Nouveau président du Groupe Bois de la FVE

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En mai 2024, Christian Eggenberger a pris la présidence du Groupe Bois de la FVE, succédant à Michel Ducommun. En parallèle, il est à la tête d’André SA, entreprise qu’il codirige depuis 16 ans avec trois de ses associés. Rencontre avec celui pour qui l’intelligence collective est une richesse.

M. Eggenberger, vous êtes à la tête du Groupe Bois depuis mai 2024, quelles sont vos premières impressions ? 

J’ai découvert un groupe extrêmement motivé, avec des membres qui s’impliquent et qui formulent des propositions très intéressantes. C’est vraiment bien parti.  

Qu’est-ce qui vous a amené à prendre ce poste ? 

Je pense que mon parcours associatif m’a naturellement amené à cette présidence. L’engagement associatif est un complément précieux à l’entrepreneuriat : il permet d’échanger entre pairs, de partager des problématiques et des solutions communes, ce qui permet également de se sentir moins isolé et d’apprendre collectivement. Les associations permettent aussi de parler d’une seule voix et d’avoir du poids face aux politiques et aux syndicats. On ne fait rien tout seul et l’intelligence collective est intéressante, à tous les niveaux.  

De plus, je n’ai jamais caché mon intérêt à m’investir dans les comités. Lors de la reprise d’André SA il y a 16 ans, je m’étais déjà impliqué dans la section « La Côte », puis j’ai assumé la présidence après le départ de Fernand Sauthier, ce qui m’a mené au comité cantonal, puis au Bureau Bois (comité cantonal restreint). Ainsi, quand Michel Ducommun a décidé de passer le relais, les regards se sont tournés vers moi et j’ai accepté. 

Y a-t-il un aspect qui vous motive particulièrement dans ce nouveau rôle de président ? 

Encourager les entrepreneurs à s’inscrire comme coopérateurs+. Ils doivent réaliser tout ce que les associations peuvent leur offrir : négociations CCT, formation, lobbying et amélioration des conditions-cadre. Plus il y aura de membres engagés, plus notre crédibilité et notre impact seront renforcés.  

Quelles ont été les premières actions que vous avez souhaité initier au sein du Groupe Bois ? 

J’ai d’abord souhaité renforcer l’esprit d’équipe et comprendre les besoins variés de nos membres, car les entreprises du secteur sont très hétérogènes : certaines en montagne, d’autres en plaine, de 3 à plus de 100 employés, avec des attentes très différentes selon les situations. J’ai aussi organisé un brainstorming pour répertorier et prioriser les tâches à accomplir et croyez-moi, elles sont nombreuses ! Ce travail se poursuit à travers les sept groupes de travail thématique que nous avons mis sur pieds. Chacun se concentre sur un aspect : formation, communication interne et externe, relations avec d’autres associations, etc. L’objectif est d’éviter les doublons et d’être efficaces, en travaillant en synergie avec la fédération. Il faut être efficace, efficient et prendre des décisions pour avancer, en gardant l’aspect collectif au cœur des actions. 

En parlant d’avancer, quelles sont selon vous les grandes tendances ou défis dans la construction bois pour les années à venir ? 

Depuis mes études à l’École supérieur du Bois à Bienne, on me répète que le bois, ça va venir. Et bien, c’est enfin là, c’est maintenant ! L’intérêt est clair, de la part du Canton de Vaud, comme des particuliers. En revanche, construire en bois est exigeant techniquement et nécessite des connaissances approfondies de la part de tous les intervenants, de l’architecte à l’ouvrier. Le manque de personnel qualifié et de savoir-faire pour répondre à cette demande croissante sont des défis majeurs, et si la qualité n’est pas maintenue aujourd’hui, le secteur pourrait en souffrir plus tard. Il est crucial d’apporter du soin aux réalisations et de maintenir un haut niveau de qualité malgré l’augmentation du volume de travail. 

Pour finir, « la patte » Eggenberger c’est quoi ? 

Je pense que c’est le relationnel, l’intelligence collective, le fonctionnement en groupe. L’interaction est essentielle pour moi.