L’année 2024 marque un double anniversaire pour l’Inventaire général, celui de ses 60 ans d’existence depuis sa création à l’initiative d’André Malraux en 1964, et celui des 20 ans de la décentralisation des services à la suite de la loi du 13 août 2004. 

La faculté pour les régions de déléguer la conduite des opérations à d’autres entités administratives qui en font la demande démultiplie les acteurs de l'inventaire : divers partenaires, de la commune à de vastes groupements intercommunaux, contribuent désormais à la réalisation d’inventaires « au plus près du terrain ». L’attention accrue portée ces dernières années aux initiatives citoyennes ainsi qu’aux « droits culturels », amène de nouveaux contributeurs à apporter leur pierre à l’Inventaire général.

En parallèle de ce mouvement, la méthodologie de l’Inventaire se fait plastique et les catégories habituelles d’enquêtes, topographiques ou thématiques, de même que les habitudes de travail, sont parfois bousculées : l’Inventaire doit alors s’adapter au formalisme de la production de données destinées à alimenter des documents d’urbanisme, modifier son approche entre démarche savante et collaborative, et s’ouvrir vers d’autres formes de patrimoine, tel que le patrimoine culturel immatériel…

Les évolutions techniques à l’œuvre ces dernières années et l’accélération du rythme des innovations, consécutive à l’irruption de l’intelligence artificielle, constituent enfin des facteurs de transformation de l’Inventaire général, à l’heure d’un renouvellement générationnel sans précédent parmi les équipes et d’un risque de rupture dans la chaîne de transmission d’une culture professionnelle.

Ces nombreuses mutations seront l'objet des interventions et discussions de la journée d'étude du 4 décembre 2024.

Pour un aperçu détaillé des thématiques qui y seront abordées :