Mardi 11 avril 2023, à Amiens, la ministre de Culture, Rima Abdul Malak, notamment accompagnée de Jean-François Hébert, directeur général des patrimoines et de l'architecture, et d'Antoine-Marie Préaut, conseiller en charge du patrimoine et de l'architecture, d'Étienne Stoskopf, préfet de la Somme, Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, Franck Sénant, DRAC adjoint délégué aux patrimoines, Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques, Caroline Dolacinski, cheffe de l’UDAP de la Somme et conservatrice de l’édifice, Françoise Laty, conservatrice régionale des monuments historiques (CRMH), et de nombreux élus parmi lesquels Brigitte Fouré, maire d'Amiens, représentant la région Hauts-de-France, et Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme.
A cette occasion, la ministre a annoncé l’amplification du plan « sécurité cathédrales » : en 2023, le ministère de la culture mobilise un budget de 52 millions d'euros pour les cathédrales (hors Notre-Dame de Paris), soit + 23 % de plus qu’en 2022 (hors plan de relance). Au sein de ce budget, 40 millions d'euros seront consacrés aux travaux de restauration, comme ceux engagés à la cathédrale de Beauvais, et 12 millions pour la sécurité incendie.
Retours sur les travaux récents d’amélioration de la sécurité de la Cathédrale Notre-Dame d'Amiens
Sous la maîtrise d’ouvrage de la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH), les travaux d’amélioration des moyens de défense et de lutte contre l’incendie de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens ont fait l'objet d'une concertation avec l'ensemble des partenaires concernés et en particulier le SDIS 80 (Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Somme). Débutés mi-octobre 2021, les travaux financés pour la tranche ferme terminée fin janvier 2022 dans le cadre du plan « sécurité cathédrales » du plan de relance de l’État, se sont achevés fin mars 2023.
Aboutissant à la création d’une nouvelle échelle à crinoline, d’une colonne sèche supplémentaire et au recoupement des combles, ces travaux ont porté sur deux axes majeurs : la protection de l’édifice et l’amélioration des accès des pompiers.
Guidée par Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques et Franck Sénant, DRAC adjoint, Rima Abdul Malak a pris connaissance du Plan de Sauvegarde des Biens Culturels (PSBC) de Notre-Dame d'Amiens, présenté par Françoise Laty, conservatrice régionale des Monuments Historiques. Ce PSBC est l’un des 66 existants aujourd’hui en France, contre 13 en 2019 : le plan « Sécurité Cathédrales » a en effet accéléré la formalisation des procédures facilitant l’évacuation et la protection des œuvres en cas de sinistre.
Ainsi, une fois arrivée sur la tour Nord de la cathédrale d'Amiens, la ministre a pu assister à l'exercice des pompiers du SDIS 80 portant sur les moyens de défense incendie : la nouvelle colonne sèche partant du sol et permettant d'atteindre la toiture du grand comble du vaisseau principal de la nef a été notamment mise en eau.
Présentation du rôle de Responsable Unique de Sécurité, par Caroline DOLACINSKI, cheffe de l’UDAP de la Somme, DRAC Hauts-de-France.
De la cathédrale Notre-Dame d'Amiens à l'église Saint-Antoine de Conty (80)
La délégation a ensuite rejoint Conty, petit bourg de moins de 2000 habitants situé au sud de la Somme. Elle a été notamment accueillie par Pascal Bohin, maire de la commune et conseiller département du canton d'Ailly-sur-Nove.
Comme la cathédrale d'Amiens, l'église Saint-Antoine de Conty fait l'objet de travaux : la restauration de l'édifice du XVIe siècle est repartie en 6 phases que l’État accompagne à hauteur de 50%, dans le cadre du Fonds incitatif et partenarial (FIP) destiné en priorité aux communes rurales, souvent démunies face à l’enjeu que représente la conservation de leurs monuments historiques. Ce mécanisme incitatif, ciblé et partenarial, permet de financer une intervention de l’État, d’une part, au travers de taux de subventions majorés, et des régions, d’autre part, pour des opérations portant sur des monuments en péril ou en mauvais état.
Le montant prévisionnel des travaux de l’église Saint-Antoine de Conty est établi à 520 562 euros, avec une part de l’État à hauteur de 260 281 euros.
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