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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
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Mercredi 18 décembre 2024 - Strasbourg

La 11e année d'occupation de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol par la Fédération de Russie et la détérioration de la situation des droits de l’homme en Crimée occupée, notamment les cas d'Iryna Danylovych, de Tofik Abdulhaziiev et d'Amet Suleymanov
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  Raphaël Glucksmann, auteur. – Monsieur le Président, chers collègues, la Crimée est le laboratoire de l’expansion coloniale russe. Ceux qui osent prétendre qu’elle a toujours été une terre russe ne font que servilement répéter la propagande d’un régime impérialiste, dont la spécialité est la réécriture de l’histoire. Et s’il y a un peuple qui est systématiquement effacé par cette réécriture, c’est bien le peuple tatar, peuple autochtone opprimé par les tsars, massivement frappé par les déportations staliniennes, persécuté par Poutine. Les Tatars de Crimée ont été victimes d’une politique coloniale puis néocoloniale chimiquement pure. Et il serait bon que tous les nationalistes qui se disent si soucieux du droit des peuples à vivre chez eux et que tous les anti-impérialistes qui sympathisent avec Poutine par haine de l’Occident entendent ce que les Tatars de Crimée ont à dire sur l’impérialisme, le colonialisme, la destruction méthodique d’une culture ou d’une nation. Décimés hier, ils subissent aujourd’hui, avec les Ukrainiens de Crimée, la répression féroce de l’occupant, doublée d’une politique de russification systématique du territoire – 800 000 Russes ont déjà été installés par les autorités sur le sol de Crimée, pour une population de 2 millions d’habitants.

Nous exigeons que les responsables de l’effacement d’un peuple soient sanctionnés. Nous exigeons que soient reconnus les droits et les souffrances des Tatars ainsi que de tous les peuples déportés par les impérialistes soviétiques ou niés par leurs héritiers grand-russes, que ce soient les Tchétchènes, les Ingouches, comme tant d’autres encore. La paix ne saurait passer par la négation des droits du peuple tatar ou des Ukrainiens de Crimée. L’Europe se tient à leurs côtés, aux côtés des principes qui fondent son existence, et nous ne céderons rien – rien! – à la puissance impérialiste qui menace l’existence de peuples entiers tout en s’attaquant à l’architecture de sécurité de notre continent.

 
Dernière mise à jour: 20 décembre 2024Avis juridique - Politique de confidentialité