Recommandation au Conseil sur les priorités de l’Union européenne pour la 69e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies - Priorités de l'Union européenne pour la 69e session de la commission de la condition de la femme (discussion commune - Priorités de l’Union européenne pour la prochaine session de la commission de la condition de la femme des Nations unies)
Julie Rechagneux (PfE). – Monsieur le Président, aujourd’hui, le nombre idéal d’enfants souhaités par les femmes dépasse largement le taux de fécondité réel dans de nombreux pays. En France, par exemple, les femmes souhaitent en moyenne 2,27 enfants, mais le taux de fécondité n’est que de 1,7. Ce fossé traduit un échec collectif à accompagner les familles dans leurs aspirations. Les obstacles économiques, le coût de la vie et le manque d’infrastructures adaptées freinent ces projets. Environ 18 % des parents français déclarent avoir renoncé à avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitaient, et parmi eux 28 % citent le coût financier comme raison.
Des exemples concrets montrent que des politiques natalistes peuvent inverser cette tendance. Pour cela, il faut des mesures ambitieuses, des aides financières directes, des exonérations fiscales et un soutien aux jeunes couples. L’Europe doit s’inspirer de ces modèles: soutien financier aux familles, logements accessibles, services de garde adaptés et valorisation des parents dans notre société.
La natalité n’est pas un sujet secondaire. C’est une question de civilisation, d’équilibre démographique et de prospérité pour notre continent. Protéger les droits des femmes, c’est aussi leur donner les moyens de choisir librement de fonder une famille.