Projet de budget rectificatif n° 6/2018: réduction des crédits de paiement et d’engagement (ressources propres)
120k
46k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 relative à la position du Conseil sur le projet de budget rectificatif n° 6/2018 de l’Union européenne pour l’exercice 2018: réduction des crédits de paiement et d’engagement en fonction des prévisions actualisées en matière de dépenses et de l’actualisation des recettes (ressources propres) (13961/2018 – C8-0488/2018 – 2018/2244(BUD))
– vu l’article 314 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,
– vu le règlement (UE, Euratom) n° 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) n° 1605/2002 du Conseil(1), et notamment son article 41,
– vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(2), et en particulier son article 44,
– vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2018, définitivement adopté le 30 novembre 2017(3),
– vu le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020(4),
– vu l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière(5),
– vu la décision 2014/335/UE, Euratom du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Union européenne(6),
– vu le projet de budget rectificatif nº 6/2018, adopté par la Commission le 12 octobre 2018 (COM(2018)0704),
– vu la position sur le projet de budget rectificatif nº 6/2018, adoptée par le Conseil le 26 novembre 2018 et transmise au Parlement européen le même jour (13961/2018 – C8-0488/2018),
– vu les articles 88 et 91 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des budgets (A8-0399/2018),
A. considérant que le projet de budget rectificatif nº 6/2018 a pour objet de mettre à jour tant le volet des dépenses que le volet des recettes du budget afin de tenir compte de l’évolution récente de la situation;
B. considérant qu’en ce qui concerne le volet des dépenses, le projet de budget rectificatif nº 6/2018 diminue les crédits d’engagement et de paiement de lignes budgétaires de 48,7 millions d’euros et de 44,7 millions d’euros respectivement dans les rubriques 1a «Compétitivité pour la croissance et l’emploi» et 2 «Croissance durable – ressources naturelles»;
C. considérant qu’en ce qui concerne le volet des recettes, le projet de budget rectificatif nº 6/2018 porte sur une révision des prévisions relatives aux ressources propres traditionnelles (droits de douane et cotisations dans le secteur du sucre) et aux assiettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et du revenu national brut (RNB), et sur une révision de l’inscription au budget des corrections britanniques correspondantes ainsi que leur financement, éléments qui ont tous une incidence sur la répartition des contributions au titre des ressources propres versées par les États membres au budget de l’Union;
1. salue le fait que la mise en œuvre des programmes 2014-2020 atteigne enfin sa vitesse de croisière et ne donne lieu qu’à un ajustement mineur du volet des dépenses par rapport aux budgets rectificatifs considérables adoptés en 2016 et 2017; encourage la Commission et les États membres à rattraper les retards importants accumulés ces trois dernières années;
2. prend acte du processus technique du rééquilibrage des ressources propres rendu nécessaire par la révision des prévisions relatives aux ressources propres traditionnelles et à la TVA et par les mises à jour de la correction britannique;
3. approuve la position du Conseil sur le projet de budget rectificatif n° 6/2018;
4. charge son Président de constater que le budget rectificatif n° 6/2018 est définitivement adopté et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne;
5. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu’aux parlements nationaux.
Mobilisation de l’instrument de flexibilité aux fins du financement de mesures budgétaires immédiates pour faire face aux défis actuels liés à la migration, à l’afflux de réfugiés et aux menaces pesant sur la sécurité
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil relative à la mobilisation de l’instrument de flexibilité aux fins du financement de mesures budgétaires immédiates pour faire face aux défis actuels liés à la migration, à l’afflux de réfugiés et aux menaces pesant sur la sécurité (COM(2018)0901 – C8-0492/2018 – 2018/2274(BUD))
– vu la proposition de la Commission au Parlement européen et au Conseil (COM(2018)0901 – C8-0492/2018),
– vu le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020(1), et notamment son article 11,
– vu l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière(2), et notamment son point 12,
– vu le nouveau projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adopté par la Commission le 30 novembre 2018 (COM(2018)0900) conformément à l’article 314, paragraphe 8, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu les conclusions du trilogue budgétaire du 4 décembre 2018,
– vu la position sur le deuxième projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adoptée par le Conseil le 11 décembre 2018 et transmise au Parlement le même jour (15205/2018 – C8-0499/2018),
– vu le rapport de la commission des budgets (A8-0455/2018),
A. considérant que l’instrument de flexibilité vise à permettre la prise en charge, pour un exercice budgétaire donné, de dépenses clairement identifiées qui ne pourraient être financées dans les limites des plafonds disponibles de l’une ou plusieurs des autres rubriques;
B. considérant que la Commission a proposé de mobiliser l’instrument de flexibilité pour compléter le financement disponible du budget général de l’Union pour l’exercice 2019, au-delà du plafond de la rubrique 3, par un montant de 985 629 138 EUR afin de financer des mesures dans le domaine de la migration, des réfugiés et de la sécurité;
C. considérant que, lors du trilogue budgétaire du 4 décembre 2018, les représentants du Parlement et du Conseil sont convenus de mobiliser en outre l’instrument de flexibilité pour un montant de 178 715 475 EUR en raison de renforcements des programmes Horizon 2020 et Erasmus+ à la sous-rubrique 1a;
1. approuve la mobilisation de l’instrument de flexibilité pour un montant de 1 164 344 613 EUR en crédits d’engagement;
2. réaffirme que la mobilisation de cet instrument, prévue à l’article 11 du règlement CFP, prouve, une fois encore, combien il est impératif que le budget de l’Union soit plus flexible;
3. réaffirme sa position défendue de longue date selon laquelle les paiements issus d’engagements préalablement mobilisés au moyen de l’instrument de flexibilité ne peuvent être comptabilisés qu’au-delà des plafonds du CFP;
4. approuve la décision annexée à la présente résolution;
5. charge son Président de signer cette décision avec le Président du Conseil et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne;
6. charge son Président de transmettre la présente résolution, y compris son annexe, au Conseil et à la Commission.
ANNEXE
DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL
relative à la mobilisation de l’instrument de flexibilité aux fins du renforcement des programmes clés pour la compétitivité de l’UE et du financement des mesures budgétaires immédiates pour faire face aux défis actuels liés à la migration, à l’afflux de réfugiés et aux menaces pesant sur la sécurité
(Le texte de la présente annexe n'est pas reproduit étant donné qu'il correspond à l'acte final, la décision (UE) 2019/276.)
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil relative à la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union aux fins du paiement d’avances dans le cadre du budget général de l’Union pour 2019 (COM(2018)0281 – C8-0221/2018 – 2018/2074(BUD))
– vu la proposition de la Commission au Parlement européen et au Conseil (COM(2018)0281 – C8‑0221/2018),
– vu le règlement (CE) n° 2012/2002 du Conseil du 11 novembre 2002 instituant le Fonds de solidarité de l'Union européenne(1),
– vu le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020(2), et notamment son article 10,
– vu l'accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière(3), et notamment son point 11,
– vu les résultats du trilogue du 4 décembre 2018,
– vu le rapport de la commission des budgets (A8-0453/2018),
A. considérant que, conformément au règlement (UE) nº 661/2014 modifiant le règlement (CE) nº 2012/2002, un montant de 50 000 000 EUR est mis à disposition pour le paiement d’avances au moyen de crédits inscrits au budget général de l’Union,
1. approuve la décision annexée à la présente résolution;
2. charge son Président de signer cette décision avec le Président du Conseil et d'en assurer la publication au Journal officiel de l'Union européenne;
3. charge son Président de transmettre la présente résolution, y compris son annexe, au Conseil et à la Commission.
ANNEXE
DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL
relative à la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne aux fins du paiement d’avances dans le cadre du budget général de l’Union pour 2019
(Le texte de la présente annexe n'est pas reproduit étant donné qu'il correspond à l'acte final, la décision (UE) 2019/277.)
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 relative à la position du Conseil sur le deuxième projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019 (15205/2018 – C8-0499/2018 – 2018/2275(BUD))
– vu l’article 314 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,
– vu la décision 2014/335/UE, Euratom du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Union européenne(1),
– vu le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) nº 1605/2002 du Conseil(2),
– vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3),
– vu le règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020(4) (ci-après dénommé «règlement CFP»),
– vu l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière(5),
– vu sa résolution du 15 mars 2018 sur les orientations générales pour la préparation du budget(6),
– vu sa résolution du 19 avril 2018 sur l’état prévisionnel des recettes et des dépenses du Parlement européen pour l’exercice 2019(7),
– vu le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adopté par la Commission le 21 juin 2018 (COM(2018)0600),
– vu la position sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adoptée par le Conseil le 4 septembre 2018 et transmise au Parlement européen le 13 septembre 2018 (11737/2018 – C8-0410/2018),
– vu sa résolution du 5 juillet 2018 sur le mandat pour le trilogue relatif au projet de budget 2019(8),
– vu sa résolution du 24 octobre 2018 relative à la position du Conseil sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019(9),
– vu le fait que le comité de conciliation ne soit pas parvenu à un accord sur un projet commun dans le délai de 21 jours visé à l’article 314, paragraphe 6, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu le deuxième projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adopté par la Commission le 30 novembre 2018 (COM(2018)0900) conformément à l’article 314, paragraphe 8, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu les conclusions du trilogue budgétaire du 4 décembre 2018,
– vu la position sur le deuxième projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019 adopté par le Conseil le 11 décembre 2018 (15205/2018 – C8-0499/2018),
– vu l’article 88 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des budgets (A8-0454/2018),
1. rappelle que le «projet d'accord» conclu au terme de négociations difficiles et intenses par le Parlement et le Conseil, lors du trilogue du 4 décembre 2018, se compose de deux éléments: le budget de l’Union pour l’exercice 2019, fixé à 165 795,6 millions d’euros et à 148 198,9 millions d’euros en crédits d’engagement et de paiement, respectivement, et quatre déclarations communes ainsi qu’une déclaration unilatérale;
2. souligne que, bien que le projet de budget, tel que modifié par le Conseil, ne réponde pas entièrement à la nécessité réelle d’un budget de l’Union durable, cohérent et efficace, l’objectif du Parlement est de doter l’Union d'un budget qui puisse avoir des retombées positives concrètes pour les citoyens et les entreprises;
3. se félicite du niveau global des crédits d'engagement qui a été convenu, lequel représente une augmentation de 1 728 millions d’euros par rapport à la lecture faite à l'origine par le Conseil; se félicite que les augmentations obtenues dans le cadre des négociations, d’un montant de 943 millions d’euros, correspondent aux principales priorités politiques du Parlement, à savoir le soutien aux chercheurs, aux jeunes et aux PME, la lutte contre les causes profondes de la migration, le changement climatique, le renforcement de la sécurité des citoyens de l’Union et la défense;
4. salue la progression de 2,4 % par rapport au budget de 2018 du total des crédits de paiement convenus pour 2019; relève toutefois que le montant des paiements ne représente que 0,9 % du RNB de l’Union; souligne l'importance de la déclaration conjointe sur les crédits de paiement, dans laquelle le Parlement et le Conseil s’engagent à prendre les décisions nécessaires pour couvrir tout besoin dûment justifié;
5. regrette que le Conseil, sous prétexte de ne pas disposer de suffisamment de temps pour en faire l’analyse, ait rejeté par principe, dans le cadre de la procédure budgétaire 2019, toute discussion sur le recours au nouvel article 15, paragraphe 3, du règlement financier, qui permet de réinjecter dans la procédure budgétaire annuelle les montants dégagés dans le domaine de la recherche; invite donc la Commission à faire état, sur une base semestrielle au moins, des montants précis dégagés au regard des programmes de recherche, à fournir toutes les informations et les éléments pertinents concernant l’article 15, paragraphe 3, et à proposer le recours à celui-ci dans le contexte de la procédure budgétaire 2020;
6. déplore une fois encore que le Parlement, l’une des deux branches de l’autorité budgétaire, n’ait pas été dûment invité par le Conseil et la Commission à participer à la discussion sur l’extension de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie (FRT); regrette l'intransigeance du Conseil sur la question du financement de la deuxième tranche de cette facilité, à laquelle l’Union contribuera à hauteur de 2 milliards d’euros tandis que les États membres apporteront 1 milliard d’euros; réaffirme sa position de longue date selon laquelle il convient de ne pas financer de nouvelles initiatives au détriment de projets existants de l’Union; rappelle qu’en raison des réticences du Conseil, les plafonds de l’actuel CFP n’ont pas été relevés à l’occasion de la révision à mi-parcours, et que le CFP manque de souplesse pour répondre aux circonstances imprévues; souligne qu'il convient de tirer les enseignements du passé pour éviter de créer, dans le CFP pour l’après-2021, des satellites budgétaires tels que la FRT;
7. insiste, dans le droit fil de la déclaration commune du Parlement, du Conseil et de la Commission, pour que le renforcement convenu des programmes Horizon 2020 et Erasmus + d'un montant de 100 millions d’euros au moyen d'un budget rectificatif en 2019 ne soit pas financé par un redéploiement de fonds d’autres programmes, mais par de nouveaux crédits;
8. se félicite, compte tenu du soutien accru qu’Europol apporte aux États membres dans le cadre de la coopération en matière répressive et de sa participation à la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, de la création de dix postes supplémentaires et de l’augmentation correspondante des crédits pour Europol;
9. se félicite de la création de cinq postes et de l’augmentation correspondante des crédits par la Commission dans le projet de budget 2019 pour éviter tout goulet d’étranglement susceptible de porter préjudice à la productivité des tribunaux, compte tenu des nouvelles activités exercées par la Cour et de l’augmentation constante de la charge de travail, du fait du Brexit notamment; souligne toutefois que la Cour de justice a en réalité besoin de 16 nouveaux postes permanents pour les services d’appui;
10. salue le renforcement du budget du SEAE consacré à la capacité de communication stratégique pour permettre à l’Union d’apporter une réponse plus forte et coordonnée au phénomène de désinformation;
11. approuve la position du Conseil sur le deuxième projet de budget général de l'Union européenne pour l'exercice 2019 ainsi que les déclarations communes annexées à la présente résolution;
12. charge son Président de constater que le budget général de l'Union européenne pour l'exercice 2019 est définitivement adopté et d'en assurer la publication au Journal officiel de l'Union européenne;
13. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux autres institutions et aux organes concernés, ainsi qu'aux parlements nationaux.
ANNEXE
PROJET D’ENSEMBLE
Budget 2019 – Conclusions communes
Les présentes conclusions communes portent sur les sections suivantes:
1. Budget 2019
2. Déclarations
Présentation succincte
Selon le projet d’ensemble:
— le montant global des crédits d’engagement (C/E) dans le budget 2019 s’élève à 165 795,6 millions d’EUR. Dans l’ensemble, cela laisse une marge sous les plafonds du CFP pour 2019 de 1 291,1 millions d’EUR en C/E;
— le montant global des crédits de paiement (C/P) dans le budget 2019 s’élève à 148 198,9 millions d’EUR;
— l’instrument de flexibilité pour 2019 est mobilisé en C/E pour un montant de 1 164,3 millions d’EUR pour la sous-rubrique 1a (Compétitivité pour la croissance et l’emploi) et la rubrique 3 (Sécurité et citoyenneté);
— la marge globale pour les engagements est utilisée à hauteur de 1 476,0 millions d’EUR pour la sous-rubrique 1a (Compétitivité pour la croissance et l’emploi), la sous-rubrique 1b (Cohésion économique, sociale et territoriale) et la rubrique 4 (L’Europe dans le monde);
— la marge pour imprévus mobilisée en 2017 est compensée à hauteur de 253,9 millions d’EUR sur les marges non allouées au titre de la rubrique 5 (Administration);
— la Commission estime à 961,9 millions d’EUR les C/P pour 2019 liés à la mobilisation de l’instrument de flexibilité en 2016, en 2017, en 2018 et en 2019.
1. Budget 2019
Le Parlement européen et le Conseil ont approuvé les conclusions communes figurant aux points 1.1 à 1.6 ci-dessous.
1.1. Questions horizontales
Organismes décentralisés
La contribution de l’UE (en C/E et C/P) et le nombre de postes destinés aux organismes décentralisés sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second projet de budget (PB).
Agences exécutives
La contribution de l’UE (en C/E et C/P) et le nombre de postes destinés aux agences exécutives sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
Projets pilotes/actions préparatoires
Un ensemble complet de 75 projets pilotes/actions préparatoires (PP/AP) est approuvé tel qu’il a été proposé par la Commission dans le second PB. Lorsqu’un PP ou une AP semble couvert par une base juridique existante, la Commission peut proposer le virement des crédits vers la base juridique correspondante afin de faciliter la mise en œuvre de l’action en question.
Cet ensemble de projets et d’actions, proposé par le Parlement européen dans le cadre de sa lecture du PB initial, respecte intégralement les plafonds prévus par le règlement financier pour les PP/AP.
1.2. Rubriques de dépenses du cadre financier - crédits d’engagement
Sous-rubrique 1a (Compétitivité pour la croissance et l’emploi)
Les C/E sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB, avec, toutefois, les ajustements présentés de manière détaillée dans le tableau ci-dessous:
(en EUR)
Ligne budgétaire/ Programme
Intitulé
Variation des crédits d’engagement
Second PB 2019
Budget 2019
Différence
Horizon 2020
+150 000 000
08 02 03 04
Parvenir à un système de transport européen économe en ressources, respectueux de l’environnement, sûr et continu
252 946 905
260 946 905
+8 000 000
08 02 08
Instrument destiné aux PME
541 589 527
641 589 527
+100 000 000
09 04 01 01
Renforcement de la recherche dans le domaine des technologies émergentes et futures
429 937 089
442 937 089
+13 000 000
15 03 01 01
Actions Marie Skłodowska-Curie — Produire, développer et transférer de nouvelles compétences, de nouveaux savoirs et de l’innovation
916 586 364
945 586 364
+29 000 000
Éducation, formation et sport (Erasmus+)
+40 000 000
15 02 01 01
Promouvoir l’excellence et la coopération dans le domaine de l’éducation et de la formation en Europe ainsi que son adéquation par rapport au marché du travail
2 411 836 200
2 441 036 200
+29 200 000
15 02 01 02
Promouvoir l’excellence et la coopération auprès de la jeunesse européenne ainsi que la participation des jeunes à la vie démocratique en Europe
175 070 000
185 870 000
+10 800 000
TOTAL
+190 000 000
En conséquence, le niveau convenu des C/E est fixé à 23 335,4 millions d’EUR, sans laisser de marge sous le plafond des dépenses de la sous-rubrique 1a, en utilisant la marge globale pour les engagements à hauteur de 74,7 millions d’EUR et en mobilisant l’instrument de flexibilité pour un montant de 178,7 millions d’EUR.
Sous-rubrique 1b (Cohésion économique, sociale et territoriale)
Les C/E sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
En conséquence, le niveau convenu des C/E est fixé à 57 192,0 millions d’EUR, sans laisser de marge sous le plafond des dépenses de la sous-rubrique 1b et en utilisant la marge globale pour les engagements à hauteur de 350,0 millions d’EUR.
Les C/E sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
En conséquence, le niveau convenu des C/E est fixé à 59 642,1 millions d’EUR, ce qui laisse une marge de 701,9 millions d’EUR.
Rubrique 3 (Sécurité et citoyenneté)
Les C/E sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
En conséquence, le niveau convenu des C/E est fixé à 3 786,6 millions d’EUR, sans laisser de marge sous le plafond des dépenses de la rubrique 3 et en mobilisant l’instrument de flexibilité pour un montant de 985,6 millions d’euros.
Rubrique 4 (L’Europe dans le monde)
Les C/E sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
En conséquence, le niveau convenu des C/E est fixé à 11 319,3 millions d’EUR, sans laisser de marge sous le plafond des dépenses de la rubrique 4 et en utilisant la marge globale pour les engagements à hauteur de 1 051,3 millions d’EUR.
Rubrique 5 (Administration)
Le nombre de postes dans les tableaux des effectifs des institutions et les crédits sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
Par conséquent, et après avoir pris en compte les PP/AP (4,1 millions d’EUR) proposés dans la section 1.1 ci-dessus, le niveau convenu des C/E est fixé à 9 943,0 millions d’EUR, ce qui laisse une marge de 589,1 millions d’EUR sous le plafond des dépenses de la rubrique 5, après utilisation de 253,9 millions d’EUR issus de la marge pour compenser la mobilisation de la marge pour imprévus en 2017.
Instruments spéciaux: Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), réserve d’aide d’urgence et Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE)
Les C/E pour le FEM, la réserve d’aide d’urgence et le FSUE sont fixés au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
1.3. Crédits de paiement
Le montant global des crédits de paiement dans le budget 2019 est fixé au niveau proposé par la Commission dans le second PB.
1.4. Commentaires budgétaires
Les commentaires budgétaires proposés par la Commission dans le second PB sont approuvés, sauf pour les lignes budgétaires suivantes:
— l’article 08 02 08 (Instrument destiné aux PME) de la section du budget de la Commission, pour lequel le texte proposé dans le PB initial est approuvé;
— le poste 2 2 1 4 (Capacité de communication stratégique) de la section du budget du Service européen pour l’action extérieure, pour lequel le texte inclus dans le cadre de la lecture par le Parlement européen du PB initial est approuvé.
1.5. Nomenclature
La nomenclature proposée par la Commission dans le second PB est approuvée.
1.6. Réserves
Les réserves proposées par la Commission dans le second PB sont approuvées. En outre, un montant de 19 321 000 EUR est placé en réserve aussi bien en C/E qu’en C/P dans l’attente de l’adoption de la proposition de la Commission (COM(2018)0632) du 12 septembre 2018 pour l’article 18 03 02 (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex)).
2. DÉCLARATIONS
2.1. Déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission relative aux crédits de paiement
"Le Parlement européen et le Conseil rappellent la nécessité de veiller, en fonction de l’exécution, à une évolution ordonnée des paiements par rapport aux crédits d’engagement afin d’éviter un niveau anormal de factures impayées en fin d’exercice.
Le Parlement européen et le Conseil demandent à la Commission de continuer d’assurer un suivi minutieux et actif de la mise en œuvre des programmes pour la période 2014-2020. À cette fin, ils invitent la Commission à présenter en temps utile des chiffres actualisés concernant l’état de la mise en œuvre et les estimations relatives aux crédits de paiement pour 2019.
S’il ressort des chiffres que les crédits inscrits au budget 2019 sont insuffisants pour couvrir les besoins, le Parlement européen et le Conseil invitent la Commission à présenter dans les meilleurs délais une solution appropriée, notamment un budget rectificatif, en vue de permettre à l’autorité budgétaire d’arrêter les décisions nécessaires en temps voulu pour des besoins dûment justifiés. Le cas échéant, le Parlement européen et le Conseil tiendront compte de l’urgence de la question."
2.2. Déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission sur l’initiative pour l’emploi des jeunes
"Le Parlement européen, le Conseil et la Commission rappellent que la réduction du chômage des jeunes demeure une priorité politique de premier ordre qu’ils partagent et ils réaffirment leur détermination à utiliser au mieux les ressources budgétaires pour atteindre cet objectif, et en particulier l’enveloppe au titre de l’initiative pour l’emploi des jeunes.
Le Parlement européen et le Conseil prennent acte de l’expérience acquise dans le cadre de l’augmentation des ressources de la dotation spéciale allouée à l’initiative pour l’emploi des jeunes, qui avait été à l’origine d’importantes modifications des programmes pour mettre à disposition des montants provenant du Fonds social européen (FSE) qui soient égaux au soutien émanant de la dotation spéciale pour l’initiative pour l’emploi des jeunes.
Par conséquent, le Parlement européen et le Conseil invitent la Commission à présenter une proposition législative visant à assurer la bonne mise en œuvre des ressources budgétaires accrues allouées à l’initiative pour l’emploi des jeunes. Le Parlement européen et le Conseil conviennent d’examiner cette proposition rapidement, compte tenu des prochaines élections européennes, afin de faire en sorte que l’exercice de reprogrammation en 2019 se déroule de la manière la plus harmonieuse possible."
2.3. Déclaration unilatérale de la Commission sur l’initiative pour l’emploi des jeunes
"Sans préjudice des pouvoirs de l’autorité budgétaire, la Commission confirme que l’augmentation de l’enveloppe allouée à l’initiative pour l’emploi des jeunes, décidée en 2019, ne sera pas considérée comme un versement anticipé du montant actuellement prévu pour 2020 lorsqu’elle présentera la programmation financière actualisée et la proposition législative visant à réviser le règlement portant dispositions communes."
2.4. Déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission relative à l’intégration des questions climatiques
"Le Parlement européen, le Conseil et la Commission rappellent qu’il est important de mettre en place une économie à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et résiliente aux effets du changement climatique. À cette fin, le Parlement européen et le Conseil sont convenus de consacrer au moins 20 % du budget de l’UE à des dépenses liées au climat au cours de la période 2014-2020. En moyenne - et même si le budget 2019 atteint à lui seul l’objectif de 20 % - les prévisions actuelles pour l’ensemble de la période 2014-2020 indiquent que 19,3 % du budget de l’UE sera consacré à l’action pour le climat, principalement en raison des retards dans la mise en œuvre des Fonds structurels et d’investissement européens au début de la période.
Le Parlement européen et le Conseil prennent note de cette évolution et invitent la Commission à tout mettre en œuvre pour atteindre l’objectif de 20 % pour l’ensemble de la période 2014-2020."
2.5. Déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission relative au renforcement de la sous-rubrique 1a par la voie d’un budget rectificatif
"Compte tenu des fonds limités disponibles au titre de l’instrument de flexibilité et de la marge globale pour les engagements, le Parlement européen et le Conseil sont convenus de mobiliser 100 millions d’EUR par la voie d’un budget rectificatif en 2019 afin de renforcer les programmes Horizon 2020 et Erasmus+. La Commission présentera ce budget rectificatif, qui ne contiendra aucun autre élément, dès que l’ajustement technique du cadre financier pluriannuel pour 2020, y compris le calcul de la marge globale pour les engagements, aura été achevé, au printemps 2019. Cela s’entend sans préjudice de toute correction technique normale que la Commission sera invitée à effectuer pour garantir la bonne exécution du budget 2019.
Le Parlement européen et le Conseil s’engagent à examiner rapidement le projet de budget rectificatif pour 2019 présenté par la Commission."
Résolution législative du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le projet de décision du Conseil relative à la conclusion de l’accord entre l’Union européenne et le Japon pour un partenariat économique (07964/2018 – C8-0382/2018 – 2018/0091(NLE))
– vu le projet de décision du Conseil (07964/2018),
– vu le projet d’accord entre l’Union européenne et le Japon pour un partenariat économique (07965/2018),
– vu la demande d’approbation présentée par le Conseil conformément à l’article 91, à l’article 100, paragraphe 2, à l’article 207, paragraphe 4, premier alinéa, à l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point a) v), et à l’article 218, paragraphe 7, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (C8-0382/2018),
– vu sa résolution non législative du 12 décembre 2018(1) sur le projet de décision,
– vu l’article 99, paragraphes 1 et 4, ainsi que l’article 108, paragraphe 7, de son règlement intérieur,
– vu la recommandation de la commission du commerce international, l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire et l’avis sous forme de lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural (A8-0366/2018),
1. donne son approbation à la conclusion de l’accord;
2. charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres et du Japon.
Accord de partenariat économique UE-Japon (résolution)
139k
51k
Résolution non législative du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le projet de décision du Conseil relative à la conclusion de l’accord entre l’Union européenne et le Japon pour un partenariat économique (07964/2018 – C8-0382/2018 – 2018/0091M(NLE))
– vu le projet de décision du Conseil (07964/2018),
– vu l’accord entre l’Union européenne et le Japon pour un partenariat économique (07965/2018),
– vu la demande d’approbation présentée par le Conseil conformément à l’article 91, à l’article 100, paragraphe 2, au premier alinéa de l’article 207, paragraphe 4, à l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point a)- v), et à l’article 218, paragraphe 7, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE) (C8‑0382/2018),
– vu la déclaration conjointe du 17 juillet 2018 issue du vingt-cinquième sommet UE-Japon,
– vu l’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Japon signé le 17 juillet 2018,
– vu les directives de négociation relatives à un accord de libre-échange avec le Japon, adoptées par le Conseil le 29 novembre 2012 et publiées le 14 septembre 2017,
– vu sa résolution du 25 octobre 2012 sur les négociations commerciales de l’Union européenne avec le Japon(1),
– vu ses résolutions du 3 février 2016 contenant les recommandations du Parlement européen à la Commission concernant les négociations de l’accord sur le commerce des services (ACS)(2) et du 12 décembre 2017 sur «Vers une stratégie pour le commerce numérique»(3),
– vu le rapport final, publié en avril 2016, concernant l’évaluation de l’impact du commerce sur le développement durable de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Japon et l’analyse des incidences économiques de l’accord de partenariat économique UE-Japon réalisée par la direction générale du commerce de la Commission européenne en juin 2018,
– vu la déclaration conjointe du 10 mai 2018 issue de la trente-huitième rencontre interparlementaire UE-Japon,
– vu le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté lors du sommet des Nations unies sur le développement durable qui s’est tenu à New York en septembre 2015,
– vu la communication de la Commission intitulée «Le commerce pour tous: vers une politique de commerce et d’investissement plus responsable», publiée en octobre 2015,
– vu le document informel des services de la Commission du 26 février 2018 intitulé: «Analyse et perspectives d’amélioration de la mise en œuvre et de l’application des chapitres relatifs au commerce et au développement durable dans les accords de libre-échange de l’Union européenne»,
– vu les avis du Comité économique et social européen du 15 octobre 2014 sur le rôle de la société civile dans l’accord de libre-échange UE-Japon et du 14 février 2018 sur les chapitres relatifs au commerce et au développement durable dans les accords de libre-échange de l’Union européenne,
– vu le plan en quinze points de la Commission du 26 février 2018 visant à rendre les chapitres consacrés au commerce et au développement durable dans les accords commerciaux de l’Union européenne plus efficaces,
– vu l’avis 2/15 de la Cour de justice de l’Union européenne du 16 mai 2017, rendu en vertu de l’article 218, paragraphe 11, du traité FUE, demandé par la Commission le 10 juillet 2015,
– vu le protocole 26 du traité FUE sur les services d’intérêt général,
– vu les articles 2 et 21 du traité sur l’Union européenne (traité UE),
– vu les articles 168 à 191 du traité FUE, et en particulier l’article 191, paragraphe 2,
– vu l’article 91, l’article 100, paragraphe 2, l’article 207 et l’article 218 du traité FUE, et en particulier l’article 218, paragraphe 10,
– vu sa résolution législative du 12 décembre 2018(4) sur le projet de décision du Conseil,
– vu l’article 99, paragraphe 2, de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission du commerce international (A8-0367/2018),
A. considérant que l’Union et le Japon partagent des valeurs fondamentales telles que le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit, ainsi qu’un engagement fort envers le développement durable et un système commercial mondial fondé sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC);
B. considérant que l’accord de partenariat économique UE-Japon comporte une dimension stratégique et qu’il s’agit de l’accord commercial bilatéral le plus important que l’Union ait jamais conclu, étant donné qu’il couvre près d’un tiers du PIB mondial, près de 40 % du commerce mondial et plus de 600 millions de personnes;
C. considérant que le Japon est le troisième marché de consommateurs mondial, mais seulement le sixième marché d’exportation pour l’Union, ce qui montre bien tout le potentiel encore à exploiter en matière de commerce bilatéral;
D. considérant que plusieurs études et analyses ex ante sur l’impact de l’APE UE-Japon indiquent que l’accord pourrait avoir des effets positifs en termes de croissance du PIB, de revenus, de commerce, de productivité et d’emploi tant pour l’Union que pour le Japon, tout en respectant l’objectif de «croissance intelligente, durable et inclusive»; que l’accord peut également profiter aux consommateurs en réduisant les prix et en élargissant les choix qui leur sont offerts en matière de biens et services; que l’Union européenne et ses États membres devraient améliorer les instrument existants pour aider les travailleurs et les entreprises à s’adapter aux nouvelles possibilités et aux effets négatifs potentiels de la mondialisation et des accords commerciaux; que le succès de l’accord devrait également être évalué en fonction de sa contribution à la réalisation des objectifs de développement durable d’ici 2030;
E. considérant que le Parlement a suivi ces négociations depuis le début et qu’il a notamment demandé que les négociateurs répondent aux intérêts des citoyens, de la société civile et des entreprises et que les négociations soient menées en toute transparence, ce qui a permis un meilleur accès aux documents, des rapports réguliers sur les négociations et une meilleure communication; qu’il serait possible d’apporter de nouvelles améliorations à la procédure des accords commerciaux à l’avenir, notamment en partageant les propositions de l’Union et en garantissant que le Conseil publie systématiquement les directives de négociations avant les négociations proprement dites;
F. considérant qu’il est crucial que les préférences commerciales et possibilités offertes par l’accord soient accessibles et utilisées pleinement;
1. estime que cet accord revêt une importance stratégique bilatérale et mondiale majeure, intervient à un moment opportun et constitue un geste en faveur d’échanges commerciaux libres, équitables et fondés sur des valeurs et des règles, tout en contribuant à promouvoir les normes élevées de l’Union, notamment dans le domaine de l’environnement, de la sécurité alimentaire, de la protection des consommateurs et des droits des travailleurs, à un moment où l’ordre mondial est gravement menacé par le protectionnisme; met en garde contre le fait que ce protectionnisme n’est pas une solution et que le statu quo en matière de politique commerciale n’est plus tenable;
2. salue la nature ambitieuse et exhaustive de l’accord, qui est conforme aux priorités définies dans sa résolution du 25 octobre 2012 sur les négociations commerciales de l’Union européenne avec le Japon;
3. prend acte notamment du niveau élevé de libéralisation des droits de douane convenu dans l’APE, qui, une fois pleinement mis en œuvre, permettra la libéralisation de 99 % des lignes tarifaires de l’Union et de 97 % des lignes tarifaires japonaises, y compris pour les produits industriels dans les secteurs où l’Union est très compétitive, ainsi que des mesures visant à protéger les produits les plus sensibles par des contingents hors taxes, des droits réduits ou des périodes de transition; souligne que l’accord contient une clause de lutte contre la fraude, qui permet à l’Union de retirer ses préférences commerciales en cas de fraude et de refus de coopérer en matière douanière, tout en garantissant que les professionnels qui respectent les règles ne subissent pas de conséquences préjudiciables;
4. fait observer que les droits de douane appliqués par l’Union aux automobiles seront progressivement éliminés sur une période de sept ans; demande à la Commission de rester vigilante quant à l’évolution des flux commerciaux concernant les automobiles pendant cette période afin de prévenir toute déstabilisation du marché européen et d’y remédier ; souligne toutefois qu’un nombre important de marques de véhicules japonaises vendues dans l’Union sont produites dans l’Union;
5. fait observer que le Japon a résolu la question des barrières non tarifaires inutiles dans toute une série de secteurs, tels que l’automobile, les additifs alimentaires, les mesures sanitaires et phytosanitaires, l’étiquetage des denrées alimentaires et les cosmétiques, réduisant ainsi les coûts de mise en conformité et créant un cadre réglementaire plus prévisible; rappelle qu’un pays a le droit de fixer des normes nationales à un niveau supérieur à celui qui prévaut au niveau international lorsque cela est justifié par la nécessité de protéger adéquatement la santé, la sécurité ou les consommateurs; prend également acte de l’engagement pris par le Japon d’aligner ses normes dans le secteur automobile sur les normes internationales de la commission économique des Nations unies pour l’Europe, qui sont aussi appliquées par les constructeurs automobiles dans l’Union;
6. se félicite notamment du fait que le Japon prendra des mesures pour garantir aux fournisseurs de l’Union un accès non discriminatoire aux marchés publics de 54 villes importantes - nombre susceptible d’augmenter par la suite -, supprimer la «clause de sécurité opérationnelle», qui a jusqu’à présent empêché de fait l’accès des fournisseurs ferroviaires de l’Union au marché japonais, et renforcer au maximum la transparence en matière de passation de marchés publics; demande à la Commission de prévoir un suivi précis quant à la mise en œuvre de ce point afin que les engagements en matière d’ouverture et d’égalité d’accès aux marchés publics soient respectés; souligne que les critères sociaux et environnementaux devraient également être pris en compte lors de l’attribution des marchés publics; insiste sur le fait que, tant dans l’Union qu’au Japon, les marchés publics doivent continuer à servir au mieux les intérêts des citoyens;
7. estime que le Japon est un marché d’exportation très précieux pour les agriculteurs et les producteurs de denrées alimentaires de l’Union et relève qu’environ 85 % des produits agroalimentaires pourront entrer au Japon en franchise de droits; fait observer que les produits agroalimentaires transformés bénéficieront également d’un accès en franchise de droits au marché japonais après une période de transition; salue le fait que l’accord ouvre de belles perspectives d’exportation aux produits agroalimentaires de l’Union, dont le vin, le bœuf, le porc et le fromage, et qu’il reconnaît 205 indications géographiques protégées européennes, avec la possibilité d’en ajouter d’autres par la suite, ce qui représente là encore un progrès par rapport à de précédents accords commerciaux et revêt une importance particulière pour les petites et moyennes entreprises du secteur alimentaire; demande la poursuite des pourparlers au bout de trois ans afin d’évaluer les possibilités d’étendre la liste des IG protégées et attend des deux parties qu’elles accordent la plus grande attention à l’agriculture durable, y compris la production alimentaire à petite échelle et le développement rural;
8. souligne que l’accord promeut les meilleures pratiques en matière d’innocuité et de qualité des denrées alimentaires et des produits vendus aux consommateurs; souligne qu’aucune disposition de l’accord n’empêche l’application du principe de précaution dans l’Union conformément au traité FUE; salue l’inclusion d’une référence claire à cette approche préventive dans l’accord; souligne que l’accord ne doit sous aucun prétexte remettre en question la précision et le caractère compréhensible de l’étiquetage alimentaire ni le respect des normes de l’Union en la matière; invite les deux partenaires à renforcer la protection des consommateurs, le bien-être des consommateurs et la sécurité alimentaire lors de la mise en œuvre de l’accord et invite la Commission à inclure des dispositions spécifiques et solides sur la protection des consommateurs dans tous les futurs accords commerciaux de l’Union;
9. souligne que les deux parties se sont résolument engagées à assurer des niveaux élevés de protection de l’environnement et des droits des travailleurs et que ces normes strictes ne doivent pas être considérées comme des obstacles au commerce, tout en observant que l’accord précise également que les normes en matière de travail et d’environnement ne peuvent être rendues moins strictes ni assouplies pour attirer le commerce et l’investissement; rappelle l’objectif de développement durable nº 5 du programme de développement durable à l’horizon 2030; se félicite que le Japon et l’Union aient tous deux adhéré à la déclaration de Buenos Aires sur les femmes et le commerce et demande aux deux parties de renforcer davantage leurs engagements en matière d’égalité hommes-femmes et de commerce dans le cadre de l’accord, y compris le droit à l’égalité de rémunération; attend de l’Union et du Japon qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour réaliser les objectifs du développement durable dans l’ensemble de leurs activités, notamment au travers de cet accord; demande à la Commission de réaliser une évaluation ex post de l’impact du commerce sur le développement durable de cet accord
10. salue l’engagement pris par les deux parties envers une réelle application de l’accord de Paris pour lutter contre le changement climatique, ainsi que d’autres accords environnementaux multilatéraux, et envers une gestion durable des forêts (lutte contre l’exploitation illégale des forêts comprise) et de la pêche (lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée); souligne que la législation et les normes de l’Union restent applicables aux produits importés sur le marché de l’Union et que, en particulier, le règlement de l’Union européenne sur le bois (règlement (UE) nº 995/2010) interdit la mise sur le marché de l’Union de bois d’origine illégale et établit un système obligatoire de diligence raisonnable; invite les deux parties à coopérer étroitement dans le cadre du chapitre sur le développement durable afin d’échanger les bonnes pratiques et de renforcer l’application de la législation dans ces domaines, notamment en ce qui concerne les mesures les plus efficaces pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts et en accordant une attention particulière à la prévention des exportations de bois abattu illégalement de l’Union européenne vers le Japon;
11. souligne que l’accord comprend un engagement explicite à poursuivre la ratification des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail (OIT); souligne que le Japon n’a pas encore ratifié deux conventions fondamentales de l’OIT (celle sur la discrimination et celle sur l’abolition du travail forcé) et s’attend à des avancées concrètes dans un délai raisonnable de la part du Japon en vue de la ratification et de l’application effective de ces conventions, conformément aux dispositions prévues par l’APE;
12. se félicite que le Japon ait institué un cadre interministériel aux fins de la mise en œuvre des engagements en matière de développement durable, y compris la ratification des conventions fondamentales de l’OIT, et que le comité du commerce et du développement durable prévu par l’accord sera chargé de l’interaction avec la société civile concernant la question de la mise en œuvre du chapitre consacré au développement durable;
13. rappelle que la Cour de justice de l’Union européenne a déclaré, au paragraphe 161 de son avis 2/15 du 16 mai 2017 sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et Singapour, que les chapitres consacrés au commerce et au développement durable avaient des effets directs et immédiats sur les échanges commerciaux et qu’une violation des dispositions relatives au développement durable autorise l’autre partie à mettre fin à la libéralisation ou à suspendre la libéralisation prévue au titre d’autres dispositions de l’accord de libre-échange; se félicite de l’inclusion d’une clause de révision dans le chapitre sur le commerce et le développement durable et invite les deux parties à faire un usage correct et opportun de cette clause afin de respecter les engagements pris et d’améliorer l’applicabilité et l’efficacité des dispositions relatives au travail et à l’environnement, notamment en envisageant parmi diverses méthodes d’application, en dernier recours, un mécanisme de sanctions; invite les deux parties à ne pas attendre que la clause de révision soit déclenchée pour prendre des mesures en vue d’une mise en œuvre efficace, afin de garantir que cet APE soit un accord de première ligne offrant la meilleure protection possible; demande à la Commission de surveiller les engagements pris dans le chapitre sur le commerce et développement durable et à œuvrer avec le Japon à leur mise en œuvre, en s’appuyant sur le document officieux de la Commission en 15 points sur la mise en œuvre du commerce et du développement durable;
14. souligne que l’APE réaffirme le droit des autorités des États membres de définir, de fournir et de réglementer pleinement les services publics aux niveaux local, régional ou national et qu’une liste négative telle que prévue dans cet accord n’empêche pas les gouvernements de ramener tout service privatisé dans le secteur public ou de développer librement de nouveaux services publics; estime que, par principe, il est toujours préférable d’utiliser une approche fondée sur des listes positives, comme le préconise l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC; prend acte de l’engagement pris par les deux parties à l’APE de protéger la gestion publique de l’eau dans le cadre de l’exonération générale des services publics;
15. estime que les engagements en matière d’accès au marché des services transfrontières, y compris le commerce électronique, le transport maritime, les services postaux, l’énergie et les télécommunications, sont susceptibles de donner une impulsion importante au commerce des services; estime que l’accord permettra aux entreprises européennes de fournir plus facilement des services sur le marché japonais en garantissant un traitement plus équitable; rappelle que les objectifs de politique publique doivent être préservés, notamment dans le domaine de la cybersécurité, et que la marge d’action doit être maintenue pour relever les défis réglementaires à venir;
16. fait observer que l’accord prévoit la circulation temporaire de professionnels à travers les frontières («mode 4»), ce qui engage les deux parties à autoriser les transferts intragroupe dans une quarantaine de secteurs et la circulation des professionnels libéraux dans une vingtaine de secteurs, ce qui facilite les liens entre l’Union et le Japon en matière d’investissements directs étrangers;
17. souligne que l’accord préserve également le droit souverain de réglementer les secteurs financier et bancaire pour des raisons prudentielles et de surveillance; invite les deux partenaires à recourir se servir du forum sur la réglementation financière pour améliorer le système financier mondial;
18. se félicite des principaux éléments novateurs tels que les chapitres ou dispositions consacrés à l’accord de Paris, aux PME et au gouvernement d’entreprise, visant à promouvoir la responsabilité sociale des entreprises sur la base des principes du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE); invite instamment les deux parties à œuvrer activement en faveur de la responsabilité sociale des entreprises;
19. souligne que la coopération en matière de réglementation est volontaire et qu’elle ne limite en rien le droit à réglementer; rappelle que les dispositions correspondantes de l’accord doivent être mises en œuvre dans le plein respect des prérogatives des colégislateurs; salue le fait que le chapitre consacré à la coopération en matière de réglementation précise clairement que le plein respect des principes établis dans le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, y compris le principe de précaution, est impératif;
20. demande que le comité de coopération réglementaire fonctionne en toute transparence et que toutes les parties prenantes, notamment les syndicats et les organisations de la société civile, puissent participer de manière suffisante, ce qu’il convient de considérer comme un préalable au renforcement de la confiance de l’opinion publique dans l’accord et ses suites; souligne que le Parlement européen doit être tenu régulièrement informé des décisions prises au sein du comité de coopération réglementaire;
21. note que les négociations se poursuivent sur un accord d’investissement distinct, que le Parlement suivra de près; note que la Commission a mis en place un système juridictionnel des investissements dans les accords conclus avec d’autres partenaires, dans l’attente de la création d’un tribunal multilatéral des investissements; rappelle que l’ancien mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) est inacceptable et qu’il n’y a pas de mandat pour y revenir;
22. se félicite que l’Union et le Japon aient conclu avec succès les pourparlers sur la décision d’adéquation réciproque le 17 juillet 2018 et qu’ils aient convenu de reconnaître leurs systèmes de protection des données respectifs comme étant équivalents, ce qui permettra une circulation plus sûre des données entre l’Union et le Japon; insiste sur le rôle important que jouent les autorités de protection des données respectives dans la garantie d’un niveau adéquat de protection des données; relève que l’accord de partenariat économique comporte une clause de rendez-vous prévoyant que soit évaluée la question des dispositions en matière de transfert transnational de données dans un délai de trois ans et reconnaît l’importance croissante de l’économie numérique pour la croissance et l’emploi; rappelle que tous les accords commerciaux doivent respecter pleinement l’acquis communautaire en matière de protection des données et de la vie privée, notamment le règlement général sur la protection des données (règlement (UE) 2016/679), et souligne que tout résultat futur est subordonné à l’approbation du Parlement et garantir les droits fondamentaux des citoyens européens;
23. demande à la Commission de renforcer la coopération et la coordination avec le Japon sur des questions multilatérales, en étroite coopération avec d’autres partenaires stratégiques, afin de défendre et d’étoffer les normes internationales et un système commercial multilatéral ouvert, équitable et solide fondé sur le respect des règles de l’OMC et des autres normes internationales;
24. souligne que 78 % des entreprises de l’Union qui exportent vers le Japon sont de plus petites entreprises et se félicite que l’APE comprenne un chapitre distinct sur les PME afin de leur permettre de tirer le meilleur parti de l’accord, notamment au moyen de clauses par lesquelles les deux parties prennent des engagements en matière de transparence dans l’accès au marché et d’échange d’informations pertinentes; demande la mise en place, dans les meilleurs délais, des points de contact et le site internet pour les PME afin de faire en sorte que les PME bénéficient bien des informations utiles sur l’accès au marché;
25. demande à la Commission de suivre de près le déroulement de la suppression convenue des barrières non tarifaires, ainsi que la gestion des contingents tarifaires applicables aux produits agricoles, et de tenir le Parlement informé;
26. invite instamment les deux partenaires à associer pleinement les partenaires sociaux et la société civile, notamment grâce au dialogue paritaire avec la société civile et au groupe consultatif interne; demande à la Commission de prendre l’initiative de définir et de partager avec le Japon les meilleures pratiques en matière de fonctionnement des groupes consultatifs nationaux et de dialogue conjoint; invite les deux parties à veiller à la mise en place rapide de groupes consultatifs nationaux fonctionnels, efficaces et équilibrés, dotés d’un code de conduite en bonne et due forme, et à la prise en considération de leurs avis de manière transparente lors des consultations entre pouvoirs publics prévues par l’accord;
27. demande à la Commission d’associer la délégation de l’Union européenne au Japon à l’ensemble du processus de mise en œuvre de l’accord; fait observer que les délégations de l’Union permettent une action rapide et directe pour garantir la bonne mise en œuvre des dispositions commerciales et pour que les problèmes et les obstacles soient détectés rapidement et traités efficacement;
28. espère que le fonctionnement des comités sectoriels qui seront créés au titre de l’accord sera pleinement transparent vis-à-vis tant du Parlement que du grand public;
29. s’engage à suivre de près la mise en œuvre de l’accord, en étroite coopération avec la Commission, les parties prenantes et les partenaires japonais;
30. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements et aux parlements des États membres ainsi qu’au gouvernement et au parlement du Japon.
Résolution législative du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le projet de décision du Conseil relative à la conclusion, au nom de l’Union européenne, de l’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Japon, d’autre part (08462/2018 – C8-0417/2018 – 2018/0122(NLE))
– vu le projet de décision du Conseil (08462/2018),
– vu le projet d’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Japon, d’autre part (08463/2018),
– vu la demande d’approbation présentée par le Conseil conformément à l’article 37 du traité sur l’Union européenne ainsi qu’à l’article 212, paragraphe 1, l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point a), et l’article 218, paragraphe 8, deuxième alinéa, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (C8-0417/2018),
– vu sa résolution non législative du 12 décembre 2018(1) sur le projet de décision,
– vu l’article 99, paragraphes 1 et 4, ainsi que l’article 108, paragraphe 7, de son règlement intérieur,
– vu la recommandation de la commission des affaires étrangères (A8-0383/2018),
1. donne son approbation à la conclusion de l’accord;
2. charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres et du Japon.
Accord de partenariat stratégique UE-Japon (résolution)
149k
50k
Résolution non législative du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le projet de décision du Conseil relative à la conclusion, au nom de l’Union européenne, de l’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Japon, d’autre part (08462/2018 – C8-0417/2018 – 2018/0122M(NLE))
– vu le projet de décision du Conseil (08462/2018),
– vu le projet d’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Japon, d’autre part(1) (08463/2018),
– vu la demande d’approbation présentée par le Conseil conformément à l’article 37 du traité sur l’Union européenne ainsi qu’à l’article 212, paragraphe 1, l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point a), et l’article 218, paragraphe 8, deuxième alinéa, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (C8-0417/2018),
– vu l’accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Japon signé à Tokyo le 17 juillet 2018,
– vu l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et le Japon signé à Tokyo le 17 juillet 2018,
– vu le vingt-cinquième sommet bilatéral, qui s’est tenu à Tokyo le 17 juillet 2018, et la déclaration commune qui en est issue,
– vu le premier sommet bilatéral, qui s’est tenu à La Haye en 1991, et l’adoption, lors de celui-ci, d’une déclaration commune sur les relations entre la Communauté européenne et le Japon,
– vu le 20e sommet UE-Japon qui s’est tenu en 2010,
– vu la déclaration commune du 19 septembre 2018 de la vice-présidente de la Commission / haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (VP/HR) et de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen, au Comité des régions et à la Banque européenne d’investissement, intitulée «Relier l’Europe et l’Asie - Éléments fondamentaux d’une stratégie de l’UE»,
– vu la stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne, publiée par la VP/HR en juin 2016,
– vu les lignes directrices concernant la politique étrangère et de sécurité de l’Union à l’égard des pays de l’Asie de l’Est, adoptées par le Conseil le 15 juin 2012,
– vu l’accord entre la Communauté européenne et le Japon dans le domaine de la coopération scientifique et technologique, signé en 2009(2),
– vu le plan d’action UE-Japon de 2001,
– vu la visite effectuée par une délégation ad hoc de la commission des affaires étrangères à Tokyo (Japon) et en Corée du Sud du 3 au 6 avril 2018,
– vu la trente-huitième rencontre interparlementaire UE-Japon, qui s’est tenue à Tokyo les 9 et 10 mai 2018,
– vu la visite effectuée par une délégation ad hoc de la sous-commission «sécurité et défense» à Tokyo du 22 au 25 mai 2017,
– vu sa résolution du 17 avril 2014 contenant sa recommandation au Conseil, à la Commission et au Service européen pour l’action extérieure sur les négociations relatives à un accord de partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Japon(3),
– vu sa résolution législative du 12 décembre 2018 sur le projet de décision(4),
– vu l’article 99, paragraphe 2, de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des affaires étrangères (A8-0385/2018),
A. considérant que l’Union et le Japon sont des partenaires stratégiques depuis 2003 et continuent de coopérer étroitement au sein de nombreuses enceintes multilatérales;
B. considérant que l’Union et le Japon, en tant que partenaires mondiaux partageant les mêmes idées, ont en commun une responsabilité particulière, à savoir promouvoir la paix, la stabilité, le multilatéralisme, le respect des droits de l’homme, la prospérité et la défense de l’ordre fondé sur des règles dans un monde en rapide mutation;
C. considérant que près d’un tiers de la production économique mondiale sera couvert par l’accord de partenariat stratégique et l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Japon;
D. considérant que le gouvernement japonais a entamé des réformes de sa politique de sécurité, visant notamment le renforcement de ses capacités de défense, la modernisation de son alliance avec les États-Unis et la coopération avec d’autres démocraties de la région et du monde;
E. considérant que le Japon contribue toujours davantage à la sécurité et à la stabilité internationales; que sa stratégie nationale en matière de sécurité fait référence à sa politique de «contribution active à la paix» fondée sur le principe de coopération internationale;
F. considérant que le Japon est le partenaire le plus ancien de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), avec qui il a signé des accords de coopération en matière d’informations classifiées, de cybersécurité, de lutte contre la piraterie, de secours en cas de catastrophe et d’aide humanitaire;
G. considérant que, depuis plusieurs décennies déjà, la communauté internationale loue le Japon pour sa politique de modération militaire, qui ne l’a pas empêché de devenir l’un des plus importants acteurs économiques et politiques du monde;
H. considérant que le Japon a été le chef de file de la révision du partenariat transpacifique (PTP) à la suite du retrait des États-Unis et a ratifié l’accord révisé, c’est-à-dire l’accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP ou PTP-11), en juillet 2018; que le Japon est également intéressé par le partenariat économique intégral régional, qui comprend la Chine;
I. considérant que le Japon est un membre actif de la Banque asiatique de développement, de la Banque africaine de développement, de la Banque interaméricaine de développement, de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie et le Pacifique et d’autres organes spécialisés des Nations unies, ainsi que du Dialogue Europe-Asie et du Dialogue de coopération asiatique; que le Japon est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), du Fonds monétaire international (FMI), du Groupe des sept (G7) et du Groupe des vingt (G20);
J. considérant que le gouvernement japonais a adopté une nouvelle charte de coopération au développement en février 2015;
L’accord et les relations UE-Japon
1. se félicite de la conclusion du projet d’accord de partenariat stratégique, qui constitue un cadre juridique contraignant, resserre les relations bilatérales UE-Japon et renforce la coopération dans plus de 40 domaines, tels que la politique étrangère et les questions de sécurité, notamment la défense de la paie et de la stabilité, les opérations de secours d’urgence, le développement mondial et l’aide humanitaire, les questions économiques, la recherche, l’innovation, l’éducation, la sécurité des aliments, la politique agricole, la politique en matière de TIC, les technologies spatiales, la culture et le sport, ainsi que pour faire face à des problèmes planétaires nécessitant une coopération mondiale tels que le changement climatique, les migrations, les cybermenaces, la santé publique, la criminalité transnationale, les opérations de consolidation de la paix, la gestion des crises et des catastrophes et la lutte contre le terrorisme;
2. insiste sur les liens entre l’accord de partenariat et l’accord de partenariat économique, l’accord de libre-échange bilatéral de plus grande envergure dans le monde; estime que la conclusion de ces deux accords renforce de manière considérable le partenariat destiné à apporter des avantages concrets aux populations de l’Union et du Japon, et concourt à une coopération renforcée au sein des instances multilatérales; se félicite du respect et de la confiance mutuels qui ont présidé aux négociations et en sont ressortis grandis;
3. salue la référence, à l’article premier, paragraphe 3, de l’accord de partenariat stratégique, à une dimension parlementaire dont le rôle est de renforcer le partenariat grâce au dialogue et à la coopération en matière de questions politiques, de politique étrangère et de sécurité et d’autres types de coopération sectorielle; propose, à cet égard, que la Diète japonaise et le Parlement européen continuent à développer le contrôle parlementaire et le dialogue, en vue de veiller à ce que la coopération convenue contractuellement soit mise en œuvre; invite le Parlement européen à superviser les réunions des commissions mixtes et leur documentation; demande instamment à la société civile de s’impliquer davantage dans la mise en œuvre de l’accord de partenariat stratégique et d’en promouvoir l’appropriation par la société civile; insiste sur sa conviction selon laquelle la forme concrète de la coopération générale et sectorielle devrait, en principe, reposer sur les objectifs de durabilité à mettre en œuvre d’ici 2030, conjointement adoptés par les Nations unies et également approuvés par les parties contractantes;
4. souligne la nécessité de coopérer au niveau multilatéral pour favoriser l’adhésion au traité sur le commerce des armes et la mise en œuvre du traité de non-prolifération, prévenir la prolifération des armes de destruction massive, combattre le terrorisme et combattre l’impunité des crimes les plus graves contre le droit international et les violations des droits humains;
5. rappelle qu’une stratégie globale et cohérente en matière de diplomatie, d’économie, de culture et de sécurité s’impose dans les pays en développement où la sécurité et le développement vont main dans la main, vision stratégique partagée par l’Union européenne et le Japon;
Droits de l’homme et libertés fondamentales
6. réaffirme l’engagement commun envers le respect des droits de l’homme, de la démocratie, des libertés fondamentales, de la bonne gouvernance, de l’état de droit et des valeurs communes inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, et envers un travail commun de promotion et de protection de ces valeurs et de l’ordre international fondé sur des règles;
7. constate que le Japon n’a pas ratifié deux des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (la convention concernant la discrimination en matière d’emploi et de profession et la convention sur l’abolition du travail forcé), et salue la décision du Japon d’instaurer un cadre interministériel pour veiller à la mise en œuvre des engagements en matière de développement durable pris en vertu de l’accord de partenariat économique, y compris la ratification de ces conventions;
8. souligne la nécessité d’une coopération accrue en matière de droits des femmes afin de veiller à ce que la concrétisation de l’égalité entre les femmes et les hommes constitue l’un des objectifs clés du partenariat; encourage le Parlement japonais à approfondir ses travaux législatifs afin de combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et sur l’identité sexuelle;
9. condamne le maintien de la peine de mort comme sanction légale au Japon ainsi que les exécutions sans que les détenus aient été prévenus; souligne que le Comité des Nations unies contre la torture a critiqué cette pratique en raison des tensions psychologiques qu’elle impose aux détenus et à leur famille; appuie les efforts entrepris par les Nations unies en vue de la suppression progressive de la peine capitale; invite l’Union à entamer un dialogue avec le gouvernement japonais en vue d’un moratoire sur la peine capitale, puis de son abolition éventuelle;
Relations internationales et régionales
10. rappelle que la stratégie globale de l’UE adoptée en 2016 trouvait un lien direct entre prospérité en Europe et sécurité en Asie et demandait à l’Union européenne de contribuer de manière plus pratique et d’œuvrer avec des partenaires tels que le Japon à la paix dans la péninsule coréenne et au règlement pacifique, particulièrement important, des litiges territoriaux et maritimes dans les mers de Chine méridionale et orientale dans le respect du droit et des conventions internationaux; souligne l’importance de l’exercice d’une diplomatie préventive axée sur le renforcement de la confiance; souligne l’impératif de respect de la liberté de navigation internationale; se félicite de la rencontre du Premier ministre Abe et du Président Xi à Pékin le 26 octobre 2018 et salue l’annonce de l’engagement pris d’ouvrir un nouveau chapitre des relations, ce qui constitue un pas vers l’amélioration des liens bilatéraux et la réduction des tensions régionales;
11. reconnaît que l’influence exercée par la Chine et la Russie dans la région Asie-Pacifique représente un défi majeur en matière de sécurité pour le Japon, de même que pour les intérêts de l’Union, et se félicite par conséquent des engagements pris dans le cadre de l’accord de partenariat stratégique au sujet de l’approfondissement de la coopération UE-Japon en matière de sécurité, qui constituera un rempart contre de telles menaces;
12. salue la création de la mission du Japon auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le 1er juillet 2018;
13. se félicite de la nouvelle stratégie de l’Union pour améliorer la connectivité avec l’Asie grâce à la promotion du dialogue, de la stabilité, de la coopération internationale et régionale, de l’interopérabilité des transports, des réseaux numériques et de l’énergie, et des liens entre les peuples; souligne les possibilités qu’offre la connectivité pour intensifier les échanges dans les domaines de l’éducation, de la science, de la recherche et de la culture;
14. demande l’élargissement de la coopération bilatérale UE-Japon et de la coopération multilatérale avec la Corée du Sud, la République populaire démocratique de Corée, les États-Unis et la Chine en vue d’obtenir et de maintenir la paix et la stabilité dans la région, la coexistence pacifique dans la péninsule coréenne et la dénucléarisation intégrale, irréversible et vérifiable de la République populaire démocratique de Corée; relève l’importance d’une coopération approfondie entre le Japon et la Corée du Sud et de bonnes relations de voisinage qui permettent de contribuer à la stabilité régionale et de faire face aux risques sécuritaires tels que celui représenté par la République populaire démocratique de Corée; s'engage à soutenir la pression internationale constamment exercée sur la République populaire démocratique de Corée pour que des mesures concrètes soient prises en vue de la dénucléarisation; se dit favorable à la coopération internationale visant à résoudre le problème des citoyens japonais disparus, dont on craint qu’ils n’aient été enlevés par le régime nord-coréen; souligne que l’Europe a fondamentalement intérêt à ce que la stabilité du nord-est asiatique soit préservée;
15. propose que l’Union européenne et le Japon œuvrent ensemble au renforcement des capacités de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) en ce qui concerne le programme d’intégration et de coopération régionale ainsi que la capacité à résoudre collectivement les conflits qui régionaux, de manière à consolider le caractère actuellement central de l’ASEAN dans l’ordre multilatéral de l'Asie du Sud-Est; salue la décision prise lors du 33e forum ASEAN-Japon à Tokyo de resserrer davantage les liens, de traiter ensemble les questions régionales et internationales d’intérêt commun et d’œuvrer ensemble à la promotion de la paix et de la stabilité; estime que la promotion et la protection des droits de l’homme contribuent efficacement à ces deux objectifs; demande la mise en place de synergies entre stratégie indopacifique libre et ouverte du Japon et les initiatives de l’Union, y compris le plan d’investissement de l’Union et les réseaux transeuropéens de transport élargis, afin de promouvoir la coopération mondiale dans le domaine de la connectivité;
16. prend note de l’ambition qu’a le Japon de devenir membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies pour la période 2023-2014, et salue sa contribution aux travaux des Nations unies dans des domaines tels que le désarmement et la non-prolifération, le maintien et la consolidation de la paix ainsi que la sécurité;
Coopération sectorielle
17. souligne que l’accord de partenariat stratégique relance le développement des relations culturelles ainsi que la coopération en matière de jeunesse, d’éducation et de sport, et ouvre de nouvelles perspectives en la matière; prend note du faible niveau actuel des échanges interpersonnels ainsi que des barrières linguistiques; propose d’accroître les investissements pour multiplier les contacts entre citoyens, renforcer le dialogue éducatif et culturel, les programmes de mobilité universitaire au titre d’Erasmus+, et la diplomatie publique en vue de promouvoir la compréhension mutuelle et la diversité culturelle;
18. attire l’attention sur l’impulsion donnée par l’accord de partenariat stratégique au renforcement de la coopération sectorielle en matière de protection des consommateurs et aux échanges sur les régimes de réglementation et de surveillance dans le secteur financier;
19. estime que l’Union et le Japon, en tant que principaux bailleurs de fonds ayant une tradition bien ancrée d’aide publique au développement en faveur des pays moins développés d’Asie de l’Est et, plus récemment, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine, sont des partenaires tout désignés pour, en coopération avec les gouvernements des pays bénéficiaires, coordonner l’aide et veiller à sa cohérence; souligne que l’aide au développement vise principalement à réduire la pauvreté en réalisant les objectifs de développement durable; se réjouit à la perspective d’une coopération mutuelle en vue d’atteindre ces objectifs;
20. se félicite de la ratification par le Japon de l’accord de Paris sur le climat en 2016 et demande instamment sa mise en œuvre effective, le Japon jouant un rôle moteur dans la lutte proactive contre le changement climatique et en intensifiant les efforts d’atténuation; invite l’Union européenne et le Japon à intensifier leur coopération dans le domaine de l’énergie durable, par exemple en développant des modes de transport à faibles émissions; souligne qu’en février 2018, le comité consultatif sur le changement climatique du ministre des affaires étrangères japonais a publié son rapport qui place la nécessité d’une transition énergétique vers les sources d’énergie renouvelables au cœur de la stratégie du Japon en matière de diplomatie énergétique;
21. se félicite de l’inclusion de la gestion durable des forêts dans l’accord et attend avec impatience la poursuite des échanges de bonnes pratiques en matière de déforestation illégale, en s’appuyant sur l’expérience acquise grâce au règlement sur le bois de l’Union européenne dans l’optique d’introduire une obligation de vigilance dans la législation japonaise;
22. déplore que le Japon ait tenté d’obtenir la fin du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine lors des réunions de la Commission baleinière internationale de septembre 2018, et demande la suspension de la chasse à la baleine à des fins scientifiques;
23. souligne que le Japon est le deuxième plus grand marché de produits cosmétiques au monde; rappelle que les essais de produits cosmétiques réalisés sur des animaux et la vente de produits cosmétiques d’importation testés sur des animaux sont interdits dans l’Union; encourage les parties, dans ce contexte, à échanger des informations et à coopérer en vue de mettre fin aux essais de produits cosmétiques réalisés sur des animaux au Japon;
24. souligne qu’il importe de préserver la diversité biologique, et encourage le Japon à lever ses réserves à l’égard de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES);
25. demande aux parlements des États membres de l’Union de ratifier dans les meilleurs délais l’accord provisoire et de le mettre pleinement en œuvre dans tous les secteurs;
o o o
26. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au Service européen pour l’action extérieure, à la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, ainsi qu’au gouvernement et au parlement japonais.
Accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens entre l’UE et la Jordanie (adhésion de la Croatie) ***
112k
42k
Résolution législative du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le projet de décision du Conseil concernant la conclusion, au nom de l’Union et de ses États membres, d’un protocole modifiant l’accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Royaume hachémite de Jordanie, d’autre part, pour tenir compte de l’adhésion à l’Union européenne de la République de Croatie (07067/2015 – C8-0189/2016 – 2015/0003(NLE))
– vu le projet de décision du Conseil (07067/2015),
– vu le projet de protocole modifiant l’accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et le Royaume hachémite de Jordanie, d’autre part, pour tenir compte de l’adhésion à l’Union européenne de la République de Croatie (07066/2015),
– vu la demande d’approbation présentée par le Conseil conformément à l’article 100, paragraphe 2, et à l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point a), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (C8-0189/2016),
– vu l’article 99, paragraphes 1 et 4, ainsi que l’article 108, paragraphe 7, de son règlement intérieur,
– vu la recommandation de la commission des transports et du tourisme (A8-0371/2018),
1. donne son approbation à la conclusion du protocole;
2. charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres et du Royaume hachémite de Jordanie.
Établissement du programme-cadre «Horizon Europe» - règles de participation et de diffusion ***I
463k
149k
Amendements du Parlement européen, adoptés le 12 décembre 2018, à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant établissement du programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon Europe» et définissant ses règles de participation et de diffusion (COM(2018)0435 – C8-0252/2018 – 2018/0224(COD))(1)
(Procédure législative ordinaire: première lecture)
Texte proposé par la Commission
Amendement
Amendement 1 Proposition de règlement Considérant 1
(1) L’Union a pour objectif de renforcer ses bases scientifiques et technologiques et de favoriser le développement de sa compétitivité, notamment celle de son industrie, tout en promouvant toutes les activités de recherche et d’innovation afin d’atteindre les priorités stratégiques de l’Union, dont la finalité ultime est de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.
(1) L’Union a pour objectif de renforcer son excellence scientifique et ses bases technologiques qui garantissent la libre circulation des chercheurs, des connaissances scientifiques et des technologies et de favoriser le développement de sa compétitivité, notamment celle de son industrie, de renforcer l’Espace européen de la recherche, tout en promouvant toutes les activités de recherche et d’innovation afin d’atteindre les priorités et engagements stratégiques de l’Union, dont la finalité ultime est de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples;
Amendement 2 Proposition de règlement Considérant 2
(2) Pour obtenir un impact scientifique, sociétal et économique en vue de la réalisation de cet objectif général, l’Union devrait investir dans des activités de recherche et d’innovation dans le cadre du programme «Horizon Europe» - programme-cadre pour la recherche et l’innovation 2021-2027, (ci-après dénommé le «programme») - pour soutenir la création et la diffusion de connaissances et de technologies de haute qualité, renforcer l’impact de la recherche et de l’innovation sur l’élaboration, le soutien et la mise en œuvre des politiques de l’Union, favoriser l’adoption de solutions innovantes dans l’industrie et la société afin de répondre aux problématiques mondiales et de promouvoir la compétitivité industrielle; promouvoir toutes les formes d’innovation, y compris l’innovation radicale, et renforcer le déploiement sur le marché de solutions innovantes; et optimiser les résultats de cet investissement afin d’en accroître l’impact au sein d’un espace européen de la recherche renforcé.
(2) Pour obtenir un impact scientifique, sociétal et économique en vue de la réalisation de cet objectif général et de l’optimisation de la valeur ajoutée des investissements de l’Union en recherche-développement-innovation (RDI), l’Union devrait investir dans des activités de recherche et d’innovation dans le cadre du programme «Horizon Europe» - programme-cadre pour la recherche et l’innovation 2021-2027, (ci-après dénommé le «programme») - pour soutenir la création, la diffusion et le transfert de connaissances et de technologies de haute qualité dans l’Union, renforcer l’impact de la recherche et de l’innovation sur la résolution de problématiques mondiales, y compris les objectifs du développement durable et le changement climatique, et sur l’élaboration, le soutien et la mise en œuvre des politiques de l’Union, favoriser l’adoption de solutions innovantes et durables dans l’industrie et la société de l’Union afin de créer des emplois et de stimuler la croissance économique et la compétitivité industrielle; Le programme devrait promouvoir toutes les formes d’innovation, renforcer le déploiement sur le marché de solutions innovantes et optimiser les résultats des investissements.
Amendement 3 Proposition de règlement Considérant 2 bis (nouveau)
(2 bis) Le programme devrait contribuer à atteindre un objectif global d’investissement de 3 % du PIB de l’Union dans la recherche et le développement, conformément à l’objectif majeur d’Europe 2020. Pour atteindre cet objectif, les États membres et le secteur privé devront compléter le programme au moyen de leurs propres actions d’investissement renforcées dans la recherche, le développement et l’innovation.
Amendement 4 Proposition de règlement Considérant 3
(3) La promotion des activités de recherche et d’innovation jugées nécessaires pour contribuer à la réalisation des objectifs des politiques de l’Union devrait prendre en compte le principe d’innovation énoncé dans la communication de la Commission du 15 mai 2018 intitulée «Un agenda européen renouvelé dans le domaine de la recherche et de l’innovation – L’occasion pour l’Europe de façonner son avenir » (COM(2018)306).
(3) La promotion des activités de recherche et d’innovation jugées nécessaires pour contribuer à la réalisation des objectifs des politiques de l’Union devrait prendre en compte le principe d’innovation en tant que facteur essentiel pour transformer plus rapidement et plus intensivement en innovations le capital substantiel de connaissances de l’Union.
Amendement 5 Proposition de règlement Considérant 4
(4) Les principes généraux que constituent la science ouverte, l’innovation ouverte et l’ouverture au monde devraient garantir l’excellence et l’impact des investissements de l’Union dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Ils devraient être respectés dans la mise en œuvre du programme, en particulier en ce qui concerne la planification stratégique à l’égard du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle».
(4) La poursuite de «la science ouverte, l’innovation ouverte et l’ouverture au monde» tout en sauvegardant les intérêts scientifiques et socio-économiques de l’Union devrait garantir l’excellence et l’impact des investissements de l’Union dans le domaine de la recherche et de l’innovation et renforcer la capacité de tous les États membres en matière de R&I. Cela devrait conduire à une mise en œuvre équilibrée du programme.
Amendement 6 Proposition de règlement Considérant 5
(5) La science ouverte, et notamment l’accès ouvert aux publications scientifiques et aux données issues de la recherche, peut améliorer la qualité, l’incidence et les bénéfices de la science et accélérer la progression des connaissances en les rendant plus fiables, plus efficaces et plus précises, en facilitant leur compréhension par la société et en les rendant plus réactives face aux défis sociétaux. Des dispositions devraient être établies pour veiller à ce que les bénéficiaires assurent un accès ouvert aux publications scientifiques évaluées par les pairs, aux données issues de la recherche et aux autres résultats de la recherche, d’une manière ouverte et non discriminatoire, gratuitement et le plus tôt possible dans le processus de diffusion, et de permettre que leur utilisation et leur réutilisation soient les plus larges possibles. Il convient notamment d’accorder une importance accrue à la gestion responsable des données issues de la recherche, qui devrait respecter les principes FAIR (des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables), notamment grâce à l’intégration des plans de gestion des données. Le cas échéant, les bénéficiaires devraient faire usage des possibilités offertes par le nuage européen pour la science ouverte et adhérer aux autres pratiques et principes relatifs à la science ouverte.
(5) La science ouverte peut améliorer la qualité, l’incidence et les bénéfices de la science et accélérer la progression des connaissances en les rendant plus fiables, plus efficaces et plus précises, en facilitant leur compréhension par la société et en les rendant plus réactives face aux défis sociétaux. Des dispositions devraient être établies pour veiller à ce que les bénéficiaires assurent un accès ouvert aux publications scientifiques évaluées par les pairs, aux données issues de la recherche et aux autres résultats de la recherche, d’une manière ouverte et non discriminatoire, gratuitement et le plus tôt possible dans le processus de diffusion, et de permettre que leur utilisation et leur réutilisation soient les plus larges possibles. En ce qui concerne les données de recherche, le principe devrait être «aussi ouvert que possible, mais aussi fermé que nécessaire», reconnaissant ainsi la nécessité de régimes d’accès différents en fonction de l’intérêt économique de l’Union, des droits de propriété intellectuelle, de la protection et de la confidentialité des données à caractère personnel, des préoccupations en matière de sécurité et d’autres intérêts légitimes. Il convient d’accorder une importance accrue à la gestion responsable des données issues de la recherche, qui devrait respecter les principes FAIR (des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables), notamment grâce à l’intégration des plans de gestion des données. Le cas échéant, les bénéficiaires devraient faire usage des possibilités offertes par le nuage européen pour la science ouverte et l’infrastructure de données européenne et adhérer aux autres pratiques et principes relatifs à la science ouverte. L’accès ouvert réciproque devrait être encouragé dans les accords internationaux de coopération scientifique et technologique et dans les accords d’association pertinents.
Amendement 7 Proposition de règlement Considérant 5 bis (nouveau)
(5 bis) Les PME bénéficiaires sont encouragées à utiliser les instruments existants, tels que le service d’assistance aux PME en matière de droits de propriété intellectuelle, qui aide les petites et moyennes entreprises de l’Union européenne à protéger et à faire respecter leurs droits de propriété intellectuelle en leur fournissant gratuitement des informations et des services, sous la forme de conseils confidentiels sur la propriété intellectuelle et les questions connexes, ainsi que de formations, de matériel et de ressources en ligne.
Amendement 8 Proposition de règlement Considérant 6
(6) La conception et l’élaboration du programme devraient répondre à la nécessité d’établir une masse critique d’activités soutenues, dans toute l’UE et par l’intermédiaire de la coopération internationale, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. La mise en œuvre du programme devrait renforcer la poursuite de cet objectif.
(6) La conception et l’élaboration du programme devraient répondre à la nécessité d’établir une masse critique d’activités soutenues, dans toute l’UE et par l’intermédiaire de la coopération internationale, tout en encourageant la participation de tous les États membres au programme, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies et à l’accord de Paris. La mise en œuvre du programme devrait renforcer la poursuite de cet objectif.
Amendement 9 Proposition de règlement Considérant 7
(7) Les activités bénéficiant d’un soutien au titre du programme devraient contribuer à la réalisation des objectifs et des priorités de l’Union, au suivi et à l’évaluation des progrès réalisés au regard de ces objectifs et priorités et à la révision de ces priorités ou à la définition de nouvelles priorités.
(7) Les activités bénéficiant d’un soutien au titre du programme devraient contribuer à la réalisation des objectifs, des priorités et des engagements de l’Union et du programme, au suivi et à l’évaluation des progrès réalisés au regard de ces objectifs, priorités et engagements et à la révision de ces priorités et de ces engagements ou à la définition de nouvelles priorités.
Amendement 10 Proposition de règlement Considérant 7 bis (nouveau)
(7 bis) Le programme doit chercher à s’aligner sur les feuilles de route et stratégies européennes existantes en matière de recherche et d’innovation.
Amendement 11 Proposition de règlement Considérant 8
(8) Le programme devrait préserver un équilibre entre un financement ascendant (centré sur le chercheur ou l’innovateur) et descendant (déterminé par des priorités définies stratégiquement), en fonction de la nature des communautés de la recherche et de l’innovation concernées, des types et de la finalité des activités réalisées et des impacts recherchés. La combinaison de ces facteurs devrait guider le choix de l’approche à adopter pour les différentes parties du programme, qui contribuent toutes à la réalisation de l’ensemble des objectifs généraux et spécifiques du programme.
(8) Le programme devrait préserver un équilibre entre un financement ascendant (centré sur le chercheur ou l’innovateur) et descendant (déterminé par des priorités définies stratégiquement), en fonction de la nature des communautés de la recherche et de l’innovation concernées dans l’Union, des taux de réussite par domaine d’intervention, des types et de la finalité des activités réalisées, du principe de subsidiarité et des impacts recherchés. La combinaison de ces facteurs devrait guider le choix de l’approche à adopter pour les différentes parties du programme, qui contribuent toutes à la réalisation de l’ensemble des objectifs généraux et spécifiques du programme.
Amendement 12 Proposition de règlement Considérant 8 bis (nouveau)
(8 bis) Un certain nombre d’actions de recherche et d’innovation devraient appliquer une logique de voie express pour la recherche et l’innovation, pour laquelle le délai d’octroi ne devrait pas dépasser six mois. Ainsi, les petits consortiums collaboratifs menant des actions allant de la recherche fondamentale à l’application commerciale devraient pouvoir accéder plus rapidement et de manière ascendante aux fonds.
Amendement 13 Proposition de règlement Considérant 8 ter (nouveau)
(8 ter) Le programme devrait soutenir toutes les étapes de la recherche et de l’innovation, en particulier dans le cadre de projets de collaboration. La recherche fondamentale est un atout essentiel et une condition importante pour accroître la capacité de l’Union à attirer les meilleurs scientifiques afin de devenir un pôle d’excellence à l’échelle mondiale. Il convient de garantir l’équilibre voulu entre recherche fondamentale et recherche appliquée. Associée à l’innovation, elle soutiendra la compétitivité économique, la croissance et l’emploi de l’Union.
Amendement 14 Proposition de règlement Considérant 8 quater (nouveau)
(8 quater) Afin de maximiser l’impact d’«Horizon Europe», il convient d’accorder une attention particulière aux approches pluridisciplinaires, interdisciplinaires et transdisciplinaires qui sont autant d’éléments nécessaires à la réalisation d’avancées scientifiques majeures.
Amendement 15 Proposition de règlement Considérant 8 quinquies (nouveau)
(8 quinquies) L’engagement avec la société doit promouvoir la recherche et l’innovation responsables en tant qu’élément transversal en vue d’établir une coopération efficace entre la science et la société. Il permettrait à tous les acteurs de la société (chercheurs, citoyens, décideurs politiques, entreprises, organisations du secteur tertiaire etc.) de travailler ensemble pendant la totalité du processus de recherche et d’innovation afin de mettre mieux celui-ci et ses résultats en conformité avec les valeurs, les besoins et les attentes de la société européenne.
Amendement 16 Proposition de règlement Considérant 9
(9) Les activités de recherche menées au titre du pilier «Science ouverte» devraient être déterminées en fonction des besoins et des possibilités de la science. La stratégie en matière de recherche devrait être définie en liaison étroite avec la communauté scientifique. La recherche devrait être financée sur la base de l’excellence.
(9) Les activités de recherche menées au titre du pilier «Science ouverte et excellence» devraient être déterminées en fonction des besoins et des possibilités de la science. La stratégie en matière de recherche devrait être définie en liaison étroite avec la communauté scientifique et mettre l’accent sur l’attraction de nouveaux talents de R&I, de jeunes chercheurs, tout en renforçant l’espace européen de la recherche et en évitant la fuite des cerveaux. La recherche devrait être financée sur la base de l’excellence.
Amendement 17 Proposition de règlement Considérant 10
(10) Il convient de créer le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» sous la forme de pôles d’activités de recherche et d’innovation, afin de maximiser l’intégration dans les différents domaines de travail tout en assurant des niveaux d’incidence élevés et durables au regard des ressources utilisées. La collaboration transdisciplinaire, transsectorielle, transversale et transfrontalière sera encouragée en vue de la réalisation des ODD des Nations unies tout en développant la compétitivité des industries de l’Union.
(10) Il convient de créer le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» sous la forme de pôles d’activités de recherche et d’innovation, afin de maximiser l’intégration dans les différents domaines de travail tout en assurant des niveaux d’incidence élevés et durables pour l’Union au regard des ressources utilisées. La collaboration transdisciplinaire, transsectorielle, transversale et transfrontalière sera encouragée en vue de la réalisation des ODD des Nations unies et des engagements de l’Union au titre de l’accord de Paris et, le cas échéant, de relever les défis sociétaux tout en développant la compétitivité des industries de l’Union. Les activités relevant de ce pilier devraient couvrir l’ensemble des activités de recherche et d’innovation, y compris la R&D, le pilotage, la démonstration et le soutien aux marchés publics, la recherche prénormative et l’établissement de normes, ainsi que l’adoption d’innovations par le marché afin de garantir que l’Europe reste à la pointe de la recherche dans le cadre de priorités définies de manière stratégique.
Amendement 18 Proposition de règlement Considérant 11
(11) L’engagement total de l’industrie dans le programme, depuis l’entrepreneur individuel jusqu’aux grandes entreprises en passant par les PME, devrait constituer l’un des principaux moyens d’atteindre les objectifs du programme, notamment en ce qui concerne la création d’emplois durables et la promotion d’une croissance durable. L’industrie devrait contribuer aux perspectives et priorités établies dans le cadre du processus de planification stratégique qui devrait permettre l’élaboration des programmes de travail.En contrepartie de son engagement, l’industrie devrait bénéficier, pour sa participation aux actions, d’un soutien atteignant des niveaux au moins comparables à ceux prévus au titre du précédent programme-cadre «Horizon 2020» établi par le règlement (UE) nº 1291/2013 du Parlement européen et du Conseil13(«Horizon 2020»).
(11) L’engagement total et opportun de l’industrie dans le programme, depuis l’entrepreneur individuel jusqu’aux grandes entreprises en passant par les PME, devrait se poursuivre notamment en ce qui concerne la création d’emplois durables et la promotion d’une croissance durable en Europe en renforçant la coopération entre les secteurs public et privé, et en augmentant l’investissement en matière de R&I provenant du secteur privé.
__________________
13
Amendement 19 Proposition de règlement Considérant 11 bis (nouveau)
(11 bis) Les consultations associant de multiples parties prenantes, y compris la société civile etl’industrie, devraient contribuer aux perspectives et aux priorités établies dans le cadre du processus de planification stratégique. Il devrait donner lieu à des plans périodiques et stratégiques de R&I adoptés au moyen d’actes délégués. Ces plans stratégiques devraient par conséquent être mis en œuvre au moyen de l’élaboration des programmes de travail.
Amendement 20 Proposition de règlement Considérant 12
(12) Il est important d’aider l’industrie à se maintenir ou à se hisser au premier rang mondial de l’innovation, de la transformation numérique et de la décarbonation, notamment grâce à des investissements dans les technologies clés génériques sur lesquelles reposera l’activité économique de demain. Les actions du programme devraient être utilisées, de manière proportionnée, pour remédier aux défaillances des marchés ou à l’inadéquation de ceux-ci en matière d’investissements, sans causer d’éviction du financement privé ou de double emploi avec ce dernier, et devraient présenter une valeur ajoutée européenne manifeste. Cette approche assurera la cohérence des actions du programme par rapport aux règles de l’UE en matière d’aides d’État, évitant ainsi de fausser indûment la concurrence au sein du marché intérieur.
(12) Il est important d’aider l’industrie de l’Union à se maintenir ou à se hisser au premier rang mondial de l’innovation, de la transformation numérique et de la décarbonation, notamment grâce à des investissements dans les technologies clés génériques sur lesquelles reposera l’activité économique de demain. Les technologies clés génériques sont appelées à jouer un rôle central dans le pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» et devraient être davantage liées aux initiatives phares dans le domaine des technologies émergentes et futures afin de permettre aux projets de recherche de couvrir toute la chaîne d’innovation. Les actions du programme devraient refléter la stratégie industrielle de l’Union afin de remédier aux défaillances des marchés ou à l’inadéquation de ceux-ci en matière d’investissements, de stimuler les investissements,de manière proportionnée et transparente, sans causer d’éviction du financement privé ou de double emploi avec ce dernier, et devraient présenter une valeur ajoutée européenne manifeste et un juste retour sur investissement public. Cette approche assurera la cohérence des actions du programme par rapport aux règles de l’UE en matière d’aides d’État en RDI, qui devraient être révisées afin d’encourager l’innovation.
Amendement 21 Proposition de règlement Considérant 12 bis (nouveau)
(12 bis) Les PME sont une source non négligeable d’innovation et de croissance en Europe. Il convient donc d’assurer une forte participation des PME, telles que définies dans la recommandation 2003/361/CE de la Commission, à «Horizon Europe». En s’appuyant sur les meilleures pratiques d’Horizon 2020, Horizon Europe devrait continuer à encourager la participation des PME au programme-cadre de façon intégrée. Il convient de prévoir des mesures et des dispositions budgétaires adéquates, y compris la mise en œuvre d’un instrument totalement ascendant à un seul bénéficiaire en faveur des PME réalisant des innovations marginales, via des appels ouverts spécifiques tout au long des différentes étapes du cycle de l’innovation.
Amendement 22 Proposition de règlement Considérant 13
(13) Le programme devrait soutenir la recherche et l’innovation dans le cadre d’une approche intégrée, dans le respect de toutes les dispositions pertinentes de l’Organisation mondiale du commerce. La notion de recherche, y compris le développement expérimental, devrait s’entendre conformément au Manuel de Frascati élaboré par l’OCDE, tandis que le concept d’innovation devrait être utilisé conformément au manuel d’Oslo, mis au point par l’OCDE et Eurostat, suivant une approche élargie qui couvre l’innovation sociale. Les définitions de l’OCDE relatives au niveau de maturité technologique («TRL») devraient continuer à être prises en compte, comme dans le précédent programme-cadre «Horizon 2020», pour la classification des activités de recherche technologique, de développement de produits et de démonstration, ainsi que pour la définition des types d’actions disponibles dans les appels à propositions. En principe, aucune subvention ne devrait être octroyée pour les actions dont les activités dépassent 8 TRL. Le programme de travail relatif à un appel donné, au titre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» pourrait permettre l’octroi de subventions pour la validation de produits à grande échelle et la première application commerciale.
(13) Le programme devrait soutenir la recherche et l’innovation dans le cadre d’une approche intégrée, dans le respect de toutes les dispositions pertinentes de l’Organisation mondiale du commerce. La notion de recherche, y compris le développement expérimental, devrait s’entendre conformément au Manuel de Frascati élaboré par l’OCDE, tandis que le concept d’innovation devrait être utilisé conformément au manuel d’Oslo, mis au point par l’OCDE et Eurostat, suivant une approche élargie qui couvre l’innovation sociale, la conception et la créativité. Les définitions de l’OCDE relatives au niveau de maturité technologique («TRL») devraient être prises en compte, comme dans le précédent programme-cadre «Horizon 2020», Le programme de travail relatif à un appel donné, au titre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» pourrait permettre l’octroi de subventions pour la validation de produits à grande échelle et la première application commerciale.
Amendement 23 Proposition de règlement Considérant 14
(14) La communication de la Commission sur l’évaluation intermédiaire du programme «Horizon 2020» (COM(2018) 2 final) a permis d’établir un ensemble de recommandations relatives à ce programme, notamment concernant ses règles de participation et de diffusion, en s’appuyant sur les enseignements tirés du précédent programme ainsi que sur les contributions des institutions de l’UE et des parties prenantes. Ces recommandations préconisent notamment d’investir de manière plus ambitieuse afin d’atteindre une masse critique et de maximiser l’impact; de soutenir l’innovation radicale; de donner la priorité aux investissements de l’Union en matière de recherche et d’innovation (R&I) dans des domaines à forte valeur ajoutée, notamment par une approche axée sur les missions, la participation des citoyens et la communication à grande échelle; de rationaliser le paysage de financement de l’UE, notamment en simplifiant l’éventail actuel d’initiatives en partenariat et de mécanismes de cofinancement; d’élaborer davantage de synergies concrètes entre les différents instruments de financement de l’Union, notamment dans le but de favoriser la mobilisation du potentiel de R&I sous-exploité dans l’UE; de renforcer la coopération internationale et de s’ouvrir davantage à la participation des pays tiers et de poursuivre la simplification sur la base des expériences de mise en œuvre acquises dans le cadre d’«Horizon 2020».
(14) La communication de la Commission sur l’évaluation intermédiaire du programme «Horizon 2020» (COM(2018)0002) et le rapport du Parlement européen sur l’évaluation de la mise en œuvre du programme Horizon 2020 en vue de son évaluation intermédiaire et de la proposition pour le neuvième programme-cadre (2016/2147(INI)) ont permis d’établir un ensemble de recommandations relatives à ce programme, notamment concernant ses règles de participation et de diffusion, en s’appuyant sur les enseignements tirés du précédent programme ainsi que sur les contributions des institutions de l’UE et des parties prenantes. Ces recommandations préconisent notamment d’investir de manière plus ambitieuse afin d’atteindre une masse critique et de maximiser l’impact; de soutenir l’innovation radicale; de donner la priorité aux investissements de l’Union en matière de recherche et d’innovation (R&I) dans des domaines à forte valeur ajoutée, notamment par une approche axée sur les missions, la participation qui soit, d’emblée, pleine et délibérée des citoyens et la communication à grande échelle; de rationaliser le paysage de financement de l’UE afin d’exploiter pleinement le potentiel de R&I de tous les États membres, notamment en simplifiant l’éventail actuel d’initiatives en partenariat et de mécanismes de cofinancement; d’élaborer davantage de synergies concrètes entre les différents instruments de financement de l’Union, notamment dans le but de favoriser la mobilisation du potentiel de R&I sous-exploité dans l’UE; de mieux associer les infrastructures de recherche financées par l’Union – en particulier au titre du FEDER – aux projets du programme, de renforcer la coopération internationale et de s’ouvrir davantage à la participation des pays tiers tout en préservant l’intérêt de l’Union et la participation équilibrée de tous les États membres au programme; et de s’ouvrir davantage à la participation des pays tiers et de poursuivre la simplification sur la base des expériences de mise en œuvre acquises dans le cadre d’«Horizon 2020».
Amendement 24 Proposition de règlement Considérant 15
(15) Il convient de rechercher des synergies entre le programme et d’autres programmes de l’Union depuis le stade de la conception et de la planification stratégique, jusqu’au suivi, à l’audit et à la gouvernance, en passant par la sélection des projets, la gestion, la communication, et la diffusion et l’exploitation des résultats. Des transferts d’autres programmes de l’Union vers des activités «Horizon Europe» peuvent avoir lieu pour éviter les chevauchements et les doublons et démultiplier l’effet du financement de l’Union. Dans de tels cas, les règles applicables sont celles d’«Horizon Europe».
(15) La politique de cohésion devrait continuer à contribuer à la recherche et à l’innovation. Il est par conséquent important d’accorder une attention particulière à la coordination et à la complémentarité de ces deux politiques de l’Union. Il convient de rechercher l’alignement des règles et des synergies entre le programme et d’autres programmes de l’Union visés à l’annexe IV du présent règlement, depuis le stade de la conception et de la planification stratégique, jusqu’au suivi, à l’audit et à la gouvernance, en passant par la sélection des projets, la gestion, la communication, et la diffusion et l’exploitation des résultats. Pour éviter les chevauchements et les doublons et démultiplier l’effet du financement de l’Union, ainsi que pour réduire la charge administrative pesant sur les demandeurs et les bénéficiaires, tous les types de synergies devraient suivre le principe «une action suit un seul ensemble de règles»:
— des transferts d’autres programmes de l’Union, y compris le Fonds européen de développement régional (FEDER), vers des activités «Horizon Europe» peuvent avoir lieu à titre volontaire. Dans de tels cas, les règles applicables sont celles d’«Horizon Europe», mais elles ne seront employées qu’au bénéfice de l’État membre ou de l’autorité de gestion qui décide de réaliser un transfert;
— le cofinancement d’une action par Horizon Europe et un autre programme de l’Union pourrait également être prévu sans dépasser le total des coûts admissibles de l’action. Dans de tels cas, seules les règles d’Horizon Europe s’appliqueraient et les doublons d’audits devraient être évités;
— des labels d’excellence devraient être attribués à toutes les propositions qui ont dépassé le seuil d’«excellence» dans Horizon Europe, mais qui ne peuvent être financées en raison de contraintes budgétaires. Dans de tels cas, les règles du fonds de soutien devraient s’appliquer, à l’exception des règles relatives aux aides d’État.
Amendement 25 Proposition de règlement Considérant 16
(16) Afin de maximiser l’impact du financement de l’Union et d’assurer la contribution la plus efficace aux objectifs stratégiques de l’Union, le programme devrait conclure des partenariats européens avec des partenaires du secteur privé et/ou public. Ceux-ci peuvent inclure des entreprises, des organismes de recherche, des organismes investis d’une mission de service public au niveau local, régional, national ou international ou des organisations de la société civile, telles que des fondations, qui soutiennent et/ou mènent des activités de recherche et d’innovation, pour autant que l’impact souhaité puisse être obtenu plus efficacement en partenariat que par l’Union seule.
(16) Afin de maximiser l’impact du financement de l’Union et d’assurer la contribution la plus efficace aux objectifs stratégiques et aux engagements de l’Union, le programme peut conclure des partenariats européens avec des partenaires du secteur privé et/ou public, sur la base des résultats de la planification stratégique. Ceux-ci peuvent inclure des acteurs publics et privés de la recherche et de l’innovation, des centres de compétence, des pépinières d’entreprises, des parcs scientifiques et technologiques, des organismes investis d’une mission de service public, des fondations ou des organisations de la société civile, et , le cas échéant, des écosystèmes régionaux d’innovation, qui soutiennent et/ou mènent des activités de recherche et d’innovation, pour autant que l’impact souhaité puisse être obtenu plus efficacement en partenariat que par l’Union seule.
Amendement 26 Proposition de règlement Considérant 17
(17) Le programme devrait renforcer la coopération entre partenariats européens et partenaires des secteurs privé et/ou public à l’échelon international, notamment en fédérant des programmes de recherche et d’innovation et des investissements transfrontières dans la recherche et l’innovation qui procurent des avantages mutuels aux particuliers et aux entreprises tout en faisant en sorte que l’UE puisse défendre ses intérêts dans des domaines stratégiques14.
(17) Le programme devrait renforcer la coopération entre partenariats européens et partenaires des secteurs privé et/ou public à l’échelon international, notamment en fédérant des programmes de recherche et d’innovation et des investissements transfrontières dans la recherche et l’innovation qui procurent des avantages mutuels aux particuliers et aux entreprises tout en faisant en sorte que l’Union puisse défendre ses intérêts.
__________________
14Voir par exemple la proposition de règlement établissant un cadre pour le filtrage des investissements directs étrangers dans l’Union européenne, COM (2017)0487.
Amendement 27 Proposition de règlement Considérant 17 bis (nouveau)
(17 bis) Les initiatives phares en matière de technologies futures et émergentes (FET) se sont avérées être un instrument efficace et efficient, en offrant des avantages à la société dans le cadre d’un effort commun et coordonné de l’Union et de ses États membres, et les programmes phares existants qui ont fait leurs preuves devraient continuer de bénéficier d’un soutien.
Amendement 28 Proposition de règlement Considérant 18
(18) Le Centre commun de recherche (JRC) devrait continuer d’apporter aux politiques de l’Union une assistance scientifique indépendante orientée vers le client et un soutien technique tout au long du cycle des politiques. Les actions directes du JRC devraient être mises en œuvre selon une approche souple, efficace et transparente, tenant compte des besoins des utilisateurs du JRC et des besoins des politiques de l’Union, et assurant la protection des intérêts financiers de l’Union. Le JRC devrait continuer à générer des ressources supplémentaires.
(18) Le Centre commun de recherche (JRC) devrait continuer d’apporter aux politiques de l’Union une assistance scientifique indépendante orientée vers le client et un soutien technique tout au long du cycle des politiques. Les actions directes du JRC devraient être mises en œuvre selon une approche souple, efficace et transparente, tenant compte des besoins des utilisateurs du JRC, des contraintes budgétaires et des besoins des politiques de l’Union, et assurant la protection des intérêts financiers de l’Union. Le JRC devrait continuer à générer des ressources supplémentaires.
Amendement 29 Proposition de règlement Considérant 19
(19) Le pilier «Innovation ouverte» devrait établir une série de mesures visant à répondre de manière intégrée aux besoins des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat, afin de favoriser et d’accélérer l’innovation radicale en vue d’une croissance rapide du marché. Il devrait attirer des sociétés innovantes ayant un potentiel d’expansion au niveau international et de l’Union et proposer des subventions et des co-investissements rapides et souples, notamment avec des investisseurs privés. La création d’un Conseil européen de l’innovation (CEI) devrait permettre de veiller à ces objectifs. Ce pilier devrait également soutenir l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) et des écosystèmes d’innovation européenne au sens large, notamment grâce au cofinancement de partenariats avec des acteurs nationaux et régionaux de soutien à l’innovation.
(19) Le pilier «Europe innovante» devrait établir une série de mesures visant à répondre de manière intégrée aux besoins des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat axé sur la recherche, afin de favoriser et d’accélérer l’innovation radicale en vue d’une croissance rapide du marché ainsi que de promouvoir l’autonomie technologique de l’Union dans des domaines stratégiques. Il devrait attirer des sociétés innovantes, y compris des PME et des jeunes entreprises, ayant un potentiel d’expansion au niveau international et de l’Union et proposer des subventions et des co-investissements rapides et souples, notamment avec des investisseurs privés. La création d’un Conseil européen de l’innovation (CEI) devrait permettre de veiller à ces objectifs. Ce pilier devrait également soutenir l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), le programme régional en matière d’innovation de l’EIT et les écosystèmes d’innovation européenne au sens large, dans l’ensemble de l’Union, notamment grâce au cofinancement de partenariats avec les acteurs nationaux et régionaux, tant publics que privés, qui soutiennent l’innovation.
Amendement 30 Proposition de règlement Considérant 20
(20) Les objectifs d’action du présent programme seront également pris en compte par les instruments financiers et la garantie budgétaire prévus par les volets thématiques du fonds InvestEU. Le soutien financier devrait être utilisé, de manière proportionnée, pour remédier aux défaillances des marchés ou à l’inadéquation de ceux-ci en matière d’investissements et ne devrait pas causer d’éviction du financement privé ou de double emploi avec ce dernier, ni fausser la concurrence dans le marché intérieur. Les actions devraient présenter une valeur ajoutée européenne manifeste.
(20) Il est essentiel qu’Horizon Europe, notamment le Conseil européen de l’innovation ainsi que l’EIT et ses CCI, travaillent en synergie avec les produits financiers qui seront déployés dans le cadre d’InvestEU, afin de répondre à la nécessité de soutenir les investissements dans des activités à haut risque et non linéaires telles que la recherche et l’innovation. À cet égard, l’expérience acquise grâce aux instruments financiers déployés dans le cadre d’Horizon 2020, tels qu’InnovFin et la garantie de prêt pour les PME, devrait servir de base solide pour fournir ce soutien ciblé; le CEI devrait mettre en place des activités de renseignement stratégique et d’évaluation en temps réel afin de gérer et de coordonner ses différentes actions en temps opportun.
Amendement 31 Proposition de règlement Considérant 21
(21) Par le biais de ses instruments - l’Eclaireur et l’Accélérateur -, le CEI devrait chercher à détecter, à développer et à déployer des innovations radicales créatrices de marchés, ainsi qu’à soutenir leur expansion rapide au niveau européen et international. En apportant un soutien cohérent et rationalisé à l’innovation radicale, le CEI devrait combler le manque constaté actuellement dans le soutien public et les investissements privés destinés à l’innovation radicale. Les instruments du CEI doivent être assortis de mécanismes juridiques et de gestion spécifiques tenant compte de ses objectifs, en particulier des activités de déploiement du marché.
supprimé
Amendement 32 Proposition de règlement Considérant 22
(22) Au moyen d’un financement mixte du CEI, l’Accélérateur devrait notamment combler la «vallée de la mort» qui existe entre la recherche, le stade préalable à la commercialisation de masse et l’expansion des sociétés. Il devrait, en particulier, apporter un soutien aux opérations présentant des risques technologiques ou commerciaux tels qu’elles ne sont pas considérées comme rentables et ne peuvent pas obtenir de financement significatif auprès des acteurs du marché, complétant ainsi le programme InvestEU établi par le règlement…15.
(22) Au moyen d’un financement mixte du CEI, l’Accélérateur du CEI devrait notamment combler la «vallée de la mort» qui existe entre la recherche, le stade préalable à la commercialisation de masse et l’expansion des sociétés. Il devrait, en particulier, apporter un soutien aux opérations présentant des risques technologiques ou commerciaux tels qu’elles ne sont pas considérées comme rentables et ne peuvent pas obtenir de financement significatif auprès des acteurs du marché, complétant ainsi le programme InvestEU établi par le règlement…15.
__________________
__________________
15
15...
Amendement 33 Proposition de règlement Considérant 23
(23) L’EIT devrait viser, principalement par l’intermédiaire de ses communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI), à renforcer les écosystèmes d’innovation qui s’attaquent aux problématiques mondiales, en favorisant l’intégration de l’activité économique, de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’entrepreneuriat. L’EIT devrait favoriser l’innovation dans ses activités et soutenir l’intégration de l’enseignement supérieur dans l’écosystème d’innovation, notamment en encourageant l’éducation à l’entrepreneuriat, en favorisant de solides collaborations non disciplinaires entre l’industrie et le monde universitaire et en recensant les compétences dont devront disposer les futurs acteurs de l’innovation pour répondre aux problématiques sociétales mondiales, dont des compétences avancées dans le domaine du numérique et de l’innovation. Les mécanismes de soutien fournis par l’EIT devraient pouvoir être utilisés par les bénéficiaires du CEI, tandis que les start-ups issues des CCI de l’EIT devraient pouvoir accéder aux actions du CEI. Si l’expertise en matière d’écosystèmes innovants de l’EIT lui donne naturellement sa place au sein du pilier «Innovation ouverte», la programmation de ses CCI devrait être alignée, par le processus de planification stratégique, sur le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle».
(23) L’EIT devrait viser, principalement par l’intermédiaire de ses communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI) et le programme régional en matière d’innovation de l’EIT, à renforcer les écosystèmes d’innovation pour la progression d’une capacité d’innovation globale de l’Union qui s’attaquent aux problématiques mondiales, en favorisant l’intégration de l’activité économique, de la recherche, de l’innovation, de l’enseignement supérieur et de l’entrepreneuriat. Conformément à son acte fondateur, au règlement relatif à l’EIT1 biset à son programme stratégique d’innovation1 ter, l’EIT devrait favoriser l’innovation dans ses activités et soutenir l’intégration de l’enseignement supérieur dans l’écosystème d’innovation, notamment en encourageant l’éducation à l’entrepreneuriat, en favorisant de solides collaborations non disciplinaires entre l’industrie et le monde universitaire et en recensant les compétences dont devront disposer les futurs acteurs de l’innovation pour répondre aux problématiques sociétales mondiales, dont des compétences avancées dans le domaine du numérique et de l’innovation. Les mécanismes de soutien fournis par l’EIT devraient pouvoir être utilisés par les bénéficiaires du CEI, tandis que les start-ups issues des CCI de l’EIT devraient pouvoir accéder rapidement aux actions du CEI. Si l’expertise en matière d’écosystèmes innovants de l’EIT lui donne naturellement sa place au sein du pilier «Europe innovante», il convient qu’il appuie également tous les autres piliers, s’il y a lieu; la programmation de ses CCI devrait être alignée, par le processus de planification stratégique, sur le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle». Il convient d’éviter les doublons entre les CCI et d’autres instruments dans le même domaine, notamment d’autres partenariats.
__________________
1 bisRèglement (EC) no 294/2008 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2008 portant création de l’Institut européen d’innovation et de technologie(JO L 97 du 9.4.2008, p. 1), tel que modifié par le règlement (UE) no 1292/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 (JO L 347 du 20.12.2013, p. 174).
1 terRèglement (UE) du Parlement européen et du Conseil.
Amendement 34 Proposition de règlement Considérant 24
(24) Garantir et préserver des règles du jeu équitables pour les entreprises qui se livrent concurrence sur un marché donné est une condition essentielle à l’épanouissement d’une innovation radicale ou disruptive, qui permettra notamment aux petits et moyens acteurs de l’innovation de récolter les bénéfices de leur investissement et de conquérir une part du marché.
(24) Garantir et préserver des règles du jeu équitables pour les entreprises qui se livrent concurrence sur un marché donné est une condition essentielle à l’épanouissement d’une innovation radicale ou disruptive, qui permettra notamment aux petits et moyens acteurs de l’innovation de récolter les bénéfices de leur investissement et de conquérir une part du marché. De même, une certaine ouverture dans l’étendue des actions financées en matière d’innovation, c’est-à-dire le fait de s’adresser à un vaste réseau de bénéficiaires, peut contribuer notablement au développement des capacités des PME en ce sens qu’il donne à celles-ci les moyens d’attirer des investissements et de prospérer.
Amendement 35 Proposition de règlement Considérant 25
(25) Le programme devrait promouvoir et intégrer une coopération avec les pays tiers et les organisations et initiatives internationales fondée sur l’intérêt commun, le bénéfice mutuel et les engagements de mise en œuvre des ODD des Nations unies pris au niveau mondial. La coopération internationale devrait viser à renforcer l’excellence, l’attractivité et la compétitivité économique et industrielle de la recherche et de l’innovation de l’UE, à répondre aux problématiques mondiales telles qu’elles sont reprises dans les ODD des Nations unies et à soutenir les politiques extérieures de l’Union. Il convient de suivre une approche d’ouverture générale en ce qui concerne la participation internationale et les actions ciblées de coopération internationale, notamment en veillant à ce que les entités établies dans des pays à revenu faible ou intermédiaire soient dûment éligibles à un financement. Dans le même temps, il y a lieu de promouvoir l’association de pays tiers au programme.
(25) Le programme devrait promouvoir et intégrer une coopération avec les pays tiers et les organisations et initiatives internationales fondée sur l’intérêt de l’Union et les bénéfices mutuels et les engagements de mise en œuvre des ODD des Nations unies pris au niveau mondial. La coopération internationale devrait viser à renforcer l’excellence de l’Union dans la recherche et l’innovation, ainsi que son attractivité et sa compétitivité économique et industrielle, à répondre aux problématiques mondiales telles qu’elles sont reprises dans les ODD des Nations unies et à soutenir les politiques extérieures de l’Union. Il convient de suivre une approche d’ouverture générale réciproque en ce qui concerne la participation internationale et les actions ciblées de coopération internationale, en veillant à ce que les entités établies dans des pays à revenu faible ou intermédiaire soient dûment éligibles à un financement, compte tenu des différents niveaux de capacités de recherche et d’innovation. Dans le même temps, il y a lieu de promouvoir l’association de pays tiers au programme lorsque la réciprocité est envisagée et lorsque l’intérêt de l’Union est préservé et lorsque la participation accrue de tous les États membres au programme est encouragée.
Amendement 36 Proposition de règlement Considérant 26
(26) Pour approfondir la relation entre la science et la société et maximiser les bénéfices de leurs interactions, le programme devrait favoriser l’engagement et la participation des citoyens et des organisations de la société civile en organisant des processus conjoints d’élaboration et de création de programmes et de contenus responsables en matière de recherche et d’innovation, en favorisant l’éducation scientifique, en rendant les connaissances scientifiques accessibles au public et en facilitant la participation des citoyens et des organisations de la société civile à ses activités et ce, dans l’ensemble du programme et par l’intermédiaire d’activités particulières dans la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche». L’engagement des citoyens et de la société civile dans le domaine de la recherche et de l’innovation devrait s’accompagner d’activités d’information du public afin de susciter le soutien de la population au programme et de le pérenniser. Le programme devrait aussi viser à éliminer les obstacles et à renforcer les synergies entre les sciences, la technologie, les arts et la culture afin d’obtenir une nouvelle qualité d’innovation durable.
(26) Pour approfondir la relation entre la science et la société et maximiser les bénéfices de leurs interactions, le programme devrait favoriser l’engagement et la participation des citoyens et des organisations de la société civile en organisant des processus conjoints d’élaboration et de création de programmes et de contenus responsables en matière de recherche et d’innovation (RRI) qui répondent aux préoccupations, besoins et attentes des citoyens et de la société civile, en favorisant l’éducation scientifique, en rendant les connaissances scientifiques accessibles au public et en facilitant la participation des citoyens et des organisations de la société civile à ses activités. Les mesures prises pour améliorer la participation des citoyens et de la société civile devraient faire l’objet d’un suivi.
Amendement 37 Proposition de règlement Considérant 26 bis (nouveau)
(26 bis) Le programme «Horizon Europe» devrait appuyer les nouvelles technologies qui contribuent au dépassement des obstacles qui empêchent l’accès et la pleine participation des personnes handicapées et entravent ainsi le développement d’une société réellement inclusive.
Amendement 38 Proposition de règlement Considérant 26 ter (nouveau)
(26 ter) Dans l’optique de développer l’espace européen de la recherche, toutes les parties du programme devraient contribuer à réduire sensiblement les écarts en matière de recherche et d’innovation (R&I), notamment en augmentant la participation des pays bénéficiant de l’élargissement aux actions du programme de R&I, à diffuser l’excellence scientifique, à développer de nouvelles modalités de coopération en matière de R&I, à réduire l’écart de salaire entre les chercheurs dans l’Union, à compenser la fuite des cerveaux, en équilibrant l’exode des compétences, à moderniser les écosystèmes nationaux de R&I et à garantir une représentation équilibrée dans les groupes d’évaluation, les groupes d’experts et les comités scientifiques.
Amendement 39 Proposition de règlement Considérant 27
(27) Conformément à l’article 349 du TFUE, les régions ultrapériphériques de l’Union peuvent bénéficier de mesures spécifiques (tenant compte de leur situation économique et sociale structurelle) en ce qui concerne l’accès aux programmes horizontaux de l’Union. Le programme devrait par conséquent tenir compte des caractéristiques propres à ces régions, conformément à la communication de la Commission intitulée «Un partenariat stratégique renouvelé et renforcé avec les régions ultrapériphériques de l’Union européenne» [COM(2017)0623] approuvée par le Conseil le 12 avril 2018.
(27) Conformément à l’article 349 du TFUE, les régions ultrapériphériques de l’Union peuvent bénéficier de mesures spécifiques (tenant compte de leur situation économique et sociale structurelle) en ce qui concerne l’accès aux programmes horizontaux de l’Union. Le programme devrait par conséquent tenir compte des caractéristiques propres à ces régions, conformément à la communication de la Commission intitulée «Un partenariat stratégique renouvelé et renforcé avec les régions ultrapériphériques de l’Union européenne» [COM(2017)0623] approuvée par le Conseil le 12 avril 2018 et, si possible, promouvoir leur participation au programme.
Amendement 40 Proposition de règlement Considérant 28
(28) Les activités réalisées dans le cadre du programme devraient viser à éliminer les inégalités de genre et à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine de la recherche et de l’innovation, conformément aux articles 2 et 3 du traité sur l’Union européenne et à l’article 8 du TFUE. La dimension du genre devrait être correctement intégrée dans le contenu de la recherche et de l’innovation et faire l’objet d’un suivi à tous les stades du cycle de la recherche.
(28) Les activités réalisées dans le cadre du programme devraient viser à éliminer les inégalités de genre, à éviter les préjugés sexistes, à intégrer correctement la dimension de genre dans le contenu de la recherche et de l’innovation, à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, à promouvoir l’égalité entre les identités de genre, notamment le principe d’égalité salariale visé à l’article 141, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et dans la directive 2006/54/CE relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité des chances et de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail, ainsi qu’à promouvoir l’accessibilité aux chercheurs handicapés dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Amendement 41 Proposition de règlement Considérant 29
(29) Compte tenu des particularités du secteur de l’industrie de la défense, les modalités du financement octroyé par l’UE aux projets de recherche dans le domaine de la défense devraient être établies dans le règlement relatif [au Fonds européen de la défense]16, qui définit les règles de participation concernant la recherche dans le domaine de la défense. Les activités de recherche et d’innovation entreprises dans le cadre du Fonds européen de la défense devraient être axées exclusivement sur les applications dans le domaine de la défense.
(29) Compte tenu des particularités du secteur de l’industrie de la défense, les modalités du financement octroyé par l’UE aux projets de recherche dans le domaine de la défense devraient être établies dans le règlement relatif [au Fonds européen de la défense]16, qui définit les règles de participation concernant la recherche dans le domaine de la défense. Bien que les synergies entre «Horizon Europe» et le Fonds européen de la défense devraient être encouragés tout en évitant les doubles emplois, les actions relevant d’«Horizon Europe» devraient être axées exclusivement sur les applications civiles.
__________________
__________________
16
16...
Amendement 42 Proposition de règlement Considérant 31 bis (nouveau)
(31 bis) L’établissement, la mise en œuvre, l’évaluation et le suivi du programme devraient faire l’objet d’une simplification administrative, notamment en ce qui concerne la réduction de la charge administrative et des retards chez les bénéficiaires.
Amendement 43 Proposition de règlement Considérant 31 ter (nouveau)
(31 ter) Pour que l’Europe reste à l’avant-garde de la recherche et de l’innovation mondiales dans le domaine numérique et pour tenir compte de la nécessité d’accroître les investissements afin de tirer parti des possibilités croissantes des technologies numériques, un budget suffisant devrait être alloué aux priorités numériques essentielles.
Amendement 44 Proposition de règlement Considérant 33
(33) En application de [référence à mettre à jour en tant que de besoin en fonction d’une nouvelle décision PTOM: l’article 94 de la décision 2013/755/UE du Conseil23], les personnes et les entités établies dans des pays et territoires d’outre-mer (PTOM) remplissent les conditions pour bénéficier d’un financement, sous réserve des règles et des objectifs relatifs à ce programme ainsi que des dispositions susceptibles de s’appliquer à l’État membre dont relève le PTOM.
(33) En application de [référence à mettre à jour en tant que de besoin en fonction d’une nouvelle décision PTOM: l’article 94 de la décision 2013/755/UE du Conseil23], les personnes et les entités établies dans des pays et territoires d’outre-mer (PTOM) remplissent les conditions pour bénéficier d’un financement, sous réserve des règles et des objectifs relatifs à ce programme ainsi que des dispositions susceptibles de s’appliquer à l’État membre dont relève le PTOM. Le programme devra dûment prendre en compte les spécificités de ces territoires afin d’assurer une participation effective de ces derniers et de soutenir la coopération et les synergies notamment dans les régions ultrapériphériques ainsi que dans les pays tiers de leur voisinage.
__________________
__________________
23 Décision 2013/755/UE du Conseil du 25 novembre 2013 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre-mer») (JO L 344 du 19.12.2013, p. 1).
23 Décision 2013/755/UE du Conseil du 25 novembre 2013 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre-mer») (JO L 344 du 19.12.2013, p. 1).
Amendement 45 Proposition de règlement Considérant 34
(34) Conformément aux points 22 et 23 de l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016, il convient d’évaluer le présent programme sur la base des informations obtenues grâce à des exigences spécifiques en matière de suivi, tout en évitant une réglementation excessive et des lourdeurs administratives, en particulier pour les États membres. S’il y a lieu, ces exigences peuvent contenir des indicateurs mesurables pour servir de base à l’évaluation de l’impact du programme sur le terrain.
(34) Conformément aux points 22 et 23 de l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016, il convient d’évaluer le présent programme sur la base des informations obtenues grâce à des exigences spécifiques en matière de suivi, tout en évitant une réglementation excessive et des lourdeurs administratives, en particulier pour les États membres et les bénéficiaires au titre du programme. S’il y a lieu, ces exigences peuvent contenir des indicateurs mesurables pour servir de base à l’évaluation de l’impact du programme sur le terrain.
Amendement 46 Proposition de règlement Considérant 38
(38) Des règles communes appliquées à l’ensemble du programme devraient garantir un cadre cohérent destiné à faciliter la participation à des programmes bénéficiant d’une aide financière au titre du budget du programme, y compris la participation à des programmes gérés par des organismes de financement tels que l’EIT, à des entreprises communes ou toute autre structure au sens de l’article 187 du TFUE, ou à des programmes entrepris par des États membres en application de l’article 185 du TFUE. Il y a lieu de garantir la possibilité d’adopter des règles spécifiques lorsque des impératifs spécifiques le justifient.
(38) Des règles et exigences communes appliquées à l’ensemble du programme devraient garantir des outils de mise en œuvre communs simplifiés, y compris pour le suivi et les rapports, et un cadre cohérent destiné à faciliter la participation à des programmes bénéficiant d’une aide financière au titre du budget du programme, y compris la participation à des programmes gérés par des organismes de financement tels que l’EIT, à des entreprises communes ou toute autre structure au sens de l’article 187 du TFUE, ou à des programmes entrepris par des États membres en application de l’article 185 du TFUE. L’adoption de règles spécifiques devrait être possible mais les exceptions doivent être limitées au strict nécessaire et dûment justifiées.
Amendement 47 Proposition de règlement Considérant 39
(39) Les actions relevant du champ d’application du présent programme devraient respecter les droits fondamentaux et les principes reconnus, en particulier, par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Ces actions devraient se conformer à toutes les obligations légales applicables, y compris aux dispositions du droit international, ainsi qu’à toute décision pertinente de la Commission telle que la communication de la Commission du 28 juin 201324, ainsi qu’aux principes éthiques, lesquels comprennent le principe selon lequel toute atteinte à l’intégrité de la recherche doit être évitée. L’article 13 du TFUE devrait également être pris en considération dans les activités de recherche et l’utilisation d’animaux dans la recherche et l’expérimentation devrait être réduite, l’objectif étant, à terme, de remplacer cette utilisation par d’autres méthodes.
(39) Les actions relevant du champ d’application du présent programme devraient respecter les droits fondamentaux et les principes reconnus, en particulier, par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Ces actions devraient se conformer à toutes les obligations légales applicables, y compris aux dispositions du droit international, ainsi qu’à toute décision pertinente de la Commission telle que la communication de la Commission du 28 juin 201324, ainsi qu’aux principes éthiques, lesquels comprennent le principe selon lequel toute atteinte à l’intégrité de la recherche doit être évitée. Les avis du Groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies, de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne et du contrôleur européen de la protection des données devraient être pris en considération. L’article 13 du TFUE devrait également être pris en considération dans les activités de recherche et l’utilisation d’animaux dans la recherche et l’expérimentation devrait être réduite, l’objectif étant, à terme, de remplacer cette utilisation par d’autres méthodes.
__________________
__________________
24 JO C 205 du 19.7.2013, p. 9.
24 JO C 205 du 19.7.2013, p. 9.
Amendement 48 Proposition de règlement Considérant 40
(40) En accord avec les objectifs de la coopération internationale énoncés aux articles 180 et 186 du TFUE, la participation d’entités juridiques établies dans des pays tiers et d’organisations internationales devrait être encouragée. La mise en œuvre du programme devrait être conforme aux mesures adoptées en vertu des articles 75 et 215 du TFUE et devrait respecter les dispositions du droit international. Pour les actions relatives aux actifs stratégiques, aux intérêts, à l’autonomie ou à la sécurité de l’Union, la participation à des activités spécifiques du programme peut être limitée aux entités établies uniquement dans des États membres, ou aux entités établies dans des pays associés ou dans d’autres pays tiers déterminés en plus des États membres.
(40) En accord avec les objectifs de la coopération internationale énoncés aux articles 180 et 186 du TFUE, la participation d’entités juridiques établies dans des pays tiers et d’organisations internationales devrait être encouragée de sorte à servir les intérêts de l’Union sur le plan scientifique, social, économique et technologique. La mise en œuvre du programme devrait être conforme aux mesures adoptées en vertu des articles 75 et 215 du TFUE et devrait respecter les dispositions du droit international. Pour les actions relatives aux actifs stratégiques, aux intérêts, à l’autonomie ou à la sécurité de l’Union, la participation à des activités spécifiques du programme peut être limitée aux entités établies uniquement dans des États membres, ou aux entités établies dans des pays associés ou dans d’autres pays tiers déterminés en plus des États membres.
Amendement 49 Proposition de règlement Considérant 41
(41) Étant donné la nécessité de lutter contre le changement climatique conformément aux engagements pris par l’Union en matière de mise en œuvre de l’accord de Paris et des objectifs de développement des Nations unies, le présent programme contribuera à intégrer les actions en faveur du climat et à atteindre l’objectif global de 25 % des dépenses du budget de l’UE consacrées aux objectifs en matière de climat.
(41) Le changement climatique étant l’une des principales problématiques sociétales mondiales, et étant donné la nécessité de lutter contre le changement climatique conformément aux engagements pris par l’Union en matière de mise en œuvre de l’accord de Paris et des objectifs de développement des Nations unies, le présent programme contribuera activement à la prise en considération de l’action en faveur du climat et à la réalisation de l’objectif global consistant à consacrer 30 % des dépenses du budget de l’UE au soutien des objectifs climatiques. Aux fins du suivi et du contrôle de cet objectif, toutes les dépenses liées au climat doivent être consignées pour couvrir tous les programmes budgétaires de l’Union et reflétées dans les parties appropriées des programmes de travail. Leurs dépenses estimatives pour des technologies particulières dans le domaine des technologies pour les énergies propres devraient être ventilées afin d’assurer la comparabilité à l’échelle internationale. Pour répondre aux recommandations de la Cour des comptes européenne [rapport 31/2016], les mécanismes de prise en compte systématique des questions climatiques devraient établir une distinction entre atténuation et adaptation et être appliqués ex post entre atténuation et adaptation dans les rapports.
Amendement 50 Proposition de règlement Considérant 43
(43) L’utilisation d’informations préexistantes sensibles ou l’accès par des individus non autorisés à des résultats sensibles pourrait avoir des répercussions négatives sur les intérêts de l’Union ou d’un ou plusieurs États membres. Le traitement des données confidentielles et des informations classifiées devrait donc être régi par l’ensemble du droit applicable de l’Union, y compris le règlement intérieur des institutions, notamment la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, qui arrête les dispositions relatives aux règles de sécurité aux fins de la protection des informations classifiées de l’UE.
(43) L’utilisation d’informations préexistantes sensibles ou l’accès par des individus non autorisés à des résultats sensibles et aux données de recherche pourrait avoir des répercussions négatives sur les intérêts de l’Union ou d’un ou plusieurs États membres. Le traitement des données confidentielles et des informations classifiées devrait donc être régi par l’ensemble du droit applicable de l’Union, y compris le règlement intérieur des institutions, notamment la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, qui arrête les dispositions relatives aux règles de sécurité aux fins de la protection des informations classifiées de l’UE.
Amendement 51 Proposition de règlement Considérant 44
(44) Il est nécessaire d’établir les conditions minimales de participation, à la fois en tant que règle générale selon laquelle le consortium devrait inclure au moins une entité juridique d’un État membre et au regard des spécificités de certains types d’actions menées au titre du programme.
supprimé
Amendement 52 Proposition de règlement Considérant 45
(45) Il est opportun d’établir les modalités et conditions du financement accordé par l’Union aux participants à des actions au titre du programme. Les subventions devraient être mises en œuvre en tenant compte de toutes les formes de contributions, telles que les montants forfaitaires, les taux forfaitaires ou les coûts unitaires, définies dans le règlement financier, en vue de poursuivre la simplification.
(45) Il est nécessaire d’établir les modalités et conditions du financement accordé par l’Union aux participants à des actions au titre du programme. Les subventions constitueront le principal type de financement au titre de la présente décision. D’autres types de financement devraient être choisis en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs spécifiques des actions et à produire des résultats, en tenant compte notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque attendu de non-conformité. Pour les subventions, il conviendrait de tenir compte du recours à des montants forfaitaires, à des taux forfaitaires et à des barèmes de coûts unitaires tel que défini dans le règlement financier, en vue de poursuivre la simplification. Avant qu’un nouveau système de remboursement des dépenses ne puisse être considéré comme une réelle simplification pour les bénéficiaires, il devrait faire l’objet d’une évaluation approfondie et positive.
Amendement 53 Proposition de règlement Considérant 46
(46) Les taux de financement prévus dans le présent règlement sont considérés comme des maximums en raison de la nécessité de respecter le principe de cofinancement.
supprimé
Amendement 54 Proposition de règlement Considérant 47
(47) Conformément au règlement financier, le programme devrait jeter les bases d’une acceptation plus large des pratiques habituelles en matière de comptabilité analytique des bénéficiaires en ce qui concerne les coûts de personnel et les coûts unitaires relatifs aux biens et services facturés en interne.
(47) Conformément au règlement financier, le programme devrait jeter les bases d’une acceptation plus large des pratiques habituelles en matière de comptabilité analytique des bénéficiaires en ce qui concerne les coûts de personnel et les coûts unitaires relatifs aux biens et services facturés en interne. L’utilisation des coûts unitaires pour les biens et services facturés en interne, combinant coûts directs et coûts indirects, devrait être une option qui pourrait être choisie par tous les bénéficiaires. Les coûts estimés à l’aide de clés de répartition devraient être éligibles.
Amendement 55 Proposition de règlement Considérant 48
(48) Le système actuel de remboursement des coûts réels de personnel devrait être encore simplifié suivant l’approche de la rémunération sur la base des projets élaborée dans le cadre d’«Horizon 2020» et davantage aligné sur le règlement financier.
(48) Le système actuel de remboursement des coûts réels de personnel devrait être encore simplifié suivant l’approche de la rémunération sur la base des projets élaborée dans le cadre d’«Horizon 2020» et davantage aligné sur le règlement financier, en visant le principe général «à travail égal salaire égal» et en vue de combler l’écart de salaire entre les chercheurs de l’UE participant au programme.
Amendement 56 Proposition de règlement Considérant 50
(50) Les règles régissant l’exploitation et la diffusion des résultats devraient être établies de manière à veiller à ce que les bénéficiaires protègent, exploitent, diffusent et fournissent un accès à ces résultats, le cas échéant. L’exploitation des résultats devrait faire l’objet d’une attention accrue, en particulier dans l’Union. Les bénéficiaires devraient mettre à jour leurs plans relatifs à l’exploitation et à la diffusion de leurs résultats pendant et après la mise en œuvre de l’action.
(50) Les règles régissant l’exploitation et la diffusion des résultats devraient être établies de manière à veiller à ce que les bénéficiaires protègent, exploitent, diffusent et fournissent un accès à ces résultats, le cas échéant, en tenant compte des intérêts légitimes des bénéficiaires ainsi que d’autres contraintes, telles que les règles de protection des données, de la vie privée et de la sécurité ainsi que les droits de propriété intellectuelle, la confidentialité ou la compétitivité économique de l’Union au niveau mondial. L’exploitation des résultats devrait faire l’objet d’une attention accrue, plus particulièrement dans l’Union. Les bénéficiaires devraient mettre à jour leurs plans relatifs à l’exploitation et à la diffusion de leurs résultats pendant la mise en œuvre de l’action.
Amendement 57 Proposition de règlement Considérant 51
(51) Il convient de maintenir les éléments clés du système d’évaluation et de sélection des propositions du programme précédent, «Horizon 2020» qui accordait une importance particulière à l’excellence. Les propositions devraient continuer à être sélectionnées sur la base de l’évaluation effectuée par des experts indépendants. Le cas échéant, il y aura lieu de tenir compte de la nécessité de garantir la cohérence globale du portefeuille de projets.
(51) Il convient de maintenir les éléments clés du système d’évaluation et de sélection des propositions du programme précédent, «Horizon 2020» qui accordait une importance particulière aux critères d’excellence, d’incidence ainsi que de qualité et d’efficacité de la mise en œuvre. Les propositions devraient continuer à être sélectionnées sur la base de l’évaluation effectuée par des experts indépendants provenant du plus grand nombre possible d’États membres. La Commission devrait, le cas échéant, organiser une évaluation anonyme et analyser ses résultats afin d’éviter tout biais de sélection. Le cas échéant, il y aura lieu de tenir compte de la nécessité de garantir la cohérence globale du portefeuille de projets par des experts indépendants.
Amendement 58 Proposition de règlement Considérant 52
(52) Un recours commun plus large aux audits et évaluations - y compris avec d’autres programmes de l’UE - devrait être envisagé, afin de réduire la charge administrative pesant sur les bénéficiaires de fonds de l’Union. Le recours commun devrait être expressément prévu en tenant également compte d’autres éléments du processus d’assurance, tels que les audits des systèmes et des processus.
(52) Un recours commun systématique aux audits et évaluations avec d’autres programmes de l’UE devrait être appliqué conformément à l’article 127 du règlement financier pour tous les volets du programme, afin de réduire la charge administrative pesant sur les bénéficiaires de fonds de l’Union. Le recours commun devrait être expressément prévu en tenant également compte d’autres éléments du processus d’assurance, tels que les audits des systèmes et des processus.
Amendement 59 Proposition de règlement Considérant 53
(53) Les défis spécifiques à relever dans le domaine de la recherche et de l’innovation devraient être abordés moyennant l’attribution de prix, y compris, le cas échéant, de prix communs ou conjoints, organisés par la Commission ou l’organisme de financement, avec d’autres organismes de l’Union, des pays tiers, des organisations internationales ou des entités juridiques sans but lucratif.
(53) Les défis spécifiques à relever dans les domaines de la recherche et de l’innovation devraient être abordés moyennant l’attribution de prix, y compris, le cas échéant, de prix communs ou conjoints, organisés par la Commission ou l’organisme de financement, avec d’autres organismes de l’Union, des pays tiers, des organisations internationales ou des entités juridiques sans but lucratif. En particulier, des prix devraient être décernés aux projets qui attirent des scientifiques dans des pays bénéficiant de l’élargissement, ainsi qu’aux projets réussis visant à accroître leur visibilité et à permettre d’accroître la promotion des actions financées par l’Union.
Amendement 60 Proposition de règlement Considérant 54
(54) Les types de financement et les modes d’exécution au titre du présent règlement sont choisis en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs spécifiques des actions et à produire des résultats, compte tenu notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque attendu de non-conformité. Pour les subventions, il convient d’envisager le recours à des montants forfaitaires, à des taux forfaitaires et à des barèmes de coûts unitaires.
(54) Les types de financement et les modes d’exécution au titre du présent règlement sont choisis en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs spécifiques des actions et à produire des résultats, compte tenu notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque attendu de non-conformité. Cela devrait comprendre d’envisager le recours à des montants forfaitaires, à des taux forfaitaires et à des barèmes de coûts unitaires.
Amendement 61 Proposition de règlement Article 1
Article 1
Article 1
Objet
Objet
1. Le présent règlement établit le programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon Europe» (ci-après le «programme») et définit les règles de participation et de diffusion des résultats applicables aux actions indirectes menées au titre du programme.
1. Le présent règlement établit le programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon Europe» (ci-après le «programme») et définit les règles de participation et de diffusion des résultats applicables aux actions indirectes menées au titre du programme et détermine le cadre régissant le soutien de l’Union aux activités de recherche et d’innovation.
2. Il fixe les objectifs du programme et arrête le budget pour la période 2021–2027, ainsi que les formes de financement de l’Union et les règles relatives à l’octroi d’un tel financement.
2. Il fixe les objectifs du programme et arrête le budget pour la période 2021–2027, ainsi que les formes de financement de l’Union et les règles relatives à l’octroi d’un tel financement.
3. Le programme est mis en œuvre au moyen:
3. Le programme est mis en œuvre au moyen:
a) du programme spécifique établi par la décision .../.../UE25, qui prévoit une contribution financière à l’EIT;
a) du programme spécifique établi par la décision .../.../UE25, qui prévoit la justification et les domaines d’intervention de l’EIT;
b) du programme spécifique pour la recherche en matière de défense instituée par le règlement .../.../UE.
b) du programme spécifique pour la recherche en matière de défense instituée par le règlement .../.../UE.
4. Les termes «Horizon Europe», «programme» et «programme spécifique» utilisés dans le présent règlement renvoient aux questions qui relèvent uniquement du programme spécifique visé au paragraphe 3, point a), sauf indication expresse contraire.
4. Les termes «Horizon Europe», «programme» et «programme spécifique» utilisés dans le présent règlement renvoient aux questions qui ne relèvent pas du programme spécifique visé au paragraphe 3, point b), sauf indication expresse contraire.
4 bis. L’EIT met en œuvre le programme conformément à son plan stratégique de R&I et à son programme stratégique d’innovation pour la période 2021-2027, sous réserve cependant que toute nouvelle CCI créée comprenne, si possible, des ressources budgétaires supplémentaires et suffisantes, et ne compromette pas les objectifs et les engagements des CCI existantes.
__________________
__________________
25
25
Amendement 62 Proposition de règlement Article 2
Article 2
Article 2
Définitions
Définitions
Aux fins du présent règlement, on entend par:
Aux fins du présent règlement, on entend par:
(1) «infrastructures de recherche», les installations fournissant les ressources et les services utilisés par les communautés de chercheurs pour mener leurs recherches et stimuler l’innovation dans leur domaine. Cette définition englobe les ressources humaines associées et comprend les principaux équipements ou ensembles d’instruments; les installations liées aux connaissances telles que les collections, les archives ou les infrastructures de données scientifiques; les systèmes informatiques, les réseaux de communication et toute autre infrastructure de nature unique et accessible aux utilisateurs externes, essentielle pour parvenir à l’excellence dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Le cas échéant, elles peuvent être utilisées au-delà du cadre de la recherche, par exemple pour l’enseignement ou les services publics; en outre, elles peuvent être «à site unique», «virtuelles» ou «réparties»;
(1) «infrastructures de recherche», les installations fournissant les ressources et les services utilisés par les communautés de chercheurs pour mener leurs recherches et stimuler l’innovation dans leur domaine. Cette définition englobe les ressources humaines associées et comprend les principaux équipements ou ensembles d’instruments, en particulier ceux soutenus par d’autres fonds de l’Union visés à l’annexe IV; les installations liées aux connaissances telles que les collections, les archives ou les infrastructures de données scientifiques; les systèmes informatiques, les réseaux de communication et toute autre infrastructure de nature unique et accessible aux utilisateurs externes, essentielle pour parvenir à l’excellence dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Le cas échéant, elles peuvent être utilisées au-delà du cadre de la recherche, par exemple pour l’enseignement ou les services publics; en outre, elles peuvent être «à site unique», «virtuelles» ou «réparties»;
(2) «stratégie de spécialisation intelligente», une stratégie de spécialisation intelligente telle qu’elle est définie par le règlement (UE) nºº1303/2013 du Parlement européen et du Conseil26 et qui remplit les conditions favorisantes énoncées dans le règlement (UE) XX [règlement portant dispositions communes];
(2) «stratégie de spécialisation intelligente», une stratégie de spécialisation intelligente telle qu’elle est définie par le règlement (UE) nºº1303/2013 du Parlement européen et du Conseil26 et qui remplit les conditions favorisantes énoncées dans le règlement (UE) XX [règlement portant dispositions communes];
(3) «partenariat européen», une initiative dans le cadre de laquelle l’Union, ainsi que des partenaires privés et/ou publics (tels que des entreprises, des organismes de recherche, des organismes investis d’une mission de service public au niveau local, régional, national ou international ou des organisations de la société civile, y compris des fondations), s’engagent à soutenir conjointement l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’activités de recherche et d’innovation, y compris en ce qui concerne la pénétration sur le marché, dans la réglementation ou dans les politiques;
(3) «partenariat européen», une initiative dans le cadre de laquelle l’Union, ainsi que des partenaires privés et/ou publics (tels que des entreprises, des universités, des organismes de recherche, y compris les infrastructures de recherche, des organismes investis d’une mission de service public au niveau local, régional, national ou international ou des organisations de la société civile, y compris des organisations non gouvernementales et des fondations), s’engagent, le cas échéant, à soutenir conjointement l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’activités de recherche et d’innovation, y compris celles prévues aux articles 185 et 187 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et celles concernant la pénétration sur le marché, dans la réglementation ou dans les politiques;
(4) «accès ouvert», la pratique consistant à fournir gratuitement à l’utilisateur final un accès en ligne aux réalisations de la recherche découlant d’actions financées au titre du programme, notamment aux publications scientifiques et aux données de la recherche;
(4) «accès ouvert», la pratique consistant à fournir gratuitement à l’utilisateur final un accès en ligne aux réalisations de la recherche découlant d’actions financées au titre du programme, notamment aux publications scientifiques et aux données de la recherche. En ce qui concerne les données de recherche, les intérêts pertinents en matière de vie privée et de sécurité, ainsi que les droits de propriété intellectuelle, la confidentialité, la compétitivité économique mondiale de l’Union européenne et d’autres intérêts légitimes doivent être traités conformément au principe «aussi ouvert que possible, mais aussi fermé que nécessaire» et selon les «clauses de non-participation solides»;
(5) «mission», un portefeuille d’actions visant à atteindre un objectif mesurable dans un délai spécifié ainsi qu’un impact pour la science et la technologie et/ou pour la société et les citoyens qui ne pourraient être atteints par des actions menées individuellement;
(5) «mission», un portefeuille d’actions de R&I axées sur l’excellence, qui pourraient être intersectorielles ou transversales et visant à atteindre un objectif mesurable dans un délai spécifié ainsi qu’à avoir un impact pour la science et la technologie, pour la société, l’élaboration des politiques et/ou la diplomatie et les citoyens qui ne pourraient être atteints par des actions menées individuellement;
(6) «achat public avant commercialisation», l’achat de services de recherche et développement impliquant un partage des risques et des bénéfices à des conditions de marché et un développement concurrentiel par phases, les services de recherche et développement obtenus à l’occasion du déploiement des produits finis à l’échelle commerciale étant clairement dissociés;
(6) «achat public avant commercialisation», l’achat de services de recherche et développement impliquant un partage des risques et des bénéfices à des conditions de marché et un développement concurrentiel par phases, les services de recherche et développement obtenus à l’occasion du déploiement des produits finis à l’échelle commerciale étant clairement dissociés;
(7) «marché public de solutions innovantes», un achat pour lequel les pouvoirs adjudicateurs agissent en tant que client de lancement pour des biens ou des services innovants qui ne sont pas encore commercialisés à grande échelle et peuvent comporter des essais de conformité;
(7) «marché public de solutions innovantes», un achat pour lequel les pouvoirs adjudicateurs agissent en tant que client de lancement pour des biens ou des services innovants qui ne sont pas encore commercialisés à grande échelle et peuvent comporter des essais de conformité;
(8) «droits d’accès», les droits d’utilisation de résultats ou de connaissances préexistantes;
(8) «droits d’accès», les droits d’utilisation de résultats ou de connaissances préexistantes selon les modalités et conditions établies conformément au présent règlement;
(9) «connaissances préexistantes», les données, le savoir-faire ou les informations, quelle que soit leur forme ou leur nature, tangible ou intangible, y compris les droits tels que les droits de propriété intellectuelle, qui sont: i) détenus par des bénéficiaires avant leur adhésion à l’action; ii) identifiés d’une manière ou d’une autre par écrit par les bénéficiaires comme étant nécessaires à l’exécution de l’action ou à l’exploitation de ses résultats;
(9) «connaissances préexistantes», les données, le savoir-faire ou les informations, quelle que soit leur forme ou leur nature, tangible ou intangible, y compris les droits tels que les droits de propriété intellectuelle, qui sont: i) détenus par des bénéficiaires avant leur adhésion à l’action; et ii) identifiés dans un accord écrit par les bénéficiaires comme étant nécessaires à l’exécution de l’action ou à l’exploitation de ses résultats;
(10) «diffusion», la divulgation de résultats auprès du public par tout moyen approprié (indépendamment de la protection ou de l’exploitation des résultats), y compris par des publications scientifiques sur tout support;
(10) «diffusion», la divulgation de résultats auprès du public par tout moyen approprié (indépendamment de la protection ou de l’exploitation des résultats), y compris par des publications scientifiques sur tout support;
(11) «exploitation», l’utilisation des résultats pour mener des activités de recherche et d’innovation autres que celles couvertes par l’action concernée, ou dans le but de concevoir, de créer, de fabriquer et de commercialiser un produit ou un procédé, ou de créer et de fournir un service, ou pour mener des activités de normalisation;
(11) «exploitation», l’utilisation des résultats pour mener des activités de recherche et d’innovation autres que celles couvertes par l’action concernée, notamment l’exploitation commerciale telle que la conception, la création, la fabrication et la commercialisation d’un produit ou d’un procédé, ou la création et la fourniture d’un service, ou dans des activités de normalisation;
(12) «conditions équitables et raisonnables», des conditions appropriées, y compris d’éventuelles modalités financières ou l’exemption de redevances, compte tenu des circonstances particulières de la demande d’accès, telles que la valeur réelle ou potentielle des résultats ou des connaissances préexistantes auxquels il est demandé d’accéder et/ou la portée, la durée ou d’autres caractéristiques de l’exploitation envisagée;
(12) «conditions équitables et raisonnables», des conditions appropriées, y compris d’éventuelles modalités financières ou l’exemption de redevances, compte tenu des circonstances particulières de la demande d’accès, telles que la valeur réelle ou potentielle des résultats ou des connaissances préexistantes auxquels il est demandé d’accéder et/ou la portée, la durée ou d’autres caractéristiques de l’exploitation envisagée;
(13) «organisme de financement», un organisme ou une organisation autre que la Commission, visés à l’article 62, paragraphe 1, point c), du règlement financier, à qui la Commission a confié des tâches d’exécution budgétaire au titre du programme;
(13) «organisme de financement», un organisme ou une organisation autre que la Commission, visés à l’article 62, paragraphe 1, point c), du règlement financier, à qui la Commission a confié des tâches d’exécution budgétaire au titre du programme;
(14) «organisation internationale de recherche européenne», une organisation internationale dont la majorité des membres sont des États membres ou des pays associés, et dont l’objectif principal est de promouvoir la coopération scientifique et technologique en Europe;
(14) «organisation internationale de recherche européenne», une organisation internationale dont la majorité des membres sont des États membres ou des pays associés, et dont l’objectif principal est de promouvoir la coopération scientifique et technologique en Europe;
(15) «entité juridique», toute personne physique ou toute personne morale constituée et reconnue comme telle en vertu du droit national, du droit de l’Union ou du droit international, dotée de la personnalité juridique et qui peut, agissant en son nom propre, exercer des droits et être soumise à des obligations, ou une entité dépourvue de personnalité juridique, conformément à l’article 197, paragraphe 2, point c), du règlement financier;
(15) «entité juridique», toute personne physique ou toute personne morale constituée et reconnue comme telle en vertu du droit national, du droit de l’Union ou du droit international, dotée de la personnalité juridique et qui peut, agissant en son nom propre, exercer des droits et être soumise à des obligations, ou une entité dépourvue de personnalité juridique, conformément à l’article 197, paragraphe 2, point c), du règlement financier;
(15 bis) «pays bénéficiant de l’élargissement de la participation au programme», les pays identifiés au moyen de l’indicateur composite de l’excellence de la recherche (intensité de la R&D, excellence dans la S&T, intensité en connaissances de l’économie, contribution de la HT&MT à la balance commerciale) avec un seuil correcteur de 70 % de la moyenne de l’Union26 bis;
(16) «entité juridique sans but lucratif», une entité juridique qui, du fait de sa forme juridique, ne fait pas de bénéfice ou qui a l’obligation légale ou statutaire de ne pas distribuer de bénéfices à ses actionnaires ou à ses membres;
(16) «entité juridique sans but lucratif», une entité juridique qui, du fait de sa forme juridique, ne fait pas de bénéfice ou qui a l’obligation légale ou statutaire de ne pas distribuer de bénéfices à ses actionnaires ou à ses membres;
(17) «entreprise à moyenne capitalisation», une entreprise qui n’est pas une micro, petite ou moyenne entreprise («PME») au sens de la recommandation 2003/361/CE27 de la Commission et dont le nombre de salariés ne dépasse pas 3 000, l’effectif étant calculé conformément aux articles 3, 4, 5 et 6 du titre I de l’annexe de cette recommandation;
(17) «entreprise à moyenne capitalisation», une entreprise qui n’est pas une micro, petite ou moyenne entreprise («PME») au sens de la recommandation 2003/361/CE27 de la Commission et dont le nombre de salariés ne dépasse pas 3 000, l’effectif étant calculé conformément aux articles 3, 4, 5 et 6 du titre I de l’annexe de cette recommandation;
(18) «résultats», tous les effets tangibles ou intangibles de l’action, tels que les données, le savoir-faire ou les informations, quelle que soit leur forme ou leur nature, susceptibles ou non de protection, ainsi que tous les droits qui y sont associés, notamment les droits de propriété intellectuelle;
(18) «résultats», tous les résultats tangibles ou intangibles de l’action, tels que les données, le savoir-faire ou les informations, quelle que soit leur forme ou leur nature, susceptibles ou non de protection, ainsi que tous les droits qui y sont associés, notamment les droits de propriété intellectuelle;
(19) «label d’excellence», un label certifié démontrant qu’une proposition soumise dans le cadre d’un appel à propositions a dépassé tous les seuils établis dans le programme de travail, mais n’a pas pu être financée en raison de l’insuffisance du budget alloué à cet appel dans le programme de travail;
(19) «label d’excellence», un label certifié démontrant qu’une proposition soumise dans le cadre d’un appel à propositions a dépassé tous les seuils établis dans le programme de travail, mais n’a pas pu être financée en raison de l’insuffisance du budget alloué à cet appel dans le programme de travail, mais qui pourrait recevoir un soutien d’autres sources de financement européennes ou nationales;
(19 bis) «plan stratégique de R&I», un document adopté tous les deux ans au moyen d’un acte délégué pour compléter le programme spécifique, à l’issue d’un large processus de consultation obligatoire associant de multiples parties prenantes, à savoir les États membres, le Parlement européen et les acteurs de la RDI, y compris la société civile; il définit les priorités, les instruments et les types d’actions et formes de mise en œuvre adaptées, et sert donc de base pour l’élaboration des programmes de travail. Il contient en particulier les missions sélectionnées, les partenariats contractuels ou institutionnels nouvellement établis ou maintenus, les programmes phares en matière de FET et les CCI;
(20) «programme de travail», le document adopté par la Commission en vue de la mise en œuvre du programme spécifique28 conformément à son article 12 ou le document équivalent sur le plan du contenu et de la structure adopté par un organisme de financement;
(20) «programme de travail», le document adopté par la Commission en vue de la mise en œuvre du programme spécifique28 conformément à son article 12 ou le document équivalent sur le plan du contenu et de la structure adopté par un organisme de financement;
(21) «avance remboursable», la partie d’un financement mixte d’«Horizon Europe» ou du CEI qui correspond à un prêt au titre du titre X du règlement financier, mais qui est directement octroyée par l’Union à titre non lucratif afin de couvrir les coûts des activités correspondant à une action d’innovation et que le bénéficiaire rembourse à l’Union dans les conditions prévues par le contrat;
(21) «avance remboursable», la partie d’un financement mixte du programme «Horizon Europe» qui correspond à un prêt au titre du titre X du règlement financier, mais qui est directement octroyée par l’Union à titre non lucratif afin de couvrir les coûts des activités correspondant à une action d’innovation et que le bénéficiaire rembourse à l’Union dans les conditions prévues par le contrat;
(22) «contrat», l’accord conclu entre la Commission ou un organisme de financement et une entité juridique mettant en œuvre une action d’innovation et de déploiement sur le marché et bénéficiant d’un financement mixte d’«Horizon Europe» ou du CEI;
(22) «contrat», l’accord conclu entre la Commission ou un organisme de financement et une entité juridique mettant en œuvre une action d’innovation et de déploiement sur le marché et bénéficiant d’un financement mixte du programme «Horizon Europe»;
(23) «informations classifiées», les informations classifiées de l’Union européenne telles qu’elles sont définies à l’article 3 de la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, ainsi que les informations classifiées des États membres, les informations classifiées des pays tiers avec lesquels l’UE a conclu un accord sur la sécurité et les informations classifiées des organisations internationales avec lesquelles l’UE a conclu un accord sur la sécurité;
(23) «informations classifiées», les informations classifiées de l’Union européenne telles qu’elles sont définies à l’article 3 de la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, ainsi que les informations classifiées des États membres, les informations classifiées des pays tiers avec lesquels l’UE a conclu un accord sur la sécurité et les informations classifiées des organisations internationales avec lesquelles l’UE a conclu un accord sur la sécurité;
(24) une action soutenue par le budget de l’Union, y compris dans le cadre de mécanismes de financement mixte conformément à l’article [2, point 6], du règlement financier, associant des formes d’aide non remboursable et/ou des instruments financiers issus du budget de l’UE et des formes d’aide remboursable d’institutions financières de développement ou d’autres institutions financières publiques, ainsi que d’institutions financières et d’investisseurs commerciaux; «contrôle»:
(24) une action soutenue par le budget de l’Union, y compris dans le cadre de mécanismes de financement mixte conformément à l’article [2, point 6], du règlement financier, associant des formes d’aide non remboursable et/ou des instruments financiers issus du budget de l’UE et des formes d’aide remboursable d’institutions financières de développement ou d’autres institutions financières publiques, ainsi que d’institutions financières et d’investisseurs commerciaux; «contrôle»:
(25) «financement mixte d’“Horizon Europe” ou du CEI», une aide financière unique octroyée à une action d’innovation et de déploiement sur le marché, combinant de façon spécifique une subvention ou une avance remboursable et un investissement en fonds propres.
(25) «financement mixte du programme “Horizon Europe”», une aide financière unique octroyée à une action d’innovation et de déploiement sur le marché, combinant de façon spécifique une subvention ou une avance remboursable et un investissement en fonds propres.
(25 bis) «action de recherche et d’innovation», action consistant principalement en des activités visant à créer de nouvelles connaissances et/ou à explorer la faisabilité d’une technologie, d’un produit, d’un procédé, d’un service ou d’une solution nouveaux ou améliorés. Elle peut comprendre la recherche fondamentale et appliquée, le développement et l’intégration de technologies, les essais et la validation d’un prototype à petite échelle en laboratoire ou dans un environnement simulé;
(25 ter) «action d’innovation», action qui consiste essentiellement en des activités visant directement à produire des projets, des dispositifs ou des dessins pour la conception de produits, de procédés ou de services nouveaux, modifiés ou améliorés, ce qui peut inclure le prototypage, les essais, les démonstrations, le lancement de projets pilotes, la validation de produits à grande échelle et la première application commerciale;
(25 quater) «recherche exploratoire du CER», actions de recherche menées par les chercheurs principaux, organisées par le CER à l’intention d’un ou de plusieurs bénéficiaires uniques ou multiples;
(25 quinquies) «action de formation et de mobilité», action visant l’amélioration des qualifications, connaissances et perspectives de carrière des chercheurs, sur la base d’une mobilité transfrontalière et, si cela est pertinent, transsectorielle ou transdisciplinaire;
(25 sexies) «action de cofinancement de programme», action visant à apporter un cofinancement à un programme d’activités établi et/ou mis en œuvre par des entités, autres que des organismes de financement de l’Union, qui administrent et/ou financent des programmes de recherche et d’innovation;
(25 septies) «action d’achats public avant commercialisation», action ayant pour objet principal la réalisation d’achats publics avant commercialisation par des bénéficiaires qui sont des pouvoirs adjudicateurs ou des entités adjudicatrices;
(25 octies) «action d’achat public de solutions innovantes», action dont l’objectif principal est de mener des procédures conjointes ou coordonnées d’achats publics de solutions innovantes mises en œuvre par des bénéficiaires qui sont des pouvoirs adjudicateurs ou des entités adjudicatrices;
(25 nonies) «action de coordination et de soutien», une action contribuant à la réalisation des objectifs du programme, à l’exception des activités de recherche et d’innovation;
(25 decies) «achats publics», mise en œuvre des parties du programme touchant les intérêts stratégiques et l’autonomie de l’Union ainsi que l’achat public, pour les propres fins de la Commission, d’études, de produits, de services et de capacités;
(25 undecies) «entité affiliée», toute entité juridique se trouvant sous le contrôle direct ou indirect d’un participant ou sous le même contrôle direct ou indirect que le participant, ou contrôlant directement ou indirectement un participant;
__________________
__________________
26 Le règlement (UE) n° 1303/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion, au Fonds européen agricole pour le développement rural et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, portant dispositions générales applicables au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, et abrogeant le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil.
26 Le règlement (UE) n° 1303/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion, au Fonds européen agricole pour le développement rural et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, portant dispositions générales applicables au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, et abrogeant le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil.
26 bisLa Commission peut réexaminer et, si nécessaire, mettre à jour la liste des pays bénéficiant de l’élargissement dans ses programmes de travail.
27
27
28 OJ ….
28 OJ ….
Amendement 63 Proposition de règlement Article 3
Article 3
Article 3
Objectifs du programme
Objectifs du programme
1. L’objectif général du programme est de générer un impact scientifique, sociétal et économique à partir des investissements de l’Union dans la recherche et l’innovation, afin de renforcer les bases scientifique et technologique de l’Union et de favoriser le développement de sa compétitivité, y compris celle de son industrie, de concrétiser les priorités stratégiques de l’UE et de contribuer à répondre aux problématiques mondiales, notamment en poursuivant les objectifs de développement durable.
1. L’objectif général du programme est de générer un impact scientifique, technologique, sociétal et économique à partir des investissements de l’Union dans la recherche et l’innovation, afin de renforcer les bases scientifique et technologique de l’Union dans son ensemble, de consolider l’Espace européen de la recherche et de favoriser le développement de sa compétitivité. La recherche et l’industrie concrétisent les priorités et les politiques stratégiques de l’UE et contribuent à résoudre les problématiques mondiales, notamment en poursuivant les objectifs de développement durable, et l’accord de Paris, et contribuent à réaliser un investissement global de 3 % du PIB investi en recherche et développement, conformément à l’engagement pris par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union.
2. Le programme poursuit les objectifs spécifiques suivants:
2. Le programme poursuit les objectifs spécifiques suivants:
-a) développer, promouvoir et diffuser l’excellence scientifique et technologique;
a) soutenir la création et la propagation de nouvelles connaissances de haute qualité, de compétences, de technologies et de solutions aux problématiques mondiales;
a) soutenir la création et la propagation de connaissances de haute qualité, de compétences, de technologies et de solutions, fondées sur la recherche fondamentale et appliquée, afin de répondre aux problématiques mondiales, y compris la lutte contre le changement climatique, et poursuivre les objectifs de développement durable;
a bis) viser à réduire sensiblement les écarts en matière de R&I au sein de l’Union, notamment en accroissant la participation à «Horizon Europe» des États membres peu performants en matière de RDI par rapport au PC précédent;
b) renforcer l’impact de la recherche et de l’innovation sur l’élaboration, le soutien et la mise en œuvre des politiques de l’UE, et soutenir l’adoption de solutions innovantes dans l’industrie et la société afin de répondre aux problématiques mondiales;
b) renforcer la valeur ajoutée européenne du financement de la RDI, l’impact de la recherche et de l’innovation sur l’élaboration, le soutien et la mise en œuvre des politiques de l’UE, et soutenir l’accès à des solutions innovantes et leur adoption dans la société et l’industrie européenne;
c) promouvoir toutes les formes d’innovation, y compris l’innovation radicale, et renforcer le déploiement sur le marché de solutions innovantes;
c) promouvoir toutes les formes d’innovation et renforcer le déploiement sur le marché et l’exploitation des résultats de la RDI, en particulier au sein de l’Union;
d) optimiser les prestations du programme pour en accroître l’impact au sein d’un espace européen de la recherche renforcé.
d) optimiser les prestations du programme pour renforcer et accroître l’impact et l’attrait de l’Espace européen de la recherche pour la RDI.
Amendement 64 Proposition de règlement Article 4
Article 4
Article 4
Structure du programme
Structure du programme
1. Le programme s’articule autour des parties énumérées ci-après qui contribuent à la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3:
1. Le programme s’articule autour des parties énumérées ci-après qui contribuent à la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3:
(1) le pilier I «Science ouverte», qui poursuit l’objectif spécifique décrit à l’article 3, paragraphe 2, point a) mais soutient également les objectifs spécifiques décrits à l’article 3, paragraphe 2, points b) et c), et comprend les volets suivants:
(1) Pilier I «Science ouverte et excellence», comprenant les volets suivants:
a) le Conseil européen de la recherche (CER);
a) le Conseil européen de la recherche (CER);
b) les actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA);
b) les actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA);
c) les infrastructures de recherche;
c) les infrastructures de recherche;
(2) le pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», qui poursuit l’objectif spécifique décrit à l’article 3, paragraphe 2, point b) mais soutient également les objectifs spécifiques décrits à l’article 3, paragraphe 2, points a) et c), et comprend les volets suivants:
(2) Pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», comprenant les volets suivants:
a) le pôle «Santé»;
a) le pôle «Santé»;
b) le pôle «Société inclusive et sûre»;
b) le pôle «Société inclusive et créative»;
b bis) le pôle «Sociétés sûres»;
c) le pôle «Numérique et industrie»;
c) le pôle «Numérique, industrie et espace»;
d) le pôle «Climat, énergie et mobilité»;
d) le pôle «Climat, énergie et mobilité»;
e) le pôle «Alimentation et ressources naturelles»;
e) le pôle «Alimentation, ressources naturelles et agriculture»;
f) les actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC);
f) les actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC);
(3) le pilier III «Innovation ouverte», qui poursuit l’objectif spécifique décrit à l’article 3, paragraphe 2, point c) mais soutient également les objectifs spécifiques décrits à l’article 3, paragraphe 2, points a) et b), et comprend les volets suivants:
(3) le pilier III «Europe innovante», comprenant les volets suivants:
a) le Conseil européen de l’innovation (CEI);
a) le Conseil européen de l’innovation (CEI);
b) les écosystèmes européens d’innovation;
b) les écosystèmes européens d’innovation;
c) l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT);
c) l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT);
(4) la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche», qui poursuit l’objectif spécifique décrit à l’article 3, paragraphe 2, point d) mais soutient également les objectifs spécifiques décrits à l’article 3, paragraphe 2, points a), b) et c), et comprend les volets suivants:
(4) la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche», comprenant les volets suivants:
a) «partager l’excellence»;
a) «diffuser l’excellence et élargir la participation dans toute l’Union»;
b) «réformer et consolider le système européen de R&I».
b) «réformer et consolider le système européen de R&I».
2. Les grandes lignes des activités sont décrites à l’annexe I.
2. Les grandes lignes des activités sont décrites à l’annexe I.
Amendement 65 Proposition de règlement Article 5
Article 5
Article 5
Recherche en matière de défense
Recherche en matière de défense
1. Les activités à mener au titre du programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), et qui sont énoncées dans le règlement [instituant le Fonds européen de la défense], sont des activités de recherche exclusivement axées sur des applications en matière de défense, et dont l’objectif est de stimuler la compétitivité, l’efficience et l’innovation de l’industrie de la défense.
1. Les activités à mener au titre du programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), et qui sont énoncées dans le règlement [instituant le Fonds européen de la défense], sont exclusivement axées sur la recherche et des applications en matière de défense, et dont l’objectif est de stimuler la consolidation, la compétitivité, l’efficience et l’innovation de l’industrie de la défense de l’Union et d’éviter les doublons entre les deux programmes.
2. Le présent règlement ne s’applique pas au programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), à l’exception des dispositions du présent article, de l’article 1er, paragraphes 1 et 3, et de l’article 9, paragraphe 1.
2. Le présent règlement ne s’applique pas au programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), à l’exception des dispositions du présent article, de l’article 1er, paragraphes 1 et 3, et de l’article 9, paragraphe 1.
Amendement 66 Proposition de règlement Article 6
Article 6
Article 6
Mise en œuvre et formes de financement de l’UE
Planification stratégique et mise en œuvre et formes de financement de l’UE
1. Le programme est mis en œuvre en gestion directe, conformément au règlement financier, ou en gestion indirecte avec des organismes de financement mentionnés à l’article 62, paragraphe 1, point c) du règlement financier.
1. Le programme est mis en œuvre en gestion directe, conformément au règlement financier, ou en gestion indirecte avec des organismes de financement mentionnés à l’article 62, paragraphe 1, point c) du règlement financier.
2. Le programme peut allouer des fonds à des actions indirectes sous l’une ou l’autre forme prévue dans le règlement financier, en particulier des subventions (y compris des subventions de fonctionnement), des prix, et des marchés. Il peut aussi fournir un financement sous la forme d’instruments financiers dans le cadre d’opérations de financement mixte.
2. Le programme peut allouer des fonds à des actions indirectes sous l’une ou l’autre forme prévue dans le règlement financier, en particulier des subventions (y compris des subventions de fonctionnement), qui constituent la principale forme de soutien dans le cadre du programme, des prix, et des marchés. Il peut aussi fournir un financement sous la forme d’instruments financiers dans le cadre d’opérations de financement mixte.
3. Les règles de participation et de diffusion établies dans le présent règlement s’appliquent aux actions indirectes.
3. Les règles de participation et de diffusion établies dans le présent règlement s’appliquent aux actions indirectes.
4. Les principaux types d’actions à utiliser dans le cadre du programme sont énoncés et définis à l’annexe II. Toutes les formes de financement sont utilisées de manière souple en fonction des objectifs du programme, le choix de la forme étant subordonné aux besoins et aux caractéristiques des objectifs particuliers.
4. Les principaux types d’actions à utiliser dans le cadre du programme sont énoncés et définis à l’article 2 et à l’annexe II. Les formes de financement, visées au paragraphe 2, sont utilisées de manière souple en fonction des objectifs du programme, le choix de la forme étant subordonné aux besoins et aux caractéristiques des objectifs particuliers.
5. Le programme soutient également les actions directes entreprises par le JRC. Lorsque ces actions contribuent à des initiatives mises en place au titre de l’article 185 ou de l’article 187 du TFUE, cette contribution n’est pas considérée comme une partie de la contribution financière allouée à ces initiatives.
5. Le programme soutient également les actions directes entreprises par le JRC. Lorsque ces actions contribuent à des initiatives mises en place au titre de l’article 185 ou de l’article 187 du TFUE, cette contribution n’est pas considérée comme une partie de la contribution financière allouée à ces initiatives.
6. La mise en œuvre du programme spécifique29 se fonde sur une planification pluriannuelle stratégique et transparente des activités de recherche et d’innovation, en particulier pour le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», faisant suite à des consultations avec les parties prenantes concernant les priorités ainsi que les types d’action et les formes de mise en œuvre qu’il convient d’utiliser. Elle s’aligne ainsi sur celle d’autres programmes de l’Union concernés.
6. La mise en œuvre du programme spécifique29 se fonde sur des plans stratégiques de R&I et conforme à tous les objectifs du programme énoncés à l’article 3 et suit un processus de planification pluriannuelle stratégique, inclusif et transparente des activités de recherche et d’innovation, en particulier pour le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne».
Des consultations avec les autorités nationales, le Parlement européen, la RDI et les parties prenantes du secteur industriel, y compris les plateformes technologiques européennes (PTE), les représentants de la société civile et les groupes consultatifs indépendants d’experts de haut niveau ont lieu concernant les priorités ainsi que les types d’action et les formes de mise en œuvre qu’il convient d’utiliser. La planification stratégique s’aligne ainsi sur celle d’autres programmes de l’Union concernés et renforce la complémentarité et les synergies avec les programmes et priorités nationaux et régionaux de financement de la RDI, renforçant ainsi l’EER.
6 bis. Le programme prévoit la possibilité de demander un financement plus rapidement pour tous les bénéficiaires. Un certain nombre d’actions de recherche et d’innovation appliquent une logique de voie express pour la recherche et l’innovation, pour laquelle le délai d’octroi d’un soutien ne doit pas dépasser six mois. Ainsi, les petits consortiums collaboratifs menant des actions allant de la recherche fondamentale à l’application commerciale pourront accéder plus rapidement et de manière ascendante aux fonds. Les appels dans le cadre de la voie express pour la recherche et l’innovation sont ouverts en permanence et assortis de dates limites et ils seront introduits dans les programmes de travail des pôles, du CEI et de la partie «diffusion de l’excellence».
7. Les activités d’«Horizon Europe» sont réalisées essentiellement au moyen d’appels à propositions organisés, pour certains, dans le cadre de missions et de partenariats européens.
7. Les activités d’«Horizon Europe» sont réalisées au moyen d’appels à propositions organisés, pour certains, dans le cadre de missions et de partenariats européens, à l’exception des activités visées à l’article 39 sur les prix.
8. Les activités de recherche et d’innovation menées au titre d’«Horizon Europe» se concentrent sur les applications civiles.
9. Le programme veille à la promotion effective de l’égalité entre les hommes et les femmes et à la pleine intégration de la dimension du genre dans le contenu de la recherche et de l’innovation. Une attention particulière est accordée à l’équilibre entre les hommes et les femmes, en fonction de la situation dans le domaine de la recherche et de l’innovation concerné, dans les groupes d’évaluation et dans des organismes tels que des groupes d’experts.
__________________
__________________
29 …
29 …
Amendement 67 Proposition de règlement Article 6 bis (nouveau)
Article 6 bis
Principes de financement de l’UE et questions transversales
1. Les activités de recherche et d’innovation menées au titre d’«Horizon Europe» se concentrent exclusivement sur les applications civiles. Les virements budgétaires entre le programme et le Fonds européen de la défense ne sont pas autorisés.
2. «Horizon Europe» garantit une approche multidisciplinaire et prévoit, le cas échéant, l’intégration des sciences sociales et humaines dans toutes les activités menées au titre du programme.
3. Les parties collaboratives du programme assurent un équilibre entre les recherches à basse maturité et à haute maturité technologique, couvrant ainsi l’ensemble de la chaîne de valeur.
4. Le programme vise à réduire sensiblement la fracture en matière de RDI au sein de l’Union et favoriser une large couverture géographique dans les projets collaboratifs. Ces efforts se traduisent par des mesures proportionnelles des États membres, avec le soutien de fonds régionaux, nationaux et de l’Union. Une attention particulière est accordée à l’équilibre géographique, sous réserve de la situation dans le domaine de la recherche et de l’innovation concerné, dans les projets financés, les groupes d’évaluation et les organismes tels que les comités et les groupes d’experts, sans remettre en cause les critères d’excellence.
5. Le programme veille à la promotion effective de l’égalité entre les hommes et les femmes et à la dimension du genre dans le contenu de la recherche et de l’innovation, et s’attaque aux causes du déséquilibre entre les sexes. Une attention particulière est accordée à l’équilibre entre les hommes et les femmes, en fonction de la situation dans le domaine de la recherche et de l’innovation concerné, dans les groupes d’évaluation et dans d’autres organismes consultatifs pertinents tels que des conseils et groupes d’experts.
6. Le programme vise une simplification administrative continue et une réduction de la charge pour les bénéficiaires.
7. La prise en compte systématique des questions climatiques est correctement intégrée au contenu de la recherche et de l’innovation et est appliquée à tous les stades du cycle de la recherche.
8. Le programme prévoit, le cas échéant, un engagement sociétal afin de mieux aligner le processus de R&I et ses résultats sur les valeurs et les besoins de la société, en promouvant l’engagement scientifique et les activités d’enseignement scientifique et en organisant des processus conjoints d’élaboration et de création des programmes scientifiques par la participation des citoyens et de la société civile à la définition des priorités de R&I.
9. Le programme assure une transparence et une responsabilité du financement public dans les projets de recherche et d’innovation, préservant ainsi l’intérêt public.
10. La Commission ou l’organisme de financement compétent veille à ce que tous les participants potentiels disposent d’orientations et d’informations suffisantes au moment de la publication de l’appel à propositions, notamment le modèle applicable de la convention de subvention.
Amendement 68 Proposition de règlement Article 7
Article 7
Article 7
Missions
Missions
1. Les missions sont programmées au titre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», mais peuvent également bénéficier des actions menées dans d’autres parties du programme.
1. Les missions sont programmées au titre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», mais peuvent également bénéficier des actions menées dans d’autres parties du programme ainsi que d’actions menées dans le cadre d’autres programmes de financement de l’Union au titre d’«Horizon Europe».
2. Les missions sont mises en œuvre conformément à l’article 5 du programme spécifique. Leur évaluation s’effectue conformément à l’article 26.
2. Le contenu des missions, objectifs, cibles, calendriers et leur mise en œuvre est précisé dans les plans stratégiques de R&I définis à l’article 2, à l’article 6 du programme-cadre et à l’article 5 du programme spécifique. Leur évaluation s’effectue conformément à l’article 26.
2 bis. Au cours des deux premières années du programme, un maximum de 10 % du budget annuel du pillier II sera programmé au moyen d’appels spécifiques visant à mettre en œuvre des missions. Pour les trois dernières années du programme, et seulement après une évaluation positive du processus de sélection et de gestion de la mission, cette proportion peut être majorée. La part totale du budget consacrée aux missions doit être précisée dans les plans stratégiques de R&I.
2 ter. Une évaluation complète des missions portant sur la portée, la gouvernance, la nomination des membres du comité et leurs actions préliminaires est effectuée conformément à leurs différents jalons mesurables. Les recommandations issues de cette évaluation sont prises en considération avant la programmation de nouvelles missions ou avant la poursuite, l’achèvement ou la réorientation de missions existantes.
3. Les missions
3. Les missions
a) présentent une valeur ajoutée européenne évidente et contribuent à la réalisation des priorités de l’Union;
a) présentent une valeur ajoutée européenne évidente et contribuent à la réalisation des priorités et des objectifs de l’Union;
a bis) sont inclusives, encouragent un large engagement et assurent la participation de divers types de parties prenantes et produisent des résultats de RDI qui profitent à tous les États membres;
b) sont audacieuses et inspirantes, ce qui leur confère une grande portée sociétale ou économique;
b) sont audacieuses, inspirantes et ont une grande pertinence sociétale, scientifique, technologique, diplomatique, environnementale ou économique;
c) affichent une orientation claire et sont ciblées, mesurables et assorties d’échéances;
c) affichent une orientation claire et sont ciblées, mesurables et assorties d’échéances;
d) sont axées sur des activités de recherche et d’innovation ambitieuses, mais réalistes;
d) sont sélectionnées de manière transparente et sont axées sur des activités de recherche et d’innovation ambitieuses, axées sur l’excellence, mais réalistes à toutes les étapes de développement;
d bis) comprennent un élément d’urgence en ce qui concerne les objectifs de la mission, comportent la taille et la portée voulues et mobilisent les ressources indispensables, l’unique objectif étant d’obtenir les résultats de la mission;
e) déclenchent des activités dans différents secteurs et disciplines et par différents acteurs;
e) déclenchent des activités dans différents secteurs et disciplines (dont les sciences sociales et humaines) et par différents acteurs;
f) sont ouvertes à des solutions ascendantes multiples.
f) sont ouvertes à des solutions ascendantes multiples.
f bis) créent des synergies de manière transparente avec d’autres programmes de l’Union ainsi qu’avec des fonds publics et privés, y compris par une participation active des écosystèmes nationaux et régionaux d’innovation.
Amendement 69 Proposition de règlement Article 7 bis (nouveau)
Article 7 bis
Conseil européen de l’innovation
1. La Commission crée un Conseil européen de l’innovation (CEI) pour la mise en œuvre des actions du pilier III «Europe innovante» relatives au CEI. Le CEI fonctionne selon les principes suivants: priorité à l’innovation radicale et disruptive, autonomie, capacité de prendre des risques, efficience, efficacité, transparence et responsabilité.
2. L’EIC sera ouvert à tout type d’acteur de l’innovation, des particuliers aux universités, centres de recherche et entreprises, start-ups, en particulier les PME et les entreprises à moyenne capitalisation aux consortiums pluridisciplinaires. Au moins 70 % du budget du CEI est consacré aux jeunes entreprises et aux PME innovantes.
3. Le comité CEI et les caractéristiques de la gestion du CEI sont définis dans la décision (UE) ... [Programme spécifique] et ses annexes.
Amendement 70 Proposition de règlement Article 8
Article 8
Article 8
Partenariats européens
Partenariats européens
1. Certaines parties d’«Horizon Europe» peuvent être mises en œuvre au moyen de partenariats européens. La participation de l’Union aux partenariats européens peut prendre l’une des formes suivantes:
1. Certaines parties d’«Horizon Europe» peuvent être mises en œuvre au moyen de partenariats européens. La participation de l’Union aux partenariats européens peut prendre l’une des formes suivantes:
a) participation à des partenariats créés sur la base de protocoles d’accord et/ou d’accords contractuels entre la Commission et les partenaires visés à l’article 2, paragraphe 3, qui définissent les objectifs du partenariat, les engagements correspondants des partenaires s’agissant de leur contribution financière et/ou en nature, les indicateurs clés de performance et d’impact, ainsi que les réalisations à fournir. Ces partenariats prévoient notamment un choix d’activités de recherche et d’innovation complémentaires qui sont mises en œuvre par les partenaires et par le programme (partenariats européens coprogrammés);
a) participation à des partenariats créés sur la base de protocoles d’accord et/ou d’accords contractuels entre la Commission et les partenaires visés à l’article 2, paragraphe 3, qui définissent les objectifs du partenariat, les engagements correspondants des partenaires s’agissant de leur contribution financière et/ou en nature, les indicateurs clés de performance et d’impact, ainsi que les réalisations à fournir. Ces partenariats prévoient notamment un choix d’activités de recherche et d’innovation complémentaires qui sont mises en œuvre par les partenaires et par le programme (partenariats européens coprogrammés);
b) participation et contribution financière à un programme d’activités de recherche et d’innovation, fondées sur l’engagement des partenaires s’agissant de leur contribution financière et/ou en nature et sur l’intégration de leurs activités pertinentes au moyen d’une action de cofinancement au titre du programme (partenariats européens cofinancés);
b) participation et contribution financière à un programme d’activités de recherche et d’innovation, fondées sur l’engagement des partenaires s’agissant de leur contribution financière et/ou en nature et sur l’intégration de leurs activités pertinentes au moyen d’une action de cofinancement au titre du programme (partenariats européens cofinancés);
c) participation et contribution financière à des programmes de recherche et d’innovation entrepris par plusieurs États membres conformément à l’article 185 du TFUE, ou par des organismes établis en vertu de l’article 187 du TFUE, tels que des entreprises communes, ou par les communautés de la connaissance et de l’innovation de l’EIT conformément [au règlement EIT] (partenariats européens institutionnalisés). Cette forme de partenariat n’est à mettre en œuvre que lorsque d’autres formes de partenariats européens ne permettraient pas d’atteindre les objectifs ou ne produiraient pas les impacts nécessaires escomptés, et si cela est justifié par une perspective de long terme et par un degré élevé d’intégration, notamment une gestion centralisée de toutes les contributions financières.
c) participation et contribution financière et/ou en nature à des programmes de recherche et d’innovation entrepris par plusieurs États membres conformément à l’article 185 du TFUE, ou par des organismes établis en vertu de l’article 187 du TFUE, tels que des entreprises communes, ou par les communautés de la connaissance et de l’innovation de l’EIT conformément [au règlement EIT] (partenariats européens institutionnalisés). Cette forme de partenariat n’est à mettre en œuvre que lorsque d’autres formes de partenariats européens ne permettraient pas d’atteindre les objectifs ou ne produiraient pas les impacts nécessaires escomptés, et si cela est justifié par une perspective de long terme et par un degré élevé d’intégration, notamment une gestion centralisée de toutes les contributions financières.
2. Les partenariats européens:
2. Les partenariats européens:
a) sont établis dans les cas où ils permettent d’atteindre plus efficacement les objectifs du programme «Horizon Europe» que l’Union à elle seule;
a) sont établis uniquement dans les cas où ils permettent d’atteindre plus efficacement les objectifs du programme «Horizon Europe» que l’Union à elle seule par rapport aux autres parties du programme-cadre;
b) respectent les principes de valeur ajoutée de l’Union, de transparence, d’ouverture, d’impact, d’effet de levier, d’engagement financier à long terme de toutes les parties concernées, de flexibilité, de cohérence et de complémentarité avec les initiatives prises au niveau européen, local, régional, national et international;
b) respectent les principes de valeur ajoutée de l’Union, de transparence, d’ouverture, d’impact, d’effet de levier fort, d’engagement financier et/ou en nature à long terme de toutes les parties concernées, de flexibilité, de cohérence, et de complémentarité avec les initiatives prises au niveau européen, local, régional, national et international;
c) sont limités dans le temps et comportent des conditions relatives à la suppression progressive du financement du programme.
c) sont limités dans le temps et comportent des conditions relatives à la suppression progressive du financement du programme,
2 bis. Tous les partenariats sont répertoriés dans des plans stratégiques de R&I, tels que visés à l’article 6 et à l’annexe III du programme-cadre et à l’annexe I du programme spécifique, avant d’être mis en œuvre dans des programmes ou plans de travail.
Les modalités et les critères de sélection, de mise en œuvre, de suivi, d’évaluation et de suppression progressive sont énoncés à l’annexe III.
Les modalités et les critères de sélection, de mise en œuvre, de suivi, d’évaluation et de suppression progressive sont énoncés à l’annexe III.
Amendements 71 et 172 Proposition de règlement Article 9
Article 9
Article 9
Budget
Budget
1. L’enveloppe financière pour l’exécution du programme-cadre pour la période 2021-2027 est établie à 94 100 000 000 EUR en prix courants, pour le programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point a), à quoi s’ajoute le montant pour le programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), établi par le règlement [règlement instituant le Fonds européen de la défense].
1. L’enveloppe financière pour l’exécution du programme-cadre pour la période 2021-2027 est établie à 120 000 000 000 EUR en prix de 2018, pour le programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point a), à quoi s’ajoute le montant pour le programme spécifique visé à l’article 1er, paragraphe 3, point b), établi par le règlement [règlement instituant le Fonds européen de la défense].
2. La répartition indicative du montant mentionné au paragraphe 1, première moitié de phrase, est la suivante:
2. La répartition indicative du montant mentionné au paragraphe 1, première moitié de phrase, est la suivante:
(a) 25 800 000 000 EUR pour le pilier I «Science ouverte» pour la période 2021-2027, dont
(a) 27,42 % pour le pilier I «Science ouverte et excellence» pour la période 2021-2027, dont
(1) 16 600 000 000 EUR pour le Conseil européen de la recherche;
(1) 17,64 % pour le Conseil européen de la recherche;
(2) 6 800 000 000 EUR pour les actions Marie Skłodowska-Curie;
(2) 7,23 % pour les actions Marie Skłodowska-Curie;
(3) 2 400 000 000 EUR pour les infrastructures de recherche;
(3) 2,55 % pour les infrastructures de recherche;
(b) 52 700 000 000 EUR pour le pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» pour la période 2021-2027, dont
(b) 55,48 % pour le pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» pour la période 2021-2027, dont
(1) 7 700 000 000 EUR pour le pôle «Santé»;
(1) 8,16 % pour le pôle «Santé»;
(2) 2 800 000 000 EUR pour le pôle «Société inclusive et sûre»;
(2) 2,50 % pour le pôle «Société inclusive et créative»;
(2 bis) 2,00 % pour le pôle «Société sûre»;
(3) 15 000 000 000 EUR pour le pôle «Numérique et industrie»;
(3) 15,94 % pour le pôle «Numérique, industrie et espace»;
(4) 15 000 000 000 EUR pour le pôle «Climat, énergie et mobilité»;
(4) 15,84 % pour le pôle «Climat, énergie et mobilité»;
(5) 10 000 000 000 EUR pour le pôle «Alimentation et ressources naturelles»;
(5) 9 % pour le pôle «Alimentation, ressources naturelles et agriculture»;
(6) 2 200 000 000 EUR pour les actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC);
(6) 2,04 % pour les actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC).
(c) 13 500 000 000 EUR pour le pilier III «Innovation ouverte» pour la période 2021-2027, dont
(c) 12,71 % pour le pilier III «Europe innovante» pour la période 2021-2027, dont
(1) 10 500 000 000 EUR pour le Conseil européen de l’innovation, dont jusqu’à 500 000 000 EUR pour les écosystèmes européens d’innovation;
(1) 8,71 % pour le Conseil européen de l’innovation (EIC), dont jusqu’à 0,53 % pour les écosystèmes d’innovation européens;
(2) 3 000 000 000 EUR pour l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT);
(2) 4 % pour l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT).
(d) 2 100 000 000 EUR pour la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche» pour la période 2021-2027, dont
(d) 4,39 % pour la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche», comprenant les volets suivants:
(1) 1 700 000 000 EUR pour «partager l’excellence»;
(1) 4,00 % pour «diffuser l’excellence et élargir la participation dans toute l’Union»;
(2) 400 000 000 EUR pour «réformer et consolider le système européen de R&I».
(2) 0,39 % pour «réformer et consolider le système européen de R&I».
3. Pour faire face aux situations imprévues ou aux évolutions et aux besoins nouveaux, la Commission peut, dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle, s’écarter des montants visés au paragraphe 2 de 10 % au maximum. Un tel écart n’est pas autorisé en ce qui concerne les montants visés au paragraphe 2, point b) 6), et le montant total défini pour la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche» au paragraphe 2.
3. Pour faire face aux situations imprévues ou aux évolutions et aux besoins nouveaux, la Commission peut, dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle, s’écarter des montants visés au paragraphe 2 de 10 % au maximum, y compris l’affectation des contributions des pays associés.
3 bis. Dans le cadre de l’objectif général de l’Union consistant à intégrer les actions en faveur du climat et à consacrer 30 % du budget de l’Union à la réalisation des objectifs climatiques, les actions relevant du programme contribuent, le cas échéant, à hauteur d’au moins 35 % des dépenses du programme à la réalisation des objectifs climatiques.
3 ter. Au moins 2,5 milliards d’euros sont consacrés à des subventions à l’innovation incrémentale dans les PME conformément à l’instrument visé à l’article 43 bis du présent règlement et à l’annexe I de la décision.
3 quater. 45 % du budget du pôle «Société inclusive et créative» soutient la recherche sur les secteurs culturels et créatifs, y compris le patrimoine culturel de l’Union, dont 300 millions d’euros sont consacrés à la création d’un nuage du patrimoine culturel européen, comme indiqué à l’annexe I du programme spécifique, après une analyse d’impact devant être présentée au Parlement européen.
3 quinquies. Un milliard d’euros au moins doit être consacré à la recherche quantique dans le cadre du pôle «Numérique, industrie et espace» du pilier II.
4. Le montant mentionné au paragraphe 1, première moitié de phrase, peut également couvrir les dépenses relatives aux activités de préparation, de suivi, de contrôle, d’audit, d’évaluation, et aux autres activités et frais qui sont nécessaires à la gestion et à la mise en œuvre du programme, y compris toutes les dépenses administratives, ainsi qu’à l’évaluation de la réalisation de ses objectifs. Il peut, en outre, couvrir les dépenses d’études, de réunions d’experts, d’actions d’information et de communication, dans la mesure où ces dépenses sont liées aux objectifs du programme, ainsi que les dépenses liées aux réseaux informatiques spécialement destinés au traitement et à l’échange d’informations, y compris les outils informatiques internes et les autres dépenses d’assistance technique et administrative nécessaires pour la gestion du programme.
4. Le montant mentionné au paragraphe 1, première moitié de phrase, peut également couvrir les dépenses relatives aux activités de préparation, de suivi, de contrôle, d’audit, d’évaluation, et aux autres activités et frais qui sont nécessaires à la gestion et à la mise en œuvre du programme, y compris toutes les dépenses administratives, ainsi qu’à l’évaluation de la réalisation de ses objectifs. Ces dépenses n’excèdent pas 5 % du montant total du programme. Il peut, en outre, couvrir les dépenses d’études, de réunions d’experts, d’actions d’information et de communication, dans la mesure où ces dépenses sont liées aux objectifs du programme, ainsi que les dépenses liées aux réseaux informatiques spécialement destinés au traitement et à l’échange d’informations, y compris les outils informatiques internes et les autres dépenses d’assistance technique et administrative nécessaires pour la gestion du programme.
5. Si nécessaire, des crédits peuvent être inscrits au budget au-delà de 2027 pour couvrir les dépenses prévues au paragraphe 4, et permettre la gestion des actions qui n’auront pas été achevées au 31 décembre 2027.
5. Si nécessaire, des crédits peuvent être inscrits au budget au-delà de 2027 pour couvrir les dépenses prévues au paragraphe 4, et permettre la gestion des actions qui n’auront pas été achevées au 31 décembre 2027.
6. Les engagements budgétaires contractés pour des actions dont la réalisation s’étend sur plus d’un exercice peuvent être fractionnés sur plusieurs exercices en tranches annuelles.
6. Les engagements budgétaires contractés pour des actions dont la réalisation s’étend sur plus d’un exercice peuvent être fractionnés sur plusieurs exercices en tranches annuelles.
7. Sans préjudice du règlement financier, les dépenses afférentes aux actions résultant de projets figurant dans le premier programme de travail peuvent être éligibles à partir du 1er janvier 2021.
7. Sans préjudice du règlement financier, les dépenses afférentes aux actions résultant de projets figurant dans le premier programme de travail peuvent être éligibles à partir du 1er janvier 2021.
8. Les ressources allouées aux États membres dans le cadre de la gestion partagée et transférables conformément à l’article 21 du règlement (UE) XX [règlement portant dispositions communes] peuvent, à la demande de ceux-ci, être transférées au programme. La Commission exécute ces ressources en mode direct, conformément à l’article 62, paragraphe 1, point a), du règlement financier, ou en mode indirect, conformément au paragraphe 1, point c), dudit article. Ces ressources sont utilisées si possible au profit de l’État membre concerné.
9. «Horizon Europe» est conçu pour être mis en œuvre en synergie avec d’autres programmes de financement de l’Union. Une liste non exhaustive des synergies avec d’autres programmes de financement de l’Union figure à l’annexe IV.
Amendement 72 Proposition de règlement Article 10
Article 10
Article 10
Accès ouvert et données ouvertes
Accès ouvert et données ouvertes
1. L’accès ouvert aux publications scientifiques résultant de la recherche financée au titre du programme est assuré conformément à l’article 35, paragraphe 3. L’accès ouvert aux données de la recherche est assuré dans le respect du principe «aussi ouvert que possible, mais aussi fermé que nécessaire». L’accès ouvert aux autres réalisations de la recherche est encouragé.
1. L’accès ouvert aux publications scientifiques résultant de la recherche financée au titre du programme est assuré conformément à l’article 35, paragraphe 3. L’accès ouvert aux données de la recherche est assuré dans le respect du principe «aussi ouvert que possible, mais aussi fermé que nécessaire».
1 bis. Le libre accès aux données de la recherche reconnaît la nécessité de régimes d’accès différents en fonction de l’intérêt économique de l’Union, des droits de propriété intellectuelle, de la protection des données à caractère personnel et de la confidentialité, des préoccupations en matière de sécurité et d’autres intérêts légitimes, y compris la possibilité de clauses de non-participation. Les plans de gestion des données pendant la durée du projet sont considérés comme des coûts admissibles.
1 ter. L’accès ouvert et réciproque aux publications scientifiques et aux données de recherche est encouragé au niveau international, dans le respect de la compétitivité et des intérêts industriels de l’Union. En particulier, l’accès ouvert réciproque est prévu dans tous les accords d’association et dans les accords de coopération scientifique et technologique avec les pays tiers, y compris les accords signés par les organismes de financement chargés de la gestion indirecte du programme.
2. La gestion responsable des données de la recherche est assurée dans le respect des principes FAIR (données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables).
2. La gestion responsable des données de la recherche est assurée dans le respect des principes de données FAIR (données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables).
3. Les pratiques relatives à la science ouverte qui vont au-delà de l’accès ouvert aux réalisations de la recherche et de la gestion responsable des données de la recherche sont encouragées.
3. Les pratiques relatives à la science ouverte qui vont au-delà de l’accès ouvert aux données de la recherche et aux publications scientifiques et de la gestion responsable des données de la recherche sont encouragées.
Amendement 73 Proposition de règlement Article 11
Article 11
Article 11
Financement complémentaire et combiné
Financement complémentaire, combiné et cumulé
1. Le programme «Horizon Europe» est mis en œuvre en synergie avec d’autres programmes de financement de l’Union, tout en visant une simplification maximale des procédures administratives. Une liste non exhaustive des synergies avec d’autres programmes de financement figure à l’annexe IV. Un seul ensemble de règles du programme «Horizon Europe» s’applique à une action cofinancée en matière de RDI.
les actions qui se sont vu décerner un label d’excellence, ou qui remplissent les conditions cumulatives et comparatives suivantes:
2. Le label d’excellence est attribué automatiquement dans toutes les parties du programme. les actions qui se sont vu décerner un label d’excellence, ou qui remplissent les conditions cumulatives et comparatives suivantes:
(a) elles ont été évaluées dans le cadre d’un appel à propositions au titre du programme,
(a) elles ont été évaluées dans le cadre d’un appel à propositions au titre du programme,
(b) elles respectent les exigences minimales de qualité de cet appel à propositions,
(b) elles respectent les exigences minimales de qualité de cet appel à propositions,
(c) elles ne peuvent être financées au titre de cet appel à propositions en raison de contraintes budgétaires,
(c) elles ne peuvent être financées au titre de cet appel à propositions en raison de contraintes budgétaires,
peuvent bénéficier d’un soutien du Fonds européen de développement régional, du Fonds de cohésion, du Fonds social européen + ou du Fonds européen agricole pour le développement rural, conformément à l’article [67], paragraphe 5, du règlement (UE) XXX [règlement portant dispositions communes] et à l’article [8] du règlement (UE) XXX [relatif au financement, à la gestion et au suivi de la politique agricole commune], pour autant que ces actions soient compatibles avec les objectifs du programme concerné. Les règles du Fonds fournissant le soutien s’appliquent.
peuvent bénéficier d’un soutien des fonds nationaux et régionaux, y compris du Fonds européen de développement régional, du Fonds de cohésion, du Fonds social européen + ou du Fonds européen agricole pour le développement rural, conformément à l’article [67], paragraphe 5, du règlement (UE) XXX [règlement portant dispositions communes] et à l’article [8] du règlement (UE) XXX [relatif au financement, à la gestion et au suivi de la politique agricole commune], sans qu’il soit nécessaire de procéder à une candidature et à une évaluation supplémentaires et pour autant que ces actions soient compatibles avec les objectifs du programme concerné. À l’exception des règles relatives aux aides d’État, les règles du Fonds fournissant le soutien s’appliquent.
2 bis. Conformément à l’article 21 du règlement (UE) XX [... règlement portant dispositions communes], l’autorité de gestion peut, à titre volontaire, demander le transfert d’une partie de leurs allocations financières à Horizon Europe. Les ressources transférées sont mises en œuvre conformément aux règles d’Horizon Europe. En outre, la Commission veille à ce que ces fonds transférés soient entièrement affectés à des programmes et/ou projets qui seront mis en œuvre dans l’État membre ou la région d’où ils proviennent, selon le cas.
2 ter. Avec l’autorisation préalable des candidats, la Commission intègre les affectations visées au présent article dans le système d’information sur les projets sélectionnés afin de favoriser un échange rapide d’informations et de permettre aux autorités de financement de financer les actions sélectionnées.
Une action ayant reçu une contribution d’un autre programme de l’Union peut aussi recevoir une contribution au titre du programme, pour autant que les contributions ne couvrent pas les mêmes coûts.
Amendement 74 Proposition de règlement Article 12
Article 12
Article 12
Pays tiers associés au programme
Pays tiers associés au programme
1. Le programme est ouvert à l’association des pays tiers suivants:
1. Le programme est ouvert à l’association des pays tiers suivants:
(a) les membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui sont membres de l’Espace économique européen (EEE), conformément aux conditions énoncées dans l’accord EEE;
(a) les membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui sont membres de l’Espace économique européen (EEE), conformément aux conditions énoncées dans l’accord EEE;
(b) les pays en voie d’adhésion, les pays candidats et les candidats potentiels, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à la participation de ces pays aux programmes de l’Union établis dans les accords-cadres, les décisions des conseils d’association ou les accords similaires respectifs, et conformément aux conditions spécifiques prévues dans les accords entre l’Union et ces pays;
(b) les pays en voie d’adhésion, les pays candidats et les candidats potentiels, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à la participation de ces pays aux programmes de l’Union établis dans les accords-cadres, les décisions des conseils d’association ou les accords similaires respectifs, et conformément aux conditions spécifiques prévues dans les accords entre l’Union et ces pays;
(c) les pays couverts par la politique européenne de voisinage, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à la participation de ces pays aux programmes de l’Union établis dans les accords-cadres, les décisions des conseils d’association ou les accords similaires respectifs, et conformément aux conditions spécifiques prévues dans les accords entre l’Union et ces pays;
(c) les pays couverts par la politique européenne de voisinage, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à la participation de ces pays aux programmes de l’Union établis dans les accords-cadres, les décisions des conseils d’association ou les accords similaires respectifs, et conformément aux conditions spécifiques prévues dans les accords entre l’Union et ces pays;
(d) les pays tiers et territoires qui remplissent l’ensemble des critères suivants:
(d) les pays tiers et territoires qui remplissent l’ensemble des critères suivants:
i. bonnes capacités dans les domaines scientifique, technologique et de l’innovation;
i. bonnes capacités dans les domaines scientifique, technologique et de l’innovation;
ii. engagement en faveur d’une économie de marché ouverte fondée sur des règles, notamment un traitement juste et équitable des droits de propriété intellectuelle, et soutenue par des institutions démocratiques;
ii. engagement en faveur d’une économie de marché ouverte fondée sur des règles, notamment un traitement juste et équitable des droits de propriété intellectuelle, le respect des droits de l’homme et soutenue par des institutions démocratiques;
iii) promotion active de politiques destinées à améliorer le bien-être économique et social des citoyens.
iii) promotion active de politiques destinées à améliorer le bien-être économique et social des citoyens.
L’association au programme de chacun des pays tiers au titre du point d) est conforme aux conditions stipulées dans un accord spécifique concernant la participation du pays tiers à tout programme de l’Union, pour autant que cet accord:
L’association totale ou partielle au programme de chacun des pays tiers au titre du point d) est fondée sur une évaluation des avantages pour l’Union. Elle est notamment conforme aux conditions établies dans un accord spécifique concernant la participation du pays tiers à tout programme de l’Union, pour autant que l’accord:
– assure un juste équilibre en ce qui concerne les contributions du pays tiers participant aux programmes de l’Union et les bénéfices qu’il en retire;
– assure un juste équilibre en ce qui concerne les contributions du pays tiers participant aux programmes de l’Union et les bénéfices qu’il en retire;
– confère le droit de coordonner une action au titre du programme pour autant qu’elle bénéficie à l’Union et que la protection des intérêts financiers de l’Union soit assurée;
– établisse les conditions de participation aux programmes, y compris le calcul des contributions financières aux différents programmes et de leurs coûts administratifs. Ces contributions constituent des recettes affectées conformément à l’article 21, paragraphe 5, du règlement financier;
– établisse les conditions de participation au programme, y compris le calcul des contributions financières aux différents (sous-)programmes et de leurs coûts administratifs. Ces contributions constituent des recettes affectées conformément à l’article 21, paragraphe 5, du règlement financier;
– garantisse les droits dont dispose l’Union de veiller à la bonne gestion financière et de protéger ses intérêts financiers.
– garantisse les droits dont dispose l’Union de veiller à la bonne gestion financière et de protéger les intérêts financiers de l’Union.
2. La portée de l’association de chaque pays tiers au programme tient compte de l’objectif de stimuler la croissance économique dans l’Union grâce à l’innovation. En conséquence, sauf pour les membres de l’EEE, les pays en voie d’adhésion, les pays candidats et les candidats potentiels, certaines parties du programme peuvent être exclues de l’accord d’association pour un pays donné.
2. La portée de l’association de chaque pays tiers au programme tient compte de l’objectif de stimuler la croissance économique dans l’Union grâce à l’innovation et évite la fuite des cerveaux de l’Union. En conséquence, sauf pour les membres de l’EEE, les pays en voie d’adhésion, les pays candidats et les candidats potentiels, certaines parties du programme monobénéficiaires peuvent être exclues de l’accord d’association pour un pays donné, en particulier celles destinées aux entités privées.
3. L’accord d’association prévoit, le cas échéant, la participation d’entités juridiques établies dans l’Union à des programmes équivalents de pays associés, conformément aux conditions qui y sont prévues.
3. L’accord d’association prévoit, le cas échéant, la participation réciproque d’entités juridiques établies dans l’Union à des programmes équivalents de pays associés, et s’efforce d’y parvenir, conformément aux conditions qui y sont prévues.
4. Les conditions qui déterminent le niveau de contribution financière assurent une correction automatique en cas de déséquilibre significatif par rapport au montant que les entités établies dans le pays associé reçoivent en raison de leur participation au programme, compte tenu des coûts liés à la gestion, à l’exécution et au fonctionnement du programme.
4. Les conditions de l’accord d’association qui déterminent le niveau de contribution financière assurent une correction automatique biannuelle en cas de déséquilibre par rapport au montant que les entités établies dans le pays associé reçoivent en raison de leur participation au programme, compte tenu des coûts liés à la gestion, à l’exécution et au fonctionnement du programme.
4 bis. Les contributions de tous les pays associés sont comprises dans les parties pertinentes du programme, à condition que la ventilation budgétaire, telle que spécifiée à l’article 9, paragraphe 2, soit respectée. La Commission fait rapport au Conseil et au Parlement au cours de la procédure budgétaire annuelle sur le budget total de chaque partie du programme, en identifiant chacun des pays associés, les contributions individuelles et leur solde financier.
Amendement 75 Proposition de règlement Article 14 – titre
Actions éligibles
Actions éligibles et principes éthiques
Amendement 76 Proposition de règlement Article 15
Article 15
Article 15
Éthique
Éthique
1. Les actions menées au titre du programme respectent les principes éthiques et les législations nationales, européennes et internationales pertinentes, y compris la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, ainsi que la convention européenne des droits de l’homme et ses protocoles additionnels.
1. Les actions menées au titre du programme respectent les principes éthiques et les législations nationales, européennes et internationales pertinentes, y compris la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, ainsi que la convention européenne des droits de l’homme et ses protocoles additionnels.
Le principe de proportionnalité, le droit à la vie privée, le droit à la protection des données à caractère personnel, le droit à l’intégrité physique et mentale, le droit à la non-discrimination et la nécessité de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine font l’objet d’une attention particulière.
2. Les entités juridiques participant à l’action fournissent:
2. Les entités juridiques participant à l’action fournissent:
(a) une autoévaluation en matière d’éthique, qui recense et détaille toutes les questions d’éthique susceptibles de se poser en rapport avec l’objectif, la mise en œuvre et l’impact potentiel des activités à financer, et qui comprend une confirmation de la conformité des activités au paragraphe 1 et une description de la manière dont elle sera assurée;
(a) une autoévaluation en matière d’éthique, qui recense et détaille toutes les questions d’éthique susceptibles de se poser en rapport avec l’objectif, la mise en œuvre et l’impact potentiel des activités à financer, et qui comprend une confirmation de la conformité des activités au paragraphe 1 et une description de la manière dont elle sera assurée;
(b) une confirmation que les activités respecteront le code de conduite européen pour l’intégrité en recherche publié par All European Academies et qu’aucune activité exclue du financement ne sera réalisée;
(b) une confirmation que les activités respecteront le code de conduite européen pour l’intégrité en recherche publié par All European Academies et qu’aucune activité exclue du financement ne sera réalisée;
(c) pour les activités réalisées en dehors de l’Union, une confirmation que ces mêmes activités auraient été autorisées dans un État membre; et que
(c) pour les activités réalisées en dehors de l’Union, une confirmation que ces mêmes activités auraient été autorisées dans un État membre; et que
(d) pour les activités impliquant l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines, une description détaillée adéquate des mesures qui sont prises en matière de licence et de contrôle par les autorités compétentes des États membres concernés, ainsi que des modalités de l’approbation qui sera obtenue en matière d’éthique avant le début des activités concernées.
(d) pour les activités impliquant l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines, une description détaillée adéquate des mesures qui sont prises en matière de licence et de contrôle par les autorités compétentes des États membres concernés, ainsi que des modalités de l’approbation qui sera obtenue en matière d’éthique avant le début des activités concernées.
3. Les propositions sont systématiquement examinées afin de détecter les actions qui soulèvent des questions complexes ou graves en matière d’éthique et de les soumettre à une évaluation en matière d’éthique. Cette évaluation est réalisée par la Commission, à moins qu’elle ne soit déléguée à l’organisme de financement. Pour les actions impliquant l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines ou d’embryons humains, une évaluation en matière d’éthique est obligatoire. Les examens et évaluations en matière d’éthique sont réalisés avec l’aide d’experts dans ce domaine. La Commission et les organismes de financement veillent à garantir dans la mesure du possible la transparence des procédures en matière d’éthique.
3. Les propositions sont systématiquement examinées afin de détecter les actions qui soulèvent des questions complexes ou graves en matière d’éthique et de les soumettre à une évaluation en matière d’éthique. Cette évaluation est réalisée par la Commission, à moins qu’elle ne soit déléguée à l’organisme de financement. Pour les actions impliquant l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines ou d’embryons humains, une évaluation en matière d’éthique est obligatoire. Les examens et évaluations en matière d’éthique sont réalisés avec l’aide d’experts dans ce domaine. La Commission et les organismes de financement veillent à garantir la transparence des procédures en matière d’éthique.
4. Les entités participant à l’action obtiennent toutes les autorisations ou autres documents obligatoires auprès des comités d’éthique nationaux ou locaux compétents, ou auprès d’autres organismes, tels que les autorités de protection des données, avant le début des activités en question. Ces documents sont conservés dans le dossier et transmis à la Commission ou à l’organisme de financement sur demande.
4. Les entités participant à l’action obtiennent toutes les autorisations ou autres documents obligatoires auprès des comités d’éthique nationaux ou locaux compétents, ou auprès d’autres organismes, tels que les autorités de protection des données, avant le début des activités en question. Ces documents sont conservés dans le dossier et transmis à la Commission ou à l’organisme de financement sur demande.
5. Le cas échéant, des contrôles en matière d’éthique sont effectués par la Commission ou l’organisme de financement. Pour les questions d’éthique graves ou complexes, les contrôles sont effectués par la Commission, à moins qu’ils ne soient délégués à l’organisme de financement.
5. Le cas échéant, des contrôles en matière d’éthique sont effectués par la Commission ou l’organisme de financement. Pour les questions d’éthique graves ou complexes, les contrôles sont effectués par la Commission, à moins qu’ils ne soient délégués à l’organisme de financement.
Les contrôles en matière d’éthique sont réalisés avec l’aide d’experts dans ce domaine.
Les contrôles en matière d’éthique sont réalisés avec l’aide d’experts dans ce domaine.
6. Les actions qui ne sont pas acceptables d’un point de vue éthique peuvent être exclues ou abandonnées à tout moment.
6. Les actions qui ne sont pas acceptables d’un point de vue éthique sont exclues ou abandonnées dès que le caractère inacceptable sur le plan éthique est établi.
Amendement 77 Proposition de règlement Article 16
Article 16
Article 16
Sécurité
Sécurité
1. Les actions réalisées au titre du programme se conforment aux règles de sécurité applicables, et en particulier aux règles relatives à la protection des informations classifiées contre la divulgation non autorisée, en ce compris toute disposition pertinente de la législation nationale et du droit de l’Union. Pour les activités de recherche menées en dehors de l’Union qui utilisent et/ou produisent des informations classifiées, outre le respect des exigences susmentionnées, il est nécessaire qu’un accord de sécurité ait été conclu entre l’Union et le pays tiers dans lequel les activités de recherche sont menées.
1. Les actions réalisées au titre du programme se conforment aux règles de sécurité applicables, et en particulier aux règles relatives à la protection des informations classifiées contre la divulgation non autorisée, en ce compris toute disposition pertinente de la législation nationale et du droit de l’Union. Pour les activités de recherche menées en dehors de l’Union qui utilisent et/ou produisent des informations classifiées, outre le respect des exigences susmentionnées, il est nécessaire qu’un accord de sécurité ait été conclu entre l’Union et le pays tiers dans lequel les activités de recherche sont menées.
2. Le cas échéant, les propositions incluent une autoévaluation en matière de sécurité qui recense les éventuels problèmes de sécurité et détaille la manière dont ceux-ci seront traités pour satisfaire aux dispositions pertinentes de la législation nationale et du droit de l’Union.
2. Le cas échéant, les propositions incluent une autoévaluation en matière de sécurité qui recense les éventuels problèmes de sécurité et détaille la manière dont ceux-ci seront traités pour satisfaire aux dispositions pertinentes de la législation nationale et du droit de l’Union.
3. Le cas échéant, la Commission ou l’organisme de financement procède à un contrôle de sécurité pour les propositions qui soulèvent des problèmes de sécurité.
3. Le cas échéant, la Commission ou l’organisme de financement procède à un contrôle de sécurité pour les propositions qui soulèvent des problèmes de sécurité.
4. Le cas échéant, les actions se conforment à la décision (UE, Euratom) 2015/444 et à ses modalités d’exécution.
4. Le cas échéant, les actions se conforment à la décision (UE, Euratom) 2015/444 et à ses modalités d’exécution.
5. Les entités participant à l’action veillent à protéger les informations classifiées qui sont utilisées et/ou produites par l’action contre la divulgation non autorisée. Elles fournissent une preuve de l’habilitation de sécurité du personnel et/ou de l’habilitation de sécurité d’établissement obtenue auprès des autorités nationales de sécurité compétentes, avant le début des activités concernées.
5. Les entités participant à l’action veillent à protéger les informations classifiées qui sont utilisées et/ou produites par l’action contre la divulgation non autorisée. Elles fournissent, à la demande de la Commission ou d’un organisme de financement, une preuve de l’habilitation de sécurité du personnel et/ou de l’habilitation de sécurité d’établissement obtenue auprès des autorités nationales de sécurité compétentes, avant le début des activités concernées.
6. Si des experts externes sont amenés à traiter des informations classifiées, une habilitation de sécurité du niveau approprié est requise avant leur nomination.
6. Si des experts externes sont amenés à traiter des informations classifiées, une habilitation de sécurité du niveau approprié est requise avant leur nomination.
7. Le cas échéant, la Commission ou l’organisme de financement peut procéder à des contrôles de sécurité.
7. Le cas échéant, la Commission ou l’organisme de financement peut procéder à des contrôles de sécurité.
8. Les actions qui ne se conforment pas aux règles de sécurité peuvent être exclues ou abandonnées à tout moment.
8. Les actions qui ne se conforment pas aux règles de sécurité peuvent être exclues ou abandonnées à tout moment.
Amendement 78 Proposition de règlement Article 18
Article 18
Article 18
Entités admises à participer
Entités admises à participer
1. Toute entité juridique, quel que soit son lieu d’établissement, ou toute organisation internationale peut participer à des actions au titre du programme, pour autant qu’il soit satisfait aux conditions définies par le présent règlement, ainsi qu’à toute condition définie dans le programme de travail ou l’appel à propositions.
1. Toute entité juridique, quel que soit son lieu d’établissement, y compris les entités juridiques de pays tiers non associés ou d’organisations internationales, ou toute organisation internationale peut participer à des actions au titre du programme, pour autant qu’il soit satisfait aux conditions définies par le présent règlement, ainsi qu’à toute condition définie dans le programme de travail ou l’appel à propositions.
2. Les entités font partie d’un consortium qui comprend au moins trois entités juridiques indépendantes, chacune étant établie dans un État membre ou dans un pays associé différent et l’une d’entre elles au moins étant établie dans un État membre, à moins que
2. Les entités font partie d’un consortium qui comprend au moins trois entités juridiques indépendantes, chacune étant établie dans un État membre, y compris dans les régions ultrapériphériques ou dans un pays associé différent et deux d’entre elles au moins étant établie dans un État membre, à moins que l’action soit visée au paragraphe 3 ou 4;
(a) le programme de travail n’en dispose autrement, si cela se justifie;
(b) l’action soit l’une de celles visées au paragraphe 3 ou 4.
3. Les actions de recherche exploratoire du Conseil européen de la recherche (CER), les actions du Conseil européen de l’innovation (CEI), les actions de formation et de mobilité ou les actions de cofinancement au titre du programme peuvent être mises en œuvre par une ou plusieurs entités juridiques, dont une doit être établie dans un État membre ou dans un pays associé.
3. Les actions de recherche exploratoire du Conseil européen de la recherche (CER), les actions du Conseil européen de l’innovation (CEI), les actions de formation et de mobilité ou les actions de cofinancement au titre du programme peuvent être mises en œuvre par une ou plusieurs entités juridiques, dont une doit être établie dans un État membre ou, le cas échéant, dans un pays associé, visé à l’article 12, paragraphe 1.
4. Les actions de coordination et de soutien peuvent être mises en œuvre par une ou plusieurs entités juridiques, qui peuvent être établies dans un État membre, dans un pays associé ou dans un autre pays tiers.
4. Les actions de coordination et de soutien peuvent être mises en œuvre par une ou plusieurs entités juridiques, qui peuvent être établies dans un État membre ou dans un pays associé ou dans un autre pays tiers.
5. Pour les actions relatives aux actifs stratégiques, aux intérêts, à l’autonomie ou à la sécurité de l’Union, le programme de travail peut prévoir la possibilité de limiter la participation aux entités juridiques établies dans des États membres uniquement, ou aux entités juridiques établies dans des pays associés ou d’autres pays tiers déterminés outre celles qui sont établies dans des États membres.
5. Pour les actions relatives aux actifs stratégiques, aux intérêts, à l’autonomie ou à la sécurité de l’Union, le programme de travail peut prévoir la possibilité de limiter la participation aux entités juridiques établies dans des États membres uniquement, ou aux entités juridiques établies dans des pays associés ou d’autres pays tiers déterminés outre celles qui sont établies dans des États membres.
6. Le programme de travail peut prévoir des critères d’éligibilité supplémentaires outre ceux définis aux paragraphes 2, 3, 4 et 5, en fonction d’impératifs politiques spécifiques ou de la nature et des objectifs de l’action, relatifs notamment au nombre d’entités, au type d’entité juridique et au lieu d’établissement.
6. Le programme de travail peut prévoir des critères d’éligibilité supplémentaires outre ceux définis aux paragraphes 2, 3, 4 et 5, en fonction d’impératifs politiques spécifiques ou de la nature et des objectifs de l’action, relatifs notamment au nombre d’entités, au type d’entité juridique et au lieu d’établissement.
7. Pour les actions bénéficiant de montants au titre de l’article 9, paragraphe 8, la participation est limitée à une seule entité juridique établie sur le territoire de l’autorité de gestion délégante, sauf accord contraire conclu avec l’autorité de gestion et spécifié dans le programme de travail.
7. Pour les actions bénéficiant de montants au titre de l’article 11, la participation est limitée à une seule entité juridique établie sur le territoire de l’autorité de gestion délégante, sauf accord contraire conclu avec l’autorité de gestion et spécifié dans le programme de travail.
8. Moyennant indication dans le programme de travail, le Centre commun de recherche peut participer à des actions.
8. Moyennant indication dans le programme de travail, le Centre commun de recherche peut participer à des actions.
9. Le Centre commun de recherche, les organisations internationales de recherche européenne et les entités juridiques créées en vertu du droit de l’Union sont réputés établis dans un État membre autre que ceux dans lesquels sont établies les autres entités juridiques participant à l’action.
10. Pour les actions de recherche exploratoire du Conseil européen de la recherche (CER) et les actions de formation et de mobilité, les organisations internationales dont le siège se trouve dans un État membre ou un pays associé sont réputées établies dans cet État membre ou ce pays associé.
10. Pour les actions de recherche exploratoire du Conseil européen de la recherche (CER) et les actions de formation et de mobilité, les organisations internationales dont le siège se trouve dans un État membre ou un pays associé sont réputées établies dans cet État membre ou ce pays associé.
Amendement 79 Proposition de règlement Article 19
Article 19
Article 19
Entités éligibles à un financement
Entités éligibles à un financement
1. Les entités sont éligibles à un financement si elles sont établies dans un État membre ou dans un pays associé.
1. Les entités sont éligibles à un financement si elles sont établies dans un État membre ou dans un pays associé, visé à l’article 12, paragraphe 1.
Pour les actions bénéficiant de montants au titre de l’article 9, paragraphe 8, seules les entités établies sur un territoire de l’autorité de gestion délégante sont éligibles à un financement prélevé sur ces montants.
Pour les actions bénéficiant de montants au titre de l’article 11, paragraphe 3, seules les entités établies sur un territoire de l’autorité de gestion délégante sont éligibles à un financement prélevé sur ces montants.
1 bis. Le cas échéant, les organisations internationales peuvent bénéficier d’un financement dans le cadre d’une action si leur siège est situé dans un État membre ou dans un pays associé.
1 ter. Les pays à revenu faible à intermédiaire et, à titre exceptionnel, pour d’autres pays tiers non associés, elles pourraient prétendre à un financement dans le cadre d’une action si:
(a) le pays tiers est désigné dans le programme de travail; et que
(b) la Commission ou l’organisme de financement considère que leur participation est essentielle à la mise en œuvre de l’action.
2. Les entités établies dans un pays tiers non associé devraient en principe supporter le coût de leur participation. Toutefois, pour les pays à revenu faible à intermédiaire et, à titre exceptionnel, pour d’autres pays tiers non associés, elles pourraient prétendre à un financement dans le cadre d’une action si:
2. Les entités établies dans d’autres pays tiers non associés devraient supporter le coût de leur participation. Des accords de R&D entre ces pays tiers non associés et l’Union peuvent être conclus chaque fois que cela est jugé utile, et un mécanisme de cofinancement similaire à ceux convenus dans le cadre d’«Horizon 2020» peut être établi. Ces pays devraient assurer aux entités juridiques de l’Union un accès réciproque aux programmes de financement en matière de RDI de ces pays, ainsi qu’un accès ouvert aux résultats et aux données scientifiques et à des conditions justes et équitables en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle.
(a) le pays tiers est désigné dans le programme de travail adopté par la Commission; or
(b) la Commission ou l’organisme de financement considère que leur participation est essentielle à la mise en œuvre de l’action.
3. Les entités affiliées sont éligibles à un financement dans le cadre d’une action si elles sont établies dans un État membre, dans un pays associé ou dans un pays tiers désigné dans le programme de travail adopté par la Commission.
3. Les entités affiliées sont éligibles à un financement dans le cadre d’une action si elles sont établies dans un État membre ou dans un pays associé.
3 bis. La Commission fait rapport au Parlement et au Conseil en précisant, pour chaque pays tiers non associé, le montant des contributions financières de l’Union fournies aux entités participantes et le montant des contributions financières fournies par le même pays aux entités de l’Union participant à leurs activités.
Amendement 80 Proposition de règlement Article 20
Article 20
Article 20
Appels à propositions
Appels à propositions
1. Pour toutes les actions, à l’exception des activités de transition de l’Éclaireur du CEI, le contenu des appels à propositions figure dans le programme de travail.
1. Pour toutes les actions le contenu des appels à propositions figure dans le programme de travail.
Le programme de travail explique les raisons pour lesquelles une action donnée doit être financée et fera mention des résultats des projets spécifiques précédents et de l’état de la science, de la technologie et de l’innovation au niveau national, de l’Union et au niveau international, ainsi que de l’évolution des politiques, des marchés et des facteurs sociétaux pertinents.
2. Pour les activités de transition de l’Éclaireur du CEI,
(a) le lancement et le contenu des appels à propositions sont déterminés au regard des objectifs et du budget établis par le programme de travail pour le portefeuille d’actions concerné;
(b) les subventions d’un montant fixe ne dépassant pas 50 000 EUR peuvent être octroyées sans appel à propositions aux fins de la réalisation d’actions de coordination et de soutien urgentes visant à renforcer la communauté de bénéficiaires du portefeuille ou à évaluer d’éventuelles entreprises créées par essaimage ou innovations créatrices de marchés.
3. Si nécessaire pour atteindre leurs objectifs, les appels peuvent être restreints afin de mettre au point des activités supplémentaires ou d’ajouter des partenaires à des actions existantes.
3. Si nécessaire pour atteindre leurs objectifs, les appels peuvent être restreints afin de mettre au point des activités supplémentaires ou d’ajouter des partenaires à des actions existantes.
4. Un appel à propositions n’est pas obligatoire pour les actions de coordination et de soutien ou pour les actions de cofinancement au titre du programme qui
4. Un appel à propositions n’est pas obligatoire pour les actions de coordination et de soutien ou pour les actions de cofinancement au titre du programme qui
(a) doivent être menées par le Centre commun de recherche ou les entités juridiques désignées dans le programme de travail; et
(a) doivent être menées par le Centre commun de recherche ou les entités juridiques désignées dans le programme de travail; et
(b) qui ne relèvent pas d’un appel à propositions.
(b) qui ne relèvent pas d’un appel à propositions.
5. Le programme de travail spécifie les appels pour lesquels des «labels d’excellence» seront décernés. Avec l’autorisation préalable du demandeur, des informations sur la demande et l’évaluation peuvent être partagées avec les autorités de financement concernées, sous réserve de la conclusion d’accords de confidentialité.
5. Le programme de travail spécifie les appels pour lesquels des «labels d’excellence» seront décernés. Avec l’autorisation préalable du demandeur, des informations sur la demande et l’évaluation peuvent être partagées avec les autorités de financement concernées, sous réserve de la conclusion d’accords de confidentialité.
5 bis. Pour lutter contre le nombre de propositions excessif, la Commission peut soumettre, pour un certain nombre d’appels, une procédure d’évaluation en deux étapes.
Amendement 81 Proposition de règlement Article 21
Article 21
Article 21
Appels conjoints
Appels conjoints
La Commission ou l’organisme de financement peut publier un appel à propositions conjoint avec:
La Commission ou l’organisme de financement peut publier un appel à propositions conjoint avec:
(a) des pays tiers, y compris leurs organisations ou agences scientifiques et technologiques;
(a) des pays tiers, y compris leurs organisations ou agences scientifiques et technologiques;
(b) des organisations internationales;
(b) des organisations internationales;
(c) des entités juridiques sans but lucratif.
(c) des entités juridiques sans but lucratif.
En cas d’appel conjoint, des procédures conjointes sont établies pour la sélection et l’évaluation des propositions. Ces procédures font intervenir un groupe équilibré d’experts nommés par chaque partie.
En cas d’appel conjoint, les consortiums candidats satisfont les conditions prévues à l’article 18, point 2, du présent règlement et des procédures conjointes sont établies pour la sélection et l’évaluation des propositions Ces procédures font intervenir un groupe équilibré d’experts nommés par chaque partie.
Amendement 82 Proposition de règlement Article 22
Article 22
Article 22
Achats publics avant commercialisation et marchés publics de solutions innovantes
Achats publics avant commercialisation et marchés publics de solutions innovantes
1. Les actions peuvent comprendre ou viser principalement des achats publics avant commercialisation ou des marchés publics de solutions innovantes réalisés par des bénéficiaires qui sont des pouvoirs adjudicateurs ou des entités adjudicatrices au sens des directives 2014/24/UE31, 2014/25/UE32 et 2009/81/CE33.
1. Les actions peuvent comprendre ou viser principalement des achats publics avant commercialisation ou des marchés publics de solutions innovantes réalisés par des bénéficiaires qui sont des pouvoirs adjudicateurs ou des entités adjudicatrices au sens des directives 2014/24/UE31, 2014/25/UE32 et 2009/81/CE33.
2. Les procédures de passation des marchés:
2. Les procédures de passation des marchés:
(a) respectent les principes de transparence, de non-discrimination, d’égalité de traitement, de bonne gestion financière, de proportionnalité, ainsi que les règles de concurrence;
(a) respectent les principes de transparence, de non-discrimination, d’égalité de traitement, de bonne gestion financière, de proportionnalité, ainsi que les règles de concurrence;
(b) peuvent, pour les achats publics avant commercialisation, prévoir des conditions particulières telles que le fait de limiter le lieu d’exécution des activités faisant l’objet du marché au territoire des États membres et des pays associés;
(b) peuvent, pour les achats publics avant commercialisation, prévoir des conditions particulières telles que le fait de limiter le lieu d’exécution des activités faisant l’objet du marché au territoire des États membres et des pays associés, et une procédure simplifiée et/ou accélérée peut être utilisée;
(c) peuvent autoriser l’attribution de plusieurs marchés dans le cadre d’une même procédure («multiple sourcing»); et que
(c) peuvent autoriser l’attribution de plusieurs marchés dans le cadre d’une même procédure («multiple sourcing»); et que
(d) prévoient l’attribution des marchés aux soumissionnaires qui font les offres les plus avantageuses économiquement, tout en veillant à l’absence de conflits d’intérêts.
(d) prévoient l’attribution des marchés aux soumissionnaires qui font les offres les plus avantageuses économiquement, tout en veillant à l’absence de conflits d’intérêts.
3. Le contractant qui produit des résultats dans le cadre d’achats publics avant commercialisation est au minimum titulaire des droits de propriété intellectuelle y afférents. Les pouvoirs adjudicateurs jouissent au minimum de droits d’accès aux résultats en exemption de redevances pour leur usage propre et du droit de concéder ou d’exiger des contractants participants qu’ils concèdent des licences non exclusives à des tiers en vue d’exploiter les résultats pour le pouvoir adjudicateur à des conditions équitables et raisonnables, sans droit de concéder des sous-licences. Si, au terme d’une période donnée suivant l’achat public avant commercialisation, un contractant n’est pas parvenu à exploiter commercialement les résultats comme prévu dans le contrat, les pouvoirs adjudicateurs peuvent l’obliger à leur en transférer la propriété.
3. Le contractant qui produit des résultats dans le cadre d’achats publics avant commercialisation est au minimum titulaire des droits de propriété intellectuelle y afférents. Les pouvoirs adjudicateurs jouissent de droits d’accès aux résultats en exemption de redevances pour leur usage propre. Si, au terme d’une période donnée suivant l’achat public avant commercialisation, un contractant n’est pas parvenu à exploiter commercialement les résultats comme prévu dans le contrat, les pouvoirs adjudicateurs examinent, en concertation avec le contractant, les raisons de cette absence d’exploitation. À la suite de cette concertation, les pouvoirs adjudicateurs peuvent l’obliger à leur en transférer la propriété.
3 bis. Des dispositions particulières en matière de propriété, de droits d’accès et de concession de licences peuvent être insérées dans les contrats relatifs aux marchés publics de solutions innovantes.
__________________
__________________
31 Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65).
31 Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65).
32 Directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 243).
32 Directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 243).
33 Directive 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux, de fournitures et de services par des pouvoirs adjudicateurs ou entités adjudicatrices dans les domaines de la défense et de la sécurité, et modifiant les directives 2004/17/CE et 2004/18/CE (JO L 216 du 20.8.2009, p. 76).
33 Directive 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux, de fournitures et de services par des pouvoirs adjudicateurs ou entités adjudicatrices dans les domaines de la défense et de la sécurité, et modifiant les directives 2004/17/CE et 2004/18/CE (JO L 216 du 20.8.2009, p. 76).
Amendement 83 Proposition de règlement Article 23
Article 23
supprimé
Financement cumulé
Une action ayant reçu une contribution d’un autre programme de l’Union peut aussi recevoir une contribution au titre du programme, pour autant que les contributions ne couvrent pas les mêmes coûts. Les règles de chaque programme contributeur de l’Union s’appliquent à la contribution que ce programme a fournie à l’action. Le financement cumulé ne dépasse pas le total des coûts éligibles de l’action et le soutien au titre des différents programmes de l’Union peut être calculé au prorata conformément aux documents énonçant les conditions du soutien.
Amendement 84 Proposition de règlement Article 24 – titre
Critères de sélection
Capacité financière des candidats
Amendement 85 Proposition de règlement Article 25
Article 25
Article 25
Critères d’attribution
Critères de sélection et d’attribution
1. Une proposition est évaluée sur la base des critères d’attribution suivants:
1. Une proposition est évaluée sur la base des critères d’attribution suivants:
(a) excellence;
(a) excellence;
(b) impact;
(b) impact;
(c) qualité et efficience de la mise en œuvre.
(c) qualité et efficience de la mise en œuvre.
2. Seul le critère visé au paragraphe 1, point a), s’applique aux propositions relatives à des actions de recherche exploratoire du CER.
2. Seul le critère visé au paragraphe 1, point a), s’applique aux propositions relatives à des actions de recherche exploratoire du CER. Dans le cas où plusieurs excellents projets obtiennent le même classement, et uniquement dans ce cas, la différenciation se fait en appliquant les critères visés au paragraphe 1, point b) ou point c).
3. Le programme de travail détaille les modalités d’application des critères d’attribution fixés au paragraphe 1, et peut préciser les pondérations et les seuils.
3. Le programme de travail détaille les modalités d’application des critères d’attribution fixés au paragraphe 1, y compris la pondération éventuelle, les seuils et les règles pour traiter les propositions ex aequo, en tenant compte des objectifs de l’appel à propositions. Les conditions de traitement des propositions ex aequo peuvent comprendre, sans toutefois s’y limiter, les critères suivants: PME, genre, participation d’un pays bénéficiant de l’élargissement;
3 bis. La Commission tient compte de la possibilité d’une procédure de soumission en deux étapes et, dans la mesure du possible, les propositions anonymisées peuvent être évaluées au cours de la première étape d’évaluation sur la base des critères d’attribution visés au paragraphe 1.
Amendement 86 Proposition de règlement Article 26
Article 26
Article 26
Évaluation
Évaluation
1. Les propositions sont évaluées par le comité d’évaluation, qui peut être:
1. Les propositions sont évaluées par le comité d’évaluation, qui est:
– composé en tout ou en partie d’experts indépendants externes;
– composé d’experts indépendants externes.
– composé de représentants des institutions ou organismes de l’Union, comme indiqué à l’article 150 du règlement financier.
Dans le cas du CEI et de ses missions, le comité d’évaluation peut également comprendre des représentants des institutions ou organismes de l’Union, comme indiqué à l’article 150 du règlement financier.
Le comité d’évaluation peut être assisté par des experts indépendants.
Le comité d’évaluation peut être assisté par des experts indépendants.
2. En tant que de besoin, le comité d’évaluation établit un classement des propositions ayant atteint les seuils applicables, en fonction
2. En tant que de besoin, le comité d’évaluation établit un classement des propositions ayant atteint les seuils applicables, en fonction
– des notes de l’évaluation;
– des notes de l’évaluation;
– de leur contribution à la réalisation d’objectifs stratégiques spécifiques, y compris la constitution d’un portefeuille cohérent de projets.
– de leur contribution à la réalisation d’objectifs stratégiques spécifiques, y compris la constitution d’un portefeuille cohérent de projets.
Le comité d’évaluation peut également proposer touteadaptationessentielle des propositions qui serait nécessaire à la cohérence du portefeuille.
Le comité d’évaluation ne peut proposer qu’à titre exceptionnel et dans des cas dûment justifiés desadaptations des propositions qui seraient nécessaires à la cohérence du portefeuille.
2 bis. Le processus d’évaluation évite tout conflit d’intérêts et tout parti pris en matière de réputation. La transparence des critères d’évaluation et de la notation des propositions est garantie.
Amendement 87 Proposition de règlement Article 27
Article 27
Article 27
Procédure de révision de l’évaluation
Procédure de révision de l’évaluation, demandes de renseignements et plaintes
1. Un demandeur peut demander une révision de l’évaluation s’il estime que la procédure d’évaluation applicable n’a pas été correctement appliquée à sa proposition.
1. Un demandeur peut demander une révision de l’évaluation s’il estime que la procédure d’évaluation applicable n’a pas été correctement appliquée à sa proposition.
2. La révision de l’évaluation porte uniquement sur les aspects procéduraux de l’évaluation et non sur l’évaluation de la pertinence de la proposition.
2. La révision de l’évaluation porte uniquement sur les aspects procéduraux de l’évaluation et non sur l’évaluation de la pertinence de la proposition.
2 bis. Une demande de réexamen doit porter sur une proposition spécifique et doit être présentée dans les 30 jours à compter de la communication des résultats de l’évaluation. Le comité d’examen est présidé et composé de représentants qui n’ont pas participé à l’appel à propositions. Le comité décide si la proposition doit être réévaluée ou si l’évaluation initiale est confirmée. Il le fait sans retard injustifié, sans compromettre les possibilités de sélection.
3. Une révision de l’évaluation ne retarde pas le processus de sélection des propositions ne faisant pas l’objet d’une révision.
3. Une révision de l’évaluation ne retarde pas le processus de sélection des propositions ne faisant pas l’objet d’une révision.
3 bis. La Commission veille à ce qu’il existe une procédure permettant aux participants de demander des renseignements directs et d’introduire une plainte directe au sujet de leur participation à Horizon Europe. Des informations sur la manière d’enregistrer les demandes de renseignements ou les plaintes sont accessibles en ligne.
Amendement 88 Proposition de règlement Article 28
Article 28
Article 28
Délais d’engagement
Délais d’engagement
1. Par dérogation à l’article 194, paragraphe 2, premier alinéa, du règlement financier, les délais suivants sont fixés:
1. Par dérogation à l’article 194, paragraphe 2, premier alinéa, du règlement financier, les délais suivants sont fixés:
(a) pour informer tous les demandeurs du résultat de l’évaluation de leur demande, un maximum de cinq mois à compter de la date limite de dépôt des propositions complètes;
(a) pour informer tous les demandeurs du résultat de l’évaluation de leur demande, un maximum de cinq mois à compter de la date limite de dépôt des propositions complètes;
(b) pour la signature de conventions de subvention avec les demandeurs, un maximum de huit mois à compter de la date limite de dépôt des propositions complètes.
(b) pour la signature de conventions de subvention avec les demandeurs, un maximum de huit mois à compter de la date limite de dépôt des propositions complètes.
b bis) pour la subvention spécifique signée dans le cadre de la voie express pour la recherche et l’innovation, une période maximale de six mois à compter de la date limite de dépôt des propositions complètes.
Les délais d’octroi des subventions n’affectent pas la qualité de l’évaluation.
2. Le programme de travail pour le CEI peut prévoir des délais plus courts.
2. Le programme de travail pour le CEI peut prévoir des délais plus courts.
3. Outre les exceptions prévues à l’article 194, paragraphe 2, deuxième alinéa, du règlement financier, les périodes visées au paragraphe 1 peuvent être excédées pour les actions du CER, pour les missions et lorsque des actions font l’objet d’une évaluation en matière d’éthique ou de sécurité.
3. Outre les exceptions prévues à l’article 194, paragraphe 2, deuxième alinéa, du règlement financier, les périodes visées au paragraphe 1 peuvent être excédées pour les actions du CER, pour les missions et lorsque des actions font l’objet d’une évaluation en matière d’éthique ou de sécurité.
Amendement 89 Proposition de règlement Article 29
Article 29
Article 29
Exécution de la subvention
Exécution de la subvention
1. Lorsqu’un bénéficiaire ne s’acquitte pas de ses obligations en ce qui concerne la mise en œuvre technique de l’action, les autres bénéficiaires respectent ces obligations sans aucun financement complémentaire de l’Union, à moins qu’ils ne soient expressément déchargés de cette obligation. La responsabilité financière de chaque bénéficiaire se limite à ses propres dettes, sous réserve des dispositions relatives au mécanisme d’assurance mutuelle.
1. Lorsqu’un bénéficiaire ne s’acquitte pas de ses obligations en ce qui concerne la mise en œuvre technique de l’action, les autres bénéficiaires respectent ces obligations sans aucun financement complémentaire de l’Union, à moins qu’ils ne soient expressément déchargés de cette obligation. La responsabilité financière de chaque bénéficiaire se limite à ses propres dettes, sous réserve des dispositions relatives au mécanisme d’assurance mutuelle.
2. La convention de subvention peut établir des étapes et des tranches correspondantes pour le versement du préfinancement. Si les étapes ne sont pas atteintes, l’action peut être suspendue, modifiée ou abandonnée.
2. La convention de subvention peut établir des étapes et des tranches correspondantes pour le versement du préfinancement. Si les étapes ne sont pas atteintes, l’action peut être suspendue, modifiée, si aucune action corrective n’est trouvée, ou abandonnée, après évaluation par des experts indépendants.
3. L’action peut également être abandonnée lorsque les résultats escomptés ont perdu leur intérêt pour l’Union, pour des raisons scientifiques, technologiques ou économiques, et notamment, pour le CEI et les missions, leur intérêt au sein d’un portefeuille d’actions.
3. L’action peut également être abandonnée lorsque les résultats escomptés et/ou les étapes ont perdu leur intérêt pour l’Union et les bénéficiaires, pour des raisons scientifiques, technologiques ou économiques, et notamment, pour le CEI et les missions, leur intérêt au sein d’un portefeuille d’actions. La Commission suit une procédure avec le coordinateur de l’action et, le cas échéant, avec des experts externes avant de décider de clôturer une action.
Amendement 90 Proposition de règlement Article 30
Article 30
Article 30
Taux de financement
Taux de financement
1. Un taux de financement unique par action s’applique pour toutes les activités financées au titre de cette action. Le taux maximal est fixé dans le programme de travail.
1. Un taux de financement unique par action s’applique pour toutes les activités financées au titre de cette action. Le taux maximal par action est fixé dans le programme de travail.
2. Le programme peut rembourser jusqu’à 100 % des coûts totaux éligibles d’une action, sauf dans les cas suivants:
2. Le programme peut rembourser jusqu’à 100 % des coûts totaux éligibles d’une action, sauf dans les cas suivants:
(a) actions d’innovation: jusqu’à 70 % des coûts éligibles totaux, excepté pour les entités juridiques sans but lucratif, pour lesquelles le programme peut rembourser jusqu’à 100 % des coûts éligibles totaux;
(a) actions d’innovation: jusqu’à 70 % des coûts éligibles totaux, excepté pour les entités juridiques sans but lucratif, pour lesquelles le programme peut rembourser jusqu’à 100 % des coûts éligibles totaux;
(b) actions de cofinancement au titre du programme: au moins 30 % des coûts éligibles totaux, et jusqu’à 70 % dans des cas désignés et dûment justifiés.
(b) actions de cofinancement au titre du programme: au moins 30 % des coûts éligibles totaux, et jusqu’à 70 % dans des cas désignés et dûment justifiés.
3. Les taux de financement définis au présent article s’appliquent également aux actions pour lesquelles un financement à taux forfaitaire, à coût unitaire ou à montant forfaitaire est défini pour tout ou partie de l’action.
3. Les taux de financement définis au présent article s’appliquent également aux actions pour lesquelles un financement à taux forfaitaire, à coût unitaire ou à montant forfaitaire est défini pour tout ou partie de l’action.
Amendement 91 Proposition de règlement Article 31
Article 31
Article 31
Coûts indirects
Coûts indirects
1. Les coûts indirects éligibles sont déterminés par application d’un taux forfaitaire de 25 % du total des coûts directs éligibles, à l’exclusion des coûts directs éligibles de sous-traitance, du soutien financier à des tiers et des éventuels coûts unitaires ou montants forfaitaires incluant des coûts indirects.
1. Les coûts indirects éligibles sont déterminés par application d’un taux forfaitaire de 25 % du total des coûts directs éligibles, à l’exclusion des coûts directs éligibles de sous-traitance, du soutien financier à des tiers et des éventuels coûts unitaires ou montants forfaitaires incluant des coûts indirects.
Le cas échéant, les coûts indirects inclus dans les coûts unitaires ou les montants forfaitaires sont calculés sur la base du taux forfaitaire établi au paragraphe 1, à l’exception des coûts unitaires relatifs aux biens et services faisant l’objet d’une facturation interne, qui sont calculés sur la base des coûts réels, conformément aux pratiques habituelles des bénéficiaires en matière de comptabilité analytique.
Le cas échéant, les coûts indirects inclus dans les coûts unitaires ou les montants forfaitaires sont calculés sur la base du taux forfaitaire établi au paragraphe 1, à l’exception des coûts unitaires relatifs aux biens et services faisant l’objet d’une facturation interne, qui sont calculés sur la base des coûts réels moyennant des clés de répartition, conformément aux pratiques habituelles des bénéficiaires en matière de comptabilité analytique.
2. Toutefois, si le programme de travail le prévoit, les coûts indirects peuvent être déclarés sous la forme d’un montant forfaitaire ou de coûts unitaires.
2. Toutefois, si le programme de travail le prévoit, les coûts indirects peuvent être déclarés sous la forme d’un montant forfaitaire ou de coûts unitaires.
Amendement 92 Proposition de règlement Article 32
Article 32
Article 32
Coûts éligibles
Coûts éligibles
1. Outre les critères énoncés à l’article 197 du règlement financier, pour les bénéficiaires percevant une rémunération sur la base de projets, les coûts de personnel sont éligibles à concurrence de la rémunération que la personne percevrait pour des travaux dans le cadre de projets similaires financés par des programmes nationaux.
1. Outre les critères énoncés à l’article 197 du règlement financier, pour les bénéficiaires percevant une rémunération sur la base de projets, les coûts de personnel sont éligibles à concurrence de la rémunération que la personne percevrait pour des travaux dans le cadre de projets similaires financés par des programmes nationaux. Pendant la durée du présent programme, dans les États membres éligibles aux actions en faveur de l’élargissement, les coûts horaires du personnel sont éligibles à un niveau représentant 1,25 fois le niveau national de rémunération horaire appliqué aux projets de RDI financés au titre de programmes nationaux.
Par «rémunération sur la base de projets», on entend une rémunération qui est liée à la participation d’une personne à des projets, fait partie des pratiques habituelles du bénéficiaire en matière de rémunération et est versée de manière cohérente.
Par «rémunération sur la base de projets», on entend une rémunération qui est liée à la participation d’une personne à des projets, fait partie des pratiques habituelles du bénéficiaire en matière de rémunération et est versée de manière cohérente.
2. Par dérogation à l’article 190, paragraphe 1, du règlement financier, le coût des ressources mises à disposition par des tiers sous la forme de contributions en nature est éligible, à concurrence des coûts directs éligibles du tiers.
2. Par dérogation à l’article 190, paragraphe 1, du règlement financier, le coût des ressources mises à disposition par des tiers sous la forme de contributions en nature est éligible, à concurrence des coûts directs éligibles du tiers.
3. Par dérogation à l’article 192 du règlement financier, les revenus de l’exploitation des résultats ne sont pas considérés comme étant des recettes de l’action.
3. Par dérogation à l’article 192 du règlement financier, les revenus de l’exploitation des résultats ne sont pas considérés comme étant des recettes de l’action.
3 bis. Les bénéficiaires peuvent utiliser leurs pratiques comptables habituelles pour déterminer et déclarer les coûts encourus pour une action. La Commission peut préciser un nombre limité de conditions d’éligibilité supplémentaires afin d’assurer la bonne gestion de la subvention. La Commission ne rejette pas des pratiques comptables si leurs résultats ne diffèrent pas des siens et si elles offrent le même niveau de protection des intérêts financiers de l’Union.
4. Par dérogation à l’article 203, paragraphe 4, du règlement financier, un certificat relatif aux états financiers est obligatoire lors du versement du solde, si la valeur du montant déclaré en tant que coûts réels et coûts unitaires, calculés conformément aux pratiques habituelles en matière de comptabilité analytique, est égale ou supérieure à 325 000 EUR.
4. Par dérogation à l’article 203, paragraphe 4, du règlement financier, un certificat relatif aux états financiers est obligatoire lors du versement du solde, si la valeur du montant déclaré en tant que coûts réels et coûts unitaires, calculés conformément aux pratiques habituelles en matière de comptabilité analytique, est égale ou supérieure à 325 000 EUR.
Les certificats d’états financiers peuvent être délivrés par un fonctionnaire compétent et indépendant habilité par les autorités nationales compétentes pour réaliser l’audit du bénéficiaire ou par un auditeur indépendant qualifié pour réaliser des contrôles légaux de documents comptables conformément à la directive 2006/43/CE.
4 bis. Par dérogation à l’article 186, paragraphe 1, du règlement financier, pour les actions de formation et de mobilité Marie Skłodowska-Curie, en cas de congé de maternité ou de congé parental pendant la durée couverte par la subvention uniquement, le montant maximal de la subvention est majoré des allocations dues au chercheur à cette occasion.
4 ter. Les coûts générés par la gestion responsable des données de recherche conformément aux principes FAIR (des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables).
Amendement 93 Proposition de règlement Article 33
Article 33
Article 33
Mécanisme d’assurance mutuelle
Mécanisme d’assurance mutuelle
1. Un mécanisme d’assurance mutuelle (ci-après le «mécanisme») est établi pour succéder au fonds institué conformément à l’article 38 du règlement (CE) n º1290/2013, qu’il remplace. Le mécanisme couvre les risques liés au non-recouvrement des montants dus par les bénéficiaires:
1. Un mécanisme d’assurance mutuelle (ci-après le «mécanisme») est établi pour succéder au fonds institué conformément à l’article 38 du règlement (UE) n º1290/2013, qu’il remplace. Le mécanisme couvre les risques liés au non-recouvrement des montants dus par les bénéficiaires:
(a) à la Commission au titre de la décision nº 1982/2006/CE;
(a) à la Commission au titre de la décision nº 1982/2006/CE;
(b) à la Commission et aux organismes de l’Union au titre d’«Horizon 2020»;
(b) à la Commission et aux organismes de l’Union au titre d’«Horizon 2020»;
(c) à la Commission et aux organismes de financement au titre du programme.
(c) à la Commission et aux organismes de financement au titre du programme.
La couverture des risques à l’égard des organismes de financement visés au point c) du premier alinéa peut être mise en œuvre par un système de couverture indirecte établi dans l’accord applicable et tenant compte de la nature de l’organisme de financement.
La couverture des risques à l’égard des organismes de financement visés au point c) du premier alinéa peut être mise en œuvre par un système de couverture indirecte établi dans l’accord applicable et tenant compte de la nature de l’organisme de financement.
2. Le mécanisme est géré par l’Union, représentée par la Commission agissant en tant qu’agent exécutif. La Commission établit des règles spécifiques pour le fonctionnement du mécanisme.
2. Le mécanisme est géré par l’Union, représentée par la Commission agissant en tant qu’agent exécutif. La Commission établit des règles spécifiques pour le fonctionnement du mécanisme.
3. Les bénéficiaires versent au mécanisme une contribution équivalant à 5 % du financement de l’Union pour l’action. Sur la base d’évaluations périodiques, la Commission peut revoir cette contribution à la hausse, jusqu’à un pourcentage maximal de 8 %, ou à la baisse, en la fixant en deçà de 5 %. La contribution des bénéficiaires au mécanisme peut être déduite du préfinancement initial et versée au mécanisme au nom des bénéficiaires.
3. Les bénéficiaires versent au mécanisme une contribution équivalant à 5 % du financement de l’Union pour l’action. Sur la base d’évaluations transparentes réalisées chaque année, la Commission peut revoir cette contribution à la hausse, jusqu’à un pourcentage maximal de 8 %, ou à la baisse, en la fixant en deçà de 5 %. La contribution des bénéficiaires au mécanisme peut être déduite du préfinancement initial et versée au mécanisme au nom des bénéficiaires.
4. La contribution des bénéficiaires est remboursée lors du versement du solde.
4. La contribution des bénéficiaires est remboursée lors du versement du solde.
5. Les éventuels rendements générés par le mécanisme sont ajoutés à celui-ci. Si le rendement est insuffisant, le mécanisme n’intervient pas et la Commission ou l’organisme de financement recouvre directement auprès des bénéficiaires ou des tiers les montants éventuellement dus.
5. Les éventuels rendements générés par le mécanisme sont ajoutés à celui-ci. Si le rendement est insuffisant, le mécanisme n’intervient pas et la Commission ou l’organisme de financement recouvre directement auprès des bénéficiaires ou des tiers les montants éventuellement dus.
6. Les montants recouvrés constituent des recettes affectées au mécanisme au sens de l’article 21, paragraphe 4, du règlement financier. Une fois que toutes les subventions dont les risques sont couverts directement ou indirectement par le mécanisme ont été menées à bonne fin, toute somme restante est récupérée par la Commission et inscrite au budget de l’Union, sous réserve de décisions de l’autorité législative.
6. Les montants recouvrés constituent des recettes affectées au mécanisme au sens de l’article 21, paragraphe 4, du règlement financier. Une fois que toutes les subventions dont les risques sont couverts directement ou indirectement par le mécanisme ont été menées à bonne fin, toute somme restante est récupérée par la Commission et inscrite au budget de l’Union.
7. Le mécanisme peut être ouvert aux bénéficiaires de tout autre programme de l’Union en gestion directe. La Commission adopte les modalités de la participation des bénéficiaires d’autres programmes.
7. Le mécanisme peut être étendu aux bénéficiaires de tout autre programme de l’Union en gestion directe. La Commission adopte les modalités de la participation des bénéficiaires d’autres programmes.
Amendement 94 Proposition de règlement Article 34
Article 34
Article 34
Propriété et protection
Propriété et protection
1. Les bénéficiaires sont propriétaires des résultats qu’ils génèrent. Ils veillent à ce que leurs employés ou toute autre personne puissent faire valoir des droits sur les résultats d’une manière compatible avec les obligations qui incombent aux bénéficiaires au titre de la convention de subvention.
1. Les bénéficiaires sont propriétaires des résultats qu’ils génèrent. Ils veillent à ce que leurs employés ou toute autre personne puissent faire valoir des droits sur les résultats d’une manière compatible avec les obligations qui incombent aux bénéficiaires au titre de la convention de subvention.
Deux bénéficiaires ou plus sont copropriétaires de résultats:
Deux bénéficiaires ou plus sont copropriétaires de résultats:
(a) s’ils les ont générés en commun; et que
(a) s’ils les ont générés en commun; et que
(b) s’il n’est pas possible:
(b) s’il n’est pas possible:
i) d’établir la contribution respective de chaque bénéficiaire,
i) d’établir la contribution respective de chaque bénéficiaire,
or
or
ii) de diviser ces résultats générés en commun pour demander, obtenir ou maintenir leur protection.
ii) de diviser ces résultats générés en commun pour demander, obtenir ou maintenir leur protection.
Les copropriétaires concluent un accord écrit quant à la répartition et aux conditions d’exercice de leur propriété commune. Sauf disposition contraire, chaque copropriétaire peut concéder des licences non exclusives à des tiers pour exploiter les résultats objets de la copropriété (sans droit de concéder des sous-licences), moyennant information préalable et compensation équitable et raisonnable des autres copropriétaires. Les copropriétaires peuvent convenir par écrit d’appliquer un autre régime que la copropriété.
Les copropriétaires concluent un accord écrit quant à la répartition et aux conditions d’exercice de leur propriété commune. Sauf disposition contraire prévue dans l’accord de consortium et/ou dans l’accord de copropriété, chaque copropriétaire peut concéder des licences non exclusives à des tiers pour exploiter les résultats objets de la copropriété (sans droit de concéder des sous-licences), moyennant information préalable et compensation équitable et raisonnable des autres copropriétaires. Les copropriétaires peuvent convenir par écrit d’appliquer un autre régime que la copropriété.
2. Les bénéficiaires qui ont reçu un financement de l’Union assurent la protection adéquate de leurs résultats, si cela s’avère possible et justifié, en tenant compte de toutes les considérations pertinentes, y compris des perspectives d’exploitation commerciale. Au moment de prendre une décision quant à la protection, les bénéficiaires tiennent également compte des intérêts légitimes des autres bénéficiaires de l’action.
2. Les bénéficiaires qui ont reçu un financement de l’Union assurent la protection adéquate de leurs résultats, si cela s’avère possible et justifié, en tenant compte de toutes les considérations pertinentes, y compris des perspectives d’exploitation commerciale et d’autres intérêts légitimes tels que les règles de protection des données, la vie privée, les droits de propriété intellectuelle et les règles de sécurité, ainsi que la compétitivité économique mondiale de l’Union. Au moment de prendre une décision quant à la protection, les bénéficiaires tiennent également compte des intérêts légitimes des autres bénéficiaires de l’action.
Amendement 95 Proposition de règlement Article 35
Article 35
Article 35
Exploitation et diffusion
Exploitation et diffusion
1. Les bénéficiaires ayant reçu un financement de l’Union mettent tout en œuvre pour exploiter leurs résultats, en particulier dans l’Union. Cette exploitation peut être réalisée directement par les bénéficiaires ou indirectement, en particulier moyennant un transfert des résultats ou la concession de licences sur ces résultats conformément à l’article 36.
1. Les bénéficiaires ayant reçu un financement de l’Union font tout leur possible pour exploiter leurs résultats, tout particulièrement dans l’Union. Cette exploitation peut être réalisée directement par les bénéficiaires ou indirectement, en particulier moyennant un transfert des résultats ou la concession de licences sur ces résultats conformément à l’article 36.
Le programme de travail peut prévoir des obligations supplémentaires en matière d’exploitation.
Le programme de travail peut prévoir des obligations supplémentaires en matière d’exploitation.
Si, malgré tous les efforts déployés par un bénéficiaire pour exploiter directement ou indirectement ses résultats, aucune exploitation n’a lieu dans un délai donné, spécifié dans la convention de subvention, le bénéficiaire utilise une plateforme en ligne appropriée, désignée dans la convention de subvention, pour trouver des parties intéressées pour exploiter ces résultats. Si une demande du bénéficiaire le justifie, il peut être dérogé à cette obligation.
Si, malgré tous les efforts déployés par un bénéficiaire pour exploiter directement ou indirectement ses résultats, aucune exploitation n’a lieu dans un délai donné, spécifié dans la convention de subvention et, comme indiqué dans son plan de diffusion et d’exploitation, les activités d’exploitation peuvent être transférées à une autre partie après accord avec les bénéficiaires. Si une demande du bénéficiaire le justifie, il peut être dérogé à cette obligation.
2. Sous réserve d’éventuelles restrictions liées à des questions de protection de la propriété intellectuelle, des règles de sécurité ou des intérêts légitimes, les bénéficiaires diffusent dès que possible leurs résultats.
2. Les bénéficiaires diffusent dès que possible leurs résultats dans un format ouvert, sous réserve d’éventuelles restrictions liées à des questions de protection de la propriété intellectuelle, des règles de sécurité ou des intérêts légitimes.
Le programme de travail peut prévoir des obligations supplémentaires en matière de diffusion.
Le programme de travail peut prévoir des obligations supplémentaires en matière de diffusion tout en sauvegardant les intérêts économiques et scientifiques de l’Union.
3. Les bénéficiaires veillent à ce que l’accès ouvert aux publications scientifiques s’applique dans les conditions établies dans la convention de subvention. En particulier, les bénéficiaires veillent à conserver ou à ce que les auteurs conservent suffisamment de droits de propriété intellectuelle pour se conformer à leurs obligations en matière d’accès ouvert.
3. Les bénéficiaires veillent à ce que l’accès ouvert aux publications scientifiques s’applique dans les conditions établies dans la convention de subvention. En particulier, les bénéficiaires veillent à conserver ou à ce que les auteurs conservent suffisamment de droits de propriété intellectuelle pour se conformer aux obligations en matière d’accès ouvert et équitable.
L’accès ouvert aux données de la recherche est la règle générale en vertu des conditions établies dans la convention de subvention. Toutefois, des exceptions s’appliquent si cela se justifie, en tenant compte des intérêts légitimes des bénéficiaires et de toute autre contrainte, telle que le respect des règles de protection des données, des règles de sécurité ou des droits de propriété intellectuelle.
En ce qui concerne la diffusion des données de recherche, la convention de subvention fixe, dans le cadre d’un accès équitable et ouvert aux données de la recherche et de leur conservation, les conditions dans lesquelles l’accès équitable à ces résultats est assuré, en garantissant des clauses de non-participation selon le principe «aussi ouvert que possible, mais aussi fermé que nécessaire». Des exceptions s’appliquent si cela se justifie, en tenant compte des intérêts légitimes des bénéficiaires et de toute autre contrainte, telle que le respect des règles de protection des données, la vie privée, la confidentialité, des règles de sécurité, des secrets commerciaux, des intérêts commerciaux légitimes ou des droits de propriété intellectuelle ou la compétitivité extérieure de l’Union.
Le programme de travail peut prévoir des obligations supplémentaires concernant l’adoption de pratiques en matière de science ouverte.
Le programme de travail peut prévoir des incitations supplémentaires concernant l’adoption de pratiques en matière de science ouverte.
4. Les bénéficiaires gèrent toutes les données de la recherche conformément aux conditions définies dans la convention de subvention et établissent un plan de gestion des données.
4. Les bénéficiaires gèrent toutes les données de la recherche obtenues dans le cadre d’une action «Horizon Europe» conformément aux conditions définies dans la convention de subvention et établissent un plan de gestion des données.
Le programme de travail peut prévoit des obligations supplémentaires concernant l’utilisation du nuage européen pour la science ouverte pour le stockage des données de la recherche et l’octroi de l’accès à ces données.
Le programme de travail peut encourage davantage l’utilisation du nuage européen pour la science ouverte pour le stockage des données de la recherche et l’octroi de l’accès à ces données.
5. Les bénéficiaires qui prévoient de diffuser leurs résultats en avertissent au préalable les autres bénéficiaires de l’action. Tout autre bénéficiaire peut s’opposer à la diffusion prévue s’il est en mesure de prouver que celle-ci porterait gravement atteinte à ses intérêts légitimes relatifs à ses résultats ou à ses connaissances préexistantes. Dans ce cas, l’activité de diffusion ne peut être réalisée tant que des mesures appropriées de sauvegarde desdits intérêts légitimes n’ont pas été prises.
5. Les bénéficiaires qui prévoient de diffuser leurs résultats en avertissent au préalable les autres bénéficiaires de l’action. Tout autre bénéficiaire peut s’opposer à la diffusion prévue s’il est en mesure de prouver que celle-ci porterait gravement atteinte à ses intérêts légitimes relatifs à ses résultats ou à ses connaissances préexistantes. Dans ce cas, l’activité de diffusion ne peut être réalisée tant que des mesures appropriées de sauvegarde desdits intérêts légitimes n’ont pas été prises.
6. Sauf disposition contraire prévue dans le programme de travail, les propositions incluent un plan d’exploitation et de diffusion des résultats. Si l’exploitation escomptée suppose la conception, la création, la fabrication et la commercialisation d’un produit ou d’un processus, ou la création et la prestation d’un service, le plan comporte une stratégie pour cette exploitation. Si le plan prévoit une exploitation essentiellement dans des pays tiers non associés, les entités juridiques expliquent en quoi cette exploitation est tout de même dans l’intérêt de l’Union.
6. Sauf disposition contraire prévue dans le programme de travail, les propositions incluent un plan d’exploitation et de diffusion des résultats. Si l’exploitation escomptée suppose la conception, la création, la fabrication et la commercialisation d’un produit ou d’un processus, ou la création et la prestation d’un service, le plan comporte une stratégie pour cette exploitation. Si le plan prévoit une exploitation essentiellement dans des pays tiers non associés, les entités juridiques justifient en quoi cette exploitation est tout de même dans l’intérêt de l’Union.
Les bénéficiaires continuent à développer le plan pendant et après l’action.
Les bénéficiaires peuvent continuer à développer le plan pendant et après l’action, notamment grâce à l’engagement public et l’éducation scientifique.
7. Aux fins du contrôle et de la diffusion par la Commission ou l’organisme de financement, les bénéficiaires fournissent toute information demandée relative à l’exploitation et à la diffusion de leurs résultats. Sous réserve des intérêts légitimes des bénéficiaires, ces informations sont rendues publiques.
7. Aux fins du contrôle et de la diffusion par la Commission ou l’organisme de financement, les bénéficiaires fournissent toute information nécessaire demandée relative à l’exploitation et à la diffusion de leurs résultats conformément à la convention de subvention. Sous réserve des intérêts légitimes des bénéficiaires, ces informations sont rendues publiques.
Amendement 96 Proposition de règlement Article 36
Article 36
Article 36
Transfert et concession de licences
Transfert et concession de licences
1. Les bénéficiaires peuvent transférer la propriété de leurs résultats. Ils veillent à ce que leurs obligations s’appliquent également au nouveau propriétaire et à ce que ce dernier soit tenu de les transférer à tout cessionnaire ultérieur.
1. Les bénéficiaires peuvent transférer la propriété de leurs résultats. Ils veillent à ce que leurs obligations s’appliquent également au nouveau propriétaire et à ce que ce dernier soit tenu de les transférer à tout cessionnaire ultérieur.
2. Sauf convention écrite contraire pour des tiers spécifiquement identifiés ou en cas d’impossibilité due à la législation applicable, les bénéficiaires qui prévoient de transférer la propriété de leurs résultats en avertissent au préalable tout autre bénéficiaire disposant toujours de droits d’accès aux résultats. La notification doit comporter suffisamment d’informations sur le nouveau propriétaire pour permettre à un bénéficiaire d’évaluer les effets sur ses droits d’accès.
2. Sauf convention écrite contraire pour des tiers spécifiquement identifiés et pour les entités affiliées à ceux-ci ou en cas d’impossibilité due à la législation applicable, les bénéficiaires qui prévoient de transférer la propriété de leurs résultats en avertissent au préalable tout autre bénéficiaire disposant toujours de droits d’accès aux résultats. La notification doit comporter suffisamment d’informations sur le nouveau propriétaire pour permettre à un bénéficiaire d’évaluer les effets sur ses droits d’accès.
Sauf convention écrite contraire pour des tiers spécifiquement identifiés, un bénéficiaire peut s’opposer au transfert s’il est en mesure de prouver que celui-ci porterait atteinte à ses droits d’accès. En pareil cas, le transfert envisagé n’a pas lieu tant que les bénéficiaires concernés ne sont pas parvenus à un accord.
Sauf convention écrite contraire pour des tiers spécifiquement identifiés et pour les entités affiliées à ceux-ci, un bénéficiaire peut s’opposer au transfert s’il est en mesure de prouver que celui-ci porterait atteinte à ses droits d’accès. En pareil cas, le transfert envisagé n’a pas lieu tant que les bénéficiaires concernés ne sont pas parvenus à un accord. La convention de subvention fixe des délais à cet égard.
3. Les bénéficiaires peuvent concéder des licences sur leurs résultats, ou accorder sous une autre forme le droit de les exploiter, si cela n’affecte pas le respect de leurs obligations.
3. Les bénéficiaires peuvent concéder des licences sur leurs résultats, ou accorder sous une autre forme le droit de les exploiter, si cela n’affecte pas le respect de leurs obligations.
4. Lorsque cela se justifie, la convention de subvention établit le droit de s’opposer à un transfert de propriété des résultats, ou à la concession d’une licence exclusive sur les résultats, si:
4. Lorsque cela se justifie, la convention de subvention établit le droit, pour la Commission, de s’opposer à un transfert de propriété des résultats, ou à la concession d’une licence exclusive sur les résultats, si:
(a) les bénéficiaires qui génèrent les résultats ont reçu un financement de l’Union;
(a) les bénéficiaires qui génèrent les résultats ont reçu un financement de l’Union;
(b) le destinataire du transfert ou de la licence est une entité juridique établie dans un pays tiers; et que
(b) le destinataire du transfert ou de la licence est une entité juridique établie dans un pays tiers; et que
(c) le transfert ou la licence n’est pas conforme aux intérêts de l’Union.
(c) le transfert ou la licence n’est pas conforme aux intérêts de l’Union.
Les accords de transfert de technologie doivent être encouragés.
Si le droit d’opposition s’applique, le bénéficiaire en donne une notification préalable. Il peut être dérogé par écrit au droit d’opposition pour des transferts ou des concessions à des entités juridiques spécifiquement identifiées si des mesures de protection des intérêts de l’Union sont en place.
Si le droit d’opposition s’applique, le bénéficiaire en donne une notification préalable. Il peut être dérogé par écrit au droit d’opposition pour des transferts ou des concessions à des entités juridiques spécifiquement identifiées si des mesures de protection des intérêts de l’Union sont en place.
Amendement 97 Proposition de règlement Article 37
Article 37
Article 37
Droits d’accès
Droits d’accès
1. Les principes suivants afférents aux droits d’accès s’appliquent:
1. Les principes suivants afférents aux droits d’accès s’appliquent:
(a) toute demande visant à obtenir des droits d’accès ou toute renonciation à des droits d’accès est effectuée par écrit;
(a) toute demande visant à obtenir des droits d’accès ou toute renonciation à des droits d’accès est effectuée par écrit;
(b) sauf accord contraire de la personne accordant le droit d’accès, les droits d’accès ne comprennent pas le droit de concéder des sous-licences;
(b) sauf accord contraire de la personne accordant le droit d’accès, les droits d’accès ne comprennent pas le droit de concéder des sous-licences;
(c) les bénéficiaires s’informent mutuellement avant leur adhésion à la convention de subvention de toute restriction de la concession de droits d’accès à leurs connaissances préexistantes;
(c) les bénéficiaires s’informent mutuellement avant leur adhésion à la convention de subvention de toute restriction de la concession de droits d’accès à leurs connaissances préexistantes;
(d) la fin de la participation d’un bénéficiaire à une action n’affecte en rien ses obligations de concéder des droits d’accès;
(d) la fin de la participation d’un bénéficiaire à une action n’affecte en rien ses obligations de concéder des droits d’accès;
e) si un bénéficiaire manque à ses obligations, les autres bénéficiaires peuvent décider de lui retirer ses droits d’accès.
e) si un bénéficiaire manque à ses obligations, les autres bénéficiaires peuvent décider de lui retirer ses droits d’accès.
2. Les bénéficiaires concèdent des droits d’accès:
2. Les bénéficiaires concèdent des droits d’accès:
(a) à leurs résultats, en exemption de redevances, à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exécuter ses propres tâches;
(a) à leurs résultats, en exemption de redevances, à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exécuter ses propres tâches;
(b) à leurs connaissances préexistantes à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exécuter ses propres tâches, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c); ces droits d’accès sont concédés en exemption de redevances, à moins que les bénéficiaires n’en aient décidé autrement avant leur adhésion à la convention de subvention;
(b) à leurs connaissances préexistantes à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exécuter ses propres tâches, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c); ces droits d’accès sont concédés en exemption de redevances, à moins que les bénéficiaires n’en aient décidé autrement avant leur adhésion à la convention de subvention;
(c) à leurs résultats et, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c), à leurs connaissances préexistantes, à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exploiter ses propres résultats; les droits d’accès sont concédés à des conditions équitables et raisonnables à convenir.
(c) à leurs résultats et, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c), à leurs connaissances préexistantes, à tout autre bénéficiaire de l’action qui en a besoin pour exploiter ses propres résultats; les droits d’accès sont concédés à des conditions équitables et raisonnables à convenir.
(3) Sauf convention contraire entre les bénéficiaires, ces derniers concèdent également des droits d’accès à leurs résultats et, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c), à leurs connaissances préexistantes, aux entités juridiques qui:
3. Sauf convention contraire entre les bénéficiaires, ces derniers concèdent également des droits d’accès à leurs résultats et, sous réserve d’éventuelles restrictions visées au paragraphe 1, point c), à leurs connaissances préexistantes, aux entités juridiques qui:
(a) sont établies dans un État membre ou dans un pays associé;
(a) sont établies dans un État membre ou dans un pays associé;
(b) sont sous le contrôle direct ou indirect d’un autre bénéficiaire, sont sous le même contrôle direct ou indirect que ce bénéficiaire ou contrôlent directement ou indirectement ce bénéficiaire; et que
(b) sont sous le contrôle direct ou indirect d’un autre bénéficiaire, sont sous le même contrôle direct ou indirect que ce bénéficiaire ou contrôlent directement ou indirectement ce bénéficiaire; et que
(c) ont besoin des droits d’accès pour exploiter les résultats de ce bénéficiaire.
(c) ont besoin des droits d’accès pour exploiter les résultats de ce bénéficiaire.
Les droits d’accès sont concédés à des conditions équitables et raisonnables à convenir.
Les droits d’accès sont concédés à des conditions équitables et raisonnables à convenir.
4. Une demande d’accès à des fins d’exploitation peut être présentée jusqu’à un an après la fin de l’action, à moins que les bénéficiaires ne se mettent d’accord sur une date limite différente.
4. Une demande d’accès à des fins d’exploitation peut être présentée jusqu’à un an après la fin de l’action, à moins que les bénéficiaires ne se mettent d’accord sur une date limite différente.
5. Les bénéficiaires qui ont reçu un financement de l’Union concèdent des droits d’accès à leurs résultats en exemption de redevances aux institutions, organes ou organismes de l’Union aux fins de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de politiques ou programmes de l’Union. Cet accès est limité à des usages non commerciaux et non concurrentiels.
5. Les bénéficiaires qui ont reçu un financement de l’Union concèdent des droits d’accès à leurs résultats en exemption de redevances aux institutions, organes ou organismes de l’Union aux fins de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de politiques ou programmes de l’Union. Cet accès est limité à des usages non commerciaux et non concurrentiels en tenant compte des intérêts légitimes des bénéficiaires.
Ces droits d’accès ne couvrent pas les connaissances préexistantes des participants.
Dans les actions menées au titre du pôle «Société inclusive et sûre», domaine d’intervention «Protection et sécurité», les bénéficiaires ayant reçu un financement de l’Union concèdent également des droits d’accès à leurs résultats en exemption de redevances aux autorités nationales des États membres, aux fins de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de leurs politiques ou programmes dans ce domaine. L’accès est limité à des usages non commerciaux et non concurrentiels. Il est accordé en vertu d’une convention bilatérale définissant des conditions particulières visant à garantir que ces droits seront utilisés uniquement aux fins prévues et que des obligations appropriées en matière de confidentialité seront prévues. L’État membre ou l’institution, organe ou organisme de l’Union qui effectue la demande notifie celle-ci à tous les États membres.
Dans les actions menées au titre du pôle «Société sûre», domaine d’intervention «Protection et sécurité», les bénéficiaires ayant reçu un financement de l’Union concèdent également des droits d’accès à leurs résultats en exemption de redevances aux autorités nationales des États membres, aux fins de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de leurs politiques ou programmes dans ce domaine. L’accès est limité à des usages non commerciaux et non concurrentiels. Il est accordé en vertu d’une convention bilatérale définissant des conditions particulières visant à garantir que ces droits seront utilisés uniquement aux fins prévues et que des obligations appropriées en matière de confidentialité seront prévues. L’État membre ou l’institution, organe ou organisme de l’Union qui effectue la demande notifie celle-ci à tous les États membres.
6. Le programme de travail peut prévoir des droits d’accès supplémentaires.
6. Le programme de travail peut prévoir, le cas échéant, des droits d’accès supplémentaires.
Amendement 98 Proposition de règlement Article 38
Article 38
Article 38
Dispositions spécifiques relatives à l’exploitation et à la diffusion
Dispositions spécifiques relatives à l’exploitation et à la diffusion
Des règles spécifiques relatives à la propriété, à l’exploitation et à la diffusion des résultats, à leur transfert et à la concession de licences, ainsi qu’aux droits d’accès peuvent être applicables aux actions du CER, aux actions de formation et de mobilité, aux achats publics avant commercialisation, aux marchés publics de solutions innovantes, aux actions de cofinancement au titre du programme et aux actions de coordination et de soutien.
Des règles spécifiques relatives à l’exploitation et à la diffusion des résultats, à leur transfert et à la concession de licences, ainsi qu’aux droits d’accès peuvent être applicables aux actions du CER et à celles de l’EIT, aux actions de formation et de mobilité, aux achats publics avant commercialisation, aux marchés publics de solutions innovantes, aux actions de cofinancement au titre du programme et aux actions de coordination et de soutien.
Ces règles spécifiques ne modifient pas les obligations relatives à l’accès ouvert.
Ces règles spécifiques ne modifient pas les obligations et les principes de l’accès ouvert visés à l’article 10.
Amendement 99 Proposition de règlement Article 39
Article 39
Article 39
Prix
Prix
1. Les prix au titre du programme sont octroyés et gérés conformément au titre IX du règlement financier, sauf disposition contraire du présent chapitre.
1. Les prix au titre du programme sont octroyés et gérés conformément au titre IX du règlement financier, sauf disposition contraire du présent chapitre.
2. Toute entité juridique, quel que soit son lieu d’établissement, peut participer à un concours, sauf disposition contraire du programme de travail ou du règlement du concours.
2. Toute entité juridique, quel que soit son lieu d’établissement, peut participer à un concours, sauf disposition contraire du programme de travail ou du règlement du concours.
3. La Commission ou l’organisme de financement peut organiser l’attribution de prix avec:
3. La Commission ou l’organisme de financement peut, le cas échéant, organiser l’attribution de prix avec:
(a) d’autres organismes de l’Union;
(a) d’autres organismes de l’Union;
(b) des pays tiers, y compris leurs organisations ou agences scientifiques et technologiques;
(b) des pays tiers, y compris leurs organisations ou agences scientifiques et technologiques;
(c) des organisations internationales; ou
(c) des organisations internationales; or
(d) des entités juridiques sans but lucratif.
(d) des entités juridiques sans but lucratif.
4. Le programme de travail ou le règlement du concours peut comporter des obligations concernant la communication, l’exploitation et la diffusion.
4. Le programme de travail ou le règlement du concours comporte des obligations concernant la communication, la propriété, les droits d’accès, l’exploitation et la diffusion, y compris les conditions de licence.
Amendement 100 Proposition de règlement Article 42
Article 42
Article 42
Financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI
Financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI
1. Les volets «subvention» et «avance remboursable» des financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI sont régis par les articles 30 à 33.
1. Les volets «subvention» et «avance remboursable» des financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI sont régis par les articles 30 à 33.
2. Le financement mixte du CEI est exécuté conformément à l’article 43. Le soutien du financement mixte du CEI peut être accordé jusqu’à ce que l’action puisse être financée en tant qu’opération de financement mixte ou en tant qu’opération de financement et d’investissement entièrement couverte par la garantie de l’Union au titre d’InvestEU. Par dérogation à l’article 209 du règlement financier, les conditions énoncées au paragraphe 2 et, en particulier aux points a) et d), ne s’appliquent pas au moment où le financement mixte du CEI est accordé.
2. Le financement mixte du CEI est exécuté conformément à l’article 43. Le soutien du financement mixte du CEI peut être accordé jusqu’à ce que l’action puisse être financée en tant qu’opération de financement mixte ou en tant qu’opération de financement et d’investissement entièrement couverte par la garantie de l’Union au titre d’InvestEU. Par dérogation à l’article 209 du règlement financier, les conditions énoncées au paragraphe 2 et, en particulier aux points a) et d), ne s’appliquent pas au moment où le financement mixte du CEI est accordé.
3. Le financement mixte d’«Horizon Europe» peut également être accordé à une action de cofinancement au titre du programme lorsqu’un programme mis en œuvre conjointement par des États membres et des pays associés prévoit le déploiement d’instruments financiers à l’appui d’actions sélectionnées. L’évaluation et la sélection de ces actions sont effectuées conformément aux articles 19, 20, 23, 24, 25 et 26. Les modalités d’exécution du financement mixte d’«Horizon Europe» sont soumises à l’article 29, par analogie à l’article 43, paragraphe 9, ainsi qu’aux conditions supplémentaires définies par le programme de travail.
3. Le financement mixte d’«Horizon Europe» peut également être accordé à une action de cofinancement au titre du programme lorsqu’un programme mis en œuvre conjointement par des États membres et des pays associés prévoit le déploiement d’instruments financiers à l’appui d’actions sélectionnées. L’évaluation et la sélection de ces actions sont effectuées conformément aux articles 11, 19, 20, 24, 25, 26, 42 bis et 43. Les modalités d’exécution du financement mixte d’«Horizon Europe» sont soumises à l’article 29, par analogie à l’article 43, paragraphe 9, ainsi qu’aux conditions supplémentaires et justifiées définies par le programme de travail.
4. Les remboursements, y compris les avances remboursées et les recettes des financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI, sont considérés comme des recettes affectées internes au sens de l’article 21, paragraphe 3, point f), et de l’article 21, paragraphe 4, du règlement financier.
4. Les remboursements, y compris les avances remboursées et les recettes des financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI, sont considérés comme des recettes affectées internes au sens de l’article 21, paragraphe 3, point f), et de l’article 21, paragraphe 4, du règlement financier.
5. Les financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI sont fournis de manière à ne pas fausser la concurrence.
5. Les financements mixtes d’«Horizon Europe» et du CEI sont fournis de manière à promouvoir la compétitivité de l’Union tout en évitant de fausser la concurrence.
Amendement 101 Proposition de règlement Article 42 bis (nouveau)
Article 42 bis
L’Éclaireur
1. L’Éclaireur accorde des subventions à des projets de pointe à haut risque visant à développer l’autonomie stratégique de l’Union en technologies potentiellement radicales et innovantes de l’avenir et en nouvelles possibilités commerciales. L’Éclaireur appuie pour commencer les premiers stades de la recherche et du développement scientifique et technologique, y compris la validation de concepts et de technologies.
L’Éclaireur met en œuvre essentiellement au moyen d’un appel à propositions ouvert pour des propositions ascendantes assorti de dates limites régulières par an, et comporte également des défis de compétitivité en vue d’élaborer des objectifs stratégiques clés1 bisfaisant appel à des technologies impliquant des innovations de pointe et un mode de pensée radical. Regrouper des projets sélectionnés dans des portefeuilles axés sur un thème ou un objectif permettra de réunir une masse critique et de structurer de nouvelles communautés de recherche pluridisciplinaires.
2. Les activités de transition dans le cadre de l’Éclaireur seront mises en œuvre pour aider les innovateurs à tracer la voie qui les mènera au stade du développement commercial dans l’Union, par exemple des activités de démonstration et des études de faisabilité visant à évaluer des intérêts économiques potentiels et à soutenir la création de jeunes entreprises et d’entreprises issues de l’essaimage.
(a) le lancement et le contenu des appels à propositions sont déterminés au regard des objectifs et du budget établis par le programme de travail pour le portefeuille d’actions concerné;
(b) les subventions d’un montant fixe ne dépassant pas 50 000 EUR peuvent être octroyées sans appel à propositions qu’aux activités déjà financées au titre de l’Éclaireur, aux fins de la réalisation d’actions de coordination et de soutien urgentes visant à renforcer la communauté de bénéficiaires du portefeuille ou à évaluer d’éventuelles entreprises créées par essaimage ou innovations créatrices de marchés.
3. Les critères d’attribution définis à l’article 25 s’appliquent à l’Éclaireur du CEI.
__________________
1 bisCelles-ci pourraient travailler sur des thèmes tels que: l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, le biocontrôle, les jumeaux numériques de deuxième génération ou tout autre thème défini dans le cadre de la programmation stratégique d’«Horizon Europe» (y compris les programmes en réseaux des États membres).
Amendement 102 Proposition de règlement Article 43
Article 43
Article 43
L’Accélérateur du CEI
L’Accélérateur
1. Le bénéficiaire de l’Accélérateur du CEI est une entité juridique pouvant prétendre au statut de start-up, de PME ou d’entreprise à moyenne capitalisation, établie dans un État membre ou dans un pays associé. La proposition peut être soumise par le bénéficiaire ou par une ou plusieurs personnes physiques ou entités juridiques ayant l’intention d’établir ou de soutenir ce bénéficiaire.
1. Le bénéficiaire de l’Accélérateur du CEI est une entité juridique pouvant prétendre au statut de start-up, d’entreprise en expansion, de PME ou d’entreprise à moyenne capitalisation, établie dans un État membre ou dans un pays associé. La proposition peut être soumise par le bénéficiaire ou par une ou plusieurs personnes physiques ou entités juridiques ayant l’intention d’établir ou de soutenir ce bénéficiaire.
2. Une seule décision d’attribution couvre et finance toutes les formes de contribution de l’Union fournies au titre du financement mixte du CEI.
2. Une seule décision d’attribution couvre et finance toutes les formes de contribution de l’Union fournies au titre du financement mixte du CEI.
3. Les propositions font l’objet d’une évaluation de leur valeur individuelle réalisée par des experts indépendants et sont sélectionnées dans le cadre d’un appel ouvert annuel, assorti de dates limites, sur la base des articles 24 à 26, sous réserve du paragraphe 4.
3. Les propositions font l’objet d’une évaluation de leur valeur individuelle réalisée par des experts indépendants et sont sélectionnées dans le cadre d’un appel ouvert annuel, assorti de dates limites, sur la base des articles 24 à 26, sous réserve du paragraphe 4.
4. Les critères d’attribution sont les suivants:
4. Les critères d’attribution sont les suivants:
– excellence;
– excellence;
– impact;
– impact et valeur ajoutée de l’Union;
– niveau de risque de l’action et nécessité d’un soutien de l’Union.
– niveau de risque de l’action et nécessité d’un soutien de l’Union.
5. Avec l’accord des demandeurs concernés, la Commission ou les organismes de financement mettant en œuvre «Horizon Europe» peuvent directement soumettre, en vue de son évaluation au regard du dernier critère cité, une proposition d’action d’innovation et de déploiement sur le marché qui répond déjà aux deux premiers critères, sous réserve des conditions cumulatives suivantes:
5. Avec l’accord des demandeurs concernés, la Commission ou les organismes de financement mettant en œuvre «Horizon Europe» (y compris l’EIT et ses CCI) peuvent directement soumettre, en vue de son évaluation au regard du dernier critère cité, une proposition d’action d’innovation et de déploiement sur le marché, notamment dans l’Union, qui répond déjà aux deux premiers critères, sous réserve des conditions cumulatives suivantes:
– la proposition découle de toute autre action financée au titre d’«Horizon 2020» ou du présent programme, ou d’un programme national similaire à l’Éclaireur du CEI et reconnu comme tel par la Commission;
– la proposition découle de toute autre action financée au titre d’«Horizon 2020» ou du présent programme, ou d’un programme national et reconnu par la Commission comme répondant aux exigences du CEI;
– la proposition est fondée sur un précédent examen du projet évaluant l’excellence et l’impact de la proposition et fait l’objet de conditions et de procédures détaillées dans le programme de travail.
– la proposition est fondée sur un précédent examen du projet évaluant l’excellence et l’impact de la proposition et fait l’objet de conditions et de procédures détaillées dans le programme de travail.
6. Un label d’excellence peut être décerné sous réserve des conditions cumulatives suivantes:
6. Un label d’excellence peut être décerné sous réserve des conditions cumulatives suivantes:
– le bénéficiaire est une start-up ou une PME;
– le bénéficiaire est une start-up ou une PME;
– la proposition était éligible et a atteint les seuils applicables pour les deux premiers critères d’attribution visés au paragraphe 4;
– la proposition était éligible et a atteint les seuils applicables pour les deux premiers critères d’attribution visés au paragraphe 4;
– les activités concernées seraient éligibles dans le cadre d’une action d’innovation.
– les activités concernées seraient éligibles dans le cadre d’une action d’innovation.
7. Pour une proposition ayant satisfait à l’évaluation, des experts indépendants proposent le financement mixte du CEI correspondant, sur la base du risque encouru ainsi que des ressources et du temps nécessaires pour amener et déployer l’innovation sur le marché.
7. Pour une proposition ayant satisfait à l’évaluation, des experts indépendants proposent le financement mixte du CEI correspondant, sur la base du risque encouru ainsi que des ressources et du temps nécessaires pour amener et déployer l’innovation sur le marché.
La Commission peut rejeter une proposition retenue par des experts indépendants pour des raisons justifiées, notamment au regard de la conformité aux objectifs des politiques de l’Union.
La Commission peut rejeter une proposition retenue par des experts indépendants pour des raisons justifiées, notamment au regard de la non-conformité aux objectifs des politiques de l’Union.
8. Le volet «subvention» ou «avance remboursable» du financement mixte ne dépasse pas 70 % des coûts de l’action d’innovation sélectionnée.
8. Le volet «subvention» ou «avance remboursable» du financement mixte ne dépasse pas 70 % des coûts de l’action d’innovation sélectionnée.
9. Les modalités d’exécution des volets «fonds propres» et «aide remboursable» du financement mixte du CEI sont détaillées dans la décision [programme spécifique].
9. Les modalités d’exécution des volets «fonds propres» et «aide remboursable» du financement mixte du CEI sont détaillées dans la décision [programme spécifique].
10. Le contrat relatif à l’action sélectionnée établit les étapes spécifiques et le préfinancement et les versements par tranches correspondants du financement mixte du CEI.
10. Le contrat relatif à l’action sélectionnée établit les étapes mesurables spécifiques et le préfinancement et les versements par tranches correspondants du financement mixte du CEI.
Des activités correspondant à une action d’innovation peuvent être lancées et le premier préfinancement de la subvention ou l’avance remboursable peuvent être versés avant l’exécution d’autres volets du financement mixte du CEI accordé. La mise en œuvre de ces volets est subordonnée à la réalisation d’étapes spécifiques établies par le contrat.
Des activités correspondant à une action d’innovation peuvent être lancées et le premier préfinancement de la subvention ou l’avance remboursable peuvent être versés avant l’exécution d’autres volets du financement mixte du CEI accordé. La mise en œuvre de ces volets est subordonnée à la réalisation d’étapes spécifiques établies par le contrat.
11. Conformément au contrat, l’action peut être suspendue, modifiée ou abandonnée si les étapes ne sont pas atteintes. Elle peut également être abandonnée si le déploiement escompté sur le marché ne peut pas être réalisé.
11. Conformément au contrat, l’action peut être suspendue, modifiée ou abandonnée si les étapes mesurables ne sont pas atteintes. Elle peut également être abandonnée si le déploiement escompté sur le marché, en particulier dans l’Union, ne peut pas être réalisé.
La Commission peut décider d’augmenter le financement mixte du CEI sous réserve d’un examen du projet par des experts externes indépendants.
La Commission peut décider d’augmenter le financement mixte du CEI sous réserve d’un examen du projet par des experts externes indépendants.
Amendement 103 Proposition de règlement Article 43 bis (nouveau)
Article 43 bis
Innovation incrémentale des PME
Outre les instruments relevant de l’EIC, un instrument spécifique aux PME pour l’innovation incrémentale est géré et mis en œuvre de manière centralisée, en soutenant les subventions monobénéficiaires pour les activités de R&I dans tous les pôles, de manière ascendante au moyen d’un appel ouvert en permanence et adapté aux exigences de PME.
Amendement 104 Proposition de règlement Article 44
Article 44
Article 44
Nomination d’experts externes
Nomination d’experts externes indépendants
1. Par dérogation à l’article 237, paragraphe 3, du règlement financier, des experts externes peuvent être sélectionnés sans appel à manifestation d’intérêt si cela se justifie et si la sélection est effectuée de manière transparente.
1. Par dérogation à l’article 237, paragraphe 3, du règlement financier, des experts externes indépendants peuvent exceptionnellement être sélectionnés sans appel à manifestation d’intérêt, mais uniquement si un appel à manifestation d’intérêt n’a pas permis d’identifier des experts externes qualifiés. Toute sélection d’experts externes sans appel à manifestation d’intérêt doit être dûment justifiée et la sélection doit être effectuée de manière transparente. Ces experts devront prouver leur indépendance et leur capacité à soutenir les objectifs d’« Horizon Europe».
1 bis. Les experts externes indépendants sont choisis en fonction de leurs compétences, de leur expérience et des connaissances requises pour mener à bien la tâche qui leur est confiée. Lors de la nomination d’experts externes indépendants, la Commission ou l’organisme de financement de l’Union s’efforce d’assurer une représentation et une composition équilibrées du groupe d’experts et des groupes d’évaluation sur le plan de la spécialisation, du contexte géographique, du genre et du type d’organisation qu’ils représentent.
2. Conformément à l’article 237, paragraphes 2 et 3, du règlement financier, les experts externes sont rémunérés selon les conditions standard. Si cela se justifie, un niveau de rémunération approprié dépassant les conditions standard, basé sur les normes pertinentes du marché, en particulier pour certains experts de haut niveau, peut être accordé.
2. Conformément à l’article 237, paragraphes 2 et 3, du règlement financier, les experts externes indépendants sont rémunérés selon les conditions standard.
3. Outre les dispositions de l’article 38, paragraphes 2 et 3, du règlement financier, les noms des experts externes nommés, à titre personnel, pour évaluer les demandes de subventions sont publiés, de même que leur domaine d’expertise, au moins une fois par an sur le site internet de la Commission ou de l’organisme de financement. Ces informations sont recueillies, traitées et publiées conformément aux règles de l’UE en matière de protection des données.
3. Outre les dispositions de l’article 38, paragraphes 2 et 3, du règlement financier, les noms des experts externes indépendants nommés, à titre personnel, pour évaluer les demandes de subventions sont publiés, de même que leur domaine d’expertise, au moins une fois par an sur le site internet de la Commission ou de l’organisme de financement. Ces informations sont recueillies, traitées et publiées conformément aux règles de l’UE en matière de protection des données.
3 bis. La Commission ou l’organisme de financement compétent s’assure qu’un expert confronté à un conflit d’intérêts en ce qui concerne une question sur laquelle il est invité à se prononcer, ne soit pas amené à évaluer cette question, ou à fournir des conseils ou de l’assistance sur cette question spécifique.
3 ter. Un nombre approprié d’experts indépendants est assuré pour chaque appel afin de garantir la qualité de l’évaluation.
3 quater. Le niveau de rémunération de tous les experts indépendants et externes fait l’objet d’un rapport annuel au Parlement européen et au Conseil. Il est financé par les dépenses administratives du programme.
Amendement 105 Proposition de règlement Article 45
Article 45
Article 45
Suivi et rapports
Suivi et rapports
1. La Commission effectue un suivi annuel de la mise en œuvre d’«Horizon Europe», de son programme spécifique et des activités de l’EIT. Les rapports de suivi annuels comportent:
1. Les indicateurs servant à rendre compte de l’état d’avancement du programme en ce qui concerne la réalisation des objectifs énoncés à l’article 3 sont définis à l’annexe V, en fonction de chemins d’impact.
i) les indicateurs permettant d’atteindre les objectifs énoncés à l’article 3 et définis à l’annexe V, en fonction de chemins d’impact;
ii) des informations sur la mise en œuvre des principes de financement et des questions transversales établis en particulier à l’article 6 bis, telles que le niveau d’intégration des sciences sociales et humaines, le rapport entre les recherches à basse maturité et à haute maturité technologique dans la recherche collaborative, la participation des pays bénéficiant de l’élargissement, la liste mise à jour des pays bénéficiant de l’élargissement dans ses programmes de travail, les progrès réalisés dans la réduction des écarts en matière de RDI, la large couverture géographique dans les projets collaboratifs, le salaires des chercheurs, l’utilisation d’une procédure de soumission et d’évaluation en deux étapes, l’utilisation de la révision de l’évaluation et le niveau des plaintes, le niveau d’intégration de la dimension climatique et des dépenses connexes, la participation des PME, y compris la comparaison avec des instruments nationaux similaires spécifiques aux PME, la participation du secteur privé, le progrès en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, les labels d’excellence, les partenariats public-privé ainsi que l’effet de levier sur les financements privés et publics supplémentaires, le financement complémentaire et cumulé provenant d’autres fonds de l’Union, en particulier les synergies avec les programmes visés à l’annexe IV, l’utilisation des infrastructures de recherche soutenues par des programmes de financement de l’Union, la voie express pour la recherche et l’innovation, le niveau et l’impact de la coopération internationale, y compris en ce qui concerne le principe de réciprocité, la participation et l’engagement des citoyens et de la société civile, tant au niveau national qu’au niveau de l’Union;
iii) les niveaux de dépenses par domaine d’intervention visés à l’annexe I et les questions transversales du programme et de l’EIT afin de permettre l’analyse des portefeuilles et d’améliorer la transparence, ces données étant également rendues publiques sous une forme accessible sur la page web de la Commission conformément à la dernière actualisation;
iv) le niveau de propositions excédentaires, notamment le nombre de propositions par ligne budgétaire et par domaine d’intervention, leur note moyenne, la part des propositions au-dessus et au-dessous des seuils.
2. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 50 en ce qui concerne les modifications à apporter à l’annexe V pour compléter ou modifier les indicateurs de chemins d’impact, lorsque cela est jugé nécessaire, et définir des valeurs de référence et des objectifs chiffrés.
2. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 50 en ce qui concerne les modifications à apporter à l’annexe V pour compléter ou modifier les indicateurs de chemins d’impact, lorsque cela est jugé nécessaire, et définir des valeurs de référence et des objectifs chiffrés.
3. Le système de déclaration de performance garantit que les données permettant de suivre la mise en œuvre et les résultats du programme sont collectées de manière efficiente, efficace et rapide. Pour ce faire, des obligations de déclaration proportionnées sont imposées aux bénéficiaires de fonds de l’Union et (si nécessaire) aux États membres.
3. Le système de déclaration de performance garantit que les données permettant de suivre la mise en œuvre et les résultats du programme sont collectées de manière efficiente, efficace et rapide sans alourdir la charge administrative pour les bénéficiaires. En particulier, les données relatives aux projets financés dans le cadre du CER, des partenariats européens, des missions, du CIE et de l’EIT sont incluses dans la même base de données que les actions financées directement au titre du programme (à savoir la base de données e-Corda).
3 bis. L’analyse qualitative de la Commission et des organismes de financement de l’Union ou des États membres complète autant que possible les données quantitatives.
Amendement 106 Proposition de règlement Article 46
Article 46
Article 46
Information, communication, publicité, diffusion et exploitation
Information, communication, publicité, diffusion et exploitation
1. Les destinataires de financements de l’Union font état de l’origine de ces derniers et en assurent la visibilité (en particulier lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions et leurs résultats) en fournissant des informations ciblées, cohérentes, efficaces et proportionnées à divers groupes, notamment aux médias et au grand public.
1. Les destinataires de financements de l’Union font état de l’origine de ces derniers et en assurent la visibilité (en particulier lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions et leurs résultats, y compris pour les prix) en fournissant des informations ciblées, cohérentes, efficaces et proportionnées à divers groupes, notamment aux médias et au grand public.
2. La Commission met en œuvre des actions d’information et de communication relatives au programme, à ses actions et à ses résultats. Les ressources financières allouées au programme contribuent également à la communication institutionnelle sur les priorités politiques de l’Union, dans la mesure où celles-ci concernent les objectifs mentionnés à l’article 3.
2. La Commission met en œuvre des actions d’information et de communication relatives au programme, à ses actions et à ses résultats. En particulier, elle fournit en temps utile des informations détaillées aux États membres et aux bénéficiaires.
3. La Commission établit également une stratégie de diffusion et d’exploitation pour accroître la disponibilité et la diffusion des résultats de recherche et d’innovation et des connaissances générés par le programme, afin d’accélérer leur exploitation en vue d’une commercialisation et afin de doper l’impact du programme. Les ressources financières allouées au programme contribuent également à la communication institutionnelle sur les priorités politiques de l’Union ainsi qu’aux activités d’information, de communication, de publicité, de diffusion et d’exploitation, dans la mesure où celles-ci concernent les objectifs mentionnés à l’article 3.
3. La Commission établit également une stratégie de diffusion et d’exploitation pour accroître la disponibilité et la diffusion des résultats de recherche et d’innovation et des connaissances générés par le programme, afin d’accélérer leur exploitation en vue d’une commercialisation, notamment au sein de l’Union, et afin de doper l’impact du programme. Les ressources financières allouées au programme contribuent également à la communication institutionnelle sur les priorités politiques de l’Union ainsi qu’aux activités d’information, de communication, de publicité, de diffusion et d’exploitation, dans la mesure où celles-ci concernent les objectifs mentionnés à l’article 3.
Amendement 107 Proposition de règlement Article 47
Article 47
Article 47
Évaluation du programme
Évaluation du programme
1. Les évaluations du programme sont réalisées en temps utile pour pouvoir être prises en considération dans le cadre du processus décisionnel concernant le présent programme, le programme qui lui succédera, ainsi que d’autres initiatives pertinentes en matière de recherche et d’innovation.
1. Les évaluations du programme sont réalisées en temps utile et rendues publiques afin de pouvoir être prises en considération dans le cadre du processus décisionnel concernant le présent programme, le programme qui lui succédera, ainsi que d’autres initiatives pertinentes en matière de recherche et d’innovation.
1 bis. Les missions font l’objet d’une évaluation complète au plus tard le 31 décembre 2022 avant qu’une décision ne soit prise sur la création de nouvelles missions ou sur leur réorientation, leur cessation, leur poursuite ou une augmentation de leur budget. Les résultats de l’évaluation des missions sont rendus publics et comprennent, entre autres, l’analyse de leur processus de sélection, de leur gouvernance, de leur orientation et de leurs résultats.
2. L’évaluation intermédiaire du programme est réalisée dès lors qu’il existe suffisamment d’informations sur sa mise en œuvre, mais au plus tard quatre ans après le début de celle-ci. Elle comprend une évaluation de l’incidence à long terme des programmes-cadres précédents et sert de base à l’ajustement de la mise en œuvre du programme, le cas échéant.
2. L’évaluation intermédiaire du programme est réalisée dès lors qu’il existe suffisamment d’informations sur sa mise en œuvre, mais au plus tard trois ans après le début de celle-ci. Elle comprend une analyse des portefeuilles et une évaluation de l’incidence à long terme des programmes-cadres précédents et sert de base à l’ajustement de la mise en œuvre du programme, et/ou son examen, le cas échéant. Elle évalue l’efficacité, l’efficience, la pertinence, la cohérence, l’effet de levier, la complémentarité avec les autres programmes de financement de l’Union et des programmes nationaux en matière de RDI et la valeur ajoutée de l’Union. En particulier, l’impact des fonds transférés d’autres programmes de l’Union est évalué.
3. À la fin de la mise en œuvre du programme, et au plus tard quatre ans après la fin de la période spécifiée à l’article 1er, la Commission procède à une évaluation finale du programme. Celle-ci comprend une évaluation de l’incidence à long terme des programmes-cadres précédents.
3. À la fin de la mise en œuvre du programme, et au plus tard trois ans après la fin de la période visée à l’article 1er, la Commission procède à une évaluation finale du programme. Celle-ci comprend une évaluation de l’incidence à long terme des programmes-cadres précédents.
4. La Commission communique les conclusions des évaluations, accompagnées de ses observations, au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions.
4. La Commission publie et diffuse les résultats et les conclusions des évaluations, accompagnées de ses observations, et les présente au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions.
Amendement 108 Proposition de règlement Article 48
Article 48
Article 48
Audits
Audits
1. Le système de contrôle du programme assure un équilibre approprié entre la confiance et le contrôle, en tenant compte des coûts administratifs et autres générés par les contrôles à tous les niveaux, en particulier pour les bénéficiaires.
1. Le système de contrôle du programme assure un équilibre approprié entre la confiance et le contrôle, en tenant compte des coûts administratifs et autres générés par les contrôles à tous les niveaux, en particulier pour les bénéficiaires. Les règles d’audit sont claires, homogènes et cohérentes dans l’ensemble du programme.
2. La stratégie d’audit élaborée pour le programme se fonde sur l’audit financier d’un échantillon représentatif des dépenses couvrant l’ensemble du programme. Cet échantillon représentatif est complété par une sélection établie sur la base d’une évaluation des risques liés aux dépenses. Les actions qui bénéficient d’un financement conjoint de plusieurs programmes de l’Union ne sont soumises qu’à un seul audit, couvrant l’ensemble des programmes concernés ainsi que leurs règles applicables respectives.
2. La stratégie d’audit élaborée pour le programme se fonde sur l’audit financier d’un échantillon représentatif des dépenses couvrant l’ensemble du programme. Cet échantillon représentatif est complété par une sélection établie sur la base d’une évaluation des risques liés aux dépenses. Les actions qui bénéficient d’un financement conjoint de plusieurs programmes de l’Union ne sont soumises qu’à un seul audit, couvrant l’ensemble des programmes concernés ainsi que leurs règles applicables respectives.
3. En outre, la Commission ou l’organisme de financement peut s’appuyer sur des examens combinés des systèmes au niveau des bénéficiaires. Ces examens combinés sont facultatifs pour certains types de bénéficiaires et consistent en un audit des systèmes et des processus, complété par un audit des opérations, effectué par un auditeur indépendant compétent qualifié pour réaliser des contrôles légaux de documents comptables conformément à la directive 2006/43/CE du Parlement européen et du Conseil34. Ils peuvent être utilisés par la Commission ou l’organisme de financement pour déterminer l’assurance globale quant à la bonne gestion financière des dépenses et pour revoir le niveau des audits ex post et des certificats relatifs aux états financiers.
3. En outre, la Commission ou l’organisme de financement peut s’appuyer sur des examens combinés des systèmes au niveau des bénéficiaires. Ces examens combinés sont facultatifs pour certains types de bénéficiaires et consistent en un audit des systèmes et des processus, complété par un audit des opérations, effectué par un auditeur indépendant compétent qualifié pour réaliser des contrôles légaux de documents comptables conformément à la directive 2006/43/CE du Parlement européen et du Conseil34. Ils peuvent être utilisés par la Commission ou l’organisme de financement pour déterminer l’assurance globale quant à la bonne gestion financière des dépenses et pour revoir l’admissibilité des coûts déclarés et le niveau des audits ex post et des certificats relatifs aux états financiers.
4. Conformément à l’article 127 du règlement financier, la Commission ou l’organisme de financement peut s’appuyer sur des audits portant sur l’utilisation de la contribution de l’Union réalisés par d’autres personnes ou entités, y compris par d’autres que celles mandatées par les institutions ou organismes de l’Union.
4. Conformément à l’article 127 du règlement financier, la Commission ou l’organisme de financement s’appuie sur des audits portant sur l’utilisation de la contribution de l’Union réalisés par d’autres personnes ou entités certifiées, y compris par d’autres que celles mandatées par les institutions ou organismes de l’Union.
5. Les audits peuvent être effectués jusqu’à deux ans après le paiement du solde.
5. Les audits peuvent être effectués jusqu’à deux ans après la date de fin du projet.
5 bis. La Commission publie des orientations en matière d’audit élaborées en coopération avec la Cour des comptes européenne. Les auditeurs veillent à la transparence de l’audit qu’ils ont effectué, ainsi qu’à une interprétation fiable et uniforme des règles d’audit pendant toute la durée du programme, afin de garantir la sécurité juridique.
__________________
__________________
34 Directive 2006/43/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2006 concernant les contrôles légaux des comptes annuels et des comptes consolidés et modifiant les directives 78/660/CEE et 83/349/CEE du Conseil, et abrogeant la directive 84/253/CEE du Conseil (JO L 157 du 9.6.2006, p. 87).
34 Directive 2006/43/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2006 concernant les contrôles légaux des comptes annuels et des comptes consolidés et modifiant les directives 78/660/CEE et 83/349/CEE du Conseil, et abrogeant la directive 84/253/CEE du Conseil (JO L 157 du 9.6.2006, p. 87).
Amendement 109 Proposition de règlement Annexe I – point 1 – partie introductive
(1) Pilier I «Science ouverte»
(1) Pilier I «Science ouverte et excellence»
Amendement 110 Proposition de règlement Annexe I – point 1 – paragraphe 1 – point a – partie introductive
(a) Conseil européen de la recherche: fournir des financements attrayants et souples, en vue de permettre à des chercheurs talentueux et créatifs et à leurs équipes d’explorer les voies les plus prometteuses aux frontières de la science, en se livrant concurrence à l’échelle de l’Union.
(a) Conseil européen de la recherche: fournir des financements attrayants et souples, en vue de permettre à des chercheurs talentueux et créatifs, en mettant l’accent sur les jeunes chercheurs, et à leurs équipes d’explorer les voies les plus prometteuses aux frontières de la science, en se livrant concurrence à l’échelle de l’Union.
Amendement 111 Proposition de règlement Annexe I – point 1 – paragraphe 1 – point b – partie introductive
(b) Actions Marie Skłodowska-Curie: permettre aux chercheurs d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences, par la mobilité vers d’autres pays, secteurs et disciplines et l’exposition à ces contextes différents; structurer et améliorer les systèmes institutionnels et nationaux de recrutement, de formation et d’évolution de carrière. Ce faisant, les actions Marie Skłodowska-Curie contribuent à poser les fondements d’une recherche européenne d’excellence, qui contribue elle-même à dynamiser la croissance, l’emploi et l’investissement et à apporter une réponse aux problématiques sociétales actuelles et futures.
(b) Actions Marie Skłodowska-Curie: permettre aux chercheurs d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences, par la mobilité vers d’autres pays, secteurs et disciplines et l’exposition à ces contextes différents; structurer et améliorer les systèmes institutionnels et nationaux de recrutement, de formation et d’évolution de carrière. Ce faisant, les actions Marie Skłodowska-Curie contribuent à poser les fondements d’une recherche européenne d’excellence dans toute l’Europe, qui contribue elle-même à dynamiser la croissance, l’emploi et l’investissement et à apporter une réponse aux problématiques sociétales actuelles et futures.
Amendement 112 Proposition de règlement Annexe I – point 1 – paragraphe 1 – point b – paragraphe 1
Domaines d’intervention: cultiver l’excellence par la mobilité transfrontière, transsectorielle et transdisciplinaire des chercheurs; favoriser l’acquisition de nouvelles compétences, en dispensant aux chercheurs une formation d’excellence; renforcer le capital humain et le développement des compétences dans tout l’espace européen de la recherche; améliorer et faciliter les synergies; promouvoir l’information du public.
Domaines d’intervention: cultiver l’excellence par la mobilité transfrontière, transsectorielle et transdisciplinaire des chercheurs; favoriser l’acquisition de nouvelles compétences, en dispensant aux chercheurs une formation d’excellence; renforcer les ressources humaines et le développement des compétences dans tout l’espace européen de la recherche; améliorer et faciliter les synergies; promouvoir l’information du public.
Amendement 113 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – partie introductive
(2) Pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle»
(2) Pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne»
Amendement 114 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – paragraphe 2
En vue de garantir un impact, une souplesse et des synergies maximales, les activités de recherche et d’innovation seront organisées en cinq pôles, qui, séparément et ensemble, favoriseront une coopération interdisciplinaire, intersectorielle, trans-politiques, transfrontière et internationale.
En vue de garantir un impact, une souplesse et des synergies maximales, les activités de recherche et d’innovation seront organisées en six pôles interconnectés au moyen d’infrastructures de recherche paneuropéennes, qui, séparément et ensemble, favoriseront une coopération interdisciplinaire, intersectorielle, trans-politiques, transfrontière et internationale. Les six pôles soutiendront également l’innovation des PME individuelles de manière ascendante au moyen de subventions.
Amendement 115 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – alinéa 4 – point a – partie introductive
(a) Pôle «Santé»: améliorer et protéger la santé des citoyens de tous âges, par le développement de solutions innovantes pour la prévention, le diagnostic, le suivi, le traitement et la guérison des maladies; atténuer les risques sanitaires, protéger les populations et promouvoir la bonne santé; rendre les systèmes de santé publique plus efficaces par rapport à leur coût, plus équitables et plus durables; et permettre et encourager la participation et l’autogestion des patients.
(a) Pôle «Santé»: améliorer et protéger la santé des citoyens de tous âges, par le développement de solutions innovantes pour la prévention, le diagnostic, le suivi, le traitement et la guérison des maladies et la production des technologies de la santé; atténuer les risques sanitaires, protéger les populations et promouvoir la bonne santé; rendre les systèmes de santé publique plus efficaces par rapport à leur coût, plus équitables et plus durables; et permettre et encourager la participation et l’autogestion des patients.
Amendement 116 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – paragraphe 4 – point b – partie introductive
(b) Pôle «Société inclusive et sûre»: conforter les valeurs démocratiques européennes, notamment l’état de droit et les droits fondamentaux, préserver notre patrimoine culturel et promouvoir les transformations socio-économiques qui contribuent à l’inclusion et à la croissance, tout en relevant les défis que représentent les menaces persistantes pesant sur notre sécurité, notamment la cybercriminalité, et les catastrophes d’origine naturelle ou humaine.
(b) Pôle «Société inclusive et créative»; conforter les valeurs démocratiques européennes, notamment l’état de droit et les droits fondamentaux, préserver notre patrimoine culturel, explorer le potentiel des secteurs de la culture et de la création et promouvoir les transformations socio-économiques qui contribuent à l’inclusion et à la croissance, notamment la gestion des migrations et l’intégration des migrants.
Amendement 117 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – paragraphe 4 – point b – paragraphe 1
Domaines d’intervention: démocratie; patrimoine culturel; transformations économiques et sociales; sociétés résilientes aux catastrophes; protection et sécurité; cybersécurité.
Domaines d’intervention: démocratie; culture et créativité; transformations économiques, culturelles et sociales; sciences sociales et humaines.
Amendement 118 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – alinéa 4 – point c – sous-alinéa 1
Domaines d’intervention: technologies de fabrication; technologies numériques; matériaux avancés; intelligence artificielle et robotique; internet de nouvelle génération; calcul à haute performance et mégadonnées; industries circulaires; industrie propre et à faible intensité de carbone; espace.
Domaines d’intervention: technologies de fabrication; technologies numériques; matériaux avancés; intelligence artificielle et robotique; internet de nouvelle génération; technologies quantiques; calcul à haute performance et mégadonnées; industries circulaires; industrie propre et à faible intensité de carbone; espace.
Amendement 119 Proposition de règlement Annexe I – partie 2 – paragraphe 4 – point c bis (nouveau)
c bis) Pôle «Société sûre»: faire face aux défis posés par les menaces à la sécurité persistantes, notamment la cybercriminalité, ainsi que par les catastrophes naturelles et d’origine humaine.
Domaines d’intervention: criminalité organisée; terrorisme, extrémisme, radicalisation et violence à caractère idéologique; gestion et protection des frontières; sécurité du cyberespace, respect de la vie privée et protection des données à caractère personnel; protection des infrastructures critiques et amélioration de la réponse aux catastrophes; piratage et contrefaçon de produits; soutien à la politique extérieure de l’Union en matière de sécurité, y compris au moyen de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix; promotion de la coordination, de la coopération et des synergies.
Amendement 120 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – paragraphe 4 – point d – partie introductive
(d) Pôle «Climat, énergie et mobilité»: combattre le changement climatique, en appréhendant mieux ses causes, son évolution, les risques qu’il représente et ses incidences, mais aussi les opportunités qu’il offre, et en rendant les secteurs de l’énergie et des transports plus respectueux de l’environnement et du climat, efficients, concurrentiels, intelligents, sûrs et résilients.
(d) Pôle «Climat, énergie et mobilité»: combattre le changement climatique, en appréhendant mieux ses causes, son évolution, les risques qu’il représente et ses incidences, mais aussi les opportunités qu’il offre, et en rendant les secteurs de l’énergie et des transports plus respectueux de l’environnement et du climat, efficients, concurrentiels, intelligents, sûrs et résilients; encourager l’utilisation de sources d’énergie renouvelables et le changement de comportement.
Amendement 121 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – alinéa 4 – point d – sous-alinéa 1
Domaines d’intervention: climatologie et solutions climatiques; approvisionnement en énergie; systèmes et réseaux énergétiques; bâtiments et installations industrielles en transition énergétique; communautés et villes; compétitivité industrielle dans les transports; transports propres et mobilité; mobilité intelligente; stockage de l’énergie.
Domaines d’intervention: climatologie et solutions climatiques; approvisionnement en énergie; systèmes et réseaux énergétiques; bâtiments en transition énergétique; installations industrielles dans la transition énergétique; régions charbonnières en transition; communautés et villes; compétitivité industrielle dans les transports; transports propres et mobilité; mobilité intelligente; stockage de l’énergie.
Amendement 122 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – alinéa 4 – point e – partie introductive
e) Pôle «Alimentation et ressources naturelles»: protéger, restaurer, et gérer et utiliser de manière durable les ressources biologiques et naturelles terrestres et marines, de façon à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la transition vers une économie à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et circulaire.
e) Pôle «Alimentation, ressources naturelles et agriculture»: protéger, restaurer, et gérer et utiliser de manière durable les ressources biologiques et naturelles de la terre, des eaux intérieures et de la mer, de façon à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la transition vers une économie à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et circulaire.
Amendement 123 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – alinéa 4 – point e – sous-alinéa 1
Domaines d’intervention: observation de l’environnement; biodiversité et capital naturel; agriculture, sylviculture et zones rurales; mers et océans; systèmes alimentaires; systèmes de bio-innovation; systèmes circulaires.
Domaines d’intervention: observation de l’environnement; biodiversité et capital naturel; agriculture, sylviculture et zones rurales; Mers, océans, eaux intérieures et économie bleue; systèmes alimentaires; systèmes de bio-innovation; systèmes circulaires.
Amendement 124 Proposition de règlement Annexe I – point 2 – paragraphe 4 – point f – paragraphe 1
Domaines d’intervention: santé; résilience et sécurité; numérique et industrie; climat, énergie et mobilité; alimentation et ressources naturelles; soutien au fonctionnement du marché intérieur et à la gouvernance économique de l’Union; soutien aux États membres pour la mise en œuvre de la législation et l’élaboration de stratégies de spécialisation intelligente; outils et méthodes d’analyse pour l’élaboration des politiques; gestion des connaissances; transfert de connaissances et de technologies; soutien à la recherche scientifique au service de plateformes d’action.
Domaines d’intervention: santé; société inclusive et créative; société sûre; numérique, industrie et espace; climat, énergie et mobilité; alimentation et ressources naturelles; soutien au fonctionnement du marché intérieur et à la gouvernance économique de l’Union; soutien aux États membres pour la mise en œuvre de la législation et l’élaboration de stratégies de spécialisation intelligente; outils et méthodes d’analyse pour l’élaboration des politiques; gestion des connaissances; transfert de connaissances et de technologies; soutien à la recherche scientifique au service de plateformes d’action.
Amendement 125 Proposition de règlement Annexe I – point 3 – partie introductive
(3) Pilier III «Innovation ouverte»
(3) Pilier III «Europe innovante»
Amendement 126 Proposition de règlement Annexe I – point 3 – paragraphe 1 – partie introductive
Conformément à l’article 4, et par les activités suivantes, ce pilier encouragera toutes les formes d’innovation, notamment l’innovation radicale, et poussera le déploiement de solutions innovantes sur le marché. Il contribuera également aux autres objectifs spécifiques du programme, tels qu’exposés à l’article 3.
Conformément à l’article 4, et par les activités suivantes, ce pilier encouragera toutes les formes d’innovation, notamment l’innovation radicale technologique et sociale, et poussera le déploiement de solutions innovantes sur le marché, notamment par les jeunes entreprises et les PME travaillant en collaboration avec les institutions de recherche. Il contribuera également aux autres objectifs spécifiques du programme, tels qu’exposés à l’article 3.
Amendement 127 Proposition de règlement Annexe I – point 4 – alinéa 1
Conformément à l’article 4, et par les activités suivantes, cette partie optimisera les prestations du programme, pour un impact accru au sein d’un espace européen de la recherche renforcé. Elle soutiendra également les autres objectifs spécifiques du programme, tels qu’exposés à l’article 3. Tout en sous-tendant l’ensemble du programme, cette partie soutiendra des activités en faveur d’une Europe davantage fondée sur la connaissance, plus innovante, plus respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et à la pointe de la concurrence mondiale et, ce faisant, elle optimisera partout les forces et potentiels nationaux dans un espace européen de la recherche (EER) performant, où les connaissances et une main-d’œuvre hautement qualifiée circulent librement, où les résultats des travaux de recherche et d’innovation sont compris et acceptés en confiance par des citoyens bien informés et profitent à l’ensemble de la société, et où les politiques de l’UE, et notamment sa politique de R&I, reposent sur des données scientifiques de haute qualité.
Conformément à l’article 4, et par les activités suivantes, cette partie optimisera les prestations du programme, pour une attractivité et un impact accrus au sein d’un espace européen de la recherche renforcé. Elle soutiendra également les autres objectifs spécifiques du programme, tels qu’exposés à l’article 3. Tout en sous-tendant l’ensemble du programme, cette partie soutiendra des activités en faveur de l’attraction des talents dans l’Union et de la lutte contre la fuite des cerveaux. Elle contribue également à la construction d’une Europe davantage fondée sur la connaissance, plus innovante, plus respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et à la pointe de la concurrence mondiale et, ce faisant, elle optimisera partout les forces et potentiels nationaux dans toute l’Europe dans un espace européen de la recherche (EER) performant, où les connaissances et une main-d’œuvre hautement qualifiée circulent librement et de manière équilibrée, où les résultats des travaux de recherche et d’innovation sont compris et acceptés en confiance par des citoyens bien informés et profitent à l’ensemble de la société, et où les politiques de l’UE, et notamment sa politique de R&I, reposent sur des données scientifiques de haute qualité.
Amendement 128 Proposition de règlement Annexe I – point 4 – paragraphe 2
Domaines d’intervention: partager l’excellence; réformer et consolider le système européen de R&I.
Domaines d’intervention: diffuser l’excellence et élargir la participation au moyen d’initiatives d’équipes, de jumelage et de chaires EEE, COST, les initiatives d’excellence et l’élargissement des bourses; réformer et consolider le système européen de R&I.
Amendement 129 Proposition de règlement Annexe II – alinéa 2 – tiret 1
– action de recherche et d’innovation: action qui consiste essentiellement en des activités visant à établir de nouvelles connaissances et/ou à explorer la faisabilité de technologies, produits, procédés, services ou solutions nouveaux ou améliorés, Elle peut comprendre la recherche fondamentale et appliquée, le développement et l’intégration de technologies, les essais et la validation d’un prototype à petite échelle en laboratoire ou dans un environnement simulé;
– action de recherche et d’innovation: action qui consiste essentiellement en des activités visant à établir de nouvelles connaissances et/ou à explorer la faisabilité de technologies, produits, procédés, services ou solutions nouveaux ou améliorés, ce qui peut couvrir la recherche fondamentale et appliquée, le développement et l’intégration technologiques, et l’essai et la validation d’un prototype à petite échelle en laboratoire ou dans un environnement simulé. La voie express pour la recherche et l’innovation sera appliquée à un certain nombre d’actions collaboratives de recherche et d’innovation;
Amendement 130 Proposition de règlement Annexe II – alinéa 2 – tiret 6
– action de cofinancement au titre du programme: action visant à apporter un cofinancement à un programme d’activités établi et/ou mis en œuvre par des entités, autres que des organismes de financement de l’Union, qui administrent et/ou financent des programmes de recherche et d’innovation. Un tel programme peut soutenir des actions de mise en réseau et de coordination, des actions de recherche et d’innovation, des projets pilotes, des actions d’innovation et de déploiement sur le marché, des actions de formation et de mobilité, des actions de sensibilisation et de communication, des actions de diffusion et d’exploitation des résultats, ou une combinaison de ces actions, directement mises en œuvre par ces entités ou par des tiers auxquels elles peuvent apporter tout soutien financier pertinent sous la forme, par exemple, de subventions, de prix, d’achat public ou d’un financement mixte d’«Horizon Europe»;
– action de cofinancement au titre du programme: action visant à apporter un cofinancement à un programme d’activités établi et/ou mis en œuvre par des entités, autres que des organismes de financement de l’Union, qui administrent et/ou financent des programmes de recherche et d’innovation. Un tel programme peut soutenir des actions d’interconnexion, de mise en réseau et de coordination, des actions de recherche et d’innovation, des projets pilotes, des actions d’innovation et de déploiement sur le marché, des actions de formation et de mobilité, des actions de sensibilisation et de communication, des actions de diffusion et d’exploitation des résultats, ou une combinaison de ces actions, directement mises en œuvre par ces entités ou par des tiers auxquels elles peuvent apporter tout soutien financier pertinent sous la forme, par exemple, de subventions, de prix, d’achat public ou d’un financement mixte d’«Horizon Europe»;
Amendement 131 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 1 – sous-point a – partie introductive
(a) Preuve que le partenariat européen est plus efficace pour réaliser les objectifs correspondants du programme et, en particulier, pour produire des impacts clairs pour l’UE et ses citoyens, notamment pour ce qui est de répondre aux problématiques mondiales, de réaliser les objectifs en matière de recherche et d’innovation, de sécuriser la compétitivité de l’UE, de renforcer l’espace européen de la recherche et de tenir les engagements pris au niveau international.
(a) Preuve que le partenariat européen est plus efficace pour réaliser les objectifs correspondants du programme et, en particulier, pour produire des impacts clairs pour l’ensemble de l’Union et pour ses citoyens, notamment pour ce qui est de répondre aux problématiques mondiales, de réaliser les objectifs en matière de recherche et d’innovation, de sécuriser la compétitivité et la durabilité de l’UE, de renforcer l’espace européen de la recherche et de tenir les engagements pris au niveau international.
Amendement 132 Proposition de règlement Annexe II – alinéa 1 – point 1 – sous-point b
(b) cohérence et synergies du partenariat européen avec le paysage européen de la recherche et de l’innovation;
(b) cohérence et synergies des partenariats européens avec le paysage européen de la recherche et de l’innovation, y compris les stratégies nationales et régionales;
Amendement 133 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 1 – sous-point c
(c) transparence et ouverture du partenariat européen en ce qui concerne la définition des priorités et des objectifs et l’implication de partenaires et de parties prenantes de différents secteurs, y compris au niveau international s’il y a lieu;
(c) transparence et ouverture des partenariats européens en ce qui concerne la définition des priorités et des objectifs, ainsi que leur gouvernance, et l’implication de partenaires, et de parties prenantes de différents secteurs et horizons, y compris au niveau international s’il y a lieu.
Amendement 134 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 1 – sous-point d – tiret 1
– une indication des résultats, prestations et impacts mesurables attendus dans des délais donnés, y compris de la valeur économique essentielle pour l’Europe;
– une indication des résultats, prestations et impacts mesurables attendus dans des délais donnés, y compris de la valeur économique essentielle pour l’Union;
Amendement 135 Proposition de règlement Annexe III – paragraphe 1 – point 1 – sous-point d – tiret 2
– une démonstration des effets de levier quantitatifs et qualitatifs attendus;
– une démonstration des effets de levier substantiels quantitatifs et qualitatifs attendus;
Amendement 136 Proposition de règlement Annexe III – paragraphe 1 – point 1 – sous-point d – tiret 3
– les approches envisagées pour garantir la souplesse de la mise en œuvre et la possibilité de s’adapter à une évolution des politiques ou des besoins du marché, ou à des avancées scientifiques;
– les approches envisagées pour garantir la souplesse de la mise en œuvre et la possibilité de s’adapter à une évolution des politiques ou des besoins de la société et/ou du marché, ou à des avancées scientifiques;
Amendement 137 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 1 – sous-point e – sous-alinéa 1
Dans le cas d’un partenariat européen institutionnalisé, les contributions financières et/ou sous la forme de liquidités des partenaires autres que l’Union seront au moins égales à 50 % et pourront atteindre 75 % du total des engagements budgétaires du partenariat. Pour chaque partenariat institutionnel européen, une part des contributions émanant des partenaires autres que l’Union prendra la forme de contributions financières.
Dans le cas d’un partenariat européen institutionnalisé, les contributions financières et/ou sous la forme de liquidités des partenaires autres que l’Union seront au moins égales à 50 % du total des engagements budgétaires du partenariat dans le cas des partenariats entre l’Union et les partenaires privés, et pourront atteindre 75 % dans le cas des partenariats impliquant également des États membres.
Amendement 138 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 1 – sous-point e bis (nouveau)
e bis) En accord avec les autorités régionales, le FEDER est accepté en tant que contribution nationale partielle pour les actions de cofinancement du programme faisant intervenir les États membres.
Amendement 139 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 2 – sous-point c
(c) coordination et/ou activités conjointes, garantissant des synergies efficaces, avec d’autres initiatives pertinentes en matière de recherche et d’innovation;
(c) coordination et/ou activités conjointes, afin de garantir un niveau optimal d’interconnexions et des synergies efficaces, avec d’autres initiatives pertinentes en matière de recherche et d’innovation;
Amendement 140 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 2 – sous-point d
(d) engagements juridiquement contraignants de chaque partenaire pour toute la durée de vie de l’initiative, en particulier en matière de contributions financières;
(d) engagements juridiquement contraignants de chaque partenaire pour toute la durée de vie de l’initiative, en particulier en matière de contributions financières et/ou sous la forme de liquidités;
Amendement 141 Proposition de règlement Annexe III – alinéa 1 – point 3 – sous-point a
(a) Système de suivi conforme aux exigences de l’article 45, permettant de suivre les avancées en direction d’objectifs stratégiques, de prestations et d’indicateurs de performance clés spécifiques, permettant d’évaluer le bilan, les impacts et l’éventuelle nécessité de mesures correctives dans la durée;
(a) Système de suivi conforme aux exigences de l’article 45, permettant de suivre les avancées en direction d’objectifs stratégiques, de prestations et d’indicateurs de performance clés spécifiques propres au programme, permettant d’évaluer le bilan, les impacts et l’éventuelle nécessité de mesures correctives dans la durée;
Amendement 142 Proposition de règlement Annexe II – alinéa 1 – point 4 – sous-point b
(b) mesures appropriées assurant le démantèlement progressif selon les conditions et le calendrier convenus, sans préjudice d’une possible continuation d’un financement transnational au titre de programmes nationaux ou de l’Union.
(b) mesures appropriées assurant, en l’absence de renouvellement, le démantèlement progressif selon le calendrier convenu et les conditions arrêtées avec les partenaires ayant pris des engagements juridiques, sans préjudice d’une possible continuation d’un financement transnational au titre de programmes nationaux ou de l’Union, et sans préjudice des investissements privés et des projets en cours.
Amendement 143 Proposition de règlement Annexe IV – point 1 – point b
(b) la PAC exploite au mieux les résultats de la recherche et de l’innovation et favorise l’utilisation, la mise en œuvre et le déploiement de solutions innovantes, notamment celles qui découlent de projets financés par les programmes-cadres pour la recherche et l’innovation et par le partenariat d’innovation européen «Productivité et développement durable de l’agriculture»;
(b) la PAC exploite au mieux les résultats de la recherche et de l’innovation et favorise l’utilisation, la mise en œuvre et le déploiement de solutions innovantes, notamment celles qui découlent de projets financés par les programmes-cadres pour la recherche et l’innovation, par le partenariat d’innovation européen «Productivité et développement durable de l’agriculture» et les communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI) de l’EIT actives dans le domaine concerné;
Amendement 144 Proposition de règlement Annexe IV – point 2 – point b
(b) le FEAMP soutient le lancement de technologies nouvelles et de produits, procédés et services innovants, en particulier ceux qui résultent du programme dans les domaines de la politique marine et maritime; le FEAMP favorise également la collecte de données de terrain et le traitement des données et diffuse les résultats des actions correspondantes financées par le programme, lequel contribue ainsi à la mise en œuvre de la politique commune de la pêche, de la politique maritime de l’UE et de la gouvernance internationale des océans.
(b) le FEAMP soutient le lancement de technologies nouvelles et de produits, procédés et services innovants, en particulier ceux qui résultent du programme dans les domaines de la politique marine et maritime; le FEAMP favorise également la collecte de données de terrain et le traitement des données et diffuse les résultats des actions correspondantes financées par le programme, lequel contribue ainsi à la mise en œuvre de la politique commune de la pêche, de la politique maritime de l’UE, de la gouvernance internationale des océans et d’engagements internationaux.
Amendement 145 Proposition de règlement Annexe IV – point 3 – point a
(a) des arrangements prévoyant un financement combiné au titre du FEDER et du programme sont utilisés pour soutenir des activités qui établissent un lien entre stratégies de spécialisation intelligente et excellence internationale dans la recherche et l’innovation, notamment des programmes transrégionaux/transnationaux communs et des infrastructures de recherche paneuropéennes, en vue de renforcer l’espace européen de la recherche;
(a) des arrangements prévoyant un financement combiné au titre du FEDER et d’«Horizon Europe» sont utilisés pour soutenir des activités qui établissent un lien entre programmes opérationnels régionaux, stratégies de spécialisation intelligente et excellence internationale dans la recherche et l’innovation, notamment des programmes transrégionaux/transnationaux communs et des infrastructures de recherche paneuropéennes, en vue de renforcer l’espace européen de la recherche;
Amendement 146 Proposition de règlement Annexe IV – point 3 – point a bis (nouveau)
a bis) les fonds du FEDER peuvent être transférés sur une base volontaire pour soutenir les activités du programme, en particulier le label d’excellence;
Amendement 147 Proposition de règlement Annexe IV – point 3 – point b bis (nouveau)
b bis) les écosystèmes régionaux existants, les réseaux de plates-formes et les stratégies régionales sont renforcés;
Amendement 148 Proposition de règlement Annexe IV – point 4 – point b
(b) des arrangements prévoyant un financement complémentaire au titre du FSE + peuvent être utilisés pour soutenir des activités qui favorisent le développement du capital humain dans la recherche et l’innovation, en vue de renforcer l’espace européen de la recherche;
(b) des arrangements prévoyant un financement complémentaire au titre du FSE + peuvent être utilisés sur une base volontaire pour soutenir des activités du programme qui favorisent le développement du capital humain dans la recherche et l’innovation, en vue de renforcer l’espace européen de la recherche;
Amendement 149 Proposition de règlement Annexe IV – point 6 – point b
(b) les besoins en recherche et innovation liés au numérique sont cernés et définis dans la planification stratégique des activités de recherche et d’innovation du programme; cela concerne notamment la recherche et l’innovation pour le calcul à haute performance, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la combinaison du numérique avec d’autres technologies génériques et des innovations non technologiques; le soutien à l’expansion des entreprises à l’origine d’innovations radicales (qui combineront, pour bon nombre d’entre elles, des technologiques numériques et matérielles); l’intégration du numérique dans tous les aspects du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle»; et le soutien aux infrastructures de recherche numériques;
(b) les besoins en recherche et innovation liés au numérique sont cernés et définis dans la planification stratégique des activités de recherche et d’innovation du programme; cela concerne notamment la recherche et l’innovation pour le calcul à haute performance, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les technologies des registres distribués, les technologies quantiques, la combinaison du numérique avec d’autres technologies génériques et des innovations non technologiques; le soutien à l’expansion des entreprises à l’origine d’innovations radicales (qui combineront, pour bon nombre d’entre elles, des technologiques numériques et matérielles); l’intégration du numérique dans tous les aspects du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne»; et le soutien aux infrastructures de recherche numériques;
Amendement 150 Proposition de règlement Annexe IV – point 6 – point c
(c) le programme pour une Europe numérique met l’accent sur le renforcement à grande échelle des capacités et infrastructures numériques pour le calcul à haute performance, l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les compétences numériques avancées, en vue d’une adoption et d’un déploiement massifs dans toute l’Europe de solutions numériques innovantes de grande importance, parmi celles qui existent ou ont déjà été testées dans un cadre propre à l’Union, dans des secteurs d’intérêt général (santé, administration publique, justice et enseignement, par exemple) ou en cas de défaillance du marché (transformation numérique des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises, par exemple); le programme pour une Europe numérique est principalement mis en œuvre au moyen d’investissements stratégiques et coordonnés avec les États membres, en particulier par la passation conjointe de marchés publics, en faveur de capacités numériques destinées à être partagées à travers l’Europe et d’actions à l’échelle de l’Union qui soutiennent l’interopérabilité et la normalisation dans le cadre du développement d’un marché unique numérique;
(c) le programme pour une Europe numérique met l’accent sur le renforcement à grande échelle des capacités et infrastructures numériques pour le calcul à haute performance, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les technologies des registres distribués, les technologies quantiques et les compétences numériques avancées, en vue d’une adoption et d’un déploiement massifs dans toute l’Europe de solutions numériques innovantes de grande importance, parmi celles qui existent ou ont déjà été testées dans un cadre propre à l’Union, dans des secteurs d’intérêt général (santé, administration publique, justice et enseignement, par exemple) ou en cas de défaillance du marché (transformation numérique des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises, par exemple); le programme pour une Europe numérique est principalement mis en œuvre au moyen d’investissements stratégiques et coordonnés avec les États membres, en particulier par la passation conjointe de marchés publics, en faveur de capacités numériques destinées à être partagées à travers l’Europe et d’actions à l’échelle de l’Union qui soutiennent l’interopérabilité et la normalisation dans le cadre du développement d’un marché unique numérique;
Amendement 151 Proposition de règlement Annexe IV – point 6 – sous-point f
f) les initiatives du programme en faveur de l’élaboration de programmes pour l’acquisition d’aptitudes et de compétences, y compris celles qui sont dispensées dans les centres de co-implantation de la CCI «Digital» de l’Institut européen d’innovation et de technologie, sont complétées par le renforcement des capacités en matière de compétences numériques avancées soutenu au titre du programme pour une Europe numérique;
f) les initiatives du programme en faveur de l’élaboration de programmes pour l’acquisition d’aptitudes et de compétences, y compris celles qui sont dispensées dans les centres de co-implantation des communautés de la connaissance et de l’innovation et de l’Institut européen d’innovation et de technologie, sont complétées par le renforcement des capacités en matière de compétences numériques avancées soutenu au titre du programme pour une Europe numérique;
Amendement 152 Proposition de règlement Annexe IV – point 7 – point a
(a) le programme du marché unique s’intéresse aux défaillances du marché qui affectent toutes les PME; il promeut l’esprit d’entreprise ainsi que la création et la croissance des entreprises. Il existe une complémentarité totale entre le programme du marché unique et les actions du futur Conseil européen de l’innovation pour les entreprises innovantes, de même que dans le domaine des services d’appui aux PME, en particulier lorsque le marché ne procure pas de sources de financement viables;
(a) le programme du marché unique s’intéresse aux défaillances du marché qui affectent toutes les PME; il promeut l’esprit d’entreprise ainsi que la création et la croissance des entreprises. Il existe une complémentarité totale entre le programme du marché unique et les actions à la fois de l’EIT et du futur Conseil européen de l’innovation pour les entreprises innovantes, de même que dans le domaine des services d’appui aux PME, en particulier lorsque le marché ne procure pas de sources de financement viables;
Amendement 153 Proposition de règlement Annexe IV – point 7 – point b
(b) par le biais du réseau Entreprise Europe, comme par d’autres structures d’appui aux PME (par exemple, les points de contact nationaux, les agences pour l’innovation), des services d’appui peuvent être fournis aux PME sous les auspices du Conseil européen de l’innovation.
(b) par le biais du réseau Entreprise Europe, comme par d’autres structures d’appui aux PME (par exemple, les points de contact nationaux, les agences pour l’innovation, les pôles d’innovation numérique, les centres de compétences et les incubateurs certifiés), des services d’appui peuvent être fournis aux PME dans le cadre du programme «Horizon Europe» et sous les auspices du Conseil européen de l’innovation.
Amendement 154 Proposition de règlement Annexe IV – point 8 – paragraphe 1
Les besoins en recherche et innovation pour relever les défis environnementaux, climatiques et énergétiques dans l’UE sont cernés et définis dans le processus de planification stratégique des activités de recherche et d’innovation du programme. Le programme LIFE continuera de jouer un rôle de catalyseur pour la mise en œuvre des politiques et de la législation de l’UE concernant l’environnement, le climat et certaines sources d’énergie, notamment en adoptant et en appliquant les résultats de la recherche et de l’innovation issus du programme et en aidant à leur déploiement au niveau national et (inter)régional, lorsqu’ils peuvent contribuer à répondre aux problématiques relatives à l’environnement, au climat ou à la transition vers les énergies propres. En particulier, LIFE continuera d’encourager les synergies avec le programme en attribuant un bonus aux propositions faisant l’objet d’une évaluation qui prévoient la prise en compte des résultats du programme. Des projets standard du programme LIFE soutiendront l’élaboration, la mise à l’essai ou la démonstration de technologies ou de méthodologies adaptées pour la mise en œuvre de la politique de l’UE en matière d’environnement et de climat, qui pourront ensuite être déployées à grande échelle, moyennant d’autres sources de financement, et notamment celles provenant du programme. Le Conseil européen de l’innovation prévu par le programme peut fournir un appui à l’expansion et à la commercialisation de nouveaux concepts radicaux qui résulteraient de la mise en œuvre des projets LIFE.
Les besoins en recherche et innovation pour relever les défis environnementaux, climatiques et énergétiques dans l’UE sont cernés et définis dans le processus de planification stratégique des activités de recherche et d’innovation du programme. Le programme LIFE continuera de jouer un rôle de catalyseur pour la mise en œuvre des politiques et de la législation de l’UE concernant l’environnement, le climat et certaines sources d’énergie, notamment en adoptant et en appliquant les résultats de la recherche et de l’innovation issus du programme et en aidant à leur déploiement au niveau national et (inter)régional, lorsqu’ils peuvent contribuer à répondre aux problématiques relatives à l’environnement, au climat ou à la transition vers les énergies propres. En particulier, LIFE continuera d’encourager les synergies avec le programme en attribuant un bonus aux propositions faisant l’objet d’une évaluation qui prévoient la prise en compte des résultats du programme. Des projets standard du programme LIFE soutiendront l’élaboration, la mise à l’essai ou la démonstration de technologies ou de méthodologies adaptées pour la mise en œuvre de la politique de l’UE en matière d’environnement et de climat, qui pourront ensuite être déployées à grande échelle, moyennant d’autres sources de financement, et notamment celles provenant du programme. L’EIT ainsi que le futur Conseil européen de l’innovation prévus par le programme peuvent fournir un appui à l’expansion et à la commercialisation de nouveaux concepts radicaux qui résulteraient de la mise en œuvre des projets LIFE.
Amendement 155 Proposition de règlement Annexe IV – point 9 – point a
(a) une combinaison de ressources provenant du programme et du programme Erasmus est utilisée pour soutenir des activités visant à renforcer et à moderniser les établissements d’enseignement supérieur européens. Le programme complétera le soutien apporté par le programme Erasmus à l’initiative des universités européennes, notamment en ce qui concerne sa dimension «recherche», dans le cadre de l’élaboration de nouvelles stratégies conjointes et intégrées, de long terme et durables, en matière d’enseignement, de recherche et d’innovation fondées sur des approches transdisciplinaires et transsectorielles afin que le triangle de la connaissance devienne une réalité et dynamise la croissance économique;
(a) une combinaison de ressources provenant du programme et du programme Erasmus est utilisée pour soutenir des activités visant à renforcer et à moderniser les établissements d’enseignement supérieur européens. Le programme complétera le soutien apporté par le programme Erasmus à l’initiative des universités européennes, notamment en ce qui concerne sa dimension «recherche», dans le cadre de l’élaboration de nouvelles stratégies conjointes et intégrées, de long terme et durables, en matière d’enseignement, de recherche et d’innovation fondées sur des approches transdisciplinaires et transsectorielles afin que le triangle de la connaissance devienne une réalité et dynamise la croissance économique; les activités éducatives de l’EIT pourraient à la fois inspirer les citoyens et s’inscrire dans l’initiative concernant les réseaux d’universités européennes.
Amendement 156 Proposition de règlement Annexe IV – point 13 – point b
(b) les instruments financiers consacrés à la recherche et innovation et aux PME sont regroupés dans le cadre du Fonds InvestEU, en particulier grâce à un volet thématique consacré à la R&I et à des produits déployés au titre du volet «PME» ciblant les entreprises innovantes, ce qui contribue également à la réalisation des objectifs du programme.
(b) les instruments financiers consacrés à la recherche et innovation et aux PME sont regroupés dans le cadre du Fonds InvestEU, en particulier grâce à un volet thématique consacré à la R&I et à des produits déployés au titre du volet «PME» ciblant les entreprises innovantes, ce qui contribue également à la réalisation des objectifs du programme. Des liens complémentaires solides seront créés entre InvestEU et «Horizon Europe».
Amendement 157 Proposition de règlement Annexe IV – point 14 – point a
(a) le Fonds pour l’innovation ciblera spécifiquement l’innovation dans les technologies et procédés à faibles émissions de carbone, y compris le captage et l’utilisation du carbone sans danger pour l’environnement qui contribue à une atténuation substantielle du changement climatique, ainsi que les produits remplaçant les produits à forte intensité de carbone, et encouragera la construction et l’exploitation de projets en vue d’un captage et d’un stockage géologique du CO2 sans danger pour l’environnement, ainsi que de technologies innovantes en matière d’énergies renouvelables et de stockage de l’énergie;
(a) le Fonds pour l’innovation ciblera spécifiquement l’innovation dans les technologies et procédés à faibles émissions de carbone, y compris le captage et l’utilisation du carbone sans danger pour l’environnement qui contribue à une atténuation substantielle du changement climatique, ainsi que les produits remplaçant les produits à forte intensité de carbone, et encouragera la construction et l’exploitation de projets en vue d’un captage et d’un stockage géologique du CO2 sans danger pour l’environnement, ainsi que de technologies innovantes en matière d’énergies renouvelables et de stockage de l’énergie; Un cadre approprié sera donc mis en place afin d’encourager les produits «plus écologiques» et offrant aux consommateurs/utilisateurs une valeur ajoutée durable.
Amendement 158 Proposition de règlement Annexe IV – point 14 – point b
(b) le programme financera la mise au point et la démonstration de technologies capables de réaliser les objectifs de l’UE en matière de décarbonation, d’énergie et de transformation industrielle, en particulier dans le cadre de son pilier II;
(b) le programme financera la mise au point, la démonstration et l’application de technologies, notamment de technologies radicales, capables de créer une économie à faible intensité de carbone et de réaliser les objectifs de l’Union en matière de décarbonation, d’énergie et de transformation industrielle, en particulier dans le cadre de son pilier II et de l’EIT;
Amendement 159 Proposition de règlement Annexe IV – point 14 – point c
(c) le Fonds pour l’innovation pourra, sous réserve du respect de ses critères de sélection et d’attribution, soutenir la phase de démonstration des projets éligibles qui auront pu bénéficier d’une aide au titre des programmes-cadres pour la recherche et l’innovation.
(c) le Fonds pour l’innovation pourra, sous réserve du respect de ses critères de sélection et d’attribution, soutenir la phase de démonstration des projets éligibles. Les projets recevant une aide au titre du Fonds pour l’innovation pourront bénéficier d’une aide au titre des programmes-cadres pour la recherche et l’innovation, et vice versa. Afin de compléter «Horizon Europe», le Fonds pour l’innovation peut accorder la priorité aux innovations commerciales qui contribuent à une réduction rapide et significative des émissions de CO2. Des liens complémentaires solides seront créés entre le Fonds pour l’innovation et «Horizon Europe».
Amendement 160 Proposition de règlement Annexe IV – point 16
16. Les synergies avec le Fonds européen de la défense bénéficieront à la recherche civile et militaire. Les répétitions inutiles ne seront pas admises.
16. Les synergies potentielles avec le Fonds européen de la défense contribueront à éviter les répétitions.
Amendement 161 Proposition de règlement Annexe IV – point 16 bis (nouveau)
16 bis. Les synergies avec le programme «Europe créative» soutiendront la compétitivité et l’innovation, en contribuant à la croissance économique et sociale et en encourageant l’utilisation efficace des fonds publics.
Amendement 162 Proposition de règlement Annexe IV – point 16 ter (nouveau)
16 ter. Des synergies avec les projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC) peuvent être envisagées.
Amendement 163 Proposition de règlement Annexe V – paragraphe 1
Les chemins d’impact et les indicateurs clés qui s’y rapportent structurent le suivi de la progression du programme-cadre (PC) vers ses objectifs. Les chemins d’impact sont assujettis au temps: ils distinguent court, moyen et long terme. Les indicateurs de chemins d’impact servent d’indicateurs approximatifs pour rendre compte des progrès réalisés vers chaque type d’impact de la recherche et de l’innovation (R&I) au niveau du programme-cadre. Les différentes parties du programme apporteront une contribution à ces indicateurs à des degrés divers et par différents mécanismes. D’autres indicateurs pourront, le cas échéant, être utilisés pour suivre les différentes parties du programme.
Les chemins d’impact et les indicateurs clés qui s’y rapportent structurent le suivi de la progression du programme-cadre (PC) vers ses objectifs, qui sont visés à l’article 3. Les chemins d’impact sont assujettis au temps correspondent à quatre catégories d’impacts complémentaires, qui traduisent la nature non linéaire des investissements dans la R&I: scientifiques, sociétaux, économiques et l’Espace européen de la recherche. Pour chacune de ces catégories d’impacts, des indicateurs approximatifs seront utilisés pour rendre compte des progrès accomplis entre le court terme, le moyen terme et le long terme, avec une ventilation pertinente, et en distinguant les États membres et les pays associés. Les différentes parties du programme apporteront une contribution à ces indicateurs à des degrés divers et par différents mécanismes. D’autres indicateurs pourront, le cas échéant, être utilisés pour suivre les différentes parties du programme.
Amendement 164 Proposition de règlement Annexe V – paragraphe 2
Les microdonnées étayant les indicateurs de chemins d’impact clés seront collectées, pour toutes les parties du programme et tous les mécanismes de mise en œuvre, de manière harmonisée et gérée en un point central et au niveau de détail approprié, avec le moins possible de contraintes imposées aux bénéficiaires en matière de rapports.
Les microdonnées étayant les indicateurs de chemins d’impact clés seront collectées, pour toutes les parties du programme et tous les mécanismes de mise en œuvre, de manière harmonisée et gérée en un point central et au niveau de détail approprié, avec le moins possible de contraintes imposées aux bénéficiaires en matière de rapports. Les données empiriques et les indicateurs doivent être accompagnés autant que possible d’une analyse qualitative.
Amendement 165 Proposition de règlement Annexe V – paragraphe 4
Le programme devrait avoir un impact sociétal en répondant grâce à la R&I aux priorités stratégiques de l’UE, en produisant des gains et un impact par l’intermédiaire des missions de R&I et en renforçant la pénétration de l’innovation dans la société. La progression vers cet impact sera suivie au moyen d’indicateurs approximatifs définis en fonction des quatre chemins d’impact clés suivants.
Le programme devrait avoir un impact sociétal en répondant grâce à la R&I aux défis mondiaux identifiés dans le pilier II, notamment les objectifs de développement durable des Nations unies, ainsi qu’aux priorités et engagements stratégiques de l’UE, en produisant des gains et un impact par l’intermédiaire des missions de R&I et en renforçant la pénétration de l’innovation dans la société, contribuant ainsi au bien-être des individus. La progression vers cet impact sera suivie au moyen d’indicateurs approximatifs définis en fonction des quatre chemins d’impact clés suivants.
Amendement 166 Proposition de règlement Annexe V – tableau 2
Texte proposé par la Commission
Pour un impact sociétal
Court terme
Moyen terme
Long terme
Répondre aux priorités stratégiques de l’UE grâce à la R&I
Réalisations -
Nombre et proportion de réalisations visant à répondre à des priorités politiques spécifiques de l’UE
Solutions -
Nombre et proportion d’innovations et de résultats scientifiques répondant à des priorités politiques spécifiques de l’UE
Gains -
Estimation des effets cumulés découlant de l’utilisation de résultats financés par le PC sur les réponses apportées aux priorités politiques spécifiques de l’UE, y compris la contribution à l’élaboration des politiques et de la législation
Produire des gains et un impact grâce aux missions de R&I
Réalisations des missions de R&I -
Réalisations pour des missions de R&I précises
Résultats des missions de R&I -
Résultats pour des missions de R&I précises
Objectifs des missions de R&I atteints -
Objectifs atteints pour des missions de R&I précises
Renforcer la pénétration de l’innovation dans la société
Co-création -
Nombre et proportion des projets relevant du PC dans lesquels les citoyens et utilisateurs finaux de l’UE contribuent à la co-création d’un contenu de R&I
Participation -
Nombre et proportion des entités bénéficiaires du PC faisant suivre le projet au titre de PC de mécanismes de participation des citoyens et utilisateurs finaux
Pénétration de la R&I dans la société -
Pénétration et rayonnement des résultats scientifiques et des solutions innovantes issus de la co-création au sein du PC
Amendement
Pour un impact sociétal
Court terme
Moyen terme
Long terme
Répondre aux objectifs d’«Horizon Europe» et aux priorités stratégiques de l’UE grâce à la R&I
Réalisations -
Nombre et proportion de réalisations visant à répondre à des objectifs spécifiques d’«Horizon Europe» et à des priorités politiques spécifiques de l’UE
Solutions -
Nombre et proportion d’innovations et de résultats scientifiques répondant à des objectifs spécifiques d’«Horizon Europe» et à des priorités politiques spécifiques de l’UE
Gains -
Estimation des effets cumulés découlant de l’utilisation de résultats financés par le PC sur les réponses apportées aux objectifs spécifiques d’«Horizon Europe» et aux priorités politiques spécifiques de l’UE, la contribution à l’élaboration des politiques et de la législation
Produire des gains et un impact grâce aux missions et aux partenariats de R&I
Réalisations des missions de R&I -
Réalisations pour des missions et partenariats de R&I précis
Résultats des missions de R&I -
Résultats pour des missions et partenariats de R&I précis
Objectifs des missions de R&I atteints -
Objectifs atteints pour des missions et partenariats de R&I précis
Respecter l’engagement de l’Union en matière de climat
Projets et réalisations -
Nombre et proportion de projets et de réalisations liés au climat (par missions, partenariats et lignes budgétaires du programme)
Innovations issues de projets relevant du PC et liées au climat -
Nombre et proportion d’innovations issues de projets relevant du PC et liées au climat, y compris à partir de DPI attribués
Impact sociétal et économique des projets liés au climat -
Estimation des effets cumulés découlant de l’utilisation de résultats financés par le PC sur le respect des engagements à long terme de l’UE en matière de climat et d’énergie dans le cadre de l’accord de Paris.
Coûts et avantages économiques, sociétaux et environnementaux des projets liés au climat
- Adoption de solutions innovantes d’atténuation du changement climatique et d’adaptation découlant des projets relevant du PC
- Estimation des effets cumulés découlant de l’utilisation de ces solutions sur l’emploi et la création d’entreprises, la croissance économique, l’énergie propre, la santé et le bien-être (y compris la qualité de l’air, du sol et de l’eau)
Renforcer la pénétration de la R&I dans la société, dans les États membres
Co-création -
Nombre et proportion des projets relevant du PC dans lesquels les citoyens et utilisateurs finaux de l’UE contribuent à la co-création d’un contenu de R&I
Participation -
Nombre et proportion des entités bénéficiaires du PC faisant suivre le projet au titre de PC de mécanismes de participation des citoyens et utilisateurs finaux
Pénétration de la R&I dans la société -
Pénétration et rayonnement des résultats scientifiques et des solutions innovantes au sein du PC, et accès à ceux-ci
Amendement 167 Proposition de règlement Annexe V – paragraphe 5
Le programme devrait avoir un impact en termes économiques/d’innovation en influençant la création et la croissance d’entreprises, en créant des emplois directs et indirects et en stimulant les investissements au profit de la recherche et de l’innovation. La progression vers cet impact sera suivie au moyen d’indicateurs approximatifs définis en fonction des trois chemins d’impact clés suivants.
Le programme devrait avoir un impact en termes économiques/d’innovation, en particulier au sein de l’Union, en influençant la création et la croissance d’entreprises, notamment des PME, en créant des emplois directs et indirects, en particulier au sein de l’Union, et en stimulant les investissements au profit de la recherche et de l’innovation. La progression vers cet impact sera suivie au moyen d’indicateurs approximatifs définis en fonction des trois chemins d’impact clés suivants.
Amendement 168 Proposition de règlement Annexe V – tableau 3
Texte proposé par la Commission
Pour un impact en termes économiques/d’innovation
Court terme
Moyen terme
Long terme
Générer une croissance basée sur l’innovation
Réalisations innovantes -
Nombre de produits, de procédés ou de méthodes innovants issus du PC (par type d’innovation) et de demandes de droits de propriété intellectuelle (DPI)
Innovations -
Nombre d’innovations issues de projets relevant du PC (par type d’innovation), y compris à partir de DPI attribués
Croissance économique -
création, croissance et parts de marché d’entreprises ayant développé des innovations issues du PC
Créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité
Emploi soutenu -
nombre d’emplois en ETP créés et d’emplois maintenus dans les entités bénéficiaires pour un projet relevant du PC (par type de poste)
Emploi durable -
augmentation du nombre d’emplois en ETP dans les entités bénéficiaires à la suite d’un projet relevant du PC (par type de poste)
Emploi total -
nombre d’emplois directs et indirects créés ou maintenus grâce à la propagation des résultats du PC (par type de poste)
Stimuler les investissements en faveur de la R&I
Co-investissement -
montant de l’investissement public et privé mobilisé grâce à l’investissement initial au titre du PC
Accroissement d’échelle -
montant de l’investissement public et privé mobilisé pour exploiter ou amplifier les résultats du PC
Contribution à l’«objectif des 3 %» -
progrès réalisés par l’UE grâce au PC dans la poursuite de l’objectif des 3 % du PIB
Amendement
Pour un impact en termes économiques/d’innovation
Court terme
Moyen terme
Long terme
Générer une croissance basée sur l’innovation dans l’Union
Réalisations innovantes -
Nombre de produits, de procédés ou de méthodes innovants issus du PC (par type d’innovation) et de demandes de droits de propriété intellectuelle (DPI) dans tous les pays participants
Innovations -
Nombre d’innovations issues de projets relevant du PC (par type d’innovation et par pays), y compris à partir de DPI attribués
PME
PME introduisant des innovations de produits ou de procédés grâce au financement du PC en % des PME financées par le PC
Normes
Nombre de normes issues de projets relevant du PC développés au sein de l’UE
Croissance économique -
création, croissance et parts de marché d’entreprises ayant développé des innovations issues du PC au sein de l’Union et à l’extérieur
Combler l’écart de l’Union entre les activités de la R&D et le marché
Exploitation des résultats de la RDI
proportion des résultats du PC conduisant à une exploitation commerciale à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union, selon le secteur concerné
Analyse de l’exploitation au sein ou hors de l’Union
Raisons pour lesquelles les (anciens) participants au PC exploitent la R&D en dehors de l’Union
Créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité
Emploi soutenu -
pour chaque pays participant, nombre d’emplois en ETP créés et d’emplois maintenus dans les entités bénéficiaires pour un projet relevant du PC (par type de poste)
Emploi durable -
pour chaque pays participant, augmentation du nombre d’emplois en ETP dans les entités bénéficiaires à la suite d’un projet relevant du PC (par type de poste)
Emploi total
- nombre d’emplois directs et indirects créés ou maintenus ou transférés dans l’Union grâce à la propagation des résultats du PC (par type de poste)
- nombre d’emplois directs et indirects créés dans les secteurs à plus forte intensité de connaissance par pays participant
Stimuler les investissements en faveur de la R&I
Co-investissement -
montant de l’investissement public et privé mobilisé grâce à l’investissement initial au titre du PC
Accroissement d’échelle -
montant de l’investissement public et privé mobilisé pour exploiter ou amplifier les résultats du PC
Contribution à l’«objectif des 3 %» -
progrès réalisés par l’UE grâce au PC dans la poursuite de l’objectif des 3 % du PIB
Amendement 169 Proposition de règlement Annexe V – intertitre 4 bis (nouveau)
Indicateurs de chemins d’impact pour l’Espace européen de la recherche
Amendement 170 Proposition de règlement Annexe V – tableau 3 bis (nouveau)
Texte proposé par la Commission
Amendement
Vers un impact pour l’EER
Court terme
Moyen terme
Long terme
Attirer et retenir les talents dans l’Union
Mobilité financée par le PC
mobilités entrantes et sortantes ou chercheurs et innovateurs, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union, par pays
Internationalisation financée par le PC
- évolution et de proportion de chercheurs et d’innovateurs étrangers basés dans tous les pays de l’EER
- évolution des activités de connectivité et de mise en réseau des institutions de recherche, y compris les connexions public-privé
Systèmes de R&I attrayants
— investissements étrangers dans des activités innovantes au sein de l’Union
- nombre de brevets dans les pays participants
— Revenus de licences provenant de l’étranger
Propager l’excellence et élargir la participation
Participation au PC
- proportion de coordinateurs et de participants des pays de l’élargissement par partie du programme et par instrument
- proportion d’évaluateurs et de membres de conseils de direction, y compris de pays de l’élargissement et de régions peu performantes en matière de R&I
Création et modernisation de labels d’excellence
- excellents écosystèmes de R&I, y compris les régions peu performantes en matière de R&I qui deviennent des pôles et des moteurs de changement dans leur propre pays
écarts en matière de R&I
Concentration géographique
- taux de réussite
- utilisation des infrastructures de recherche financées par l’Union dans tous les pays de l’EER
Planification stratégique du programme de financement de l’UE
Synergies et interactions entre le PC et les stratégies de spécialisation intelligente
Amélioration des systèmes nationaux de R&I
- accroissement du financement de la recherche et des systèmes indépendants concurrentiels de financement de la recherche et d’évaluation de carrière
- augmentation des dépenses privées et des dépenses publiques nationales en matière de R&I
La question a été renvoyée à la commission compétente, aux fins de négociations interinstitutionnelles, conformément à l’article 59, paragraphe 4, quatrième alinéa, du règlement intérieur (A8-0401/2018).
Programme d’exécution «Horizon Europe» ***I
654k
213k
Amendements du Parlement européen, adoptés le 12 décembre 2018, à la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil établissant le programme spécifique d’exécution du programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon Europe» (COM(2018)0436 – C8-0253/2018 – 2018/0225(COD))(1)
(Procédure législative ordinaire: première lecture)
Texte proposé par la Commission
Amendement
Amendement 1 Proposition de décision Visa 5 bis (nouveau)
vu le rapport du Parlement européen sur l’évaluation de la mise en œuvre du programme Horizon 2020 en vue de son évaluation intermédiaire et de la proposition pour le neuvième programme-cadre,
Amendement 2 Proposition de décision Considérant 3
(3) Afin d’assurer des conditions uniformes d’exécution du programme spécifique, il convient de conférer à la Commission des compétences d’exécution pour l’adoption des programmes de travail concernant l’exécution du programme spécifique. Ces compétences devraient être exercées en conformité avec le règlement (UE) nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil4.
(3) Afin d’assurer des conditions uniformes d’exécution du programme spécifique, il convient de conférer à la Commission des compétences d’adoption de plans de R&I, ainsi que des compétences d’exécution pour l’adoption des programmes de travail concernant l’exécution du programme spécifique. Ces compétences devraient être exercées en conformité avec le règlement (UE) nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil4.
__________________
__________________
4 Règlement (UE) n° 182/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 établissant les règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l’exercice des compétences d’exécution par la Commission (JO L 55 du 28.2.2011, p. 13).
4 Règlement (UE) n° 182/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 établissant les règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l’exercice des compétences d’exécution par la Commission (JO L 55 du 28.2.2011, p. 13).
Amendement 3 Proposition de décision Considérant 5
(5) Étant donné la nécessité de lutter contre le changement climatique conformément aux engagements pris par l’Union de mettre en œuvre l’accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations unies, le présent programme spécifique contribuera à intégrer les actions en faveur du climat et à atteindre l’objectif global de 25 % des dépenses du budget de l’UE consacrées au soutien des objectifs climatiques. Les actions menées au titre du présent programme spécifique devraient contribuer, à hauteur de 35 % de son enveloppe financière globale, aux objectifs en matière de climat. Les actions utiles à cette fin seront recensées au cours de la préparation et de la mise en œuvre du programme spécifique et feront l’objet d’une réévaluation dans le cadre des processus d’évaluation et de réexamen correspondants.
(5) Étant donné la nécessité de lutter contre le changement climatique conformément aux engagements pris par l’Union de mettre en œuvre l’accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations unies, le présent programme spécifique contribuera à intégrer les actions en faveur du climat et à atteindre l’objectif global de 25 % des dépenses du budget de l’UE consacrées au soutien des objectifs climatiques. Les actions menées au titre du présent programme spécifique devraient contribuer, à hauteur de 35 % au moins de son enveloppe financière globale, aux objectifs et engagements de l’Union en matière de climat, le cas échéant. Les actions utiles à cette fin seront recensées au cours de la préparation et de la mise en œuvre du programme spécifique et feront l’objet d’un suivi, d’un rapport et d’une réévaluation dans le cadre des processus d’évaluation et de réexamen correspondants.
Amendement 4 Proposition de décision Considérant 6
(6) Les actions du programme spécifique devraient être utilisées, de manière proportionnée, pour remédier aux défaillances des marchés ou à l’inadéquation de ceux-ci en matière d’investissements, sans causer d’éviction du financement privé ou de double emploi avec ce dernier, et devraient avoir une valeur ajoutée européenne manifeste.
(6) Les actions du programme spécifique devraient être utilisées pour renforcer, élargir et étendre l’excellence de la base scientifique et technologique de l’Union, relever les grands défis mondiaux, accroître la primauté industrielle de l’Union et améliorer la qualité de vie dans l’Union et stimuler l’investissement, remédier aux défaillances du marché ou à l’inadéquation de ceux-ci en matière d’investissements, à mobiliser des fonds supplémentaires plutôt qu’à évincer les financements privés.
Amendement 5 Proposition de décision Considérant 6 bis (nouveau)
(6 bis) Égalité entre les femmes et les hommes est une priorité politique de l’Union et un défi sociétal majeur (ODD 5 des Nations unies). En outre, l’objectif de l’égalité des sexes dans la société est un moteur essentiel des transformations sociales et industrielles requises par les autres objectifs de développement durable. Les aspects relatifs à l’égalité des sexes devraient donc être intégrés de manière appropriée dans l’ensemble du programme et des travaux spécifiques de recherche sur les questions d’égalité des sexes devraient également être nécessaires pour appuyer la mise en œuvre et la conception de meilleures politiques de l’Union en matière d’égalité des sexes.
Amendement 6 Proposition de décision Considérant 6 ter (nouveau)
(6 ter) Le programme spécifique devrait être mis en œuvre de manière transparente, participative et stratégique et en recherchant la participation des parties prenantes et de la société civile. La représentation des parties prenantes et la participation de la société civile devraient être équilibrées et représenter différents milieux.
Amendement 7 Proposition de décision Considérant 7
(7) Étant donné que la recherche et l’innovation devraient apporter une contribution majeure à la solution des problématiques que connaissent les secteurs de l’alimentation, de l’agriculture, du développement rural et de la bioéconomie, et afin d’exploiter les possibilités offertes par la recherche et l’innovation dans ces secteurs, en synergie étroite avec la politique agricole commune, les actions correspondantes du programme spécifique bénéficieront d’un financement de 10 milliards d’EUR pour la période 2021-2027, destiné au pôle «Alimentation et ressources naturelles».
(7) Étant donné que la recherche et l’innovation devraient apporter une contribution majeure à la solution des problématiques que connaissent les secteurs de l’alimentation, de l’agriculture, du développement rural et de la bioéconomie et les rendre plus durables, et afin d’exploiter les possibilités offertes par la recherche et l’innovation dans ces secteurs, en synergie étroite avec la politique agricole commune, les actions correspondantes du programme spécifique bénéficieront d’un soutien pour la période 2021-2027, dans le cadre d’un pôle spécifique «Alimentation, ressources naturelles et agriculture».
Amendement 8 Proposition de décision Considérant 7 bis (nouveau)
(7 bis) Les secteurs européens de la culture et de la création jettent des ponts entre les arts, la culture, les entreprises et la technologie. Le patrimoine culturel fait partie intégrante de la cohésion européenne et soutient les liens entre la tradition et l’innovation. La préservation du patrimoine culturel et le développement de solutions créatives, notamment dans le domaine de la numérisation, constitueront une priorité du programme.
Amendement 9 Proposition de décision Considérant 8
(8) L’achèvement du marché unique numérique et les débouchés de plus en plus nombreux qu’offre la convergence des technologiques numériques et matérielles requièrent une intensification des investissements. «Horizon Europe» contribuera à ces efforts en augmentant substantiellement les dépenses consacrées à des activités majeures de recherche et d’innovation dans le domaine du numérique par rapport au programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon 2020»6. De cette façon, l’Europe se maintiendra à la pointe de la recherche et de l’innovation mondiales dans ce domaine.
(8) L’achèvement du marché unique numérique et les débouchés de plus en plus nombreux qu’offre la convergence des technologiques numériques et matérielles requièrent une intensification des investissements. «Horizon Europe» contribuera à ces efforts au moyen d’un pôle spécifique garantissant que l’Europe se maintiendra à la pointe de la recherche et de l’innovation mondiales dans ce domaine.
__________________
6 La communication de la Commission intitulée «Un cadre financier pluriannuel nouveau et moderne pour une Union européenne qui met en œuvre ses priorités avec efficience au-delà de 2020» relève que 13 milliards d’EUR ont été dépensés en faveur d’activités majeures dans le domaine du numérique au titre programme-cadre pour la recherche et l’innovation (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=CELEX%3A52018DC0098).
Amendement 10 Proposition de décision Considérant 8 bis (nouveau)
(8 bis) Compte tenu de l’importance de mieux communiquer et de faire connaître à un public plus large la valeur ajoutée et l’incidence des actions de l’Union, la Commission devrait intensifier ses efforts en faveur de la visibilité d’Horizon Europe. De même, les bénéficiaires devraient veiller à donner de la visibilité à leurs réalisations grâce au financement de l’Union.
Amendement 11 Proposition de décision Considérant 9
(9) Les types de financement et les modes d’exécution au titre de la présente décision sont choisis en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs spécifiques des actions et à produire des résultats, compte tenu notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque attendu de non-conformité. Pour les subventions, il convient d’envisager le recours à des montants forfaitaires, à des taux forfaitaires et à des barèmes de coûts unitaires,
supprimé
Amendement 12 Proposition de décision Article 2
Article 2
Article 2
Objectifs opérationnels
Objectifs opérationnels
1. Le programme spécifique contribue à la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3 du règlement PC/RdP.
1. Le programme spécifique contribue à la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3 du règlement PC/RdP.
2. Le programme spécifique poursuit les objectifs opérationnels suivants:
2. Le programme spécifique poursuit les objectifs opérationnels suivants:
(a) renforcer et propager l’excellence;
(a) renforcer et élargir la base scientifique et technologique de l’Europe, renforcer et propager l’excellence;
(b) intensifier la collaboration entre les secteurs et les disciplines;
(b) intensifier la collaboration entre les secteurs et les disciplines;
(c) connecter et développer les infrastructures de recherche partout dans l’espace européen de la recherche;
(c) connecter et développer les infrastructures de recherche partout dans l’espace européen de la recherche et faciliter un accès élargi, y compris virtuel, à celles-ci;
(d) renforcer la coopération internationale;
(d) renforcer la coopération internationale en matière de S&T afin de soutenir l’excellence de l’Union;
(e) attirer, former et retenir des chercheurs et des innovateurs dans l’espace européen de la recherche, y compris par la mobilité des chercheurs;
(e) attirer, former et retenir des chercheurs et des innovateurs de l’Union et internationaux, y compris par la mobilité des chercheurs, en vue d’ériger l’espace européen de la recherche au rang de région d’excelence la plus compétitive au monde;
(f) promouvoir la science ouverte et garantir la visibilité à l’égard du grand public et l’accès ouvert aux résultats;
(f) promouvoir la science ouverte et garantir l’accès ouvert aux résultats;
(g) diffuser et exploiter activement les résultats, en particulier aux fins de l’élaboration des politiques;
(g) diffuser et exploiter activement les résultats, en particulier aux fins de l’élaboration des politiques;
(h) soutenir la mise en œuvre des priorités stratégiques de l’Union;
(h) soutenir la mise en œuvre des objectifs et des priorités stratégiques de l’Union;
(i) renforcer le lien entre la recherche et innovation et les autres politiques, et notamment les objectifs de développement durable;
(i) renforcer le lien entre la recherche, l’innovation, l’éducation et les autres politiques, et notamment les objectifs de développement durable et l’accord de Paris;
(j) atteindre, par le biais de missions de R&I, des objectifs ambitieux dans des délais déterminés;
(j) atteindre, par le biais de missions de R&I, des objectifs ambitieux dans des délais déterminés;
(k) faire participer les citoyens et les utilisateurs finaux à des processus de co-conception et de co-création;
(k) faire participer les parties prenantes en R&I, notamment les citoyens, les universités, les organismes de recherche et l’industrie, aux processus de co-conception et de co-création;
(l) améliorer la communication scientifique;
(l) améliorer la communication scientifique;
(m) accélérer la mutation industrielle;
(m) stimuler la mutation industrielle de l’Union en vue de libérer le potentiel des secteurs stratégiques de l’Europe, tels que les technologies clés génériques;
(n) améliorer les compétences en faveur de l’innovation;
(n) améliorer les compétences par la formation et encourager la créativité pour la recherche et l’innovation:
(o) encourager la création et l’expansion d’entreprises innovantes, en particulier de PME;
(o) encourager la création et l’expansion d’entreprises innovantes, en particulier de jeunes entreprises et de PME;
(p) améliorer l’accès au capital-risque, en particulier lorsque le marché ne procure pas de sources de financement viables.
(p) améliorer l’accès au capital-risque, notamment grâce à des synergies avec le programme InvestEU, en particulier lorsque le marché ne procure pas de sources de financement viables;
(p bis) renforcer l’intégration des questions d’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que celle de la dimension spécifique de genre dans la recherche et de l’innovation;
(p ter) maximiser l’impact scientifique, technologique, sociétal et économique.
3. Dans le cadre des objectifs visés au paragraphe 2, les besoins nouveaux et imprévus survenant pendant la période de mise en œuvre du programme spécifique peuvent être pris en considération. Il peut notamment s’agir, si cela est dûment justifié, d’apporter des réponses à de nouvelles opportunités, à des crises et des menaces émergentes, ainsi qu’à des besoins liés à l’élaboration de nouvelles politiques de l’Union.
3. Dans le cadre des objectifs visés au paragraphe 2, les besoins nouveaux et imprévus survenant pendant la période de mise en œuvre du programme spécifique peuvent être pris en considération. Il peut notamment s’agir, si cela est dûment justifié, d’apporter des réponses à de nouvelles opportunités, à des crises et des menaces émergentes, ainsi qu’à des besoins liés à l’élaboration de nouvelles politiques de l’Union.
Amendement 13 Proposition de décision Article 3
Article 3
Article 3
Structure
Structure
1. Conformément à l’article 4, paragraphe 1, du règlement PC/RdP, le programme spécifique se compose des parties suivantes:
1. Conformément à l’article 4, paragraphe 1, du règlement PC/RdP, le programme spécifique se compose des parties suivantes:
(1) Pilier I «Science ouverte», comprenant les volets suivants:
(1) Pilier I «Science d’excellence ouverte», comprenant les volets suivants:
(a) Conseil européen de la recherche (CER), décrit à l’annexe I, section 1 du premier pilier;
(a) Conseil européen de la recherche (CER), décrit à l’annexe I, section 1 du premier pilier;
(b) actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), décrit à l’annexe I, section 2 du premier pilier;
(b) actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), décrit à l’annexe I, section 2 du premier pilier;
(c) infrastructures de recherche, décrit à l’annexe I, section 3 du premier pilier;
(c) infrastructures de recherche, décrit à l’annexe I, section 3 du premier pilier;
(2) Pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», comprenant les volets suivants:
(2) Pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne»; y compris un instrument de type PME à un seul bénéficiaire, fondé sur des subventions, tel que décrit à l’article 43 bis du règlement et à l’annexe I du programme spécifique:
(a) pôle «Santé», décrit à l’annexe I, section 1 du deuxième pilier;
(a) pôle «Santé», décrit à l’annexe I, section 1 du deuxième pilier;
(b) pôle «Société inclusive et sûre», décrit à l’annexe I, section 2 du deuxième pilier;
(b) pôle «Société inclusive et créative», décrit à l’annexe I, section 2 du deuxième pilier;
(b bis) pôle «Société sûre»;
(c) pôle «Numérique et industrie», décrit à l’annexe I, section 3 du deuxième pilier;
(c) pôle «Numérique, industrie et espace», décrit à l’annexe I, section 3 du deuxième pilier;
(d) pôle «Climat, énergie et mobilité», décrit à l’annexe I, section 4 du deuxième pilier;
(d) pôle «Climat, énergie et mobilité», décrit à l’annexe I, section 4 du deuxième pilier;
(e) pôle «Alimentation et ressources naturelles», décrit à l’annexe I, section 5 du deuxième pilier;
(e) pôle «Alimentation, ressources naturelles et agriculture», décrit à l’annexe I, section 5 du deuxième pilier;
(f) actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC), décrit à l’annexe I, section 6 du deuxième pilier;
(f) actions directes non nucléaires du Centre commun de recherche (JRC), décrit à l’annexe I, section 6 du deuxième pilier;
(3) Pilier III «Innovation ouverte», comprenant les volets suivants:
(3) Pilier III «Europe innovante», comprenant les volets suivants:
(a) Conseil européen de l’innovation (CEI), décrit à l’annexe I, section 1 du troisième pilier;
(a) Conseil européen de l’innovation (CEI), décrit à l’annexe I, section 1 du troisième pilier; y compris écosystèmes européens d’innovation, décrit à l’annexe I, section 2 du troisième pilier;
(b) écosystèmes européens d’innovation, décrit à l’annexe I, section 2 du troisième pilier;
supprimé
(c) Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), décrit à l’annexe I, section 3 du troisième pilier;
(b) Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), décrit à l’annexe I, section 3 du troisième pilier;
(4) Partie «Renforcer l’espace européen de la recherche», comprenant les volets suivants:
(4) Partie «Renforcer l’espace européen de la recherche», comprenant les volets suivants:
(a) «partager l’excellence», décrit à l’annexe I, section 1 de la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche»;
(a) «propagation de l’excellence et élargissement de la participation», décrit à l’annexe I, section 1 de la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche»;
(b) «réformer et consolider le système européen de R&I», décrit à l’annexe I, section 2 de la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche».
(b) «réformer et consolider le système européen de R&I», décrit à l’annexe I, section 2 de la partie «Renforcer l’espace européen de la recherche».
2. Les activités qui devront être menées dans le cadre des différentes parties visées au paragraphe 1 sont décrites à l’annexe I.
2. Les activités qui devront être menées dans le cadre des différentes parties visées au paragraphe 1 sont décrites à l’annexe I.
Amendement 14 Proposition de décision Article 4
Article 4
Article 4
Budget
Budget
1. Conformément à l’article 9, paragraphe 1, du règlement PC/RdP, l’enveloppe financière pour l’exécution du programme spécifique, pour la période 2021-2027, est établie à 94100 000 000 EUR en prix courants.
1. Conformément à l’article 9, paragraphe 1, du règlement PC/RdP, l’enveloppe financière pour l’exécution du programme spécifique, pour la période 2021-2027, est établie à 120000 000 000 EUR en prix de 2018.
2. Le montant visé au paragraphe 1 est réparti entre les différents volets énumérés à l’article 3, paragraphe 1, de la présente décision conformément à l’article 9, paragraphe 2, du règlement PC/RdP. Les modalités énoncées à l’article 9, paragraphes 3 à 8, du règlement PC/RdP s’appliquent.
2. Le montant visé au paragraphe 1 est réparti entre les différents volets énumérés à l’article 3, paragraphe 1, de la présente décision conformément à l’article 9, paragraphe 2, du règlement PC/RdP. Les modalités énoncées à l’article 9, paragraphes 3 à 8, du règlement PC/RdP s’appliquent.
Amendement 15 Proposition de décision Article 5
Article 5
Article 5
Missions
Missions
1. Pour chaque mission, un comité de mission peut être établi. Il est composé d’environ 15 membres éminents, et notamment de représentants des utilisateurs finaux concernés. Le comité de mission donne des avis sur les questions suivantes:
1. Pour chaque mission, un comité de mission est établi pour la conception conjointe et le pilotage de la mise en œuvre. Il est composé de 15 à 20 membres éminents indépendants, dont des représentants de la R&I issus de différents secteurs et disciplines, d’universités, d’organismes de recherche et de technologie, de l’industrie de toutes tailles, d’autorités nationales, régionales et d’organisations de la société civile. Les membres du comité de mission sont nommés par la Commission, à l’issue d’une procédure de sélection indépendante et transparente, y compris un appel ouvert à manifestation d’intérêt. Le comité de mission donne des avis sur les questions suivantes:
(a) le contenu des programmes de travail et leur révision en tant que de besoin pour atteindre les objectifs de la mission, en co-conception avec les parties prenantes et le grand public, le cas échéant;
(a) le contenu des programmes de travail concernés et leur révision en tant que de besoin pour atteindre les objectifs de la mission;
(b) les mesures d’ajustement ou, le cas échéant, l’abandon d’une mission, sur la base des évaluations relatives à sa mise en œuvre;
(b) les mesures d’ajustement ou, le cas échéant, l’abandon d’une mission, sur la base des évaluations relatives à sa mise en œuvre;
(c) la sélection des experts évaluateurs, les instructions qui leur sont données, ainsi que les critères d’évaluation et leur pondération;
(c) la sélection des experts évaluateurs, la prévention des conflits d’intérêts des experts évaluateurs, les instructions qui leur sont données, ainsi que les critères d’évaluation et leur pondération en plus des critères standard, à savoir «l’excellence; l’impact; et la qualité et l’efficacité de la mise en œuvre.
(d) les conditions-cadres contribuant à la réalisation des objectifs de la mission;
(d) les conditions-cadres contribuant à la réalisation des objectifs de la mission conformément aux priorités de l’Union;
(e) la communication.
(e) la communication.
(e bis) les objectifs et les possibles résultats clairs et mesurables de la mission;
(e ter) l’évaluation de l’impact social du potentiel commercial de la mission;
2. Des dispositions spécifiques permettant une approche par portefeuille efficiente et souple peuvent être prévues dans le programme de travail prévu à l’article 11.
2. Des dispositions spécifiques permettant une approche par portefeuille efficiente et souple sont prévues dans le programme de travail prévu à l’article 11.
2 bis. Le contenu des missions, les modalités de mise en œuvre, y compris leur champ d’application, leurs indicateurs, leurs objectifs mesurables et leurs étapes, leur budget prévisionnel et les synergies avec les autres fonds de l’Union, ainsi que les liens avec les partenariats européens, sont exposés dans des plans stratégiques de recherche et d’innovation, décrits à l’annexe I de la présente décision.
2 ter. Les missions sont déployées par l’intermédiaire d’appels ouverts au sein des programmes de travail des pôles concernés, exigeant que les propositions de projet contribuent à la mission et relèvent d’un ou plusieurs domaines d’intervention des pôles.
Amendement 16 Proposition de décision Article 6
Article 6
Article 6
Conseil européen de la recherche
Conseil européen de la recherche
1. La Commission institue un Conseil européen de la recherche (CER) pour mettre en œuvre les actions relevant du pilier I «Science ouverte» qui se rapportent au CER. Le CER succède au CER institué par la décision C(2013) 18957.
1. La Commission institue un Conseil européen de la recherche (CER) pour mettre en œuvre les actions relevant du pilier I «Science d’excellence ouverte» qui se rapportent au CER. Le CER succède au CER institué par la décision C(2013) 18957.
2. Le CER est constitué du Conseil scientifique indépendant prévu à l’article 7 et de la structure de mise en œuvre spécifique prévue à l’article 8.
2. Le CER est constitué du Conseil scientifique indépendant prévu à l’article 7 et de la structure de mise en œuvre spécifique prévue à l’article 8.
3. Le CER dispose d’un président choisi parmi des scientifiques confirmés et internationalement respectés.
3. Le CER dispose d’un président choisi parmi des scientifiques confirmés et internationalement respectés.
Le président est nommé par la Commission à l’issue d’un processus de recrutement transparent faisant appel à un comité spécial de sélection indépendant, pour un mandat limité à quatre ans, renouvelable une fois. Le processus de recrutement et le candidat sélectionné sont approuvés par le Conseil scientifique.
Le président est nommé par la Commission à l’issue d’un processus de recrutement transparent faisant appel à un comité spécial de sélection indépendant, pour un mandat limité à quatre ans, renouvelable une fois. Le processus de recrutement et le candidat sélectionné sont approuvés par le Conseil scientifique.
Le président préside le Conseil scientifique, assure sa direction et fait le lien avec la structure de mise en œuvre spécifique; il le représente également dans les milieux scientifiques.
Le président préside le Conseil scientifique, assure sa direction et fait le lien avec la structure de mise en œuvre spécifique; il le représente également dans les milieux scientifiques.
4. Le CER fonctionne selon les principes de l’excellence scientifique, de l’autonomie, de l’efficience, de l’efficacité, de la transparence et de la responsabilité. Il assure la continuité avec les actions du CER menées au titre de la décision …/.../CE.
4. Le CER fonctionne selon les principes de l’excellence scientifique, de l’autonomie, de l’efficience, de l’efficacité, de la transparence et de la responsabilité. Il assure la continuité avec les actions du CER menées au titre de la décision …/.../CE.
5. Les activités du CER appuient la recherche menée dans tous les domaines par des équipes individuelles et transnationales en concurrence à l’échelon européen.
5. Les activités du CER appuient la recherche menée dans tous les domaines par des équipes individuelles et transnationales en concurrence à l’échelon européen. Le soutien à l’innovation, par le système «validation de concept», devrait se poursuivre afin d’encourager une traduction plus rapide des nouvelles découvertes dans des produits, des procédés et des services commerciaux ou de valeur sociale. Pour y contribuer, d’excellents candidats du CER qui ont franchi le seuil mais n’ont pas pu être financés en raison d’un manque de ressources sont éligibles à la validation de concept.
5 bis. Un label d’excellence est attribué à un bénéficiaire de la validation de concept du CER si la proposition est éligible, s’il a satisfait aux seuils applicables et n’a pas pu être financé.
6. La Commission est garante de l’autonomie et de l’intégrité du CER et veille à la bonne exécution des tâches qui lui sont confiées.
6. La Commission est garante de l’autonomie et de l’intégrité du CER et veille à la bonne exécution des tâches qui lui sont confiées.
La Commission veille à ce que la mise en œuvre des actions du CER soit conforme aux principes énoncés au paragraphe 4 du présent article ainsi qu’à la stratégie globale du CER, visée à l’article 7, paragraphe 2, point a), établie par le Conseil scientifique.
La Commission veille à ce que la mise en œuvre des actions du CER soit conforme aux principes énoncés au paragraphe 4 du présent article ainsi qu’à la stratégie globale du CER, visée à l’article 7, paragraphe 2, point a), établie par le Conseil scientifique.
__________________
__________________
7 JO C 373 du 20.12.2013, p. 23.
7 JO C 373 du 20.12.2013, p. 23.
Amendement 17 Proposition de décision Article 7
Article 7
Article 7
Conseil scientifique du CER
Conseil scientifique du CER
1. Le Conseil scientifique est composé de scientifiques, d’ingénieurs et d’universitaires de très grande renommée ayant les compétences appropriées, hommes et femmes de différents groupes d’âge, garantissant la diversité des domaines de recherche, indépendants de tous intérêts extérieurs et siégeant à titre personnel.
1. Le Conseil scientifique est composé de scientifiques, d’ingénieurs et d’universitaires de très grande renommée ayant les compétences appropriées, garantissant la diversité des domaines de recherche, indépendants de tous intérêts extérieurs et siégeant à titre personnel.
Les membres du Conseil scientifique sont nommés par la Commission à l’issue d’une procédure de sélection indépendante et transparente définie avec le Conseil scientifique et incluant une consultation de la communauté scientifique et un rapport au Parlement européen et au Conseil.
Les membres du Conseil scientifique sont nommés par la Commission à l’issue d’une procédure de sélection indépendante et transparente définie avec le Conseil scientifique et incluant une consultation de la communauté scientifique et un rapport au Parlement européen et au Conseil.
Leur mandat est limité à quatre ans et est renouvelable une fois sur la base d’un système de rotation qui garantit la continuité des travaux du Conseil scientifique.
Leur mandat est limité à quatre ans et est renouvelable une fois sur la base d’un système de rotation qui garantit la continuité des travaux du Conseil scientifique.
2. Le Conseil scientifique établit:
2. Le Conseil scientifique établit:
(a) la stratégie globale du CER;
(a) la stratégie globale du CER;
(b) le programme de travail relatif à la mise en œuvre des activités du CER;
(b) le programme de travail relatif à la mise en œuvre des activités du CER;
(c) les méthodes et procédures relatives à l’examen par les pairs et à l’évaluation des propositions, qui serviront à déterminer les propositions à financer;
(c) les méthodes et procédures relatives à l’examen par les pairs et à l’évaluation des propositions, qui serviront à déterminer les propositions à financer;
(d) sa position sur toute question qui, d’un point de vue scientifique, peut améliorer le bilan du CER, en renforcer l’impact et accroître la qualité de la recherche effectuée;
(d) sa position sur toute question qui, d’un point de vue scientifique, peut améliorer le bilan du CER, en renforcer l’impact et accroître la qualité de la recherche effectuée;
(e) un code de bonne conduite visant notamment à éviter les conflits d’intérêts.
La Commission ne s’écarte des positions établies par le Conseil scientifique conformément aux points a), c), d) et e) du premier alinéa que lorsqu’elle considère que les dispositions de la présente décision n’ont pas été respectées. Dans ce cas, la Commission adopte des mesures pour assurer la continuité de la mise en œuvre du programme spécifique et la réalisation de ses objectifs, en énonçant les points sur lesquels elle s’écarte des positions du Conseil scientifique et en motivant dûment ces mesures.
La Commission élabore un code de bonne conduite visant notamment à éviter les conflits d’intérêts et ne s’écarte des positions établies par le Conseil scientifique conformément aux points a), c) et d) du premier alinéa que lorsqu’elle considère que les dispositions de la présente décision n’ont pas été respectées. Dans ce cas, la Commission adopte des mesures pour assurer la continuité de la mise en œuvre du programme spécifique et la réalisation de ses objectifs, en énonçant les points sur lesquels elle s’écarte des positions du Conseil scientifique et en motivant dûment ces mesures.
3. Le Conseil scientifique agit en conformité avec le mandat énoncé à l’annexe I, pilier I, section 1.
3. Le Conseil scientifique agit en conformité avec le mandat énoncé à l’annexe I, pilier I, section 1.
4. L’action du Conseil scientifique vise exclusivement à réaliser les activités du CER, conformément aux principes fixés à l’article 6. Il agit avec intégrité et probité et effectue ses travaux avec efficience et dans la plus grande transparence possible.
4. L’action du Conseil scientifique vise exclusivement à réaliser les objectifs du CER, conformément aux principes fixés à l’article 6. Il agit en totale indépendance, avec intégrité et probité et effectue ses travaux avec efficience et dans les plus grandes transparence et ouverture possibles, en optimisant la contribution du CER à la réalisation des objectifs stratégiques en matière de recherche et d’innovation de l’Union, notamment ceux du programme Horizon Europe.
Amendement 18 Proposition de décision Article 9
Article 9
Article 9
Conseil européen de l’innovation
Conseil européen de l’innovation
1. La Commission institue un Conseil européen de l’innovation (CEI) pour mettre en œuvre les actions relevant du pilier III «Innovation ouverte» qui se rapportent au CEI.Le CEI fonctionne selon les principes suivants: priorité à l’innovation radicale et disruptive, autonomie, capacité de prendre des risques, efficience, efficacité, transparence et responsabilité.
1. La Commission institue un Conseil européen de l’innovation (CEI), conformément à l’article 7 bis du règlement.
1 bis. Le CEI est intégré dans deux instruments, l’Éclaireur et l’Accélérateur, tels que décrits à l’annexe I de la présente décision. Les instruments du CEI font l’objet d’une évaluation permanente afin de soutenir l’innovation de manière systématique.
1 ter. Le cas échéant, les objectifs et les actions du CEI sont liés à d’autres volets du programme ainsi qu’à d’autres Fonds nationaux et de l’Union, en particulier l’EIT et InvestEU.
2. Le CEI comprend le comité à haut niveau («comité CEI») décrit à l’article 10. .
2. Le CEI comprend le comité à haut niveau («comité CEI») décrit à l’article 10. .
3. La Commission veille à ce que le CEI soit mis en œuvre:
3. La Commission veille à ce que le CEI soit mis en œuvre:
(a) conformément aux principes énoncés au paragraphe 1, en tenant dûment compte de l’avis du comité CEI sur la stratégie globale du CEI visée à l’article 10, paragraphe 1, point a); et
(a) conformément aux principes énoncés au paragraphe 1, en tenant dûment compte de l’avis du comité CEI sur la stratégie globale du CEI visée à l’article 10, paragraphe 1, point a); et
(b) sans entraîner de distorsion de la concurrence contraire à l’intérêt commun.
(b) sans entraîner de distorsion de la concurrence contraire à l’intérêt commun.
4. Pour la gestion du financement mixte du CEI, la Commission recourt à la gestion indirecte; à défaut, elle peut établir une entité ad hoc. La Commission s’efforce d’assurer la participation d’autres investisseurs publics et privés. Lorsque cela n’est pas possible lors de la mise en place initiale, l’entité ad hoc sera structurée de manière à être en mesure d’attirer d’autres investisseurs publics ou privés afin d’augmenter l’effet de levier de la contribution de l’Union.
4. Pour la gestion du financement mixte du CEI, la Commission recourt à la gestion indirecte; à défaut, elle peut établir une entité ad hoc. La Commission s’efforce d’assurer la participation d’autres investisseurs publics et privés. Lorsque cela n’est pas possible lors de la mise en place initiale, l’entité ad hoc sera structurée de manière à être en mesure d’attirer d’autres investisseurs publics ou privés afin d’augmenter l’effet de levier de la contribution de l’Union.
4 bis. La Commission assure la coopération entre le CEI et l’EIT à tous les niveaux, notamment par l’intermédiaire de ses CCI.
Amendement 19 Proposition de décision Article 10
Article 10
Article 10
Comité CEI
Comité CEI
1. Le comité CEI conseille la Commission sur les questions suivantes:
1. Le comité CEI conseille la Commission sur les questions suivantes:
(a) la stratégie globale du CEI dans le cadre du pilier III «Innovation ouverte»;
(a) la stratégie globale du CEI dans le cadre du pilier III «Europe innovante»;
(b) le programme de travail relatif à la mise en œuvre des actions du CEI;
(b) le programme de travail relatif à la mise en œuvre des actions du CEI;
(c) les critères d’évaluation du caractère innovant et du profil de risque des propositions et la combinaison adéquate de subventions, de fonds propres et d’autres formes de financement pour l’Accélérateur du CEI;
(c) les critères d’évaluation du caractère innovant et du profil de risque des propositions et la combinaison adéquate de subventions, de fonds propres et d’autres formes de financement pour l’Accélérateur du CEI;
(d) le choix d’un portefeuille de projets stratégique;
(d) le choix d’un portefeuille de projets stratégique;
(e) le profil des gestionnaires de programmes.
(e) le profil des gestionnaires de programmes.
(e bis) le processus d’évaluation systématique et continu des actions du CEI;
2. Le comité CEI peut, sur demande, adresser à la Commission des recommandations concernant:
2. Le comité CEI peut, sur demande et, le cas échéant, en coordination avec le comité directeur de l’EIT, adresser à la Commission des recommandations concernant:
(a) toute question qui, du point de vue de l’innovation, peut permettre de renforcer et de promouvoir les écosystèmes d’innovation dans toute l’Europe, le bilan et l’impact des objectifs du volet CEI, ainsi que la capacité des entreprises innovantes à lancer les solutions qu’elles élaborent;
(a) toute question qui, du point de vue de l’innovation, peut permettre de renforcer et de promouvoir les écosystèmes d’innovation dans toute l’Europe, le bilan et l’impact des objectifs du volet CEI, ainsi que la capacité des entreprises innovantes à lancer les solutions qu’elles élaborent;
(b) un inventaire, en coopération avec les services compétents de la Commission, des éventuels obstacles réglementaires auxquels se heurtent les entrepreneurs, en particulier ceux qui ont bénéficié d’un soutien au titre du volet CEI;
(b) un inventaire, en coopération avec les services compétents de la Commission et de l’EIT, des éventuels obstacles réglementaires auxquels se heurtent les entrepreneurs, en particulier ceux qui ont bénéficié d’un soutien au titre du volet CEI;
(c) les tendances technologiques émergentes dans le portefeuille du CEI, pour fournir des informations utiles à la programmation dans d’autres parties du programme spécifique;
(c) les tendances technologiques émergentes dans le portefeuille du CEI, pour fournir des informations utiles à la programmation dans d’autres parties du programme spécifique;
(d) le choix de questions spécifiques pour lesquelles un avis du comité CEI pourrait être nécessaire.
(d) le choix de questions spécifiques pour lesquelles un avis du comité CEI pourrait être nécessaire.
L’action du comité CEI vise à atteindre les objectifs du volet CEI. Le comité CEI agit avec intégrité et probité et effectue ses travaux avec efficience et dans la transparence.
L’action du comité CEI vise à atteindre les objectifs du CEI en tenant compte de la stratégie industrielle de l’Union, de sa compétitivité et des défis mondiaux. Le comité CEI agit avec intégrité et probité et effectue ses travaux avec efficience et dans la transparence ainsi que dans l’ouverture, évitant de fausser la concurrence au sein du marché intérieur.
Le comité CEI agit en conformité avec le mandat énoncé à l’annexe I, pilier III, section 1.
Le comité CEI agit en conformité avec le mandat énoncé à l’annexe I, pilier III, section 1.
3. Le comité CEI est composé de 15 à 20 membres éminents issus de différents secteurs de l’écosystème d’innovation en Europe, et notamment d’entrepreneurs, de dirigeants d’entreprise, d’investisseurs et de chercheurs. Il contribue à des actions de sensibilisation et ses membres s’emploient à valoriser le prestige de la marque CEI.
3. Le comité CEI est composé de 15 à 20 membres éminents indépendants issus de différents secteurs de l’écosystème de recherche et d’innovation en Europe, et notamment d’entrepreneurs d’entreprises de toutes tailles, d’économistes, d’investisseurs, de chercheurs et d’experts universitaires des politiques d’innovation. Il contribue à des actions de sensibilisation et ses membres s’emploient à valoriser le prestige de la marque CEI.
Les membres du comité CEI sont nommés par la Commission, à l’issue d’un appel ouvert à candidatures et/ou à manifestation d’intérêt, selon ce que la Commission jugera le plus opportun, et eu égard à la nécessité d’assurer une représentation équilibrée du point de vue de l’expertise, du sexe, de l’âge et de l’origine géographique.
Les membres du comité CEI sont nommés par la Commission, à l’issue d’un appel ouvert à candidatures et/ou à manifestation d’intérêt, selon ce que la Commission jugera le plus opportun, et eu égard à la nécessité d’assurer une représentation équilibrée du point de vue de l’expertise, du sexe, de l’âge et de l’origine géographique.
Leur mandat est limité à deux ans, renouvelable deux fois, sur la base d’un système de nominations échelonnées (des nominations interviennent tous les deux ans).
Leur mandat est limité à trois ans, renouvelable une fois, sur la base d’un système de nominations échelonnées (la moitié des membres est renouvelée tous les deux ans).
4. Le CEI dispose d’un président, nommé par la Commission à l’issue d’une procédure de recrutement transparente. Le président est une personnalité en vue liée aux milieux de l’innovation.
4. Le CEI dispose d’un président, nommé par la Commission à l’issue d’une procédure de recrutement transparente. Le président est une personnalité éminente ayant des compétences reconnues en recherche et innovation.
Le président est nommé pour un mandat limité à quatre ans, renouvelable une fois.
Le président est nommé pour un mandat limité à trois ans, renouvelable une fois.
Le président préside le comité CEI, prépare ses réunions, attribue des tâches à ses membres et peut créer des sous-groupes spécialisés, en particulier pour définir les tendances technologiques émergentes dans le portefeuille du CEI. Il assure la promotion du CEI, sert d’interlocuteur dans les contacts avec la Commission et représente le CEI dans les milieux de l’innovation. La Commission peut prévoir qu’un appui administratif sera fourni au président pour lui permettre d’accomplir ses tâches.
Le président préside le comité CEI, prépare ses réunions, attribue des tâches à ses membres et peut créer des sous-groupes spécialisés, en particulier pour définir les tendances technologiques émergentes dans le portefeuille du CEI. Il assure la promotion du CEI, son rôle dans la réalisation des objectifs en matière de recherche et d’innovation du programme et de l’Union, sert d’interlocuteur dans les contacts avec la Commission et représente le CEI dans les milieux de la recherche et de l’innovation. La Commission prévoit qu’un appui administratif sera fourni au président pour lui permettre d’accomplir ses tâches.
5. Un code de bonne conduite visant notamment à éviter les conflits d’intérêts est établi par la Commission. Les membres du CEI sont appelés à y adhérer à leur entrée en fonction.
5. Un code de bonne conduite visant notamment à éviter les conflits d’intérêts est établi par la Commission. Les membres du CEI doivent y adhérer à leur entrée en fonction.
Amendement 20 Proposition de décision Article 11
Article 11
Article 11
Programmes de travail
Planification stratégique et programmes de travail
-1. La mise en œuvre du programme spécifique se fonde sur des plans spécifiques de recherche et d’innovation définis tous les deux ans, au moyen d’actes délégués conformément à l’article 6 du règlement et à travers un processus transparent, inclusif et stratégique de planification pluriannuelle pour les activités de recherche et d’innovation, en particulier pour le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne». Des consultations multipartites obligatoires avec les autorités nationales, le Parlement européen et les représentants des parties prenantes de la recherche, du développement et de l’innovation, y compris la société civile, sur les priorités et les types d’actions et de modalités de mise en œuvre appropriés, y compris pour les missions et les partenariats européens, permettent d’assurer les perspectives interdisciplinaires et intersectorielles nécessaires, ainsi que l’harmonisation avec les autres initiatives existantes pertinentes aux niveaux européen, national et régional. Cela contribuera à mobiliser des fonds privés et publics supplémentaires et, partant, à renforcer l’EER, tel que décrit à l’annexe I de la présente décision.
1. Le programme est mis en œuvre au moyen de programmes de travail visés à l’article 110 du règlement financier. La préparation des programmes de travail fait suite au processus de planification stratégique décrit à l’annexe I de la présente décision.
1. Conformément au plan stratégique de recherche et d’innovation, le programme est mis en œuvre au moyen de programmes de travail visés à l’article 110 du règlement financier.
Les programmes de travail indiquent, le cas échéant, le montant global réservé à des opérations de financement mixte.
Les programmes de travail indiquent, le cas échéant, le montant global réservé à des opérations de financement mixte.
2. La Commission adopte des programmes de travail distincts, au moyen d’actes d’exécution, pour la mise en œuvre des actions relevant des volets suivants énumérés à l’article 3, paragraphe 1, de la présente décision:
2. La Commission adopte des programmes de travail distincts, au moyen d’actes d’exécution, pour la mise en œuvre des actions relevant des volets suivants énumérés à l’article 3, paragraphe 1, de la présente décision:
(a) le CER, le programme de travail étant établi par le Conseil scientifique en vertu de l’article 7, paragraphe 2, point b), conformément à la procédure consultative visée à l’article 12, paragraphe 3. La Commission ne s’écarte du programme de travail établi par le Conseil scientifique que lorsqu’elle considère qu’il n’est pas conforme aux dispositions de la présente décision. Dans ce cas, la Commission adopte le programme de travail au moyen d’un acte d’exécution conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4. La Commission motive dûment cette mesure;
(a) le CER, le programme de travail étant établi par le Conseil scientifique en vertu de l’article 7, paragraphe 2, point b), conformément à la procédure consultative visée à l’article 12, paragraphe 3. La Commission ne s’écarte du programme de travail établi par le Conseil scientifique que lorsqu’elle considère qu’il n’est pas conforme aux dispositions de la présente décision. Dans ce cas, la Commission adopte le programme de travail au moyen d’un acte d’exécution conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4. La Commission motive dûment cette mesure;
(b) tous les pôles relevant du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», les actions Marie Skłodowska-Curie, les infrastructures de recherche, le soutien aux écosystèmes d’innovation, «partager l’excellence» et «réformer et consolider le système européen de R&I», conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4;
(b) tous les pôles relevant du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», les actions Marie Skłodowska-Curie, les infrastructures de recherche, le soutien aux écosystèmes européens d’innovation, la propagation de l’excellence et l’élargissement de la participation, «réformer et consolider le système européen de R&I», conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4;
(c) le CEI, le programme de travail étant établi en suivant l’avis du comité CEI mentionné à l’article 10, paragraphe 1, point b), conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4;
(c) le CEI, le programme de travail étant établi en suivant l’avis du comité CEI mentionné à l’article 10, paragraphe 1, point b), conformément à la procédure d’examen visée à l’article 12, paragraphe 4;
(d) le JRC, le programme de travail pluriannuel tenant compte de l’avis rendu par le conseil d’administration du JRC visé dans la décision nº 96/282/Euratom.
(d) le JRC, le programme de travail pluriannuel tenant compte de l’avis rendu par le conseil d’administration du JRC visé dans la décision nº 96/282/Euratom.
3. Outre les exigences figurant à l’article 110 du règlement financier, les programmes de travail visés au paragraphe 2 comportent, le cas échéant:
3. Outre les exigences figurant à l’article 110 du règlement financier, les programmes de travail visés au paragraphe 2 comportent, le cas échéant:
(a) une indication du montant alloué à chaque action et mission et un calendrier indicatif de mise en œuvre;
(a) une indication du montant et de la part budgétaire du programme alloués à chaque action, mission et partenariat européen et un calendrier indicatif de mise en œuvre;
(b) pour ce qui est des subventions, les priorités, les critères de sélection et d’attribution et le poids relatif des différents critères d’attribution, ainsi que le taux maximal de financement des coûts totaux éligibles;
(b) pour ce qui est des subventions, les priorités, les critères de sélection et d’attribution et le poids relatif des différents critères d’attribution, ainsi que le taux maximal de financement des coûts totaux éligibles;
(c) le montant alloué aux financements mixtes, conformément aux articles 41 à 43 du règlement PC/RdP;
(c) le montant alloué aux financements mixtes, conformément aux articles 41 à 43 du règlement PC/RdP;
(d) les éventuelles obligations supplémentaires auxquelles sont soumis les bénéficiaires, conformément aux articles 35 et 37 du règlement PC/RdP.
(d) les éventuelles obligations supplémentaires auxquelles sont soumis les bénéficiaires, conformément aux articles 35 et 37 du règlement PC/RdP.
Amendement 21 Proposition de décision Article 12 bis (nouveau)
Article 12 bis
Comité directeur de la santé
1. La Commission institue un comité directeur de la santé pour mettre en œuvre les actions relevant du pilier II «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» qui se rapportent à la «Santé».
2. Le comité de pilotage pour la santé est composé de 15 à 20 personnalités de haut niveau issues de diverses disciplines et activités dans les domaines de la recherche, de l’innovation, de la santé publique et du bien-être.
3. Le comité directeur de la santé se concentre sur les principes suivants la coordination et les synergies entre les programmes de santé nationaux et de l’Union, ainsi qu’entre le pôle «Santé» et les autres parties d’Horizon Europe, y compris les missions et les partenariats. Le comité encourage les patients et la société à s’engager, en prodiguant des conseils et des recommandations scientifiques. Les actions doivent promouvoir une recherche axée sur la valeur, de meilleures solutions de santé et réduire les inégalités en matière de santé.
4. Le comité de pilotage pour la santé contribue:
(a) à la stratégie du pôle «Santé»,
(b) au schéma directeur de pilotage de la coordination et de la coopération entre les programmes de santé, les piliers connexes, tels le CEI et le CER, ainsi qu’au sein des partenariats stratégiques et des fonds structurels de l’Union. Le schéma directeur assure le renforcement de la visibilité et de la coordination des mécanismes financiers existants attribués à la recherche en santé, pilote la coordination et la coopération, et met au point des programmes et des missions en lien avec la santé;
(c) aux méthodes et aux procédures de conception, de sélection et d’application des missions de santé.
(d) prévoit la participation et l’engagement des citoyens dans le cadre d’un processus décisionnel ascendant;
(e) encourage la viabilité des stratégies et des mécanismes de financement permettant la réalisation de projets à long terme et de missions ambitieuses;
(f) garantit des collaborations de recherche transfrontalières fécondes qui optimisent le potentiel européen et transposent les résultats en systèmes de santé;
(g) améliore le recours à la recherche pluridisciplinaire entre les domaines thérapeutiques lorsqu’il existe des points communs et diminue par conséquent la recherche isolée et la recherche en double,
(h) renforce la visibilité du programme Horizon Europe et de ses avantages pour les citoyens européens, apporte une solution à la fragmentation des responsabilités en matière de science et de recherche au sein des organes directeurs de l’Union, rationalise les mécanismes de financement existants.
5. Le comité directeur de la santé prévoit une stratégie globale de recherche et pilote la mise au point des programmes de travail et des missions associés à la santé en complémentarité avec le comité de mission spécifique.
6. Le comité directeur de la santé constitue un groupe indépendant de parties prenantes à orientation scientifique, composé d’acteurs issus de la recherche et de l’innovation biomédicale, d’autres secteurs pertinents de la recherche et de l’industrie, avec une forte participation des représentants des patients et des citoyens.
7. Les membres du comité de pilotage pour la santé sont nommés par la Commission à l’issue d’un appel ouvert à candidatures et/ou à manifestation d’intérêt, selon ce qui est le plus opportun, et eu égard à la nécessité d’assurer une représentation équilibrée du point de vue de l’expertise, du sexe, de l’âge et de l’origine géographique. Leur mandat est limité à deux ans, renouvelable deux fois, sur la base d’un système de nominations échelonnées (des nominations interviennent tous les deux ans).
8. Le comité directeur de la santé dispose d’un président, nommé par la Commission à l’issue d’une procédure de recrutement transparente. Le président est une personnalité en vue liée au milieu de la recherche en matière de santé.
9. Les activités et les résultats du comité sont examinés et consignés dans l’évaluation intermédiaire du programme; des mesures doivent alors être prises pour prolonger, adapter ou clôturer le groupe en fonction dudit examen.
Amendement 22 Proposition de décision Annexe I – Activités du programme
ACTIVITÉS DU PROGRAMME
ACTIVITÉS DU PROGRAMME
Les aspects suivants seront appliqués dans la mise en œuvre du programme.
Les aspects suivants seront appliqués dans la mise en œuvre du programme.
Planification stratégique
Planification stratégique
La mise en œuvre intégrée des objectifs du programme «Horizon Europe» sera assurée par une planification stratégique pluriannuelle. Cette planification permettra de mettre l’accent sur l’impact du programme dans son ensemble et sur la cohérence entre ses différents piliers, ainsi que sur des synergies avec les autres programmes de l’UE et le soutien d’autres et à d’autres politiques de l’UE.
La mise en œuvre du programme «Horizon Europe» est guidée par un processus de planification stratégique, transparent et solidaire des activités de recherche et d’innovation financées par le programme. Le processus de planification stratégique aboutit à la mise en œuvre des objectifs du programme «Horizon Europe» en définissant les priorités de financement. Il permettra de mettre l’accent sur l’impact du programme dans son ensemble et sur la cohérence entre ses différents piliers, ainsi que sur des synergies avec les autres programmes de l’UE et le soutien d’autres et à d’autres politiques de l’UE.
Le processus de planification stratégique et l’adoption du plan stratégique de recherche et d’innovation au moyen d’un acte délégué renforceront l’appropriation et la compréhension de l’objectif du programme par un plus large public et permettront aux colégislateurs, aux parties prenantes et aux États membres d’être pleinement informés des initiatives envisagées. Le processus de planification stratégique aidera à élaborer et à mettre en œuvre des politiques pour les domaines concernés, tant au niveau de l’Union qu’en complément des politiques des États membres, tout en garantissant que les principaux objectifs de la politique européenne soient pris en compte et soutenus par Horizon Europe avec des ressources suffisantes. Il permettra de simplifier le cadre de financement, d’éviter les doubles emplois et les chevauchements entre les possibilités de financement tout en mobilisant des financements privés et publics, et de favoriser une diffusion plus rapide des résultats de la recherche et de l’innovation ainsi que leur assimilation.
Une approche systémique, transdisciplinaire, transsectorielle et transpolitiques de la recherche et de l’innovation permettra de relever les défis sociétaux et économiques, de produire de nouvelles connaissances et, le cas échéant, suscitera l’apparition de nouveaux secteurs d’activité et entreprises compétitifs et durables, favorisera l’innovation sociale et technologique, encouragera la concurrence, stimulera les investissements privés et préservera les conditions de concurrence égales dans le marché intérieur.
La planification stratégique encouragera des contacts dynamiques avec les citoyens et les organisations de la société civile à toutes les étapes de la recherche et de l’innovation, la co-création de connaissances, la promotion efficace de l’égalité entre les femmes et les hommes, y compris l’intégration de la dimension de genre dans le contenu de la recherche et de l’innovation, et garantira et encouragera le respect des plus hautes normes en matière de déontologie et d’intégrité.
Le processus de planification stratégique encouragera des contacts dynamiques avec les citoyens et les organisations de la société civile dans la recherche et l’innovation, la co-création de connaissances, la promotion efficace de l’égalité entre les femmes et les hommes, y compris l’intégration de la dimension de genre dans la recherche et l’innovation, et encouragera le respect des plus hautes normes en matière de déontologie et d’intégrité.
Elle inclura de vastes consultations et des échanges avec les États membres, avec le Parlement européen le cas échéant, et avec les différentes parties prenantes en ce qui concerne la définition des priorités, et notamment des missions, du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» et les types d’action à utiliser, en particulier les partenariats européens.
Afin de répondre à ces objectifs, la Commission lancera une phase de consultation ouverte avec les États membres, le Parlement européen et une série de parties prenantes, dont la communauté scientifique , les organismes de recherche et de technologie, l’industrie, les organisations de la société civile, entre autres. La consultation portera sur les priorités stratégiques du programme, et notamment les missions, du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», ainsi que sur les types d’instruments appropriés, en particulier les partenariats européens. Les résultats de la consultation seront publiés sur une page web spécifique, qui fournira également des informations détaillées sur le contenu et le processus définissant la planification stratégique.
En ce qui concerne les partenariats européens, le plan stratégique de recherche et d’innovation décrit et expose les raisons de la création, de la fusion et de la suppression progressive des partenariats européens. Les initiatives technologiques conjointes et les partenariats public-privé contractuels qui ont fait l’objet d’un examen positif devraient entrer en ligne de compte pour la poursuite au-delà de 2020 en raison de leur valeur ajoutée en matière d’impact social et économique, ainsi que pour l’effet de levier des investissements privés et leur contribution aux synergies des fonds.
Les CCI en cours et potentiels ainsi que les nouvelles CCI seront définies dans la proposition législative de décision du Parlement européen et du Conseil concernant le programme stratégique d’innovation de l’EIT, conformément au plan stratégique R&I. Néanmoins, la création de toute nouvelle CCI doit faire l’objet d’un financement adéquat, permettant aux CCI existantes d’élaborer les écosystèmes, de construire des partenariats et de poursuivre et réaliser efficacement leurs objectifs ambitieux.
Les initiatives phares dans le domaine des FET soutenues au titre d’«Horizon 2020» continueront d’être soutenues au titre du programme. Comme elles présentent des analogies substantielles avec les missions, les autres initiatives phares dans le domaine des FET peuvent être soutenues au titre du présent programme-cadre en tant que missions axées sur les technologies futures et émergentes. Les missions devraient renforcer les aspects collaboratifs du programme et compléter les partenariats européens existants, qui pourraient servir à soutenir les piliers de la mise en œuvre des missions. Les missions présenteront des éléments technologiques et sociétaux et seront aussi définies en étroite coopération avec toutes les DG concernées. Le processus de planification stratégique définira les missions conformément à l’article 7 du règlement et à l’article 5 de la présente décision.
Sur la base de ces vastes consultations, la planification stratégique déterminera des objectifs communs et des domaines communs d’activité, tels que des domaines de partenariat (la base juridique proposée ne prévoit que les instruments et les critères qui guideront leur utilisation) et des domaines de mission.
La planification stratégique aidera à élaborer et à réaliser la mise en œuvre des politiques pour les domaines couverts, tant au niveau de l’UE qu’en complément des politiques et des approches des États membres. Les priorités politiques de l’UE seront prises en considération pendant le processus de planification stratégique, afin d’accroître la contribution de la recherche et de l’innovation à la poursuite de ces priorités. La planification englobera aussi des activités de prospective, des études et d’autres éléments scientifiques, et tiendra compte des initiatives pertinentes existant au niveau de l’UE et au niveau national.
La planification stratégique encouragera les synergies entre «Horizon Europe» et d’autres programmes de l’Union, y compris le programme Euratom, et deviendra ainsi un point de référence pour la recherche et l’innovation dans tous les programmes liés, quels que soient la section du budget de l’UE ou l’instrument autre que de financement dont ils relèvent. Elle favorisera aussi une diffusion et une adoption plus rapides des résultats de recherche et d’innovation et évitera les chevauchements et doubles emplois entre les différentes possibilités de financement. Elle constituera un cadre permettant de lier les actions directes de recherche du Centre commun de recherche et les autres actions soutenues dans le cadre du programme, y compris par l’utilisation des résultats pour appuyer les politiques.
Le processus de planification stratégique recensera les liens existants entre «Horizon Europe» et d’autres programmes de l’Union et offrira des possibilités de synergies entre les fonds de l’Union, régionaux et nationaux. «Horizon Europe» deviendra un point de référence pour la recherche et l’innovation dans tous les programmes liés, quels que soient la section du budget de l’Union dont ils relèvent en vue de contribuer à la réalisation des objectifs et des priorités politiques de l’Union. Il constituera aussi un cadre permettant de lier les actions directes de recherche du Centre commun de recherche et les autres actions soutenues dans le cadre du programme, y compris par l’utilisation des résultats pour appuyer les politiques.
Le plan stratégique exposera une stratégie pluriannuelle pour la réalisation du contenu du programme de travail (comme prévu à l’article 11), assortie d’une flexibilité suffisante pour permettre une réaction rapide aux nouvelles opportunités et crises. Le programme «Horizon Europe» s’étalant sur une durée de sept années, le contexte économique et sociétal ainsi que les politiques en vigueur sont susceptibles d’évoluer sensiblement au cours de sa mise en œuvre. «Horizon Europe» doit pouvoir s’adapter rapidement à de tels changements. Il sera donc possible de soutenir des activités allant au-delà des descriptifs qui vont suivre, si cela est dûment justifié, pour tenir compte d’évolutions importantes, d’événements imprévus, de besoins politiques ou de situations de crise, par exemple pour réagir à des menaces graves pour la santé telles que des épidémies.
Dans la mise en œuvre d’«Horizon Europe», une attention particulière sera accordée à une approche équilibrée et large de la recherche et de l’innovation, qui ne se limite pas au développement de nouveaux produits, processus et services sur la base de connaissances et d’avancées scientifiques et technologiques, mais englobe également l’utilisation de technologies existantes dans des applications novatrices et leur amélioration continue, ainsi que l’innovation non technologique et sociale. Une approche systémique, transdisciplinaire, transsectorielle et transpolitiques de la recherche et de l’innovation permet dans le même temps de relever les défis et de susciter l’apparition de nouveaux secteurs d’activité et entreprises compétitifs, d’encourager la concurrence, de stimuler les investissements privés et de préserver les conditions de concurrence égales dans le marché intérieur.
En ce qui concerne les piliers «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» et «Innovation ouverte», les activités de recherche et d’innovation seront complétées par des activités proches des utilisateurs finaux et du marché, telles que la démonstration, le lancement de prototypes et la validation de concepts, à l’exclusion toutefois des activités de commercialisation allant au-delà de la phase de recherche et d’innovation. Il pourra aussi s’agir de soutien à des activités concernant la demande, qui contribuent à accélérer le déploiement et la diffusion d’un large éventail d’innovations. L’accent sera mis sur des appels de propositions non prescriptifs.
En ce qui concerne le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», sur la base de l’expérience d’«Horizon 2020», les sciences sociales et humaines seront entièrement intégrées dans tous les pôles, y compris par des activités particulières et spécifiques. De même, les activités impliquant la recherche et l’innovation en matière marine et maritime seront mises en œuvre de manière stratégique et intégrée en conformité avec la politique maritime intégrée, la politique commune de la pêche et les engagements internationaux de l’UE.
Les initiatives phares dans le domaine des FET soutenues au titre d’«Horizon 2020» continueront d’être soutenues au titre du présent programme. Comme elles présentent des analogies substantielles avec les missions, les autres initiatives phares dans le domaine des FET pourront le cas échéant être soutenues au titre du présent programme-cadre en tant que missions axées sur les technologies futures et émergentes.
Les dialogues en matière de coopération scientifique et technique avec les partenaires internationaux et les dialogues politiques avec les grandes régions du monde contribueront fortement à repérer systématiquement les possibilités de coopération, ce qui étayera la définition des priorités, en combinaison avec la différentiation par pays/région.
L’expertise en matière d’écosystèmes innovants de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) lui donne naturellement sa place au sein du pilier «Innovation ouverte» d’«Horizon Europe», cependant la programmation des communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI) relevant de l’EIT sera alignée, par le processus de planification stratégique, sur le pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle».
Voie expresse pour la recherche et l’innovation
«Horizon Europe» offrira aux bénéficiaires la possibilité de demander un financement de manière plus rapide, dans les cas prévus dans les programmes de travail de tous les piliers, EIC et «Propagation de l’excellence», couvrant les activités de recherche et d’innovation. S’appuyant sur le succès de l’actuel instrument «Voie express pour l’innovation» dans le cadre d’Horizon 2020, cette approche repose sur une logique ascendante fondée sur des appels d’offres ouverts de manière permanente et des délais d’octroi de subventions ne dépassant pas six mois. Dans le volet «Propagation de l’excellence», cette approche aidera les pays de l’Union moins développés à accéder aux fonds de manière ascendante et plus rapide. Cette modalité s’appliquera à au moins 15 % du budget du programme.
Diffusion et communication
Diffusion et communication
«Horizon Europe» apportera un soutien dédié en faveur d’un accès ouvert aux publications scientifiques, aux répertoires de connaissances et à d’autres sources de données. Les actions de diffusion et de propagation des connaissances, et notamment leur regroupement et leur présentation par langue et par format à l’intention de publics cibles et de réseaux destinés aux citoyens, aux entreprises, aux administrations publiques, aux universités, aux organisations de la société civile et aux décideurs politiques, seront soutenues, également via la coopération avec d’autres programmes de l’UE. À cet effet, «Horizon Europe» pourra recourir à des technologies et des outils d’information avancés.
«Horizon Europe» apportera un soutien dédié en faveur d’un accès ouvert aux publications scientifiques, aux répertoires de connaissances et à d’autres sources de données. Les actions de diffusion et de propagation des connaissances, et notamment leur regroupement et leur présentation par langue et par format à l’intention de publics cibles et de réseaux destinés aux citoyens, aux entreprises, aux administrations publiques, à la communauté scientifique, aux organisations de la société civile et aux décideurs politiques, seront soutenues, également via la coopération avec d’autres programmes de l’UE. À cet effet, «Horizon Europe» pourra recourir à des technologies et des outils d’information avancés.
Un soutien approprié sera apporté aux dispositifs destinés à faire connaître le programme aux candidats potentiels (tels que les points de contact nationaux).
Un soutien approprié sera apporté aux dispositifs destinés à faire connaître le programme aux candidats potentiels (tels que les points de contact nationaux).
La Commission conduira aussi des activités d’information et de communication relatives à «Horizon Europe», pour mettre en valeur le fait que les résultats ont été obtenus avec l’aide d’un financement de l’UE. Ces activités viseront également à sensibiliser le public à l’importance de la recherche et de l’innovation, ainsi qu’à l’impact et à la pertinence plus importants qu’un financement de l’UE peut leur conférer, au moyen, notamment de publications, de contacts avec les médias, de l’organisation d’événements, de répertoires de connaissances, de base de données, de plateformes multicanaux, de sites web ou d’une utilisation ciblée des médias sociaux. «Horizon Europe» apportera aussi un soutien aux bénéficiaires, pour les aider à faire connaître leurs travaux et l’impact de ceux-ci à la société au sens large.
La Commission conduira aussi des activités d’information et de communication relatives à «Horizon Europe», pour mettre en valeur le fait que les résultats ont été obtenus avec l’aide d’un financement de l’UE. Ces activités viseront également à sensibiliser le public à l’importance de la recherche et de l’innovation, ainsi qu’à l’impact et à la pertinence plus importants qu’un financement de l’UE peut leur conférer, au moyen, notamment de publications, de contacts avec les médias, de l’organisation d’événements, de répertoires de connaissances, de base de données, de plateformes multicanaux, de sites web ou d’une utilisation ciblée des médias sociaux. «Horizon Europe» apportera aussi un soutien aux bénéficiaires, pour les aider à faire connaître leurs travaux et l’impact de ceux-ci à la société au sens large.
Exploitation et adoption par le marché
Exploitation et adoption par le marché
La Commission mettra en place des mesures globales pour accélérer l’exploitation des résultats d’«Horizon Europe» et des connaissances produites, en vue d’assurer la pénétration des applications sur le marché et de renforcer l’impact du programme.
La Commission mettra en place des mesures globales pour accélérer l’exploitation des résultats d’«Horizon Europe» et des connaissances produites, qui encourageront également la normalisation, en vue d’assurer la pénétration des applications sur le marché et de renforcer l’impact du programme.
La Commission recensera et consignera systématiquement les résultats des activités de recherche et d’innovation conduites dans le cadre du programme et elle transmettra ou diffusera ces résultats et les connaissances produites, de manière non discriminatoire, à l’industrie et aux entreprises de toutes tailles, aux administrations publiques, aux universités, aux organisations de la société civile et aux décideurs politiques, afin de maximiser la valeur ajoutée européenne du programme.
La Commission recensera et consignera systématiquement les résultats des activités de recherche et d’innovation conduites dans le cadre du programme et elle transmettra ou diffusera ces résultats et les connaissances produites, de manière non discriminatoire, à l’industrie et aux entreprises de toutes tailles, aux administrations publiques, à la communauté scientifique, aux organisations de la société civile et aux décideurs politiques, afin de maximiser la valeur ajoutée européenne du programme. Une procédure de suivi spécifique sera mise en œuvre pour le nouveau Conseil européen de l’innovation.
Coopération internationale
Coopération internationale
Un alignement des actions avec d’autres pays et régions du monde, dans le cadre d’un effort de coopération internationale sans précédent, garantira un plus grand impact. Sur la base d’un bénéfice mutuel, des partenaires du monde entier seront invités à se joindre à l’effort européen et à faire ainsi partie intégrante d’initiatives soutenant l’action de l’UE en faveur du développement durable, d’une excellence renforcée en matière de recherche et d’innovation et de la compétitivité.
Un alignement des actions avec d’autres pays et régions du monde, dans le cadre d’un effort de coopération internationale sans précédent, garantira un plus grand impact. Sur la base d’un bénéfice mutuel, notamment en promouvant la normalisation .la communauté scientifique, l’industrie, les organisations de la société civile, les gouvernements et les ONG notamment seront invités à se joindre à l’effort européen et à faire ainsi partie intégrante d’initiatives soutenant l’action de l’UE en faveur du développement durable, d’une excellence renforcée en matière de recherche et d’innovation et de la compétitivité. Le transfert de connaissances, le partage de capacités et d’infrastructures entre les partenaires à l’échelle internationale favorisera l’adoption d’approches et de réglementations communes, qui déboucheront sur des échanges commerciaux en synergie entre l’ensemble des parties.
Une action internationale commune permettra de trouver des solutions efficaces pour répondre aux problématiques sociétales mondiales et réaliser les objectifs de développement durable, d’accéder aux meilleurs viviers mondiaux de talents, d’expertise et de ressources et d’accroître l’offre et la demande de solutions innovantes.
Une action internationale commune permettra de trouver des solutions efficaces pour répondre aux problématiques mondiales et réaliser les objectifs de développement durable, d’accéder aux meilleurs viviers mondiaux de talents, d’expertise et de ressources et d’accroître l’offre et la demande de solutions innovantes. La collaboration internationales sera organisées autour d’objectifs communs, ce qui aidera les chercheurs européens à nouer des liens avec les meilleurs chercheurs dans leur domaine.
Méthodes de travail pour l’évaluation
Méthodes de travail pour l’évaluation
Le recours à une expertise indépendante de grande qualité dans le processus d’évaluation est à la base de l’adhésion au programme de l’ensemble des acteurs, communautés et groupes d’intérêt concernés et il constitue un prérequis indispensable au maintien de l’excellence et de la pertinence des activités qu’il finance.
Le recours à une expertise indépendante de grande qualité dans le processus d’évaluation est à la base de l’adhésion au programme de l’ensemble des acteurs, communautés et groupes d’intérêt concernés et il constitue un prérequis indispensable au maintien de l’excellence et de la pertinence des activités qu’il finance.
La Commission ou l’organisme de financement garantira l’impartialité du processus et évitera les conflits d’intérêts, conformément à l’article 61 du règlement financier.
La Commission ou l’organisme de financement garantira l’impartialité du processus et évitera les conflits d’intérêts, conformément à l’article 61 du règlement financier.
Dans des cas exceptionnels, lorsque l’exigence de nommer les meilleurs experts disponibles et/ou la taille limitée du vivier d’experts qualifiés le justifient, des experts indépendants assistant le comité d’évaluation, ou membres de celui-ci, pourront évaluer des propositions spécifiques pour lesquelles ils déclarent un intérêt potentiel. Dans ces cas, la Commission ou l’organisme de financement prendra toutes les mesures correctives nécessaires pour garantir l’intégrité du processus d’évaluation. Celui-ci sera géré en conséquence et comprendra notamment une étape impliquant une interaction entre divers experts. Le comité d’évaluation tiendra compte de ces circonstances particulières pour déterminer les propositions éligibles à un financement.
Lorsque l’exigence de nommer les meilleurs experts disponibles et/ou la taille limitée du vivier d’experts qualifiés le justifient, des experts indépendants assistant le comité d’évaluation, ou membres de celui-ci, pourront évaluer des propositions spécifiques pour lesquelles ils déclarent un intérêt potentiel. Dans ces cas, la Commission ou l’organisme de financement prendra toutes les mesures correctives nécessaires pour garantir l’intégrité du processus d’évaluation, y compris en ce qui concerne les conflits d’intérêts. Celui-ci sera géré en conséquence et comprendra notamment une étape impliquant une interaction entre divers experts.Le recours à ce processus sera signalé dans le rapport annuel de suivi du programme. Le comité d’évaluation tiendra compte de ces circonstances particulières pour déterminer les propositions éligibles à un financement.
Amendement 23 Proposition de décision Annexe I – Pilier I
I SCIENCE OUVERTE
I SCIENCE D’EXCELLENCE OUVERTE
La recherche de percées dans la compréhension du monde et l’acquisition de connaissances, l’existence, d’une part, des installations de rang mondial nécessaires à ces percées, et notamment d’infrastructures physiques et de la connaissance pour la recherche et l’innovation, et, d’autre part, des moyens requis pour une diffusion et un partage ouverts des connaissances, ainsi qu’une offre adéquate de chercheurs d’excellence, sont au cœur même du progrès économique, social et culturel sous toutes ses formes.
La recherche de percées dans la compréhension du monde et l’acquisition de connaissances, l’existence, d’une part, des installations de rang mondial nécessaires à ces percées, et notamment d’infrastructures électroniques et de la connaissance pour la recherche et l’innovation, et, d’autre part, des moyens requis pour une diffusion et un partage ouverts des connaissances, ainsi qu’une offre adéquate de chercheurs et d’innovateurs d’excellence, sont au cœur même du progrès économique, social et culturel sous toutes ses formes.
Une innovation à la pointe mondiale ne se conçoit pas sans une science ouverte d’excellence. Les changements de paradigmes scientifiques et technologiques ont été identifiés comme des moteurs essentiels de la croissance de la productivité, de la compétitivité, de la création de richesse, du développement durable et du progrès social. Historiquement, ces changements de paradigmes ont généralement trouvé leur origine dans la base scientifique du secteur public, avant de constituer le fondement d’industries et de secteurs entièrement nouveaux.
Une innovation à la pointe mondiale ne se conçoit pas sans une science ouverte d’excellence. Les changements de paradigmes scientifiques et technologiques ont été identifiés comme des moteurs essentiels de la productivité, de la croissance et du développement durables et inclusifs, de la compétitivité, de la richesse et du progrès social. Historiquement, ces changements de paradigmes ont généralement trouvé leur origine dans la base scientifique du secteur public, avant de constituer le fondement d’industries et de secteurs entièrement nouveaux.
L’investissement public dans la recherche, en particulier par le canal des universités et des centres et instituts publics de recherche (IPR), finance souvent des travaux de recherche plus risqués et à plus long terme, en complément des activités du secteur privé. En outre, il donne naissance à des compétences, des savoir-faire et de l’expérience, à de nouveaux instruments et méthodes scientifiques et aux réseaux qui diffusent les connaissances les plus récentes.
L’investissement public dans la recherche, en particulier par le canal des universités et des centres et instituts publics de recherche (IPR), finance souvent des travaux de recherche plus risqués et à plus long terme, en complément des activités du secteur privé. En outre, il donne naissance à des ressources humaines extrêmement compétentes, à des savoir-faire et à de l’expérience, à de nouveaux instruments et méthodes scientifiques et aux réseaux qui diffusent les connaissances les plus récentes.
La science européenne et les chercheurs européens ont été et restent pionniers dans de nombreux domaines. Mais nous ne saurions tenir cette position pour acquise. Les preuves ne manquent pas, qui montrent que l’accélération continue du rythme de la recherche s’accompagne d’une augmentation du nombre de pays en lice pour la première place. Des concurrents classiques tels les États-Unis sont en passe d’être rejoints par des géants économiques, comme la Chine et l’Inde, mais aussi les régions du monde nouvellement industrialisées, ainsi que par tous les pays dont les gouvernements reconnaissent les avantages multiples que génère l’investissement dans la recherche.
La science européenne et les chercheurs européens ont été et restent pionniers dans de nombreux domaines. Mais nous ne saurions tenir cette position pour acquise. Les preuves ne manquent pas, qui montrent que l’accélération continue du rythme de la recherche s’accompagne d’une augmentation du nombre de pays en lice pour la première place. Des concurrents classiques tels les États-Unis sont en passe d’être rejoints par des géants économiques, comme la Chine et l’Inde, mais aussi les régions du monde nouvellement industrialisées, ainsi que par tous les pays dont les gouvernements reconnaissent les avantages multiples que génère l’investissement dans la recherche.
Amendement 24 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 1 – point 1.1
1.1. Justification
1.1. Justification
Si elle demeure le plus grand producteur mondial de publications scientifiques, l’UE est essentiellement un «producteur de masse» de connaissances, qui compte, par rapport à sa taille, relativement peu de centres d’excellence soutenant la comparaison mondiale et enregistre des performances moyennes à médiocres dans de larges domaines. En comparaison des États-Unis et aujourd’hui, dans une certaine mesure, de la Chine, elle tend toujours à suivre un modèle d’«excellence distribuée», dans lequel les ressources sont réparties entre un grand nombre de chercheurs et d’instituts de recherche. Une autre difficulté réside dans le fait que, dans de nombreux pays de l’Union européenne, le secteur public n’offre pas aux meilleurs chercheurs des conditions suffisamment attrayantes. Ces facteurs aggravent le relatif manque d’attrait de l’Europe dans la concurrence mondiale pour les scientifiques de talent.
L’UE demeure le plus grand producteur mondial de publications scientifiques. En comparaison des États-Unis et aujourd’hui, dans une certaine mesure, de la Chine, elle suit un modèle d’«excellence distribuée», dans lequel les ressources sont réparties entre un grand nombre de chercheurs et d’instituts de recherche. Une autre difficulté réside dans le fait que, dans de nombreux pays de l’Union européenne, l’investissement du secteur public dans la recherche soit inférieur même au seuil minimal acceptable et n’offre donc pas aux meilleurs chercheurs des conditions suffisamment attrayantes. Ces facteurs aggravent le relatif manque d’attrait de l’Europe dans la concurrence mondiale pour les scientifiques de talent.
Le paysage mondial de la recherche évolue très fortement et devient de plus en plus multipolaire, sous l’effet du nombre croissant de pays émergents, en particulier la Chine, qui développent leur production scientifique. Ainsi, alors qu’en 2000, plus de deux tiers des dépenses mondiales de recherche et développement émanaient des États-Unis et de l’UE, cette part avait chuté au-dessous des 50 % en 2013.
Le paysage mondial de la recherche évolue très fortement et devient de plus en plus multipolaire, sous l’effet du nombre croissant de pays émergents, en particulier la Chine, qui développent leur production scientifique. Ainsi, alors qu’en 2000, plus de deux tiers des dépenses mondiales de recherche et développement émanaient des États-Unis et de l’UE, cette part avait chuté au-dessous des 50 % en 2013. En outre, Le tableau de bord européen de l’innovation 2018 a confirmé que les dépenses publiques et privées de recherche et développement dans l’Union européenne restent inférieures à ce qu’elles étaient en 2010 et n’atteignent pas l’objectif affirmé de longue date de consacrer 3 % du PIB à des activités de recherche et développement.
Le CER soutient les meilleurs chercheurs, en leur fournissant des financements souples et à long terme, pour leur permettre de conduire des travaux novateurs à haut risque et haut bénéfice. Il fonctionne de manière autonome, sous la direction d’un conseil scientifique composé d’un panel diversifié de scientifiques, d’ingénieurs et d’universitaires de la plus haute réputation et disposant d’une expertise appropriée. Il peut mobiliser un plus vaste réservoir de talents et d’idées que ne le pourrait n’importe quel régime national, ce qui renforce l’excellence par la concurrence que se livrent les meilleurs chercheurs et les meilleures idées.
Le CER soutient les meilleurs chercheurs, y compris les jeunes chercheurs, en leur fournissant des financements souples et à long terme, pour leur permettre de conduire des travaux novateurs à haut risque et haut bénéfice. Il fonctionne de manière autonome, sous la direction d’un conseil scientifique indépendant et respectant la parité hommes-femmes et une représentation équilibré des différentes disciplines, composé d’un panel diversifié de scientifiques, d’ingénieurs et d’universitaires de la plus haute réputation et disposant d’une expertise appropriée. Il peut mobiliser un plus vaste réservoir de talents et d’idées que ne le pourrait n’importe quel régime national, ce qui renforce l’excellence de la recherche dans tous les domaines scientifiques par la concurrence que se livrent les meilleurs chercheurs et les meilleures idées.
La recherche exploratoire financée par le CER a un impact direct très important, puisqu’elle permet des avancées aux frontières de la connaissance, ouvre la voie à de nouveaux résultats scientifiques et technologiques, souvent inattendus, et ouvre également de nouveaux champs de recherche. Par ricochet, cela génère des idées radicalement nouvelles, qui stimulent l’innovation et l’inventivité des entreprises et apportent une réponse aux défis sociétaux. Le CER a également un impact structurel important, puisqu’il tire vers le haut la qualité du système européen de la recherche, au-delà des chercheurs et des actions qu’il finance directement. Les chercheurs et les actions financés par le CER constituent à la fois une référence et une source d’inspiration pour la recherche exploratoire en Europe, dont ils renforcent la visibilité et l’attrait auprès des meilleurs chercheurs mondiaux, comme lieu où travailler et avec lequel travailler. Le prestige attaché à l’accueil de chercheurs titulaires d’une bourse du CER crée de l’émulation entre les universités et centres de recherche européens, poussés à offrir aux meilleurs chercheurs les conditions les plus attrayantes et, indirectement, à évaluer leurs forces et leurs faiblesses et à se réformer.
La recherche exploratoire financée par le CER a un impact direct très important, puisqu’elle permet des avancées aux frontières de la connaissance, ouvre la voie à de nouveaux résultats scientifiques, technologiques et sociétaux, souvent inattendus, et ouvre également de nouveaux champs de recherche. Par ricochet, cela génère des idées radicalement nouvelles, qui stimulent l’innovation et l’inventivité des entreprises et apportent une réponse aux défis sociétaux. Le CER a également un impact structurel important, puisqu’il tire vers le haut la qualité du système européen de la recherche, au-delà des chercheurs et des actions qu’il finance directement. Les chercheurs et les actions financés par le CER constituent à la fois une référence et une source d’inspiration pour la recherche exploratoire en Europe, dont ils renforcent la visibilité et l’attrait auprès des meilleurs chercheurs mondiaux, comme lieu où travailler et avec lequel travailler. Le prestige attaché à l’accueil de chercheurs titulaires d’une bourse du CER crée de l’émulation entre les universités et centres de recherche européens, poussés à offrir aux meilleurs chercheurs les conditions les plus attrayantes et, indirectement, à évaluer leurs forces et leurs faiblesses et à se réformer.
En dix ans d’existence du CER, l’écart entre les performances respectives des États-Unis et de l’Union européenne en matière de recherche s’est rétréci. Le CER finance un pourcentage relativement faible de l’ensemble de la recherche européenne, mais avec un impact scientifique comparativement très élevé. L’impact moyen des citations de la recherche soutenue par le CER est comparable à celui de l’élite mondiale des universités de recherche. Les performances du CER en matière de recherche sont extrêmement élevées, même en comparaison des plus grands bailleurs mondiaux de fonds en faveur de la recherche. Le CER finance beaucoup de travaux de recherche exploratoire, dans nombre des domaines de recherche où les citations ont été les plus nombreuses, y compris des domaines actuellement en plein essor. Même s’ils ciblent la recherche exploratoire, les financements du CER ont conduit à un nombre considérable de brevets.
En dix ans d’existence du CER, l’écart entre les performances respectives des États-Unis et de l’Union européenne en matière de recherche s’est rétréci. Le CER finance un pourcentage relativement faible de l’ensemble de la recherche européenne, mais avec un impact scientifique comparativement très élevé. L’impact moyen des citations de la recherche soutenue par le CER est comparable à celui de l’élite mondiale des universités de recherche. Les performances du CER en matière de recherche sont extrêmement élevées, même en comparaison des plus grands bailleurs mondiaux de fonds en faveur de la recherche. Le CER finance beaucoup de travaux de recherche exploratoire, dans nombre des domaines de recherche où les citations ont été les plus nombreuses, y compris des domaines actuellement en plein essor. Même s’ils ciblent la recherche exploratoire, les financements du CER ont conduit à un nombre considérable de brevets.
Il est ainsi manifeste que, via ses appels, le CER attire et finance des chercheurs d’excellence et que ses actions génèrent un nombre considérable de découvertes, parmi les plus importantes et à plus fort impact au niveau mondial, dans des domaines émergents conduisant à des percées et des avancées majeures. Les bénéficiaires de bourses du CER mènent un travail hautement interdisciplinaire, ils collaborent au niveau international et ils publient ouvertement leurs résultats dans tous les domaines de la recherche, y compris les sciences sociales et humaines.
Il est ainsi manifeste que, via ses appels, le CER attire et finance des chercheurs d’excellence et que ses actions génèrent un nombre considérable de découvertes, parmi les plus importantes et à plus fort impact au niveau mondial, dans des domaines émergents conduisant à des percées et des avancées majeures. Les bénéficiaires de bourses du CER devraient mener un travail de plus en plus interdisciplinaire, ils collaborent au niveau international et ils publient ouvertement leurs résultats dans tous les domaines de la recherche, y compris les sciences sociales et humaines.
Et les preuves sont déjà là de l’impact à plus long terme des bourses du CER sur les carrières et sur la formation de doctorants et post-doctorants hautement qualifiés, mais aussi sur la visibilité et le prestige de la recherche européenne au niveau mondial et sur les systèmes nationaux de recherche, pour lesquels elles constituent une solide référence. Cet effet de référence est particulièrement important dans le modèle d’excellence distribuée de l’UE, parce que le statut de financement par le CER pourrait constituer un indicateur plus précis de la qualité de la recherche que la reconnaissance fondée sur le statut des instituts de recherche, et donc s’y substituer. Les chercheurs, instituts, régions et pays ambitieux peuvent saisir cette opportunité pour développer leurs profils de recherche dans leurs domaines d’excellence.
Et les preuves sont là de l’impact à plus long terme des bourses du CER sur les carrières et sur la formation de chercheurs, d’étudiants doctorants et post-doctorants hautement qualifiés, mais aussi sur la visibilité et le prestige de la recherche européenne au niveau mondial et sur les systèmes nationaux de recherche, pour lesquels elles constituent une solide référence. Cet effet de référence est particulièrement important dans le modèle d’excellence distribuée de l’UE, parce que le statut de financement par le CER pourrait constituer un indicateur fiable de la qualité de la recherche que la reconnaissance fondée sur le statut des instituts de recherche, et donc s’y substituer. Les chercheurs, instituts, régions et pays ambitieux peuvent saisir cette opportunité pour développer leurs profils de recherche dans leurs domaines d’excellence.
Amendement 25 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.1
1.2. Domaines d’intervention
1.2. Domaines d’intervention
1.2.1. Recherche exploratoire
1.2.1. Recherche exploratoire
Les activités de recherche financées par le CER doivent déboucher sur des avancées aux frontières de la connaissance, renseignées dans des publications scientifiques de la plus haute qualité, et sur des résultats de recherche ayant un impact potentiel élevé pour la société et l’économie, en s’inspirant du modèle à forte visibilité établi par le CER pour la recherche exploratoire dans l’UE, l’Europe et le monde. Dans son ambition de faire de l’UE un environnement plus attractif pour les meilleurs scientifiques du monde, le CER se fixe pour objectif une augmentation significative de la part des publications européennes dans le 1 % de publications les plus citées à l’échelle mondiale et vise une hausse substantielle du nombre de chercheurs d’excellence extérieurs à l’Union qu’il finance. Le financement par le CER repose sur les principes bien établis exposés ci-dessous. L’excellence scientifique est l’unique critère d’attribution des fonds. Le CER fonctionne sur une base ascendante, sans priorités préétablies.
Les activités de recherche financées par le CER doivent déboucher sur des avancées aux frontières de la connaissance, renseignées dans des publications scientifiques de la plus haute qualité, et sur des résultats de recherche ayant un impact potentiel élevé pour la société, l’économie et l’environnement, en s’inspirant du modèle à forte visibilité établi par le CER pour la recherche exploratoire dans l’UE, l’Europe et le monde. Dans son ambition de faire de l’UE un environnement plus attractif pour les meilleurs scientifiques du monde, le CER se fixe pour objectif une augmentation significative de la part des publications européennes dans le 1 % de publications les plus citées à l’échelle mondiale et vise une hausse substantielle du nombre de chercheurs d’excellence extérieurs à l’Union qu’il finance. Le financement par le CER repose sur les principes bien établis exposés ci-dessous. L’excellence scientifique est l’unique critère d’attribution des fonds. Le CER fonctionne sur une base ascendante, sans priorités préétablies.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Financements à long terme en vue d’aider les chercheurs d’excellence et leurs équipes à mener des recherches innovantes à haut risque et à haut bénéfice;
– Financements à long terme en vue d’aider les chercheurs d’excellence et leurs équipes à mener des recherches innovantes à haut risque et à haut bénéfice;
– Transition des jeunes chercheurs porteurs d’idées prometteuses vers l’indépendance, en parallèle au renforcement de leur propre équipe ou programme de recherche;
– Transition des jeunes chercheurs porteurs d’idées prometteuses vers l’indépendance, en parallèle au renforcement de leur propre équipe ou programme de recherche;
– Nouvelles méthodes de travail dans le monde scientifique, susceptibles d’entraîner de réelles avancées et de faciliter la concrétisation du potentiel d’innovation commerciale et sociale des activités de recherche financées;
– Nouvelles méthodes de travail dans le monde scientifique, susceptibles d’entraîner de réelles avancées et de faciliter la concrétisation du potentiel d’innovation commerciale et sociale des activités de recherche financées;
– Échange d’expériences et des meilleures pratiques avec les agences régionales et nationales de financement de la recherche en vue d’encourager le soutien des chercheurs d’excellence;
– Échange d’expériences et des meilleures pratiques avec les agences régionales et nationales de financement de la recherche ainsi que les autres organismes de l’Union en vue d’encourager le soutien des chercheurs d’excellence;
– Visibilité améliorée des programmes du CER.
– Visibilité améliorée des programmes du CER.
Amendement 26 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 1 – point 1.3 – sous-point 1.3.1 – paragraphe 2 – point 2 – tiret 4
– examiner et évaluer les réalisations du CER et la qualité et l’impact des activités de recherche que celui-ci finance, et formuler des recommandations d’actions correctrices ou ultérieures,
– soumettre régulièrement à un examen et une évaluation externes les réalisations du CER et la qualité et l’impact des activités de recherche que celui-ci finance, et, sur cette base, adopter des recommandations et élaborer des orientations en vue d’actions correctrices ou ultérieures,
Amendement 27 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.1
2.1. Justification
2.1. Justification
L’Europe a besoin d’un capital humain hautement qualifié et résilient dans les domaines de la recherche et de l’innovation, qui soit capable de s’adapter facilement et de trouver des solutions durables pour relever les défis à venir, tels que les grands changements démographiques en Europe. Afin de garantir l’excellence, les chercheurs doivent être mobiles, collaborer, propager des connaissances entre les différents pays, disciplines et secteurs, et posséder la bonne combinaison de connaissances et de compétences pour relever les défis de société et soutenir l’innovation.
L’Europe a besoin de ressources humaines hautement qualifiées et résilientes dans les domaines de la recherche et de l’innovation, qui soit capable de s’adapter facilement et de trouver des solutions durables pour relever les défis actuels et à venir, tels que les grands changements démographiques en Europe. Afin de garantir l’excellence, les chercheurs doivent être mobiles, avoir accès à des infrastructures de la meilleure qualité dans de nombreux domaines, collaborer, propager des connaissances entre les différents pays, disciplines et secteurs, et posséder la bonne combinaison de connaissances et de compétences pour relever les défis de société et soutenir l’innovation.
Avec environ 1,8 million de chercheurs travaillant dans des milliers d’universités, de centres de recherche et d’entreprises de premier plan au niveau mondial, l’Europe figure parmi les poids lourds de la recherche scientifique. On estime toutefois que l’UE devra former et employer au moins un million de nouveaux chercheurs d’ici à 2027 afin d’atteindre les objectifs fixés en ce qui concerne l’augmentation des investissements dans la recherche et l’innovation. Cette nécessité est particulièrement marquée dans le secteur non universitaire. L’UE doit intensifier ses efforts pour inciter davantage de jeunes femmes et de jeunes hommes à embrasser une carrière dans le domaine de la recherche, attirer des chercheurs de pays tiers, retenir ses propres chercheurs et réintégrer les chercheurs européens qui travaillent dans des pays tiers et reviennent en Europe. En outre, pour propager plus largement l’excellence, il faut encore améliorer les conditions de travail des chercheurs dans l’ensemble de l’espace européen de la recherche (EER). À cet égard, il faut établir des liens plus étroits avec, notamment, l’espace européen de l’éducation, le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds social européen (FSE+).
Avec environ 1,8 million de chercheurs travaillant dans des milliers d’universités, de centres de recherche et d’entreprises de premier plan au niveau mondial, l’Europe figure parmi les poids lourds de la recherche scientifique. On estime toutefois que l’UE devra former et employer au moins un million de nouveaux chercheurs d’ici à 2027 afin d’atteindre les objectifs fixés en ce qui concerne l’augmentation des investissements dans la recherche et l’innovation. Cette nécessité est particulièrement marquée dans le secteur non universitaire.
L’UE doit intensifier ses efforts pour inciter davantage de jeunes femmes et de jeunes hommes à embrasser une carrière dans le domaine de la recherche, attirer des chercheurs de pays tiers, retenir ses propres chercheurs et réintégrer les chercheurs européens qui travaillent dans des pays tiers et reviennent en Europe.
Pour atteindre ces objectifs, il convient également d’être attentif aux régimes qui offrent aux chercheurs des deux sexes davantage de souplesse pour garantir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Les programmes de mobilité devraient également assurer une véritable égalité des chances et comporteront des mesures spécifiques pour supprimer les obstacles qui freinent la mobilité des chercheurs, en particulier des femmes chercheurs.
En outre, pour assurer des synergies et propager plus largement l’excellence, le label d’excellence continuera d’être appliqué aux appels dans le cadre des actions Marie Skłodowska-Curie et il faut encore améliorer les conditions de travail des chercheurs dans l’ensemble de l’espace européen de la recherche (EER). À cet égard, il faut établir des liens plus étroits avec, notamment, l’espace européen de l’éducation, le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds social européen (FSE+).
Il est préférable d’aborder ces défis au niveau de l’UE compte tenu de leur nature systémique et des efforts transnationaux nécessaires pour les relever.
Il est préférable d’aborder ces défis au niveau de l’UE compte tenu de leur nature systémique et des efforts transnationaux nécessaires pour les relever.
Les actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC) mettent l’accent sur une recherche d’excellence qui suit une approche entièrement ascendante et qui est ouverte à tous les domaines de recherche et d’innovation, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux services concernant la pénétration sur le marché et l’innovation. Il s’agit notamment des domaines de recherche couverts par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). En cas de besoins spécifiques ou si des crédits supplémentaires sont mis à disposition, les AMSC peuvent cibler certaines activités sur des défis particuliers (y compris les missions recensées), des types d’instituts de recherche et d’innovation ou des points géographiques afin de suivre l’évolution des exigences européennes en termes d’aptitude, de formation à la recherche, de développement de carrière et de partage des connaissances.
Les actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC) mettent l’accent sur une recherche d’excellence qui suit une approche entièrement ascendante et qui est ouverte à tous les domaines de recherche et d’innovation, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux services concernant la pénétration sur le marché et l’innovation. Il s’agit notamment des domaines de recherche couverts par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). En cas de besoins spécifiques ou si des crédits supplémentaires sont mis à disposition, les AMSC peuvent cibler certains types d’activités sur des défis particuliers (y compris les missions recensées) et certains types d’instituts de recherche et d’innovation ou des points géographiques afin de suivre l’évolution des exigences européennes en termes d’aptitude, de formation à la recherche, de développement de carrière et de partage des connaissances.
Les AMSC étant le principal instrument au niveau de l’UE pour attirer des chercheurs issus de pays tiers vers l’Europe, elles contribuent de manière substantielle à la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation. Il apparaît que les AMSC ont non seulement une incidence positive sur les personnes, les organisations et au niveau du système, mais aussi qu’elles entraînent des résultats de recherche à grand impact et innovants tout en contribuant de manière significative à relever les défis aussi bien sociétaux que stratégiques. L’investissement à long terme en faveur des personnes porte ses fruits, comme l’illustre le nombre de lauréats du prix Nobel qui ont été d’anciens boursiers ou directeurs de recherche dans le cadre des AMSC.
Les AMSC sont, avec le CER, les principaux instruments au niveau de l’UE pour attirer des chercheurs issus de pays tiers vers l’Europe, elles contribuent de manière substantielle à la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation. Il apparaît que les AMSC ont non seulement une incidence positive sur les personnes, les organisations et au niveau du système, mais aussi qu’elles entraînent des résultats de recherche à grand impact et innovants tout en contribuant de manière significative à relever les défis aussi bien sociétaux que stratégiques. L’investissement à long terme en faveur des personnes porte ses fruits, comme l’illustre le nombre de lauréats du prix Nobel qui ont été d’anciens boursiers ou directeurs de recherche dans le cadre des AMSC.
En favorisant la concurrence internationale entre les scientifiques et entre les organisations d’accueil des secteurs universitaire et non universitaire, et en permettant la création et le partage de connaissances de qualité entre pays, secteurs et disciplines, les AMSC contribuent notamment à la réalisation des objectifs inscrits dans le programme en faveur de l’emploi, de la croissance et de l’investissement et dans la stratégie globale de l’Union, ainsi que des objectifs de développement durable des Nations unies.
En favorisant la concurrence internationale entre les scientifiques et entre les organisations d’accueil des secteurs universitaire et non universitaire, et en permettant la création et le partage de connaissances de qualité entre pays, secteurs et disciplines, les AMSC contribuent notamment à la réalisation des objectifs inscrits dans le programme en faveur de l’emploi, de la croissance et de l’investissement et dans la stratégie globale de l’Union, ainsi que des objectifs de développement durable des Nations unies.
Les AMSC contribuent à renforcer l’efficacité, la compétitivité et l’attractivité de l’EER à l’échelle mondiale. Elles peuvent y parvenir en mettant l’accent sur une nouvelle génération de chercheurs hautement qualifiés et en soutenant les talents émergents de toute l’Union et au-delà; en favorisant la propagation et l’application de nouvelles connaissances et de nouvelles idées en ce qui concerne les politiques européennes, l’économie et la société, notamment par l’amélioration des mesures de communication scientifique et d’information du public; en facilitant la coopération entre les organismes de recherche; et en ayant un impact structurant prononcé sur l’EER, en préconisant un marché du travail ouvert et en ayant un caractère normatif quant à une formation de qualité, des conditions de travail attrayantes et un recrutement ouvert pour tous les chercheurs.
Les AMSC contribuent à renforcer l’efficacité, la compétitivité et l’attractivité de l’EER à l’échelle mondiale. Elles peuvent y parvenir en mettant l’accent sur une nouvelle génération de chercheurs hautement qualifiés et en soutenant les talents émergents de toute l’Union et au-delà; en favorisant la propagation et l’application de nouvelles connaissances et de nouvelles idées en ce qui concerne les politiques européennes, l’économie et la société, notamment par l’amélioration des mesures de communication scientifique et d’information du public; en facilitant la coopération entre les organismes de recherche; et en ayant un impact structurant prononcé sur l’EER, en préconisant un marché du travail ouvert et en ayant un caractère normatif quant à une formation de qualité, des conditions de travail attrayantes et un recrutement ouvert et transparent pour tous les chercheurs.
Amendement 28 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.2 – alinéa 1
L’Europe a besoin d’une base de ressources humaines forte, résiliente et créative, qui possède la bonne combinaison de compétences pour répondre aux besoins futurs du marché du travail, innover et convertir les connaissances et les idées en produits et services au bénéfice de l’économie et de la société. Cet objectif peut être atteint en formant les chercheurs à acquérir davantage de compétences essentielles et à renforcer leurs compétences transférables telles que l’esprit créatif et d’entreprise. Cela leur permettra de faire face aux défis mondiaux actuels et à venir, et d’améliorer leurs perspectives de carrière et leur potentiel d’innovation.
L’Europe a besoin d’une base de ressources humaines forte, résiliente et créative, qui possède la bonne combinaison de compétences pour répondre aux besoins futurs du marché du travail, innover et convertir les connaissances et les idées en produits et services au bénéfice de la science, de l’économie et de la société. Cet objectif peut être atteint en formant les chercheurs à acquérir davantage de compétences essentielles ainsi qu’à renforcer leurs compétences transférables telles que l’esprit créatif et d’entreprise, y compris la compréhension du bénéfice des normes pour la commercialisation de nouveaux produits et services. Cela leur permettra de faire face aux défis mondiaux actuels et à venir, et d’améliorer leurs perspectives de carrière et leur potentiel d’innovation. Cet objectif peut être atteint, le cas échéant, en complémentarité avec les activités éducatives de l’EIT.
Amendement 29 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.3
2.2.3. Renforcer le capital humain et le développement des compétences partout dans l’espace européen de la recherche
2.2.3. Renforcer les ressources humaines et le développement des compétences partout dans l’espace européen de la recherche
Afin de promouvoir l’excellence, d’encourager la coopération entre organismes de recherche et de créer un effet structurant positif, il faut diffuser plus largement partout dans l’EER des normes pour la formation de haute qualité, des bonnes conditions de travail et une politique efficace de développement de carrière des chercheurs. Cela permettra de moderniser ou d’améliorer les programmes et les systèmes de formation en matière de recherche et d’augmenter l’attractivité des instituts de recherche à l’échelle internationale.
Afin de promouvoir l’excellence, d’encourager la coopération entre organismes de recherche et de créer un effet structurant positif, il faut diffuser plus largement partout dans l’EER des normes pour la formation de haute qualité, des bonnes conditions de travail et une politique efficace de développement de carrière des chercheurs. Cela permettra de moderniser ou d’améliorer les programmes et les systèmes de formation en matière de recherche et d’augmenter l’attractivité des instituts de recherche à l’échelle internationale, dont le développement s’opère en coopération avec d’autres parties d’Horizon Europe.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Des programmes de formation destinés à promouvoir l’excellence et à diffuser les meilleures pratiques dans l’ensemble des instituts et des systèmes de recherche et d’innovation;
– Des programmes de formation destinés à promouvoir l’excellence et à diffuser les meilleures pratiques dans l’ensemble des instituts et des systèmes de recherche et d’innovation;
– la coopération, la production et la propagation des connaissances au sein de l’UE et avec les pays tiers.
– la coopération, la production et la propagation des connaissances au sein de l’UE et avec les pays tiers.
Amendement 30 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.5
2.2.5. Promouvoir l’information du public
2.2.5. Promouvoir l’information du public
Il faut renforcer la sensibilisation aux activités du programme et la reconnaissance des chercheurs par le grand public dans l’UE et au-delà, augmenter l’importance sur le plan mondial des AMSC, favoriser une meilleure compréhension de l’incidence des travaux menés par les chercheurs sur la vie quotidienne des citoyens, et encourager les jeunes à embrasser une carrière dans le domaine de la recherche. Cet objectif peut être atteint grâce à une meilleure diffusion, exploitation et propagation des connaissances et des pratiques.
Il faut renforcer la sensibilisation aux activités du programme et la reconnaissance des chercheurs par le grand public dans l’UE et au-delà, augmenter l’importance sur le plan mondial des AMSC, favoriser une meilleure compréhension de l’incidence des travaux menés par les chercheurs sur la vie quotidienne des citoyens, et encourager les jeunes, en particulier les femmes, à embrasser une carrière dans le domaine de la recherche. Cet objectif peut être atteint grâce à une meilleure diffusion, exploitation et propagation des connaissances et des pratiques.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Des initiatives d’information du public pour stimuler l’intérêt pour les carrières dans la recherche, en particulier chez les jeunes;
– Des initiatives d’information du public pour stimuler l’intérêt pour les carrières dans la recherche, en particulier chez les jeunes;
– des activités de promotion pour accroître l’importance, la visibilité et la connaissance, sur le plan mondial, des AMSC;
– des activités de promotion pour accroître l’importance, la visibilité et la connaissance, sur le plan mondial, des AMSC;
– une propagation et un regroupement des connaissances par la collaboration entre projets et d’autres activités de mise en réseau telles qu’une association des anciens.
– une propagation et un regroupement des connaissances par la collaboration entre projets et d’autres activités de mise en réseau telles qu’une association des anciens et des points de contact nationaux.
Amendement 31 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 3 – point 3.1
3.1. Justification
3.1. Justification
Des infrastructures de recherche modernes assurent des services clés pour les communautés de la recherche et de l’innovation, jouant un rôle essentiel dans les travaux visant à repousser les frontières de la connaissance. Le soutien aux infrastructures de recherche à l’échelon de l’UE contribue à compenser la situation, très fréquente au niveau national, d’infrastructures de recherche éparpillées, avec des poches d’excellence scientifique, et remédie à la faible circulation des connaissances d’une spécialité à l’autre.
Des infrastructures de recherche modernes assurent des services clés pour les communautés de la recherche et de l’innovation, jouant un rôle essentiel dans les travaux visant à repousser les frontières de la connaissance. Le soutien à tous les types d’infrastructures de recherche, y compris les petites et moyennes infrastructures et celles financées par le FEDER, à l’échelon de l’UE contribue à compenser la situation, très fréquente au niveau national et régional, d’infrastructures de recherche éparpillées, qui complètent et améliorent les poches d’excellence scientifique, et accroît la circulation des connaissances d’une spécialité à l’autre.
L’objectif global est de doter l’Europe d’infrastructures de recherche durables d’envergure mondiale, ouvertes et accessibles à tous les chercheurs d’Europe et d’ailleurs, qui permettent d’exploiter pleinement leur potentiel en matière de progrès scientifiques et d’innovation. Les objectifs essentiels sont de réduire la fragmentation de l’écosystème de la recherche et de l’innovation, en évitant les doubles emplois et en assurant un développement et une utilisation mieux coordonnés des infrastructures de recherche. Il est crucial de soutenir l’accès ouvert aux infrastructures de recherche pour tous les chercheurs européens et, au travers du nuage européen pour la science ouverte (ci-après l’EOSC), un accès accru aux ressources numériques pour la recherche, en remédiant notamment à l’actuelle prise en compte insuffisante des pratiques en matière de science et de données ouvertes. De même, l’UE doit s’adapter à la forte accélération de la course mondiale aux talents, en attirant des chercheurs de pays tiers pour travailler dans des infrastructures de recherche européennes de classe mondiale. Le renforcement de la compétitivité de l’industrie européenne est également un objectif majeur, par le soutien aux technologies et services clés pour les infrastructures de recherche et leurs utilisateurs, améliorant ainsi les conditions du développement de solutions innovantes.
L’objectif global est de doter l’Europe d’infrastructures de recherche durables d’envergure mondiale, ouvertes et accessibles à tous les chercheurs et innovateurs d’Europe et d’ailleurs, qui permettent d’exploiter pleinement leur potentiel en matière de progrès scientifiques et d’innovation. Les objectifs essentiels sont de réduire la fragmentation de l’écosystème de la recherche et de l’innovation, de veiller à une modernisation constante, en évitant les doubles emplois et en assurant un développement, une utilisation et une accessibilité mieux coordonnés des infrastructures de recherche.
Il est également crucial de soutenir l’accès ouvert aux infrastructures de recherche pour tous les chercheurs européens et, au travers du nuage européen pour la science ouverte (ci-après l’EOSC), un accès accru aux ressources numériques pour la recherche, en remédiant notamment à l’actuelle prise en compte insuffisante des pratiques en matière de science et de données ouvertes. De même, l’UE doit s’adapter à la forte accélération de la course mondiale aux talents, en attirant des chercheurs de pays tiers pour travailler dans des infrastructures de recherche européennes de classe mondiale. Le renforcement de la compétitivité de l’industrie européenne est également un objectif majeur, par le soutien aux technologies et services clés pour les infrastructures de recherche et leurs utilisateurs, améliorant ainsi les conditions du développement et de l’utilisation de solutions innovantes.
Les programmes-cadres précédents ont apporté une contribution importante en vue d’une utilisation plus efficiente et efficace des infrastructures nationales, et ont permis, avec le forum stratégique européen sur les infrastructures de recherche (ESFRI) de mettre en place une approche cohérente et à orientation stratégique pour définir une politique en matière d’infrastructures de recherche paneuropéennes. Cette approche stratégique a apporté des avantages manifestes, notamment en réduisant les doubles emplois par une utilisation globalement plus efficiente des ressources, et en harmonisant les processus et procédures.
Les programmes-cadres précédents ont apporté une contribution importante en vue d’une utilisation plus efficiente et efficace des infrastructures nationales et de l’élimination des obstacles pour un accès transnational, et ont permis, avec le forum stratégique européen sur les infrastructures de recherche (ESFRI) de mettre en place une approche cohérente et à orientation stratégique pour définir une politique en matière d’infrastructures de recherche paneuropéennes. Cette approche stratégique a apporté des avantages manifestes, notamment en réduisant les doubles emplois par une utilisation globalement plus efficiente des ressources, et en normalisant et harmonisant les processus et procédures. Le renforcement et l’ouverture des réseaux d’excellence existants en matière de R&I ainsi que la création de nouveaux réseaux, le cas échéant, constitueront également une priorité de cette rubrique.
L’activité soutenue par l’UE apportera une valeur ajoutée: en consolidant et optimisant les infrastructures de recherche existantes ainsi que les efforts en vue du développement de nouvelles infrastructures; en établissant le nuage européen pour la science ouverte (EOSC), un environnement efficace évolutif et durable pour la recherche fondée sur les données; par l’interconnexion des réseaux de recherche et d’éducation nationaux et régionaux, en renforçant et sécurisant des infrastructures de réseau à forte capacité pouvant absorber des volumes énormes de données et donner accès à des ressources numériques par-delà les frontières entre pays et entre spécialités; en éliminant les obstacles qui empêchent les meilleures équipes de recherche d’accéder aux meilleurs services infrastructurels de recherche dans l’UE; en favorisant la réalisation du potentiel d’innovation des infrastructures de recherche, avec l’accent sur le développement et la co-innovation technologiques ainsi que sur l’utilisation accrue des infrastructures de recherche par les entreprises.
L’activité soutenue par l’UE apportera une valeur ajoutée: en consolidant et optimisant les infrastructures de recherche existantes, y compris les infrastructures électroniques, ainsi que les efforts en vue du développement de nouvelles infrastructures; en établissant le nuage européen pour la science ouverte (EOSC), un environnement efficace évolutif et durable pour la recherche fondée sur les données; par l’interconnexion des réseaux de recherche et d’éducation nationaux et régionaux, en renforçant et sécurisant des infrastructures de réseau à forte capacité pouvant absorber des volumes énormes de données et donner accès à des ressources numériques par-delà les frontières entre pays et entre spécialités; en éliminant les obstacles qui empêchent les meilleures équipes de recherche d’accéder aux meilleurs services infrastructurels de recherche dans l’UE; en favorisant la réalisation du potentiel d’innovation des infrastructures de recherche, avec l’accent sur le développement et la co-innovation technologiques ainsi que sur l’utilisation accrue des infrastructures de recherche par les entreprises.
Il y a également lieu de renforcer la dimension internationale des infrastructures de recherche de l’UE, en favorisant une coopération accrue avec les homologues internationaux et la participation internationale dans les infrastructures de recherche européenne, au bénéfice mutuel de tous.
Il y a également lieu de renforcer la dimension internationale des infrastructures de recherche de l’UE, en favorisant une coopération, un accès et une connectivité accrus avec les homologues internationaux et la participation internationale dans les infrastructures de recherche européenne, au bénéfice mutuel de tous.
Les activités contribueront à la réalisation des différents objectifs de développement durable (ODD) tels que: ODD 3 — Bonne santé et bien-être; ODD7 - Énergie propre et abordable; ODD9 - Industrie, innovation et infrastructures; ODD13 - Action pour le climat.
Les activités contribueront à la réalisation des différents objectifs de développement durable (ODD) tels que: ODD 3 — Bonne santé et bien-être; ODD7 - Énergie propre et abordable; ODD9 - Industrie, innovation et infrastructures; ODD13 - Action pour le climat.
Amendement 32 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.1
3.2.1. Consolidation du paysage des infrastructures de recherche européennes
3.2.1. Consolidation du paysage des infrastructures de recherche européennes
La mise en place, l’exploitation et la durabilité à long terme des infrastructures de recherche identifiées par l’ESFRI sont essentielles pour que l’UE s’assure une place en tête dans la recherche exploratoire, la création et l’utilisation de connaissances, ainsi que pour la compétitivité de ses entreprises.
La mise en place, l’exploitation et la durabilité à long terme des infrastructures de recherche, y compris celles identifiées par l’ESFRI, ainsi que le renforcement au maximum de leur intégration dans les projets d’excellence d’«Horizon Europe» sont essentielles pour que l’UE s’assure une place en tête dans la recherche exploratoire, la création et l’utilisation de connaissances, ainsi que pour la compétitivité de ses entreprises.
Le nuage européen pour la science ouverte (EOSC) devrait devenir un canal efficace et complet pour les services infrastructurels de recherche, et fournir aux communautés de recherche européennes la prochaine génération de services de données permettant la collecte, le stockage, le traitement (services d’analyse, de simulation et de visualisation) et le partage des mégadonnées scientifiques. L’EOSC devrait également fournir aux chercheurs d’Europe un accès à la majorité des données produites et recueillies par les infrastructures de recherche, ainsi qu’aux ressources de calcul à haute performance et exaflopique déployées dans l’infrastructure de données européennes (EDI)13 .
Le nuage européen pour la science ouverte (EOSC) devrait devenir un canal efficace et complet pour les services infrastructurels de recherche, et permettre aux communautés de recherche européennes de développer la prochaine génération de services de données permettant la collecte, le stockage, le traitement (services d’analyse, de simulation et de visualisation) et le partage des mégadonnées scientifiques. L’EOSC devrait également fournir aux chercheurs d’Europe des services encourageant le stockage et le traitement de la majorité des données produites et recueillies par des chercheurs à l’intérieur et à l’extérieur des infrastructures de recherche; il devrait en outre fournir un accès aux ressources de calcul à haute performance et exaflopique déployées dans l’infrastructure de données européennes (EDI)13.
Le réseau paneuropéen pour la recherche et l’enseignement reliera les infrastructures et ressources de recherche et permettra d’y accéder à distance, en assurant l’interconnectivité entre universités, instituts de recherche et communautés de recherche et d’innovation au niveau de l’UE ainsi que des interconnexions internationales avec d’autres réseaux partenaires dans le monde entier.
Le réseau paneuropéen pour la recherche et l’enseignement reliera les infrastructures et ressources de recherche et permettra d’y accéder à distance, en assurant l’interconnectivité entre universités, instituts de recherche et communautés de recherche et d’innovation au niveau de l’UE ainsi que des interconnexions internationales avec d’autres réseaux partenaires dans le monde entier.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Le cycle de vie des infrastructures de recherche paneuropéennes par la conception de nouvelles infrastructures de recherche; leur phase de préparation et de mise en œuvre, leur première phase d’exploitation en complémentarité avec d’autres sources de financement, ainsi que la consolidation et l’optimisation de l’écosystème d’infrastructures de recherche par le contrôle des repères ESFRI, enfin la facilitation des accords de service, des évolutions, des fusions ou de l’arrêt des infrastructures de recherche paneuropéennes.
– Le cycle de vie des infrastructures de recherche paneuropéennes par la conception de nouvelles infrastructures de recherche; leur phase de préparation et de mise en œuvre, leur première phase d’exploitation en complémentarité avec d’autres sources de financement, ainsi que la consolidation et l’optimisation de l’écosystème d’infrastructures de recherche par le contrôle des repères ESFRI, enfin la facilitation des accords de service, des évolutions, des fusions ou de l’arrêt des infrastructures de recherche paneuropéennes.
– Le nuage européen pour la science ouverte, notamment: le caractère évolutif et durable du canal d’accès; la mutualisation efficace des ressources européennes, nationales, régionales et institutionnelles; son évolution technique et stratégique afin de faire face aux nouveaux besoins et exigences de la recherche (par exemple, utilisation d’ensembles de données sensibles, protection de la vie privée inhérente à la conception); l’interopérabilité des données et leur conformité avec les principes FAIR; une base d’utilisateurs plus étendue.
– Le nuage européen pour la science ouverte, notamment: le caractère évolutif et durable du canal d’accès; la mutualisation efficace des ressources européennes, nationales, régionales et institutionnelles; son évolution technique et stratégique afin de faire face aux nouveaux besoins et exigences de la recherche (par exemple, utilisation d’ensembles de données sensibles, protection de la vie privée inhérente à la conception); l’interopérabilité des données et leur conformité avec les principes FAIR; une base d’utilisateurs plus étendue.
– Le réseau paneuropéen pour la recherche et l’enseignement à l’appui de l’EOSC et de l’EDI et permettant la fourniture de services de données et de calcul à haute performance dans un environnement fondé sur le nuage pouvant accepter des ensembles de données gigantesques et des processus de calcul extrêmes.
– Le réseau paneuropéen pour la recherche et l’enseignement à l’appui de l’EOSC et de l’EDI et permettant la fourniture de services de données et de calcul à haute performance dans un environnement fondé sur le nuage pouvant accepter des ensembles de données gigantesques et des processus de calcul extrêmes.
__________________
__________________
13 L’infrastructure de données européennes appuiera le nuage européen pour la science ouverte en fournissant une capacité de calcul à haute performance de classe mondiale, une connectivité à haut débit et des services de données et logiciels de pointe.
13 L’infrastructure de données européennes appuiera le nuage européen pour la science ouverte en fournissant une capacité de calcul à haute performance de classe mondiale, une connectivité à haut débit et des services de données et logiciels de pointe.
Amendement 33 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2
3.2.2. Ouverture, intégration et interconnexion des infrastructures de recherche
3.2.2. Ouverture, intégration et interconnexion des infrastructures de recherche
Le paysage de la recherche sera notablement renforcé en assurant l’ouverture aux infrastructures de recherche internationales, nationales et régionales pour tous les chercheurs de l’UE et l’intégration de leurs services en fonction des besoins, afin d’harmoniser les conditions d’accès, d’améliorer et de renforcer la fourniture de services, enfin d’encourager une stratégie commune de développement de composants de pointe et de services avancés dans le cadre d’actions d’innovation.
Le paysage de la recherche sera notablement renforcé en assurant l’ouverture aux infrastructures de recherche internationales, nationales et régionales pour tous les chercheurs et innovateurs de l’UE et l’intégration de leurs services en fonction des besoins, afin d’harmoniser les conditions d’accès, d’améliorer et de renforcer la fourniture de services, enfin d’encourager une stratégie commune de développement de composants de pointe et de services avancés dans le cadre d’actions d’innovation.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Des réseaux qui rassemblent les organismes nationaux et régionaux de financement des infrastructures de recherche aux fins du financement conjoint de l’accès transnational des chercheurs.
– Des réseaux qui rassemblent les organismes nationaux et régionaux de financement des infrastructures de recherche aux fins du financement conjoint de l’accès transnational des chercheurs.
– Des réseaux d’infrastructures paneuropéennes, nationales et régionales relevant des défis mondiaux, en vue de donner accès aux chercheurs et d’harmoniser et améliorer les services infrastructurels.
– Des réseaux d’infrastructures paneuropéennes, nationales et régionales, y compris les petites et moyennes infrastructures, en vue de donner accès aux chercheurs et d’harmoniser et améliorer les services infrastructurels.
– Des réseaux intégrés d’infrastructures de recherche pour le développement et la mise en œuvre d’une stratégie/feuille de route commune relative au développement technologique requise pour améliorer leurs services dans le cadre de partenariats avec des entreprises, pour le développement de composants de pointe dans des domaines tels que l’instrumentation scientifique, et pour la promotion de l’utilisation d’infrastructures de recherche par les entreprises, par exemple aux fins d’essais expérimentaux.
– Des réseaux intégrés d’infrastructures de recherche pour le développement et la mise en œuvre d’une stratégie/feuille de route commune relative au développement technologique requise pour améliorer leurs services dans le cadre de partenariats avec des entreprises, pour le développement de composants de pointe dans des domaines tels que l’instrumentation scientifique, et pour la promotion de l’utilisation d’infrastructures de recherche par les entreprises, par exemple aux fins d’essais expérimentaux.
Amendement 34 Proposition de décision Annexe I – Pilier II
PROBLÉMATIQUES MONDIALES ET COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLE
PROBLÉMATIQUES MONDIALES ET COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLE EUROPÉENNE
Nombre des défis auxquels l’UE est confrontée revêtent une dimension mondiale. L’ampleur et la complexité des problèmes sont considérables, de même que les moyens financiers et autres à mettre en œuvre, et les efforts à déployer pour trouver des solutions. Tels sont précisément les domaines dans lesquels l’UE doit unir ses efforts avec intelligence, souplesse et esprit d’équipe, au bénéfice de tous les Européens.
Dans un monde interconnecté, nombre des défis auxquels l’UE est confrontée revêtent une dimension mondiale. L’ampleur et la complexité des problèmes sont considérables, de même que les moyens financiers et humains et autres à mettre en œuvre, et les efforts à déployer pour trouver des solutions. Tels sont précisément les domaines dans lesquels l’UE doit unir ses efforts avec intelligence, souplesse et esprit d’équipe, au bénéfice de tous les Européens.
Un impact plus important peut être obtenu en alignant les actions sur celles d’autres pays et régions du monde, dans le cadre d’une coopération internationale sans précédent selon les axes indiqués par les objectifs de développement durable et l’accord de Paris sur le climat. Sur la base d’un bénéfice mutuel, des partenaires du monde entier seront invités à se joindre à l’effort européen et à faire ainsi partie intégrante de la recherche et de l’innovation en faveur de la durabilité.
Un impact plus important peut être obtenu en alignant les actions sur celles d’autres pays et régions du monde, dans le cadre d’une coopération internationale sans précédent telle qu’incarnée par les objectifs de développement durable et l’accord de Paris sur le climat. Sur la base d’un bénéfice mutuel, des partenaires du monde entier seront invités à se joindre à l’effort européen et à faire ainsi partie intégrante de la recherche et de l’innovation en faveur de la durabilité.
La recherche et l’innovation sont des facteurs clés de la croissance durable et de la compétitivité des entreprises, et contribueront à résoudre les problèmes actuels, afin d’inverser aussi rapidement que possible la tendance négative et dangereuse qui relie actuellement le développement économique, la consommation de ressources naturelles et les difficultés sociales, et de déboucher ainsi sur de nouvelles possibilités économiques.
La recherche et l’innovation sont des facteurs clés du développement durable, y compris la croissance et de la compétitivité des entreprises, et contribueront à résoudre les problèmes actuels, afin d’inverser aussi rapidement que possible la tendance négative et dangereuse qui relie actuellement le développement économique, la consommation de ressources naturelles et les difficultés sociales, et de déboucher sur des emplois et sur de nouvelles possibilités économiques ainsi que sur le développement économique, social et environnemental.
L’UE, en tant qu’utilisatrice et productrice de technologies et d’industries, sera bénéficiaire, et démontrera comment une société industrielle moderne, inclusive, ouverte et démocratique peut fonctionner et se développer de manière durable. Les actions de plus en plus nombreuses, au plan économique, environnemental et social, en matière d’économie industrielle durable du futur, seront favorisées et renforcées, qu’il s’agisse: de santé et de bien-être pour tous; de sociétés résilientes inclusives et sûres; de la disponibilité d’énergie propre et de la mobilité; de l’économie et de la société numérisées; d’une industrie transdisciplinaire et créative; de solutions marines ou terrestres; de solutions en matière d’alimentation et de nutrition; d’utilisation durable des ressources naturelles, de protection du climat et d’adaptation au changement climatique. Ces actions produiront toutes des richesses en Europe et offriront des emplois de meilleure qualité. La transformation industrielle sera cruciale.
L’UE, en tant qu’utilisatrice et productrice de connaissances, de technologies et d’industries. Elle peut démontrer comment une société industrielle moderne, inclusive, ouverte et démocratique peut fonctionner et se développer de manière durable. Les actions de plus en plus nombreuses, au plan économique, environnemental et social, en matière d’économie industrielle durable du futur, seront favorisées et renforcées, qu’il s’agisse: de santé et de bien-être pour tous; de sociétés inclusives et créatives; ou de sociétés sûres; de la disponibilité d’énergie propre et de la mobilité; de l’économie et de la société numérisées; d’une industrie transdisciplinaire et efficace; de solutions marines ou terrestres; de solutions en matière d’alimentation et de nutrition; d’utilisation durable des ressources naturelles, de protection du climat et de mitigation des effets du changement climatique. Ces actions produiront toutes des richesses en Europe et offriront des emplois de meilleure qualité. La transformation industrielle sera cruciale.
L’innovation et la recherche au titre du présent pilier d’Horizon Europe sont regroupées en pôles intégrés d’activités. Plutôt qu’une orientation par secteurs, les investissements visent des changements systémiques de la société et de l’économie, dans le sens de la durabilité. Cet objectif ne pourra être atteint que si tous les acteurs, tant privés que publics, s’engagent conjointement dans la conception et la réalisation de travaux de recherche et d’innovation, associant ainsi les utilisateurs finaux, les scientifiques, les techniciens, les fabricants, les inventeurs, les entreprises, les enseignants, les simples particuliers et les organismes de la société civile. Ainsi, les pôles thématiques ne sont pas chacun destiné à une seule catégorie d’acteurs.
L’innovation et la recherche au titre du présent pilier d’Horizon Europe sont regroupées en pôles intégrés d’activités. Plutôt qu’une orientation par secteurs, les investissements visent des changements systémiques de la société et de l’économie, dans le sens de la durabilité et de l’inclusion. Cet objectif ne pourra être atteint que si tous les acteurs, tant privés que publics, s’engagent conjointement dans la conception et la réalisation de travaux de recherche et d’innovation, associant ainsi les utilisateurs finaux, les chercheurs, les scientifiques, les techniciens, les concepteurs, les fabricants, les inventeurs, les entreprises, les enseignants, les simples particuliers et les organismes de la société civile. Ainsi, les pôles thématiques ne sont pas chacun destiné à une seule catégorie d’acteurs.
Les pôles soutiendront la création de connaissances à tous les stades du développement, y compris les activités de recherche à un stade précoce, complétées par un soutien transversal à d’ambitieuses initiatives de recherche à grande échelle et à long terme, axées sur les technologies futures et émergentes (initiatives-phares sur les FET) lancées au titre du précédent programme-cadre: Projet «Cerveau humain», «Technologies quantiques» et «Technologies futures des batteries».
Dans chaque pôle seront développées et appliquées des technologies numériques clés génériques et émergentes dans le cadre d’une stratégie commune visant à assurer un rôle de premier plan aux entreprises européennes. Le cas échéant, il sera fait appel à des données et des services spatiaux européens.
Dans chaque pôle seront aussi développées et appliquées des technologies numériques clés génériques et futures émergentes dans le cadre d’une stratégie commune visant à assurer un rôle de premier plan aux entreprises européennes. Le cas échéant, il sera fait appel à des données et des services spatiaux européens.
Un soutien sera apporté en vue d’assurer la transition des technologies depuis le laboratoire jusqu’au marché, et de développer des applications, y compris des lignes pilotes et des actions de démonstration, et des mesures visant à stimuler la pénétration sur le marché et l’engagement du secteur privé. Les synergies avec d’autres programmes seront maximisées.
Un soutien sera apporté en vue d’assurer la transition des technologies depuis le laboratoire jusqu’au marché, et de développer des applications, y compris des lignes pilotes et des actions de démonstration, et des mesures visant à stimuler la pénétration sur le marché et l’engagement du secteur privé. Les synergies avec d’autres parties d’Horizon Europe, en particulier l’EIT, ainsi qu’avec d’autres programmes seront maximisées.
Les pôles favoriseront l’introduction rapide d’innovations radicales dans l’UE au travers d’un large éventail d’activités intégrées, notamment de communication, de diffusion et de valorisation, ainsi que de normalisation et de soutien à l’innovation non technologique et à des mécanismes de déploiement innovants, contribuant à la mise en place de conditions sociétales, réglementaires et de marché favorables à l’innovation, notamment sous la forme d’accords d’innovation. Des canaux seront mis en place, en direction des investisseurs publics et privés ainsi que d’autres programmes pertinents à l’échelon de l’UE et des États membres, pour les solutions innovantes en provenance d’actions de recherche et d’innovation.
Les pôles favoriseront l’introduction rapide d’innovations radicales dans l’UE, tout en étudiant leur incidence sur la société, au travers d’un large éventail d’activités intégrées, notamment de communication, de diffusion et de valorisation, ainsi que de normalisation et de soutien à l’innovation non technologique et à des mécanismes de déploiement innovants, contribuant à la mise en place de conditions sociétales, réglementaires et de marché favorables à l’innovation, notamment sous la forme d’accords d’innovation. Des canaux seront mis en place, en direction des investisseurs publics et privés supplémentaires ainsi que d’autres programmes pertinents à l’échelon de l’UE et des États membres, pour les solutions innovantes en provenance d’actions de recherche et d’innovation.
Une attention particulière sera accordée à l’aide aux PME dans le cadre du deuxième pilier en ce qui concerne les parties collaboratives et par l’intermédiaire d’un instrument spécifique de type PME à un seul bénéficiaire, fondé sur des subventions. Tous les pôles consacrent un montant approprié à l’instrument de type PME, qui sera pleinement ascendant, avec des appels ouverts en permanence et des dates butoirs, exclusivement réservées à l’innovation incrémentale. Seules les PME seront autorisées à déposer une demande de financement, y compris par la voie de collaborations et de sous-traitances. Les projets doivent avoir une dimension européenne évidente et contribuer à la valeur ajoutée européenne.
L’aide apportée par l’intermédiaire de l’instrument consacré aux PME le sera en trois phases, sur la base du modèle d’«Horizon Europe»:
— Phase 1: évaluation du concept et de la faisabilité:
les PME bénéficieront d’un financement pour l’étude de la faisabilité scientifique ou technique et du potentiel commercial d’une idée nouvelle (vérification du concept) en vue de mettre sur pied un projet d’innovation. En cas de résultat positif lors de cette évaluation, dans le cadre de laquelle le lien entre le thème du projet et les besoins de l’utilisateur/acheteur potentiel est un élément important, le financement sera reconduit dans la ou les phases suivantes;
— Phase 2: R&D, démonstration, première application commerciale:
En accordant toute l’attention voulue au concept de chèque-innovation, la recherche et le développement feront l’objet d’un soutien plus particulièrement axé sur les activités de démonstration (essai, prototype, études de passage à l’échelle supérieure, conception, pilotes de processus, produits et services innovants, validation, vérification des performances, etc.) et la première application commerciale, la participation des utilisateurs finals ou des clients potentiels étant encouragée. Les chèques-innovation encourageront la participation de jeunes entrepreneurs;
— Phase 3: commercialisation:
Cette phase ne comporte pas de financement direct autre que des activités de soutien, mais vise à faciliter l’accès aux capitaux privés et à des environnements propices à l’innovation. Des liens avec le CEI et InvestEU seront prévus. Les PME bénéficieront également de mesures d’aide telles que le réseautage, la formation, l’accompagnement professionnel (coaching) et le conseil. En outre, cette phase peut déboucher sur des mesures de promotion d’achats avant commercialisation et d’achats de solutions innovantes.
Amendement 35 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.1
1.1. Justification
1.1. Justification
Le socle européen des droits sociaux affirme que toute personne a le droit d’accéder en temps utile à des soins de santé préventifs et curatifs de qualité à un prix abordable. Cela illustre l’engagement de l’UE en faveur des objectifs de développement durable des Nations unies appelant à assurer une couverture sanitaire universelle pour tous et à tous les âges d’ici à 2030, à ne laisser personne de côté et à mettre un terme aux décès évitables.
Le socle européen des droits sociaux affirme que toute personne a le droit d’accéder en temps utile à des soins de santé préventifs et curatifs de qualité à un prix abordable. Cela illustre l’engagement de l’UE en faveur des objectifs de développement durable des Nations unies appelant à assurer une couverture sanitaire universelle pour tous et à tous les âges d’ici à 2030, à ne laisser personne de côté et à mettre un terme aux décès évitables.
Une population en bonne santé est indispensable à une société stable, durable et inclusive, et les améliorations dans le domaine de la santé contribuent de manière cruciale à réduire la pauvreté, à promouvoir le progrès social et la prospérité, et à accroître la croissance économique. Selon l’OCDE, une amélioration de 10 % de l’espérance de vie est également associée à une hausse de la croissance économique de 0,3 à 0,4 % par an. Depuis la création de l’UE, l’espérance de vie y a augmenté de 12 ans grâce aux progrès spectaculaires réalisés au niveau de la qualité de vie, de l’éducation et de la santé de ses citoyens, ainsi que des soins qui leur sont prodigués. En 2015, l’espérance de vie à la naissance était de 80,6 ans dans l’UE contre 71,4 ans au niveau mondial. Ces dernières années, elle a augmenté dans l’UE de trois mois par an en moyenne.
Une population en bonne santé est indispensable à une société stable, durable et inclusive, et les améliorations dans le domaine de la santé contribuent de manière cruciale à réduire la pauvreté, à promouvoir le progrès social et la prospérité, et à accroître la croissance économique. Selon l’OCDE, une amélioration de 10 % de l’espérance de vie est également associée à une hausse de la croissance économique de 0,3 à 0,4 % par an. Depuis la création de l’UE, l’espérance de vie y a augmenté de 12 ans grâce aux progrès spectaculaires réalisés au niveau de la qualité de vie, y compris au niveau de l’éducation et de la santé. En 2015, l’espérance de vie à la naissance était de 80,6 ans dans l’UE contre 71,4 ans au niveau mondial. Ces dernières années, elle a augmenté dans l’UE de trois mois par an en moyenne.
La recherche et l’innovation en matière de santé ont joué un rôle important dans cette réussite, mais aussi dans l’amélioration de la productivité et de la qualité dans l’industrie des soins de santé. Toutefois, l’UE reste confrontée à des défis nouveaux, récemment apparus ou persistants, qui menacent la santé publique et ses citoyens, la viabilité de ses systèmes de soins de santé et de protection sociale, ainsi que la compétitivité de son industrie des soins de santé. Les principaux défis sanitaires au sein de l’UE sont les suivants: le manque d’efficacité de la promotion de la santé et de la prévention des maladies; l’augmentation des maladies non transmissibles; la propagation de la résistance aux médicaments antimicrobiens et l’apparition de maladies épidémiques infectieuses; l’augmentation de la pollution environnementale; la persistance des inégalités en matière de santé entre les différents pays et au sein de ceux-ci, qui affectent de manière disproportionnée les personnes défavorisées ou se trouvant à des stades vulnérables de la vie; la détection, la compréhension, le contrôle, la prévention et l’atténuation des risques sanitaires dans un environnement social, urbain et naturel en pleine mutation; l’augmentation des coûts des systèmes de soins de santé européens ainsi que l’introduction progressive d’approches médicales personnalisées et de la numérisation dans le secteur de la santé et des soins; ainsi que la pression croissante exercée sur l’industrie européenne de la santé et des soins pour rester compétitive en matière d’innovation dans le secteur de la santé par rapport aux acteurs nouveaux et émergents à l’échelle mondiale.
La recherche et l’innovation en matière de santé ont joué un rôle important dans cette réussite, mais aussi dans l’amélioration de la productivité et de la qualité dans l’industrie des soins de santé, ainsi que dans la fourniture de la base de connaissances pour les personnes plus saines et pour une meilleure prise en charge des patients. La recherche en matière de santé présente des caractéristiques uniques, puisqu’elle est étroitement liée à l’innovation, aux soins aux patients et à la santé de la population, qu’elle interagit étroitement avec eux et qu’elle fonctionne dans un environnement multidisciplinaire à la réglementation complexe.
Toutefois, l’UE reste confrontée à des défis nouveaux, récemment apparus ou persistants, qui menacent la santé publique et ses citoyens, la viabilité de ses systèmes de soins de santé et de protection sociale, ainsi que la compétitivité de son industrie des soins de santé. Les principaux défis sanitaires au sein de l’UE sont les suivants: l’augmentation des cas de cancer; le manque d’efficacité de la promotion de la santé et de la prévention des maladies; l’augmentation des maladies non transmissibles; la propagation de la résistance aux médicaments antimicrobiens et l’apparition de maladies épidémiques infectieuses; l’augmentation de la pollution environnementale; la persistance des inégalités en matière de santé entre les différents pays et au sein de ceux-ci, qui affectent de manière disproportionnée les personnes défavorisées ou se trouvant à des stades vulnérables de la vie; la détection précoce, la compréhension, le contrôle, la prévention et l’atténuation des risques sanitaires dans un environnement social, urbain et naturel en pleine mutation; l’augmentation du nombre d’années de vie en bonne santé; les coûts élevés, pour les utilisateurs finaux, de certains outils et technologies novateurs dans le domaine de la santé; l’augmentation des coûts des systèmes de soins de santé européens ainsi que l’introduction progressive d’approches médicales de précision, y compris des recherches en la matière, et de la numérisation dans le secteur de la santé et des soins; ainsi que la pression croissante exercée sur l’industrie européenne de la santé et des soins pour rester compétitive en matière d’innovation dans le secteur de la santé par rapport aux acteurs nouveaux et émergents à l’échelle mondiale.
Les solutions numériques pour la santé ont créé de nombreuses possibilités de résoudre les problèmes des services de soins et d’aborder les autres problèmes émergents de la société vieillissante. Il s’agit également de tirer pleinement parti de l’introduction progressive des possibilités offertes par la numérisation dans le domaine de la santé et des soins sans compromettre le droit à la vie privée et la protection des données. Des appareils et logiciels numériques ont été mis au point pour diagnostiquer et traiter – en leur permettant de mieux les gérer – les maladies des patients, y compris des maladies chroniques. Les technologies numériques sont aussi de plus en plus utilisées dans la formation et l’éducation médicales, ainsi que pour permettre aux patients et à d’autres consommateurs de soins de santé d’accéder, de partager et de créer des informations sur la santé.
Ces défis sanitaires sont par nature complexes, interdépendants et globaux, et requièrent des collaborations multidisciplinaires, intersectorielles et transnationales. Les activités de recherche et d’innovation tisseront des liens étroits entre la recherche exploratoire, clinique, épidémiologique, environnementale et socioéconomique, ainsi qu’avec les sciences réglementaires. Elles tireront profit des compétences combinées des secteurs universitaire et industriel et faciliteront leur collaboration avec les services de santé, les patients, les responsables politiques et les citoyens afin d’exercer un effet de levier sur le financement public et de garantir que les résultats obtenus soient exploités dans la pratique clinique ainsi que dans les systèmes de soins de santé. Elles favoriseront la collaboration stratégique au niveau de l’UE et au niveau international afin de mettre en commun l’expertise, les capacités et les ressources nécessaires pour réaliser des économies d’échelle, de portée et de vitesse, ainsi que de partager les avantages escomptés et les risques financiers encourus.
Les défis sanitaires actuels sont par nature complexes, interdépendants et globaux, et requièrent des collaborations multidisciplinaires, intersectorielles, translationnelles et transnationales, y compris avec les pays à revenu faible et moyen.La recherche et l’innovation tisseront des liens étroits entre la recherche clinique, épidémiologique, éthique, environnementale et socioéconomique, ainsi qu’avec les sciences réglementaires. Elles tireront profit des compétences combinées des secteurs universitaire et industriel et faciliteront leur collaboration avec les services de santé, les patients, les responsables politiques, les organisations de la société civile et les citoyens afin d’exercer un effet de levier sur le financement public et de garantir que les résultats obtenus soient exploités dans la pratique clinique ainsi que dans les systèmes de soins de santé. Elles favoriseront la collaboration stratégique au niveau de l’UE et au niveau international afin de mettre en commun l’expertise, les capacités et les ressources nécessaires pour réaliser des économies d’échelle, de portée et de vitesse, ainsi que de partager les avantages escomptés et les risques financiers encourus. Les études et les travaux de recherche menés dans le cadre de ce pôle tiendront compte de la perspective de genre et des différences y afférentes.
Les activités de recherche et d’innovation dans le cadre de ce défi mondial développeront la base de connaissances, renforceront les capacités de recherche et d’innovation et élaboreront les solutions nécessaires à une promotion plus efficace de la santé et à la prévention, au traitement et à la guérison des maladies. L’amélioration des résultats en matière de santé conduira à une augmentation de l’espérance de vie, aidera les personnes en âge de travailler à mener des vies actives saines tout en améliorant leur productivité, et contribuera à la viabilité des systèmes de santé et de soins.
Les activités de recherche et d’innovation dans le cadre de ce défi mondial développeront les ressources humaines et la base de connaissances, renforceront les capacités de recherche et d’innovation et élaboreront les solutions nécessaires à une promotion plus efficace de la santé et à la prévention, au traitement et à la guérison des maladies. L’amélioration des résultats en matière de santé conduira à une augmentation de l’espérance de vie, aidera les personnes en âge de travailler à mener des vies actives et saines généralisées tout en améliorant leur productivité, et contribuera à la viabilité des systèmes de santé et de soins. L’innovation dans le domaine des techniques de diagnostic rapide et des nouveaux antibiotiques peut prévenir le développement de la résistance aux antimicrobiens et sera encouragée.
Relever les principaux défis en matière de santé contribuera aux objectifs et aux stratégies politiques de l’UE, notamment au socle européen des droits sociaux, au marché unique numérique de l’UE, à la directive relative aux soins de santé transfrontaliers et au plan d’action européen fondé sur le principe «Une seule santé» pour combattre la résistance aux antimicrobiens (RAM), ainsi qu’à la mise en œuvre des cadres réglementaires de l’Union concernés. Un appui sera ainsi également apporté à l’engagement de l’UE envers le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies, ainsi que dans le cadre d’autres organisations des Nations unies et initiatives internationales, telles que les stratégies globales et les plans d’action de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Relever les principaux défis en matière de santé contribuera aux objectifs et aux stratégies politiques de l’UE, notamment au socle européen des droits sociaux, au marché unique numérique de l’UE, à la directive relative aux soins de santé transfrontaliers et au plan d’action européen fondé sur le principe «Une seule santé» pour combattre la résistance aux antimicrobiens (RAM), ainsi qu’à la mise en œuvre des cadres réglementaires de l’Union concernés. Un appui sera ainsi également apporté à l’engagement de l’UE envers le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies, ainsi que dans le cadre d’autres organisations des Nations unies et initiatives internationales, telles que les stratégies globales et les plans d’action de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un groupe à haut niveau (le comité de direction de la santé) apportera son aide à la réalisation de ces objectifs. Il assure la coordination avec les autres programmes de recherche nationaux et de l’Union ainsi que les synergies entre le pôle «Santé» et les autres parties d’Horizon Europe, y compris les missions et les partenariats. Il sera axé sur la science et inclura tous les acteurs concernés, avec une forte participation de la société, des citoyens et des patients. Il sera chargé d’orienter et de conseiller l’élaboration du programme de travail et des missions liées à la santé.
Les activités contribueront directement, en particulier, aux objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 3 — Bonne santé et bien-être; ODD 13 — Mesures relatives à la lutte contre le changement climatique.
Les activités contribueront directement, en particulier, aux objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 3 — Bonne santé et bien-être; ODD 13 — Mesures relatives à la lutte contre le changement climatique. et, indirectement, ODD 1 — Pas de pauvreté; ODD 5 — Égalité entre les sexes; ODD 6 — Eau propre et assainissement; ODD 10 — Inégalités réduites.
Amendement 36 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.1
1.2.1. Santé tout au long de la vie
1.2.1. Santé tout au long de la vie
Les personnes se trouvant à des stades vulnérables de la vie (naissance, petite enfance, enfance, adolescence, grossesse, âge mûr), y compris les personnes souffrant de handicaps ou de blessures, ont des besoins spécifiques en matière de santé qui nécessitent une meilleure compréhension ainsi que des solutions adaptées. Cela permettra de réduire les inégalités qui en découlent et d’améliorer les résultats en matière de santé en favorisant un vieillissement actif et en bonne santé tout au long de la vie, en particulier grâce à un début de vie sain qui réduira le risque de maladies mentales et physiques par la suite.
Les personnes se trouvant à des stades vulnérables de la vie (naissance, petite enfance, enfance, adolescence, grossesse, âge mûr), les personnes handicapées, les personnes ayant des besoins spécifiques ou les personnes souffrant de blessures, ont des besoins spécifiques en matière de santé qui nécessitent une meilleure compréhension ainsi que des solutions adaptées. Cela permettra de réduire les inégalités qui en découlent et d’améliorer les résultats en matière de santé en favorisant un vieillissement actif et en bonne santé tout au long de la vie, en particulier grâce à un début de vie sain qui réduira le risque de maladies mentales et physiques par la suite.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Développement précoce et processus de vieillissement tout au long de la vie;
– Maladies liées à l’âge et processus de vieillissement tout au long de la vie;
– Santé maternelle, paternelle, de l’enfant en bas âge et de l’enfant, et rôle des parents;
– Santé maternelle, paternelle, de l’enfant en bas âge et de l’enfant, y compris au regard de la survie de l’enfant et de la mère, et rôle des parents;
– Besoins en matière de santé et conséquences à long terme associées à une forte mortalité et à une morbidité à long terme, y compris en lien avec des problèmes d’enfance;
– Besoins des adolescents en matière de santé;
– Besoins des adolescents en matière de santé, y compris de bien-être psychologique;
– Conséquences sanitaires des handicaps et des blessures;
– Étiologie des handicaps et conséquences sanitaires des handicaps et des blessures;
– Vie autonome et active pour les personnes âgées et/ou handicapées;
– Vie autonome et active pour les personnes âgées et/ou handicapées;
– Éducation à la santé et maîtrise des outils numériques de santé.
– Éducation à la santé et maîtrise des outils numériques de santé;
– Régénération d’organes et de tissus âgés ou endommagés;
– Agiogenèse, pathologie artérielle, ischémie myocardique et la pathologie structurelle du cœur ainsi que biomarqueurs et génétiques des maladies cardiovasculaires;
– Traitement des maladies chroniques.
Amendements 37, 276 et 277 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.2
1.2.2. Déterminants en matière de santé environnementale et sociale
1.2.2. Déterminants en matière de santé environnementale et sociale
Une meilleure compréhension des mécanismes en matière de santé et des facteurs de risque découlant de l’environnement social, économique et physique dans la vie quotidienne des personnes et sur leur lieu de travail, y compris l’impact sanitaire de la numérisation, de la pollution, du changement climatique et d’autres questions environnementales, contribuera à recenser et à atténuer les risques et les menaces pour la santé; à réduire le nombre de décès et de maladies résultant d’une exposition à des produits chimiques et à la pollution de l’environnement; à favoriser des conditions de vie et de travail respectueuses de l’environnement, saines, résilientes et durables; à promouvoir des modes de vie sains et des habitudes de consommation saines; et à mettre en place une société équitable, inclusive et qui ait confiance en elle.
Une meilleure compréhension des mécanismes en matière de santé et des facteurs de risque découlant de l’environnement social, économique et physique dans la vie quotidienne des personnes et sur leur lieu de travail, y compris l’impact sanitaire de la numérisation, de la pollution, de l’urbanisation rapide, du changement climatique et d’autres questions environnementales nationales et transnationales, contribuera à recenser, à prévenir et à atténuer les risques et les menaces pour la santé; à identifier et à réduire le nombre de décès et de maladies résultant d’une exposition à des produits chimiques et à la pollution de l’environnement; à favoriser des conditions de vie et de travail respectueuses de l’environnement sûres, saines, résilientes et durables; à promouvoir des modes de vie sains et des habitudes de consommation saines; et à mettre en place une société équitable, inclusive et qui ait confiance en elle.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Technologies d’évaluation des dangers et de l’impact sanitaire des produits chimiques, des polluants et des autres agents d’agression, et de l’exposition à ceux-ci, y compris les facteurs de stress environnementaux et liés au climat, et les effets combinés de plusieurs facteurs;
– Technologies et méthodes sûres et efficaces d’évaluation des dangers et de l’impact sanitaire des produits chimiques, des polluants et des autres agents d’agression, et de l’exposition à ceux-ci, y compris les facteurs de stress environnementaux et liés au climat, et les effets combinés de plusieurs facteurs;
– Facteurs environnementaux, professionnels, sociaux et comportementaux ayant un impact sur la santé physique et mentale et le bien-être des personnes ainsi que sur leur interaction, avec une attention particulière pour les personnes vulnérables et défavorisées;
– Facteurs environnementaux, , y compris l’environnement bâti (conception et construction), professionnels, économiques, politiques, sociaux et comportementaux ayant un impact sur la santé physique et mentale et le bien-être des personnes ainsi que sur leur interaction, avec une attention particulière pour les personnes vulnérables et défavorisées ainsi que pour les personnes atteintes d’une maladie invalidante;
– Évaluation des risques, gestion et communication, à l’aide d’outils améliorés de prise de décisions sur la base de données factuelles, y compris des méthodes de substitution aux tests sur les animaux;
– Évaluation des risques, gestion et communication, dont partage d’information, à l’aide d’outils améliorés de prise de décisions sur la base de données factuelles, y compris des méthodes de substitution aux tests sur les animaux;
– Capacités et infrastructures permettant de collecter, de partager et de combiner les données sur les déterminants de la santé, y compris en ce qui concerne l’exposition, la santé et les maladies au niveau de l’UE et au niveau international;
– Capacités et infrastructures permettant de collecter, de partager et de combiner les données sur les déterminants de la santé, y compris en ce qui concerne l’exposition, la santé et les maladies au niveau de l’UE et au niveau international;
– Promotion de la santé et actions de prévention primaire.
– Promotion de la santé et actions de prévention primaire.
– Recherche sur les mesures de planification, de mise en œuvre et de suivi de la rééducation tout au long de la vie
– Recherche sur les mesures de planification et de mise en œuvre de programmes de rééducation individuelle précoce pour les enfants touchés par des pathologies handicapantes
Amendement 38 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.3
1.2.3. Maladies rares et non transmissibles
1.2.3. Maladies rares et non transmissibles
Les maladies non transmissibles (MNT), dont les maladies rares, posent un défi sanitaire et sociétal majeur et requièrent des approches plus efficaces en termes de prévention, de traitement et de guérison, y compris des approches médicales personnalisées.
Les maladies non transmissibles (MNT), dont les maladies rares, posent un défi sanitaire et sociétal majeur et requièrent des approches plus efficaces en termes de prévention, de diagnostic, de traitement et de guérison, y compris des approches médicales de précision.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Mesures permettant un diagnostic plus rapide et plus précis, ainsi qu’un traitement adapté au patient;
– Mesures permettant un diagnostic plus rapide et plus précis, ainsi qu’un traitement en temps utile et adapté au patient;
– Infrastructure et capacités permettant d’exploiter le potentiel des avancées en médecine génomique dans la pratique clinique standard;
– Programmes de prévention et de dépistage;
– Programmes de prévention et de dépistage;
– Solutions intégrées pour l’autocontrôle, la promotion de la santé, la prévention des maladies et la gestion des affections chroniques et des multi-pathologies;
– Solutions intégrées pour l’autocontrôle, la promotion de la santé, la prévention des maladies et la gestion des affections chroniques et des multi-pathologies;
– Traitements et remèdes, aussi bien pharmacologiques que non-pharmacologiques;
– Traitements, remèdes autres stratégies thérapeutiques sûrs, efficaces et accessibles, aussi bien pharmacologiques que non-pharmacologiques;
– Soins palliatifs;
– Soins palliatifs;
– Recherche collaborative sur la biologie moléculaire, la biologie structurale et la biologie cellulaire, les thérapies expérimentales, la génétique, la génomique et les bases environnementales du cancer humain;
– La frontière génomique, l’épidémiologie, la bioinformatique, la pathologie et les enjeux de la médecine de précision dans les maladies rares, les maladies neurodégénératives et l’oncologie;
– Domaines dans lesquels les besoins cliniques non satisfaits sont élevés, comme les cancers rares, y compris les cancers pédiatriques;
– Évaluation de l’efficacité comparative des interventions et des solutions;
– Évaluation de l’efficacité comparative des interventions et des solutions;
– Recherche en matière de mise en œuvre visant à étendre les interventions dans le domaine de la santé et à favoriser leur exploitation dans les politiques et les systèmes de santé.
– Recherche en matière de mise en œuvre visant à étendre les interventions dans le domaine de la santé et à favoriser leur exploitation dans les politiques et les systèmes de santé.
Amendement 39 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.4
1.2.4. Maladies infectieuses
1.2.4. Maladies infectieuses
La protection des personnes contre les menaces transfrontières pour la santé représente un défi majeur pour la santé publique, qui requiert une coopération internationale efficace au niveau de l’UE et au niveau mondial. Elle englobera la prévention, la détection précoce, le traitement et la guérison des maladies infectieuses et la préparation à celles-ci, ainsi que la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) selon une approche «Une seule santé».
La protection des personnes contre les maladies transmissibles et les menaces transfrontières pour la santé représente un défi majeur pour la santé publique, qui requiert une coopération internationale efficace au niveau de l’UE et au niveau mondial. Elle englobera la prévention, la détection précoce, le traitement et la guérison des maladies infectieuses et la préparation à celles-ci, ainsi que la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) selon une approche «Une seule santé». La propagation continue de bactéries résistantes aux antimicrobiens, y compris les super-bactéries, aura une incidence négative importante sur l’économie et l’environnement. La prévention de leur développement et de leur propagation sera également l’une des priorités de cette rubrique. L’Organisation mondiale de la santé a en outre défini une liste de maladies négligées qui attirent trop peu d’investissements privés dans la recherche et l’innovation en raison d’incitations commerciales insuffisantes. Des investissements publics plus ambitieux sont nécessaires pour résoudre le problème de ces maladies négligées et liées à la pauvreté.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Facteurs favorisant l’émergence ou la réémergence de maladies infectieuses et leur propagation, y inclus la transmission de l’animal à l’homme (zoonose), ou d’autres parties de l’environnement (eau, sol, plantes, denrées alimentaires) à l’homme;
– Facteurs favorisant l’émergence ou la réémergence de maladies infectieuses et leur propagation, y inclus la transmission de l’animal à l’homme (zoonose), ou d’autres parties de l’environnement (eau, sol, plantes, denrées alimentaires) à l’homme, ainsi que la mise en œuvre de solutions préventives empiriques qui minimisent la transmission;
– Prévision, détection précoce et surveillance des maladies infectieuses, notamment les agents pathogènes résistants aux antimicrobiens, les infections liées aux soins de santé et les facteurs liés à l’environnement;
– Prévision, détection précoce et surveillance des maladies infectieuses, notamment les agents pathogènes résistants aux antimicrobiens, les infections liées aux soins de santé et les facteurs liés à l’environnement;
– Vaccins, diagnostics, traitements et remèdes aux maladies infectieuses, y compris les comorbidités et les co-infections;
– Diagnostic, technologies médicales, traitements et vaccins adéquats, sûrs et efficaces pour la prévention et la prophylaxie des maladies infectieuses, y compris la recherche et la découverte de vaccins nouveaux, les technologies d’immunisation préalables et les sciences de la réglementation;
– Mesures et stratégies efficaces de préparation, de réaction et de rétablissement en cas de situation sanitaire d’urgence, en faisant participer les communautés;
– Mesures et stratégies efficaces de préparation, de réaction et de rétablissement en cas de situation sanitaire d’urgence, en faisant participer les communautés;
– Obstacles à la mise en œuvre et à l’exploitation des interventions médicales dans la pratique clinique et dans le système de santé;
– Obstacles à la mise en œuvre et à l’exploitation des interventions médicales dans la pratique clinique et dans le système de santé;
– Aspects transfrontières des maladies infectieuses et défis spécifiques dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI), comme les maladies tropicales.
– Aspects transfrontières des maladies infectieuses et défis spécifiques dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI), comme les maladies tropicales négligées, le SIDA, la tuberculose et le paludisme.Développement de nouvelles méthodes de traitement des maladies infectieuses pour contrer la résistance aux antimicrobiens.
Amendement 40 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.5
1.2.5. Outils, technologies et solutions numériques pour la santé et les soins de santé
1.2.5. Outils, technologies et solutions numériques pour la santé et les soins de santé
Les technologies et les outils en matière de santé sont essentiels pour la santé publique et ont largement contribué aux améliorations importantes obtenues dans la qualité de vie, la santé et les soins aux personnes dans l’Union européenne. La conception, l’élaboration, la réalisation et la mise en œuvre d’outils et de technologies appropriés, fiables, sûrs et d’un bon rapport coût-efficacité dans le domaine de la santé et des soins, qui tiennent dûment compte des besoins des personnes handicapées et du vieillissement de la population, constituent donc un défi stratégique majeur. Cela englobe notamment des technologies d’intelligence artificielle et d’autres technologies numériques qui offrent des améliorations importantes par rapport aux technologies existantes, tout en stimulant une industrie compétitive et durable dans le domaine de la santé, qui crée des emplois de haute qualité. Le secteur européen de la santé est l’un des principaux secteurs économiques de l’UE, représentant 3 % du PIB et 1,5 million d’emplois.
Les technologies et les outils en matière de santé sont essentiels pour la santé publique et ont largement contribué aux améliorations importantes obtenues dans la qualité de vie, la santé et les soins aux personnes dans l’Union européenne. La conception, l’élaboration, la réalisation et la mise en œuvre d’outils et de technologies appropriés, fiables, sûrs et d’un bon rapport coût-efficacité dans le domaine de la santé et des soins, qui tiennent dûment compte des besoins des personnes handicapées et du vieillissement de la population, constituent donc un défi stratégique majeur. Cela englobe notamment les technologies clés génériques, l’intelligence artificielle, la robotique, les mégadonnées, la technologie quantique et les autres outils et technologies numériques qui offrent des améliorations importantes par rapport aux technologies existantes, tout en stimulant une industrie compétitive et durable dans le domaine de la santé, qui crée des emplois de haute qualité. Le secteur européen de la santé est l’un des principaux secteurs économiques de l’UE, représentant 3 % du PIB et 1,5 million d’emplois.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Outils et technologies applicables à l’ensemble du spectre de la santé, ainsi que toute indication médicale utile, y compris les déficiences fonctionnelles;
– Outils et technologies applicables à l’ensemble du spectre de la santé, y compris la production des technologies de la santé, ainsi que toute indication médicale utile, y compris les déficiences fonctionnelles;
– Intelligence artificielle et robotique pour les technologies et outils de santé;
– Outils, technologies et solutions numériques intégrés pour la santé humaine, y compris la santé mobile et la télésanté;
– Outils, technologies et solutions numériques intégrés pour la santé humaine, y compris la santé mobile et la télésanté;
– Approches personnalisées et numériques de la santé fondées sur des «Digital Twins», des modèles informatiques précis de processus biologiques clés du corps humain, permettant l’identification de la meilleure thérapie par individu, des mesures de prévention et d’entretien de la santé;
– Pilotage, déploiement à grande échelle, optimisation et passation de marchés de solutions innovantes de technologies et d’outils en matière de soins de santé en situation réelle, y compris essais cliniques et recherche de mise en œuvre;
– Pilotage, déploiement à grande échelle, optimisation et passation de marchés de solutions innovantes de technologies et d’outils en matière de soins de santé en situation réelle, y compris essais cliniques et recherche de mise en œuvre;
– Procédés et services innovants pour le développement, la production et la réalisation rapide d’outils et de technologies dans le domaine de la santé et des soins;
– Procédés et services innovants pour le développement, la production et la réalisation rapide d’outils, de technologies, de médicaments et de vaccins dans le domaine des soins;
– Sûreté, efficacité et qualité des outils et des technologies dans le domaine de la santé et des soins, et impact éthique, juridique et social de ceux-ci;
– Sûreté, efficacité et qualité des outils et des technologies dans le domaine de la santé et des soins, et impact éthique, juridique et social de ceux-ci;
– Science réglementaire pour les technologies et les outils dans le domaine de la santé.
– Science réglementaire pour les technologies et les outils dans le domaine de la santé;
– Outils, technologies et solutions numériques destinés à améliorer la sécurité des décisions médicales.
Amendement 41 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.6
1.2.6. Systèmes de soins de santé
1.2.6. Systèmes de soins de santé
Les systèmes de santé sont un élément essentiel des systèmes sociaux de l’Union européenne, qui représente 24 millions de salariés dans le secteur de la santé et de l’action sociale en 2017. Il est essentiel de rendre les systèmes de santé accessibles, efficaces par rapport aux coûts, résilients, durables et dignes de confiance, ainsi que de réduire les inégalités, notamment en libérant le potentiel que recèle l’innovation numérique fondée sur les données pour améliorer les soins de santé en les personnalisant, sur le fondement des infrastructures de données européennes ouvertes. Ces actions favoriseront la transformation numérique des services de santé et de soins.
Les systèmes de santé sont un élément essentiel des systèmes sociaux de l’Union européenne, qui représente 24 millions de salariés dans le secteur de la santé et de l’action sociale en 2017. Il est essentiel de rendre les systèmes de santé accessibles, efficaces par rapport aux coûts, résilients, durables et dignes de confiance, ainsi que de réduire les inégalités, notamment en libérant le potentiel que recèle l’innovation numérique fondée sur les données pour améliorer les soins de santé en les personnalisant, sur le fondement des infrastructures de données européennes ouvertes. Ces actions favoriseront la transformation numérique des services de santé et de soins. L’infrastructure future devrait s’appuyer sur des stockages sécurisés, notamment le déploiement de la 5G, les conditions de développement de l’IdO ainsi que des centres de calcul à haute performance.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Réformes des systèmes de santé publique et des politiques de santé en Europe et au-delà;
– Réformes des systèmes de santé publique et des politiques de santé en Europe et au-delà;
– Nouveaux modèles et approches en matière de santé et de soins, transférabilité ou adaptation de ceux-ci d’un pays/d’une région à l’autre;
– Nouveaux modèles et approches en matière de santé et de soins, transférabilité ou adaptation de ceux-ci d’un pays/d’une région à l’autre;
– Amélioration de l’évaluation des technologies de la santé;
– Amélioration de l’évaluation des technologies de la santé;
– Évolution des inégalités en matière de santé et réaction efficace;
– Évolution des inégalités en matière de santé et réaction efficace;
– Personnel de santé dans le futur et besoins de celui-ci;
– Personnel de santé dans le futur et besoins de celui-ci;
– Mise au point de programmes de formation spécialisée de professionnels de la santé, acquisition et développement de savoir-faire techniques et de nouvelles modalités de travail sur la voie de l’innovation dans la santé en ligne;
– Amélioration de l’information en temps utile en matière de santé et de l’utilisation des données relatives à la santé, y compris des dossiers médicaux électroniques, en accordant toute l’attention requise aux questions de sécurité, de respect de la vie privée, d’interopérabilité, de normes, de comparabilité et d’intégrité;
– Amélioration de la pertinence et de la qualité de l’information en matière de santé ainsi que de l’infrastructure pour la collecte et l’utilisation efficaces des données relatives à la santé, y compris des dossiers médicaux électroniques, en accordant toute l’attention requise aux questions de sécurité, de respect de la vie privée, d’interopérabilité, de normes, de comparabilité et d’intégrité; information en matière de santé et de l’utilisation des données relatives à la santé, y compris des dossiers médicaux électroniques, en accordant toute l’attention requise aux questions de sécurité, de confiance, de respect de la vie privée, d’interopérabilité, de normes, de comparabilité, d’intégrité;
– Résilience des systèmes de santé pour absorber l’impact des crises et intégrer l’innovation disruptive;
– Résilience des systèmes de santé pour absorber l’impact des crises et intégrer l’innovation disruptive;
– Solutions pour la responsabilisation du citoyen et du patient, l’autocontrôle et l’interaction avec les professionnels des soins de santé et de l’aide sociale, en vue de soins mieux intégrés et d’une approche davantage centrée sur l’utilisateur;
– Solutions pour la responsabilisation du citoyen et du patient, l’autocontrôle et l’interaction avec les professionnels des soins de santé et de l’aide sociale, en vue de soins mieux intégrés et d’une approche davantage centrée sur l’utilisateur;
– Données, informations, connaissances et bonnes pratiques ressortant de la recherche sur les systèmes de santé au niveau de l’UE et à l’échelle mondiale.
– Données, informations, connaissances et bonnes pratiques ressortant de la recherche sur les systèmes de santé au niveau de l’UE et à l’échelle mondiale.
Amendement 42 Proposition de décision Annexe I – partie II – point 2 – partie introductive
2. PÔLE «UNE SOCIÉTÉ SÛRE ET INCLUSIVE»
2. PÔLE «UNE SOCIÉTÉ CRÉATIVE ET INCLUSIVE»
Amendement 43 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.1
2.1. Justification
2.1. Justification
L’Union européenne incarne une manière unique de combiner la croissance économique avec les politiques sociales, de hauts niveaux d’inclusion sociale et des valeurs communes comprenant la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité entre les sexes et la richesse de la diversité. Ce modèle est en évolution constante et doit relever les défis posés, entre autres, par la mondialisation et l’évolution technologique.L’Europe doit également faire face aux défis découlant des menaces persistantes qui pèsent sur la sécurité. Les attaques terroristes et la radicalisation, ainsi que les cyberattaques et les menaces hybrides, suscitent de graves préoccupations en matière de sécurité et exercent une pression particulière sur les sociétés.
L’UE incarne une manière unique de combiner la prospérité, la croissance économique et la durabilité avec les politiques sociales, de hauts niveaux d’inclusion sociale et des valeurs communes comprenant la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité entre les sexes et la richesse de la diversité. Ce modèle est en évolution constante et doit relever les défis posés, entre autres, par la transition numérique, la mondialisation et l’évolution technologique.
L’UE doit promouvoir le développement d’un modèle de croissance inclusive et durable tout en exploitant les avantages des avancées technologiques, en renforçant la confiance dans l’innovation en matière de gouvernance démocratique et en la promouvant, en luttant contre les inégalités, le chômage, la marginalisation, la discrimination et la radicalisation, en préservant les droits de l’homme, en promouvant la diversité culturelle et le patrimoine culturel européen ainsi qu’en donnant aux citoyens les moyens d’agir grâce à l’innovation sociale. La gestion de la migration et l’intégration des migrants resteront également des questions prioritaires. La recherche et l’innovation dans le domaine des sciences sociales et des sciences humaines jouent un rôle fondamental pour relever ces défis et atteindre les objectifs de l’UE.
L’UE doit promouvoir le développement d’un modèle de croissance inclusive et durable tout en exploitant les avantages des avancées technologiques, en renforçant la confiance dans l’innovation en matière de gouvernance démocratique et en la promouvant, en luttant contre les inégalités, le chômage, la marginalisation, la discrimination et la radicalisation, en préservant les droits de l’homme, en promouvant la diversité culturelle et le patrimoine culturel européen ainsi qu’en donnant aux citoyens les moyens d’agir grâce à l’innovation sociale. La gestion de la migration et l’intégration des migrants resteront également des questions prioritaires.
La recherche et l’innovation dans le domaine des sciences sociales et des sciences humaines ainsi que dans les secteurs de la culture et de la création jouent un rôle fondamental pour relever ces défis et atteindre les objectifs de l’UE. En raison de leur portée, de leur taille et de leur incidence dans la transformation numérique d’aujourd’hui, ces secteurs apportent une contribution importante à notre économie. Les interdépendances entre l’innovation sociale et l’innovation technologique étant complexes et rarement linéaires, il est nécessaire de poursuivre les recherches, y compris les recherches transsectorielles et pluridisciplinaires, sur la mise au point de tous les types d’innovation et d’activités financés pour encourager leur développement effectif à l’avenir.
Les citoyens européens, les institutions publiques et l’économie doivent être protégés contre les menaces persistantes de la criminalité organisée, y compris le trafic d’armes à feu, le trafic de drogues et la traite des êtres humains. Il est également essentiel de renforcer la protection et la sécurité grâce à une meilleure gestion des frontières. La cybercriminalité est en augmentation et les risques qu’elle comporte se diversifient à mesure que l’économie et la société se numérisent. L’Europe doit poursuivre ses efforts pour améliorer la cybersécurité, la protection de la vie privée dans l’environnement numérique, la protection des données à caractère personnel, ainsi que lutter contre la propagation d’informations fausses et nuisibles afin de préserver la stabilité économique et démocratique. Enfin, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour limiter les conséquences, sur les vies et les moyens de subsistance, de phénomènes météorologiques extrêmes qui s’intensifient en raison du changement climatique, tels que les inondations, les tempêtes ou les sécheresses à l’origine des incendies de forêts, la dégradation des sols et d’autres catastrophes naturelles comme les tremblements de terre. Les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou provoquées par l’homme, peuvent mettre en péril des fonctions vitales de la société, telles que la santé, l’approvisionnement en énergie et le gouvernement.
L’ampleur, la complexité et le caractère transnational des défis appellent une action de l’UE à plusieurs niveaux. Une réponse uniquement au niveau national à ces questions sociales, politiques, culturelles et économiques cruciales comporterait le risque d’une utilisation inefficace des ressources, d’une fragmentation des approches et de normes différentes en matière de connaissances et de capacités.
La recherche dans le domaine de la sécurité s’inscrit dans le cadre plus large de la réponse globale de l’Union aux menaces pesant sur la sécurité. Elle contribue au processus de développement des capacités en permettant la disponibilité future de technologies et d’applications afin de combler les lacunes en termes de capacités recensées par les décideurs et les praticiens. Le financement pour la recherche par l’intermédiaire du programme-cadre de l’UE représente d’ores et déjà quelque 50 % de l’ensemble des financements publics pour la recherche en matière de sécurité dans l’UE. Il sera fait un usage intensif des instruments disponibles, y compris du programme spatial européen (Galileo et EGNOS, Copernicus, surveillance de l’espace et télécommunications gouvernementales par satellite). Des synergies sont recherchées avec les activités soutenues par la recherche en matière de défense financée par l’Union et tout double financement est évité. La coopération transfrontière contribue au développement d’un marché unique européen de la sécurité et à l’amélioration des performances industrielles, sur lesquels se fonde l’autonomie de l’Union.
Les activités de recherche et d’innovation dans le cadre de ce défi mondial seront globalement alignées sur les priorités de la Commission en matière de: changement démocratique; emploi, croissance et investissement; justice et droits fondamentaux; migrations; une Union monétaire plus approfondie et plus équitable; le marché unique du numérique. Elles répondront à l’engagement du programme de Rome à œuvrer en faveur d’une «Europe sociale» et d’une «Union qui préserve notre patrimoine culturel et favorise la diversité culturelle». Elles apporteront également un appui au socle européen des droits sociaux ainsi qu’au pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.La recherche dans le domaine de la sécurité répond à l’engagement du programme de Rome à œuvrer à «une Europe sûre et sécurisée», en contribuant à l’établissement d’une union de la sécurité réelle et effective. Les synergies avec le programme «Justice» et avec le programme «Droits et valeurs», qui apportent un appui aux activités dans le domaine de l’accès à la justice, des droits des victimes, de l’égalité entre les sexes, de la non-discrimination, de la protection des données et de la promotion de la citoyenneté européenne, seront exploitées.
Les activités de recherche et d’innovation dans le cadre de ce défi mondial seront globalement alignées sur les priorités de la Commission en matière de: changement démocratique; emploi, croissance et investissement; justice et droits fondamentaux; migrations; une Union monétaire plus approfondie et plus équitable; le marché unique du numérique. Elles répondront à l’engagement du programme de Rome à œuvrer en faveur d’une «Europe sociale» et d’une «Union qui préserve notre patrimoine culturel et favorise la diversité culturelle». Elles apporteront également un appui au socle européen des droits sociaux.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 1 — Pas de pauvreté; ODD 4 — - Éducation de qualité; ODD 8 — Travail décent et croissance économique; ODD 9 — Industrie, innovation et infrastructure; ODD 10 — Inégalités réduites; ODD 11 — Villes et communautés durables; ODD 16 — Paix, justice et institutions efficaces.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 1 — Pas de pauvreté; ODD 4 — - Éducation de qualité; ODD 5 — Égalité entre les sexes;ODD 8 — Travail décent et croissance économique; ODD 9 — Industrie, innovation et infrastructure; ODD 10 — Inégalités réduites; ODD 11 — Villes et communautés durables; ODD 12 – Consommation et production responsables; ODD 16 — Paix, justice et institutions efficaces, ODD 17 — Partenariats pour la réalisation des objectifs.
Amendement 44 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.1 – alinéa 2
Grandes lignes
Grandes lignes
– Histoire, évolution et efficacité des démocraties, à différents niveaux et sous différentes formes; aspects numériques et effets de la communication sur les réseaux sociaux, rôle de l’éducation et des politiques de la jeunesse en tant que pierres angulaires de la citoyenneté démocratique;
– Histoire, évolution et efficacité des démocraties, à différents niveaux et sous différentes formes telles que les mouvements pour le dialogue entre les cultures, la coopération entre les nations et la paix entre les religions; aspects numériques, y compris culture médiatique et numérique, et effets de la communication sur les réseaux sociaux, rôle de l’éducation, des politiques de la jeunesse et participation culturelle en tant que pierres angulaires de la citoyenneté démocratique;
– Approches novatrices visant à favoriser la transparence, la réactivité, la responsabilité, l’efficacité et la légitimité de la gouvernance démocratique, dans le plein respect des droits fondamentaux et de l’état de droit;
– Approches novatrices visant à favoriser la transparence, la réactivité, la responsabilité, l’efficacité et la légitimité de la gouvernance démocratique, y compris la lutte contre la corruption, dans le plein respect des droits fondamentaux, des droits de l’homme et de l’état de droit;
– Incidence des technologies sur les modes de vie et les comportements individuels;
– Stratégies visant à lutter contre le populisme, l’extrémisme, la radicalisation et le terrorisme, ainsi qu’à inclure et à faire participer les citoyens désabusés et marginalisés;
– Stratégies visant à lutter contre le populisme, l’extrémisme, la radicalisation, la discrimination et les discours de haine, le terrorisme ainsi qu’à inclure, à autonomiser et à faire participer activement les citoyens désabusés, vulnérables et marginalisés;
– Nouvelles approches pour traiter le lien entre immigration et xénophobie, ainsi que les causes de la migration;
– Meilleure compréhension du rôle des normes journalistiques et des contenus générés par l’utilisateur dans une société hyperconnectée, et élaboration d’instruments pour lutter contre la désinformation;
– Meilleure compréhension du rôle des normes journalistiques et des contenus générés par l’utilisateur dans une société hyperconnectée, et élaboration d’instruments pour lutter contre la désinformation;
– Rôle de la citoyenneté et des identités multiculturelles en lien avec la citoyenneté démocratique et l’engagement politique;
– Rôle de la citoyenneté et des identités multiculturelles en lien avec la citoyenneté démocratique et l’engagement politique;
– Impact des avancées technologiques et scientifiques, y compris les mégadonnées, les réseaux sociaux en ligne et l’intelligence artificielle, sur la démocratie;
– Impact des avancées technologiques et scientifiques, y compris les mégadonnées, les réseaux sociaux en ligne et l’intelligence artificielle, sur la démocratie;
– Démocratie délibérative et participative et citoyenneté active et inclusive, y compris dans sa dimension numérique;
– Démocratie délibérative et participative et citoyenneté active et inclusive, y compris dans sa dimension numérique;
– Impact des inégalités économiques et sociales sur la participation à la vie politique et sur les démocraties, en démontrant comment la correction des inégalités et la lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris fondées sur le sexe, peuvent préserver la démocratie.
– Impact des inégalités économiques et sociales sur la participation à la vie politique et sur les démocraties, en démontrant comment la correction des inégalités et la lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris fondées sur le sexe, peuvent préserver la démocratie;
– Nouvelles approches de la diplomatie scientifique.
Amendement 45 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.2 – partie introductive
2.2.2. Patrimoine culturel
2.2.2. Culture et créativité
Amendement 46 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.2
2.2.2. Patrimoine culturel
2.2.2. Patrimoine culturel
Les secteurs européens de la culture et de la création jettent des ponts entre les arts, la culture, les entreprises et la technologie. En outre, en particulier dans le domaine de la transition numérique, les industries culturelles et créatives jouent un rôle essentiel dans la réindustrialisation de l’Europe, sont un moteur de croissance et sont dans une position stratégique pour susciter des retombées innovantes dans d’autres secteurs industriels, tels que le tourisme, le commerce de détail, les médias, les technologies numériques et l’ingénierie. Dans Horizon Europe, la créativité et la conception seront un thème transversal qui sera intégré dans les projets tout au long du programme pour promouvoir les nouvelles technologies, les nouveaux modèles commerciaux et les nouvelles compétences ainsi que pour traduire les solutions créatives et interdisciplinaires en valeur économique et sociale.
Le patrimoine culturel constitue la trame de nos vies et revêt une importance significative pour les communautés, les groupes et les sociétés, en conférant un sentiment d’appartenance. Il constitue une passerelle entre le passé et l’avenir de nos sociétés, ainsi qu’une force motrice des économies locales et une puissante source d’inspiration pour les industries créatives et culturelles. La conservation, la sauvegarde et la restauration, l’interprétation et l’exploitation de tout le potentiel de notre patrimoine culturel, et l’accès à ce dernier, constituent des défis majeurs à l’heure actuelle ainsi que pour les générations futures. Le patrimoine culturel constitue la principale source d’inspiration pour les arts, l’artisanat traditionnel, les secteurs culturels et créatifs ainsi que celui des entreprises, qui sont des facteurs de croissance économique durable, de création d’emplois et de commerce extérieur.
Le patrimoine culturel fait partie intégrante des secteurs de la culture et de la création. Le patrimoine culturel constitue un ensemble de traces et d’expressions du passé qui donne un sens attribué aux communautés, groupes et sociétés d’aujourd’hui et qui est utilisé par elles, en conférant un sentiment d’appartenance. Il constitue une passerelle entre le passé et l’avenir de nos sociétés, ainsi qu’une force motrice des économies locales et une puissante source d’inspiration pour les secteurs de la culture et de la création. La conservation, la sauvegarde et la restauration, l’interprétation et l’exploitation de tout le potentiel de notre patrimoine culturel, et l’accès à ce dernier, constituent des défis majeurs à l’heure actuelle ainsi que pour les générations futures. Le patrimoine culturel constitue la principale source d’inspiration pour les arts, l’artisanat traditionnel, les secteurs culturels et créatifs ainsi que celui des entreprises, qui sont des facteurs de croissance économique durable, de création d’emplois et de commerce extérieur.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Études et sciences du patrimoine, à l’aide de technologies de pointe, y compris numériques;
– Études et sciences du patrimoine, à l’aide de technologies de pointe, y compris numériques;
– Accès partagé au patrimoine culturel, à l’aide de schémas et d’utilisations innovants et de modèles de gestion participative;
– Accès partagé au patrimoine culturel et aux informations y afférentes, à l’aide de schémas et d’utilisations innovants et de modèles de gestion participative;
– Connexions entre le patrimoine culturel et les nouveaux secteurs créatifs;
– Connexions entre le patrimoine culturel et les nouveaux secteurs créatifs;
– Contribution du patrimoine culturel au développement durable par la conservation, la sauvegarde et la réhabilitation des paysages culturels, faisant de l’UE un laboratoire pour l’innovation et le tourisme culturel fondés sur le patrimoine;
– Contribution du patrimoine culturel au développement durable par la conservation, la sauvegarde, le développement et la réhabilitation des paysages culturels, faisant de l’UE un laboratoire pour l’innovation et le tourisme culturel fondés sur le patrimoine;
– Conservation, sauvegarde, promotion et restauration du patrimoine culturel et linguistique par le recours aux technologies de pointe, y compris numériques;
– Conservation, sauvegarde, promotion et restauration du patrimoine culturel et linguistique ainsi que des compétences et de l’artisanat traditionnels par le recours aux technologies de pointe, y compris numériques;
– Influence des traditions, des modèles comportementaux, des perceptions et des croyances sur les valeurs et le sentiment d’appartenance.
– Importance du pluralisme et de la diversité des traditions, des coutumes, des perceptions et des croyances sur les valeurs dans le développement des communautés;
– Mise en place d’un «Patrimoine culturel européen en nuage», un espace de collaboration en matière de recherche et d’innovation permettant l’accessibilité du patrimoine culturel grâce à de nouvelles technologies et encourageant et facilitant la transmission de savoir-faire et de compétences, offrant la possibilité de mettre en place des groupes de travail et des structures de projets individuels, et constituant un équivalent culturel européen aux services d’informatique en nuage à vocation commerciale. Elle sera précédée d’une analyse d’impact.
Amendement 47 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.3
2.2.3. Transformations économiques et sociales
2.2.3. Transformations économiques, culturelles et sociales
Les sociétés européennes subissent de profondes mutations socio-économiques, en particulier en raison de la mondialisation et des progrès technologiques. Dans le même temps, les inégalités de revenus ont augmenté dans la plupart des pays européens14. Des politiques tournées vers l’avenir sont nécessaires en vue de promouvoir une croissance inclusive et de corriger les inégalités, de stimuler la productivité (notamment en améliorant les méthodes permettant de la mesurer) et le capital humain, de répondre aux défis en matière de migration et d’intégration, et de soutenir la solidarité intergénérationnelle et la mobilité sociale. Les systèmes d’éducation et de formation doivent contribuer à construire un avenir plus équitable et plus prospère.
Les sociétés européennes subissent de profondes mutations socio-économiques et culturelles, en particulier en raison de la mondialisation et des progrès technologiques. Dans le même temps, les inégalités de revenus ont augmenté dans la plupart des pays européens14. Des politiques tournées vers l’avenir sont nécessaires en vue de promouvoir une croissance inclusive et de corriger les inégalités, de stimuler la productivité (notamment en améliorant les méthodes permettant de la mesurer) et le capital humain, d’améliorer les conditions de vie et de travail des citoyens, de répondre aux défis en matière de migration et d’intégration, et de soutenir la solidarité intergénérationnelle et la mobilité sociale et l’intégration culturelle. Les systèmes d’éducation et de formation accessibles, inclusifs, innovants et de qualité doivent contribuer à construire un avenir plus équitable et plus prospère.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Base de connaissances pour le conseil en matière d’investissements et de politiques d’éducation et de formation, en particulier pour les compétences à haute valeur ajoutée, la productivité, la mobilité sociale, la croissance, l’innovation sociale et la création d’emplois. Rôle de l’éducation et de la formation dans la lutte contre les inégalités;
– Base de connaissances pour le conseil en matière d’investissements et de politiques d’éducation et de formation, en particulier pour les compétences à haute valeur ajoutée, la productivité, la mobilité sociale, la croissance, l’innovation sociale et la création d’emplois. Rôle de l’éducation et de la formation dans la lutte contre les inégalités;
– Recherche interscientifique associant les conséquences économiques, culturelles et sociales de l’évolution technologique;
– Durabilité sociale au-delà des seuls indicateurs du PIB, en particulier nouveaux modèles économiques et commerciaux et nouvelles technologies financières;
– Durabilité sociale au-delà des seuls indicateurs du PIB, en particulier nouveaux modèles économiques et commerciaux, tels qu’économie sociale et nouvelles technologies financières;
– Statistiques et autres outils économiques en vue d’une meilleure compréhension de la croissance et de l’innovation dans un contexte de faibles gains de productivité;
– Statistiques et autres outils économiques et quantitatifs en vue d’une meilleure compréhension de la croissance et de l’innovation dans un contexte de faibles gains de productivité;
– Nouveaux types de travail, rôle du travail, tendances et évolution des marchés du travail et des revenus dans les sociétés contemporaines, ainsi que leurs impacts sur la répartition des revenus, la non-discrimination, notamment en matière d’égalité des sexes, et l’inclusion sociale;
– Nouveaux types de travail, rôle du travail, tendances et évolution des marchés du travail et des revenus dans les sociétés contemporaines, ainsi que leurs impacts sur la répartition des revenus, la non-discrimination, notamment en matière d’égalité des sexes, et l’inclusion sociale;
– Systèmes de prélèvements et de prestations et politiques de sécurité sociale et d’investissement social en vue de corriger les inégalités et de s’attaquer aux impacts négatifs de la technologie, de la démographie et de la diversité;
– Systèmes de prélèvements et de prestations et politiques de sécurité sociale et d’investissement social, de paradis fiscaux et de justice fiscale en vue de corriger les inégalités et de s’attaquer aux impacts négatifs de la technologie, de la démographie et de la diversité;
– Stratégies visant à faire face aux changements démographiques, à l’urbanisation et à l’exode rural, à lutter contre l’exclusion socio-économique et à améliorer la qualité de vie dans les zones rurales, notamment en recourant aux technologies de pointe et aux solutions numériques;
– Mobilité humaine dans les contextes global et local en vue d’une meilleure gouvernance de la migration et de l’intégration des migrants, y compris les réfugiés; respect des engagements internationaux et des droits de l’homme; augmentation et amélioration de l’accès à une éducation de qualité, à la formation, aux services de soutien et à une citoyenneté active et inclusive, en particulier pour les groupes vulnérables;
– Mobilité humaine dans les contextes global et local en vue d’une meilleure gouvernance de la migration et de l’intégration des migrants, y compris les réfugiés; respect des engagements internationaux et des droits de l’homme; augmentation et amélioration de l’accès à une éducation de qualité, à la formation, aux services de soutien et à une citoyenneté active et inclusive, en particulier pour les groupes vulnérables;
– Systèmes d’éducation et de formation en vue de promouvoir la mutation numérique de l’UE et d’en tirer le meilleur parti, ainsi que de gérer les risques liés à l’interconnexion mondiale et aux innovations technologiques, notamment les nouveaux risques en ligne, les préoccupations éthiques, les inégalités socio-économiques et les changements radicaux sur les marchés;
– Systèmes d’éducation et de formation en vue de promouvoir la mutation numérique de l’UE et d’en tirer le meilleur parti, ainsi que de gérer les risques liés à l’interconnexion mondiale et aux innovations technologiques, notamment les nouveaux risques en ligne, les préoccupations éthiques, les inégalités socio-économiques et les changements radicaux sur les marchés;
– Modernisation des autorités publiques afin de répondre aux attentes des citoyens en matière de prestation de services, de transparence, d’accessibilité, d’ouverture, de responsabilité et d’approche centrée sur l’utilisateur.
– Modernisation des autorités publiques afin de répondre aux attentes et aux besoins des citoyens en matière de prestation de services, de transparence, d’accessibilité, d’ouverture, de responsabilité et d’approche centrée sur l’utilisateur;
– Efficacité des systèmes judiciaires et meilleur accès à la justice, fondés sur les principes de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’état de droit, en recourant à des méthodes procédurales équitables, efficaces et transparentes en matière civile comme pénale.
– Efficacité des systèmes judiciaires et meilleur accès à la justice, fondés sur les principes de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’état de droit, en recourant à des méthodes procédurales équitables, efficaces, accessibles et transparentes en matière civile comme pénale.
– Recensement des disparités actuelles et émergentes entre les sexes et des besoins liés aux transformations mondiales, et développement de méthodes innovantes pour faire face aux stéréotypes et préjugés sexistes.
__________________
__________________
14 OCDE, Understanding The Socio-Economic Divide in Europe [Comprendre le fossé socio-économique en Europe], 26 janvier 2017.
14 OCDE, Understanding The Socio-Economic Divide in Europe [Comprendre le fossé socio-économique en Europe], 26 janvier 2017.
Amendement 48 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.4
2.2.4. Sociétés résilientes aux catastrophes
2.2.4. Sciences humaines et sociales
Les catastrophes peuvent provenir de sources multiples, qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme, notamment d’attentats terroristes, de phénomènes météorologiques liés au climat et d’autres phénomènes extrêmes (y compris la montée du niveau des mers), d’incendies de forêt, de canicules, d’inondations, de tremblements de terre, de tsunamis et d’éruptions volcaniques, de pénuries d’eau, d’événements météorologiques spatiaux, de catastrophes industrielles et des transports et d’incidents CBRN, ainsi que de risques qui en résultent en cascade. L’objectif est de prévenir et de réduire les décès, les dommages pour la santé et l’environnement, les dommages matériels et économiques dus aux catastrophes, de garantir la sécurité alimentaire, ainsi que d’améliorer la compréhension et la réduction des risques de catastrophes et de tirer les leçons des catastrophes après leur survenance.
La recherche en sciences humaines et sociales doit être intégrée dans chacune des priorités d’Horizon Europe, en contribuant notamment à la base de données factuelles pour l’élaboration des politiques aux niveaux international, communautaire, national, régional et local. En plus de cette intégration, un soutien spécifique est octroyé aux grandes lignes suivantes, également en appui à l’élaboration des politiques.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Technologies et capacités des premiers intervenants pour les opérations d’urgence dans les situations de crise et de catastrophe;
– Capacités de la société à mieux gérer et à réduire les risques de catastrophes, y compris grâce à des solutions naturelles, en renforçant la prévention des risques existants et nouveaux ainsi que la préparation et la réaction à ceux-ci;
– Interopérabilité des équipements et des procédures afin de faciliter la coopération opérationnelle transfrontière et un marché intégré à l’échelle de l’Union;
– Analyse et développement de l’inclusion sociale, économique et politique et des dynamiques interculturelles en Europe et avec les partenaires internationaux;
– Meilleure compréhension des changements sociétaux en Europe et de leurs effets;
– Relever les grands défis concernant les modèles européens de cohésion sociale, d’immigration, d’intégration, de changement démographique, de vieillissement, de handicap, d’éducation, de pauvreté et d’exclusion sociale;
– Appuyer la recherche pour comprendre l’identité et le sentiment d’appartenance au sein des communautés, des régions et des nations;
Amendement 49 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.5
2.2.5. Protection et sécurité
supprimé
Il est nécessaire de protéger les citoyens contre les menaces sur la sécurité provenant d’activités criminelles, notamment terroristes, ainsi que contre les menaces hybrides, et de répondre à ces menaces; de protéger les personnes, les espaces publics et les infrastructures critiques, tant contre les attaques physiques (y compris les attaques CBRN-E) que contre les cyberattaques; de lutter contre le terrorisme et la radicalisation, notamment en appréhendant et en combattant les idées et les convictions terroristes; de prévenir les formes graves de criminalité et de lutter contre celles-ci, y compris la cybercriminalité et la criminalité organisée; d’apporter un soutien aux victimes; de tracer les flux financiers délictueux; de promouvoir l’utilisation des données à des fins répressives et de garantir la protection des données à caractère personnel dans le cadre d’activités répressives; d’apporter un appui à la gestion des frontières aériennes, terrestres et maritimes de l’UE, pour les flux de personnes et de marchandises. Il est essentiel de mettre rapidement en place la flexibilité permettant de faire face aux nouveaux défis susceptibles de se présenter en matière de sécurité.
Grandes lignes
– Approches et technologies innovantes pour les praticiens de la sécurité (comme les forces de police, les garde-frontières et les garde-côtes, les bureaux de douane), les professionnels de la santé publique, les opérateurs d’infrastructure et les gestionnaires d’espaces ouverts;
– Dimensions humaines et sociales de la criminalité et de la radicalisation violente, en ce qui concerne tant les personnes engagées ou susceptibles de s’engager dans un tel comportement que celles qui en subissent ou sont susceptibles d’en subir les conséquences;
– Prise de conscience des citoyens, des autorités publiques et des entreprises afin de prévenir l’apparition de nouveaux risques pour la sécurité et de réduire les risques existants, y compris ceux qui proviennent des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle;
– Lutte contre la désinformation et les fausses informations ayant des implications pour la sécurité;
– Interopérabilité des équipements et des procédures afin de faciliter la coopération opérationnelle transfrontière et interagences et d’établir un marché intégré à l’échelle de l’UE.
– Garantie de la protection des données à caractère personnel dans le cadre d’activités répressives, notamment compte tenu de la rapidité des évolutions technologiques.
Amendement 50 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 2.2 – sous-point 2.2.6
2.2.6. Cybersécurité
supprimé
Les actes de cybermalveillance menacent non seulement nos économies, mais aussi le fonctionnement même de nos démocraties, nos libertés et nos valeurs. Les cybermenaces sont souvent de nature criminelle, motivées par l’appât du gain, mais peuvent également être de nature politique et stratégique. Notre sécurité et notre prospérité futures dépendent de l’amélioration de notre capacité à protéger l’UE contre les cybermenaces. La transformation numérique requiert une amélioration considérable de la cybersécurité, afin de garantir la protection de la multitude de dispositifs IdO susceptibles d’être connectés à l’internet, y compris ceux qui contrôlent les réseaux électriques, les véhicules et les réseaux de transport, les hôpitaux, les finances, les institutions publiques, les usines et les foyers. L’Europe doit renforcer sa résilience aux cyberattaques et mettre en place une cyberdissuasion efficace.
Grandes lignes
– Technologies sur toute la chaîne de valeur numérique (composants sûrs, cryptographie, logiciels et réseaux permettant l’autoréparation, etc.);
– Technologies visant à faire face aux menaces actuelles pesant sur la cybersécurité, anticipation des besoins futurs, et maintien de la compétitivité de l’industrie;
– Un réseau et un centre européens de compétences en matière de cybersécurité.
Amendement 51 Proposition de décision Annexe I – Pilier 2 – point 2 bis (nouveau)
2 bis. PÔLE «UNE SOCIÉTÉ SÛRE»
2 bis.1. Motifs
Dans un contexte de transformations et d’interdépendances et de menaces croissantes au niveau mondial, il est primordial que la recherche et l’innovation garantissent la sécurité de l’Europe.
Bien que l’Europe soit exempte d’agressions militaires à grande échelle, il est désormais nécessaire de relever les défis posés par les nouvelles menaces pour la sécurité. Les attentats terroristes de diverses natures, la radicalisation violente ainsi que les cyberattaques et les menaces hybrides suscitent de graves préoccupations en matière de sécurité et exercent une pression particulière sur les sociétés. L’Union doit relever ces défis et garantir la sécurité publique tout en préservant la liberté individuelle et les droits fondamentaux.
La recherche dans le domaine de la sécurité s’inscrit dans le cadre plus large des efforts déployés par l’Union pour relever ce défi et d’autres. Elle contribue au processus de développement des capacités en permettant la disponibilité future de technologies, de solutions et d’applications afin de combler les lacunes recensées par les décideurs et les utilisateurs finaux, en particulier les autorités publiques.
La recherche et l’innovation dans ce domaine répondent à l’engagement du programme de Rome à œuvrer à «une Europe sûre et sécurisée», en contribuant à l’établissement de l’union de la sécurité. Les synergies avec le programme «Justice» et avec le programme «Droits et valeurs», qui apportent un appui aux activités dans le domaine de l’accès à la justice, des droits des victimes, de l’égalité entre les sexes, de la non-discrimination, de la protection des données et de la promotion de la citoyenneté européenne, seront exploitées.
Il sera fait un usage intensif des instruments disponibles, y compris du programme spatial européen (Galileo et EGNOS, Copernicus, surveillance de l’espace et télécommunications gouvernementales par satellite).
L’Europe doit poursuivre ses efforts en matière de recherche et d’innovation pour améliorer la cybersécurité, la protection de la vie privée dans l’environnement numérique, la protection des données à caractère personnel, ainsi que lutter contre la propagation d’informations fausses et nuisibles afin de préserver la prospérité, la stabilité économique et démocratique. Le terrorisme, la radicalisation violente, la violence à motivation idéologique, le trafic de biens culturels, les cyberattaques, la criminalité organisée, l’évasion fiscale, la criminalité environnementale et les catastrophes naturelles sont tant d’exemples de domaines à traiter dans le cadre de ce pilier.
Afin d’anticiper, de prévenir et de gérer les risques et les menaces, il est nécessaire non seulement de s’engager en faveur de la recherche, mais aussi et surtout de concevoir et de mettre en œuvre des technologies, des solutions, des outils de prospection et des connaissances innovants, d’intensifier la coopération entre fournisseurs et utilisateurs publics, de trouver des solutions et de prévenir et de combattre les atteintes à la vie privée et la violation des droits de l’homme, tout en garantissant les droits et libertés individuels des citoyens européens.
Pour renforcer la complémentarité en matière de recherche et d’innovation, les activités de recherche des autorités chargées de la sécurité publique sont mises en œuvre par des actions d’échange et de coopération multi- et internationales. Les autorités chargées de la sécurité publique sont encouragées à participer aux efforts de recherche et d’innovation de l’Union afin de renforcer leurs capacités de coopération et de communication à tous les niveaux appropriés, d’échange de données, de mise à disposition de normes communes en matière de technologies, de procédures, d’équipements et de résultats à la pointe des connaissances dans le domaine des sciences de la criminalité, de la formation et des avantages des connaissances spécialisées.
En outre, il convient de mettre au point des marchés publics pour soutenir les prototypes et faciliter les essais et l’acquisition de solutions innovantes par des entités publiques avant leur mise sur le marché.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 1 — Pas de pauvreté; ODD 4 — - Éducation de qualité; ODD 8 — Travail décent et croissance économique; ODD 9 — Industrie, innovation et infrastructure; ODD 10 — Inégalités réduites; ODD 11 — Villes et communautés durables; ODD 16 — Paix, justice et institutions efficaces.
2 bis.2. Domaines d’intervention
2 bis.2.1. Criminalité organisée; terrorisme, extrémisme, radicalisation et violence à caractère idéologique
La criminalité organisée, le terrorisme, l’extrémisme, la radicalisation violente et la violence à caractère idéologique entraînent des risques élevés pour les citoyens, ainsi que pour la société, l’économie et la stabilité démocratique de l’Europe. Les auteurs de ces actes sont tantôt des acteurs individuels, tantôt des structures criminelles très organisées, qui opèrent également au niveau international. La recherche et l’innovation, y compris dans les domaines des sciences humaines et des technologies est nécessaire pour détecter, prévenir et combattre leurs activités ainsi que leurs causes.
Grandes lignes
– Dimensions humaines et sociales de la criminalité et de la radicalisation violente, en ce qui concerne tant les personnes engagées ou susceptibles de s’engager dans un tel comportement que celles qui en subissent ou sont susceptibles d’en subir les conséquences;
– Approches et technologies innovantes pour les utilisateurs finaux en matière de sécurité, en particulier les autorités chargées de la sécurité publique;
– Technologies et normes d’exploitation pour la protection des infrastructures, des espaces ouverts et publics;
– Prédiction, détection, prévention et protection contre les tentatives et la perpétration d’infractions graves et organisées, la radicalisation à caractère idéologique, la violence et le terrorisme, y compris soutien aux victimes du terrorisme;
2 bis.2.2. Gestion et protection des frontières
Pour renforcer la sûreté et la sécurité dans l’Union, la recherche et l’innovation destinées à renforcer les capacités de protection et de gestion des frontières sont nécessaires. Il s’agit notamment des missions de reconnaissance et de surveillance (air, sol, mer), de la stabilité en matière de coopération et d’échange de données avec les autorités étrangères, y compris les capacités d’interopérabilité avec les centres locaux, régionaux, nationaux et internationaux de commande, de contrôle et de communication, ainsi que des solutions de mise en œuvre des mesures pour la protection des frontières, la réaction en cas d’incident, la détection des risques et la prévention des infractions. Il y va également de la recherche dans le domaine des systèmes prédictifs de maintien de l’ordre et des applications d’alerte précoce reposant sur des algorithmes, des technologies de surveillance automatisée utilisant différents types de capteurs, tout en tenant compte des droits fondamentaux. L’évaluation de leur incidence sur les efforts en matière de sécurité et leur potentiel de renforcement des efforts ainsi que des solutions, technologies et équipements en matière de sécurité doivent contribuer à l’intégrité de ceux qui s’approchent des frontières extérieures, en particulier par voie terrestre et maritime.
La recherche devrait soutenir l’amélioration de la gestion européenne intégrée des frontières, y compris par une coopération renforcée avec les pays candidats, les pays candidats potentiels et les pays relevant de la politique européenne de voisinage. Elle continuera à soutenir les efforts déployés par l’Union pour gérer les migrations.
Grandes lignes
– Identification des documents falsifiés ou manipulés par d’autres moyens;
– Détection du transport et du trafic illicites de personnes et de marchandises;
– Renforcement des capacités de réaction aux incidents frontaliers;
– Modernisation des équipements de reconnaissance et de surveillance frontaliers;
– Amélioration de la coopération directe entre les autorités de sécurité des deux parties, dans les zones frontalières concernées, en ce qui concerne les mesures transfrontalières visant à assurer la continuité des poursuites pénales à l’encontre des contrevenants et des suspects.
2 bis.2.3. Cybersécurité, respect de la vie privée et protection des données à caractère personnel
Des activités de cybercriminalité malveillantes et hostiles menacent nos sociétés et citoyens, la stabilité et la sécurité du fonctionnement des autorités et institutions publiques, les économies ainsi que le fonctionnement même des institutions démocratiques de l’Europe, nos libertés et nos valeurs. Des incidents impliquant des institutions publiques se sont déjà produits et sont susceptibles d’augmenter avec l’intégration progressive des applications numériques et informatiques dans les procédures administratives et économiques ainsi que par leur utilisation à titre privé et individuel.
La cybercriminalité est en augmentation et les risques qu’elle comporte se diversifient à mesure que l’économie et la société continuent à se numériser. L’Europe doit poursuivre ses efforts pour améliorer la cybersécurité, la protection de la vie privée dans l’environnement numérique, la protection des données à caractère personnel, ainsi que pour lutter contre la propagation d’informations fausses et nuisibles afin de préserver la stabilité économique et démocratique.
La sécurité et la prospérité futures dépendent de l’amélioration des capacités de l’Union à assurer une protection contre de telles menaces, à prévenir, détecter et combattre les actes de cybermalveillance, qui nécessitent souvent une coopération transfrontalière étroite et rapide. C’est plus particulièrement la transformation numérique qio requiert une amélioration considérable de la cybersécurité, afin de garantir la protection de la multitude de dispositifs IdO susceptibles d’être connectés à l’internet; l’Europe ne doit pas ménager ses efforts pour faire appliquer la résilience aux cyberattaques et promouvoir une dissuasion efficace.
Grandes lignes
– Lutte contre la désinformation et les fausses nouvelles ayant des incidences sur la sécurité, y compris la protection de l’inscription sur les listes électorales et des systèmes d’évaluation/de comptage et de communication (sécurité des élections); développer les capacités de détection des sources de manipulation, tout en préservant la liberté d’expression et l’accès à l’information.
– Développement des technologies de détection, de prévention, de défense et de lutte contre les infractions;
– Renforcement des capacités des pouvoirs publics en matière de déchiffrage et de décryptage des cyberattaques;
– Technologies permettant de détecter et de contrôler les flux de paiement et flux financiers électroniques illicites;
– Renforcer les capacités scientifiques et technologiques des autorités responsables, en particulier de l’Office européen de police, du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité et de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information;
– Garantie de la protection des données à caractère personnel dans le cadre d’activités répressives, notamment compte tenu de la rapidité des évolutions technologiques;
– Technologies sur toute la chaîne de valeur numérique (composants sûrs, cryptographie, technologies des registres distribués, sécurité comportementale, logiciels et réseaux résilients et autoréparation);
– Technologies, méthodes et bonnes pratiques visant à faire face aux menaces pesant sur la cybersécurité, à les éviter, les atténuer et s’en remettre, anticipation des besoins futurs, et maintien d’une industrie compétitive présentant une disponibilité élevée, notamment en améliorant la connaissance et la sensibilisation en ce qui concerne les risques et les conséquences en matière de cybersécurité;
– Amélioration de la protection des données à caractère personnel en promouvant des solutions faciles à utiliser pour les dispositifs utilisés par les citoyens et les consommateurs;
– Développement sécurisé et structures pour les essais de sécurité des logiciels et équipements.
2 bis.2.4. Protection des infrastructures critiques et amélioration de la réaction en cas de catastrophe
Les nouvelles technologies, procédures, méthodes et les capacités spécialisées contribueront à protéger les infrastructures critiques, y compris les infrastructures électroniques, les systèmes et les services critiques qui sont essentiels pour le bon fonctionnement de la société et de l’économie, ce qui comprend les communications, les transports, la finance, la santé, l’alimentation, l’eau, l’énergie, la chaîne logistique et d’approvisionnement et l’environnement.
Les catastrophes sont dues à des causes multiples: elles peuvent être d’origine naturelle ou humaine ou bien résulter de risques en cascade. Des efforts sont nécessaires pour limiter les effets sur la vie et les moyens de subsistance. L’objectif est de prévenir et de limiter les effets sur la vie et les moyens de subsistance, les dommages pour la santé et l’environnement, les dommages économiques et matériels, pour garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires et en médicaments, ainsi que la sécurité et les moyens de communication de base.
Grandes lignes
– Technologies et capacités des premiers intervenants pour les opérations d’urgence dans les situations de crise et de catastrophe, y compris la réaction en cas de catastrophe pour les victimes et les systèmes d’alerte précoce;
– Capacités de la société à mieux gérer et à réduire les risques de catastrophes, y compris grâce à des solutions fondées sur la nature et le savoir-faire communautaire, en renforçant la prévention des risques existants et nouveaux ainsi que la préparation et la réaction à ceux-ci et en améliorant la résilience de ces différentes infrastructures, y compris par des structures institutionnelles, politiques et de gouvernance résistantes aux catastrophes;
– Renforcement de la mobilité des équipements, véhicules, fournitures et forces de recherche et de sauvetage;
– Technologies, équipements et procédures destinés à prévenir l’apparition d’un foyer d’épidémie ou à contenir des pandémies;
– Amélioration des systèmes d’alerte publique à plusieurs niveaux, en particulier en prenant en considération les personnes vulnérables;
– Amélioration de la disponibilité de véhicules spécialisés aériens et terrestres pour lutter contre les incendies de grande ampleur et les incendies de forêt, et de leur déploiement rapide.
2 bis.2.5. Piratage et contrefaçon de produits
La lutte contre le piratage et la contrefaçon de produits demeure très préoccupante pour l’économie européenne, pour les secteurs de la culture et de la création ainsi que pour les citoyens. Ces activités illicites entraînent de graves pertes d’impôts, de recettes et de revenus personnels et constituent une menace pour l’emploi en Europe.
Des produits présentant des défectuosités entraînent des risques de dommages aux personnes et aux biens. Il convient de remédier à ces risques et de trouver des solutions pour lutter contre la piraterie et la contrefaçon de produits, ainsi que pour doter les pouvoirs publics des moyens appropriés pour prévenir, détecter, instruire et combattre ces infractions et activités illégales connexes en coopération.
Il s’agit notamment des efforts visant à promouvoir la protection de la propriété intellectuelle.
Grandes lignes
– Promotion des techniques d’identification des produits;
– Renforcement de la protection des pièces et des marchandises d’origine;
– Technologies permettant le contrôle des produits transportés (en temps réel) et l’échange de données entre les producteurs, les transporteurs, les autorités douanières et les destinataires.
2 bis.2.6. Soutenir la politique extérieure de l’Union en matière de sécurité par la prévention des conflits et la consolidation de la paix
La recherche, les nouvelles technologies, les capacités et les solutions sont nécessaires pour soutenir la politique extérieure de l’Union en matière de sécurité dans des missions civiles allant de la protection civile à l’aide humanitaire et à la gestion des frontières ou en passant par le maintien de la paix et la stabilisation post-crise, y compris par la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la médiation.
Grandes lignes
– Recherches relatives à la résolution des conflits et au rétablissement de la paix et de la justice, à l’identification précoce des facteurs déclenchant les conflits et aux effets des processus de justice réparatrice;
– Promotion de l’interopérabilité entre les capacités civiles et militaires dans des missions civiles allant de la protection civile à l’aide humanitaire, en passant par la gestion des frontières et les opérations de maintien de la paix;
– Progrès technologiques dans le domaine des technologies à double usage pour renforcer l’interopérabilité entre les forces de protection civile et les forces armées, ainsi qu’entre les différentes forces de protection civile dans le monde, et la fiabilité, la prise en compte des aspects organisationnels, juridiques et éthiques, celle des questions commerciales, la protection de la confidentialité et de l’intégrité de l’information et la traçabilité de l’ensemble des transactions et opérations.
– Développement des capacités de commandement et de contrôle.
2bis.2.7. Promouvoir la coordination, la coopération et les synergies
Pour garantir la capacité de déployer, de gérer, de contrôler et d’opérer les procédures inter-autorités, il est nécessaire de disposer d’une technologie et de normes à jour. L’objectif devrait être de doter les autorités publiques et les autres forces d’équipements échangeables, d’intégrer des procédures types d’exploitation, de réponse, d’établissement de rapports et d’échange de données à l’échelle de l’Union.
Il convient d’allouer un budget suffisant aux agences afin de continuer à promouvoir leur capacité à participer aux travaux de recherche et d’innovation de l’Union et à gérer des projets connexes, à échanger des demandes, des résultats et des ambitions, ainsi qu’à coopérer et à coordonner les efforts avec d’autres agences et certaines autorités extérieures à l’Union comme le Groupe antiterroriste et INTERPOL. En ce qui concerne la recherche et l’innovation liées à la sécurité, il s’agit en particulier du Collège européen de police, de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, de l’Agence européenne pour la sécurité maritime, de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information, de l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice, de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, de l’Office européen de police, de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes et du Centre satellitaire de l’Union européenne.
Afin de renforcer les synergies avec les mécanismes de recherche, d’échange et de consultation financés par l’Union dans le domaine de la défense, il convient de mettre en place des mécanismes avec les autorités associées à la recherche en matière de défense à des fins civiles.
Les normes joueront un rôle important car elles garantissent un développement, une production et une mise en œuvre en commun, ainsi que des capacités d’échange, d’interopérabilité et de compatibilité des services, des procédures, des technologies et des équipements.
Grandes lignes
– Technologies et équipements dont les exigences essentielles de fonctionnement sont applicables par toutes les autorités des États membres des différents maillons de la même chaîne (police, sauvetage, gestion des catastrophes, communication, etc.);
– Interopérabilité des équipements et des procédures afin de faciliter la capacité opérationnelle transfrontière et interagences.
Amendement 52 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – point 3 – partie introductive
3. PÔLE «NUMÉRIQUE ET INDUSTRIE»
3. PÔLE «NUMÉRIQUE, INDUSTRIE ET ESPACE»
Amendement 53 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.1
3.1. Justification
3.1. Justification
Pour assurer sa compétitivité industrielle et pouvoir faire face aux futurs défis mondiaux, l’UE doit maintenir et renforcer ses capacités technologiques et industrielles dans les domaines clés sur lesquels repose la transformation de notre économie et de notre société.
Pour assurer sa compétitivité industrielle et pouvoir faire face aux futurs défis mondiaux, l’UE doit maintenir et renforcer ses capacités technologiques et industrielles dans les domaines clés sur lesquels repose la transformation de notre économie et de notre société.
L’industrie de l’UE représente un emploi sur cinq, deux tiers des investissements du secteur privé dans la R&D et 80 % des exportations de l’UE. Une nouvelle vague d’innovation, supposant la fusion des technologies physiques et numériques, ouvrira de vastes perspectives pour les entreprises de l’UE et améliorera la qualité de vie des Européens.
L’industrie de l’UE représente un emploi sur cinq, deux tiers des investissements du secteur privé dans la R&D et 80 % des exportations de l’UE. Une nouvelle vague d’innovation, supposant la fusion des technologies physiques et numériques, ouvrira de vastes perspectives pour les entreprises de l’UE et améliorera la qualité de vie des Européens.
La numérisation est un moteur de première importance. Étant donné qu’elle progresse rapidement dans tous les secteurs, il devient essentiel, pour la solidité de notre économie et la durabilité de notre société, d’investir dans des domaines prioritaires qui vont de l’intelligence artificielle à l’internet de prochaine génération, en passant par le calcul à haute performance, la photonique et la nanoélectronique. L’investissement dans les TIC, leur production et leur utilisation dynamisent la croissance économique de l’Union, se traduisant par une augmentation de 30 % au cours de la seule période comprise entre 2001 et 2011.
La numérisation est un moteur de première importance. As it continues at a rapid pace across all sectors, investment in priority areas ranging from artificial intelligence to next generation internet, high performance computing, photonics, quantum technologies, nano-electronics, smart data etc. becomes essential for the strength of our economy. L’investissement dans les TIC, leur production et leur utilisation dynamisent la croissance économique de l’Union, se traduisant par une augmentation de 30 % au cours de la seule période comprise entre 2001 et 2011.
Les technologies clés génériques15 sont à la base de la fusion entre les univers numérique et physique, qui joue un rôle central dans cette nouvelle vague d’innovation mondiale. Les investissements dans le développement, la démonstration et le déploiement des technologies clés génériques et la garantie d’un approvisionnement sûr, durable et abordable en matières premières et en matériaux avancés permettront de garantir l’autonomie stratégique de l’Union et de réduire sensiblement son empreinte carbone et écologique.
Les technologies clés génériques15 sont à la base de la fusion entre les univers numérique et physique, qui joue un rôle central dans cette nouvelle vague d’innovation mondiale. Investing in the development, demonstration, deployment and standardisation of key enabling technologies, and ensuring a secure, sustainable and affordable sourcing, use and management of raw and advanced materials, will secure EU strategic autonomy and help EU industry to significantly reduce its carbon and environmental footprints and hence costs for society in terms of externalities.
L’effort pourra également se prolonger, le cas échéant, pour des technologies futures et émergentes spécifiques.
Specific future and emerging technologies should also be pursued as the grounds on which next breakthroughs innovations are based.
L’espace revêt une importance stratégique, quelque 10 % du PIB de l’UE dépendant de l’utilisation des services spatiaux. L’UE possède un secteur spatial de classe mondiale, disposant d’une solide industrie de fabrication de satellites et, en aval, d’un secteur de services dynamique. L’espace offre d’importants outils de communication, de navigation et de surveillance et ouvre de nombreuses perspectives d’activité économique, notamment en combinaison avec les technologies numériques et d’autres sources de données. L’UE doit en tirer le meilleur parti en exploitant pleinement le potentiel de ses programmes spatiaux Copernicus, EGNOS et Galileo et en protégeant les infrastructures spatiales et terrestres contre les menaces provenant de l’espace.
L’espace revêt une importance stratégique, quelque 10 % du PIB de l’UE dépendant de l’utilisation des services spatiaux. L’UE possède un secteur spatial de classe mondiale, disposant d’une solide industrie de fabrication de satellites et, en aval, d’un secteur de services dynamique. L’espace offre d’importants outils de communication, de navigation et de surveillance et ouvre de nombreuses perspectives de recherche, d’innovation et d’activité économique, notamment en combinaison avec les technologies numériques et d’autres sources de données. The EU must make the most of these opportunities by fully exploiting the potential of its space programmes Copernicus, EGNOS and Galileo, as well as encouraging amongst other the development of the downstream sector and the applications for the final users and by protecting space and ground infrastructures against threats.
L’UE possède une chance sans précédent de s’assurer une place de premier plan et d’accroître ses parts de marché à l’échelle mondiale, en montrant par l’exemple comment la transformation numérique, la primauté dans le domaine des technologies clés génériques, la transition vers une économie circulaire à faible intensité de carbone et la compétitivité peuvent se renforcer mutuellement grâce à l’excellence scientifique et technologique.
The EU has the unique chance of being a global leader and increase its share of world markets, by showcasing how digital transformation, leadership in key enabling and space technologies unlocking scenarios for the transition towards net-zero GHG emissions economy including low-carbon technologies and strategies for decarbonisation, bio-based and circular economy, ensuring competitiveness and societal understanding of these technologies and evolutions.
Pour que l’économie numérisée, circulaire, à faible intensité de carbone et à faible taux d’émissions devienne une réalité, c’est à l’échelle de l’UE qu’il faut prendre des mesures, étant donné la complexité des chaînes de valeur, la nature systémique et multidisciplinaire des technologies et leurs coûts de développement élevés, ainsi que la nature intersectorielle des problèmes à résoudre. L’UE doit veiller à ce que tous les acteurs industriels et la société dans son ensemble puissent profiter de technologies avancées et propres et de la numérisation. Le développement de technologies ne suffira pas. Des infrastructures à orientation industrielle, y compris des lignes pilotes, aideront les entreprises de l’UE, et notamment les PME, à déployer ces technologies et à améliorer leurs performances en matière d’innovation.
Pour que l’économie numérisée, circulaire, à faible intensité de carbone et à faible taux d’émissions devienne une réalité, c’est à l’échelle de l’UE qu’il faut prendre des mesures, étant donné la complexité des chaînes de valeur, la nature systémique et multidisciplinaire des technologies et leurs coûts de développement élevés, ainsi que la nature intersectorielle des problèmes à résoudre. L’UE doit veiller à ce que tous les acteurs industriels et la société dans son ensemble puissent profiter de technologies avancées et propres et de la numérisation. Le développement de technologies ne suffira pas. Des modèles d’entreprise nouveaux et durables, des infrastructures à orientation industrielle, y compris des lignes pilotes, aideront les entreprises de l’UE, et notamment les PME, à déployer ces technologies et à améliorer leurs performances en matière d’innovation. In this context cultural and creative sector also play a major role as drivers of digital transformation and ICT-driven innovation in Europe.
Un engagement fort de l’industrie est essentiel pour fixer les priorités et élaborer des programmes d’action en matière de recherche et d’innovation, renforcer l’effet de levier des financements publics et garantir l’adoption des résultats. La compréhension et l’acceptation de la société sont des facteurs de réussite essentiels, de même qu’une nouvelle stratégie en matière de compétences et de normalisation au service de l’industrie.
Therefore, a strong engagement of industry is essential in setting priorities and developing research and innovation agendas, increasing the leverage of additional public and private funding, and ensuring the uptake of results. La compréhension et l’acceptation de la société sont des facteurs de réussite essentiels, de même qu’une nouvelle stratégie en matière de compétences et de normalisation au service de l’industrie.
En réunissant les activités se rapportant aux technologies numériques, aux technologies clés génériques et aux technologies spatiales, parallèlement à un approvisionnement durable en matières premières, il sera possible de suivre une approche plus systémique ainsi que d’accélérer et d’approfondir la transformation numérique et industrielle. La recherche et l’innovation dans ces domaines pourront contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de l’UE pour l’industrie, la numérisation, l’environnement, l’énergie et le climat, l’économie circulaire, les matières premières et les matériaux avancés, ainsi que l’espace.
En réunissant les activités se rapportant aux technologies numériques, aux technologies clés génériques et aux technologies spatiales, parallèlement à un approvisionnement durable en matières premières, il sera possible de suivre une approche plus systémique ainsi que d’accélérer et d’approfondir la transformation numérique et industrielle. La recherche et l’innovation dans ces domaines pourront contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de l’UE pour l’industrie, la numérisation, l’environnement, l’énergie et le climat, la mobilité, l’économie circulaire, les matières premières et les matériaux avancés, ainsi que l’espace.
La complémentarité sera assurée avec les activités relevant du programme pour une Europe numérique afin de respecter la délimitation entre ces deux programmes et d’éviter les chevauchements éventuels.
La complémentarité sera assurée avec les activités relevant du programme pour une Europe numérique afin de respecter la délimitation entre ces deux programmes et d’éviter les chevauchements éventuels.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 8 - Travail décent et croissance économique; ODD 9 - Industrie, innovation et infrastructure; ODD nº 12 – Consommation et production responsables; ODD 13 - Lutte contre les changements climatiques.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 8 - Travail décent et croissance économique; ODD 9 - Industrie, innovation et infrastructure; ODD nº 12 – Consommation et production responsables; ODD 13 - Lutte contre les changements climatiques.
__________________
__________________
15 Les technologies clés génériques de l’avenir comprendront les matériaux avancés et la nanotechnologie, la photonique, la micro- et la nanoélectronique, les technologies des sciences de la vie, les procédés avancés de fabrication et de transformation, l’intelligence artificielle ainsi que la sécurité et la connectivité numériques.
15 Les technologies clés génériques de l’avenir comprendront les matériaux avancés et la nanotechnologie, la photonique, la micro- et la nanoélectronique, les technologies des sciences de la vie, les procédés avancés de fabrication et de transformation, l’intelligence artificielle ainsi que la sécurité et la connectivité numériques.
Amendement 54 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.1
3.2.1. Technologies de fabrication
3.2.1. Technologies de fabrication
L’industrie manufacturière est un moteur essentiel de l’emploi et de la prospérité dans l’UE. Elle représente plus de trois quarts des exportations mondiales de l’UE et plus de 100 millions d’emplois directs et indirects. Le principal défi qu’elle doit relever est de rester concurrentielle à l’échelon mondial en créant des produits plus intelligents et personnalisés à grande valeur ajoutée, pour un coût énergétique bien plus faible. Les apports de la culture et de la création seront essentiels à la création de valeur ajoutée.
L’industrie manufacturière est un moteur essentiel de l’emploi et de la prospérité dans l’UE. Elle représente plus de trois quarts des exportations mondiales de l’UE et plus de 100 millions d’emplois directs et indirects. The key challenge for EU manufacturing is to remain competitive at a global level with smarter, more customised and more energy and resource efficient products of high added value and reduced carbon footprint, including less waste and pollution. Creative and cultural inputs, as well as perspectives from social sciences and humanities on the relation between technology and people, will also be vital to achieve these goals.
Grandes lignes
Grandes lignes
– Technologies de fabrication de pointe telles que la fabrication additive, la robotique industrielle ou les systèmes de fabrication intégrant le facteur humain, également promues par l’intermédiaire d’un réseau européen d’infrastructures à orientation industrielle;
– Breakthrough manufacturing technologies such as additive manufacturing, modelling, simulation, industrial automation and robotics, human integrated manufacturing systems, also promoted via an EU network of industrially-oriented infrastructures;
– Innovations radicales fondées sur différentes technologies génériques (par exemple, les technologies convergentes, l’intelligence artificielle, l’analyse de données, la robotique industrielle, la biofabrication, les technologies en matière de batteries avancées) dans l’ensemble de la chaîne de valeur;
– Breakthrough innovations using different enabling technologies (e.g. converging technologies, artificial intelligence, data analytics, industrial robotics, sustainable bio-manufacturing, advanced batteries technologies) across the value chain;
– Compétences et espaces de travail pleinement adaptés aux nouvelles technologies, dans le respect des valeurs sociales européennes;
– Skills and workspaces fully adapted to the new technologies, including ergonomics, and which are in line with European social values and needs;
– Usines cognitives souples, de haute précision, «zéro défaut» et «zéro déchet» et systèmes de fabrication intelligents répondant aux besoins de la clientèle;
– Flexible, high-precision, zero-defect and zero-waste cognitive plants and smart and energy efficient manufacturing systems meeting customer needs;
– Innovations radicales dans les techniques pour l’exploration de sites de construction, l’automatisation complète de l’assemblage sur site et les éléments préfabriqués.
– Innovations radicales dans les techniques pour l’exploration de sites de construction, l’automatisation complète de l’assemblage sur site et les éléments préfabriqués.
Amendement 55 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 1
La préservation et le développement autonome de fortes capacités de conception et de production dans les technologies numériques essentielles, comme la micro- et nanoélectronique, la photonique, les logiciels et les systèmes, ainsi que leur intégration, et les matériaux avancés pour ces applications seront essentiels pour assurer la compétitivité de l’Union.
La préservation et le développement autonome de fortes capacités de conception et de production dans les technologies numériques essentielles, comme la micro- et nanoélectronique, la photonique, les logiciels et les systèmes, leur intégration et leur normalisation, ainsi que les matériaux avancés pour ces applications seront essentiels pour assurer la compétitivité de l’UE. Key enabling digital technologies are essential to fill the gap between cutting edge research and market creating innovations.
Amendement 56 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 2
– Innovation en matière de conception et de procédés dans le domaine de la nanoélectronique en fonction des besoins spécifiques de la transformation numérique et des défis mondiaux, sur les plans de la fonctionnalité, de la consommation d’énergie et de l’intégration;
– Nano-electronics design and processing concepts responding to the specific requirements of digital transformation and global challenges, in terms of performance, functionality, energy sharing and consumption and efficiency and integration;
– Technologies de détection et coïntégration de ces technologies avec des unités de calcul en tant qu’outil générique pour l’internet des objets, y compris des solutions innovantes en matière de matériaux souples et modulables pour une interaction des objets respectueuse de l’humain;
– Sensing technologies and their co-integration with computational units as the enabler of the Internet of Things, including innovative solutions on flexible and conformable materials for safe, secure, human- and environment-friendly interacting objects;
– Technologies appelées à compléter ou remplacer la nanoélectronique, comme l’informatique neuromorphique destinée à des applications d’intelligence artificielle ou l’informatique quantique intégrée;
– Technologies appelées à compléter ou remplacer la nanoélectronique, comme l’informatique neuromorphique destinée à des applications d’intelligence artificielle ou l’informatique quantique intégrée;
– Architectures informatiques et processeurs de faible puissance pour un large éventail d’applications, telles que le traitement des données à la périphérie («edge computing»), la numérisation de l’industrie, les mégadonnées et le nuage informatique, l’énergie intelligente et la conduite connectée et automatisée;
– Computing architectures and low-power processors for a wide range of applications including edge computing, digitisation of industry, automation and robotics, big data and cloud, smart energy and connected and automated driving;
– Concepts de matériel informatique fournissant d’importantes garanties d’exécution sécurisée et intégrant des mesures de protection de la vie privée et de la sécurité pour les données en entrée/sortie ainsi que les instructions de traitement;
– Concepts de matériel informatique fournissant d’importantes garanties d’exécution sécurisée et intégrant des mesures de protection de la vie privée et de la sécurité pour les données en entrée/sortie ainsi que les instructions de traitement;
– Technologies photoniques pour des applications porteuses de progrès radicaux en termes de fonctionnalité et de performances;
– Technologies photoniques pour des applications porteuses de progrès radicaux en termes de fonctionnalité, d’intégration et de performances;
– Technologies relevant de l’ingénierie des systèmes pour la prise en charge de systèmes entièrement autonomes destinés à des applications de confiance qui interagissent avec le monde physique, y compris dans le domaine industriel et les domaines critiques pour la sécurité;
– Technologies relevant de l’ingénierie des systèmes pour la prise en charge de systèmes entièrement autonomes destinés à des applications de confiance qui interagissent avec le monde physique, y compris dans le domaine industriel et les domaines critiques pour la sécurité;
– Technologies des logiciels visant à l’amélioration de la qualité, de la sécurité et de la fiabilité des logiciels avec une durée de vie accrue, au renforcement de la productivité du développement et à l’intégration de l’intelligence artificielle et de la résilience dans les logiciels;
– Software and hardware technologies enhancing quality, security and reliability with improved service life, increasing development productivity and interoperability, and introducing built-in artificial intelligence and resilience in software;
– Technologies émergentes visant à l’expansion des technologies numériques et au comblement de l’écart entre la validation de concept dans la recherche et la faisabilité industrielle pour les marchés concernés.
– Technologies émergentes visant à l’expansion des technologies numériques et au comblement de l’écart entre la validation de concept dans la recherche et la faisabilité industrielle pour les marchés concernés.
– Digital Technologies for cultural and creative industries, including audio-visual, archives and libraries, publishing, to develop new tools to create access, exploit and preserve digital content.
– Mise au point de modèles commerciaux innovants en matière d’éco-innovation et d’autres approches de production économes en ressources et en énergie
Amendement 57 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.3 – alinéa 1
L’UE est un acteur mondial de premier plan dans le domaine des matériaux avancés et des processus associés, qui représentent 20 % de sa base industrielle et sont au cœur de la quasi-totalité des chaînes de valeur à travers la transformation des matières premières. Pour rester compétitive et répondre aux besoins des Européens en matériaux durables, sûrs et avancés, l’UE doit améliorer la recyclabilité des matériaux, réduire l’empreinte carbone et l’empreinte écologique et stimuler l’innovation industrielle et intersectorielle en soutenant les nouvelles applications dans tous les secteurs d’activité.
L’UE est un acteur mondial de premier plan dans le domaine des matériaux avancés et des processus associés, qui représentent 20 % de sa base industrielle et sont au cœur de la quasi-totalité des chaînes de valeur à travers la transformation des matières premières. To remain competitive and meet citizens’ needs for sustainable, safe and advanced materials, including eco-friendly alternatives, the EU must improve the durability, reusability and recyclability of materials, reduce the carbon and environmental footprint, and drive cross-sectoral industrial innovation by supporting new applications and standardisation in all industry sectors.
Amendement 58 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.3 – alinéa 2
Grandes lignes
Grandes lignes
– Matériaux (y compris plastiques, bio-, nano- et multimatériaux, matériaux bidimensionnels et matériaux intelligents) dotés de nouvelles propriétés et fonctionnalités et répondant aux exigences réglementaires (sans que cela entraîne de pression accrue sur l’environnement au cours de leur production, de leur utilisation ou en fin de vie);
– Materials (including plastic, bioplastics, bio-, nano-, two-dimensional, smart and multi-materials) designed with new properties and functionalisation and meeting regulatory requirements (while not leading to increased environmental pressures and negative externalities during their production, use or end-of-life);
– Procédés et production de matériaux intégrés suivant une approche éthique et axée sur le client, y compris les activités prénormatives et l’évaluation du cycle de vie, l’approvisionnement en matières premières et leur gestion, la durabilité, la réutilisabilité et la recyclabilité, la sécurité, l’évaluation et la gestion des risques;
– Integrated materials processes and production following a customer-oriented and ethical approach, including pre-normative activities and life-cycle assessment, sustainable sourcing and management of raw materials, durability, reusability and recyclability, safety, risk assessment and management;
– Outils génériques dans le domaine des matériaux, comme la caractérisation (par exemple, pour l’assurance de la qualité), la modélisation, les exercices pilotes et l’augmentation d’échelle;
– Outils génériques dans le domaine des matériaux, comme la caractérisation (par exemple, pour l’assurance de la qualité), la modélisation, les exercices pilotes et l’augmentation d’échelle;
– Un écosystème d’innovation de l’UE composé d’infrastructures technologiques16 définies et hiérarchisées en accord avec les États membres, qui fournissent des services permettant d’accélérer la transformation technologique et l’adoption des technologies par les entreprises de l’UE, notamment les PME; il s’agira de toutes les technologies clés nécessaires pour permettre les innovations dans le domaine des matériaux;
– An EU innovation network of research and technology infrastructures16, identified and prioritised in agreement with Member States and taking into account the ESFRI roadmap, which provide services to accelerate technological transformation and uptake by EU industry, notably by SMEs, this will cover all key technologies necessary to enable innovations in the field of materials;
– Analyse des tendances futures et émergentes en matière de matériaux avancés et d’autres technologies génériques clés;
– Analyse des tendances futures et émergentes en matière de matériaux avancés et d’autres technologies génériques clés;
– Solutions basées sur la conception, l’architecture et la créativité générale, fortement orientées vers l’utilisateur, visant à apporter une valeur ajoutée aux secteurs industriels et aux secteurs créatifs.
– Solutions based on design, architecture and general creativity, with a strong user orientation, for adding value to industrial sectors and the creative industries, including the fashion industry.
__________________
__________________
16 Il s’agit d’installations publiques ou privées qui mettent à disposition des ressources et des services afin de permettre principalement à l’industrie européenne de procéder aux essais et à la validation de produits et de technologies clés génériques. Ces infrastructures peuvent être implantées sur un site unique, virtuelles ou distribuées, et doivent être enregistrées dans un État membre ou un pays tiers associé au programme.
16 Il s’agit d’installations publiques ou privées qui mettent à disposition des ressources et des services afin de permettre principalement à l’industrie européenne de procéder aux essais et à la validation de produits et de technologies clés génériques. Ces infrastructures peuvent être implantées sur un site unique, virtuelles ou distribuées, et doivent être enregistrées dans un État membre ou un pays tiers associé au programme.
Amendement 59 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 1
Rendre tout objet et tout appareil intelligent est une tendance lourde. Les chercheurs et les innovateurs qui développent l’intelligence artificielle (IA) et proposent des applications dans le domaine de la robotique et autres seront les principaux moteurs de la croissance économique et de la croissance de la productivité futures. De nombreux secteurs, notamment la santé, l’industrie manufacturière, la construction et l’agriculture, utiliseront et développeront cette technologie clé générique, dans d’autres volets du programme-cadre. Les développements doivent garantir la sécurité des applications fondées sur l’IA, évaluer les risques et atténuer les risques d’usage malveillant et de discrimination involontaire, notamment de nature sexiste ou raciale. Il faut également veiller à ce que le développent de l’IA s’inscrive dans un cadre respectueux des valeurs de l’UE et de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Rendre tout objet et tout appareil intelligent est une tendance lourde. Les chercheurs et les innovateurs qui développent l’intelligence artificielle (IA) et proposent des applications dans le domaine de la robotique et autres seront les principaux moteurs de la croissance économique et de la croissance de la productivité futures. Many sectors including health, transport, manufacturing, construction, and farming will use and further develop this key enabling technology, in other parts of the Framework Programme. Developments must ensure the safety of AI-based applications, assess their risks and mitigate their potential for malicious use and unintended discrimination such as gender or racial bias. Il faut également veiller à ce que le développent de l’IA s’inscrive dans un cadre éthique respectueux des valeurs de l’UE et de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Amendement 60 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 2 – tiret 4
– Développement et mise en réseau des compétences de recherche des centres de compétences en matière d’IA dans toute l’Europe;
– Developing and networking the research and innovation competences of AI competence centres across Europe;
Amendement 61 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.5 – alinéa 1
L’internet est devenu un outil essentiel de la transformation numérique dans tous les secteurs de notre économie et de notre société. L’UE doit jouer un rôle de premier plan dans l’internet de nouvelle génération afin de favoriser l’émergence d’un écosystème centré sur l’humain, dans le respect de nos valeurs sociales et éthiques. L’investissement dans les technologies et les logiciels de l’internet de nouvelle génération permettra d’améliorer la compétitivité de l’industrie européenne dans l’économie mondiale. Optimiser son adoption à l’échelle de l’UE nécessitera une coopération à grande échelle entre les parties prenantes.
L’internet est devenu un outil essentiel de la transformation numérique dans tous les secteurs de notre économie et de notre société. The EU needs to take the lead in driving the next generation Internet towards a human-centric ecosystem and technical development towards accessible, secure and reliable network services, in line with our social and ethical values. L’investissement dans les technologies et les logiciels de l’internet de nouvelle génération permettra d’améliorer la compétitivité européenne dans l’économie mondiale. Optimiser son adoption à l’échelle de l’UE nécessitera une coopération à grande échelle entre les parties prenantes et le développement de la normalisation européenne et internationale.
Amendement 62 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.5 – alinéa 2
Grandes lignes
Grandes lignes
– Technologies et systèmes pour des infrastructures de réseau et de services intelligentes, de confiance et économes en énergie (connectivité au-delà de la 5G, infrastructures définies par logiciel, internet des objets, infrastructures en nuage, nuages cognitifs), permettant la prise en charge de capacités en temps réel, la virtualisation et la gestion décentralisée (radio souple et ultrarapide, traitement informatique à la périphérie, chaînes de blocs, connaissances et contextes partagés);
– Technologies and systems for trusted and energy-efficient smart network and service infrastructures (connectivity beyond 5G, software defined infrastructures, Internet of things, cloud infrastructures, cognitive clouds), enabling real-time capabilities, virtualisation and decentralised management (ultrafast and flexible radio, edge computing, cryptography based technologies, distributed ledgers, shared contexts and knowledge);
– Applications et services liés à l’internet de nouvelle génération à destination des consommateurs, des entreprises et de la société, fondés sur la confiance, l’interopérabilité, une meilleure maîtrise des données par l’utilisateur, un accès linguistique transparent, de nouveaux concepts d’interaction multimodale, un accès inclusif et hautement personnalisé aux objets, informations et contenus, y compris à des médias, médias sociaux et réseaux sociaux immersifs et fiables;
– Next Generation Internet applications and services for consumers, industry and society building on trust, interoperability, interconnectivity, better user control of data, transparent language access, new multi modal interaction concepts, inclusive and highly personalised access to objects, information and content, including immersive and trustworthy media, social media and social networking as well as solutions for secure transactions and services over shared infrastructures;
– Intergiciels à support logiciel, comprenant les technologies des registres distribués, fonctionnant dans des environnements fortement distribués, facilitant la cartographie des données et le transfert de données entre des infrastructures hybrides dotées de fonctions intrinsèques de protection des données, intégrant des capacités d’intelligence artificielle, d’analyse de données, de sécurité et de contrôle dans des applications et des services internet reposant sur la libre circulation des données et des connaissances.
– Intergiciels à support logiciel, comprenant les technologies des registres distribués, fonctionnant dans des environnements fortement distribués, facilitant la cartographie des données et le transfert de données entre des infrastructures hybrides dotées de fonctions intrinsèques de protection des données, intégrant des capacités d’intelligence artificielle, d’analyse de données, de sécurité et de contrôle dans des applications et des services internet reposant sur la libre circulation des données et des connaissances.
– Technologies and tools for system of systems integration for societal and industrial applications to ensure scalable, efficient and reliable network performance suited for massive service deployment.
Amendement 63 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.6 – alinéa 2
Grandes lignes
Grandes lignes
– Calcul à haute performance: technologies et systèmes exaflopiques et post-exaflopiques clés de nouvelle génération (par exemple, microprocesseurs de faible puissance, logiciels, intégration des systèmes); algorithmes, codes et applications, outils analytiques et bancs d’essai; bancs d’essai et services pilotes industriels; appui à la recherche et à l’innovation en faveur d’une infrastructure de CHP de classe mondiale, notamment la première infrastructure hybride CHP/informatique quantique dans l’Union;
– Calcul à haute performance: développement des technologies et systèmes exaflopiques et post-exaflopiques clés de prochaine génération (par exemple, microprocesseurs de faible puissance, logiciels, intégration des systèmes); matériel dédié, algorithmes, codes et applications, outils analytiques et bancs d’essai; bancs d’essai et services pilotes industriels; appui à la recherche et à l’innovation en faveur d’une infrastructure de CHP de classe mondiale, notamment la première infrastructure hybride CHP/informatique quantique dans l’Union;
– Mégadonnées: analyse de données ultraperformante; respect de la vie privée dès le stade de la conception («privacy by design») dans l’analyse des mégadonnées à caractère personnel et confidentiel; technologies pour plateformes de données en grandeur réelle pour la réutilisation des données industrielles, à caractère personnel et ouvertes; gestion, interopérabilité et outils de liaison de données; applications de données en rapport avec les défis mondiaux;
– Mégadonnées: analyse de données ultraperformante; respect de la vie privée dès le stade de la conception («privacy by design»), en toute sécurité et dans le respect de l’intégrité, dans l’analyse des mégadonnées à caractère personnel et confidentiel; technologies pour plateformes de données en grandeur réelle pour la réutilisation des données industrielles, à caractère personnel et ouvertes; gestion, interopérabilité et outils de liaison de données; applications de données en rapport avec les défis mondiaux;
– Réduction de l’empreinte carbone des processus de TIC, englobant le matériel, les logiciels, les capteurs, les réseaux, le stockage et les centres de données, et comprenant des évaluations normalisées.
– Réduction de l’empreinte carbone des processus de TIC, englobant le matériel, les logiciels, les capteurs, les réseaux, le stockage et les centres de données, et comprenant des évaluations normalisées.
Amendement 64 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.6 bis (nouveau)
3.2.6 bis. Technologies quantiques
Quantum Technologies (QT) exploit the enormous advancements in our ability to detect and manipulate single quanta (atoms, photons, electrons). Cela pourrait révolutionner l’ensemble de la chaîne de valeur des informations, des logiciels au matériel informatique et des communications à l’exploration de données et à l’IA. L’Europe accueille des chercheurs de renommée mondiale dans ce domaine et il existe actuellement une course mondiale au transfert des avancées scientifiques vers des applications prêtes pour le marché. This key enabling technology will have a profound cross-sectorial impact, providing European citizens and industry for example with fundamentally more performing computation (leading, amongst other, to more reliable healthcare, improved chemicals and materials, optimized and thus more sustainable use of resources, more efficient engineering), more secure telecommunications, and many other revolutionary applications.
Grandes lignes
– Informatique ou simulation quantique, y compris le développement du matériel de différentes architectures et plateformes physiques, ainsi que le développement de l’algorithme et de logiciels;
– Réseaux quantiques pour la transmission sécurisée des données et pour le partage de ressources quantiques, à la fois au sol et dans l’espace;
– Capteurs quantiques, systèmes d’imagerie et normes de métrologie, exploitant enchevêtrement et systèmes quantiques cohérents;
– Testbeds and user facilities for the above-mentioned technologies.
Amendement 65 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.7 – alinéa 2
Les matières premières primaires continueront à jouer un rôle important dans l’économie circulaire et il faut accorder une attention particulière à leur production durable. En outre, des matériaux, des produits et des processus entièrement nouveaux doivent être conçus dans l’optique de la circularité. La mise en place d’une industrie circulaire aura plusieurs avantages pour l’Europe: elle conduira à un approvisionnement sûr, durable et abordable en matières premières, ce qui aura ensuite pour effet de protéger les entreprises contre la rareté des ressources et la volatilité des prix. Elle créera également de nouveaux débouchés et des modes de production innovants et plus efficients.
Les matières premières primaires continueront à jouer un rôle important dans l’économie circulaire et il faut accorder une attention particulière à leurs approvisionnement, utilisation et production durables. En outre, des matériaux, des produits et des processus entièrement nouveaux doivent être conçus dans l’optique de la circularité. La mise en place d’une industrie circulaire aura plusieurs avantages pour l’Europe: elle conduira à un approvisionnement sûr, durable et abordable en matières premières, ce qui aura ensuite pour effet de protéger les entreprises contre la rareté des ressources et la volatilité des prix. Elle créera également de nouveaux débouchés et des modes de production innovants et plus efficients.
Amendement 66 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.7 – alinéa 3
L’objectif est de produire des innovations radicales à des coûts abordables et de déployer une combinaison de technologies et de procédés avancés de façon à extraire la valeur maximale de toutes les ressources.
L’objectif est de produire des innovations radicales à des coûts abordables et de déployer une combinaison de technologies et de procédés avancés et numériques de façon à extraire la valeur maximale de toutes les ressources.
Amendement 67 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.7 – alinéa 4
Grandes lignes des activités
Grandes lignes des activités
– Symbiose industrielle avec les flux de ressources entre les installations dans l’ensemble des secteurs et des collectivités urbaines; procédés et matériaux pour le transport, la transformation, la réutilisation et le stockage des ressources, combinant la valorisation des sous-produits, des déchets et du CO2;
– Symbiose industrielle avec les flux de ressources entre les installations dans l’ensemble des secteurs et des collectivités urbaines; procédés et matériaux pour le transport, la transformation, la réutilisation et le stockage des ressources, combinant la valorisation des sous-produits, des déchets et du CO2;
– Valorisation et évaluation du cycle de vie des matériaux et des flux de produits combinées à l’utilisation de nouvelles matières premières de substitution, à la maîtrise des ressources, au traçage des matières et au tri;
– Valorisation et évaluation du cycle de vie des matériaux et des flux de produits combinées à l’utilisation de nouvelles matières premières de substitution, à la maîtrise des ressources, ainsi qu'à de nouveaux modèles économiques, à l'automatisation et aux technologies numériques pour le traçage des matières et le tri;
– Produits axés sur le renforcement des performances durant le cycle de vie, la durabilité, l’évolutivité et la facilité de réparation, de démontage et de recyclage;
– Développement de produits, y compris leur conception, axé sur le renforcement des performances durant le cycle de vie, la durabilité, la réutilisabilité, la réparabilité, l’évolutivité et la facilité de refabrication, de réparation, de démontage et de recyclage;
– Industrie du recyclage, visant à maximiser le potentiel et la sécurité des matériaux secondaires et à réduire la pollution, les pertes de qualité et les déperditions quantitatives après traitement;
– Industrie du recyclage, visant à maximiser le potentiel et la sécurité des matériaux secondaires et à réduire la pollution, les pertes de qualité et les déperditions quantitatives après traitement;
– Élimination des substances à problème dans les phases de production et de fin de vie; produits de remplacement sûrs et technologies de production sûres et rentables;
– Gestion et élimination en toute sécurité des substances à problème dans les phases de production et de fin de vie; produits de remplacement sûrs et technologies de production sûres et rentables;
– Approvisionnement durable en matières premières ou substitution des matières premières, y compris les matières premières critiques, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur.
– Approvisionnement durable en matières premières et/ouoptions de substitution des matières premières, y compris les matières premières critiques, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur.
Amendement 68 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.8 – alinéa 1
Les secteurs industriels, y compris les industries à forte intensité d'énergie, représentent des millions d’emplois et leur compétitivité est essentielle pour la prospérité de notre société. Cependant, ils représentent 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ont un impact environnemental important (notamment en termes de polluants émis dans l’air, dans l’eau et dans le sol).
Les secteurs industriels, y compris les industries à forte intensité d'énergie, représentent des millions d’emplois et leur compétitivité est essentielle pour la prospérité de notre société. Cependant, ils représentent 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ont un impact environnemental important (notamment en termes de pollution de l’air, de l’eau et du sol). C’est pourquoi les industries, en particulier les industries à forte intensité énergétique, devraient continuer d’améliorer leur efficacité énergétique afin de gagner en compétitivité et de réduire la demande de l’Union en énergie. L’intégration accrue de sources d’énergie renouvelables grâce au développement de nouvelles techniques et de nouveaux procédés industriels motorisés est d’une importance capitale pour la transformation industrielle.
Amendement 69 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.8 – alinéa 2
Les technologies de pointe visant à réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre et de polluants, souvent en combinaison avec les technologies visées ci-dessus pour l’industrie circulaire, créeront de solides chaînes de valeur industrielles, révolutionneront les capacités de production et amélioreront la compétitivité de l’industrie à l'échelle mondiale; dans le même temps, elles apporteront des contributions décisives à la réalisation de nos objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques et de qualité de l’environnement.
La recherche scientifique et technologique de pointe à grande échelle visant réaliser une réduction énergétique sensible des émissions de gaz à effet de serre et des polluants, combinée par exemple avec les technologies de l’industrie circulaire et les technologies numériques, créera de solides chaînes de valeur industrielles, révolutionnera les capacités de production et, dans le même temps, apportera des contributions décisives à la réalisation de nos objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques et de qualité de l’environnement.
Amendement 70 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.8 – alinéa 3
– Technologies des procédés, y compris le chauffage et le refroidissement, outils numériques et démonstrations à grande échelle de l’efficacité et des performances des procédés; réduction substantielle ou suppression des émissions industrielles de gaz à effet de serre et de polluants, notamment des particules;
– Technologies des procédés, y compris le chauffage et le refroidissement, agents de fabrication et outils numériques, notamment sous la forme de démonstrations à grande échelle de l’efficacité et des performances des procédés; réduction substantielle ou suppression des émissions industrielles de gaz à effet de serre et de polluants, notamment des particules;
– Valorisation industrielle du CO2;
– Valorisation industrielle du CO2, y compris technologies et solutions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles, par captage et utilisation du CO2;
— Évitement direct du carbone grâce au recours à l'hydrogène électrolytique de source renouvelable et à l'énergie électrique renouvelable.
– électrification et utilisation de sources d’énergie non conventionnelles dans les installations industrielles, et échanges d’énergie et de ressources entre installations industrielles (par exemple, par symbiose industrielle);
– Électrification et utilisation de sources d’énergie propres dans les installations industrielles, afin de réduire les vecteurs énergétiques fossiles, en particulier pour les procédés industriels à forte intensité énergétique;
– Produits industriels nécessitant des procédés de production à émissions de carbone faibles ou nulles sur l’ensemble du cycle de vie.
– Produits et matériaux industriels nécessitant des procédés de production à émissions de carbone faibles ou nulles.
Amendement 71 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.9 – alinéa 2
L’UE encouragera les synergies entre les activités spatiales et les technologies clés génériques (mégadonnées, techniques de fabrication avancées, robotique et intelligence artificielle), favorisera un secteur spatial prospère, entreprenant et compétitif et contribuera à garantir l’indépendance de l’accès à l’espace et de son utilisation dans de bonnes conditions de sûreté et de sécurité. Les activités seront basées sur une feuille de route, en tenant compte du processus d’harmonisation de l’ESA et des initiatives pertinentes des États membres, et seront mises en œuvre avec l’ASE, le cas échéant.
L’UE encouragera les synergies entre les activités spatiales et les technologies clés génériques (mégadonnées, techniques de fabrication avancées, technologies quantiques, robotique et intelligence artificielle), favorisera un secteur spatial prospère, entreprenant et compétitif et aidera à garantir l’indépendance de l’accès à l’espace et de son utilisation dans de bonnes conditions de sûreté et de sécurité. Les activités en amont seront basées sur une feuille de route, en tenant compte du processus d’harmonisation de l’ESA et des initiatives pertinentes des États membres, et seront mises en œuvre avec l’ASE, le cas échéant. Les activités en aval seront axées sur le marché, répondront aux besoins des utilisateurs et seront mises en œuvre avec l’Agence pour le programme spatial.
Amendement 72 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.9 – alinéa 3 – tiret 1
– Systèmes européens de navigation mondiale par satellite (Galileo et EGNOS): applications innovantes, adoption à l'échelle mondiale s'étendant aux partenaires internationaux, solutions améliorant la robustesse, l’authentification, l’intégrité des services, développement d’éléments fondamentaux tels que des jeux de puces («chipsets»), des récepteurs et des antennes, durabilité des chaînes d’approvisionnement, nouvelles technologies (par exemple, les technologies quantiques, les liaisons optiques, les charges utiles reprogrammables), dans le souci d'une exploitation durable des services pour progresser sur les défis de société. Développement de systèmes de nouvelle génération pour répondre à de nouveaux défis, tels que la sécurité ou la conduite autonome;
– Systèmes européens de navigation mondiale par satellite (Galileo et EGNOS): applications innovantes, adoption à l'échelle mondiale s'étendant aux partenaires internationaux, solutions améliorant la robustesse, l’authentification, l’intégrité des services, développement d’éléments fondamentaux tels que des jeux de puces («chipsets»), des récepteurs et des antennes, durabilité des chaînes d’approvisionnement, nouvelles technologies (par exemple, les technologies quantiques, les liaisons optiques, les charges utiles reprogrammables), meilleure accessibilité et plus grande diversité des applications, dans le souci d'une exploitation durable des services pour progresser sur les défis de société. Développement de systèmes de nouvelle génération pour répondre à de nouveaux défis, tels que la réduction des risques de catastrophe naturelle, la sécurité ou la conduite autonome;
– Copernicus: applications innovantes, adoption à l'échelle mondiale et partenaires internationaux, fiabilité et évolution des services, durabilité des chaînes de valeur, capteurs, systèmes et concepts de mission (par exemple, plateformes à haute altitude, drones, satellites légers); étalonnage et validation; exploitation durable des services et effets sur les défis de société; Techniques de données d’observation de la Terre, mégadonnées, ressources informatiques et outils algorithmiques. Développement de systèmes de nouvelle génération pour répondre aux nouveaux défis, tels que le changement climatique et la sécurité;
– Copernicus: applications innovantes, adoption à l'échelle mondiale et partenaires internationaux, fiabilité et évolution des services, durabilité des chaînes de valeur, capteurs, systèmes et concepts de mission (par exemple, plateformes à haute altitude, drones, satellites légers); étalonnage et validation; exploitation durable des services et effets sur les défis de société; Techniques de données d’observation de la Terre, mégadonnées, ressources informatiques et outils algorithmiques. Développement de systèmes de nouvelle génération pour répondre aux nouveaux défis, tels que la réduction des risques de catastrophe, le changement climatique et la sécurité;
– Surveillance l’espace: dispositif solide au niveau de l'UE pour surveiller et prévoir l'état de l’environnement spatial (par exemple, météorologie spatiale, débris spatiaux et objets évoluant à proximité de la Terre), et nouveaux concepts de services, tels que la gestion de la circulation dans l'espace, ainsi que des applications et services destinés à sécuriser les infrastructures critiques sur Terre et dans l’espace;
– Surveillance l’espace: dispositif solide au niveau de l'UE pour surveiller et prévoir l'état de l’environnement spatial (par exemple, météorologie spatiale, débris spatiaux, objets évoluant à proximité de la Terre et capteurs), et nouveaux concepts de services, tels que la gestion de la circulation dans l'espace, ainsi que des applications et services destinés à sécuriser les infrastructures critiques sur Terre et dans l’espace;
– Communications par satellite sécurisées pour les acteurs gouvernementaux de l’UE: solutions pour l’éventail le plus large possible d’utilisateurs gouvernementaux et équipements associés des utilisateurs dans les solutions d’architectures, de technologies et de systèmes pour les infrastructures spatiales, en favorisant l’autonomie de l’Union;
– Communications par satellite sécurisées et à sécurité quantique pour les acteurs gouvernementaux de l’UE: solutions pour l’éventail le plus large possible d’utilisateurs gouvernementaux et équipements associés des utilisateurs dans les solutions d’architectures, de technologies et de systèmes pour les infrastructures spatiales, en favorisant l’autonomie de l’Union;
– Communications par satellite de bout en bout pour les citoyens et les entreprises. solutions rentables de communications avancées par satellite pour connecter les actifs et les personnes dans les zones mal desservies, dans le cadre de la connectivité universelle 5G et du développement de l’internet des objets (IdO), et contribution aux infrastructures de l'internet de nouvelle génération. Amélioration du segment terrestre et des équipements des utilisateurs, normalisation et interopérabilité pour assurer la prééminence industrielle de l’UE;
– Communications par satellite de bout en bout pour les citoyens et les entreprises. solutions rentables de communications avancées par satellite pour connecter les actifs et les personnes dans les zones mal desservies, dans le cadre de la connectivité universelle 5G et du développement de l’internet des objets (IdO), et contribution aux infrastructures de l'internet de nouvelle génération. Amélioration du segment terrestre et des équipements des utilisateurs, normalisation et interopérabilité pour assurer la prééminence industrielle de l’UE;
– Indépendance et durabilité de la chaîne d’approvisionnement: augmentation des niveaux de maturité technologique des satellites et des lanceurs; segment spatial et segment terrestre associés, et installations de production et d’essai. Pour garantir l'autonomie et la prééminence technologique de l’UE, amélioration de la durabilité de la chaîne d’approvisionnement, réduction de la dépendance à l'égard des technologies spatiales critiques non européennes et meilleure connaissance de la manière dont les technologies spatiales peuvent offrir des solutions à d’autres secteurs industriels;
– Indépendance et durabilité de la chaîne d’approvisionnement: augmentation des niveaux de maturité technologique des satellites et des lanceurs; segment spatial et segment terrestre associés, et installations de production et d’essai. Pour garantir l'autonomie et la prééminence technologique de l’UE, amélioration de la durabilité de la chaîne d’approvisionnement, réduction de la dépendance à l'égard des technologies spatiales critiques non européennes et meilleure connaissance de la manière dont les technologies spatiales peuvent offrir des solutions à d’autres secteurs industriels;
– Écosystème spatial: services de validation et de démonstration en orbite, y compris les services de transport partagé de satellites légers; démonstrateurs spatiaux dans des domaines tels que les satellites hybrides, intelligents ou reconfigurables, construction et assemblage en orbite, réutilisation des lanceurs, entretien en orbite et microlanceurs; innovations radicales et transferts de technologies dans des domaines tels que le recyclage, l'écologie de l'espace, l’intelligence artificielle, la robotique, la numérisation, la rentabilité, la miniaturisation;
– Écosystème spatial: services de validation et de démonstration en orbite, y compris les services de transport partagé de satellites légers; démonstrateurs spatiaux dans des domaines tels que les satellites hybrides, intelligents ou reconfigurables, construction et assemblage en orbite, réutilisation des lanceurs, entretien en orbite et microlanceurs; innovations radicales et transferts de technologies dans des domaines tels que le recyclage, le ravitaillement, le nettoyage de l'espace, l'écologie de l'espace, l’intelligence artificielle, la robotique, la numérisation, la rentabilité, la miniaturisation;
– Sciences spatiales: exploitation des données scientifiques produites par les missions scientifiques et exploratoires, combinée avec la mise au point d’instruments innovants dans un environnement international; contribution aux missions scientifiques précurseurs pour l’évolution du programme spatial.
– Sciences spatiales: exploitation des données scientifiques produites par les missions scientifiques et exploratoires, combinée avec la mise au point d’instruments innovants dans un environnement international; contribution aux missions scientifiques précurseurs pour l’évolution du programme spatial;
— IA et robotique spatiales: solutions nouvelles pour les missions spatiales, par exemple montage et manipulation dans l’espace, systèmes spatiaux cognitifs, collaboration entre robots et humains dans l’espace.
Amendement 73 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.1
La recherche et l’innovation à l'intersection du climat, de l’énergie et de la mobilité s'attaqueront d'une manière hautement intégrée et efficace à l’un des principaux défis mondiaux pour le développement durable et l’avenir de notre environnement et de notre mode de vie.
La recherche et l’innovation à l'intersection du climat, de l’énergie et de la mobilité s'attaqueront d'une manière hautement intégrée et efficace à l’un des principaux défis mondiaux pour le développement durable et l’avenir de notre environnement, de notre économie et de notre mode de vie.
Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, l’UE devra opérer une transition vers des économies et des sociétés à faibles émissions de carbone, économes en ressources et résilientes.Cette transition supposera de profonds changements dans les technologies et les services, dans les comportements des entreprises et des consommateurs, ainsi que de nouvelles formes de gouvernance. Pour contenir l’élévation de la température moyenne de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 °C et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C, il faudra réaliser des progrès rapides dans la décarbonation du système énergétique et la forte réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant du secteur des transports17. Un nouvel élan devra également permettre d'accélérer le rythme des avancées de nouvelle génération, accompagné de la démonstration et du déploiement de technologies et de solutions innovantes, en utilisant également les possibilités offertes par les technologies numériques et spatiales.Cet objectif sera poursuivi au moyen d’une approche intégrée, englobant la décarbonation, l’utilisation rationnelle des ressources, la réduction de la pollution atmosphérique, l’accès aux matières premières et l’économie circulaire.
Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, l’Union devra mettre au point des scénarios de transition vers une économie à zéro émission nette de gaz à effet de serre, qui incluent des technologies à faible intensité de carbone et des stratégies de décarbonation. Cette transition impliquera des changements profonds dans la technologie et les services, qui sous-tendent la manière dont les industries produisent et la manière dont les entreprises et les consommateurs se comportent. La transformation du marché de l’énergie se fera par l’interaction des technologies, des infrastructures, du marché ainsi que des politiques et des cadres réglementaires, notamment les nouvelles formes de gouvernance. Il est donc nécessaire d’innover systématiquement dans les secteurs de l’énergie, de la construction, de l’industrie et des transports.
Pour contenir l’élévation de la température moyenne de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 °C et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C, il faudra réduire les émissions de gaz à effet de serre par la décarbonation, les économies d’énergie, le déploiement des sources d’énergie renouvelable et l’électrification des procédés industriels qui englobent à la fois le secteur de l'énergie et celui des transports17. Actuellement, le secteur des transports représente près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’Union.
Un nouvel élan est nécessaire pour accélérer le rythme des avancées de nouvelle génération, accompagné de la démonstration et du déploiement de technologies et de solutions innovantes, en utilisant également les possibilités offertes par les technologies génériques clés, les technologies numériques et les technologies spatiales. Cet objectif sera poursuivi au moyen d’une approche intégrée, englobant la décarbonation, les énergies renouvelables,l’efficacité énergétique, la réduction de la pollution atmosphérique, l’accès aux matières premières, dont les matières premières critiques, et l’économie circulaire. Une attention particulière devrait être accordée au couplage sectoriel (c’est-à-dire des secteurs de l’électricité, du chauffage et du refroidissement, de l’industrie et des transports), dans tous les domaines d’intervention, ce qui est important pour la réussite de la transition énergétique et dans les transports.
Pour y parvenir, l’Union promouvra également des approches participatives en matière de recherche et d’innovation, y compris une approche aux acteurs multiples, et encouragera le développement de systèmes de connaissances et d’innovation aux niveaux local, régional, national et européen. De nouveaux modes de gouvernance, de production et de consommation ne pourront émerger que si des enseignements sont tirés des sciences humaines et sociales et que si l’innovation sociale bénéficie de l’engagement des citoyens.
Les progrès dans ces secteurs, mais également dans l’ensemble du spectre économique de l’UE, y compris l’agriculture, les bâtiments, les procédés industriels et l'utilisation des produits, ainsi que la gestion des déchets, nécessiteront des efforts soutenus afin de mieux comprendre les mécanismes de changement climatique et les effets connexes dans tous les secteurs de l’économie et de la société, en exploitant les synergies avec les activités nationales, les autres types d’actions de l'UE et la coopération internationale.
Les progrès dans les secteurs de l’énergie et des transports, mais également dans l’ensemble du spectre économique de l’UE, y compris l’agriculture, les bâtiments, les procédés industriels et l'utilisation des produits, ainsi que la gestion et le recyclage des déchets, nécessiteront des efforts soutenus et renforcés afin de mieux comprendre les mécanismes de changement climatique et les effets connexes dans tous les secteurs de l’économie et de la société, en exploitant les synergies avec les activités nationales, les autres types d’actions de l'Union et la coopération internationale.
Ces dix dernières années, des progrès considérables ont été accomplis dans les sciences du climat, en particulier dans les observations, l’assimilation des données et la modélisation du climat. Toutefois, la complexité du système climatique et la nécessité de soutenir la mise en œuvre de l’accord de Paris, des objectifs de développement durable et des politiques de l’UE exigent de redoubler d'efforts pour combler les lacunes qui subsistent dans les connaissances.
Ces dix dernières années, des progrès considérables ont été accomplis dans les sciences du climat, en particulier dans les observations, l’assimilation des données et la modélisation du climat. Toutefois, la complexité du système climatique et la nécessité de soutenir la mise en œuvre de l’accord de Paris, des objectifs de développement durable et des politiques de l’UE exigent de redoubler d'efforts pour combler les lacunes qui subsistent dans les connaissances.
L’UE a mis en place un cadre d’action global dans la stratégie de l’union de l’énergie, avec des objectifs contraignants, des actes législatifs et des activités de recherche et d’innovation, afin de jouer un rôle moteur dans la mise au point et le déploiement de systèmes de production d’énergie efficaces à partir de sources renouvelables.
L’UE a mis en place un cadre d’action global dans la stratégie de l’union de l’énergie, avec des objectifs contraignants, des actes législatifs et des activités de recherche et d’innovation, afin de mettre en place un système énergétiqueà haute efficacité énergétiqueet fondé sur les énergies renouvelables.
Les transports garantissent la mobilité des personnes et des biens, indispensable à un marché unique européen intégré, à la cohésion territoriale et à une société ouverte et inclusive. En même temps, les transports ont d'importants effets négatifs sur la santé humaine, les encombrements, les sols, la qualité de l’air et le bruit, ainsi que sur la sécurité, à l'origine de nombreux décès prématurés et d'importants coûts socioéconomiques. Par conséquent, la mobilité durable et les réseaux de transport doivent devenir propres, sûrs, intelligents, silencieux, fiables et abordables, offrant un service intégré de bout en bout et sans discontinuité.
Les transports garantissent la mobilité des personnes et des biens, indispensable à un marché unique européen intégré, à la cohésion territoriale et à une société ouverte et inclusive. En même temps, les transports ont d'importants effets négatifs sur la santé humaine, les encombrements, les sols, la qualité de l’air et le bruit, ainsi que sur la sécurité, à l'origine de nombreux décès prématurés et d'importants coûts socioéconomiques. Par conséquent, les réseaux de mobilité et de transport, en particulier dans les zones urbaines, doivent devenir propres, efficaces, durables sur le plan environnemental et économique, sûrs, intelligents, innovants, silencieux, fiables et abordables, offrant un service intégré de bout en bout et sans discontinuité.
Lesdifficultés rencontrées par les secteurs des transports et de l’énergie ne se limitent cependant pas à la nécessité de réduire les émissions.Plusieurs défis doivent être relevés, notamment en ce qui concerne la pénétration croissante des technologies numériques et spatiales, les changements de comportement des utilisateurs et la modification des schémas de mobilité, les nouveaux arrivants sur le marché et les modèles d'entreprise d'un gendre nouveau, la mondialisation, l’intensification de la concurrence internationale et une population urbaine vieillissante, davantage urbaine et de plus en plus diversifiée.
Les difficultés rencontrées par les secteurs des transports et de l’énergie ne se limitent cependant pas à la nécessité de réduire les émissions. Plusieurs défis doivent être relevés, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables, les carburants durables, le stockage de l’énergie, la sécurité de l’approvisionnement, la pénétration croissante des technologies numériques, automatisées et spatiales, les changements de comportement des utilisateurs et la modification des schémas de mobilité, les nouveaux arrivants sur le marché et les modèles d'entreprise d'un genre nouveau, la mondialisation, l’intensification de la concurrence internationale et une population urbaine vieillissante, davantage urbaine et de plus en plus diversifiée.
Ces deux secteurs comptent parmi les principaux moteurs de la compétitivité et de la croissance économiques de l'Europe. Plus d'1,6 million de personnes dans l'UE travaillent dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Les secteurs des transports et du stockage emploient plus de 11 millions de personnes dans l’UE et représentent environ 5 % du PIB et 20 % des exportations. Chef de file mondial dans la conception et la construction de véhicules, d'aéronefs et de navires, l'UE occupe le deuxième rang mondial en ce qui concerne le dépôt de brevets pour des technologies énergétiques propres et innovantes.
Tant le secteur de l’énergie que celui des transports comptent parmi les moteurs de la compétitivité et de la croissance économiques de l'Europe. Plus d'1,6 million de personnes dans l'UE travaillent dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Les secteurs des transports et du stockage emploient plus de 11 millions de personnes dans l’UE et représentent environ 5 % du PIB et 20 % des exportations. Chef de file mondial dans la conception et la construction de véhicules, d'aéronefs et de navires, l'UE occupe le deuxième rang mondial en ce qui concerne le dépôt de brevets pour les technologies énergétiques propres et innovantes, dont les technologies des énergies renouvelables.
La recherche de nouveaux moyens d’accélérer le déploiement de technologies et de solutions propres pour la décarbonation de l’économie européenne requiert également une demande accrue d’innovation. Cette demande peut être stimulée par la participation active des citoyens et l'innovation dans le secteur public et socioéconomique et induira des approches plus générales dépassant la seule innovation fondée sur les technologies. Larecherche socioéconomique portant notamment sur les besoins des utilisateurs et les habitudes de consommation, les activités de prospective, les aspects environnementaux, économiques, sociaux et comportementaux, les analyses de rentabilité, les modèles d'entreprise et la recherche prénormative pour l’élaboration des normes favorisera également les actions encourageant l'innovation en matière réglementaire, financière et sociale, les compétences, ainsi que l’engagement et la responsabilisation des acteurs du marché et des consommateurs.
La recherche de nouveaux moyens d'accélérer le déploiement de technologies fondées sur les renouvelables et efficaces sur le plan énergétique et d’autres solutions non technologiques pour la décarbonation de l’économie européenne requiert également une demande accrue d’innovation. Cette demande peut être stimulée par la participation active des citoyens et l'innovation dans le secteur public et socioéconomique, ainsi que par les marchés publics, et induira des approches plus générales dépassant la seule innovation fondée sur les technologies. La recherche socioéconomique portant notamment sur les besoins des utilisateurs et les habitudes de consommation, les activités de prospective, les aspects environnementaux, économiques, sociaux et comportementaux, les analyses de rentabilité, les modèles d'entreprise et la recherche prénormative pour l’élaboration des normes favorisera également les actions encourageant l'innovation en matière réglementaire, financière et sociale, les compétences, ainsi que l’engagement et la responsabilisation de tous les acteurs du marché et des consommateurs. Les technologies à l'appui du couplage sectoriel peuvent aussi renforcer l'industrie manufacturière nationale. Dans le secteur des transports, la recherche appliquée et les essais visant à déployer les innovations sur le marché jouent un rôle essentiel.
Les activités relevant de ce pôle contribuent en particulier à la réalisation des objectifs de l’union de l’énergie, ainsi que du marché unique numérique, du programme en faveur de l’emploi, de la croissance et de l’investissement, du renforcement de la position de l’UE en tant qu’acteur mondial, de lanouvelle stratégie pour la politique industrielle de l’UE, de l’économie circulaire, de l’initiative «matières premières», de l'union de la sécurité et du programme urbain pour l’UE, ainsi que de la politique agricolecommune de l’UE et de la législation européenne sur la réduction de la pollution sonore et atmosphérique.
Les activités relevant de ce pôle contribuent en particulier à la réalisation des objectifs de l’union de l’énergie, des engagements de l’accord de Paris, ainsi que ceux du marché unique numérique, du programme en faveur de l’emploi, de la croissance et de l’investissement, du renforcement de la position de l’Union en tant qu’acteur mondial, de la nouvelle stratégie pour la politique industrielle de l’Union, du plan d’action en faveur de l’économie circulaire, de l’initiative «Alliance européenne pour les batteries», de l’initiative «matières premières», de la stratégie de l’Union pour la bioéconomie, de l'union de la sécurité et du programme urbain pour l’UE, ainsi que de la politique agricole commune de l’Union et de la législation européenne sur la réduction de la pollution sonore et atmosphérique. Elles contribuent également à aider les États membres à atteindre leurs objectifs nationaux de réduction des émissions. Il convient d’assurer la complémentarité et les synergies avec les activités menées au titre d’autres programmes de l’Union.
Compte tenu du nombre de plateformes technologiques et d’innovation européennes (PTE) dans ce domaine, les appels à propositions de ce pôle devraient tenir compte de leurs recommandations.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 7 - Énergie propre et d'un coût abordable; ODD 9 - Industrie, innovation et infrastructure; ODD 11 - Villes et communautés durables; ODD 13 - Lutte contre les changements climatiques.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD 7 - Énergie propre et d'un coût abordable; ODD 9 - Industrie, innovation et infrastructure; ODD 11 - Villes et communautés durables; ODD 13 - Lutte contre les changements climatiques.
__________________
__________________
17 La décarbonation substantielle à réaliser dans d'autres secteurs est traitée dans d’autres volets du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle» du programme «Horizon Europe».
17 La décarbonation substantielle à réaliser dans d'autres secteurs est traitée dans d’autres volets du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne» du programme «Horizon Europe».
Amendement 74 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.1 – alinéa 1
La mise en œuvre effective de l’accord de Paris doit se fonder sur des données scientifiques, ce qui exige une mise à jour continue des connaissances sur le système climatique terrestre et les possibilités d’atténuation et d’adaptation envisageables, de manière à pouvoir dresser une image globale et systémique des défis et des opportunités pour l’économie de l’UE. Sur cette base, des solutions fondées sur les sciences seront élaborées pour assurer une transition rentable vers une économie à faible intensité de carbone et une société résiliente face aux changements climatiques et utilisant rationnellement ses ressources.
La mise en œuvre effective de l’accord de Paris doit se fonder sur des données scientifiques, ce qui exige une mise à jour continue des connaissances sur le système climatique terrestre et les possibilités d’atténuation et d’adaptation envisageables, de manière à pouvoir dresser une image globale et systémique des défis et des opportunités pour l’économie de l’Union. Sur cette base, des solutions fondées sur les sciences seront élaborées pour assurer une transition rentable vers une économie à faible intensité de carbone ou à zéro émission nette de gaz à effet de serre.
Amendement 75 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.1 – alinéa 2 – tiret -1 (nouveau)
– identifier les processus clés dans les régions polaires pour une amélioration du développement des options de gestion minimisant les incidences négatives sur les écosystèmes et améliorant la compréhension du climat mondial.
Amendement 76 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.1 – alinéa 2 – tiret 2
– Trajectoires de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mesures et politiques d’atténuation couvrant tous les secteurs de l’économie, compatibles avec l’accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations unies;
– Trajectoires de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mesures et politiques d’atténuation couvrant tous les secteurs de l’économie, compatibles avec l’accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations unies;
Amendement 77 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.1 – alinéa 2 – tiret 4
– Adaptation des trajectoires et des politiques pour les écosystèmes vulnérables et les infrastructures et secteurs économiques critiques dans l’UE (à l'échelon local/régional/national), y compris l’amélioration des outils d’évaluation des risques.
– Adaptation des trajectoires et des politiques, y compris l’amélioration des outils d’évaluation et de réduction des risques, pour les écosystèmes vulnérables, les secteurs économiques critiques, les infrastructures critiques et les environnements urbains aux niveaux local, régional, national et de l’Union;
Amendement 78 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.1 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— Modèles pour renforcer la diplomatie climatique en tant que moteur de la coopération internationale.
Amendement 79 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 1
L’UE ambitionne de devenir le premier acteur mondial dans les technologies énergétiques abordables, sûres et durables en améliorant sa compétitivité dans les chaînes de valeur mondiales et sa position sur les marchés en croissance. La diversité des conditions climatiques, géographiques, environnementaux et socioécononomiques dans l’UE ainsi que la nécessité d’assurer la sécurité énergétique et l’accès aux matières premières exigent un large éventail de solutions énergétiques, y compris de nature non technique. En ce qui concerne les technologies des énergies renouvelables, les coûts doivent continuer à baisser, les performances doivent s'améliorer, l’intégration dans le système énergétique doit être renforcée et des technologies de pointe doivent être développées. En ce qui concerne les combustibles fossiles, la décarbonation de leur utilisation est essentielle pour atteindre les objectifs de lutte contre le changement climatique.
L’UE ambitionne de devenir le premier acteur mondial dans les technologies énergétiques abordables, sûres, durables et renouvelables, améliorant ainsi sa compétitivité dans les chaînes de valeur mondiales et sa position sur les marchés en croissance. La diversité des conditions climatiques, géographiques, environnementales et socioéconomiques dans l’UE ainsi que la nécessité d’assurer la réduction de la consommation énergétique, l’efficacité énergétique, la sécurité de l’approvisionnement en énergie et de l’accès aux matières premières (en particulier les matières premières critiques) exigent un large éventail de solutions énergétiques, y compris de nature non technique. La transition énergétique incitera l’UE à jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de solutions visant à améliorer la conception du marché,tandis que l’intégration des systèmes nécessite une nette amélioration. En ce qui concerne les technologies liées aux énergies renouvelables, les coûts doivent encore diminuer et les performances doivent être améliorées. Ceci requiert un soutien à la recherche incrémentale et de rupture dans le domaine des technologies de pointe. En outre, de nouvelles percées technologiques doivent être réalisées et déployées, tandis que les technologies établies doivent être améliorées. En ce qui concerne les combustibles et les matières premières fossiles, la réduction de leur utilisation est essentiel pour atteindre les objectifs de lutte contre le changement climatique.
Amendement 80 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 2 – tiret 1
— Technologies et solutions liées aux énergies renouvelables pour la production d’électricité, le chauffage et le refroidissement, les carburants durables pour les transports et les transporteurs intermédiaires, à différentes échelles et différents stades de développement, adaptées aux conditions géographiques et aux marchés, tant à l’intérieur de l’UE que dans le monde entier;
— Technologies liées aux énergies renouvelables, y compris la production d’énergie marine et ses différents sous-secteurs (éolien, courant, énergie houlomotrice, entre autres), le chauffage et le refroidissement, les carburants, les transporteurs intermédiaires comme la production de gaz et d’hydrogène à partir d’électricité, à différentes échelles et différents stades de développement, adaptées aux conditions géographiques et aux marchés, tant à l’intérieur de l’Union que dans le monde entier;
Amendement 81 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 2 – tiret 1 bis (nouveau)
— des solutions hautement efficaces sur le plan énergétique, sobres en carbone ou décarbonées pour la production d’électricité;
Amendement 82 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 2 – tiret 2
– Technologies disruptives en matière d'énergies renouvelables pour de nouvelles applications et des solutions innovantes;
– Technologies disruptives en matière d’énergies renouvelables pour des applications très perfectionnées, qu’elles soient nouvelles ou établies, et des solutions innovantes;
Amendement 83 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 2 – tiret 2 bis (nouveau)
— Solutions technologiques de nouvelle génération, y compris la mise au point de nouveaux matériaux, de procédés de fabrication et de méthodes d’exploitation pour accroître la compétitivité industrielle dans le domaine des technologies énergétiques propres;
Amendement 84 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.2 – alinéa 2 – tiret 2 ter (nouveau)
— Recherche et développement de nouveaux modèles d’affaires, solutions et services pour créer des conditions de marché favorables au niveau réglementaire, administratif et financier pour les énergies renouvelables, les technologies et solutions à haut rendement énergétique des utilisateurs finaux.
Amendement 85 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 1
La croissance attendue de la production variable d’électricité et la tendance à préférer l’électricité pour le chauffage, le refroidissement et les transports nécessitent l’adoption de nouvelles approches pour gérer les réseaux énergétiques. En plus de la décarbonation, l’objectif est de garantir des prix abordables pour l'énergie, ainsi que la sécurité et la stabilité de l’approvisionnement, grâce à des investissements dans des technologies innovantes pour les infrastructures de réseau et à une gestion innovante des systèmes. Le stockage de l’énergie, sous différentes formes, jouera un rôle essentiel dans la fourniture de services au réseau, en améliorant et en renforçant au passage les capacités des réseaux. L’exploitation des synergies entre les différents réseaux (par exemple, les réseaux d’électricité, les réseaux de chauffage et de refroidissement, les réseaux gaziers, les infrastructures de recharge et de ravitaillement en carburant dans les transports, l’hydrogène et les réseaux de télécommunications) et acteurs (par exemple, les sites industriels, les centres de données, les autoproducteurs) sera déterminante pour permettre l’exploitation intelligente et intégrée des infrastructures concernées.
La croissance attendue de la production variable d’électricité et la tendance à préférer l'électricité pour le chauffage, le refroidissement et les transports nécessitent l’adoption de nouvelles approches pour gérer les réseaux énergétiques et déployer des solutions énergétiques décentralisées. En outre, les infrastructures gazières jouent un rôle important pour intégrer les gaz renouvelables et à faibles émissions de carbone.
Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’objectif est de garantir le caractère abordable de l’énergie, les économies d’énergie, la sécurité et la stabilité de l’approvisionnement. Cet objectif peut être atteint grâce à des investissements dans le couplage sectoriel et les infrastructures et technologies de réseaux innovantes connexes, à la flexibilité accrue de la production d’énergie électrique modulable, notamment à partir de sources d’énergie renouvelables flexibles, à la gestion innovante des systèmes, ainsi qu’en facilitant les actions favorisant l’innovation réglementaire et sociale, les compétences et la participation et le renforcement des acteurs du marché, des consommateurs et des communautés. Le stockage de l’énergie, sous différentes formes, jouera un rôle essentiel dans la fourniture de services au réseau, et dans l’amélioration et le renforcement des capacités des réseaux. L’exploitation des synergies entre les différents réseaux (par exemple, les réseaux d’électricité, les réseaux de chauffage et de refroidissement, les réseaux gaziers, le stockage du gaz, les infrastructures de recharge et de ravitaillement en carburant dans les transports, les infrastructures d’hydrogène et les réseaux de télécommunications) et acteurs (par exemple, les sites industriels, les opérateurs de réseaux, les centres de données, les autoproducteurs, les consommateurs, les collectivités utilisant l’énergie renouvelable) ainsi qu’une réponse accrue à la demande et le développement et l’intégration de normes européennes et internationales, seront déterminantes pour permettre l’exploitation intelligente et intégrée des infrastructures concernées.
Amendement 86 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 1
– Technologies et outils permettant aux réseaux électriques d'intégrer les sources d’énergie renouvelables et les nouvelles charges telles que l'électromobilité et les pompes à chaleur;
– Technologies et outils permettant aux réseaux existants d’intégrer les sources d’énergie renouvelables et les nouvelles charges telles que l’électromobilité, les électrolyseurs, les piles à combustible, les pompes à chaleur, l’hydrolyse industrielle, le stockage d’électricité et l’énergie renouvelable décentralisée,comme éléments clés d’un système énergétique rentable, sûr, hautement efficace sur le plan énergétique et fondé sur les renouvelables;
Amendement 87 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 2 bis (nouveau)
— Démonstration de systèmes et de réseaux énergétiques stables et fiables au niveau local et régional, alimentés par des énergies renouvelables variables et flexibles.
Amendement 88 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 3
– Approches intégrées visant à faire correspondre la consommation et la production d’énergie renouvelable au niveau local, y compris sur les îles, sur la base de nouveaux services et d'initiatives des collectivités;
– Approches intégrées visant à accroître, à renforcer et à faire correspondre la consommation et la production d’énergie renouvelable au niveau local, y compris sur les îles, sur la base de nouveaux services et de technologies (y compris les technologies entre pairs, les technologies des registres distribués, les dispositifs de relevé net virtuel) ainsi que sur la base d’initiatives communautaires (notamment les consommateurs actifs et les autoconsommateurs d’énergie renouvelable, agissant individuellement ou conjointement, les communautés d’énergie renouvelable et les communautés énergétiques locales);
Amendement 89 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 3 bis (nouveau)
— Analyse de l’impact systémique des nouvelles technologies énergétiques, comme la production flexible d’énergie renouvelable, l’hydrogène de source renouvelable et le gaz de synthèse pour le stockage de l’énergie; recherche et approches intégrées pour convertir les réseaux de gaz naturel en réseaux d’hydrogène vert ou en réseaux transportant du biométhane ou du méthane synthétique;
Amendement 90 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 4
– Flexibilité des réseaux et synergies entre les sources d’énergie, réseaux, infrastructures et acteurs;
– Flexibilité des réseaux et de la productionet fiabilité de l’approvisionnement, y compris les réponses aux demandes, et synergies entre les sources d’énergie, réseaux, infrastructures, y compris existantes, et acteurs; technologies de couplage sectoriel afin de faciliter le stockage et d’exploiter le potentiel de transport de l’énergie;
Amendement 91 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.3 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— Solutions propres pouvant assurer la fiabilité du système, complétant et surpassant les énergies renouvelables et le stockage fondé sur l’électrification;
Amendement 92 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – titre
4.2.4. Bâtiments et installations industrielles en transition énergétique
4.2.4. Bâtiments en transition énergétique
Amendement 93 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 1
Les bâtiments et les installations industrielles interagissent de plus en plus activement avec le système énergétique. Ce sont donc des maillons essentiels de la transition vers les énergies renouvelables.
Les bâtiments interagissent de plus en plus activement avec le système énergétique. Ce sont donc des maillons essentiels de la transition vers des sources d’énergie renouvelables et une efficacité énergétique accrue.
Amendement 94 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 2
Les bâtiments sont importants pour la qualité de vie de la population. Du fait qu’ils intègrent une variété de technologies, d’équipements et de systèmes et qu’ils établissent des liens entre différentes utilisations énergétiques, les bâtiments, leurs habitants et leurs utilisateurs représentent un potentiel très important d’amélioration de la production, du stockage et de l’efficacité énergétiques.
Les bâtiments sont importants pour la qualité de vie de la population. Du fait qu’ils intègrent une variété de technologies, d’équipements, de systèmes et de normes et qu’ils établissent des liens entre différentes utilisations énergétiques, les bâtiments, leurs habitants et leurs utilisateurs représentent un potentiel très important d’atténuation du changement climatique, d’amélioration de la production, des économies, du stockage et de l’efficacité énergétiques.
Amendement 95 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 3
Les industries, et en particulier celles qui présentent une forte intensité énergétique, pourraient continuer d’améliorer leur efficacité énergétique et favoriser l’intégration des sources d’énergie renouvelables.
supprimé
Amendement 96 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 1
– Électricité et chaleur entre une installation industrielle et un gestionnaire de réseau d'énergie;
– Échanges d’électricité et de chaleur entre des bâtiments, une installation industrielle et un gestionnaire de réseau d’énergie;
Amendement 97 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 3
– Procédés, conception et matériaux nécessaires;
– Optimisation et durabilité des procédés, de la conception et des matériaux nécessaires;
Amendement 98 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 4
– Bâtiments intelligents et grandes plateformes de mobilité (ports, aéroports, centres logistiques) en tant qu'éléments actifs des réseaux énergétiques en général et des solutions de mobilité innovantes;
– Bâtiments intelligents et grandes plateformes de mobilité (ports, aéroports, gares ferroviaires et centres logistiques) en tant qu'éléments actifs des réseaux énergétiques en général et des solutions de mobilité innovantes;
Amendement 99 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 5
– Conception du cycle de vie, construction, exploitation et démolition des bâtiments, en prenant en compte la circularité et la protection de l’environnement, dans une optique d'efficacité énergétique et d’utilisation efficace des ressources, de résilience face aux changements climatiques et de recyclage;
– Nouvelles modalités, comprenant des instruments et appareils intelligents, pour la conception du cycle de vie, la construction (notamment en utilisant des matériaux légers et renouvelables), l’exploitation et la démolition des bâtiments, en prenant en compte la circularité et la performance environnementale, la durabilité et l’efficacité économique dans une optique d’efficacité énergétique et d’utilisation efficace des ressources, de résilience face aux changements climatiques, d’incidence en matière d’émissions de gaz à effet de serre et de recyclage;
Amendement 100 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 6
– Nouveaux modèles, systèmes et services d’entreprise pour le financement de la rénovation, l'amélioration des compétences en matière de construction, la participation des occupants des bâtiments et des autres acteurs du marché;
– Nouveaux modèles, systèmes et services d’entreprise pour le financement de la rénovation, comme des régimes de préfinancement avec remboursement sur facture, l’amélioration des compétences en matière de construction, la participation des occupants des bâtiments et des autres acteurs du marché, tels que les autorités locales ou les collectivités utilisant l’énergie renouvelable;
Amendement 101 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 7
– Suivi et optimisation de la performance énergétique des bâtiments;
– Suivi et optimisation de la performance énergétique des bâtiments, conformément aux objectifs fixés dans la directive sur la performance énergétique des bâtiments (directive (UE) 2018/844), y compris l’utilisation de systèmes perfectionnés de gestion de l’énergie dans les bâtiments;
Amendement 102 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 8
– Instruments et appareils intelligents pour la réalisation de gains d’efficacité énergétique dans les bâtiments;
supprimé
Amendement 103 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 9
– Processus de rénovation de bâtiments existants tendant vers des «bâtiments à consommation d’énergie quasi nulle»
– Processus de rénovation de bâtiments existants tendant vers des «bâtiments à consommation d’énergie quasi nulle» et des technologies innovantes;
Amendement 104 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 – alinéa 4 – tiret 9 bis (nouveau)
— Production flexible d’énergie, réponse à la demande, optimisation du stockage de l’énergie.
Amendement 105 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 bis (nouveau)
4.2.4 bis. Installations industrielles dans la transition énergétique
Les industries, et en particulier les industries à forte intensité énergétique, devraient continuer d’améliorer leur efficacité énergétique, réduire leur consommation d’énergie et favoriser l’intégration des sources d’énergie renouvelables. Le rôle des installations industrielles dans le système énergétique évolue, en raison de la nécessité de réduire les émissions, sur la base de l’électrification directe ou indirecte, source également de matières destinées aux procédés de production (p. ex. l’hydrogène). Les zones industrielles et manufacturières où de nombreux procédés différents ont lieu l’un à côté de l’autre peuvent optimiser l’échange de flux d’énergie et d’autres ressources (matières premières).
Grandes lignes
– Technologies de conversion pour l’exploitation durable de sources de carbone en vue d’utiliser les ressources plus rationnellement et de réduire les émissions, y compris les systèmes énergétiques hybrides pour l’industrie et le secteur de l’énergie présentant un potentiel de décarbonation;
– Démonstration de l'électrification directe et indirecte des processus industriels à forte intensité énergétique
– Outils et infrastructures pour la maîtrise des procédés dans les installations de production, afin d’optimiser les flux d’énergie et les matières en interaction avec d’autres installations de production et le système énergétique;
– Flexibilité et efficacité de l’électricité, de la matière première et de la chaleur dans les installations industrielles et le système énergétique;
– Procédés, conception et matières nouveaux ou améliorés permettant d’exploiter ou de produire efficacement de la chaleur et du froid et de procéder efficacement au stockage de l’énergie;
– Amélioration de l’efficacité des matériaux, ce qui réduit la demande de matériaux en vrac énergivores.
Amendement 106 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.4 ter (nouveau)
4.2.4 ter. Régions charbonnières en transition
Près de la moitié des États membres sont invités à élaborer des stratégies cohérentes axées sur les régions confrontées aux défis de la suppression progressive du lignite, du charbon et d’autres sources d’énergie utilisant des combustibles fossiles. Cette priorité recherchera des complémentarités avec d’autres instruments et programmes de l’UE.
Grandes lignes
— soutenir le développement de stratégies inclusives et justes de transition, qui tiennent compte des incidences sociétales, socio-économiques et environnementales ainsi que de la reconversion des sites;
— Technologies et modèles pour libérer le potentiel de ces régions; y compris la meilleure manière d’attirer des entreprises alternatives innovantes;
— Recherche sur la manière de revitaliser ces régions sur le plan de l’emploi durable et des perspectives de croissance, notamment recherche sur la reconversion professionnelle des travailleurs.
Amendement 107 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.5 – alinéa 1
On estime que, d’ici à 2050, plus de 80 % de la population de l’UE vivra dans des zones urbaines et consommera la plus grande partie des ressources disponibles, y compris l’énergie, or ces zones sont particulièrement vulnérables aux incidences des changements météorologiques défavorables, aggravés par les changements climatiques et les catastrophes naturelles dont les effets se font déjà sentir et seront de plus en plus sensibles à l’avenir. L’une des principales difficultés est d’accroître de manière significative l’efficacité énergétique et l’utilisation efficace des ressources, ainsi que la résilience des villes européennes face aux changements climatiques, dans le cadre d’une approche globale, en ciblant le parc immobilier, les systèmes énergétiques, la mobilité, les changements climatiques, ainsi que l’eau, les sols, la qualité de l’air, les déchets et le bruit. Il convient d’étudier et d’exploiter les synergies avec la politique urbaine et les actions y afférentes financées par le FEDER.
On estime que, d’ici à 2050, plus de 80 % de la population de l’UE vivra dans des zones urbaines et consommera la plus grande partie des ressources disponibles, y compris l’énergie, or ces zones sont particulièrement vulnérables aux incidences des changements météorologiques défavorables, aggravés par les changements climatiques et les catastrophes naturelles dont les effets se font déjà sentir et seront de plus en plus sensibles à l’avenir. L’une des principales difficultés est d’accroître de manière significative l'efficacité énergétique et l’utilisation efficace des ressources, ainsi que la résilience des collectivités et des villes européennes face aux changements climatiques, dans le cadre d’une approche globale, en ciblant le parc immobilier, les systèmes énergétiques, les transports et la mobilité, l’atténuation des changements climatiques, ainsi que l’eau, les sols, la qualité de l’air, les déchets et le bruit. Il convient d'étudier et d'exploiter les synergies avec la politique urbaine et les actions y afférentes financées par le FEDER.
Amendement 108 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.5 – alinéa 2 – tiret 1
– Systèmes urbains/locaux de mobilité et d'énergie visant le déploiement de bâtiments et d'îlots à énergie positive et à faible intensité de carbone à l'échelle de l'UE, ainsi qu'une logistique et une mobilité à émissions nulles d’ici à 2050, en dynamisant la compétitivité mondiale des solutions intégrées de l'UE;
– Systèmes urbains/locaux/ruraux de mobilité et d'énergie visant le déploiement, dans toute l’Union, de bâtiments et d'îlots à énergie positive et à faible intensité de carbone à l'échelle de l'UE, ainsi qu'une logistique et une mobilité à émissions nulles d’ici à 2050, en dynamisant la compétitivité mondiale des solutions intégrées de l'UE;
Amendement 109 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.5 – alinéa 2 – tiret 2
– Aménagements, infrastructures et systèmes urbains comprenant les interfaces mutuelles, l’interopérabilité, les solutions fondées sur la nature, ainsi que l’utilisation des technologies numériques et des données et services spatiaux, en tenant compte des effets des changements climatiques prévus et en intégrant la résilience face aux changements climatiques;
– Aménagements, infrastructures et systèmes urbains et ruraux comprenant les interfaces mutuelles, l’interopérabilité, la normalisation, les solutions fondées sur la nature, ainsi que l’utilisation de technologies numériques sécurisées et de données et services spatiaux, en tenant compte des effets des changements climatiques prévus et en intégrant l’atténuation des changements climatiques;
Amendement 110 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.5 – alinéa 2 – tiret 3
– Qualité de vie de la population, mobilité sûre, innovation sociale en milieu urbain, circularité et capacités de régénération des villes, réduction de l’empreinte écologique et de la pollution;
– Qualité de vie de la population, mobilité sûre et multimodale, y compris marche et vélo, innovation sociale en milieu urbain et rural, circularité et capacités de régénération des villes, réduction de l’incidence environnementale et de la pollution;
Amendement 111 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.6 – alinéa 1
La transition vers des technologies, une connectivité et une automatisation propres dépendra de la rapidité avec laquelle seront conçus et fabriqués des aéronefs, des véhicules et des navires intégrant différentes technologies et de leur introduction accélérée. L'augmentation du confort et de l'efficience et la recherche de tarifs abordables, tout en réduisant au minimum les incidences sur l’environnement, la santé humaine et la consommation d’énergie tout au long du cycle de vie, restent des objectifs majeurs. Des infrastructures de transport innovantes et performantes sont indispensables au bon fonctionnement de tous les modes de transport, compte tenu de l’accroissement de la demande de mobilité et de l’évolution rapide des régimes technologiques. Une approche intégrée de développement des infrastructures et du développement des véhicules/navires/aéronefs s'impose également afin de réduire au minimum les incidences énergétiques et environnementales.
La transition vers des technologies, une connectivité et une automatisation propres dépendra de la rapidité avec laquelle seront conçus et fabriqués des aéronefs, des véhicules et des navires intégrant différentes technologies et de leur introduction accélérée. L’augmentation du confort et de l’efficience et la recherche de tarifs abordables, tout en réduisant au minimum les incidences sur le climat, l’environnement, la santé humaine et la consommation d’énergie tout au long du cycle de vie, restent des objectifs majeurs. Des infrastructures de transport innovantes et performantes sont indispensables au bon fonctionnement de tous les modes de transport, compte tenu de l’accroissement de la demande de mobilité et de l’évolution rapide des régimes technologiques. Une approche intégrée de développement des infrastructures et du développement des véhicules/navires/aéronefs s'impose également afin de réduire au minimum les incidences énergétiques et environnementales.
Amendement 112 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.6 – alinéa 2 – tiret 2
– Concepts et conceptions de véhicules/navires/aéronefs, y compris leurs pièces détachées, intégrant les progrès en matière de matériaux et de structures, de rendement, de stockage et de récupération d'énergie, de dispositifs de sûreté et de sécurité, pour un impact moindre sur l’environnement et la santé.
– Concepts et conceptions de véhicules/navires/aéronefs, y compris leurs pièces détachées, éléments modulaires, intégrant les progrès en matière de matériaux et de structures de pointe, de solutions et de mises à jour logicielles, de systèmes de sécurité avancés contre le piratage, de rendement, de stockage et de récupération d’énergie, de dispositifs de sûreté et de sécurité, pour un impact réduit au minimum sur l’environnement et la santé.
Amendement 113 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.7 – alinéa 1
Pour que l’UE puisse atteindre ses objectifs en matière de qualité de l’air, de climat et d’énergie, parmi lesquels une réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, ainsi qu'en matière de réduction des nuisances sonores, il faut repenser le système de mobilité dans son ensemble, englobant les utilisateurs, les véhicules, les carburants et les infrastructures. Cela nécessitera également le déploiement d’énergies de substitution à faible taux d’émissions et l’adoption par le marché des véhicules/navires/aéronefs à émissions nulles. Outre les effets nocifs des émissions de gaz à effet de serre, les transports contribuent de manière significative à la mauvaise qualité de l’air et aux nuisances sonores en Europe, ce qui a des conséquences néfastes pour la santé des personnes18. Compte tenu des progrès de l’électrification et de l’utilisation des piles à combustible pour les voitures, les bus et les véhicules utilitaires légers, il est essentiel d’accélérer la recherche et la mise au point de solutions innovantes dans d’autres secteurs comme les transports aériens, maritimes et de navigation intérieure et les camions.
Pour réaliser ses objectifs en matière de qualité de l’air, de climat et d’énergie ainsi que de réduction du bruit, l’Union devra repenser l’ensemble du système de mobilité, y compris les utilisateurs, les véhicules, les carburants , les dispositifs de mesure du CO2, les infrastructures , l’utilisation de l’espace, ainsi que les nouvelles solutions de transport. L’Union devra aussi déployer des énergies de substitution à faible taux d’émissions et mettre sur le marché des véhicules/navires/aéronefs à émissions nulles. Outre les effets nocifs des émissions de gaz à effet de serre, les transports contribuent de manière significative à la mauvaise qualité de l’air et aux nuisances sonores en Europe, ce qui a des conséquences néfastes pour la santé des personnes18. Compte tenu des progrès existants de la production et de l’utilisation de carburants alternatifs, de l’électrification, des technologies de l’hydrogène, des biocarburants et du biogaz, de l’utilisation des piles à combustible, de l’amélioration des moteurs à combustion et de leur adaptation aux carburants renouvelables et à d’autres technologies durables pour les voitures, les bus, les camions et les véhicules utilitaires légers, il est essentiel d’accélérer la recherche et la mise au point de solutions innovantes dans d’autres secteurs comme les transports aériens, le secteur ferroviaire, ainsi que la navigation maritime et intérieure.
__________________
__________________
18 Environ un tiers de la population de l’UE vit dans des zones urbaines, qui présentent des niveaux de concentration en polluants supérieurs aux seuils légaux.
18 Environ un tiers de la population de l’UE vit dans des zones urbaines, qui présentent des niveaux de concentration en polluants supérieurs aux seuils légaux.
Amendement 114 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.7 – alinéa 2 – tiret 1
– Électrification de tous les modes de transport (par exemple, batteries, piles à combustible, hybridation, etc.), y compris les nouvelles technologies pour les systèmes de propulsion des véhicules/navires/aéronefs, le ravitaillement en carburant/rechargement rapide, la récupération d’énergie, des interfaces conviviales et accessibles avec les infrastructures de recharge, garantissant une interopérabilité et une fourniture de services sans discontinuité; développement et déploiement de batteries concurrentielles, sûres, hautement performantes et durables pour les véhicules à émissions faibles ou nulles;
– Décarbonation de tous les modes de transport, y compris en recourant à l’électromobilité (par exemple, batteries recyclables, piles à combustible, tous les types d’hybridation, etc.), et nouvelles technologies pour les systèmes de propulsion des véhicules/navires/aéronefs, le ravitaillement en carburant/rechargement rapide, la récupération d’énergie, des interfaces conviviales et accessibles avec les infrastructures de ravitaillement en carburant et de recharge, garantissant une interopérabilité et une fourniture de services sans discontinuité; développement et déploiement de batteries concurrentielles, sûres, hautement performantes, recyclables et durables pour les véhicules à émissions faibles ou nulles;
Amendement 115 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.7 – alinéa 2 – tiret 2
– Nouveaux carburants et véhicules/navires/aéronefs durables adaptés aux schémas de mobilité existants et futurs et infrastructures d’appui; technologies et solutions basées sur l’utilisateur pour une interopérabilité et une fourniture de services sans discontinuité;
– Nouveaux carburants durables et nouveaux véhicules/navires/aéronefs intelligents durables adaptés aux schémas de mobilité existants et futurs et infrastructures d'appui; technologies et solutions basées sur l’utilisateur pour une interopérabilité et une fourniture de services sans discontinuité; aéronefs plus silencieux et plus respectueux de l’environnement;
Amendement 116 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.7 – alinéa 2 – tiret 3
– Réduction de l’impact de la mobilité sur l’environnement et la santé humaine.
– Réduction au minimum de l’impact de la mobilité sur l’environnement et la santé humaine, notamment en explorant le potentiel d’une nouvelle génération de capteurs à distance pour mesurer la pollution dans le secteur de la mobilité.
Amendement 117 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 1
La mobilité intelligente contribuera à garantir l’efficacité, la sécurité et la résistance de la mobilité de bout en bout et de tous ses composants, en recourant notamment aux technologies numériques, aux dispositifs avancés de navigation par satellite (EGNOS/Galileo) et à l’intelligence artificielle. De nouvelles technologies permettront d’optimiser l’utilisation et l’efficacité des infrastructures et des réseaux de transport, en améliorant la multimodalité et la connectivité et en optimisant la gestion du trafic, et permettront la mise en œuvre de solutions et de services de transport innovants, de façon à réduire les encombrements et les incidences négatives sur l’environnement et à fournir de meilleurs services de mobilité et de logistique aux citoyens et aux entreprises. La mobilité connectée et automatisée, accompagnée des infrastructures qu'elle nécessite, améliorera l’efficacité et la sécurité dans tous les modes de transport.
La mobilité intelligente contribuera à garantir l’efficacité, la sécurité et la résistance de la mobilité de bout en bout et de tous ses composants, en recourant notamment aux nouvelles technologies numériques, aux dispositifs avancés de navigation par satellite (EGNOS/Galileo) et à l’intelligence artificielle. De nouvelles technologies, notamment les systèmes de systèmes, permettront d’optimiser l’utilisation et l’efficacité des infrastructures et des réseaux de transport, en améliorant la multimodalité et la connectivité et en optimisant la gestion du trafic, et permettront la mise en œuvre de solutions, de normes et de services de transport innovants, de façon à réduire les encombrements et les incidences négatives sur l’environnement et à fournir de meilleurs services de mobilité et de logistique aux citoyens et aux entreprises. La mobilité connectée et automatisée, accompagnée des infrastructures qu'elle nécessite, améliorera l’efficacité et la sécurité dans tous les modes de transport.
Amendement 118 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 1
– Gestion numérique du trafic et des réseaux: systèmes avancés d’aide à la décision; gestion du trafic de nouvelle génération (y compris la gestion du trafic et des réseaux multimodaux); contribution à une mobilité sans discontinuité, multimodale et interconnectée pour les passagers et le fret; utilisation et limitation des mégadonnées; utilisation de services innovants de positionnement et de navigation par satellite (EGNOS/Galileo);
– Gestion numérique du trafic, des réseaux et de l’utilisation de l’espace: systèmes avancés d’aide à la décision; gestion du trafic de nouvelle génération (y compris la gestion du trafic et des réseaux multimodaux); contribution à une mobilité sans discontinuité, multimodale et interconnectée pour les passagers et le fret; utilisation et limitation des mégadonnées; utilisation de services innovants de positionnement et de navigation par satellite (EGNOS/Galileo) pour comprendre les nouveaux comportements liés à l’évolution de la mobilité;
Amendement 119 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 3
– Technologies et activités pour un système ferroviaire de grande capacité, silencieux, interopérable et automatisé;
– Technologies et activités pour un système ferroviaire de grande capacité, attrayant, silencieux, pleinement connecté, interopérable, transfrontalier et automatisé pour les passagers ainsi que pour les exigences en matière de transport de marchandises;
Amendement 120 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 4
– Systèmes et services de mobilité connectée, coopérative et automatisée, y compris les solutions technologiques et les aspects non technologiques.
– Systèmes et services de mobilité connectée, interopérable, coopérative et automatisée, y compris les solutions technologiques et les aspects non technologiques, tels que les changements de comportement des utilisateurs et la modification des schémas de mobilité.
Amendement 121 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— Services et modèles d’entreprise nouveaux ou améliorés à travers lesquels l’utilisateur interagit avec les différentes modalités intelligentes.
Amendement 122 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 4 ter (nouveau)
— Concept, développement, conséquences, conception, recherche, validation et méthodes dans le cadre d’une conduite automatisée de véhicule sûre en trafic mixte;
Amendement 123 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 4 quater (nouveau)
— Solutions de transport intelligentes pour des opérations de transport par voie d’eau plus sûres et plus efficaces;
Amendement 124 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.8 – alinéa 2 – tiret 4 quinquies (nouveau)
— Nouveaux systèmes et technologies pour la gestion et le raccordement des ports.
Amendement 125 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.9 – alinéa 1
Les solutions de stockage massif, concentré et décentralisé (notamment chimique, électrochimique, électrique, mécanique et thermique) pour le système énergétique permettront d’accroître l’efficacité, la flexibilité, l’indépendance technologique et l’accessibilité ainsi que la sécurité d’approvisionnement. Pour des transports décarbonés à faibles émissions, il faudra une proportion croissante de véhicules électriques et/ou à carburant de substitution, équipés de batteries plus performantes et moins coûteuses, recyclables et réutilisables, et assurer la distribution locale de carburants de synthèse ou renouvelables, tels que l’hydrogène, et des solutions innovantes pour leur stockage sur site.
Les solutions de stockage massif, concentré et décentralisé (notamment chimique, électrochimique, électrique, mécanique et thermique) pour le système énergétique permettront d’accroître l’efficacité, la flexibilité, l’indépendance technologique et l’accessibilité ainsi que la sécurité d’approvisionnement. Pour des transports décarbonés à faibles émissions, il faudra une proportion croissante de véhicules électriques, fonctionnant à l’hydrogène et/ou à carburant de substitution, équipés de batteries plus performantes et moins coûteuses, hautement recyclables et réutilisables, à faible incidence environnementale, et assurer la distribution locale de carburants à faible teneur en carbone, tels que l’hydrogène de source renouvelable, et des solutions innovantes pour leur stockage sur site.
Amendement 126 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.9 – alinéa 2 – tiret 1
– Technologies, y compris les carburants renouvelables liquides et gazeux et leurs chaînes de valeur, pour répondre aux besoins de stockage d’énergie tant quotidiens que saisonniers;
– Technologies, y compris les carburants liquides et gazeux à faible teneur en carbone et leurs chaînes de valeur, pour répondre aux besoins de stockage d’énergie tant quotidiens que saisonniers, y compris leurs incidences sur l’environnement et le climat;
Amendement 127 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.9 – alinéa 2 – tiret 2
– Batteries et leur chaîne de valeur dans l'UE, comprenant la conception, les technologies de production de cellules de batterie à grande échelle, les méthodes de réutilisation et de recyclage;
– Batteries et leur chaîne de valeur dans l'UE, comprenant la conception, les technologies de production de cellules de batterie à grande échelle, la haute puissance et la haute densité d’énergie, les taux de rechargement rapides, le faible impact environnemental, la réutilisation et la recyclabilité élevée, les solutions de matériaux perfectionnés pour les méthodes de stockage de l’énergie ainsi que les besoins de normalisation;
Amendement 128 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 4.2 – sous-point 4.2.9 – alinéa 2 – tiret 3
– Hydrogène à faible taux d'émission et «zéro carbone», y compris les piles à combustible, et sa chaîne de valeur dans l'UE, depuis la conception jusqu’à l’utilisation finale dans diverses applications.
– Hydrogène à base d’énergies renouvelables, électrolyseurs, piles à combustible, et sa chaîne de valeur dans l’UE, depuis la conception jusqu’à l’utilisation finale dans diverses applications.
Amendement 129 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – point 5 – partie introductive
5. PÔLE «ALIMENTATION ET RESSOURCES NATURELLES»
5. PÔLE «ALIMENTATION, RESSOURCES NATURELLES ET AGRICULTURE»
Amendement 130 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 1
Les activités humaines exercent une pression de plus en plus forte sur les sols, les mers et les océans, l’eau, l’air, la biodiversité et les autres ressources naturelles. La capacité à nourrir une population mondiale en augmentation est directement tributaire de la santé des ressources et systèmes naturels. Toutefois, conjuguée aux changements climatiques, la demande croissante de l’humanité en ressources naturelles est à l’origine de pressions sur l’environnement qui dépassent largement les niveaux durables, affectant ainsi les écosystèmes et leur capacité à offrir des services pour le bien-être humain. Les concepts de l’économie circulaire, de la bioéconomie et de l’économie bleue offrent la possibilité d’équilibrer les objectifs environnementaux, sociaux et économiques et de mettre les activités humaines sur un sentier de durabilité.
Les activités humaines exercent une pression de plus en plus forte sur les sols, les mers et les océans, l’eau, l’air, la biodiversité et les autres ressources naturelles. La capacité à nourrir une population mondiale en augmentation est directement tributaire de la santé des ressources et systèmes naturels. Toutefois, conjuguée aux changements climatiques, la demande croissante de l’humanité en ressources naturelles est à l’origine de pressions sur l’environnement qui dépassent largement les niveaux durables, affectant ainsi les écosystèmes et leur capacité à offrir des services maintenant le bien-être humain à long terme. La croissance de la production alimentaire ne correspond pas à la croissance de la population mondiale. Par conséquent, nous avons besoin d’avancées dans l’intensification de la production alimentaire durable. En parallèle, nous devons veiller à ce que la nutrition et la santé soient au cœur de nos systèmes de production alimentaire.
Les concepts de l’économie circulaire, de l’agroécologie, de l’agriculture durable et de l’économie bleue offrent la possibilité d’équilibrer les objectifs environnementaux, sociaux et économiques et de mettre les activités humaines sur un sentier de durabilité.
Amendement 131 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 2
Nous devons exploiter le potentiel de la recherche et de l’innovation pour pouvoir réaliser les objectifs de développement durable, garantir la production et la consommation d’aliments sains et sûrs, promouvoir des pratiques durables dans les domaines de l’agriculture, de l’aquaculture, de la pêche et de la sylviculture, garantir la qualité de l’eau, du sol et de l’air et leur accès pour tous, dépolluer les mers et les océans, préserver et rétablir les systèmes naturels vitaux et l’environnement de la planète. Toutefois, les trajectoires de transition vers la durabilité, et les moyens de surmonter des obstacles persistants, sont difficiles à concevoir. Pour assurer le passage à une consommation et une production durables et rétablir la santé de notre planète, il faut investir dans les technologies, dans de nouveaux modèles économiques et dans l’innovation sociale et environnementale. De nouvelles perspectives sont ainsi créées pour une économie européenne durable, résiliente, innovante et responsable, qui stimule l’efficacité des ressources, la productivité et la compétitivité, et génère des emplois et de la croissance.
Nous devons exploiter le potentiel de la recherche et de l’innovation pour pouvoir réaliser les objectifs de développement durable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, garantir la production et la consommation d’aliments sains et sûrs, promouvoir des pratiques durables dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’aquaculture, de la pêche et de la sylviculture, garantir la qualité de l’eau, du sol et de l’air et leur accès pour tous, dépolluer les mers, les océans et les eaux intérieures, préserver et rétablir les systèmes naturels vitaux et l’environnement de la planète. Toutefois, les trajectoires de transition vers la durabilité, et les moyens de surmonter des obstacles persistants sont difficiles à concevoir. Pour rendre la transition vers une production, une consommation et un rétablissement des écosystèmes et des ressources naturelles durables, tout en renforçant et en alimentant la base de ressources dont dépend l’agriculture, il est nécessaire d’investir dans la recherche scientifique et technologique, dans la normalisation et dans de nouveaux modèles économiques qui soutiennent l’innovation sociale et environnementale, notamment en internalisant les coûts environnementaux dans nos économies, en réunissant des données plus nombreuses et de meilleure qualité sur l'incidence des différentes politiques. De nouvelles perspectives sont ainsi créées pour une économie européenne durable, résiliente, innovante et responsable, qui stimule l’efficacité des ressources, la capacité et le statut des ressources naturelles, la productivité et la compétitivité à long terme, la viabilité rurale, ainsi que des emplois de qualité élevée et une croissance économique et sociale durable.
Amendement 132 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 3
Les activités permettront de constituer une base de connaissances et fourniront des solutions pour: gérer et utiliser, de manière durable, les ressources naturelles terrestres et marines — et renforcer le rôle des systèmes terrestres et aquatiques en tant que puits de carbone; garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et donc une alimentation sûre, saine et nutritive; accélérer le passage d’une économie linéaire basée sur les ressources fossiles à une économie circulaire efficace dans l’utilisation des ressources, résiliente, à faibles taux d’émissions et à faible intensité de carbone, et soutenir le développement d’une bioéconomie durable et de l’économie bleue; et développer des zones rurales, côtières et urbaines résilientes et animées.
Des approches pluridisciplinaires et transdisciplinaires faisant appel à l’expertise et à l’expérience des acteurs des chaînes de valeur aideront à constituer une base de connaissances et fourniront des solutions pour: protéger la gestion et l’utilisation durables des ressources naturelles provenant de la terre et de l’eau; renforcer la croissance durable et l’utilisation des systèmes terrestres et aquatiques; augmenter la séquestration du carbone; garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle suffisante, éviter le gaspillage et la surproduction et fournir une alimentation sûre, saine et nutritive; accélérer la transition vers des approches durables dans toutes les formes d’agriculture, y compris l’agriculture conventionnelle et biologique; accélérer le passage d’une économie linéaire basée sur les ressources fossiles à une économie circulaire efficace dans l’utilisation des ressources, résiliente, à faibles taux d’émissions et à faible intensité de carbone, et soutenir le développement d’une bioéconomie durable et de l’économie bleue; et développer des zones rurales, côtières et urbaines résilientes et animées.
Amendement 133 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 4
Les activités permettront de maintenir et d’améliorer la fourniture de services liés à la biodiversité et de sécuriser la fourniture à long terme de services écosystémiques, l’adaptation au changement climatique et la séquestration du carbone (sur terre comme en mer). Elles permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les autres émissions, les déchets et la pollution dus à la production primaire (terrestre et aquatique), à la transformation, à la consommation et à d’autres activités humaines. Elles déclencheront des investissements, en soutenant la transition vers l’économie circulaire, la bioéconomie et l’économie bleue, tout en protégeant la santé et l’intégrité de l’environnement.
De plus, la réalisation de ces objectifs permettra de maintenir et d’améliorer la fourniture de services liés à la biodiversité, aussi bien sauvage que cultivée et de sécuriser la fourniture à long terme de services écosystémiques, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ce dernier et la séquestration du carbone (sur terre comme dans l’eau). Ils permettront de maintenir la biodiversité et de sécuriser la fourniture à long terme de services écosystémiques, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les autres émissions, les déchets et la pollution dus à la production primaire (terrestre et aquatique), à la transformation, à la consommation et à d’autres activités humaines. Elles déclencheront des investissements, en soutenant la transition vers l’économie circulaire, l’agriculture durable, la bioéconomie et l’économie bleue, tout en protégeant la santé, la durabilité et l’intégrité de l’environnement. Cette priorité visera également à améliorer la base de connaissances sur l’état de la biodiversité en développant, en validant et en normalisant des méthodologies comparables à l’échelle de l’Union.
Amendement 134 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 5
Elles promouvront également des approches participatives en matière de recherche et d’innovation, y compris une approche aux acteurs multiples, et encourageront le développement de systèmes de connaissances et d’innovation aux niveaux local, régional, national et européen. De nouveaux modes de gouvernance, de production et de consommation ne pourront émerger que si l’innovation sociale bénéficie de l’engagement et de la confiance des citoyens.
Elles promouvront également des approches participatives en matière de recherche et d’innovation, y compris une approche aux acteurs multiples, et encourageront le développement de systèmes de connaissances et d’innovation aux niveaux local, régional, national et européen. La participation de tous les acteurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire à la co-création et au partage des connaissances faciliterait le développement et la mise en œuvre d’innovations dans le domaine de l’agriculture durable qui permettraient de relever les défis du système alimentaire, notamment l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. De nouveaux modes de gouvernance, de production et de consommation ne pourront émerger que si l’innovation sociale bénéficie de l’engagement et de la confiance des citoyens.
Amendement 135 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 6
Ces défis étant complexes, interdépendants et mondiaux, les activités suivront une approche systémique, elles seront réalisées en coopération avec les États membres et les partenaires internationaux, et elles s’appuieront sur d’autres sources de financement et d’autres initiatives politiques. Cela impliquera une exploitation centrée sur l’utilisateur de sources de mégadonnées environnementales, issues notamment de Copernicus, d’EGNOS/Galileo, d’INSPIRE, du nuage européen pour la science ouverte, du GEOSS, du CEOS et du EMODnet.
Ces défis étant complexes, interdépendants et mondiaux, les activités suivront également une approche systémique, elles seront réalisées en coopération avec les États membres et les partenaires internationaux, et elles s’appuieront sur d’autres sources de financement et d’autres initiatives politiques. Cela impliquera une exploitation centrée sur l’utilisateur de sources de mégadonnées environnementales, issues notamment de Copernicus, d’EGNOS/Galileo, d’INSPIRE, du nuage européen pour la science ouverte, du GEOSS, du CEOS et du EMODnet.
Amendement 136 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 7
Les activités de recherche et d’innovation au titre du présent pôle contribuent notamment à la mise en œuvre des objectifs inscrits dans le programme d’action pour l’environnement, la politique agricole commune, la politique commune de la pêche, la législation alimentaire, la politique maritime, le Plan d’action en faveur de l’économie circulaire, la stratégie de l’UE pour la bioéconomie, le cadre d’action en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 ainsi que les dispositions législatives de l’UE visant à réduire la pollution atmosphérique.
Les activités de recherche et d’innovation au titre du présent pôle contribuent notamment à la mise en œuvre des objectifs inscrits dans le programme d’action pour l’environnement, la politique agricole commune, la politique commune de la pêche, la législation alimentaire, la politique maritime, le Plan d’action en faveur de l’économie circulaire, la stratégie de l’UE pour la bioéconomie, la stratégie de l’UE pour la biodiversité à l’horizon 2020, la stratégie de l’UE en faveur d’une infrastructure verte, la stratégie de l’UE pour les forêts et le cadre d’action en matière de climat et d’énergie de l’EU, conformément à l’accord de Paris, ainsi que les dispositions législatives de l’UE visant à réduire la pollution atmosphérique. Les actions seront étroitement liées aux partenariats existants de l’Union, en particulier le PRIMA, et elles viseront également à contribuer à la diplomatie scientifique.
Amendement 137 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.1 – alinéa 8
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) suivants: ODD nº 2 – Faim «zéro»; ODD nº 6 – Eau propre et assainissement; ODD nº 11 – Villes et communautés durables; ODD nº 12 – Consommation et production responsables; ODD nº 13 – Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques; ODD nº 14 – Vie aquatique; ODD nº 15 – Vie terrestre.
Les activités contribueront directement à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), notamment: ODD nº 2 – Faim «zéro»; ODD nº 3 – Bonne santé et bien-être; ODD nº 6 – Eau propre et assainissement; ODD nº 11 – Villes et communautés durables; ODD nº 12 – Consommation et production responsables; ODD nº 13 – Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques; ODD nº 14 – Vie aquatique; ODD nº 15 – Vie terrestre.
Amendement 138 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 1
La capacité à observer l’environnement sous-tend la recherche et l’innovation19 en faveur de l’utilisation et la surveillance durables de l’alimentation et des ressources naturelles. L’amélioration de la couverture spatiotemporelle et les rythmes de prélèvement à coût réduit, ainsi que l’accès aux mégadonnées issues de sources multiples et leur intégration, offrent de nouveaux moyens de surveiller et de comprendre le système terrestre et d’en prévoir l’évolution. Il est nécessaire de favoriser un déploiement, une exploitation et une mise à jour plus larges des nouvelles technologies et de poursuivre les activités de recherche et d’innovation afin de combler les lacunes en matière d’observation de la Terre (OT) sur terre, en mer et dans l’atmosphère, en collaborant notamment par l’intermédiaire du réseau mondial des systèmes d’observation de la Terre (GEOSS) et de sa composante européenne EuroGEOSS.
La capacité à observer l’environnement sous-tend la recherche et l’innovation19 en faveur de l’utilisation et la surveillance durables de l’alimentation et des ressources naturelles. L’amélioration de la couverture spatiotemporelle et les rythmes de prélèvement à coût réduit, ainsi que l’accès aux mégadonnées issues de sources multiples et leur intégration, offrent de nouveaux moyens de surveiller et de comprendre le système terrestre et d’en prévoir l’évolution. Il est nécessaire de favoriser un déploiement, une exploitation et une mise à jour plus larges des nouvelles technologies et de poursuivre les activités de recherche et d’innovation afin de combler les lacunes en matière d’observation de la Terre (OT) sur terre, dans l’eau et dans l’atmosphère, en collaborant notamment par l’intermédiaire du réseau mondial des systèmes d’observation de la Terre (GEOSS) et de sa composante européenne EuroGEOSS.
__________________
__________________
19 L’observation de la Terre soutiendra la recherche et l’innovation dans le cadre d’autres domaines d’intervention relevant de ce défi mondial ainsi que d’autres volets pertinents d’Horizon Europe.
19 L’observation de la Terre soutiendra la recherche et l’innovation dans le cadre d’autres domaines d’intervention relevant de ce défi mondial ainsi que d’autres volets pertinents d’Horizon Europe.
Amendement 139 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 3
– l’état de la biodiversité, la protection des écosystèmes, l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, la sécurité alimentaire, l’agriculture et la sylviculture, l’utilisation des terres et le changement d’affectation des sols, le développement des zones urbaines et périurbaines, la gestion des ressources naturelles, l’exploitation et la conservation des océans, la sûreté maritime, et d’autres domaines pertinents;
– l’état de la biodiversité, l’évaluation des services écosystémiques et de leur valeur, la protection des écosystèmes, l’atténuation des changements climatiques, l’adaptation des espèces et des écosystèmes, la sécurité alimentaire, l’agriculture, la fertilité des sols et la sylviculture, l’utilisation des terres et le changement d’affectation des sols, le développement des zones rurales, urbaines et périurbaines, la protection, la restauration et la gestion des ressources naturelles, la conservation et l’exploitation des océans, des mers et des eaux intérieures, la sûreté maritime, et d’autres domaines pertinents;
Amendement 140 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 4
– des applications axées sur les besoins des utilisateurs, y compris leur développement, pour contribuer à la gestion des ressources naturelles et des services écosystémiques de l’UE et leur chaîne de valeur connexe.
– des applications axées sur les besoins des utilisateurs, y compris leur développement, pour contribuer à la préservation, à la restauration et à la gestion des ressources naturelles et des services écosystémiques de l’UE et leur chaîne de valeur connexe.
Amendement 141 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— systèmes complets et soutenus d’observation et d’information à l’échelle mondiale en matière d’environnement, notamment en favorisant la coopération entre les communautés de modélisation climatique et les communautés d’observation de l’environnement et de gestion des données.
Amendement 142 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 4 ter (nouveau)
— effets des espèces exotiques envahissantes sur la biodiversité, les services écosystémiques et la productivité, et nouveaux outils pour les prévenir et les combattre;
Amendement 143 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 4 quater (nouveau)
— amélioration de la prévision et évaluation intégrée de la vulnérabilité et des risques en matière de catastrophes liées à des perturbations naturelles ou anthropiques, avec notamment le développement de systèmes d’alerte précoce;
Amendement 144 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.1 – alinéa 2 – tiret 4 quater (nouveau)
— cohérence écologique et socioculturelle des modèles territoriaux, en accordant une attention particulière aux interactions entre nature et société découlant des politiques et stratégies à incidence territoriale.
Amendement 145 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.2 – alinéa 2 – tiret 1
– L’état et la valeur de la biodiversité, des écosystèmes terrestres et marins, du capital naturel et des services écosystémiques;
– L’état et la valeur de la biodiversité mondiale et locale, des écosystèmes terrestres, marins et aquatiques, du capital naturel et des services écosystémiques; l’analyse des causes du déclin de la biodiversité et des solutions possibles à ce déclin;
Amendement 146 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.2 – alinéa 2 – tiret 4
– l’écotoxicologie des composés et des nouveaux polluants, leurs interactions et leur comportement environnemental, et l’altération des boucles biochimiques dans des conditions climatiques en évolution;
– l’écotoxicologie des composés et des nouveaux polluants, les substances chimiques et leurs interactions et comportement environnemental, et l’altération des boucles biochimiques dans des conditions climatiques en évolution;
Amendement 147 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 1
Des systèmes d’exploitation et sylvicoles résilients et durables apportent des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux dans un contexte en évolution pour la production primaire. En plus de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ils contribuent aux chaînes de valeur dynamiques, ils permettent de gérer les terres et les ressources naturelles et de fournir un éventail de biens publics essentiels, y compris la séquestration du carbone, la préservation de la biodiversité, la pollinisation et la santé publique. Des approches intégrées sont nécessaires pour promouvoir les multiples fonctions des (éco)systèmes agricoles et forestiers en tenant compte du contexte en évolution pour la production primaire, notamment en ce qui concerne le climat et l’environnement, la disponibilité des ressources, la démographie et les modes de consommation. Il est également nécessaire d’examiner la dimension socio-économique et territoriale des activités agricoles et forestières et de mobiliser le potentiel des zones rurales.
Des systèmes d’exploitation et sylvicoles résilients et durables apportent des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux dans un contexte en évolution pour la production primaire. En plus de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ils contribuent aux chaînes de valeur dynamiques, ils permettent de gérer les terres et les ressources naturelles et de fournir un éventail de biens publics essentiels, y compris la séquestration du carbone, la préservation de la biodiversité, la pollinisation, la santé publique et le bien-être. Des approches intégrées sont nécessaires pour promouvoir les multiples fonctions des (éco)systèmes agricoles et forestiers en tenant compte du contexte en évolution pour la production primaire, notamment en ce qui concerne le climat et l’environnement, la disponibilité des ressources, la démographie et les modes de consommation. Il est également nécessaire d’examiner l’incidence et la dimension socio-économique et territoriale des activités agricoles et forestières et de mobiliser le potentiel des zones rurales.
Amendement 148 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret -1 (nouveau)
– L'amélioration de la surveillance de la biodiversité et des indicateurs y afférents, des fonctions et services écosystémiques dans les zones rurales et des systèmes agroécologiques, et le soutien à la participation du public à l’apprentissage en commun et à l’amélioration de l’état des écosystèmes agricoles;
Amendement 149 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 1
– Des méthodes, des technologies et des outils pour une production durable et résiliente dans les domaines de l’exploitation et de la sylviculture;
– Des méthodes, des technologies et des outils innovants pour une production durable et résiliente dans les domaines de l’exploitation, y compris terrestre et marine, et de la sylviculture et pour une utilisation plus efficace des ressources hydriques;
Amendement 150 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 3
– l’impact des activités menées dans le secteur primaire sur l’environnement et le climat; le potentiel que présentent l’agriculture et la sylviculture en tant que puits de carbone et pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, y compris les approches en matière d’émissions négatives;
– l’impact des activités menées dans le secteur primaire sur l’environnement et le climat et tout au long de la chaîne de valeur; le potentiel que présentent l’agriculture et la sylviculture pour accroître la substitution et le stockage du carbone, par exemple par la production durable de biomasse et pour réduire émissions de gaz à effet de serre, y compris les approches en matière d’émissions négatives;
Amendement 151 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 4 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 4
– les organismes nuisibles aux végétaux et les maladies des plantes, ainsi que la santé et le bien-être des animaux; les solutions de substitution à l’utilisation controversée de pesticides, d’antibiotiques et d’autres substances;
– les organismes nuisibles aux végétaux et les maladies des plantes, ainsi que la santé et le bien-être des animaux; les solutions de substitution à l’utilisation controversée de produits chimiques, de pesticides, d’antibiotiques et d’autres substances, en tenant compte de la conservation de la biodiversité et des approches agro-écosystémiques de grande biodiversité;
Amendement 152 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— des systèmes de données ouverts qui favorisent le partage des données et des connaissances sur les plantes, les agents pathogènes et l’environnement et qui permettent de poursuivre la recherche scientifique, la planification environnementale et le développement de produits commerciaux;
Amendement 153 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 6
– l’utilisation et la fourniture de services écosystémiques dans les systèmes agricoles et sylvicoles en appliquant des approches écologiques et des solutions d’essais fondées sur la nature aux niveaux des exploitations et des paysages pour une agriculture respectueuse de l’environnement;
– l’utilisation et la fourniture de fonctions écosystémiques dans les systèmes agricoles et sylvicoles en appliquant des approches écologiques et des solutions d’essais fondées sur la nature aux niveaux des exploitations et des paysages pour une agriculture respectueuse de l’environnement relevant les défis liés au changement climatique, à la perte de biodiversité, à la dégradation des écosystèmes, à la pollution agricole et à la santé et au bien-être des citoyens;
Amendement 154 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 7 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 7
– des systèmes agricoles et sylvicoles aux niveaux des exploitations et des paysages; l’utilisation et la fourniture de services écosystémiques dans la production primaire;
– des systèmes agricoles et sylvicoles innovants aux niveaux des exploitations et des paysages; l’utilisation et la fourniture de services écosystémiques dans la production primaire;
Amendement 155 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 8 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 8
– les innovations dans le domaine de l’exploitation aux interfaces entre l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture et dans les zones urbaines;
– les innovations dans le domaine de l’exploitation aux interfaces entre l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture et dans les zones urbaines et rurales;
Amendement 156 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 10 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 10
– les innovations numériques dans les domaines de l’exploitation et de la sylviculture et dans les chaînes de valeur et les zones rurales par l’utilisation de données et le développement de modèles d’infrastructure, de technologies et de gouvernance;
– les innovations numériques dans les domaines de l’exploitation et de la sylviculture, notamment l’agriculture de précision et les techniques de sylviculture, dans les chaînes de valeur et les zones rurales par l’utilisation de données et le développement de modèles d’infrastructures, d’intelligence artificielle, d’algorithmes d’apprentissage automatique, de robotique, de technologies et de gouvernance, y compris le développement de fermes de démonstration;
Amendement 157 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 11 bis (nouveau)
— la transition vers des systèmes agroalimentaires et des pratiques agronomiques intégrés et variés, y compris le recours à des technologies de précision et à des méthodes d’intensification écologique et agroécologique qui profiteront à tous les types d’agriculture;
Amendement 158 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 11 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 11 ter (nouveau)
— de nouvelles stratégies de sélection végétale visant un rendement durable plus élevé, une meilleure qualité et des avantages supplémentaires d’un point de vue économique et environnemental;
Amendement 159 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 11 – point 5.2 – sous-point 5.2.3 – alinéa 2 – tiret 11 quater (nouveau)
— le développement de produits, d’outils et de pratiques visant à soutenir les pratiques agricoles durables, y compris l’amélioration des connaissances sur l’impact des différentes pratiques agricoles sur la qualité et la régénération des sols.
Amendement 160 Proposition de décision Annexe I – Pilier I – paragraphe 4 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – titre
5.2.4. Mers et océans
5.2.4. Mers, océans, eaux intérieures et économie bleue
Amendement 161 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 1
Le capital naturel et les services écosystémiques des mers et des océans sont porteurs d’avantages notables sur le plan socio-économique et en matière de bien-être. Or, ce potentiel est menacé par l’énorme pression exercée par des agents d’agression d’origine humaine et naturelle tels que la pollution, la surpêche, le changement climatique, l’élévation du niveau de la mer et les événements météorologiques extrêmes. Si l’on veut éviter un point de non-retour pour les mers et les océans, il est indispensable de renforcer nos connaissances et notre compréhension afin de gérer, protéger et restaurer de manière durable les écosystèmes marins et côtiers, et de prévenir la pollution des milieux marins, en s’appuyant sur un cadre de gouvernance des océans plus efficace et responsable. Il s’agira également, entre autres, de mener des travaux de recherche pour réussir à utiliser de manière durable le large potentiel encore inexploité des mers et des océans, pour pouvoir accroître la production alimentaire sans accentuer les pressions sur ces milieux et pour contribuer dans le même temps à alléger la pression sur les ressources des sols, les ressources en eau douce et les ressources des océans. Il convient de travailler dans le cadre de formules de partenariat, y compris des stratégies au niveau des bassins maritimes et des stratégies macrorégionales dépassant les frontières de l’UE (par exemple, dans la mer Méditerranée, la mer Baltique, la mer Noire, l’Atlantique, la mer des Caraïbes et l’océan Indien), de contribuer aux engagements pris dans le cadre de la gouvernance internationale des océans, aux initiatives telles que la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable et aux engagements liés à la conservation de la biodiversité marine des eaux situées en dehors des juridictions nationales.
La riche biodiversité des mers, des océans et des eaux intérieures est porteuse d’avantages notables sur le plan socio-économique et en matière de bien-être. Or, ce potentiel est menacé par l’énorme pression exercée par des agents d’agression d’origine humaine et naturelle tels que la pollution, la surpêche, le changement climatique, l’élévation du niveau de la mer, une utilisation non durable de l’eau et les événements météorologiques extrêmes. Si l’on veut éviter un point de non-retour pour les mers, les océans et les eaux intérieures, il est indispensable de renforcer nos connaissances et notre compréhension afin de gérer, protéger et restaurer de manière durable les écosystèmes marins et côtiers, et de prévenir la pollution des milieux marins, en s’appuyant sur un cadre de gouvernance des océans plus efficace et responsable. Il s’agira également, entre autres, de mener des travaux de recherche pour réussir à utiliser de manière durable le large potentiel encore inexploité des mers, des océans et des eaux intérieures, pour pouvoir accroître la production alimentaire sans accentuer la pression et dans le même temps à alléger la pression sur les ressources terrestres et aquatiques. Il convient de travailler dans le cadre de formules de partenariat, y compris des stratégies au niveau des bassins maritimes et des stratégies macrorégionales dépassant les frontières de l’UE (par exemple, dans la mer Méditerranée, la mer Baltique, la mer Noire, l’Atlantique, la mer des Caraïbes et l’océan Indien), de contribuer aux engagements pris dans le cadre de la gouvernance internationale des océans, des objectifs de développement durable, aux initiatives telles que la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable et aux engagements liés à la conservation de la biodiversité marine des eaux situées en dehors des juridictions nationales.
Amendement 162 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 1
– Durabilité de l’aquaculture marine et de la culture océane, de la pêche et de la mariculture à visée alimentaire, y compris la découverte de nouvelles sources de protéines, pour renforcer la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la résilience face au changement climatique;
– Durabilité de la pêche et aquaculture responsable à visée alimentaire, y compris la découverte de nouvelles sources de protéines, pour renforcer la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la résilience face au changement climatique;
Amendement 163 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 1 bis (nouveau)
— mise au point de nouveaux produits biologiques basés sur des organismes marins, avec un large éventail d’applications ouvrant de nouvelles opportunités en matière de produits et de services;
Amendement 164 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 2
– Résilience accrue des écosystèmes marins de façon à assurer la bonne santé des mers et des océans, à lutter contre les pressions exercées par la nature et par l’homme, telles que la pollution et les plastiques, l’eutrophisation, l’acidification, le réchauffement des mers et des océans et l’élévation du niveau de la mer, et à en atténuer les effets, en tenant compte de l’intersection entre la terre et la mer et en favorisant une approche circulaire;
– Résilience accrue des écosystèmes marins de façon à assurer la bonne santé des mers, des océans et des eaux intérieures, à prévenir et à lutter contre les pressions exercées par la nature et par l’homme, telles que la pollution, les produits chimiques et les plastiques, y compris les microplastiques, la surpêche, l’eutrophisation, l’acidification, le réchauffement des mers et des océans, les espèces envahissantes et l’élévation du niveau de la mer, et à en atténuer les effets, en tenant compte de l’intersection entre la terre et l’environnement aquatique, et en favorisant une approche circulaire;
Amendement 165 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 3
– Gouvernance des océans aux niveaux mondial et régional axée sur la conservation et l’utilisation durable des ressources des mers et des océans;
– Gouvernance des océans aux niveaux mondial et régional axée sur la conservation et l’utilisation durable des ressources des mers, des océans et des eaux intérieures et de leur capital naturel;
Amendement 166 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 6
– Chaînes de valeur bleue, multiplicité des usages de l’espace marin et croissance du secteur des énergies renouvelables produites par les mers et les océans, y compris l’utilisation durable des micro- et macro-algues;
– Chaînes de valeur bleue, multiplicité des usages de l’espace et croissance du secteur des énergies renouvelables produites par les mers, les océans et les eaux intérieures, y compris la production durable des micro- et macro-algues; systèmes modernes de production aquatique à terre pour soutenir la production de biomasse neutres sur le plan environnemental;
Amendement 167 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 7
– Solutions fondées sur la nature reposant sur la dynamique des écosystèmes marins et côtiers, sur la biodiversité et sur la multiplicité des services écosystémiques, qui permettront, dans le cadre d’approches systémiques, d’utiliser de manière durable les ressources des mers et des océans et de contribuer à la protection de l’environnement, à la gestion des zones côtières et à l’adaptation au changement climatique;
– Solutions fondées sur la nature reposant sur la dynamique des écosystèmes aquatiques et côtiers, sur la biodiversité et sur la multiplicité des services écosystémiques, qui permettront, dans le cadre d’approches systémiques, d’utiliser de manière durable les ressources des mers, des océans et des eaux intérieures et de contribuer à la protection, à la restauration et à la gestion de l’environnement (notamment côtier), et à l’adaptation au changement climatique;
Amendement 168 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 8
– Innovation bleue, y compris dans des économies bleues et numériques le long des zones côtières et dans les villes côtières et les ports, afin de renforcer la résilience des zones côtières et d'accroître les avantages pour les citoyens;
– Innovation bleue, y compris dans des économies bleues et numériques le long des zones côtières et dans les villes côtières et les ports, afin de renforcer la résilience des zones côtières et d'accroître les avantages pour les citoyens et les visiteurs;
Amendement 169 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.4 – alinéa 2 – tiret 9
– Meilleure compréhension du rôle des océans dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci.
– Meilleure compréhension du rôle des océans ainsi que des autres milieux aquatiques dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci.
Amendement 170 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 1
Les effets combinés de la croissance démographique, de la raréfaction des ressources et de leur surexploitation, de la dégradation de l’environnement, du changement climatique et de la migration créent des problématiques nouvelles qui exigent de transformer le système alimentaire (FOOD 2030)20. Les modèles de production et de consommation alimentaires actuels sont aux antipodes des critères de durabilité. S’y ajoute le problème à double facette de la malnutrition, qui se caractérise par la coexistence de la sous-alimentation et de l’obésité. Les systèmes alimentaires du futur devront être capables de fournir une alimentation en quantité suffisante, sûre, saine et de qualité pour tous, et reposer sur l’efficacité des ressources, la durabilité (y compris la réduction des émissions de GES, de la pollution et de la production de déchets), la mise en relation de la terre et de la mer, la réduction des déchets alimentaires, l’amélioration de la production alimentaire à partir des mers et des océans et la prise en compte de la «chaîne de valeur alimentaire» dans sa globalité, du producteur au consommateur, et inversement. Cet aspect doit aller de pair avec le développement du système de sécurité alimentaire du futur et avec la conception, le développement et la fourniture d’outils, de technologies et de solutions numériques profitant largement aux consommateurs et favorisant la compétitivité et la durabilité de la chaîne de valeur alimentaire. En outre, il faut provoquer un changement dans les modèles comportementaux de consommation et de production alimentaires et faire participer les producteurs primaires, les entreprises (y compris les PME), les détaillants, les secteurs des services de restauration, les consommateurs et les services publics.
Les effets combinés de la croissance démographique, de la raréfaction des ressources et de leur surexploitation, de la dégradation de l’environnement, du changement climatique et de la migration créent des problématiques nouvelles qui exigent de transformer le système alimentaire (FOOD 2030).20 Les modèles de production et de consommation alimentaires actuels sont aux antipodes des critères de durabilité. S’y ajoute le problème à double facette de la malnutrition, qui se caractérise par la coexistence de la sous-alimentation et de l’obésité. Les systèmes alimentaires du futur devront tendre vers la neutralité carbone et être capables de fournir une alimentation en quantité suffisante, sûre, saine et de qualité pour tous, et reposer sur l’efficacité des ressources, la durabilité (y compris la réduction des émissions de GES, de la pollution et de la production de déchets), la mise en relation de la terre et des milieux aquatiques, la réduction des déchets alimentaires, l’amélioration de la production alimentaire et la prise en compte de la «chaîne de valeur alimentaire» dans sa globalité, du producteur au consommateur, et inversement. Cet aspect doit aller de pair avec le développement du système de sécurité alimentaire du futur et avec la conception, le développement et la fourniture d’outils, de technologies et de solutions numériques profitant largement aux consommateurs et favorisant la compétitivité, l’efficacité et la durabilité de la chaîne de valeur alimentaire. En outre, il faut provoquer un changement dans les modèles comportementaux de consommation et de production alimentaires, par exemple par l’étiquetage alimentaire, et mieux faire participer l’ensemble des acteurs, notamment les consommateurs, les producteurs primaires, les entreprises (y compris les PME), les détaillants, les secteurs des services de restauration et les services publics.
__________________
__________________
20 SWD(2016)0319: La recherche et l’innovation européennes en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle
20 SWD(2016)0319: La recherche et l’innovation européennes en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle
Amendement 171 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 1
– Régimes durables et sains pour le bien-être des citoyens au cours de leur existence;
– Régimes durables et sains pour le bien-être des citoyens au cours de leur existence; en veillant à ce que les systèmes de production et de transformation des aliments soient conçus à partir de la base en tenant compte des besoins nutritionnels;
Amendement 172 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 1 bis (nouveau)
— l’utilisation de nouvelles technologies génomiques et métabolomiques pour reconnaître et satisfaire les différents besoins nutritionnels de notre population mondiale;
Amendement 173 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 2
– Régimes nutritionnels personnalisés, notamment pour les groupes vulnérables, afin d'atténuer les facteurs de risque de pathologies liées à l'alimentation et de maladies non transmissibles;
– Nouvelles approches nutritionnelles, notamment pour les groupes vulnérables, afin d'atténuer les facteurs de risque de pathologies liées à l'alimentation et de maladies non transmissibles, notamment les intolérances alimentaires;
Amendement 174 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 3
– Comportement, style de vie et motivations des consommateurs, promotion de l'innovation sociale et de l’engagement sociétal afin d'améliorer la santé et la durabilité environnementale sur l'intégralité de la chaîne de valeur alimentaire;
– Comportement, style de vie et motivations des consommateurs, analysés dans une perspective pluridisciplinaire (psychologique et culturelle), promotion de l’innovation sociale et de l’engagement sociétal afin d’améliorer la santé et la durabilité environnementale sur l’intégralité de la chaîne de valeur alimentaire;
Amendement 175 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 4
– Systèmes modernes de sécurité alimentaire et d’authentification des denrées alimentaires, constituant une source de confiance supplémentaires chez les consommateurs dans le système alimentaire;
– Systèmes modernes de sécurité alimentaire, de traçabilité et d’authentification des denrées alimentaires, constituant une source de confiance supplémentaires chez les consommateurs dans le système alimentaire;
Amendement 176 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— Identification des sources de protéines et poursuite du développement des plantes protéagineuses et de leur transformation en vue de leur utilisation dans l’alimentation humaine et animale
Amendement 177 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 6
– Systèmes alimentaires terre-mer écologiquement durables, circulaires et économes en ressources, tendant d’un bout à l’autre vers le zéro déchet alimentaire, s'appuyant sur la réutilisation de denrées alimentaires et la biomasse, le recyclage des déchets alimentaires, l’introduction de nouveaux types d’emballages alimentaires et la demande de produits alimentaires locaux adaptés aux besoins;
– Systèmes alimentaires provenant de la terre, de la mer et des milieux aquatiques écologiquement durables, circulaires et économes en ressources, tendant d’un bout à l’autre vers le zéro déchet alimentaire, s’appuyant sur la réutilisation de denrées alimentaires et la biomasse, le recyclage des déchets alimentaires, l’introduction de nouveaux types d’emballages alimentaires et la demande de produits alimentaires locaux adaptés aux besoins;
Amendement 178 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 7
– Innovation et systèmes alimentaires au cœur d’une approche locale de l’innovation et de l’appropriation par les consommateurs, de façon à favoriser le commerce et la tarification équitables, l’inclusion et la durabilité, par la mise en place de partenariats entre les entreprises, les autorités locales, les chercheurs et la société.
– Innovation et systèmes alimentaires au cœur d’une approche locale de l’innovation et de l’appropriation par les consommateurs, de façon à favoriser le commerce et la tarification équitables, l’inclusion et la durabilité, par la mise en place de partenariats entre les entreprises, les autorités locales, les chercheurs et la société.
Amendement 179 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.5 – alinéa 2 – tiret 7 bis (nouveau)
— Le développement de la bioéconomie circulaire, en maximisant les cycles de production et de transformation des aliments pour optimiser la valeur de nos ressources et réduire au minimum l’impact environnemental.
Amendement 180 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 1
La bio-innovation constitue le fondement d’une transition économique tournant le dos aux ressources fossiles, axant sur la durabilité l’approvisionnement en biomasse issue de la terre et de la mer, ainsi que la transformation industrielle et la conversion de ces ressources en matériaux et produits biologiques. La bio-innovation exploite le potentiel des ressources vivantes, des sciences du vivant et de la biotechnologie industrielle pour parvenir à de nouvelles découvertes et de nouveaux produits et procédés. En outre, la bio-innovation, y compris ses technologies, peut permettre de faire émerger de nouvelles activités économiques et de créer de l’emploi dans les régions et les villes, de contribuer à revitaliser les économies rurales et côtières et d’accentuer le caractère circulaire de la bioéconomie.
La bio-innovation constitue le fondement d’une transition économique tournant le dos aux ressources fossiles, axant sur la durabilité l’approvisionnement en biomasse issue de la terre et de l’eau, ainsi que la transformation industrielle et la conversion de ces ressources en matériaux et produits biologiques. La bio-innovation exploite le potentiel des ressources vivantes, des sciences du vivant et de la biotechnologie industrielle ainsi que les travaux de normalisation en cours pour parvenir à de nouvelles découvertes et de nouveaux produits et procédés. En outre, la bio-innovation, y compris ses technologies, peut permettre de faire émerger de nouvelles activités économiques et de créer de l’emploi dans les régions et les villes, de contribuer à revitaliser les économies rurales et côtières et d’accentuer le caractère circulaire de la bioéconomie, soutenant ainsi la transition vers une société économe en ressources et à faibles émissions de carbone.
Amendement 181 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 1 bis (nouveau)
Les systèmes de bio-innovation nécessitent une collaboration entre les secteurs et la chaîne de valeur. Il convient d’évaluer soigneusement le potentiel et l’impact des différentes sources de biomasse.
Amendement 182 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 2 – tiret 1
– Systèmes durables d'approvisionnement en biomasse et de production de biomasse, axés sur des applications et utilisations de haute valeur et sur la durabilité environnementale et sur l’impact au regard, d’une part, des objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et contre la réduction de la biodiversité et, d’autre part, de l’efficacité globale de l’utilisation des ressources;
– Systèmes durables et équitables d’approvisionnement en biomasse et de production de biomasse, axés sur des applications et utilisations de haute valeur et sur la durabilité sociale, économique et environnementale et sur l’impact au regard, d’une part, des objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et contre la réduction de la biodiversité et, d’autre part, de l’efficacité globale de l’utilisation des ressources;
Amendement 183 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 2 – tiret 3
– Chaînes de valeur bioéconomiques et biomatériaux, y compris des matériaux, produits et processus bio-inspirés offrant des qualités et des fonctionnalités nouvelles et une durabilité accrue (notamment sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre), en favorisant le développement de bioraffineries avancées utilisant une gamme plus large de ressources de la biomasse;
– Chaînes de valeur bioéconomiques et biomatériaux, y compris des matériaux, produits et processus bio-inspirés offrant des qualités et des fonctionnalités nouvelles et une durabilité accrue (notamment sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre), en favorisant le développement de bioraffineries avancées utilisant une gamme plus large de ressources de la biomasse et la poursuite du développement des combustibles biogènes existants et nouveaux; une meilleure utilisation des déchets d’origine biologique et des flux secondaires;
Amendement 184 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 2 – tiret 4
– Biotechnologie, y compris la biotechnologie de pointe transsectorielle, pour des applications dans des processus industriels, des services environnementaux et des produits de consommation compétitifs, durables et nouveaux21;
– Biotechnologie, y compris la biotechnologie de pointe transsectorielle, pour des applications dans des processus agricoles, industriels, des services environnementaux et des produits de consommation compétitifs, durables et nouveaux21;
__________________
__________________
21 Les applications en biotechnologie de la santé seront traitées dans le pôle «Santé» dans le cadre du présent pilier.
21 Les applications en biotechnologie de la santé seront traitées dans le pôle «Santé» dans le cadre du présent pilier.
Amendement 185 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 2 – tiret 5
– Logique circulaire de la bioéconomie sous-tendue par des activités d’innovation technologique, systémique et sociale et par des modèles commerciaux innovants, afin d’accroître de manière significative la valeur ajoutée produite par unité de ressources biologiques, en conservant la valeur de ces ressources dans l’économie plus longtemps et en promouvant le principe d’une utilisation en cascade de la biomasse durable au moyen de la recherche et de l’innovation;
– Logique circulaire de la bioéconomie sous-tendue par des activités d’innovation technologique, systémique et sociale et par des modèles commerciaux innovants, afin d’accroître la valeur ajoutée produite par unité de ressources biologiques, en conservant la valeur de ces ressources dans l’économie plus longtemps et en promouvant la transition vers des matériaux renouvelables et le principe d’une utilisation en cascade de la biomasse durable au moyen de la recherche et de l’innovation;
Amendement 186 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.6 – alinéa 2 – tiret 5 bis (nouveau)
— Chaînes de valeur basées sur la biotechnologie, y compris des nouveaux matériaux innovants, des combinaisons de matériaux et d’autres concepts et produits innovants;
Amendement 187 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 1
Les systèmes de production et de consommation circulaires seront bénéfiques, d’une part, pour l’économie européenne, car ils permettront de réduire la dépendance à l’égard des ressources et de renforcer la compétitivité des entreprises et, d’autre part, pour les citoyens européens, car ils donneront lieu à des créations d’emploi et à une réduction des pressions exercées sur l’environnement et le climat. La transition vers une économie circulaire sobre en carbone et en ressources devra entraîner, outre une transformation industrielle, une transformation plus vaste du système qui imposera de s'appuyer sur des solutions systémiques éco-innovantes, de nouveaux modèles commerciaux, marchés et investissements, des infrastructures de base, une évolution en termes d’innovation sociale dans le comportement des consommateurs, et des modèles de gouvernance favorisant la collaboration entre différentes parties prenantes, de façon à ce que la transformation attendue du système conduise à de meilleurs résultats sur le plan économique, environnemental et social22. L’ouverture à la coopération internationale sera importante au regard de la comparabilité, de la production et du partage de connaissances et de la prévention des doublons, par exemple dans le cadre d’initiatives internationales telles que le Panel international pour la gestion durable des ressources.
Les systèmes de production et de consommation circulaires seront bénéfiques, d’une part, pour l’économie et la société européennes, car ils permettront de réduire la dépendance à l’égard des ressources et de renforcer la compétitivité des entreprises et, d’autre part, pour les citoyens européens, car ils donneront lieu à des créations d’emploi et à une réduction des pressions exercées sur l’environnement et le climat. La transition vers une économie circulaire sobre en carbone et en ressources devra entraîner, outre une transformation industrielle, une transformation plus vaste du système qui imposera de s’appuyer sur des solutions systémiques éco-innovantes, de nouveaux modèles commerciaux, marchés et investissements, de la révision des normes ou de l’élaboration de nouvelles normes, des infrastructures de base, une évolution en termes d’innovation sociale dans le comportement des consommateurs, et des modèles de gouvernance favorisant la collaboration entre différentes parties prenantes, de façon à ce que la transformation attendue du système conduise à de meilleurs résultats sur le plan économique, environnemental et social22. Le cas échéant, l’ouverture à la coopération internationale peut s’avérer importante au regard de la comparabilité, de la production et du partage de connaissances et de la prévention des doublons, par exemple dans le cadre d’initiatives internationales telles que le Panel international pour la gestion durable des ressources.
__________________
__________________
22 Les activités du domaine d’intervention sur les systèmes circulaires complètent celles du volet sur les industries propres et à faible intensité de carbone du pôle «Numérique et industrie».
22 Les activités du domaine d’intervention sur les systèmes circulaires complètent celles du volet sur les industries propres et à faible intensité de carbone du pôle «Numérique et industrie».
Amendement 188 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 2 – tiret 1
– Transition systémique vers une économie circulaire sobre en ressources fondée sur de nouveaux modèles d’interaction avec et entre les consommateurs et de nouveaux modèles commerciaux pour une utilisation efficace des ressources et pour la performance environnementale; produits et services favorisant une utilisation efficace des ressources tout au long du cycle de vie; systèmes pour le partage, la réutilisation, la réparation, la refabrication, le recyclage et le compostage;
– Transition systémique vers une économie circulaire sobre en ressources fondée sur de nouveaux modèles d’interaction avec et entre les consommateurs et de nouveaux modèles commerciaux pour une utilisation efficace des ressources et de l’énergie et pour la performance environnementale; produits et services favorisant une utilisation efficace des ressources tout au long du cycle de vie; systèmes pour le partage, la réutilisation, la réparation, la refabrication, le recyclage et le compostage;
Amendement 189 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 2 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 2 – tiret 3
– Solutions pour le développement durable et régénératif des villes et des zones et régions périurbaines, en intégrant la transformation de l’économie circulaire à l’aide de solutions fondées sur la nature et d’innovations technologiques, numériques, sociales, culturelles et en matière de gouvernance territoriale;
– Solutions pour le développement durable et régénératif des villes et des zones et régions périurbaines et rurales, en intégrant la transformation de l’économie circulaire à l’aide de solutions fondées sur la nature et d’innovations technologiques, numériques, sociales, culturelles et en matière de gouvernance territoriale;
Amendement 190 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 2 – tiret 3 bis (nouveau)
– Adaptation à une approche totalement circulaire impliquant des solutions innovantes de gestion et de traitement des déchets permettant la récupération des ressources et des nutriments ainsi que la gestion du gaspillage alimentaire dans les zones urbaines;
Amendement 191 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 2 – tiret 4
– Éco-innovation pour la prévention et l’élimination de la pollution de l’environnement par des substances dangereuses et de nouvelles substances chimiques qui sont source de préoccupation, en étudiant également l’interaction entre les substances chimiques, les produits et les déchets;
– Éco-innovation pour la prévention et l’élimination de la pollution de l’environnement par des substances dangereuses et de nouvelles substances chimiques qui sont source de préoccupation, en étudiant également l’interaction entre les écosystèmes, les substances chimiques, les produits et les déchets;
Amendement 192 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 5 – point 5.2 – sous-point 5.2.7 – alinéa 2 – tiret 5 bis (nouveau)
— Compréhension accrue des moteurs et des freins à l’adoption des bioproduits à travers la recherche sur le marquage «économie circulaire», l’étiquetage, l’application de normes, les systèmes de certification, les marchés publics et les activités réglementaires, y compris sous l’angle de la concurrence mondiale.
Amendement 193 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.1 – alinéa 1
Des politiques publiques valables doivent absolument s’appuyer sur une base scientifique de haute qualité et digne de confiance. Les nouvelles initiatives et propositions législatives de l’Union nécessitent des éléments probants transparents, complets et équilibrés, mais des éléments de preuve sont également nécessaires pour mesurer et surveiller les effets et l’avancement de la mise en œuvre des politiques.
Des politiques publiques valables doivent absolument s’appuyer sur une base scientifique de haute qualité et digne de confiance. Les nouvelles initiatives et propositions législatives de l’Union nécessitent des éléments probants transparents, complets et équilibrés, mais des éléments de preuve et de la transparence sont également nécessaires pour mesurer et surveiller les effets et l’avancement de la mise en œuvre des politiques.
Amendement 194 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.1 – alinéa 1
Les connaissances et les données connaissent une croissance exponentielle. Il faut les analyser et les filtrer pour que les responsables politiques puissent en tirer tout le sens et les utiliser de manière pertinente. Il est également nécessaire de disposer de méthodes scientifiques et d’outils d’analyse transversaux, utilisables par tous les services de la Commission, notamment pour anticiper les défis sociétaux à venir et contribuer à une amélioration de la réglementation. En outre, des processus innovants permettront de mobiliser les parties prenantes et les citoyens sur des questions liées à l’élaboration des politiques.
Les connaissances et les données connaissent une croissance exponentielle. Il faut les analyser et les filtrer pour que les responsables politiques puissent en tirer tout le sens et les utiliser de manière pertinente. Il est également nécessaire de disposer de méthodes scientifiques et d’outils d’analyse transversaux, utilisables par tous les services de la Commission, notamment pour anticiper les défis sociétaux à venir et/ou y réagir en temps utile, et contribuer à une amélioration de la réglementation. En outre, des processus innovants permettront de mobiliser les parties prenantes et les citoyens sur des questions liées à l’élaboration des politiques.
Amendement 195 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.1 – alinéa 2 – tiret 4
– Gestion de données, partage de données et cohérence.
– Gestion de données selon les principes FAIR (des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables), partage de données et cohérence
Amendement 196 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – titre
6.2.2. Problématiques mondiales
6.2.2. Problématiques mondiales et compétitivité européenne
Amendement 197 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 1
Le JRC contribuera aux politiques et engagements spécifiques de l’UE traités par les cinq pôles des problématiques mondiales, notamment l’engagement de l’UE en faveur des objectifs de développement durable.
Le JRC contribuera aux politiques et engagements spécifiques de l’UE traités par les six pôles des problématiques mondiales, notamment l’engagement de l’UE en faveur des objectifs de développement durable.
Amendement 198 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – titre
2. Société inclusive et sûre
2. Société inclusive et créative
Amendement 199 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 2 – tiret 1
– Recherche sur les inégalités la pauvreté et l’exclusion, la mobilité sociale, la diversité culturelle et les compétences; évaluation des effets des transformations sociales, démographiques et technologiques sur l’économie et la société;
– Recherche sur les inégalités la pauvreté et l’exclusion, la mobilité sociale, la diversité culturelle et les compétences; évaluation des effets des transformations sociales, démographiques, géographiques et technologiques sur l’économie et la société;
Amendement 200 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 2 – tiret 2
– Soutien à la préservation du patrimoine culturel;
– Recherches sur la contribution économique et sociale des secteurs de la culture et de la création,y compris la mise au point de statistiques et le soutien à la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel;
Amendement 201 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 2 – tiret 3 bis (nouveau)
— Recherches sur les incidences sociales des changements scientifiques et technologiques sur les États membres et les régions; y compris sur les citoyens;
Amendement 202 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – tiret 2 bis (nouveau)
2 bis. Société sûre
Amendement 203 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 3 – titre
3. Transformation numérique et mutation industrielle
3. Transformation numérique, mutation industrielle et espace
Amendement 204 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 3 – tiret 4
– Recherche sur les nanotechnologies et d’autres technologies clés génériques;
supprimé
Amendement 205 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 4 – tiret 1
– Soutien à la mise en œuvre des politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie et de transports, à la transition vers une économie à faible intensité de carbone et aux stratégies de décarbonation à l’horizon 2050; analyse des plans nationaux intégrés en matière d’énergie et de climat; évaluation de la trajectoire de décarbonation dans tous les secteurs, y compris l’agriculture et l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (UTCATF);
– Soutien à la mise en œuvre des politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie et de transports, en mettant au point des scénarios de transition vers une économie à zéro émission nette de gaz à effet de serre,qui incluent des technologies à faible intensité de carbone et des stratégies de décarbonation.; analyse des plans nationaux intégrés en matière d’énergie et de climat; évaluation de la trajectoire de décarbonation dans tous les secteurs, y compris l’agriculture et l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (UTCATF);
Amendement 206 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 4 – tiret 2
– Évaluation des risques pour les écosystèmes vulnérables et les secteurs économiques et infrastructures critiques, l’accent étant mis sur les stratégies d’adaptation;
– Évaluation des risques et des solutions possibles pour les écosystèmes vulnérables et les secteurs économiques et infrastructures critiques, l’accent étant mis sur les stratégies d’adaptation et d'atténuation;
Amendement 207 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 4 – tiret 3
– Analyse de la dimension «recherche et innovation» de l’union de l’énergie; évaluation de la compétitivité de l’UE sur le marché mondial de l’énergie propre;
– Analyse de la dimension «recherche et innovation» de l’union de l’énergie; évaluation de la compétitivité de l’UE sur le marché mondial de l’énergie propre, en particulier des énergies renouvelables;
Amendement 208 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 4 – tiret 5
– Analyse de la consommation énergétique des bâtiments, des villes intelligentes et durables, et des secteurs industriels;
– Analyse de la consommation énergétique et du potentiel en matière d'atténuation climatique des bâtiments, des villes intelligentes et durables, et des secteurs industriels;
Amendement 209 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 4 – tiret 8
– Soutien à la transition énergétique, y compris le Pacte des maires, l’énergie propre pour les îles de l’Union, les régions sensibles et l’Afrique;
– Soutien à la transition vers des systèmes énergétiques décarbonés, y compris des systèmes hautement efficaces et fondés sur les renouvelables;
Amendement 210 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 5 – titre
5. Alimentation et ressources naturelles
5. Alimentation, ressources naturelles et agriculture
Amendement 211 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 5 – tiret 1
– Recherche sur les ressources en terres, sols, forêts, air, eau, ressources marines, les matières premières et la biodiversité, visant à soutenir la préservation efficace, la restauration et l’utilisation durable du capital naturel, y compris la gestion durable des ressources en Afrique;
– Recherche sur les ressources en terres, sols, forêts, air, eau, ressources marines, les matières premières et la biodiversité, visant à soutenir la préservation efficace, la restauration et l’utilisation durable du capital naturel, y compris la gestion équitable durable des ressources en Afrique;
Amendement 212 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 5 – tiret 3
– Évaluation du changement climatique et des mesures d’atténuation et d’adaptation potentielles dans le cadre des politiques agricole et de la pêche, y compris l’aspect de la sécurité alimentaire;
– Évaluation du changement climatique et des mesures d’atténuation et d’adaptation potentielles dans le cadre des politiques agricole, forestière et de la pêche, y compris l’aspect de la sécurité alimentaire;
Amendement 213 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.2 – alinéa 2 – point 5 – tiret 4
– Suivi des ressources agricoles dans l’UE et les pays du voisinage et prévisions en la matière;
– Suivi des ressources agricoles et forestières dans l’UE et les pays du voisinage et prévisions en la matière;
Amendement 214 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.3 – alinéa 1
Le JRC contribuera à l’innovation et au transfert de technologies. Il soutiendra le fonctionnement du marché intérieur et la gouvernance économique de l’Union. Il contribuera à l’élaboration et au suivi de politiques pour une Europe plus sociale et plus durable. Il soutiendra la dimension extérieure et les objectifs internationaux de l’UE et contribuera à promouvoir la bonne gouvernance. Le bon fonctionnement du marché intérieur, doté d’une gouvernance économique forte et d’un système social juste, stimulera l’innovation et la compétitivité.
Le JRC contribuera à l’innovation et au transfert de technologies. Il soutiendra le fonctionnement du marché intérieur et la gouvernance économique de l’Union. Il contribuera à l’élaboration et au suivi de politiques pour une Europe plus sociale et plus durable. Il soutiendra la dimension extérieure et les objectifs internationaux de l’UE et contribuera à promouvoir la bonne gouvernance. Un marché intérieur qui fonctionne bien, doté d’une gouvernance économique solide et d’un système social juste, stimulera l’innovation, la compétitivité, la création d'emplois, l'inclusion sociale et le bien-être.
Amendement 215 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.4 – alinéa 2 – tiret 5
– Science ouverte et données ouvertes.
– Science ouverte et données ouvertes et «FAIR» (faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables).
Amendement 216 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 6 – point 6.2 – sous-point 6.2.5 – alinéa 2 – tiret 1
– Mise en œuvre de politiques régionales et urbaines, stratégies de spécialisation intelligente, stratégies pour la transformation économique des régions en transition, stratégies de développement urbain intégré et données en la matière;
– Mise en œuvre de politiques régionales et urbaines, stratégies de spécialisation intelligente, stratégies pour la transformation économique des régions en transition, stratégies de développement urbain et rural intégré et données en la matière;
Amendement 217 Proposition de décision Annexe I – Pilier III
IIIINNOVATION OUVERTE
IIIEUROPE INNOVANTE
L’innovation ouverte est un paradigme essentiel pour que l’UE continue à assurer la prospérité de ses citoyens et à relever les défis de l’avenir. Sa mise en œuvre passe par une approche systémique, transversale et multidimensionnelle. Le progrès économique, le bien-être social et la qualité de vie en Europe dépendent de la capacité de l’Europe à stimuler la productivité et la croissance qui, à leur tour, dépendent fortement de sa capacité à innover. L’innovation est également essentielle pour relever les grands défis qui attendent l’UE.
L’innovation ouverte est un paradigme essentiel pour que l’UE continue à assurer la prospérité de ses citoyens et à relever les défis de l’avenir. Sa mise en œuvre passe par une approche systémique, transversale et multidimensionnelle. Le progrès économique, le bien-être social et la qualité de vie en Europe dépendent de la capacité de l’Europe à stimuler la productivité et la croissance qui, à leur tour, dépendent fortement de sa capacité à innover. L’innovation est également essentielle pour relever les grands défis qui attendent l’UE.
Comme c’était le cas pour les précédents programmes-cadres, l’innovation est au cœur d’«Horizon Europe». La quête de nouvelles idées, de nouveaux produits et procédés guide les objectifs et les modalités de mise en œuvre d’«Horizon Europe», depuis la programmation stratégique jusqu’aux appels, et est présente du lancement à la clôture de tout projet soutenu, de la recherche fondamentale aux feuilles de route et missions industrielles ou technologiques.
Comme c’était le cas pour les précédents programmes-cadres, l’innovation est au cœur d’«Horizon Europe». La quête de nouvelles idées, de nouveaux produits et procédés guide les objectifs et les modalités de mise en œuvre d’«Horizon Europe», depuis la programmation stratégique jusqu’aux appels, et est présente du lancement à la clôture de tout projet soutenu, de la recherche fondamentale aux feuilles de route et missions industrielles ou technologiques.
Cependant, l’innovation mérite des mesures spécifiques, car l’Union doit renforcer de manière décisive les conditions et le cadre nécessaires à la prospérité de l’innovation européenne, de sorte que les idées soient rapidement partagées entre les acteurs de l’écosystème d’innovation et que les nouvelles idées et technologies soient rapidement concrétisées en produits et services dont l’UE a besoin pour être à la hauteur des attentes.
Cependant, l’innovation mérite des mesures spécifiques, car l’Union doit renforcer de manière décisive les conditions et le cadre nécessaires à la prospérité de l’innovation européenne, de sorte que les idées soient rapidement partagées entre les acteurs de l’écosystème d’innovation et que les nouvelles idées et technologies soient rapidement concrétisées en produits et services dont l’UE a besoin pour être à la hauteur des attentes.
On a vu apparaître, ces dernières décennies, d’importants nouveaux marchés mondiaux dans les secteurs du divertissement, des médias, des soins de santé, de l’hébergement et du commerce de détail, qui s’appuient sur des innovations radicales dans les domaines des TIC, des biotechnologies, de l’internet et de l’économie des plateformes. Ces innovations créatrices de marchés, qui ont une incidence sur l’économie de l’UE dans son ensemble, sont déployées par des entreprises qui sont souvent jeunes et connaissent une croissance rapide, mais dont une petite partie seulement sont nées dans l’UE.
On a vu apparaître, ces dernières décennies, d’importants nouveaux marchés mondiaux dans les secteurs du divertissement, des médias, de la communication, des soins de santé, de l’hébergement et du commerce de détail, qui s’appuient sur des innovations radicales dans les domaines des TIC, des biotechnologies, de l’internet et de l’économie des plateformes. Ces innovations créatrices de marchés, qui ont une incidence sur l’économie de l’UE dans son ensemble, sont déployées par des entreprises qui sont souvent jeunes et connaissent une croissance rapide, mais dont une petite partie seulement sont nées et prospèrent dans l’UE.
Une nouvelle vague mondiale d’innovations radicales va déferler. Elle reposera sur des technologies («deep tech») marquées par une innovation plus profonde, comme la chaîne de blocs, l’intelligence artificielle, la génomique et la robotique, et sur d’autres technologies susceptibles d’émerger grâce à des innovateurs individuels et à des communautés de citoyens.Leur point commun est qu’elles prennent forme au croisement de différents secteurs industriels, technologies et disciplines scientifiques, qu’elles débouchent sur des combinaisons radicalement nouvelles de produits, procédés, services et modèles d’entreprise, et recèlent le potentiel requis pour ouvrir de nouveaux marchés partout dans le monde. D’autres secteurs tels que l’industrie manufacturière, les services financiers, les transports ou l’énergie seront eux aussi touchés.
Une nouvelle vague mondiale d’innovations décisives et disruptives va déferler, notamment au niveau social et technologique. Elle reposera sur des technologies marquées par une innovation plus profonde (deep tech») , comme la chaîne de blocs, l’intelligence artificielle, la génomique et la robotique, et sur d’autres technologies, qui seront susceptibles d’émerger non plus seulement grâce à des entreprises ou des établissements de recherche, mais également grâce à des innovateurs individuels et à des communautés de citoyens. Leur point commun est qu’elles prennent forme au croisement de différents secteurs industriels, technologies et disciplines scientifiques, qu’elles débouchent sur des combinaisons radicalement nouvelles de produits, procédés, services, normes et modèles d’entreprise, et recèlent le potentiel requis pour ouvrir de nouveaux marchés partout dans le monde. D’autres secteurs tels que l’industrie manufacturière, les services financiers, les transports ou l’énergie seront eux aussi touchés.
Il faut que l’Europe surfe sur cette vague. Elle est bien positionnée: en effet, la nouvelle vague d’innovation touche des domaines tels que l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, les sources d’énergie non polluantes, où l’Europe possède certains avantages concurrentiels sur les plans de la science et de la connaissance, et peut s’appuyer sur une étroite collaboration entre les secteurs public et privé (par exemple dans les domaines des soins de santé ou de l’énergie).
Il faut que l’Europe surfe sur cette vague. Elle est bien positionnée: en effet, la nouvelle vague d’innovation touche des domaines tels que l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, les sources d’énergie non polluantes, où l’Europe possède certains avantages concurrentiels sur les plans de la science et de la connaissance, et peut s’appuyer sur une étroite collaboration entre les secteurs public et privé (par exemple dans les domaines des soins de santé ou de l’énergie).
Pour que l’Europe soit à l’avant-garde de la nouvelle vague d’innovation radicale, elle doit relever les défis sous-jacents suivants:
Pour que l’Europe soit à l’avant-garde de la nouvelle vague d’innovation radicale, elle doit relever les défis sous-jacents suivants:
– Contribuer à la transformation de la science en innovation afin d’accélérer le transfert des idées, des technologies et des talents depuis le monde des chercheurs vers les start-ups et l’industrie;
– Contribuer à la transformation de la science en innovation afin d’accélérer le transfert des idées, des technologies et des talents depuis le monde des chercheurs vers les start-ups et l’industrie;
— Intensifier la collaboration entre tous les types d’innovateurs, en particulier entre les start-ups, les PME et les grandes entreprises, en améliorant leur force motrice et en créant de nouveaux écosystèmes.
– Accélérer la transformation industrielle: l’industrie européenne accuse du retard dans l’adoption de nouvelles technologies et l’expansion des entreprises: 77 % des jeunes et grandes entreprises de R&D ont leur siège aux États-Unis ou en Asie, contre seulement 16 % en Europe;
– Accélérer la transformation industrielle: l’industrie européenne accuse du retard dans l’adoption de nouvelles technologies et l’expansion des entreprises: 77 % des jeunes et grandes entreprises de R&D ont leur siège aux États-Unis ou en Asie, contre seulement 16 % en Europe;
– Augmenter le capital-risque pour surmonter les déficits de financement: les innovateurs européens souffrent de la faiblesse de l’offre de capital-risque. Or, celui-ci est essentiel pour que l’innovation radicale donne naissance à des entreprises d’envergure mondiale, mais en Europe, il représente moins d’un quart des montants levés aux États-Unis et en Asie. L’Europe doit aider ses entreprises porteuses d’innovation à franchir la «vallée de la mort», cette phase délicate où les jeunes pousses font face à des carences de financement entre le soutien public et l’apport d’investisseurs privés, et qui touche particulièrement les projets fondés sur des innovations radicales à haut risque et des investissements à long terme;
– Augmenter le capital-risque pour surmonter les déficits de financement: les innovateurs européens souffrent de la faiblesse de l’offre de capital-risque. Or, celui-ci est essentiel pour que l’innovation radicale donne naissance à des entreprises d’envergure mondiale, mais en Europe, il représente moins d’un quart des montants levés aux États-Unis et en Asie. L’Europe doit aider ses entreprises porteuses d’innovation à franchir la «vallée de la mort», cette phase délicate où les jeunes pousses font face à des carences de financement entre le soutien public et l’apport d’investisseurs privés, et qui touche particulièrement les projets fondés sur des innovations radicales à haut risque et des investissements à long terme;
– Améliorer et simplifier le paysage européen du financement et du soutien de la recherche et de l’innovation: la multitude de sources de financement constitue, pour les innovateurs, un paysage complexe. L’intervention de l’UE doit s’inscrire dans un cadre de coopération et de coordination avec d’autres initiatives aux niveaux européen, national et régional, publiques et privées, afin de renforcer et d’harmoniser les capacités de soutien, et d’offrir à tout innovateur européen un paysage où il trouvera facilement ses repères;
– Améliorer et simplifier le paysage européen du financement et du soutien de la recherche et de l’innovation: la multitude de sources de financement constitue, pour les innovateurs, un paysage complexe. L’intervention de l’UE doit s’inscrire dans un cadre de coopération et de coordination avec d’autres initiatives aux niveaux européen, national et régional, publiques et privées, afin de renforcer et d’harmoniser les capacités de soutien, et d’offrir à tout innovateur européen un paysage où il trouvera facilement ses repères;
– Surmonter la fragmentation qui caractérise l’écosystème d’innovation. Alors que l’Europe donne naissance à un nombre croissant de foyers d’innovation, les connexions entre ceux-ci ne sont pas satisfaisantes. Les entreprises qui recèlent un potentiel de croissance internationale sont confrontées à la fragmentation des marchés nationaux, caractérisés par une diversité de langues, de cultures d’entreprise et de réglementations.
– Surmonter la fragmentation qui caractérise l’écosystème d’innovation. Alors que l’Europe donne naissance à un nombre croissant de foyers d’innovation, les connexions entre ceux-ci ne sont pas satisfaisantes. Les entreprises qui recèlent un potentiel de croissance internationale sont confrontées à la fragmentation des marchés nationaux, caractérisés par une diversité de langues, de cultures d’entreprise et de réglementations.
Pour gérer cette nouvelle vague mondiale d’innovation radicale, il faut que le soutien de l’UE aux innovateurs suive une approche souple, simple, homogène et adaptée. La politique au service du développement et du déploiement d’innovations radicales et d’entreprises en expansion doit prendre des risques et doit tenir compte des défis précités et apporter une valeur ajoutée aux activités liées à l’innovation menées par les différents États membres.
Pour gérer cette nouvelle vague mondiale d’innovation radicale, il faut que le soutien de l’UE aux innovateurs suive une approche souple, simple, homogène et adaptée. La politique au service du développement et du déploiement d’innovations radicales et d’entreprises en expansion doit prendre des risques et doit tenir compte des défis précités et apporter une valeur ajoutée aux activités liées à l’innovation menées par les différents États membres.
Le pilier «Innovation ouverte» d’«Horizon Europe», en coopération avec d’autres politiques de l’UE et notamment le programme InvestEU, est conçu pour fournir de tels résultats concrets. Il s’appuie sur les enseignements tirés et l’expérience acquise dans le cadre des programmes-cadres précédents, et notamment dans des activités axées sur les technologies du futur et l’innovation [comme les «technologies futures et émergentes» (FET) et «Voie express pour l’innovation» (FTI)], sur les PME (comme l’instrument destiné aux PME), sans oublier des instruments de financement du secteur privé et des entreprises (tels que le MFPR au titre du 7e PC, le mécanisme de fonds propres InnovFin d’Horizon 2020), autant d’activités relevant du «projet pilote du CEI» lancées au cours de la période 2018-2020.
Le pilier «Europe innovante» d’«Horizon Europe», en coopération avec d’autres politiques de l’UE et notamment le programme InvestEU, est conçu pour fournir de tels résultats concrets. Il s’appuie sur les enseignements tirés et l’expérience acquise dans le cadre des programmes-cadres précédents, et notamment dans des activités axées sur les technologies du futur et l’innovation [comme les «technologies futures et émergentes» (FET) et «Voie express pour l’innovation» (FTI)], sur les PME (comme l’instrument destiné aux PME), sans oublier des instruments de financement du secteur privé et des entreprises (tels que le MFPR au titre du 7e PC, le mécanisme de fonds propres InnovFin d’Horizon 2020), autant d’activités relevant du «projet pilote du CEI» lancées au cours de la période 2018-2020.
S’appuyant sur ces expériences, ce pilier prévoit le lancement du Conseil européen de l’innovation (CEI), qui promouvra l’innovation radicale offrant des possibilités d’expansion rapide au niveau mondial, au moyen de différents types d’actions et d’activités spécifiques:
S’appuyant sur ces expériences, ce pilier prévoit le lancement du Conseil européen de l’innovation (CEI), qui promouvra la recherche et l’innovation radicales offrant des possibilités d’expansion rapide au niveau mondial, au moyen de différents types d’actions et d’activités spécifiques:
– Soutenir le développement d’innovations radicales futures et émergentes;
– Soutenir le développement d’innovations radicales futures et émergentes, notamment à travers la recherche collaborative ciblée;
– Promouvoir la propagation et l’adoption de l’innovation dans les chaînes de valeur industrielles et les autres chaînes de valeur économique;
– Combler les déficits de financement aux stades du développement, du déploiement et de l’expansion des entreprises porteuses d’innovations créatrices de marchés;
– Combler les déficits de financement aux stades du développement, du déploiement et de l’expansion des entreprises porteuses d’innovations créatrices de marchés;
– Renforcer les effets et la visibilité du soutien de l’UE à l’innovation.
– Renforcer l’impact et la visibilité du soutien de l’UE à l’innovation;
– Créer des synergies avec les activités relevant d’autres parties du programme.
S’il est vrai que le CEI soutiendra directement des innovations radicales, il convient aussi de continuer à développer et à améliorer l’environnement global qui donne naissance aux innovations européennes et qui les nourrit: le soutien à l’innovation dans l’ensemble de l’Europe et dans toutes ses formes et dimensions, notamment au moyen de politiques et ressources complémentaires aux niveaux national et de l’UE dans la mesure du possible, doit être un projet européen commun. Par conséquent, ce pilier prévoit également:
S’il est vrai que le CEI soutiendra directement des innovations radicales, il convient aussi de continuer à développer et à améliorer l’environnement global qui donne naissance aux innovations européennes et qui les nourrit: le soutien à l’innovation dans l’ensemble de l’Europe et dans toutes ses formes et dimensions, notamment au moyen de politiques et ressources complémentaires aux niveaux national et de l’UE dans la mesure du possible, doit être un projet européen commun. Par conséquent, ce pilier prévoit également:
– Mécanismes renouvelés et renforcés de coordination et de coopération avec les États membres et les pays associés, mais aussi avec des initiatives privées, en vue de soutenir tous types d’écosystèmes d’innovation européens et leurs acteurs;
– Mécanismes renouvelés et renforcés de coordination et de coopération avec les États membres et les pays associés, mais aussi avec des initiatives privées, en vue de soutenir tous types d’écosystèmes d’innovation européens et leurs acteurs;
– Soutien à l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) et aux communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI).
– Soutien renforcé à l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) et aux communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI).
En outre, dans le cadre des efforts visant à renforcer les capacités de capital-risque disponibles pour la recherche et l’innovation en Europe, et en tant que de besoin, ce pilier fonctionnera en liaison avec le programme InvestEU. Le programme InvestEU, qui s’appuie sur les succès engrangés et l’expérience acquise dans le cadre du dispositif InnovFin d’Horizon 2020, ainsi que dans le cadre de l’EFSI, facilitera l’accès au capital-risque pour les organismes de recherche, innovateurs et entrepreneurs finançables, et en particulier pour les PME et sociétés de petite ou moyenne capitalisation, ainsi que pour les investisseurs.
En outre, dans le cadre des efforts visant à renforcer les capacités de capital-risque disponibles pour la recherche et l’innovation en Europe, et en tant que de besoin, ce pilier fonctionnera en liaison avec le programme InvestEU. Le programme InvestEU, qui s’appuie sur les succès engrangés et l’expérience acquise dans le cadre du dispositif InnovFin d’Horizon 2020, ainsi que dans le cadre de l’EFSI, facilitera l’accès au capital-risque pour les organismes de recherche, innovateurs et entrepreneurs finançables, et en particulier pour les PME et sociétés de petite ou moyenne capitalisation, ainsi que pour les investisseurs.
Amendement 218 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 1
L’objectif du CEI est de recenser, de développer et de déployer des innovations radicales et disruptives (y compris technologiques) et de soutenir l’expansion rapide des entreprises innovantes, aux niveaux international et de l’UE, sur le chemin qui mène des idées au marché.
L’objectif du CEI est de recenser, de développer et de déployer des technologies futures radicalement nouvelles et des innovations radicales et disruptives (y compris des technologies radicalement nouvelles) et de soutenir l’expansion rapide des entreprises innovantes, aux niveaux international et de l’UE, sur le chemin qui mène des idées au marché.
Amendement 219 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 2
Le CEI sera essentiellement mis en œuvre au travers de deux types d’actions complémentaires, à savoir l’Éclaireur pour la recherche de pointe, pour les premiers stades du développement technologique, et l’Accélérateur pour les actions d’innovation et de déploiement commercial, notamment les stades précédant la commercialisation en série et la croissance de l’entreprise. L’Accélérateur, qui repose sur l’idée de proposer un seul guichet unique et un seul processus de soutien, allouera aussi des financements mixtes combinant des subventions et des investissements en capitaux propres. Il servira en outre à canaliser l’accès aux prêts accordés dans le cadre du programme InvestEU.
Le CEI sera essentiellement mis en œuvre au travers de deux types d’actions complémentaires, à savoir l’Éclaireur du CEI pour la recherche de pointe, pour les premiers stades du développement technologique et de la recherche scientifique et technologique, et l’Accélérateur du CEI pour les actions d’innovation et de déploiement commercial, notamment les stades précédant la commercialisation en série et la croissance de l’entreprise. L’Accélérateur, qui repose sur l’idée de proposer un seul guichet unique et un seul processus de soutien, allouera des financements mixtes combinant des subventions et des investissements en capitaux propres. Il servira en outre à canaliser l’accès aux prêts et garanties accordés dans le cadre du programme InvestEU. Au moins 70 % du budget du CEI sera consacré aux jeunes entreprises et aux PME innovantes.
Amendement 220 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 3 – tiret 1
– Ils sont axés sur des innovations radicales et disruptives, y compris sociales, qui sont susceptibles de déboucher sur la création de nouveaux marchés, par opposition à celles qui apportent des améliorations marginales aux produits, services ou modèles commerciaux existants;
– Ils sont axés sur des innovations radicales et disruptives, y compris sociales, qui sont susceptibles de déboucher sur la création de nouveaux marchés ou d’apporter des solutions nouvelles, ainsi que des travaux de recherche sur des technologies potentielles radicalement nouvelles;
Amendement 221 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 3 – tiret 2
– Ils sont principalement ascendants, ouverts aux innovations de tous les domaines scientifiques et technologiques et aux applications dans tout secteur, tout en rendant possible également un soutien ciblé à des technologies radicales ou disruptives émergentes qui revêtent une importante stratégique potentielle;
– Ils sont principalement ascendants, ouverts aux innovations et aux recherches ciblées de tous les domaines scientifiques et technologiques et aux applications dans tout secteur, tout en rendant possible également un soutien ciblé à des technologies radicales ou disruptives émergentes qui revêtent une importante stratégique potentielle;
Amendement 222 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 3 – tiret 3
– Les innovations qui relèvent de différents domaines scientifiques et technologiques (combinant, par exemple, la physique et le numérique) et couvrent plusieurs secteurs seront encouragées;
– Les innovations et la recherche qui relèvent de différents domaines scientifiques et technologiques (combinant, par exemple, la physique et le numérique) et couvrent plusieurs secteurs seront encouragées;
Amendement 223 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 3 – tiret 4
– Centrés sur les acteurs de l’innovation, ils simplifieront les procédures et les exigences administratives, en recourant à des entretiens pour faciliter l’évaluation des demandes et assurer une prise de décision rapide;
– Centrés sur les acteurs de l’innovation et les chercheurs, ils simplifieront les procédures et les exigences administratives, en recourant à des entretiens pour faciliter l’évaluation des demandes et assurer une prise de décision rapide;
Amendement 224 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 4
Outre un soutien financier, les acteurs de l’innovation auront accès aux services de conseils aux entreprises, consistant en des services d’accompagnement, de tutorat et d’assistance technique, et pourront travailler en collaboration avec des pairs, des partenaires industriels et des investisseurs. Les acteurs de l’innovation auront également un accès facilité à l’expertise, aux installations (notamment les pôles d’innovation23) et aux partenaires dans l’ensemble des activités soutenues par l’UE (y compris ceux de l’EIT, au travers des CCI notamment).
Outre un soutien financier, les acteurs de l’innovation auront accès aux services de conseils aux entreprises, consistant en des services d’accompagnement, de tutorat et d’assistance technique, et pourront travailler en collaboration avec des pairs, des partenaires industriels et des investisseurs. Les acteurs de l’innovation auront également un accès facilité à l’expertise, aux installations (notamment les infrastructures de recherche et les pôles d’innovation23) et aux partenaires dans l’ensemble des activités soutenues par l’UE (y compris ceux de l’EIT, au travers des CCI notamment).
__________________
__________________
23 Il s’agit d’installations publiques ou privées qui offrent un accès aux connaissances et à l’expertise les plus récentes dans le domaine du numérique et des technologies génériques connexes dont les entreprises ont besoin pour accroître leur compétitivité sur le plan des processus de production, de services et d’entreprise.
23 Il s’agit d’installations publiques ou privées qui offrent un accès aux connaissances et à l’expertise les plus récentes dans le domaine du numérique et des technologies génériques connexes dont les entreprises ont besoin pour accroître leur compétitivité sur le plan des processus de production, de services et d’entreprise.
Amendement 225 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – alinéa 5
On veillera tout particulièrement à garantir une complémentarité correcte et efficace avec les initiatives prises par les États membres, séparément ou en réseau, y compris sous forme de partenariat européen.
En outre, on veillera tout particulièrement à garantir une complémentarité correcte et efficace avec les initiatives prises par les États membres, séparément ou en réseau, y compris sous forme de partenariat européen.
Amendement 226 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.1 – titre
1.1.1. L’Éclaireur pour la recherche de pointe
1.1.1. L’Éclaireur pour la recherche de pointe du CEI
Amendement 227 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.1 – alinéa 2
L’objectif général de l’Éclaireur sera de susciter des idées technologiques révolutionnaires susceptibles de déboucher sur des innovations porteuses de nouveaux marchés et de les amener au stade de la démonstration ou de la réalisation d’études commerciales afin d’être ensuite reprise par l’Accélérateur ou toute autre solution de déploiement. Pour ce faire, l’Éclaireur soutiendra d’abord les premières étapes de la recherche et du développement scientifique et technologique, notamment la validation de concepts et de prototypes de technologies).
L’objectif général de l’Éclaireur sera de susciter des idées scientifiques et technologiques révolutionnaires susceptibles de déboucher sur des innovations porteuses de nouveaux marchés et de les amener au stade de la démonstration ou de la réalisation d’études commerciales afin d’être ensuite reprise par l’Accélérateur ou toute autre solution de déploiement. Pour ce faire, l’Éclaireur soutiendra d’abord les premières étapes de la recherche et du développement scientifique et technologique, notamment la recherche de pointe, la vérification des concepts et la validation de prototypes de technologies.
Amendement 228 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.1 – alinéa 3
Pour être pleinement ouvert aux études de grande portée, aux possibilités de sérendipité et d’idées, concepts et découvertes inopinées, l’Éclaireur sera mis en œuvre essentiellement au moyen d’un appel à propositions ouvert permanent pour des propositions ascendantes. L’Éclaireur pourra, s’il y a lieu, prévoir des défis de compétitivité en vue d’élaborer des objectifs stratégiques clés24 faisant appel à des technologies impliquant des innovations profondes (deep tech) et un mode de pensée radical. Regrouper des projets sélectionnés dans des portefeuilles axés sur un thème ou un objectif permettra de réunir une masse critique et de structurer de nouvelles communautés de recherche pluridisciplinaires.
Pour être pleinement ouvert aux études de grande portée, aux possibilités de sérendipité et d’idées, concepts et découvertes inopinées, l’Éclaireur sera essentiellement mis en œuvre au moyen d’appels à propositions permanents, compétitifs, ouverts etassortis de dates butoir, pour des propositions ascendantes. L’Éclaireur pourra, s’il y a lieu, prévoir des défis de compétitivité en vue d’élaborer des objectifs stratégiques clés24 faisant appel à des technologies impliquant des innovations profondes (deep tech) et un mode de pensée radical. Regrouper des projets sélectionnés dans des portefeuilles axés sur un thème ou un objectif permettra de réunir une masse critique et de structurer de nouvelles communautés de recherche pluridisciplinaires.
__________________
__________________
24 Celles-ci pourraient travailler sur des thèmes tels que: l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, le biocontrôle, les jumeaux numériques de deuxième génération ou tout autre thème défini dans le cadre de la programmation stratégique d’«Horizon Europe» (y compris les programmes en réseaux des États membres).
24 Celles-ci pourraient travailler sur des thèmes tels que: l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, le biocontrôle, les jumeaux numériques de deuxième génération ou tout autre thème défini dans le cadre de la programmation stratégique d’«Horizon Europe» (y compris les programmes en réseaux des États membres).
Amendement 229 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.1 – alinéa 5
L’Éclaireur sera ouvert à tout type d’acteur de l’innovation, des particuliers aux universités, centres de recherche et entreprises, en particulier les start-ups et les PME, et des bénéficiaires individuels aux consortiums pluridisciplinaires. Dans le cas de projets monobénéficiaires, les grandes entreprises ne seront pas admises. L’Éclaireur sera mis en œuvre en étroite coordination avec d’autres volets d’«Horizon Europe», notamment avec le Conseil européen de la recherche (CER), les actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC) et les communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI) de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), ainsi qu’avec des programmes et activités des États membres.
L’Éclaireur sera ouvert à tout type d’acteur de l’innovation, des particuliers aux universités, organismes de recherche et de technologie et entreprises, en particulier les start-ups et les PME, et des bénéficiaires individuels aux consortiums pluridisciplinaires. Dans le cas de projets monobénéficiaires, les grandes entreprises ne seront pas admises. En vue de créer des synergies et d’éviter les doubles emplois, l’Éclaireur sera mis en œuvre en étroite coordination avec d’autres volets d’«Horizon Europe», notamment avec le Conseil européen de la recherche (CER), les actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC) et l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT). ainsi qu’avec des programmes et activités des États membres.
Amendement 230 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 2
Par conséquent, l’Accélérateur fournira un appui financier à des innovateurs et entreprises qui ont l’ambition de mettre au point et de déployer sur les marchés de l’UE et internationaux leurs innovations radicales, et de connaître une expansion rapide, alors qu’ils ne sont pas encore finançables ou n’attirent pas encore les investisseurs. À cette fin, il s’appuiera sur l’expérience acquise au cours des phases 2 et 3 de l’instrument destiné aux PME d’Horizon 2020 et dans le cadre du dispositif InnovFin d’Horizon 2020, notamment par l’ajout d’éléments autres que les subventions et l’aptitude à soutenir des investissements plus importants et à plus long terme.
Par conséquent, l’Accélérateur fournira un appui financier à des innovateurs et entreprises qui ont l’ambition de mettre au point et de déployer sur les marchés de l’UE et internationaux leurs innovations radicales, et de connaître une expansion rapide, alors qu’ils ne sont pas encore finançables ou n’attirent pas encore les investisseurs. À cette fin, il s’appuiera sur l’expérience acquise au cours des phases 2 et 3 de l’instrument destiné aux PME d’Horizon 2020 et dans le cadre du dispositif InnovFin d’Horizon 2020, notamment par l’ajout d’éléments autres que les subventions et l’aptitude à soutenir des investissements plus importants et à plus long terme. Seront assurées la coopération avec l'EIT et ses CCI ainsi que les synergies avec leurs activités d'accélérateurs.
Amendement 231 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 3 – tiret 2
– Soutien à l’investissements sous forme de capitaux propres27 ou sous d’autres formes remboursables, de manière à combler le manque de financement dont souffrent les activités d’innovation pour parvenir au déploiement sur le marché, y compris la phase d’expansion de l’entreprise, sans évincer l’investissement privé ni fausser la concurrence dans le marché intérieur. Le cas échéant, il aiguillera l’innovateur pour que celui-ci ait accès au financement par l’emprunt (sous forme de prêts, par exemple) assuré par le programme InvestEU.
– Soutien à l’investissements sous forme de capitaux propres27 ou sous d’autres formes remboursables, de manière à combler le manque de financement dont souffrent les activités d’innovation pour parvenir au déploiement sur le marché, y compris la phase d’expansion de l’entreprise, sans évincer l’investissement privé ni fausser la concurrence dans le marché intérieur. Le cas échéant, il aiguillera l’innovateur pour que celui-ci ait accès au financement par l’emprunt (sous forme de prêts ou de garanties, par exemple) assuré par le programme InvestEU.
__________________
__________________
27 En général, pas plus de 25 % des droits de vote. À titre exceptionnel, l’Union peut assurer l’acquisition d’une minorité de blocage pour protéger les intérêts européens dans des domaines essentiels, comme la cybersécurité.
27 En général, pas plus de 25 % des droits de vote. À titre exceptionnel, l’Union peut assurer l’acquisition d’une minorité de blocage pour protéger les intérêts européens dans des domaines essentiels, comme la cybersécurité.
Amendement 232 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 4
L’aide sera accordée au moyen d’une procédure unique et par une décision unique, fournissant à l’innovateur soutenu un engagement global unique portant sur des ressources financières couvrant les différentes étapes de l’innovation jusqu’au déploiement sur le marché, y compris les stades précédant la commercialisation en série. La mise en œuvre intégrale du soutien accordé sera assortie d’étapes intermédiaires et de contrôles. La combinaison et le volume de financement seront adaptés aux besoins de l’entreprise, à sa taille et à sa maturité, à la nature de la technologie/de l’innovation et à la durée du cycle d’innovation. Les besoins de financement seront couverts jusqu’à ce que d’autres sources d’investissement entrent en jeu.
L’aide sera accordée au moyen d’une procédure unique et par une décision unique, fournissant à l’innovateur soutenu un engagement global unique portant sur des ressources financières couvrant les différentes étapes de l’innovation jusqu’au déploiement sur le marché, y compris les stades précédant la commercialisation en série. La mise en œuvre intégrale du soutien accordé sera assortie d’étapes intermédiaires et de contrôles. La combinaison et le volume de financement seront adaptés aux besoins du bénéficiaire, à sa taille et à sa maturité, à la nature de la technologie/de l’innovation et à la durée du cycle d’innovation. Les besoins de financement seront couverts jusqu’à ce que d’autres sources d’investissement entrent en jeu.
Amendement 233 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 5
Pour les innovations «deep tech» présentant des risques technologiques élevés, l’aide apportée comprendra toujours un élément «subvention» couvrant les activités d’innovation. Lorsque les divers risques (technologique, de marché, réglementaire, etc.) sont réduits, l’importance relative de l’élément «avance remboursable» devrait augmenter.
Pour les innovations présentant des risques élevés (par exemple, «deep tech»), l’aide apportée comprendra toujours un élément «subvention» couvrant les activités d’innovation, qui peuvent être menées en collaboration avec des établissements de recherche publics en tant que partenaires ou par sous-traitance. Lorsque les divers risques (technologique, de marché, réglementaire, etc.) sont réduits, l’importance relative de l’élément «avance remboursable» devrait augmenter.
Amendement 234 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 7
L’Accélérateur fonctionnera principalement selon le principe d’un appel ouvert en permanence et selon une approche ascendante, ciblant des entrepreneurs individuels (principalement des start-ups et des PME), une attention particulière étant accordée aux innovateurs jeunes et aux innovateurs femmes. Cet appel ouvert et ascendant sera complété par un soutien ciblé à des technologies radicales ou disruptives émergentes qui revêtent une importance stratégique potentielle. Des propositions émanant d’investisseurs, y compris d’agences publiques d’innovation, peuvent également être présentées, mais l’aide sera octroyée à l’entreprise concernée.
L’Accélérateur fonctionnera principalement selon le principe d’un appel compétitif ouvert en permanence, assorti de dates butoir, et selon une approche ascendante, ciblant des entrepreneurs individuels (principalement des jeunes entreprises et des PME), une attention particulière étant accordée aux innovateurs jeunes et aux innovateurs femmes. Cet appel ouvert et ascendant sera complété par un soutien ciblé à des innovations et technologies radicales ou disruptives émergentes qui revêtent une importance stratégique potentielle. Des propositions émanant d’investisseurs, y compris d’agences publiques d’innovation, peuvent également être présentées, mais l’aide sera octroyée à l’entreprise concernée.
Amendement 235 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.2 – alinéa 8
L’Accélérateur permettra l’adoption rapide d’innovations issues de projets bénéficiant d’un soutien dans le cadre de l’Éclaireur, de «programmes de recherche avancée» similaires des États membres, et d’autres piliers des programmes-cadres de l’UE28, afin de les aider à arriver sur le marché. Cette identification de projets soutenus au titre d’autres piliers d’«Horizon Europe» ainsi que de programmes-cadres précédents reposera sur des méthodes pertinentes, comme le radar de l’innovation.
L’Accélérateur permettra l’adoption rapide d’innovations issues de projets bénéficiant d’un soutien dans le cadre de l’Éclaireur, de «programmes de recherche avancée» similaires des États membres issus des CCI de l’EIT, et d’autres piliers du programme-cadre de l’UE28, afin de les aider à arriver sur le marché. Cette identification de projets soutenus au titre d’autres piliers d’«Horizon Europe» ainsi que de programmes-cadres précédents reposera sur des méthodes pertinentes, comme le radar de l’innovation.
__________________
__________________
28 Par exemple «validation de concept» du CER, à partir de projets soutenus dans le cadre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», start-ups issues des CCI de l’Institut européen d’innovation et de technologie, ... y compris d’activités de «Horizon 2020», notamment de projets sélectionnés dans le cadre de l’instrument dédié aux PME – phase 2, du programme Horizon 2020 et du label d’excellence, financés par les États membres, partenariats européens (actuels et futurs).
28 Par exemple «validation de concept» du CER, à partir de projets soutenus dans le cadre du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», start-ups issues des CCI de l’Institut européen d’innovation et de technologie, ... y compris d’activités de «Horizon 2020», notamment de projets sélectionnés dans le cadre de l’instrument dédié aux PME – phase 2, du programme Horizon 2020 et du label d’excellence, financés par les États membres, partenariats européens (actuels et futurs).
Amendement 236 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.3 – alinéa 1 – tiret 1
– services d’accélération d’entreprise du CEI, à l’appui d’activités et actions relevant de l’Éclaireur et de l’Accélérateur. Le but sera de mettre en relation la communauté d’innovateurs financés du CEI, y compris ceux qui bénéficient de financements liés au label d’excellence, avec des investisseurs, des partenaires et des acheteurs publics. Un éventail de services d’accompagnement et de mentorat sera fourni pour les actions du CEI. Les innovateurs auront accès à des réseaux internationaux de partenaires potentiels, notamment industriels, pour compléter une chaîne de valeur ou ouvrir des débouchés commerciaux, et trouver des investisseurs et d’autres sources de financement privé ou d’entreprise. Les activités comprendront des événements en direct (par exemple des événements de mise en relation, des sessions de présentation), mais aussi la mise sur pied de plateformes de rapprochement ou l’utilisation de plateformes existantes, en relation étroite avec des intermédiaires financiers soutenus par le programme InvestEU et avec le Groupe BEI. Ces activités encourageront également les échanges entre pairs comme source d’apprentissage dans l’écosystème d’innovation, en faisant en particulier appel aux membres du comité consultatif à haut niveau du CEI et aux boursiers du CEI;
– services d’accélération d’entreprise du CEI, à l’appui d’activités et actions relevant de l’Éclaireur et de l’Accélérateur. Le but sera de mettre en relation la communauté d’innovateurs financés du CEI, y compris ceux qui bénéficient de financements liés au label d’excellence, avec des investisseurs, des partenaires, des acheteurs publics et privés et des consommateurs. Un éventail de services d’accompagnement et de mentorat sera fourni pour les actions du CEI. Les innovateurs auront accès à des réseaux internationaux de partenaires potentiels, notamment industriels, pour compléter une chaîne de valeur ou ouvrir des débouchés commerciaux, et trouver des investisseurs et d’autres sources de financement privé ou d’entreprise. Les activités comprendront des événements en direct (par exemple des événements de mise en relation, des sessions de présentation), mais aussi la mise sur pied de plateformes de rapprochement ou l’utilisation de plateformes existantes, en relation étroite avec des intermédiaires financiers soutenus par le programme InvestEU et avec le Groupe BEI. Ces activités encourageront également les échanges entre pairs comme source d’apprentissage dans l’écosystème d’innovation, en faisant en particulier appel aux membres du comité consultatif à haut niveau du CEI et aux boursiers du CEI. Les activités supplémentaires de l’EIT axées sur des innovations radicales/à haut risque compléteront l’éventail similaire d’activités de l’EIT ciblant les entrepreneurs, les innovateurs et les jeunes entreprises. Le CEI est encouragé à tirer parti de l'expertise et de l'expérience des CCI lorsqu’il fournit un soutien aux innovateurs.
Amendement 237 Proposition de décision Annexe I – Pilier II – paragraphe 1 – point 1.1 – sous-point 1.1.3 – alinéa 1 – tiret 3
– «Défis CEI», c’est-à-dire des prix d’incitation dont le but est de contribuer à élaborer des solutions novatrices aux problématiques mondiales, à attirer de nouveaux acteurs et à créer de nouvelles communautés. Parmi les prix décernés par le CEI figureront iCapital, le prix d’incitation pour l’innovation sociale et le prix des femmes innovateurs29. La conception de ses prix reliera le CEI à d’autres parties du programme-cadre, y compris des missions et d’autres organismes de financement. Les possibilités de coopération avec des organisations (entreprises, universités, centres de recherche, Accélérateurs d’entreprises, organisations caritatives, fondations, etc.) seront étudiées.
– «Défis CEI», c’est-à-dire des prix d’incitation dont le but est de contribuer à mettre au point de nouvelles innovations radicales, à attirer de nouveaux acteurs, à créer de nouvelles communautés et de nouveaux réseaux de recherche et d'innovation, et de conférer de la visibilité aux réalisations issues des financements de l’Union. Parmi les prix décernés par le CEI figureront iCapital, le prix européen du défi, le prix d’incitation pour l’innovation sociale et le prix des femmes innovateurs. La conception et la mise en place de ces prix seront liées à d’autres parties du programme, y compris les missions et l’EIT en vue d’assurer la complémentarité et d’éviter les doubles emplois. Les possibilités de coopération avec des organisations (entreprises, universités, centres de recherche, Accélérateurs d’entreprises, organisations caritatives, fondations, etc.) seront étudiées.
__________________
__________________
29 Les prix du CEI reprendront la gestion des prix lancés dans le cadre d’Horizon 2020 et permettront la conception et la mise en œuvre de nouveaux prix d’incitation et récompenses.
29 Les prix du CEI reprendront la gestion des prix lancés dans le cadre d’Horizon 2020 et permettront la conception et la mise en œuvre de nouveaux prix d’incitation et récompenses.
Amendement 238 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.1 – alinéa 1
Le comité consultatif à haut niveau du CEI (Comité CEI) assistera la Commission dans la mise en œuvre du CEI. Outre son rôle de conseil sur les programmes de travail du CEI, le Comité CEI jouera un rôle actif de conseil à l’équipe de direction et de suivi des actions. Il aura une fonction de communication, ses membres jouant un rôle d’ambassadeur contribuant à stimuler l’innovation dans l’UE. Les canaux de communication comprendront la participation à des événements clés sur l’innovation, les médias sociaux, la création d’une communauté d’innovateurs du CEI, une collaboration avec les principaux médias centrée sur l’innovation, des événements conjoints organisés avec des incubateurs et des plateformes d’accélération.
Le comité consultatif à haut niveau du CEI (Comité CEI) assistera la Commission dans la mise en œuvre du CEI. Il sera composé, entre autres, d’experts universitaires en matière de politique d’innovation, d’organisations de recherche et technologie, d’entrepreneurs et de spécialistes du capital-risque, conformément à l’article 9 de la présente décision.
En vue de la mise en place du CEI, la Commission veillera, avec le soutien du Comité CEI:
— à établir une distinction claire entre les groupes cibles et leurs besoins spécifiques;
— à préciser les modalités de mise en œuvre de l’appui combiné (subventions, fonds propres, prêts et garanties);
— à mettre au point un mécanisme robuste pour l’évaluation systématique en temps réel des instruments afin de garantir un processus d’apprentissage rapide et le développement de systèmes d’innovation itératifs, y compris la sélection et l’exploitation d’indicateurs;
— à instaurer une coopération structurelle entre le CEI et l’EIT de manière à assurer leur complémentarité et éviter les doubles emplois;
— à définir plus précisément les rôles et responsabilités des gestionnaires de programmes;
— à décrire les outils permettant d’attirer les investisseurs de capital risque en cas de projets hautement risqués;
— à définir les objectifs d’innovation en termes de produits, de processus, de commercialisation et de services.
— à mesurer la force motrice des bénéficiaires.
Le Comité conseillera également sur les programmes de travail, la gestion et le suivi du CEI. Il aura une fonction de communication, ses membres jouant un rôle d’ambassadeur contribuant à stimuler l’innovation dans l’UE. Les canaux de communication comprendront la participation à des événements clés sur l’innovation, les médias sociaux, la création d’une communauté d’innovateurs du CEI, une collaboration avec les principaux médias centrée sur l’innovation, des événements conjoints organisés avec des incubateurs et des plateformes d’accélération. Le comité directeur de l’EIT et le Comité CEI coopéreront afin d’exploiter les synergies et d’accroître la valeur ajoutée pour les innovateurs et les entrepreneurs de l’Union.
Amendement 239 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.1 – alinéa 2
Le Comité CEI fournira des recommandations à la Commission en ce qui concerne les tendances en matière d’innovation ou les initiatives nécessaires pour renforcer et stimuler l’écosystème d’innovation de l’UE, y compris en ce qui concerne les éventuels obstacles réglementaires. Le Comité CEI devrait aussi répertorier les domaines d’innovation émergents à prendre en considération dans les actions menées dans le cadre du pilier et des missions «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle». De cette manière, le Comité CEI devrait contribuer à la cohérence globale du programme «Horizon Europe».
Le Comité CEI, avec le comité directeur de l’EIT, fournira des recommandations à la Commission en ce qui concerne les tendances en matière d’innovation ou les initiatives nécessaires pour renforcer et stimuler l’écosystème d’innovation de l’UE, y compris en ce qui concerne les éventuels obstacles techniques et réglementaires. Le Comité CEI devrait aussi répertorier les domaines d’innovation émergents à prendre en considération dans les actions menées dans le cadre du pilier et des missions «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne». De cette manière, le Comité CEI devrait contribuer à la cohérence globale du programme «Horizon Europe».
Amendement 240 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 1 – point 1.2 – sous-point 1.2.2 – alinéa 5
En particulier, les gestionnaires de programmes superviseront la mise en œuvre d’appels «Éclaireur» et proposeront des classements d’évaluation afin d’établir un portefeuille stratégique cohérent de projets, qui devraient apporter des contributions essentielles à l’émergence d’innovations potentielles créatrices de marchés, qu’elles soient sociales ou économiques.
En particulier, les gestionnaires de programmes superviseront la mise en œuvre des appels «Éclaireur» et proposeront des classements d’évaluation, fondés sur des critères clairs et transparents comme le prévoit le règlement, en cohérence avec un portefeuille stratégique de projets, qui devraient apporter des contributions essentielles à l’émergence de technologies futures radicalement nouvelles ou d’innovations potentielles créatrices de marchés, qu’elles soient scientifiques, sociales ou économiques.
Amendement 241 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.1 – alinéa 1
Afin d’exploiter pleinement le potentiel de l’innovation en associant les chercheurs, les entrepreneurs, l’industrie et la société dans son ensemble, l’Union doit améliorer l’environnement dans lequel s’inscrit l’innovation, pour qu’elle puisse s’y épanouir à tous les niveaux. Il s’agit de contribuer au développement d’un véritable écosystème d’innovation au niveau de l’UE et d’encourager la coopération, le réseautage et l’échange d’idées, de financements et de compétences entre les écosystèmes d’innovation nationaux et locaux.
Afin d’exploiter pleinement le potentiel de l’innovation en associant les chercheurs, les entrepreneurs, l’industrie et la société dans son ensemble, l’Union doit améliorer l’environnement dans lequel s’inscrit l’innovation, pour qu’elle puisse s’y épanouir à tous les niveaux. Il s’agit de contribuer au développement d’un véritable écosystème d’innovation au niveau de l’UE et d’encourager la coopération, le réseautage et l’échange d’idées, en développant les processus d'innovation ouverte, les financements et les compétences dans les écosystèmes d’innovation nationaux et locaux.
Amendement 242 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.1 – alinéa 2
L’Union doit en outre s’attacher à développer des écosystèmes qui favorisent l’innovation en matière sociale et dans le secteur public, en plus de l’innovation dans les entreprises privées. En effet, le secteur public doit innover et se renouveler pour rester en phase avec les évolutions de la réglementation et de la gouvernance qui sont indispensables pour favoriser la diffusion à grande échelle des nouvelles technologies et répondre à la demande croissante du public qui veut désormais des services plus efficaces et plus effectifs. L’innovation en matière sociale est, quant à elle, essentielle pour augmenter le bien-être de nos sociétés.
L’Union doit en outre s’attacher à développer des écosystèmes qui favorisent l’innovation en matière sociale et encouragent les transferts de connaissances et l’innovation du secteur public, en plus de l’innovation des entreprises privées. En effet, le secteur public doit innover et se renouveler pour rester en phase avec les évolutions de la réglementation et de la gouvernance qui sont indispensables pour favoriser la diffusion à grande échelle des innovations, notamment des nouvelles technologies, et répondre à la demande croissante du public qui veut désormais des services plus efficaces et plus effectifs. L’innovation en matière sociale est, quant à elle, essentielle pour augmenter le bien-être de nos sociétés. Formant le plus grand réseau d’innovation européen, les CCI de l’EIT joueront un rôle important dans le développement de ces écosystèmes et dans la mise en œuvre de cette priorité. Elles plaident en faveur de la coopération interrégionale souhaitée en reliant les écosystèmes d’innovation à une échelle paneuropéenne.
Amendement 243 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 1 – partie introductive
Dans un premier temps, la Commission organisera un Forum CEI des autorités et organismes publics des États membres et des pays associés chargés de gérer les politiques et programmes nationaux d’innovation, afin de favoriser la coordination et le dialogue en matière de développement de l’écosystème d’innovation de l’UE. Au sein de ce Forum CEI, la Commission:
Dans un premier temps, la Commission organisera un Forum de l’innovation des autorités et organismes publics des États membres et des pays associés chargés de gérer les politiques et programmes nationaux d’innovation, afin de favoriser la coordination et le dialogue en matière de développement de l’écosystème d’innovation de l’UE. Au sein de ce Forum de l’innovation, les parties prenantes et les instances de l’Union concernées, notamment l’EIT, le Comité CEI et la Commission:
Amendement 244 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 1 – tiret 3
– accroîtra la coordination entre les programmes d’innovation nationaux et le CEI, de façon à stimuler les synergies opérationnelles et à éviter les chevauchements, en partageant les données sur les programmes et leur exécution, les ressources et l’expertise, les analyses et le suivi des tendances dans les technologies et l’innovation, et en interconnectant les communautés d’innovateurs;
– accroîtront la coordination entre les programmes nationaux, l’EIT ainsi que le CEI, de façon à stimuler les synergies opérationnelles et à éviter les chevauchements, en partageant les données sur les programmes et leur exécution, les ressources et l’expertise, les analyses et le suivi des tendances dans les technologies et l’innovation, et en interconnectant les communautés d’innovateurs;
Amendement 245 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 2
Des activités seront organisées pour assurer la complémentarité entre, d’une part, les types d’action du CEI et leur priorité donnée à l’innovation radicale et, d’autre part, les activités organisées par les États membres et les pays associés, mais également les initiatives privées, afin de favoriser toutes les formes d’innovation, d’atteindre tous les innovateurs dans l’ensemble de l’Union et de leur apporter un soutien plus large et adapté.
Des activités seront organisées pour assurer la complémentarité et la coopération entre, d’une part, les types d’action du CEI et de l'EIT et leur priorité donnée à l’innovation et, d’autre part, les activités organisées par les États membres et les pays associés, mais également les initiatives privées, afin de favoriser toutes les formes d’innovation, d’atteindre tous les innovateurs dans l’ensemble de l’Union et de leur apporter un soutien plus large et adapté.
Amendement 246 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 3 – partie introductive
À cette fin, l'Union européenne:
À cette fin, les instances de l’Union européenne concernées:
Amendement 247 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 3 – tiret 1
– promouvra et cofinancera des programmes conjoints pour l’innovation gérés par les autorités chargées des politiques et programmes publics d’innovation nationaux, régionaux ou locaux, auxquels des entités privées soutenant l’innovation et les innovateurs peuvent être associées. Ces programmes conjoints axés sur la demande peuvent cibler, entre autres, le soutien dans la phase initiale et pour les études de faisabilité, la coopération université-entreprise, le soutien à la recherche collaborative entre PME de haute technologie, les transferts de technologie et de connaissances, l’internationalisation des PME, l’analyse et le développement des marchés, la numérisation des PME à faible technologie, les instruments financiers destinés aux activités liées à l’innovation proche de la phase de commercialisation ou au déploiement sur le marché, l’innovation en matière sociale. Ils peuvent aussi inclure des initiatives concernant la passation conjointe de marchés publics, permettant de commercialiser des innovations dans le secteur public, en particulier pour favoriser le développement de politiques nouvelles. Ces programmes pourraient stimuler de manière très efficace l’innovation dans les services publics et offrir des débouchés aux innovateurs européens;
– promouvra et cofinancera des programmes conjoints pour l’innovation gérés par les autorités chargées des politiques et programmes publics d’innovation nationaux, régionaux ou locaux, auxquels des entités privées soutenant l’innovation et les innovateurs devraient être associées. Ces programmes conjoints axés sur l’offre et la demande peuvent cibler, entre autres, le soutien dans la phase initiale et pour les études de faisabilité, la coopération entre les universités, les organismes de recherche et les entreprises, le soutien à la recherche collaborative entre PME de haute technologie, les transferts de technologie et de connaissances, l’internationalisation des PME, l’analyse et le développement des marchés, la numérisation des PME à faible technologie, les instruments financiers destinés aux activités liées à l’innovation proche de la phase de commercialisation ou au déploiement sur le marché, l’innovation en matière sociale. Ils peuvent aussi inclure des initiatives concernant la passation conjointe de marchés publics, permettant de commercialiser des innovations dans le secteur public, en particulier pour favoriser le développement de politiques nouvelles. Ces programmes pourraient stimuler de manière très efficace l’innovation dans les services publics et offrir des débouchés aux innovateurs européens; Lorsqu’ils sont gérés au niveau local, ces programmes devraient permettre des partenariats transnationaux, devraient être cohérents avec les stratégies de spécialisation intelligente et soutenir les synergies avec le FEDER dans les régions concernées.
Amendement 248 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 2 – point 2.2 – alinéa 3 – tiret 2
– soutiendra également des programmes conjoints de tutorat, de coaching, d’assistance technique et d’autres services proposés aux innovateurs, par des réseaux tels que Enterprise Europe Network (EEN), des regroupements de services, des plateformes paneuropéennes telles que Startup Europe, des acteurs locaux de l’innovation, publics mais aussi privés, en particulier les incubateurs et pôles d’innovation qui pourraient, en outre, être interconnectés pour favoriser le partenariat entre innovateurs. Une aide peut aussi être apportée pour promouvoir les compétences non techniques pour l’innovation, en particulier les compétences non techniques, notamment aux réseaux d’établissements de formation professionnelle et en étroite relation avec l’Institut européen d’innovation et de technologie;
– soutiendra également des programmes conjoints de tutorat, de coaching, d’assistance technique et d’autres services proposés aux innovateurs, par des réseaux tels que Enterprise Europe Network (EEN), des regroupements de services, des plateformes paneuropéennes telles que Startup Europe, des acteurs locaux de l’innovation, publics mais aussi privés, en particulier les incubateurs et pôles d’innovation qui pourraient, en outre, être interconnectés pour favoriser le partenariat entre innovateurs. Une aide devrait aussi être apportée pour promouvoir les compétences non techniques pour l’innovation, en particulier les compétences non techniques, notamment aux réseaux d’établissements de formation professionnelle et en étroite coopération avec l’EIT;
Amendement 249 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.1 – alinéa 1
Ainsi que le mentionne le rapport du groupe à haut niveau sur l’optimisation de l’impact des programmes de recherche et d’innovation de l’UE (groupe Lamy à haut niveau), la voie à suivre consiste à «éduquer pour l’avenir et investir dans les personnes qui seront à la source du changement». En particulier, les universités européennes sont appelées à stimuler l’esprit d’entreprise, à abattre les barrières interdisciplinaires et à institutionnaliser de solides collaborations entre l’université et le monde professionnel sans tenir compte des disciplines. Selon des enquêtes récentes, l’accès aux talents est, de loin, le facteur le plus important chez les créateurs européens de start-ups pour choisir le lieu d’implantation. L’éducation à l’esprit d’entreprise et les possibilités de formation sont déterminants pour créer une nouvelle génération d’innovateurs et pour développer chez ceux qui existent la capacité de faire croître davantage leur entreprise. L’accès aux entrepreneurs de talent, ainsi qu’aux services professionnels, au capital et aux marchés au niveau de l’Union, et la réunion des acteurs majeurs de l’innovation autour d’un objectif commun sont les principaux ingrédients pour cultiver un écosystème d’innovation. Il faut coordonner les actions dans toute l’Union pour constituer une masse critique de groupements d’entreprises et d’écosystèmes interconnectés à l’échelle de l’UE.
Ainsi que le mentionne le rapport du groupe à haut niveau sur l’optimisation de l’impact des programmes de recherche et d’innovation de l’UE (groupe Lamy à haut niveau), la voie à suivre consiste à «éduquer pour l’avenir et investir dans les personnes qui seront à la source du changement». En particulier, les universités européennes sont appelées à stimuler l’esprit d’entreprise, à abattre les barrières interdisciplinaires et à institutionnaliser de solides collaborations entre l’université et le monde professionnel sans tenir compte des disciplines. Selon des enquêtes récentes, l’accès aux talents est, de loin, le facteur le plus important chez les créateurs européens de start-ups pour choisir le lieu d’implantation. L’éducation à l’esprit d’entreprise et les possibilités de formation sont déterminants pour créer une nouvelle génération d’innovateurs et pour développer chez ceux qui existent la capacité de faire croître davantage leur entreprise. L’accès aux entrepreneurs de talent, ainsi qu’aux services professionnels, au capital et aux marchés au niveau de l’Union, et la réunion des acteurs majeurs de l’innovation autour d’un objectif commun sont les principaux ingrédients pour cultiver un écosystème d’innovation et créer des modèles réussis d'innovation ainsi que des bonnes pratiques aux niveaux régional, national et européen. Il faut coordonner les actions dans toute l’Union pour constituer une masse critique de groupements d’entreprises et d’écosystèmes interconnectés à l’échelle de l’UE.
Amendement 250 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.1 – alinéa 1 bis (nouveau)
L’EIT est aujourd’hui le plus grand écosystème d’innovation intégré d’Europe, avec plus de 1000 partenaires d’excellence issus du monde de l’entreprise, de la recherche et de l’enseignement et d’autres domaines Le modèle d’innovation de l’EIT fonctionne et reste particulièrement pertinent dans l’élimination des obstacles à l’innovation au niveau des États membres et au niveau régional. L'EIT répondra à ces problèmes en favorisant les changements structurels dans le paysage européen de l'innovation. Pour ce faire, il promouvra l'intégration de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, selon les normes les plus élevées, notamment par l'intermédiaire de ses communautés de la connaissance et de l'innovation (CCI), ce qui créera de nouveaux environnements porteurs d'innovations, il encouragera et aidera une nouvelle génération d'entrepreneurs et il stimulera l'essaimage et la création de jeunes entreprises innovantes.
Amendement 251 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.1 – alinéa 2 – partie introductive
Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour développer des écosystèmes au sein desquels les chercheurs, les innovateurs, les industries et les gouvernements puissent interagir aisément. En effet, le fonctionnement des écosystèmes d’innovation n’est toujours pas optimal, notamment pour les raisons suivantes:
Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour développer et promouvoir des écosystèmes au sein desquels les chercheurs, les innovateurs, les industries et les gouvernements puissent interagir aisément. En effet, le fonctionnement des écosystèmes d’innovation n’est toujours pas optimal, notamment pour les raisons suivantes:
Amendement 252 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.1 – alinéa 3
Pour faire face aux défis futurs, exploiter les possibilités offertes par les nouvelles technologies et contribuer à une croissance économique durable, à l’emploi, à la compétitivité et au bien-être des citoyens européens, il faut développer davantage la capacité de l’Europe à innover, en: encourageant la création de nouveaux environnements propices à la collaboration et à l’innovation; renforçant les capacités d’innovation des milieux universitaires et du secteur de la recherche; apportant un soutien à une nouvelle génération d’entrepreneurs; stimulant la création et le développement de projets innovants.
Pour faire face aux défis futurs, exploiter les possibilités offertes par les nouvelles technologies et contribuer à une croissance économique durable, à l’emploi, à la compétitivité et au bien-être des citoyens européens, il faut développer davantage la capacité de l’Europe à innover, en: encourageant la création de nouveaux environnements propices à la collaboration et à l’innovation; renforçant les capacités d’innovation des milieux universitaires et du secteur de la recherche; apportant un soutien à une nouvelle génération d’entrepreneurs et de chercheurs; stimulant la création et le développement de projets innovants, tout en promouvant auprès du grand public les réalisations de la recherche et de l’innovation ayant bénéficié du financement de l’Union.
Amendement 253 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.1 – alinéa 4 bis (nouveau)
L’EIT relèvera ces défis conformément à ses objectifs stratégiques pour la période 2021-2027, qui doivent être fixés dans la proposition législative concernant le programme stratégique d’innovation de l’EIT.
Amendement 254 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.1 – alinéa 1
L’EIT jouera un rôle accru dans la consolidation des écosystèmes d’innovation durable dans toute l’Europe. Concrètement, son action se poursuivra essentiellement par le biais de ses communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI), les grands partenariats européens consacrés à certains défis sociétaux. L'EIT continuera de renforcer les écosystèmes d’innovation autour des CCI, en encourageant l’intégration de la recherche, de l’innovation et de l’éducation. En outre, l’EIT contribuera à combler les lacunes existantes en matière de performance de l’innovation dans toute l’Europe, en élargissant son programme régional d’innovation (EIT RIS). Il travaillera avec les écosystèmes d’innovation qui présentent un fort potentiel d’innovation fondé sur la stratégie, l’alignement thématique et l’impact, en synergie étroite avec les stratégies et plateformes de spécialisation intelligente.
L’EIT jouera un rôle accru dans la consolidation des écosystèmes d’innovation durable dans toute l’Europe, en apportant des solutions aux problématiques mondiales les plus urgentes auxquelles nos sociétés sont confrontées. Concrètement, son action se poursuivra essentiellement par le biais de ses communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI), les grands partenariats européens consacrés à certains défis sociétaux. Les CCI continueront de renforcer les écosystèmes d’innovation qui les entourent, en encourageant l’intégration de la recherche, de l’innovation et de l’éducation. En outre, l’EIT contribuera à combler les lacunes existantes en matière de performance de l’innovation dans toute l’Europe, en élargissant son programme régional d’innovation (EIT RIS). Il travaillera avec les écosystèmes d’innovation qui présentent un fort potentiel d’innovation fondé sur la stratégie, l’alignement thématique et l’impact, en synergie étroite avec les stratégies et plateformes de spécialisation intelligente.
Amendement 255 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.1 – alinéa 2 – tiret 1
– renforcer l’efficacité des CCI existantes et en constituer de nouvelles dans un nombre limité de domaines thématiques;
– renforcer l’efficacité des CCI existantes et en constituer de nouvelles en vue d’apporter des solutions aux problématiques mondiales;
Amendement 256 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.1 – alinéa 2 – tiret 2
– accélérer la progression de régions vers l’excellence dans les pays où l’innovation est modeste ou modérée.
– accélérer la progression de régions vers l’excellence dans les pays où l’innovation est modeste ou modérée, en étroite coopération avec les fonds régionaux concernés.
Amendement 257 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 1
Les activités éducatives de l’EIT seront renforcées pour favoriser l’innovation et l’esprit d’entreprise grâce à une meilleure éducation et formation. La priorité accrue donnée au développement du capital humain reposera sur l’extension des programmes éducatifs des CCI de l’EIT, afin de continuer à offrir aux étudiants et aux professionnels des programmes d’enseignement de grande qualité, basés sur l’innovation et l’esprit d’entreprise, en conformité, notamment, avec la stratégie de l’UE en matière industrielle et de compétences. Peuvent en bénéficier les chercheurs et innovateurs soutenus par d’autres parties du programme «Horizon Europe», en particulier les AMSC. L’EIT cofinancera également la rénovation des universités européennes et leur intégration dans les écosystèmes d’innovation en stimulant et en augmentant leur potentiel entrepreneurial et leurs capacités et en les encourageant à mieux anticiper les besoins de compétences nouveaux.
Les activités éducatives de l’EIT seront renforcées pour favoriser l’innovation et l’esprit d’entreprise grâce à une meilleure éducation et une meilleure formation, notamment professionnelle. La priorité accrue donnée au développement du capital humain reposera sur l’extension des programmes éducatifs des CCI de l’EIT, afin de continuer à offrir aux étudiants et aux professionnels des programmes d’enseignement de grande qualité, basés sur l’innovation et l’esprit d’entreprise, en conformité, notamment, avec la stratégie de l’UE en matière industrielle et de compétences. Peuvent en bénéficier les chercheurs et innovateurs soutenus par d’autres parties du programme «Horizon Europe», en particulier les AMSC. L’EIT cofinancera également la rénovation des universités européennes et leur intégration dans les écosystèmes d’innovation en stimulant et en augmentant leur potentiel entrepreneurial et leurs capacités et en les encourageant à mieux anticiper les besoins de compétences nouveaux.
Amendement 258 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 2 – tiret 1
– Élaboration de programmes d’enseignement novateurs, tenant compte des besoins futurs de l’industrie, et de programmes transversaux qui seront proposés aux étudiants, aux entrepreneurs et aux professionnels dans toute l’Europe et au-delà de ses frontières, dans lesquels des connaissances spécialisées et sectorielles seront combinées avec des compétences orientées sur l’entreprise et l’innovation, comme le numérique, et des compétences essentielles en matière de haute technologie;
– Élaboration de programmes d’enseignement novateurs, tenant compte des besoins futurs de l’industrie et de la société, et de programmes transversaux qui seront proposés aux étudiants, aux entrepreneurs et aux professionnels dans toute l’Europe et au-delà de ses frontières, dans lesquels des connaissances spécialisées et sectorielles seront combinées avec des compétences orientées sur l’entreprise et l’innovation, comme le numérique, et des compétences essentielles en matière de haute technologie;
Amendement 259 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 2 – tiret 3
– développement des capacités d’innovation et d’entreprendre du secteur de l’enseignement supérieur, en tirant profit de l’expérience dont dispose la communauté de l’EIT pour relier éducation, recherche et entreprise;
– développement et diffusion des capacités d’innovation et d’entreprendre du secteur de l’enseignement supérieur, en tirant profit de l’expérience dont dispose la communauté de l’EIT pour relier éducation, recherche et entreprise, et en promouvant cette expérience;
Amendement 260 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.2 – alinéa 2 – tiret 4 bis (nouveau)
— prix de l’EIT, c’est-à-dire distinction reconnue de l’EIT pour récompenser des jeunes talents et des jeunes innovateurs ayant mis au point des solutions novatrices pour relever les défis mondiaux.
Amendement 261 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.3 – titre
3.2.3. Nouvelles solutions commercialisables
3.2.3. Nouvelles solutions pour faire face aux problématiques mondiales
Amendement 262 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.3 – alinéa 1
L’EIT donnera aux entrepreneurs, innovateurs, enseignants, étudiants et autres acteurs de l’innovation les moyens de travailler ensemble au sein d’équipes interdisciplinaires, pour produire des idées et les transformer en innovations marginales et disruptives. Les activités se caractériseront pas une approche ouverte, innovante et transfrontière, avec pour priorité d’inclure des activités du triangle de la connaissance pertinentes pour en assurer le succès (par exemple, les promoteurs d’un projet peuvent avoir un meilleur accès à des diplômés qualifiés particuliers, à des start-ups ayant des idées novatrices, à des entreprises étrangères possédant des atouts complémentaires utiles, etc.).
L’EIT donnera aux entrepreneurs, innovateurs, concepteurs, enseignants, étudiants et autres acteurs de l’innovation les moyens de travailler ensemble au sein d’équipes interdisciplinaires, pour produire des idées et les transformer en innovations marginales et disruptives. Les activités se caractériseront pas une approche ouverte, innovante et transfrontière, avec pour priorité d’inclure des activités du triangle de la connaissance pertinentes pour en assurer le succès (par exemple, les promoteurs d’un projet peuvent avoir un meilleur accès à des diplômés qualifiés particuliers, à des start-ups ayant des idées novatrices, à des entreprises étrangères possédant des atouts complémentaires utiles, etc.).
Amendement 263 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.3 – alinéa 2 – tiret 1
– Aide au développement de nouveaux produits et services; les acteurs du triangle de la connaissance collaboreront pour les rendre commercialisables;
– Aide pour transformer la recherche en développement de nouveaux produits, services et marchés; les acteurs du triangle de la connaissance collaboreront pour apporter des solutions aux problématiques mondiales;
Amendement 264 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 2 – tiret 2
– planification et réalisation d’activités à l’EIT pour exploiter au maximum les synergies et les complémentarités avec les actions relevant du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle»;
– planification et réalisation d’activités à l’EIT pour exploiter au maximum les synergies et les complémentarités avec les actions relevant des piliers «Science d’excellence ouverte» et «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne», et, s'il y a lieu, contribution à ces actions;
Amendement 265 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 2 – tiret 3
– négociation avec les États membres de l’UE aux niveaux national et régional, instauration d’un dialogue structuré et coordination des efforts pour dégager des synergies avec les initiatives nationales existantes, en vue de recenser, de partager et de diffuser les bonnes pratiques et les enseignements;
– négociation avec les États membres de l’UE aux niveaux national et régional, instauration d’un dialogue structuré et coordination des efforts pour dégager des synergies avec les initiatives nationales existantes et futures, en vue de recenser, de partager et de diffuser les bonnes pratiques et les enseignements;
Amendement 266 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 2 – tiret 3 bis (nouveau)
— propagation et diffusion des pratiques et enseignements innovants et contribution à la politique d’innovation en Europe, le cas échéant en liaison et en coopération étroite avec d’autres volets d’Horizon Europe.
Amendement 267 Proposition de décision Annexe I – Pilier III – paragraphe 3 – point 3.2 – sous-point 3.2.4 – alinéa 2 – tiret 4
– contribution aux discussions sur la politique d’innovation et à la mise en œuvre des priorités d’action de l’UE, en travaillant en permanence avec l’ensemble des services concernés de la Commission européenne, d’autres programmes de l’UE et leurs parties prenantes, et en étudiant les possibilités dans les initiatives mettant en œuvre les politiques;
– contribution aux discussions sur la politique d’innovation, à l'élaboration et à la mise en œuvre des priorités d’action de l’UE, en travaillant en permanence avec l’ensemble des services concernés de la Commission européenne, d’autres programmes de l’UE et leurs parties prenantes, et en étudiant les possibilités dans les initiatives mettant en œuvre les politiques;
Amendement 268 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – alinéa 5
L’Union doit désormais placer la barre plus haut en ce qui concerne la qualité et l’impact de son système de recherche et d’innovation, ce qui requiert un espace européen de recherche (EER) réformé31, mieux soutenu par le programme-cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation. Concrètement, il faut un ensemble de mesures de l’UE bien intégrées mais adaptées32, combinées avec des réformes et une amélioration des performances au niveau national (auxquelles les stratégies de spécialisation intelligente financées par le Fonds européen de développement régional peuvent contribuer) et, ensuite, des modifications institutionnelles au sein des organismes de financement et de recherche, y compris les universités. En unissant les efforts au niveau de l’Union, on pourra profiter de synergies et atteindre la dimension critique nécessaire pour que le soutien aux réformes des politiques nationales gagne en efficacité et produise davantage d’effets.
L’Union doit désormais placer la barre plus haut en ce qui concerne la qualité et l’impact de son système de recherche et d’innovation, ce qui requiert un espace européen de recherche (EER) réformé31, mieux soutenu par le programme-cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation. Concrètement, il faut un ensemble de mesures de l’UE bien intégrées mais adaptées, combinées avec des réformes et une amélioration des performances au niveau national (auxquelles les stratégies de spécialisation intelligente financées par le Fonds européen de développement régional peuvent contribuer en grande partie, si cela concorde avec des financements et des stratégies solides en matière de recherche au niveau national) et, ensuite, des modifications institutionnelles au sein des organismes de financement et de recherche, y compris les universités. En unissant les efforts au niveau de l’Union, on pourra profiter de synergies et atteindre la dimension critique nécessaire pour que le soutien aux réformes des politiques nationales gagne en efficacité et produise davantage d’effets.
__________________
__________________
31 Conclusions du Conseil concernant la feuille de route de l'EER, 19 mai 2015 [à actualiser si nécessaire].
31 Conclusions du Conseil concernant la feuille de route de l'EER, 19 mai 2015 [à actualiser si nécessaire].
32 Article 181, paragraphe 2, du TFUE
32 Article 181, paragraphe 2, du TFUE
Amendement 269 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – point 1 – partie introductive
1. PARTAGER L’EXCELLENCE33
1. DIFFUSER L'EXCELLENCE ET ÉLARGIR LA PARTICIPATION
__________________
__________________
33 Un critère fondé sur l’excellence en matière de recherche et d’innovation servira à définir les États membres et les pays associés dans lesquels les entités juridiques doivent être établies pour avoir le droit de soumettre des propositions en qualité de coordonnateurs dans le cadre de l’action «Partager l’excellence». Ce critère sera constitué d’une combinaison des facteurs suivants: la situation économique globale (PIB), la performance en matière de recherche et la performance en matière d’innovation, rapportées à la taille des pays concernés. Les pays définis au moyen de ce critère seront appelés «pays éligibles» dans le contexte de «Partager l’excellence». En vertu de l’article 349 du TFUE, les entités juridiques établies dans les régions ultrapériphériques pourront également être coordonnateurs dans le cadre de «Partager l’excellence».
Amendement 270 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – point 1 – alinéa 1
En réduisant les disparités de performance en matière de recherche et d’innovation grâce au partage des connaissances et de l’expertise dans toute l’Union, on aidera les pays et les régions qui accusent un retard dans ce domaine, notamment les régions ultrapériphériques de l’UE, à atteindre une position concurrentielle dans les chaînes de valeur mondiales. Des activités peuvent aussi être organisées pour favoriser la circulation des cerveaux dans tout l’EER et pour mieux exploiter les infrastructures de recherche existantes (et éventuellement les programmes de l’UE sous gestion commune) dans les pays ciblés, grâce à la mobilité des chercheurs et des innovateurs.
En réduisant les disparités de performance en matière de recherche et d’innovation grâce au partage des connaissances et de l’expertise dans toute l’Union et en élargissant la participation au programme, on aidera les pays et les régions qui accusent un retard dans ce domaine, notamment les régions ultrapériphériques de l’UE et les régions moins développées, à atteindre une position concurrentielle dans les chaînes de valeur mondiales et l’Union profitera pleinement du potentiel en R&I de tous les États membres. Des activités peuvent aussi être organisées pour favoriser la circulation des cerveaux dans tout l’EER et pour mieux exploiter les infrastructures de recherche existantes (et éventuellement les programmes de l’UE sous gestion commune) dans les pays ciblés, grâce à la mobilité et à la collaboration virtuelle des chercheurs et des innovateurs ainsi qu’au renforcement et, s’il y a lieu, à l’établissement de nouveaux réseaux de R&I et d'initiatives de R&I sur la base de ces infrastructures.
Amendement 271 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – point 1 – alinéa 3
Grandes lignes des activités
Grandes lignes des activités
– Collaborations, pour créer de nouveaux centres d’excellence ou améliorer ceux qui existent dans les pays éligibles, en s’appuyant sur les partenariats entre les établissements scientifiques de pointe et les établissements partenaires;
– Collaborations, pour créer de nouveaux centres d’excellence ou améliorer ceux qui existent dans les pays éligibles, y compris les petites et moyennes infrastructures et celles financées par le FEDER, en garantissant la coopération à tous les stades de la recherche entre les établissements scientifiques de pointe et les établissements partenaires; Pour pouvoir solliciter un financement au titre de cette grande ligne, les candidats doivent montrer clairement que leurs projets sont liés à des stratégies nationales et/ou régionales de R&I.
– jumelages, pour renforcer considérablement une université ou un organisme de recherche d’un pays éligible dans un domaine déterminé, en les liant à des établissements de recherche situés dans d’autres États membres ou pays associés et reconnus au plan international;
– jumelages, pour renforcer considérablement une université ou un organisme de recherche d’un pays éligible dans tous les domaines de recherche, en les liant à des établissements de recherche situés dans d’autres États membres ou pays associés et reconnus au plan international; pour pouvoir solliciter un financement au titre de cette grande ligne, les candidats doivent montrer clairement que leurs projets sont liés à des stratégies nationales et/ou régionales de R&I.
– chaires EER, pour aider les universités ou organismes de recherche à attirer et à conserver des ressources humaines de grande qualité sous la direction d’un chercheur émérite et d’un directeur de recherche (le «titulaire de la chaire EER») ainsi qu'à mettre en œuvre les changements structurels nécessaires pour atteindre l’excellence à long terme;
– chaires EER, pour aider les universités ou organismes de recherche à attirer et à conserver des ressources humaines de grande qualité sous la direction d’un chercheur émérite et d’un directeur de recherche (le «titulaire de la chaire EER») ainsi qu'à mettre en œuvre les changements structurels nécessaires pour atteindre l’excellence à long terme;
– coopération européenne dans le domaine de la recherche scientifique et technique (COST), assortie de conditions ambitieuses en matière d’inclusion des pays éligibles, et d’autres mesures pour aider les chercheurs de ces pays cibles à se constituer un réseau de contacts scientifiques, à développer leurs capacités et à progresser dans leur carrière. 80% du budget total COST seront consacrés aux actions totalement conformes aux objectifs de ce domaine d’intervention.
– coopération européenne dans le domaine de la recherche scientifique et technique (COST), assortie de conditions ambitieuses en matière d’inclusion des pays éligibles, et d’autres mesures pour aider les chercheurs de ces pays cibles à se constituer un réseau de contacts scientifiques, à développer leurs capacités et à progresser dans leur carrière. 80% du budget total COST seront consacrés aux actions totalement conformes aux objectifs de ce domaine d’intervention.
— «Initiatives d’excellence», pour soutenir des initiatives innovantes visant à renforcer l’excellence en matière de recherche et d’innovation dans les pays éligibles, y compris le soutien à la formation en vue d’améliorer les compétences de gestion de la R&I, les prix d’attractivité, le renforcement des écosystèmes d’innovation ainsi que la création de réseaux de R&I, y compris sur la base des infrastructures de recherche financées par l’UE. Pour pouvoir solliciter un financement au titre de cette grande ligne, les candidats doivent montrer clairement que leurs projets sont liés à des stratégies nationales et/ou régionales de R&I.
— Des bourses et des prix de l’élargissement, afin d’attirer et de permettre aux chercheurs d’excellence de toutes nationalités d’acquérir et de transférer de nouvelles connaissances dans des pays en expansion. Les prix sont attribués en particulier aux projets qui attirent des chercheurs souhaitant s’établir dans les pays de l’élargissement. Ce dispositif sera complémentaire des autres parties du programme, en particulier des actions Marie Skłodowska-Curie.
Amendement 272 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – point 1 – alinéa 5
Ce domaine d’intervention servira les objectifs spécifiques d’«Horizon Europe»: diffuser l’excellence et mettre les talents en contact dans l'ensemble de l'Union créer davantage de connaissances de grande qualité; intensifier la coopération transsectorielle, interdisciplinaire et transfrontière
La priorité «Diffuser l’excellence et élargir la participation» servira les objectifs spécifiques d’«Horizon Europe»: diffuser l’excellence et mettre les talents en contact dans l’ensemble de l’Union et élargir la participation au programme; créer davantage de connaissances de grande qualité; intensifier la coopération transsectorielle, interdisciplinaire et transfrontière; toutes les actions encourageront les synergies avec d’autres fonds nationaux et de l’Union, en particulier le FEDER, la politique de cohésion et le FSE+, conformément aux stratégies régionales de spécialisation en matière de recherche et d’innovation et aux programmes opérationnels.
Amendement 273 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – paragraphe 2 – alinéa 2 – tiret 5
– offrir aux chercheurs des perspectives de carrière attrayantes, ainsi que les qualifications et compétences nécessaires dans une économie moderne de la connaissance36. établir des liens entre l’EER et l’Espace européen de l'enseignement supérieur en aidant à moderniser des universités et d’autres organismes de recherche et d’innovation, par des mécanismes de reconnaissance et de récompense destinés à susciter des initiatives au niveau national, ainsi que par des mesures incitatives encourageant l’adoption de pratiques en matière de science ouverte, l’esprit d’entreprise (et les liens avec les écosystèmes d’innovation), l’interdisciplinarité, la participation des citoyens, la mobilité internationale et transsectorielle, les plans en matière d'égalité hommes-femmes et les approches globales pour les évolutions institutionnelles. Dans ce contexte, compléter également le soutien apporté par le programme Erasmus à l’initiative des universités européennes, notamment par sa dimension «recherche», lors de l’élaboration de nouvelles stratégies conjointes et intégrées, de long terme et durables, en matière d’éducation, de recherche et d’innovation fondées sur des approches interdisciplinaires et transsectorielles, afin que le triangle de la connaissance devienne une réalité et dynamise la croissance économique.
– offrir aux chercheurs des perspectives de carrière attrayantes, ainsi que les qualifications et compétences nécessaires dans une économie moderne de la connaissance36. Établir des liens entre l’EER et l’Espace européen de l'enseignement supérieur en aidant à moderniser des universités et d’autres organismes de recherche et d’innovation, par des mécanismes de reconnaissance et de récompense destinés à susciter des initiatives au niveau national, ainsi que par des mesures incitatives encourageant l’adoption de pratiques en matière de science ouverte, l’esprit d’entreprise (et les liens avec les écosystèmes d’innovation), l’interdisciplinarité, la participation des citoyens et de la société civile, la mobilité internationale et transsectorielle, les plans en matière d'égalité hommes-femmes et les approches globales pour les évolutions institutionnelles. Dans ce contexte, compléter également le soutien apporté par le programme Erasmus à l’initiative des universités européennes, notamment en finançant les projets de recherche et d'innovation dans le cadre de ces réseaux, lors de l’élaboration de nouvelles stratégies conjointes et intégrées, de long terme et durables, en matière d’éducation, de recherche et d’innovation fondées sur des approches interdisciplinaires et transsectorielles, afin que le triangle de la connaissance devienne une réalité et dynamise la croissance économique.
__________________
__________________
36 Notamment, la charte européenne du chercheur, le code de conduite pour le recrutement des chercheurs, EURAXESS et l’instrument d'épargne-pension RESAVER.
36 Notamment, la charte européenne du chercheur, le code de conduite pour le recrutement des chercheurs, EURAXESS et l’instrument d'épargne-pension RESAVER.
Amendement 274 Proposition de décision Annexe I – Pilier IV – paragraphe 2 – alinéa 2 – tiret 6
– «sciences citoyennes», sous toutes les formes d’enseignement des sciences (formelle, non formelle ou informelle), notamment l’association des citoyens à la conception de programmes, d’agendas et de politiques en matière de recherche et d’innovation, à la création de contenus scientifiques et à l'innovation, par le biais d’activités interdisciplinaires;
– «sciences citoyennes», sous toutes les formes d’enseignement des sciences (formelle, non formelle ou informelle), notamment encourager l’association des citoyens à la conception de programmes, d’agendas et de politiques en matière de recherche et d’innovation, à la création de contenus scientifiques et à l’innovation, par le biais d’activités interdisciplinaires, et évaluer les obstacles à leur association;
Amendement 275 Proposition de décision Annexe II – point 1
Formations du comité de programme
Formations du comité de programme
Liste des formations du comité de programme conformément à l'article 12, paragraphe 2:
Liste des formations du comité de programme conformément à l'article 12, paragraphe 2:
1. Formation stratégique: Formation stratégique: aperçu stratégique de l’exécution de l’ensemble du programme, cohérence entre ses différentes parties, missions et renforcement de l’Espace européen de la recherche
1. Formation stratégique: Formation stratégique: aperçu stratégique de l’exécution de l’ensemble du programme, cohérence entre ses différentes parties, missions et renforcement de l’Espace européen de la recherche
2. Conseil européen de la recherche (CER) et actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC)
2. Conseil européen de la recherche (CER) et actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC)
3. Infrastructures de recherche
3. Infrastructures de recherche
4. Santé
4. Santé
5. Société inclusive et sûre
5. Société inclusive et créative
5 bis. Société sûre
6. Transformation numérique et mutation industrielle
6. Transformation numérique, mutation industrielle et espace
7. Climat, énergie et mobilité
7. Climat, énergie et mobilité
8. Alimentation et ressources naturelles
8. Alimentation, ressources naturelles et agriculture
9. Conseil européen de l’innovation (CEI) et écosystèmes européens d’innovation
9. Conseil européen de l’innovation (CEI) et écosystèmes européens d’innovation
La question a été renvoyée à la commission compétente, aux fins de négociations interinstitutionnelles, conformément à l’article 59, paragraphe 4, quatrième alinéa, du règlement intérieur (A8-0410/2018).
Paquet «marché unique»
120k
52k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le train de mesures relatif au marché unique (2018/2903(RSP))
– vu la communication de la Commission du 28 octobre 2015 intitulée «Améliorer le marché unique: de nouvelles opportunités pour les citoyens et les entreprises» (COM(2015)0550),
– vu le document de travail des services de la Commission du 28 octobre 2015 intitulé «Report on Single Market Integration and Competitiveness in the EU and its Member States» (Rapport sur l’intégration du marché unique et la compétitivité dans l’Union et ses États membres) (SWD(2015)0203),
– vu la communication de la Commission du 6 mai 2015, intitulée «Stratégie pour un marché unique numérique en Europe» (COM(2015)0192),
– vu la communication de la Commission du 13 avril 2011 intitulée «L’Acte pour le marché unique – Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance – Ensemble pour une nouvelle croissance» (COM(2011)0206),
– vu la communication de la Commission du 3 octobre 2012 intitulée «L’Acte pour le marché unique II – Ensemble pour une nouvelle croissance» (COM(2012)0573),
– vu le rapport de Mario Monti au président de la Commission du 9 mai 2010 intitulé «Une nouvelle stratégie pour le marché unique – Au service de l’économie et de la société européennes»,
– vu sa résolution du 11 mars 2015 sur la gouvernance du marché unique dans le cadre du Semestre européen 2015(1),
– vu son étude de septembre 2014, commandée par la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, intitulée «Le coût de la non-Europe dans le marché unique»,
– vu son étude de janvier 2016, commandée par la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, intitulée «A Strategy for Completing the Single Market: the trillion euro bonus» (Une stratégie d’achèvement du marché unique: un gain supplémentaire de mille milliards d’euros),
– vu sa résolution du 26 mai 2016 sur les obstacles non tarifaires au commerce dans le marché intérieur(2), fondée sur rapport de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs,
– vu sa résolution du 26 mai 2016 sur la stratégie pour le marché unique(3), fondée sur rapport de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs,
– vu la communication de la Commission du 10 mai 2017 intitulée «Examen à mi-parcours de la mise en œuvre de la stratégie pour le marché unique numérique – Un marché unique numérique connecté pour tous» (COM(2017)0228),
– vu la communication de la Commission du 22 novembre 2018 intitulée «Le marché unique dans un monde qui change – Un atout sans égal nécessitant une volonté politique renouvelée» (COM(2018)0772),
– vu l’article 123, paragraphes 2 et 4, de son règlement intérieur,
A. considérant que le marché unique a été et demeure la pierre angulaire de l’intégration européenne et d’une économie sociale de marché hautement compétitive, ainsi qu’un moteur de croissance et d’emploi; que cela a été encore plus mis en lumière lors des récentes négociations sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne;
B. considérant que le monde traverse actuellement une période de changement rapide et considérable dont les effets se font également ressentir sur le marché unique de l’Union;
C. considérant que le marché unique n’exploite pas pleinement son potentiel;
D. considérant que le marché unique ne peut pas être envisagé en termes purement économiques;
E. considérant que, selon les recherches du Parlement, le gain attendu de l’achèvement du marché unique s’élève à 1 000 milliards d’euros par une augmentation collective du PIB dans l’ensemble de l’Union, y compris des gains importants dans le secteur des services;
F. considérant qu’il convient d’adopter une démarcher stratégique et globale, ainsi que d’apporter une réponse aussi bien politique que technique aux difficultés qui se présentent;
G. considérant que les signes récents en ce qui concerne la transposition ne sont pas rassurants; que, selon la communication de la Commission sur le marché unique dans un monde qui change, pour 16 directives dont la date de transposition était fixée entre décembre 2017 et mai 2018, le déficit de transposition s’élevait à 25 % en juin 2018;
1. se félicite des objectifs généraux de la communication de la Commission sur le marché unique dans un monde qui change, publiée quelques mois avant les élections européennes de 2019 et alors que marché unique célèbre son 25e anniversaire;
2. souligne que le bon fonctionnement du marché unique est l’un des fondements essentiels de l’Union européenne, et que l’approfondissement du marché unique devrait dès lors être ramené au premier rang des priorités politiques, car il contribue à la liberté, aux perspectives et à la prospérité de l’Europe, instaure des droits et des obligations spécifiques pour les citoyens, les travailleurs, les consommateurs, les entrepreneurs et les entreprises, et bénéficie à plus de 500 millions d’Européens et à plus de 21 millions de PME;
3. insiste sur la nécessité d’éliminer de toute urgence les obstacles injustifiés qui entravent encore la réalisation du marché unique, de sorte que des résultats tangibles puissent être rapidement obtenus en matière de croissance, d’innovation, de création d’emplois, de choix des consommateurs et de nouveaux modèles d’entreprise;
4. souligne que l’Union doit veiller à ce que la libre circulation des services se voie accorder la même priorité que la libre circulation des biens au sein du marché unique; rappelle que la libre circulation des services est beaucoup moins développée que la libre circulation des biens;
5. souligne que, si les barrières tarifaires au sein du marché unique ont été éliminées, de nombreux obstacles non tarifaires injustifiés subsistent sous diverses formes; signale que le renforcement du marché unique exige des mesures urgentes, tant au niveau de l’Union qu’au niveau national, afin de s’occuper de ces entraves injustifiées;
6. estime qu’une intégration plus poussée du marché unique nécessite davantage de courage politique et d’engagement qu’il y a 25 ans ainsi que des efforts accrus pour combler le fossé entre les paroles et les actes, et remédier aux lacunes;
7. est convaincu que des conditions de concurrence équitables pour tous les acteurs dans tous les États membres sont essentielles aux fins d’une intégration plus poussée;
8. constate que seulement 7 % des PME proposent des biens et des services en ligne à des clients dans d’autres États membres et que 15 % seulement des consommateurs ont recours à cette possibilité; indique que l’achèvement du marché unique numérique permettrait de gagner plus de 415 milliards d’euros et de créer de nouveaux emplois dans ce domaine;
9. souligne que ces données montrent clairement qu’il est urgent de continuer à œuvrer pour rendre la sphère numérique pleinement accessible aux citoyens et aux entreprises et pour renforcer la confiance des consommateurs dans la dimension numérique;
10. demande instamment l’arrêt de la distinction obsolète entre le marché unique «numérique» et le marché unique «hors ligne», étant donné que les solutions numériques sont un élément indispensable de l’économie moderne et des produits et services qu’elle fournit, et que le marché unique, dans tous ses aspects, doit être adapté au numérique;
11. demande à la Commission de continuer à œuvrer à l’achèvement du marché unique numérique par des propositions ambitieuses, en vue de mettre en place des règles communes modernes et efficaces afin de protéger les consommateurs, d’aider les administrations publiques, de renforcer la compétitivité des entreprises et des PME européennes et de créer une concurrence équitable;
12. estime qu’afin de défendre et d’approfondir le marché unique, il est essentiel de défendre fermement les quatre libertés, à savoir la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, tant physiquement qu’en ligne, et souligne que tous les acteurs de l’Union doivent respecter les règles convenues d’un commun accord;
13. fait observer que la nouvelle législation devrait tenir compte de manière cohérente de l’ambition d’intégration du marché, de la nécessité de supprimer les obstacles réglementaires et administratifs injustifiés, et de la nécessité de résister à l’épreuve du temps;
14. fait observer que le marché unique est de plus en plus soumis à la pression de règles nationales qui vont à l’encontre des principes sur lesquels il se fonde, en particulier les règles nationales qui ont une incidence sur la libre circulation des biens et des services; constate que des mesures nationales injustifiées et disproportionnées, ainsi que des mesures non coordonnées, pourraient compromettre l'unité et l'efficacité du marché unique; rappelle toutefois que certaines mesures peuvent s’avérer légitimes et nécessaires pour protéger les objectifs d’intérêt général reconnus par les traités;
15. souligne l’importance de veiller à ce que les réglementations donnent les résultats escomptés dans la pratique, les citoyens et les entreprises ne pouvant bénéficier des nombreux avantages du marché unique que si les règles convenues d’un commun accord fonctionnent effectivement et concrètement et servent les intérêts de ces citoyens et entreprises;
16. demande instamment à la Commission de faire un meilleur usage des instruments existants pour lutter contre les réglementations nationales qui ne sont pas en harmonie avec la législation relative au marché unique;
17. constate que la structure de gouvernance du marché unique doit manifestement être renforcée afin de garantir des mécanismes de contrôle efficaces et de détecter des transpositions inadéquates de la législation relative au marché unique ou une mise en œuvre et une application inadéquates, pour garantir ainsi, s’il y a lieu, l’application de procédures d’infraction;
18. soutient fermement l’invitation de la Commission au Conseil européen visant à consacrer une discussion approfondie, au niveau des chefs d’État ou de gouvernement, au marché unique dans toutes ses dimensions, en vue de définir des priorités communes d’action et des mécanismes appropriés, afin de répondre au défi du renouvellement indispensable de l’engagement politique en faveur du marché unique;
19. demande instamment à la prochaine Commission, dans la perspective du prochain mandat politique 2019-2024, de planifier de manière ambitieuse les actions relatives au marché unique; regrette que la Commission ait présenté un certain nombre de propositions législatives trop tardivement pour permettre aux colégislateurs de travailler correctement et de les adopter avant la fin du mandat;
20. demande au Conseil européen de prendre un nouvel engagement en faveur de l’achèvement du marché unique d’ici à 2025, y compris la publication d’un nouveau calendrier des actions envisagées, comme l’ont fait les dirigeants européens en 1985; est toutefois très préoccupé par le fait que plusieurs propositions législatives sont totalement bloquées au Conseil, qui n’a pas été en mesure d’adopter une position sur ces propositions; invite le Conseil à mettre fin à cette situation, qui porte préjudice à nos citoyens et à nos entreprises;
21. rappelle à la Commission et au Conseil leurs responsabilités par rapport au marché unique, en particulier à l’égard des citoyens et des entreprises européens;
22. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres.
Constatations et recommandations de la commission spéciale sur le terrorisme
308k
119k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur les observations et les recommandations de la commission spéciale sur le terrorisme (2018/2044(INI))
– vu sa décision du 6 juillet 2017 sur la création d’une commission spéciale sur le terrorisme, ses responsabilités, sa composition numérique et la durée de son mandat(1), adoptée en vertu de l’article 197 de son règlement intérieur,
– vu l’article 52 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission spéciale sur le terrorisme (A8-0374/2018),
Préambule
A. considérant que l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, d’égalité et de solidarité, de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ainsi que sur les principes de démocratie et de l’État de droit; que les actes de terrorisme constituent l’une des violations les plus graves de ces valeurs et principes universels;
B. considérant que l’Union devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir l’intégrité physique et mentale de ses citoyens menacés par les terroristes; que la lutte contre le terrorisme doit être centrée sur ses victimes; que les sociétés doivent protéger, reconnaître, soutenir et indemniser les victimes du terrorisme; que l’article 6 de la charte des droits fondamentaux consacre à la fois le droit à la liberté et le droit à la sécurité, qui sont complémentaires;
C. considérant que la réponse à la menace terroriste doit toujours être pleinement conforme aux principes reconnus par l’article 2 du traité sur l’Union européenne (traité UE) et respecter les droits et libertés fondamentaux, ainsi que les principes reconnus, en particulier, par la charte des droits fondamentaux, compte tenu de l’effet possible sur des innocents qui constituent la grande majorité de la population;
D. considérant qu’il convient de condamner le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient les auteurs, les lieux et les buts, car il constitue une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationale;
E. considérant qu’au cours des dernières années, la menace terroriste s’est accrue et a évolué rapidement; que les attentats terroristes nous ont tous touchés profondément et ont coûté la vie à de nombreuses personnes innocentes en faisant par ailleurs de nombreux blessés; que la nature transfrontière du terrorisme exige une réponse et une coopération fortes et coordonnées au sein des États membres et entre ces derniers, ainsi qu’avec et entre les agences et organes compétents de l’Union, tout comme avec les pays tiers concernés;
Cadre institutionnel
F. considérant que la sécurité d’un État membre est la sécurité de tous dans l’Union; que les menaces posées par le terrorisme requièrent une approche globale établissant un lien entre sécurité intérieure et sécurité extérieure et assurant une coordination nationale et européenne; que l’Union européenne et les États membres ont réalisé des progrès dans la lutte contre ces menaces, mais que ces progrès sont malheureusement réalisés sous la pression des événements plutôt que par des mesures prises en amont, et que le même niveau de progrès n’est pas atteint dans tous les États membres;
G. considérant que la sécurité nationale relève de la seule responsabilité des États membres, conformément à l’article 4, paragraphe 2, du traité UE et à l’article 73 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE), et que, conformément à l’article 4, paragraphe 3, et à l’article 42 du traité sur l’Union européenne, l’Union et les États membres s’assistent mutuellement dans l’accomplissement des missions découlant des traités; que la sécurité nationale dépend de plus en plus de sa dimension européenne plus large; que la sécurité nationale n’est pas définie au niveau de l’Union, laissant aux États membres un large pouvoir d’appréciation;
H. considérant que, dans le même temps, l’article 4, paragraphe 2, du traité FUE énonce que l’espace de liberté, de sécurité et de justice est un espace de compétences partagées entre l’Union et les États membres; que l’Union a des compétences spécifiques en ce qui concerne la facilitation et l’encouragement de la coordination et de la coopération entre les États membres ainsi qu’en matière d’harmonisation des législations et pratiques entre les États membres; que le mandat pour l’action européenne est prévu par l’article 67 du traité FUE pour garantir «un niveau élevé de sécurité par des mesures de prévention de la criminalité»;
I. considérant que les agences nationales de sécurité et de renseignement des États membres de l’Union et de certains pays tiers coopèrent efficacement par l’intermédiaire du groupe antiterroriste (GAT), un organisme informel extérieur à l’Union, ainsi que sur une base bilatérale et multilatérale; que le GAT dispose d’une plateforme pour l’échange de renseignements opérationnels qui a amélioré la vitesse et la qualité des renseignements échangés; que l’Union dispose d’une structure établie de structures traitant entièrement ou partiellement du terrorisme, notamment par l’intermédiaire du Centre européen de la lutte contre le terrorisme d’Europol (ECTC) en tant que centre névralgique de l’échange d’informations en matière répressive et de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme au niveau de l’Union, et que le Centre de situation et du renseignement de l’Union européenne (INTCEN) est la porte d’information stratégique des services de renseignement et de sécurité de l’Union européenne grâce à laquelle les informations du GAT parviennent aux responsables politiques européens, ce qui est facilité par le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme;
J. considérant que la distinction entre les compétences de l’Union et les compétences nationales n’est pas toujours claire en raison des différences de caractéristiques et de prérogatives géographiques, ce qui souligne l’importance de la coopération entre les deux niveaux de gouvernance; que la diversité des acteurs régionaux, nationaux, européens et mondiaux dans la lutte contre le terrorisme, dont les compétences se chevauchent et dont les mandats sont insuffisamment délimités, tout comme la multitude d’espaces formels et informels de coopération et d’échange d’informations, ainsi que la répartition des compétences entre les différentes agences régionales et nationales, entre les services répressifs et les services de renseignement et entre l’Union et les États membres peuvent donner lieu, tout en mettant en évidence leur complexité, à des difficultés en matière de coordination, d’efficacité et de cohérence de la réponse à la menace terroriste;
K. considérant que le commissaire chargé de l’union de la sécurité est un acteur précieux qui participe à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation des politiques de la Commission; que la création du poste de commissaire pour l’union de la sécurité témoigne de la volonté de l’Union d’encourager et de soutenir la coopération entre les États membres dans le domaine de la sécurité intérieure, ainsi qu’à harmoniser la législation en matière de lutte contre le terrorisme et à assurer une meilleure coopération entre les services répressifs et les autorités judiciaires, tout en respectant pleinement leur statut de compétences nationales, comme le prévoient les traités;
L. considérant que le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme est un acteur important dans le suivi de la mise en œuvre de la stratégie de l’UE de lutte contre le terrorisme; que le coordinateur de l’Union pour la lutte contre le terrorisme, conformément à son mandat déterminé par le Conseil européen, assure la mise en œuvre et l’évaluation de la stratégie et la coordination des travaux au sein de l’Union et facilite la communication entre l’Union et les pays tiers; que le coordinateur de l’Union pour la lutte contre le terrorisme prodigue des conseils précieux aux institutions, agences et États membres de l’Union, entretient des contacts avec eux et contribue à renforcer la coordination entre eux; que son mandat et son statut sont néanmoins mal définis;
M. considérant que, le 6 juillet 2017, le Parlement a créé une Commission temporaire spéciale sur le terrorisme (TERR) dans le but de fournir au Parlement une vision des lacunes pratiques et juridiques dans le régime actuel de lutte contre le terrorisme, qui ont permis aux récents attentats terroristes au sein de l’Union de se produire, et de formuler des recommandations qui contribueraient à lutter contre la menace terroriste au niveau de l’Union;
N. considérant que le Parquet européen, qui doit être institué en vertu du règlement (UE) 2017/1939 du Conseil, a pour mission importante d’enquêter et de poursuivre les infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union; que sa création et l’allocation de ressources financières à ce nouvel organe ne devraient pas avoir d’incidence négative sur les capacités des structures existantes, telles qu’Eurojust, pour faciliter les efforts des États membres dans la lutte contre le terrorisme;
O. considérant que, sur les 88 mesures de lutte contre le terrorisme juridiquement contraignantes proposées entre septembre 2001 et l’été 2013, un quart seulement ont fait l’objet d’une analyse d’impact et trois seulement ont été soumises à une consultation publique(2); que ce pourcentage s’est amélioré ces dernières années et que les initiatives les plus récentes, présentées par la Commission en 2017 et en 2018, étaient accompagnées des justifications nécessaires; qu’avec le programme pour une meilleure réglementation adopté en 2015, la Commission a également renforcé sa politique de consultation des parties prenantes; que les mesures de lutte contre le terrorisme pourraient être plus efficaces et cohérentes si les acteurs concernés sont consultés et si des analyses d’impact sont menées;
P. considérant que, selon l’évaluation globale de la politique de sécurité de l’Union européenne réalisée par la Commission, sa mise en œuvre lacunaire représente l’un des problèmes de l’union de la sécurité;
Q. considérant qu’il est essentiel d’évaluer les mesures de lutte contre le terrorisme pour juger de leur efficacité, pertinence, cohérence, efficacité et du respect des droits fondamentaux, et déterminer si des mesures supplémentaires sont nécessaires afin de remédier aux lacunes; qu’il existe une différence entre le contrôle du degré de mise en œuvre des mesures et l’efficacité réelle des mesures appliquées; qu’entre 2001 et 2016, 17 rapports de suivi, de mise en œuvre et d’évaluation ont été présentés, contre 10 stratégies de lutte contre le terrorisme et 55 mesures législatives et non contraignantes; qu’il est essentiel que les États membres mettent en œuvre rapidement les législations européennes dans le domaine de la sécurité afin d’éviter toute faille dans l’arsenal européen de lutte contre le terrorisme;
Menace terroriste
R. considérant que, ces dernières années, les États membres de l’Union ont subi d’importants attentats terroristes; que les attentats les plus meurtriers ont été perpétrés ou inspirés par des groupes djihadistes tels que l’EIIL/Daech et le réseau Al-Qaida; que ces groupes terroristes(3) et leurs activités sont parfois encouragés par certains pays; que l’extrême droite, l’extrême gauche et l’extrémisme violent ethnonationaliste séparatiste violent, qui visent à renverser les valeurs et le système démocratiques régis par l’état de droit dans l’Union par le recours illégitime à la violence, demeurent également source de préoccupation;
S. considérant que les États membres sont confrontés à une menace croissante d’extrémisme violent d’extrême-droite ainsi que de violence néo-fasciste et néo-nazie, qui cible les opposants politiques, les réfugiés et les immigrés, les minorités ethniques et religieuses, les personnes LGBTQI, les défenseurs des droits de l’homme, les militants et les membres des forces de l’ordre;
T. considérant que, si la plupart des attentats terroristes perpétrés dans l’Union en 2017 ont été désignés comme des attentats séparatistes (137 sur 205), le rapport Situation terrorisme dans l’UE et rapport sur les tendances (TE-SAT) 2018 d’Europol affirme clairement qu’aucune des activités rapportées dans toute catégorie terroriste n’a été aussi mortelle et n’a eu une telle incidence sur la société dans son ensemble que celles commises par les terroristes djihadistes; que le risque croissant de représailles contre le terrorisme est une préoccupation majeure qui ne doit pas être sous-estimée;
U. considérant que, dans la mesure où l’attentat terroriste est «une attaque généralisée ou systématique lancée contre une population civile», les meurtriers terroristes devraient relever de l’article 7 du statut de Rome de la Cour pénale internationale du 17 juillet 1998;
V. considérant que la situation et l’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (région MENA) ont permis à l’EIIL/Daech et à d’autres groupes terroristes de s’implanter dans les pays limitrophes de l’Union, et de recruter des combattants issus des pays de l’UE à une échelle sans précédent; que, par conséquent, le lien entre sécurité intérieure et sécurité extérieure est désormais plus important;
W. considérant que des milliers de citoyens nés ou résidents en Europe ont rejoint l’EIIL/Daech dans des activités terroristes en Syrie et en Iraq, mais qu’il y a eu un changement de stratégie depuis l’effondrement militaire de l’EIIL/Daech, ce changement se traduisant par une diminution du nombre de personnes qui se rendent dans ces pays à des fins terroristes et par l’incitation des djihadistes terroristes et des «cellules dormantes» présents au sein de l’Union à mener des attentats dans leur pays d’origine ou de résidence;
X. considérant que les récents attentats ont démontré que les armes à feu et les explosifs sont toujours des méthodes traditionnelles utilisées par les groupes terroristes; qu’il existe toutefois une utilisation croissante par les individus d’autres armes et de méthodes beaucoup moins sophistiquées et plus difficiles à détecter, visant à faire un nombre maximal de victimes, au hasard, parmi les civils;
Y. considérant que le retour des combattants terroristes étrangers et de leurs familles pose des problèmes particuliers en matière de sécurité et de radicalisation, en particulier les enfants rapatriés qui posent des problèmes particuliers car ils ont besoin d’une protection en tant que victimes, mais qu’ils peuvent également être des auteurs potentiels;
Z. considérant que certains d’entre eux ont subi, à leur retour dans leur pays d’origine, un endoctrinement idéologique prolongé et suivi une formation militaire à l’utilisation d’armes et d’explosifs ainsi qu’aux différentes tactiques de couverture, d’attaque et de combat, et qu’ils ont, dans certains cas, établi des liens avec d’autres terroristes, parfois d’anciens combattants étrangers, avec lesquels ils forment des réseaux transnationaux(4);
AA. considérant que les auteurs d’attentats terroristes dans l’Union européenne sont la plupart du temps des ressortissants européens, souvent des migrants de deuxième ou de troisième génération qui ont grandi dans les États membres qu’ils visent, ainsi que des étrangers qui, dans certains cas, ont résidé pendant une longue période dans l’État membre visé;
AB. considérant que nos sociétés ouvertes et nos frontières ouvertes sont vulnérables et sont utilisées par les groupes terroristes; que des terroristes ont emprunté les voies d’accès des migrants et des demandeurs d’asile qui mènent aux pays européens, tirant profit de la liberté de circulation à travers l’Europe;
AC. considérant qu’il existe des cas recensés(5) où les victimes de crimes graves perpétrés par les terroristes de l’EIIL/Daech sur le territoire syrien ou irakien ont, alors qu’elles se considéraient en sécurité, revu leurs bourreaux sur le sol de l’Union européenne et les deux parties ont demandé une protection;
AD. considérant que le flux de migrants en situation irrégulière et de réfugiés constitue un problème pour leur intégration dans les sociétés européennes et nécessite des investissements accrus et spécifiques en faveur de l’inclusion sociale et culturelle;
AE. considérant que de nouvelles formes de terrorisme peuvent être utilisées pour perpétrer un attentat, notamment le cyberterrorisme et l’utilisation d’armes de destruction massive, éventuellement liées à de nouveaux équipements techniques comme les drones; qu’il existe un précédent d’attentat déjoué à la ricine, un agent biologique hautement toxique; que, dans certains cas, les groupes terroristes ont utilisé ou prévu d’utiliser des substances chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN) et ont diffusé sur les médias sociaux des tactiques et des méthodes sur la manière de commettre un attentat ainsi que des listes de cibles;
AF. considérant que les États membres adoptent différentes stratégies pour répondre aux menaces hybrides et CBRN et, par conséquent, présentent différents niveaux de préparation;
AG. considérant que le Conseil européen du 28 juin 2018 salue la communication conjointe sur la résistance de l’Europe aux menaces hybrides et CBRN, pour identifier les zones où l’action doit être intensifiée afin d’approfondir et de renforcer la contribution essentielle de l’Union pour réagir à ces menaces, ainsi qu’inviter instamment les États membres et la Commission à travailler ensemble pour appliquer pleinement le plan d’action CBRN de toute urgence;
AH. considérant qu’il convient de faire preuve de prudence dans le discours politique utilisé à la fois par des agitateurs de droite et de gauche en ce qui concerne ou en invoquant la menace terroriste de manière à éviter la polarisation au sein des sociétés et à ne pas nuire à la démocratie, à la cohésion sociale et aux droits de l’homme, en faisant ainsi le jeu et les objectifs des organisations terroristes;
AI. considérant que le programme européen en matière de sécurité d’avril 2015 insiste sur l’importance de s’attaquer à la question des liens qui existent entre le terrorisme et la criminalité organisée, soulignant que la criminalité organisée alimente le terrorisme par différents moyens, tels que l’approvisionnement en armes, le financement par le trafic de drogue et l’infiltration des marchés financiers;
AJ. considérant que les grandes organisations terroristes internationales telles que l’EIIL/Daech et le réseau Al-Qaida sont financièrement autonomes et que le commerce illicite de biens, d’armes, de matières premières, de carburants, de drogues, de cigarettes et d’objets culturels, entre autres, ainsi que la traite des êtres humains, l’esclavage, l’exploitation des enfants, le racket et l’extorsion sont des moyens avérés de financement pour les groupes terroristes; que le lien entre la criminalité organisée et les groupes terroristes constitue une menace majeure pour la sécurité; que ces sources pourraient permettre la poursuite du financement de leurs futures activités criminelles;
AK. considérant que des risques importants sont dus aux interactions entre les organisations terroristes et les groupes criminels organisés, par lesquelles la capacité de causer des pertes humaines massives dans la population civile au sein des États membres est liée à la capacité logistique de l’activer; qu’il existe un faible niveau d’application des lois et de signalement et d’analyse de renseignements sur la liaison entre la criminalité organisée et le terrorisme; que les capacités d’enquête et judiciaires axées sur la criminalité organisée font souvent défaut dans de nombreux États membres et au niveau de l’Union;
AL. considérant que le terrorisme vise à affaiblir et à renverser les démocraties; que les responsables politiques et les gouvernements constituent des acteurs essentiels pour parvenir à un large consensus et à une résistance sociale afin de défendre efficacement nos systèmes démocratiques;
Prévenir et combattre la radicalisation conduisant à l’extrémisme violent
AM. considérant que le centre d’excellence du réseau européen de sensibilisation à la radicalisation (RSR) constitue une plateforme importante d’échange de bonnes pratiques entre praticiens et services répressifs et a contribué à l’élaboration de connaissances importantes dans le domaine de la prévention de la radicalisation et de la lutte contre celle-ci(6);
AN. considérant que la situation dans chaque État membre diffère et qu’une nouvelle stratégie européenne de lutte contre la radicalisation pourrait soutenir les stratégies nationales, qui sont importantes pour la mise en place de cadres généraux pour les programmes aux niveaux national et local; que ces stratégies doivent être cohérentes et efficaces et nécessitent un financement suffisant à l’intention des autorités locales et des parties prenantes de la société civile afin que les programmes en question puissent être mis en œuvre;
AO. considérant qu’il est impossible d’identifier une seule voie menant à la radicalisation; que, par exemple, la cohésion sociale, le contexte politique, les conditions économiques, les idéaux religieux et idéologiques, les traumatismes personnels et les vulnérabilités psychologiques, ainsi que les environnements et les réseaux, peuvent en constituer des facteurs et des déclencheurs; que la dimension spécifique de genre a été sous-estimée jusqu’à récemment et qu’il existe une conception erronée du rôle que les femmes peuvent jouer; que les femmes ne sont pas toujours des sujets passifs et qu’elles agissent également comme des mobilisatrices, des recruteuses, des collectrices de fonds et même comme des auteurs d’actes terroristes;
AP. considérant que certains quartiers à faible revenu dans les villes européennes sont confrontés au chômage de masse et à l’érosion systématique de l’état de droit, ce qui crée des conditions propices à l’extrémisme religieux et au terrorisme; que la promotion de l’inclusion sociale et la promotion active des valeurs démocratiques que tous les citoyens doivent respecter peuvent contribuer à réduire le sentiment de marginalisation et à atténuer le risque de radicalisation; que la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent exige une collaboration étroite et coordonnée entre tous les acteurs concernés, à tous les niveaux de gouvernance (local, régional et national), ainsi qu’avec la société civile et le secteur privé;
AQ. considérant que les experts soulignent l’expérience positive qui découle d’une approche faisant appel à plusieurs organismes, qui prenne en compte les différentes voies vers la radicalisation et la démographie à risque, et qui mette l’accent sur la mise en place d’infrastructures permettant aux différentes autorités et organisations d’apporter, à différents niveaux, un soutien précoce aux personnes vulnérables face à la radicalisation et à leurs familles, ainsi que sur le rôle de soutien de la police, qui renforce ces relations;
AR. considérant le rôle positif de la police de proximité pour mieux connaître les personnes vulnérables et entretenir avec elles des relations de confiance basées sur le respect mutuel afin d’agir en amont des phénomènes de radicalisation et de prévenir la création de sentiments de défiance envers l’État et ses institutions ;
AS. considérant qu’il n’existe à ce jour aucune méthodologie claire pour évaluer l’efficacité des projets de prévention de la radicalisation et de lutte contre ce phénomène;
AT. considérant que plusieurs fonds et programmes européens peuvent être utilisés pour les projets visant à contrer et à prévenir la radicalisation aux niveaux européen, national, régional et local; que le budget de l’Union prévoit d’allouer, jusqu’en 2020, 314 millions d’euros aux projets de lutte contre la radicalisation(7); qu’il existe un besoin d’évaluation continue de l’efficacité de tels programmes; que la mesure de l’efficacité des actions préventives et anti radicalisation est intrinsèquement difficile et nécessite une étroite coopération entre la Commission, les États membres, les parties prenantes individuelles et les chercheurs;
AU. considérant que, d’après les estimations d’Europol, le nombre de djihadistes radicalisés présents dans l’Union était d’environ 30 000 en 2018;
AV. considérant qu’un discours extrémisme violent radicalisé continue à se répandre sur le territoire de nombreux États membres, souvent sous la forme d’imprimés ou de contenus pédagogiques ou audiovisuels, y compris sur les réseaux sociaux et sur des chaînes de télévision par satellite; que ce discours est contraire à la démocratie, à l’état de droit et aux droits de l’homme, nuit au pluralisme, incite à la violence et à l’intolérance vis-à-vis des autres religions, est ouvertement antisémite, refuse l’égalité entre hommes et femmes et encourage un modèle rétrograde de la culture et de la société;
AW. considérant que la littérature notamment wahhabite et salafiste nourrie par les discours de haine est dominante dans certaines librairies et sur l’internet en Europe; que cette version mondialisée et simplifiée de l’Islam rompt avec les pratiques des communautés musulmanes en Europe et contribue à saper leur intégration plus large;
AX. considérant que c’est l’aspiration du fondamentalisme islamique radical à la domination de la religion sur toutes les sphères de la vie, politique et sociale de l’individu, dont la conséquence peut être une forme de communautarisme sensible aux actions des recruteurs de djihadistes;
AY. considérant que de très nombreux cas de prédicateurs de haine radicaux ont été recensés dans toute l’Europe; que les prédicateurs de haine sont souvent originaires de pays tiers, tandis que certains lieux de culte reçoivent un financement opaque de la part de pays tiers, dont beaucoup sont des régimes autoritaires ou religieux qui ne sont pas régis par la démocratie, l’état de droit et les droits de l’homme;
AZ. considérant qu’il existe des centres d’enseignement religieux autoproclamés qui propagent des idées extrémistes dans l’Union européenne et dans lesquels les mineurs, y compris de jeunes enfants, peuvent se trouver exposés à un programme pédagogique contraire à la démocratie, à l’État de droit et aux droits de l’homme, y compris à des contenus violents; que les organisations extrémistes qui préparent le terrain pour le recrutement de terroristes exploitent souvent la vulnérabilité des jeunes en les attirant au moyen d’offres sociales et culturelles;
BA. considérant que la stratégie de communication internet sophistiquée qui consiste à «vendre» le terrorisme en le glorifiant, employée en particulier par l’EIIL/Daech, mais aussi par d’autres groupes terroristes internationaux de grande envergure, offre également aux adeptes d’autres possibilités sociales et culturelles qui s’inspirent de la «culture de la jeunesse» mondiale, telles que des jeux en ligne, et présente donc un fort attrait pour les enfants et les jeunes; que ce modèle permet également de les adapter aux perspectives sociales et culturelles;
BB. considérant que plusieurs enquêtes récentes ont démontré que l’internet et notamment les médias sociaux peuvent jouer un rôle de facteur de radicalisation conduisant à l’extrémisme violent, ainsi que d’outil pour les groupes xénophobes afin de répandre des discours de haine et des continus illégaux en particulier chez les jeunes;
BC. considérant que, suite aux appels répétés pour un meilleur engagement dans la lutte contre le terrorisme, les Géants du Net sont mis face à leurs responsabilités; que, dans le cadre du forum européen sur Internet initié en 2015, les entreprises coopèrent volontairement pour supprimer les contenus à caractère terroriste de leurs sites internet si elles estiment qu’ils sont en violation avec leurs conditions générales; qu’un code de conduite pour les grandes entreprises des technologies de l’information, visant à combattre les discours de haine illégaux en ligne, a été mis en place en mai 2016; que cette coopération volontaire est néanmoins insuffisante;
BD. considérant que, à la fin du deuxième trimestre de 2018, l’unité de l’UE chargée du signalement des contenus sur Internet (EU IRU) d’Europol avait déjà évalué 54 752 contenus produits dans 10 langues différentes sur 170 plateformes en ligne, déclenchant 52 716 décisions de renvoi avec un taux de réussite de retrait de 89,5 % au titre d’un examen volontaire des fournisseurs de services en ligne sujets d’abus(8);
BE. considérant que, même si des progrès ont été réalisés en matière de suppression des contenus à caractère terroriste en ligne, les entreprises doivent redoubler d’efforts à cet égard; que les suppressions sont souvent incomplètes, inopportunes ou temporaires, le contenu supprimé d’un site internet restant parfois en ligne sur un autre site de la même société ou permettant au compte de rester actif ou de réapparaître après avoir publié du contenu en violation avec les conditions de service de l’entreprise; qu’il convient d’améliorer l’efficacité, l’exhaustivité et la transparence des signalements auxquels procèdent les entreprises, ainsi que de l’application des lois; que les entreprises et les utilisateurs en question devraient pouvoir former un recours juridictionnel;
BF. considérant qu’en réponse aux grandes entreprises qui suppriment davantage de contenus, les groupes terroristes utilisent de plus en plus de plateformes nouvelles et/ou plus petites, qui se prêtent bien moins au retrait rapide des contenus à caractère terroriste; qu’au vu de cette diversification en faveur de plateformes plus petites, il est indispensable de déployer un renfort technique pour permettre, par exemple, le lancement d’outils automatisés multiplateformes, tels que la technologie du hachage, qui permet d’identifier préventivement les contenus à caractère terroriste en ligne avec un degré de précision élevé et d’empêcher leur publication;
BG. considérant que le développement de nouvelles technologies et le recours à l’intelligence artificielle et aux algorithmes peuvent permettre d’identifier et de signaler rapidement les contenus à caractère terroriste en ligne; que l’utilisation d’outils automatisés comporte également des risques de faux résultats;
BH. considérant que les études et les rapports montrent comment les prisons peuvent facilement devenir des microcosmes de la liaison entre la criminalité et le terrorisme, où se déroulent le recrutement et le réseautage; que la situation intérieure dans de nombreuses prisons accélère le risque de radicalisation des délinquants, d’incubation et d’activation du terrorisme; que bon nombre de condamnés purgeant des peines d’emprisonnement seront bientôt remis en liberté pour rejoindre leur milieu d’origine, ce qui pose des problèmes de réintégration spécifiques et des risques élevés de récidive; que la surveillance de ces délinquants à haut risque est extrêmement consommatrice de ressources pour les services de sécurité des États membres; que les conditions carcérales et la gestion des risques peuvent jouer un rôle important dans l’atténuation de ces menaces; que si les États membres reconnaissent devoir faire face à une montée de la radicalisation en prison, davantage de mesures efficaces sont nécessaires;
Coopération et échange d’informations
Questions horizontales
BI. considérant que la conservation des données, prenant en compte la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, est un élément essentiel de la procédure d’enquête; que les autorités policières et judiciaires et les services de renseignement s’appuient généralement beaucoup sur les données de communication pour mener à bien le traitement de leurs dossiers; que la nécessité d’un régime approprié de conservation des données à des fins de lutte contre le terrorisme a été constamment évoquée au cours des travaux de la commission spéciale sur le terrorisme (TERR);
BJ. considérant que l’utilisation du cryptage contribuera, d’une part, de manière significative à la sécurité dans le domaine des technologies de l’information et, d’autre part, sera également employée par les terroristes pour protéger leurs communications ou leurs données stockées, ce qui représente un grand problème pour les services répressifs, de sécurité et de renseignement, étant donné que l’accès aux renseignements et éléments de preuve essentiels peut leur être refusé; que le cryptage devient particulièrement problématique lorsque même les fournisseurs de services en ligne responsables refusent ou sont incapables de décrypter les communications;
Systèmes d’information
BK. considérant qu’il existe un cadre fragmenté de systèmes existants, de nouveaux systèmes en cours d’élaboration, de propositions de futurs systèmes et de propositions de réformes visant à remédier aux lacunes et aux obstacles recensés qui font encore l’objet de négociations; que ce cadre fragmenté est le résultat de facteurs historiques et d’une démarche réactive dans la présentation et l’adoption d’une nouvelle législation;
BL. considérant qu’il y a eu une augmentation significative des échanges d’information depuis les attentats de Paris en 2015 mais que les données relatives aux échanges d’informations montrent qu’un petit nombre d’États membres est responsable d’une grande partie du contenu disponible et des recherches effectuées dans les bases de données de l’Union;
BM. considérant qu’il existe un certain nombre d’obstacles au bon fonctionnement des systèmes d’information, dont une mise en œuvre totalement inexistante ou lacunaire, un manque de connaissance des systèmes existants ou une formation insuffisante à cet égard, ainsi que le manque de ressources, y compris de ressources humaines, ou l’absence de base matérielle adéquate et une qualité médiocre des données dans les systèmes d’information;
BN. considérant que les systèmes d’information peuvent être divisés en systèmes centralisés et en systèmes décentralisés, les premiers étant gérés par l’Union et ses agences et les seconds par les États membres; que les systèmes d’information centralisés comprennent le système d’information Schengen (SIS), le système d’information sur les visas (VIS), Eurodac, le système d’enregistrement des entrées et des sorties (EES), le système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS) proposé et le système ECRIS-TCN proposé (système européen d’information sur les casiers judiciaires pour les ressortissants de pays tiers);
BO. considérant que les systèmes décentralisés et les mécanismes d’échange d’informations sont gérés par les autorités des États membres et qu’ils incluent: le système européen d’information sur les casiers judiciaires (ECRIS), à des fins d’échange d’informations sur les casiers judiciaires nationaux; le système européen d’enregistrement des données passagers (PNR), qui oblige les compagnies aériennes à transmettre les données de leurs passagers aux autorités nationales pour tous les vols entre les pays tiers et les pays de l’Union; le système d’information préalable sur les passagers (API), qui recueille à l’avance des informations sur les passagers des vols à destination de l’Union; et le cadre Prüm pour l’échange d’ADN, d’empreintes digitales et de données relatives à l’immatriculation des véhicules;
BP. considérant que le SIS est le système informatique de l’Union européenne le plus important, le plus utilisé et le plus efficace dans l’espace de liberté, de sécurité et de justice et qu’il s’appuie sur le réseau des bureaux SIRENE, apportant une valeur ajoutée considérable dans le domaine de la coopération internationale en matière de police et de contrôle aux frontières, en particulier dans la lutte contre le terrorisme;
BQ. considérant que l’évaluation du VIS en 2016 a permis de constater que l’accès au VIS à des fins répressives est limité et fragmenté entre les États membres;
BR. considérant que malgré des appels répétés pour la mise en place urgente du système PNR, tous les États membres n’ont pas fait preuve du même engagement et la majorité d’entre eux n’a pas respecté le délai de transposition de cette législation; que les États membres qui ont dépassé ce délai de transposition devraient sans plus tarder entreprendre toutes les mesures nécessaires pour une mise en œuvre complète et immédiate de cette directive;
BS. considérant que plusieurs projets pilotes sont actuellement menés en vue de remédier aux lacunes d’un système PNR européen décentralisé; qu’il est nécessaire de répondre rapidement aux demandes des unités d’informations passagers (UIP) des autres États membres, ce qui peut s’avérer difficile car ces demandes sont traitées manuellement;
BT. considérant que, dans le contexte de la stratégie de l’Union en matière de gestion de l’information, 6e liste d’actions, il existe actuellement deux projets pilotes en cours qui visent à veiller à l’interconnexion avec les systèmes décentralisés, à savoir le processus ADEP (Automation of Data Exchange Processes: processus d’échange automatisé de données) et le système QUEST (Querying Europol Systems); que six États membres sont déjà associés au projet pilote ADEP permettant la transmission automatisée des antécédents judiciaires entre services de police des différents pays et que ce projet fonctionne bien; que ces projets aident à fournir des solutions réelles et pratiques aux problèmes découlant du manque d’interconnectivité des systèmes d’information décentralisés et aideront à encourager la confiance et la coopération entre les États membres;
Interopérabilité
BU. considérant que la Commission a présenté deux propositions de règlement établissant un cadre pour l’interopérabilité entre les systèmes d’information centralisés existants et les systèmes proposés dans les domaines de la coopération policière et judiciaire, de l’asile et de la migration, du contrôle des frontières et des visas, à savoir le VIS, le SIS, l’EES et Eurodac, ainsi que les systèmes ETIAS et ECRIS-TCN une fois que leurs bases juridiques respectives auront été adoptées;
BV. considérant que les criminels peuvent encore aujourd’hui être enregistrés sous d’autres noms, dans différentes bases de données qui ne sont pas connectées entre elles; que l’architecture européenne de gestion des données doit donc être améliorée par l’interopérabilité afin d’éliminer les angles morts et les fausses identités multiples, et fournir la bonne information au bon moment;
BW. considérant qu’il peut exister sur le territoire d’un État membre une multitude de bases de données décentralisées distinctes aux niveaux fédéral, régional et local, avec des entrées de données différentes dans des systèmes différents et des procédures complexes (ou, à l’inverse, aucune procédure) pour le partage ou la consultation des données par les autorités compétentes aux différents échelons;
BX. considérant que l’utilisation d’un format de messagerie commun à l’échelle de l’Union, tel qu’un format de message universel (UMF), facilitera l’échange de données et d’informations entre les parties et entre les systèmes d’interopérabilité; qu’établir la nécessité d’utiliser certains champs UMF pour des échanges précis peut contribuer à l’amélioration de la qualité des données dans tous les systèmes au moyen desquels les messages sont échangés; que l’utilisation de ce format de message commun par Europol et Interpol devrait également être encouragée;
BY. considérant que l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) devrait mettre en place des mécanismes et des procédures automatiques de contrôle de la qualité des données, ainsi que des indicateurs communs de qualité des données et des normes minimales de qualité pour les données stockées dans les systèmes d’information; que l’objectif serait de permettre aux systèmes d’information de l’Union et aux éléments d’interopérabilité de repérer automatiquement les communications de données manifestement incorrectes ou incohérentes afin que l’État membre qui en est à l’origine puisse vérifier ces données et adopter les mesures correctrices nécessaires;
Coopération et échange d’informations au sein des États membres et entre ces derniers
BZ. considérant que les obstacles à une coopération plus fluide procèdent souvent de difficultés organisationnelles et juridiques entre les différentes structures nationales, régionales et locales au sein même des États membres, à savoir: le chevauchement des compétences et la délimitation insuffisante des mandats; l’hésitation à partager une information par crainte d’une perte de responsabilité ou d’une perte de flux d’information importants; les obstacles juridiques entravant le partage d’informations entre différentes autorités; le fait que certains services sont obligés de se concurrencer les uns avec les autres pour obtenir des ressources; et les obstacles techniques à l’échange d’informations;
CA. considérant que le principe de la propriété des données est essentiel pour garantir aux services de lutte contre le terrorisme de pouvoir partager en toute confiance des informations au moyen des bases de données de l’Union entre les États membres ainsi qu’avec Europol;
CB. considérant qu’associer les renseignements et informations en matière répressive entraîne des problèmes et risques juridiques plus importants en raison des différentes règles de responsabilité financière s’appliquant aux deux types d’informations, notamment des risques pesant sur les droits fondamentaux des suspects à un procès équitable lorsque les informations sont utilisées comme élément de preuve devant les tribunaux; qu’un cadre juridique doit être mis en place pour l’échange d’informations entre les services de renseignement et les services répressifs, en particulier dans la mesure où les renseignements concernent souvent des informations sur les personnes qui ne sont pas encore soupçonnées dans le cadre d’enquêtes pénales, mais qui pourraient appartenir à des réseaux terroristes ou être des combattants terroristes étrangers de retour au pays; que cela ne doit cependant pas conduire à l’abaissement des normes juridiques;
CC. considérant que les services de police et de renseignement reçoivent, traitent et transmettent des informations classifiées et d’autres qui ne le sont pas, ce qui implique des régimes différents à tous les stades de l’utilisation de ces informations; qu’il convient également de distinguer le renseignement, notion qui implique un traitement par des professionnels en vue d’une utilisation précise, d’une simple information; qu’il convient enfin de distinguer le renseignement criminel, lié à une mission de police judiciaire, du renseignement de sécurité, traité dans un cadre administratif;
CD. considérant que les renseignements doivent bénéficier d’un niveau spécial, voire plus élevé, de protection que les informations de police en raison des différentes méthodes de travail employées, telles que le recueil d’informations confidentielles provenant de sources ou d’informateurs qui doivent demeurer anonymes, ainsi que de leurs différents objectifs plus sensibles;
CE. considérant que l’ouverture de centres ou d’unités de lutte contre le terrorisme sur le territoire national pourrait également être une solution; que de tels centres permettraient aux représentants des différents services de communiquer régulièrement entre eux et de discuter de la meilleure façon de coopérer et d’échanger des informations; que cela contribuerait à renforcer la confiance entre les services, et permettrait à chacun d’entre eux de mieux comprendre les méthodes de travail et les difficultés des autres services;
CF. considérant que les services de sécurité ont tendance à coopérer et à échanger des informations de manière bilatérale ou multilatérale, notamment par l’intermédiaire du groupe antiterroriste (GAT) et avec les organes de l’UE par l’intermédiaire de l’INTCEN, en partageant l’information stratégique; qu’il est nécessaire de trouver une solution pratique pour combler les fossés existant entre les voies parallèles des services répressifs et des services du renseignement ainsi, par exemple en identifiant des domaines de coopération spécifiques, afin de permettre une coopération plus efficace, tout en les maintenant séparés;
CG. considérant qu’il est possible d’augmenter l’efficacité de l’utilisation des structures du groupe antiterroriste (GAT) et du centre de situation et du renseignement de l’Union (EU INTCEN) pour l’échange d’informations;
CH. considérant que les agences de renseignement et de la sécurité civile et militaire des États membres partagent systématiquement leurs informations, y compris celles relatives au terrorisme, avec le centre de situation et du renseignement de l’UE (EU INTCEN) au sein du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), qui fournit l’analyse, l’alerte précoce et la veille internationale aux différents organes de décision de l’Union européenne;
CI. considérant que ne communiquer l’information qu’au bureau Sirene de l’État membre signalant conformément à l’article 36 et non pas aux autres États membres est parfois insuffisant à des fins de suivi du mouvement des individus liés au terrorisme ou pour compléter les informations pertinentes concernant ces personnes; que l’alerte précoce d’autres États membres pouvant être concernés pourrait par exemple être utile dans les cas où la personne n’est pas directement retournée dans l’État membre d’origine ou lorsqu’elle était accompagnée par des ressortissants d’autre(s) État(s) membre(s) ne faisant pas l’objet d’alerte puisqu’ils étaient inconnus des autorités compétentes de ce dernier;
CJ. considérant que le gouvernement britannique a notifié à l’Union européenne son intention de quitter l’Union le 29 mars 2019; qu’elle a toutefois exprimé le souhait de poursuivre sa coopération avec l’Union dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme; que l’Union européenne et le Royaume-Uni sont fortement interdépendants dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, le Royaume-Uni participant à de nombreux instruments juridiques clés de l’Union dans le domaine de la coopération judiciaire en matière pénale et ayant accès à de nombreux systèmes et bases de données de l’Union pour l’échange d’informations; qu’il convient de trouver des arrangements avec l’Union européenne pour toutes les procédures en cours; que tout accord futur devrait viser à permettre au Royaume-Uni et à l’Union européenne de continuer à partager, à recueillir et à analyser des informations essentielles dans la lutte contre les formes graves de criminalité; que l’accord de retrait devrait garantir une transition en douceur et éviter, dans la mesure du possible, les lacunes ou obstacles opérationnels limitant la capacité de l’Union européenne à lutter efficacement contre la criminalité et le terrorisme;
Coopération et échange d’informations avec les agences de l’Union
CK. considérant qu’une coopération efficace et systématique entre les États membres et les agences de l’Union ainsi qu’entre ces agences, conforme à leurs mandats juridiques, en particulier la coopération entre Europol et Eurojust, est impérative dans le domaine de la lutte contre le terrorisme afin de soutenir plus efficacement les efforts pour repérer les auteurs d’un attentat terroriste, de les empêcher d’agir, d’enquêter à leur égard et de les poursuivre en justice; qu’Eurojust a désigné un procureur spécialisé dans la lutte contre le terrorisme afin d’assurer la liaison avec l’ECTC au sein d’Europol en vue de renforcer la coopération et l’échange d’informations entre les deux agences;
CL. considérant que l’échange d’informations entre les agences de l’UE n’est pas optimal en raison de l’utilisation de moyens de communication sécurisés différents; que la mise en place d’un moyen de communication sécurisé interinstitutionnel pourrait faciliter et améliorer l’échange d’informations entre les agences telles que l’INTCEN, Europol et Frontex;
CM. considérant que des agents de liaison dédiés à la lutte contre le terrorisme peuvent apporter une valeur ajoutée tant au travail des agences qu’à leur propre État membre;
CN. considérant qu’il existe des différences entre les États membres quant au nombre d’autorités compétentes qui peuvent consulter les bases de données d’Europol ou contacter Europol sans passer par les agents de liaison nationaux; que certains États membres ne disposent pas de réseaux nationaux restreints et sûrs pour les communications des services de police, ce qui empêche leurs autorités compétentes d’accéder de manière décentralisée à ces réseaux et, en particulier, à la plateforme sécurisée d’échange d’informations, CT-SIENA;
CO. considérant que plusieurs instruments de l’Union, tels que la décision 2005/671/JAI, la directive sur la lutte contre le terrorisme et le règlement Europol, exigent des États membres qu’ils échangent des informations sur le terrorisme avec les agences compétentes; que le partage accru, régulier, systématique et opportun d’informations avec Europol et Eurojust, y compris les informations contextuelles, conforme à leurs mandats juridiques, aide ces agences à établir les liens entre les affaires et à obtenir une vue d’ensemble des difficultés et des bonnes pratiques en matière d’enquêtes, de poursuites et de condamnations pour des infractions terroristes; que, dans le cadre de la décision 2005/671/JHA, les États membres n’échangent toujours pas spontanément les informations pertinentes avec d’autres États membres lorsque ces informations pourraient être utilisées pour la prévention et la détection d’infractions terroristes, ainsi que pour les enquêtes et les poursuites en la matière; que les informations partagées avec Eurojust ont augmenté ces dernières années, mais que des différences continuent d’exister entre les États membres en ce qui concerne le montant, le type et l’objet des informations partagées pouvant entraîner une fragmentation des informations disponibles;
CP. considérant que le CEPOL contribue substantiellement à la formation contre le terrorisme à l’attention des services répressifs des États membres et dans des pays tiers prioritaires;
Reconnaissance mutuelle et entraide judiciaire
CQ. considérant que les mécanismes d’entraide judiciaire sont progressivement remplacés par des instruments de reconnaissance mutuelle, ces derniers contribuant à améliorer la coopération transfrontière entre les autorités compétentes de l’Union en accélérant et en rationalisant les procédures; que la décision relative au mandat d’arrêt européen (maE) et la directive sur la décision d’enquête européenne sont des exemples d’instruments de reconnaissance mutuelle jugés utiles par les praticiens;
CR. considérant que, d’une part, le principe de reconnaissance mutuelle est fonction d’un niveau élevé de confiance mutuelle entre les États membres et que, d’autre part, il contribue à renforcer la confiance mutuelle en permettant aux autorités des différents États membres de coopérer efficacement dans la lutte contre le terrorisme;
CS. considérant que les équipes communes d’enquête (ECE) facilitent la coordination des enquêtes et des poursuites dans les affaires transfrontières et qu’elles rendent possible l’échange d’informations et de preuves en temps réel; que les avantages pratiques résultant de l’utilisation des ECE sont, entre autres, l’amélioration de l’échange d’informations, l’échange des bonnes pratiques, l’amélioration de la collecte de preuves et la reconnaissance mutuelle des actions menées par les parties; que les ECE nécessitent des fonds appropriés pour fonctionner efficacement;
CT. considérant qu’une coopération étroite des fournisseurs de services en ligne est nécessaire lorsqu’il s’agit d’obtenir des preuves électroniques, à la demande du responsable des services répressifs et conformément aux procédures juridiques prévues, compte tenu de leur importance pour les enquêtes sur les infractions terroristes;
CU. considérant que l’espace Schengen sans frontières intérieures est une réalisation fondamentale de l’Union, qui n’est viable que si les frontières extérieures sont effectivement sécurisées et protégées, si les passages illégaux aux frontières cessent et si des mesures de sécurité intérieure sont adoptées pour faire face au risque de formes graves de criminalité; que de nombreuses propositions ont été adoptées afin de renforcer les contrôles de sécurité aux frontières extérieures; que certains États membres ont demandé davantage de souplesse pour la réintroduction temporaire de contrôles aux frontières intérieures en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité publique comme l’a proposé la Commission européenne;
CV. considérant que le 7 avril 2017, le nouveau règlement (UE) 2017/458(9) modifiant le code frontières Schengen est entré en vigueur en réponse à l’aggravation de la menace terroriste afin de procéder à des contrôles systématiques sur toutes les personnes franchissant les frontières extérieures, y compris les personnes bénéficiant du droit de libre circulation dans les bases de données correspondantes;
CW. considérant que certaines dispositions du règlement régissant certains domaines du contrôle aux frontières, telles que la consultation systématique des bases de données lors des contrôles frontaliers et la vérification approfondie des conditions requises pour l’entrée, n’ont pas été mises en œuvre;
CX. considérant que l’attentat déjoué du train Thalys le 21 août 2015, les attentats de Paris du 13 novembre 2015 et les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 ont démontré que, dans un nombre limité de cas, les terroristes ont exploité des lacunes dans les politiques de gestion des frontières de l’Union et de plusieurs États membres, qui n’étaient pas prêts pour un afflux massif; qu’il a été signalé par les services répressifs qu’au moins huit des auteurs de ces attentats sont entrés dans l’Union par des flux irréguliers en juillet, en août et en octobre 2015; que, dans d’autres cas, les futurs auteurs sont demeurés dans les États membres alors qu’ils devaient partir ou être renvoyés; que cela démontre certaines lacunes dans les politiques de gestion des frontières de l’Union et leur mise en œuvre au niveau des États membres;
CY. considérant que, dans ses conclusions 10152/17, le Conseil recommande aux États membres de procéder, pour les migrants irréguliers, au contrôle, le cas échéant, des bases de données nationales alimentées et utilisées par les autorités compétentes ainsi que le fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), puis de consulter les bases de données européennes et mondiales du SIS, d’Europol, du VIS, d’Eurodac et d’Interpol (réseau I-24/7), et plus spécifiquement la base de données nominatives ainsi que les bases de données sur les documents de voyage volés et perdus (SLTD), sur les combattants terroristes étrangers, et sur les documents de voyage associés aux notices (TDAWN);
CZ. considérant que, en vertu de l’article 11 du règlement (UE) nº 1168/2011 et de l’avis positif du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD), l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) est autorisée à traiter des données à caractère personnel; que Frontex peine toutefois à surveiller les activités terroristes en raison de la courte période de conservation des données à caractère personnel établie par le règlement (UE) 2016/1624, qui est de 90 jours seulement; qu’entre Eurojust et Frontex, il n’existe qu’un protocole d’accord prévoyant l’échange d’informations générales, stratégiques et techniques, mais pas l’échange d’informations à caractère personnel; qu’il est nécessaire de mettre en place un cadre juridique spécifique permettant à Frontex de traiter les données à caractère personnel pour pouvoir s’acquitter de ses tâches;
DA. considérant qu’il est nécessaire que les agents de Frontex aient également accès aux bases de données des systèmes Eurodac, SIS, EES et VIS aux points de passage frontaliers afin de procéder à des contrôles;
DB. considérant qu’il n’y a actuellement aucune norme minimale ni règles communes relatives à la sécurité des cartes d’identité des citoyens de l’Union ou des titres de séjour délivrés aux citoyens de l’Union et aux membres de leur famille exerçant leur droit à la libre circulation;
DC. considérant que trois quarts des documents frauduleux détectés aux frontières extérieures et à l’intérieur de l’Union européenne imitent des documents d’identité émis par les États membres et des pays associés à l’espace Schengen, que les cartes nationales d’identité avec un plus faible niveau de sécurité sont le plus souvent détectées parmi les contrefaçons;
DD. considérant que certains États membres n’obligent pas les transporteurs aériens exerçant leurs activités sur leur territoire à procéder à des contrôles de conformité des données à caractère personnel des passagers qui figurent sur leur billet et leur carte d’identité ou leur passeport, et qu’il est dès lors difficile de vérifier si l’identité renseignée correspond à la véritable identité de la personne; que cet aspect revêt une importance capitale pour les vols intra-UE; que, toutefois, les contrôles d’identité appropriés et l’authentification des documents de voyage doivent demeurer du ressort des autorités de police;
DE. considérant que les éléments de preuve recueillis sur le théâtre des opérations sont souvent essentiels pour identifier les combattants terroristes étrangers et les victimes potentiels et doivent être inclus dans les bases de données concernées afin que les garde-frontières puissent être informés en temps réel et partagés avec les enquêteurs et les procureurs pour les enquêtes et les poursuites;
Financement du terrorisme
DF. considérant que plusieurs États membres n’ont pas encore ratifié la convention du Conseil de l’Europe du 16 mai 2005 relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme, également connue comme la «Convention de Varsovie», qui constitue la convention internationale la plus globale relative au blanchiment et au financement du terrorisme; que la confiscation des biens issus d’activités criminelles est un outil très efficace pour lutter contre la criminalité et le terrorisme, car il prive les criminels des produits de leurs activités illégales et empêche les terroristes d’organiser un attentat; que le groupe d’action financière (GAFI) définit les normes mondiales dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et identifie les juridictions ne disposant que de faibles mesures pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme;
DG. considérant que l’Union européenne a adopté deux instruments législatifs pour mettre en œuvre les recommandations du GAFI, à savoir les 4e et 5e directives anti-blanchiment, afin de combler les lacunes constatées à la suite des attentats terroristes; que les États membres avaient jusqu’au 26 juin 2017 pour transposer la directive dans leur législation nationale, mais que tous ne l’ont pas encore fait; que plusieurs États membres continuent de permettre aux propriétaires bénéficiaires de fiducies, de fondations et d’entreprises constituées en société de conserver l’anonymat ainsi que des actions au porteur qui facilitent la dissimulation de l’origine et de la destination des flux financiers et de l’appropriation des activités économiques qui couvrent le financement du terrorisme et de la criminalité organisée; que la 5e directive anti-blanchiment améliorera la transparence sur ces questions;
DH. considérant que la commission d’enquête du Parlement européen chargée d’examiner les allégations d’infraction et de mauvaise administration dans l’application du droit de l’Union en matière de blanchiment de capitaux, d’évasion fiscale et de fraude fiscale (PANA) a vérifié comment les fraudeurs fiscaux comptent sur l’aide active des intermédiaires professionnels, qui satisfont apparemment aux obligations légales en la matière;
DI. considérant qu’en juillet 2017, la Commission et Europol se sont vu accorder le statut d’observateur du groupe Egmont, organisme international composé de 156 cellules de renseignement financier (CRF), en vue de la coopération croissante non seulement entre les CRF, mais aussi entre autres autorités compétentes;
DJ. considérant que l’abus et l’utilisation abusive des collectes de fonds sur les médias sociaux, le financement par le truchement d’organisations caritatives et sans but lucratif, les virements électroniques pour de petits montants et les cartes prépayées sont parmi les méthodes de financement pour l’EIIL/Daech et d’autres organisations terroristes; que des plateformes de microcrédit sont utilisées pour faciliter ces types de financement;
DK. considérant qu’en plus des méthodes traditionnelles de financement du terrorisme telles que les dons privés, l’extorsion, l’enlèvement contre rançon, l’abus et le mauvais usage des organisations à but non lucratif, les systèmes parallèles formels et informels, l’utilisation de bénéfices d’activités illégales et les transferts monétaires ou de fonds par les banques, de récents attentats terroristes ont montré que l’émergence de méthodes de financement par des moyens électroniques ou en ligne tels que les monnaies virtuelles ou les cartes prépayées anonymes et les services informels de transfert de fonds posent également un risque de détournement par des organisations terroristes cherchant à financer ainsi leurs activités; que l’anonymat entourant certaines cryptomonnaies entraîne une recrudescence de leur utilisation pour des activités illégitimes; que leur utilisation par les groupes criminels organisés pour financer des activités criminelles et le terrorisme et recycler l’argent du crime a augmenté ces dernières années; qu’Europol a collaboré avec les autorités nationales dans le démantèlement de plusieurs opérations criminelles impliquant des échanges en cryptomonnaies;
DL. considérant que, dans certains pays dotés de systèmes bancaires moins élaborés, l’utilisation prédominante des services bancaires mobiles complique souvent l’identification des bénéficiaires des transferts monétaires; que ces transferts de fonds au moyen de services bancaires mobiles présentent des risques élevés en matière de financement du terrorisme et qu’à l’inverse, les services compétents doivent pouvoir être en mesure de tracer certains financements du terrorisme sans se heurter au secret bancaire dans l’immense majorité des cas; que l’utilisation de transfert de fonds par le biais de systèmes parallèles présente également un risque pour le financement terroriste;
DM. considérant que la coopération et l’échange d’informations entre les entités, les CRF et les autorités compétentes sont essentiels pour la lutte efficace contre le financement du terrorisme; que, dans l’exercice de leurs missions, les CRF devraient avoir accès aux informations et être en mesure de les échanger notamment par une coopération appropriée avec les services répressifs; qu’il est essentiel de renforcer encore leur efficacité et leur efficience en faisant en sorte que les États membres précisent leurs compétences et la coopération entre elles;
DN. considérant que le programme de surveillance du financement du terrorisme (TFTP) est un instrument utile pour lutter contre ce phénomène; qu’il ne permet toutefois pas de retracer les activités de financement du terrorisme au moyen de transactions SEPA, ce qui entraîne un important déficit d’information; qu’un système de surveillance du financement du terrorisme (TFTS) complémentaire à l’accord TFTP existant renforcerait la capacité de l’Union à prévenir les attentats terroristes et à enquêter sur ces derniers grâce à l’apport d’informations complémentaires essentielles sur les activités de financement du terrorisme, et que ce système serait plus efficace que la recherche d’informations financières concernant des transactions suspectes au moyen de demandes d’informations ou d’assistance juridique bilatérales ou multilatérales; que le Parlement a appelé à plusieurs reprises à la mise en place de ce système et notamment dans sa résolution du 25 novembre 2015 sur la prévention de la radicalisation et du recrutement de citoyens européens par des organisations terroristes(10);
Protection des infrastructures critiques
DO. considérant que les incidents impliquant des infrastructures critiques, en particulier celles liées à des attentats terroristes ou à des tentatives d’attentat, peuvent avoir des conséquences transfrontières graves pour la sécurité des citoyens et des États européens;
DP. considérant que les services sont fournis par des systèmes de plus en plus complexes, ce qui rend obsolète la vision sectorielle actuelle des infrastructures critiques européennes (ICE);
DQ. considérant que les cyberattaques perpétrées sur les services électroniques ou les systèmes interconnectés constituent un élément essentiel des menaces hybrides; que l’augmentation du nombre de cyberattaques ont, ou peuvent avoir, des effets physiques sur l’infrastructure critique et ses utilisateurs; qu’il est nécessaire d’accroître la préparation pour prévenir les menaces terroristes de telle nature;
DR. considérant que, d’après l’évaluation globale de la politique de sécurité de l’Union européenne et l’étude d’évaluation de la directive 2008/114/CE réalisées par la Commission, que la menace qui pèse sur les infrastructures critiques risque de continuer à augmenter, qu’il est nécessaire d’améliorer les capacités de préparation et de réaction ainsi que de réviser la directive 2008/114/CE, et que les infrastructures de transport seraient plus particulièrement ciblées; qu’un meilleur cadre est nécessaire pour améliorer la sécurité ferroviaire et pour remédier à la protection des zones publiques des infrastructures de transport, telles que les aéroports, les ports et les infrastructures de transport maritime, ainsi que les gares ferroviaires et les usines de production d’énergie, avec une attention particulière aux centrales nucléaires;
DS. considérant que des attentats envers les infrastructures critiques pourraient avoir des conséquences catastrophiques; que les États membres doivent s’assurer d’une protection adéquate et sans faille de ces installations;
DT. considérant que le signalement des incidents est essentiel pour identifier les lacunes, améliorer l’efficacité des mesures existantes, évaluer les performances des infrastructures critiques lors d’un événement perturbateur, sensibiliser à la nécessité de revoir les plans de sécurité existants et repérer l’émergence de nouvelles menaces;
DU. considérant que les États membres doivent organiser davantage d’exercices de réaction aux crises, y compris dans les pays tiers sollicitant leur coopération et la modernisation des capacités;
DV. considérant que la protection et l’assurance des infrastructures critiques et des cibles faciles nécessitent une coopération du public et du privé, y compris dans le cyberespace;
DW. considérant que les services de sécurité privés jouent un rôle dans les chaînes de sécurité durable et que les marchés publics relatifs à leurs services devraient donc être soumis à des critères de qualité spécifiques, concernant les aspects liés à la formation, au contrôle et à la sélection du personnel, au contrôle qualité et à l’assurance de la conformité, à la mise en œuvre de développements technologiques et à la gestion de contrats;
DX. considérant que, à la suite de l’évaluation de la directive 2008/114/CE réalisée en 2012, la Commission a lancé une phase pilote portant sur quatre infrastructures critiques de dimension européenne (Eurocontrol, Galileo, le réseau de transport d’électricité et le réseau de transport de gaz);
DY. considérant que la Commission, dans sa communication sur le nouveau cadre financier pluriannuel, propose d’augmenter sensiblement le financement de l’Union consacré à la sécurité et à la défense, y compris à la sécurité intérieure de l’Union;
DZ. considérant que plusieurs attentats terroristes ont été perpétrés dans l’Union par des personnes connues des autorités, que les entreprises de location de véhicules n’ont pas la capacité d’échanger avec les services de répression des informations telles que les données de réservations pour procéder à des contrôles croisés dans les listes de surveillance et les bases de données de la police;
Précurseurs d’explosifs
EA. considérant qu’en 2015 et 2016, des explosifs ont été utilisés dans 40 % des attentats terroristes commis dans l’Union(11);
EB. considérant que l’explosif utilisé dans la plupart des attentats était le triperoxyde de triacétone (TATP)(12), une arme de fabrication artisanale qui demeure l’explosif privilégié des terroristes; que le TATP peut être fabriqué assez facilement à partir d’un petit nombre de substances; que de nombreuses installations et usines civiles utilisant ces substances restent accessibles aux criminels, y compris aux terroristes, qui peuvent se les procurer, étant donné qu’aucune mesure exécutive de contrôle n’a été appliquée par les États membres en dépit du plan d’action européen CBRN;
EC. considérant que, en dépit du règlement (UE) nº 98/2013, certains terroristes continuent de se procurer des précurseurs d’explosifs, en particulier pour le TATP; qu’il est toujours possible de se procurer les substances visées à l’annexe I dudit règlement; que le règlement (UE) n° 98/2013 ne prévoit pas de restrictions et de contrôles suffisants, en n’exigeant par exemple uniquement l’enregistrement des transactions; que la mise en place de contrôles plus stricts est une priorité essentielle;
ED. considérant que les principaux problèmes de mise en œuvre comprennent l’absence de sensibilisation à la réglementation existante dans la chaîne d’approvisionnement en raison du grand nombre d’opérateurs économiques (détaillants de produits ménagers) et le manque de respect des restrictions sur les ventes en ligne, les importations et la circulation à l’intérieur de l’Union;
EE. considérant que la proposition de la Commission du 17 avril 2018 pour un nouveau règlement sur les précurseurs d’explosifs (COM(2018)0209) prévoit des règles plus strictes et harmonisées concernant la disposition, l’introduction, la possession et l’utilisation de substances ou mélanges qui pourraient être utilisés à mauvais escient pour la fabrication illicite d’explosifs, afin de limiter leur disponibilité au grand public et de s’assurer du signalement approprié d’opérations suspectes tout au long de la chaîne d’approvisionnement;
EF. considérant que, sur les marchés en ligne, les produits chimiques peuvent être recherchés par leur forme écrite, leur formule ou leur numéro d’identification du Service des résumés analytiques de chimie (CAS), mais que, dans de nombreux cas, ils ne sont répertoriés que par leur forme générique; que les noms varient tellement qu’il serait plus facile de déterminer les listes de substances spécifiques si l’inclusion d’un numéro CAS à des fins de recherche était également obligatoire;
EG. considérant que le règlement ne porte que sur les ventes au grand public, et non aux utilisateurs professionnels, qui ne sont pas définis dans ledit règlement; que les critères permettant de définir un utilisateur professionnel diffèrent au sein du marché intérieur;
EH. considérant que, conformément à l’analyse d’impact du 17 avril 2018 (SWD(2018)0104) et à la proposition de règlement correspondante (COM(2018)0209), la formation des autorités douanières en ce qui concerne les explosifs et les précurseurs d’explosifs dans l’exercice de leurs fonctions aux frontières extérieures doit être élargie;
Armes illicites
EI. considérant que l’accès aux armes à feu et aux composants d’engins explosifs joue un rôle très important dans les attentats terroristes; que, dans l’Union européenne, les groupes extrémistes violents doivent souvent se tourner vers les réseaux criminels pour acquérir des armes; que, selon le rapport TE-SAT 2018 d’Europol, des armes à feu ont été utilisées dans 41 % des attentats, soit une légère augmentation par rapport à 2016 (38 %)(13);
EJ. considérant que, ces dernières années, le nombre d’armes à blanc converties et d’armes à feu réactivées a augmenté; que plusieurs attentats récents ont aussi été perpétrés avec différents types de couteaux;
EK. considérant que le lien entre la criminalité et le terrorisme facilite également l’accès des terroristes aux armes à feu;
EL. considérant que, dans ses conclusions du 8 octobre 2015, le Conseil invitait les États membres à transmettre systématiquement les informations pertinentes à Interpol et à Europol;
Dimension extérieure
EM. considérant qu’un certain nombre de régions du voisinage de l’Union, telles que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (région MENA) et les Balkans, sont confrontées à d’importants problèmes, tels que ceux liés à la gestion des combattants terroristes étrangers et de leur retour au pays ainsi qu’aux cellules radicales présentes sur place;
EN. considérant que les Balkans demeurent une région primordiale pour la stabilité européenne; que les problèmes liés au terrorisme et à l’extrémisme islamiste viennent aggraver une situation régionale déjà fragilisée par la polarisation ethnique, politique et sociale ainsi que par les réseaux criminels; que les pays de la région ont déjà été des cibles du terrorisme (les attentats ont été déjoués), et qu’ils sont d’ores et déjà des pays de transit pour les personnes et les armes;
EO. considérant que tous les pays de la région MENA ont été victimes d’actes terroristes majeurs et restent des cibles privilégiées; que ces pays peuvent également faire face non seulement à des situations sociales et économiques critiques, mais aussi à de multiples problèmes liés au retour des combattants terroristes étrangers de l’EIIL/Daech et du réseau Al-Qaida, compte tenu du grand nombre de djihadistes provenant de cette région; que l’échange d’informations et des partenariats solides avec ces pays tiers clés au moyen d’une approche coordonnée à l’échelle de l’Union, assortie d’une coopération et d’une assistance sous la forme de renforcement des capacités, permettent de déjouer les attentats et de démanteler les réseaux terroristes;
EP. considérant que les régions telles que la région MENA, le Sahel, la Corne de l’Afrique, l’Afrique de l’Ouest, le Golfe et l’Asie centrale ont également connu le développement de réseaux terroristes liés à l’EIIL/Daech et au réseau Al-Qaida; que l’extrémisme religieux et les violences communautaires bénéficiant d’un financement sont des problèmes sérieux, permettant aux réseaux terroristes de s’étendre, de s’associer à d’autres entreprises criminelles et d’opérer dans ces régions en visant l’Europe et les intérêts européens;
EQ. considérant que le financement de l’EIIL/Daech et d’autres groupes terroristes a été rendu possible par la complicité active ou passive de certains États, y compris ceux qui sont supposés être des alliés de l’Union européenne dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi d’acteurs privés;
ER. considérant qu’il est crucial que l’Union européenne maintienne une coopération forte avec les pays tiers partenaires dans la lutte contre le terrorisme; que le dialogue relatif aux mesures et actions entreprises pour lutter contre le terrorisme et son financement, notamment l’application intégrale des recommandations du GAFI, et prévenir la radicalisation doit être entretenu, notamment avec les pays du Golfe; que la coopération interparlementaire avec ces pays tiers clés est un des instruments à renforcer;
ES. considérant que l’Union coopère de diverses manières avec les pays tiers dans le domaine de la lutte contre le terrorisme; qu’un certain nombre d’instruments de l’Union peuvent être utilisés pour financer des programmes de lutte contre le terrorisme à l’étranger; que l’Union a mis en place au sein des délégations de l’Union européenne un réseau de spécialistes de la lutte contre le terrorisme; que certaines agences de l’Union, telles qu’Europol, Eurojust et le CEPOL, coopèrent également avec des pays tiers dans ce domaine, notamment au moyen d’accords stratégiques et opérationnels;
ET. considérant qu’il existe un système européen de sanctions dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, qui comprend trois types de mesures et est mis en œuvre par le Service européen pour l’action extérieure (SEAE); que ce système est lacunaire et sous-utilisé en raison de contraintes procédurales et de la réticence des États membres;
EU. considérant que dans ses conclusions concernant le plan d’action de l’UE contre le terrorisme adoptées le 19 juin 2017, le Conseil rappelle le rôle des missions et des opérations de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) dans la lutte contre le terrorisme, à travers le renforcement de la sécurité et de la stabilité et la réforme du secteur de sécurité et du contrôle des frontières ainsi que dans le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et dans le partage d’informations;
Victimes du terrorisme
EV. considérant que trop de personnes ont été les victimes directes du terrorisme dans l’ensemble de l’Union, des milliers de familles vivant des conditions post-traumatiques affectant leur bien-être à long terme; qu’il n’existe pas de chiffres harmonisés concernant le nombre total de victimes; qu’avant 2001, la plupart des victimes du terrorisme étaient principalement imputables à l’IRA et à l’ETA, alors que, depuis cette date, la grande majorité des décès sont le fait d’actions terroristes organisées ou inspirées par le réseau Al-Qaida et l’EIIL/Daech;
EW. considérant que ces pertes humaines causées par des attentats terroristes détruisent les familles, que de nombreux survivants d’attentats terroristes souffrent de handicaps, d’une défiguration et d’une perte de membres et de problèmes psychologiques qui bouleversent leur vie et que leur situation pèse lourdement sur leur famille proche et leur communauté, alors que, trop souvent, les besoins à long terme des victimes ne sont plus pris en compte dès lors qu’elles ne font plus les gros titres; que l’état des stress post-traumatique est un enjeu majeur de santé publique en Europe qu’il n’existe aucun diagnostic européen global de l’incidence du terrorisme sur la santé mentale de la population suite aux différents attentats;
EX. considérant que les victimes du terrorisme ont un statut très spécifique et que la satisfaction de leurs besoins n’est pas seulement une obligation légale en vertu du droit national, européen et international, mais aussi une responsabilité pour l’ensemble de nos sociétés; que les victimes des récents attentats perpétrés dans l’Union étaient originaires d’un grand nombre d’États membres différents;
EY. considérant qu’au niveau européen, il n’existe pas de statut juridique défini pour les victimes du terrorisme aux fins d’accéder aux services de proximité ou aux droits d’indemnisation; que justice n’a toujours pas été rendue aux victimes des récents attentats terroristes perpétrés en Europe et que celles-ci ne bénéficient toujours pas d’une prise en charge adéquate, de services d’aide aux victimes et d’une assistance financière; que les victimes du terrorisme risquent de faire l’objet d’une victimisation secondaire non seulement dans le cadre des procédures judiciaires, mais aussi dans leurs nombreuses interactions avec les entités étatiques et non étatiques;
EZ. considérant qu’il existe encore des divergences dans la manière dont les dispositions de la directive 2012/29/UE(14) sont transposées dans le droit national; que la Commission n’a toujours pas présenté son rapport sur la mise en œuvre de cette directive; que le 30 mai 2018 le Parlement européen a adopté une résolution sur la mise en œuvre de cette directive(15);
FA. considérant que l’indemnisation des victimes du terrorisme est à la fois une forme de reconnaissance par la société du préjudice causé par l’attentat et un moyen d’aider financièrement les victimes et de les dédommager; que les niveaux d’indemnisation et les procédures varient considérablement d’un État membre à l’autre, ce qui renforce le sentiment d’injustice auprès des victimes et aggrave les souffrances qu’elles subissent;
FB. considérant que des systèmes de soutien doivent être mis en place de manière à garantir que les victimes transfrontières sont elles aussi constamment et systématiquement prises en compte et qu’elles reçoivent un soutien dans leur pays tout en restant en contact avec les services de soutien du pays où l’attentat a eu lieu;
FC. considérant qu’Eurojust facilite l’exécution des demandes d’entraide judiciaire pour coordonner et octroyer l’assistance dans l’exercice des droits des victimes du terrorisme, compte tenu des différents droits et rôles des victimes étrangères dans leurs systèmes juridiques nationaux;
FD. considérant que les entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises, peuvent aussi subir des préjudices en raison du terrorisme, tels que des dégâts matériels et une interruption de leurs activités;
FE. considérant que le Parlement a présenté un projet pilote visant à créer un «centre européen de coordination pour les victimes du terrorisme», qui réunisse des experts opérationnels, des défenseurs des droits des victimes et les organismes concernés de toute l’Europe en vue de définir les priorités et d’identifier les principaux problèmes des victimes du terrorisme ainsi que d’apporter une aide coordonnée au-delà des frontières;
Droits fondamentaux
FF. considérant que l’Union européenne a nécessairement un rôle à jouer dans la promotion du respect des valeurs démocratiques, notamment de l’état de droit et des droits fondamentaux; que, toutefois, il existe au sein de l’Union des opinions politiques et des pratiques religieuses extrêmes qui s’opposent fondamentalement à ces valeurs;
FG. considérant que loin de constituer des objectifs contradictoires, l’adoption de mesures de lutte contre le terrorisme et la protection des libertés sont complémentaires et se renforcent mutuellement; qu’il convient de garantir et de protéger les droits fondamentaux de tous et que toutes les mesures de lutte contre le terrorisme doivent affecter le moins possible la population générale innocente et non concernée;
FH. considérant que toute mesure de lutte contre le terrorisme doit toujours garantir pleinement tous les droits et principes fondamentaux, y compris ceux relatifs à la vie privée et à la protection des données, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ainsi que les garanties procédurales, telles que la présomption d’innocence, le droit à un procès équitable et le droit à l’information, en veillant à ce que les chacun dispose de moyens de recours effectifs pour contester toute violation de ses droits fondamentaux, y compris la possibilité d’un recours juridictionnel, et que l’acquis de l’Union en matière de droits procéduraux soit respecté; que ces mesures devraient tenir dûment compte de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne;
FI. considérant qu’il est crucial que les enquêtes menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme respectent des normes de professionnalisme strictes et que toutes les mesures appliquées soient ciblées, proportionnées et nécessaires; que les politiques de lutte contre le terrorisme ne doivent pas conduire à l’exclusion sociale et à la stigmatisation; que l’Agence des droits fondamentaux pourrait être invitée à rendre un avis sur la législation en matière de lutte contre le terrorisme dans le contexte de son cadre pluriannuel;
FJ. considérant que les forces de l’ordre et le personnel judiciaire sont aux avant-postes des opérations de lutte contre le terrorisme; qu’il existe de nombreux cas documentés de fonctionnaires de police et de justice et de membres de leurs familles identifiés pour être ciblés et faire l’objet de menaces de la part d’extrémistes violents, dont certains se sont soldés par des agressions physiques violentes, voire des meurtres; que l’appui politique et public aux forces de l’ordre et au personnel judiciaire qui protègent les droits fondamentaux dans le cadre des enquêtes sur les attentats terroristes en risquant leur vie et leur intégrité physique est de la plus haute importance;
FK. considérant que la charte des droits fondamentaux interdit toute discrimination fondée sur un handicap et reconnaît le droit des personnes handicapées à bénéficier de mesures visant à assurer leur autonomie, leur intégration sociale et professionnelle et leur participation à la vie de la communauté; que les droits des personnes handicapées dans l’Union sont également garantis par la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées;
Recommandations
Cadre institutionnel
1. estime que si les États membres demeurent les premiers à prévenir les menaces et à y répondre en raison de leurs pouvoirs souverains, il est manifestement nécessaire de reconnaître pleinement le rôle de l’Union européenne et des mesures de lutte contre le terrorisme adoptées dans le cadre de l’Union de la sécurité pour les soutenir, coordonner et partager les bonnes pratiques, apporter des solutions communes et apporter une valeur ajoutée, afin de leur permettre de mieux contrer les phénomènes de radicalisation, d’extrémisme et de terrorisme; est d’avis que, dans un espace sans frontières intérieures, l’action européenne est indispensable pour assurer un niveau élevé de sécurité sur l’ensemble du territoire européen et que l’approfondissement de la coopération et de l’échange d’informations entre les États membres et avec l’Union est essentiel pour apporter une réponse efficace aux menaces terroristes, les prévenir et protéger les citoyens; invite instamment les États membres et les institutions européennes à œuvrer à une culture stratégique commune;
2. est d’avis que l’Union et les États membres devraient améliorer leur coopération en renforçant les organes européens existants, les agences et services spécialisés de l’Union européenne ainsi que les canaux de coopération entre les autorités compétentes et les institutions judiciaires des États membres; est d’avis que des moyens suffisants devraient être accordés à ces agences de l’Union afin de leur permettre de faire face à leur charge de travail croissante;
3. insiste sur l’importance de l’échange de bonnes pratiques entre États membres au sein de l’Union européenne, mais également avec les pays tiers; salue les initiatives qui ont été prises par certains États membres, mais aussi au niveau local par certaines villes, ou encore par des acteurs privés, afin d’identifier des instruments efficaces dans la lutte contre le terrorisme;
4. invite le prochain président de la Commission à maintenir un portefeuille indépendant pour le commissaire chargé de l’union de la sécurité;
5. invite le Conseil à préserver le poste de coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme; estime que le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme doit continuer à jouer un rôle proactif dans le renforcement de la réponse de l’Union dans la lutte contre le terrorisme; appelle à clarifier le statut et le rôle du coordinateur pour la lutte contre le terrorisme, lien entre les institutions l’Union et agences des États membres compétentes;
6. estime que liberté, sécurité et justice sont trois aspects qui ne peuvent pas être analysés séparément; estime que le respect des droits fondamentaux doit être une partie essentielle de toutes les initiatives législatives en matière de terrorisme; demande instamment que la compétence de la Commission parlementaire LIBE continue á comprendre la lutte au terrorisme afin de garantir une cohérence avec les autres dossiers législatifs dans l’espace de liberté, de sécurité et de justice;
7. appelle le Conseil à élargir les compétences du Parquet européen de manière à inclure la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme;
8. invite les États membres et la Commission à renforcer et soutenir davantage encore le réseau ATLAS d’unités spéciales d’intervention antiterroristes civiles des États membres de l’Union;
9. invite instamment la Commission à procéder systématiquement à des analyses d’impact et de consulter les citoyens et les experts concernés en vue des futures propositions législatives en matière de lutte contre le terrorisme;
Menace terroriste
10. invite la Commission à coopérer avec les États membres pour renforcer la transparence et mieux appréhender les différents niveaux de menace; invite les États membres à transmettre rapidement les informations sur l’évolution du niveau de menace et les raisons de cette évolution; invite en outre la Commission et les États membres à ne pas limiter leur vision du terrorisme au djihadisme, mais à demeurer également vigilants aux menaces terroristes fondées sur des autres motifs autres tels que ceux mentionnés dans les rapports TE-SAT Europol;
11. invite la Commission à préconiser, au sein des instances internationales compétentes, que le terrorisme soit explicitement catégorisé comme un «crime contre l’humanité», tel qu’énoncé à l’article 7 du Statut de Rome qui a mené à la création de la Cour pénale internationale;
12. invite tous les États membres, conformément aux conclusions du Conseil de l’Europe(16), à reconnaître que l’EIIL/Daech a commis un génocide, notamment contre le peuple yazidi, les minorités chrétiennes et musulmanes non sunnites, et demande à tous les États membres de prendre des mesures rapides et efficaces conformément à l’obligation qui leur incombe en vertu de la convention de 1948 contre le génocide, soit de prévenir et sanctionner les actes de génocide ainsi que leur responsabilité générale de poursuivre les crimes relevant du droit international;
13. invite les États membres et les agences de l’Union compétentes à surveiller tous les combattants terroristes étrangers et à assurer un suivi sécuritaire et judiciaire harmonisé des personnes rapatriées identifiées en Europe; invite la Commission à aider les États membres à mettre en place des systèmes de classification harmonisés afin d’établir une distinction entre les différents niveaux de risque (élevé, moyen ou faible) que présentent les combattants étrangers rapatriés;
14. recommande aux États membres de mettre en place des structures appropriées pour répondre aux besoins des enfants rapatriés, et en particulier de mettre au point un outil spécialisé d’évaluation des risques et des besoins en fonction de leur stade de développement et de leur degré de participation aux activités criminelles à l’étranger; souligne que les programmes de réadaptation devraient être fondés sur une approche multidisciplinaire réunissant différents types d’expertise, y compris celle de professionnels expérimentés dans les domaines des traumatismes, de l’extrémisme, du développement de l’enfant, de l’éducation et de l’évaluation des risques et adaptés au contexte local et national, ainsi que sur des structures juridiques et organisationnelles claires pour faire face à ce phénomène alarmant; encourage les États membres à coopérer avec le comité international de la Croix-Rouge, qui dispose d’un accès ainsi que d’une expertise particuliers dans ce domaine;
15. invite la Commission à présenter une proposition législative en vue d’empêcher les terroristes condamnés et les personnes dont il est clairement prouvé qu’elles constituent une grave menace pour la sécurité publique de se voir accorder le droit d’asile ou d’autres formes de protection internationale dans toute l’Union européenne;
16. invite la Commission à réviser et à mettre à jour le plan d’action CBRN et les États membres à prendre, ou à renforcer, et à maintenir des mesures appropriées de «protection civile» pour se préparer aux attentats CBRN, en recrutant du personnel qualifié et régulièrement formé, composé à la fois de membres à plein temps et de bénévoles, et à prévoir les infrastructures techniques appropriées telles que des systèmes de détection mobiles spécialisés, des stocks de médicaments essentiels, des soins aux victimes et le partage des bonnes pratiques; souligne que ces mesures doivent s’inscrire dans le cadre d’une stratégie pluridisciplinaire associant des méthodes de coordination, des procédures de notification, des protocoles standard, des plans d’évacuation, des systèmes d’alarme publique et des rapports d’incidents; invite la Commission et les États membres à harmoniser progressivement ces stratégies; invite les États membres à créer des laboratoires spécialisés ou à renforcer les laboratoires existants; invite la Commission à soutenir, en relation avec le Parlement, les activités de recherche transfrontières pertinentes; encourage une coopération renforcée avec le centre d’excellence de l’OTAN pour les CBRN, en assurant un échange des bonnes pratiques entre intervenants de crise des États membres de l’Union et de l’OTAN;
17. encourage les États membres et la Commission à coopérer avec le secteur privé afin de mettre en place des mécanismes garantissant la fiabilité, la cohérence et l’adéquation des contre-mesures médicales, y compris le recours potentiel au Mécanisme de passation conjointe de marché de l’Union européenne établi par la décision n° 1082/2013/UE du 22 octobre 2013 relative aux menaces transfrontières graves sur la santé(17);
18. demande instamment, à des fins de meilleure accessibilité, que la mise à jour du système européen de données sur les attentats à la bombe géré par Europol et son extension au projet d’analyse européen – qui sert de centre d’information et de coordination pour tous les incidents CBRN dans l’Union – soient complétées par une équipe d’analyse multidisciplinaire dotée du personnel suffisant;
19. salue le projet de la Commission visant à renforcer la préparation et la réaction de l’Union en matière de CBRN au moyen d’exercices transsectoriels pour le maintien de l’ordre, les structures sanitaires de protection civile et, le cas échéant, les frontières et les douanes, dans le cadre des instruments financiers et des outils opérationnels existants, en particulier le mécanisme de protection civile de l’Union, le CEPOL et le Fonds pour la sécurité intérieure – Police;
20. invite instamment la Commission et les États membres à fixer des normes communes pour les procédures de contrôle des institutions vulnérables telles que les centrales nucléaires ou les laboratoires spécialisés;
21. encourage les États membres à recourir davantage aux systèmes de détection technique des substances CBRN, en particulier lors de manifestations publiques de grande envergure, et invite la Commission, en relation avec le Parlement européen, à dégager des fonds européens supplémentaires pour l’acquisition généralisée de tels systèmes;
22. salue la création au sein du centre européen de la lutte contre le terrorisme d’un pôle de connaissance consacré aux risques CBRN et aux activités connexes sur les explosifs, partagé avec le centre européen de formation en sécurité nucléaire (CEFSN); demande une procédure normalisée pour que chaque État membre partage efficacement des informations avec le centre en charge du recensement des connaissances;
23. se félicite de l’approbation d’un règlement établissant des règles communes dans le domaine de l’aviation et du mandat de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) ainsi que de l’abrogation du règlement (CE) nº 216/2008(18); invite la Commission à tenir compte des aspects liés à la sécurité dans les futurs actes délégués et d’exécution concernant les drones et les opérations avec les drones, notamment la mise à jour régulière des évaluations des risques, l’enregistrement obligatoire, l’identification électronique et le géorepérage dans toutes les catégories de drones, ainsi que des licences obligatoires de sécurité et des cours de formation pour les opérateurs de missions de sécurité et d’inspection;
24. constate que de nombreuses personnes qui se livrent à des activités terroristes dans l’Union européenne sont connues pour avoir commencé par la petite délinquance et pour avoir été endoctrinées par l’extrémisme alors qu’ils étaient en prison; invite les États membres à veiller à ce que leur système pénal sanctionne les criminels de manière appropriée et permette un examen approfondi du risque de récidive avant l’autorisation d’une libération anticipée ; souligne que la détention devrait permettre une réhabilitation, une réinsertion et une prévention des récidives plutôt que la promotion d’un extrémisme violent;
25. insiste sur la menace constante que suscitent les interactions entre les organisations terroristes et la criminalité organisée, notamment en ce qui concerne les capacités logistiques et le trafic d’armes, qui pourraient permettre des attentats à grande échelle;
26. insiste sur l’augmentation de la cybermenace et sur la nécessité d’intensifier les efforts en matière de cybersécurité dans le domaine de la lutte contre le terrorisme également;
27. demande aux États membres de mettre suffisamment de ressources à la disposition de leurs organes publics engagés dans des opérations de lutte contre le terrorisme toutes les ressources techniques, financières, éducatives et juridiques qui leur sont nécessaires pour se protéger des extrémistes violents dans l’accomplissement de leurs missions;
Prévenir et combattre la radicalisation conduisant à l’extrémisme violent
Structures pour la lutte contre la radicalisation
28. réclame la fondation d’un «centre d’excellence européen pour la prévention de la radicalisation», comme successeur du réseau européen de sensibilisation à la radicalisation, qui sera intégré à la Commission et doté des ressources financières et humaines suffisantes; estime que ses missions devraient consister à coordonner, à faciliter la facilitation de la coopération et de l’échange de connaissances, les projets phares et les bonnes pratiques entre États membres, décideurs politiques, praticiens (avec la participation des anciennes structures du réseau européen de sensibilisation à la radicalisation et du réseau des communications stratégiques) ainsi qu’avec des dirigeants ou communautés religieux et universitaires et experts, notamment des spécialistes en TI, en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre celle-ci; souligne que ses activités devraient inclure la formation de différentes catégories de professionnels, y compris les juges et les procureurs, également en partenariat avec des pays tiers stratégiques clés; estime que ce centre devrait également définir des méthodologies scientifiques permettant d’évaluer et d’évaluer l’efficacité des programmes et des projets, afin que les politiques pertinentes puissent être adaptées si nécessaire;
29. constate que, d’après le rapport de la Cour des comptes européenne sur la déradicalisation publié en 2018, la Commission n’a pas de vue d’ensemble complète des mesures financées par l’Union et qu’aucun indicateur ou objectif des fonds européens n’est utilisé pour évaluer le degré d’efficacité de la stratégie; invite la Commission à veiller à ce qu’un financement suffisant au titre du Fonds pour la sécurité intérieure soit affecté pour prévenir et combattre la radicalisation, lequel permettrait de rationaliser l’utilisation des ressources actuellement fragmentées entre les différents fonds et programmes, d’en améliorer la coordination et la visibilité et de rendre leur utilisation plus efficace en fonction des critères qui pourraient être élaborés par le centre d’excellence européen pour la prévention de la radicalisation;
30. invite instamment les États membres à adopter des stratégies nationales et régionales globales en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre ce phénomène, qui devront être dotées des ressources financières suffisantes pour les communautés et les partenaires qui participent à l’échelle locale à la mise sur pied et à la mise en œuvre de programmes fondés sur ces stratégies, et réclame l’adoption d’une approche faisant appel à plusieurs organismes; souligne que les meilleurs résultats sont obtenus en partenariat avec les communautés locales; souligne également que des indicateurs qualitatifs et quantitatifs objectifs qui pourraient être développés par les services de presse du centre d’excellence européen pour la prévention de la radicalisation permettront aux autorités locales et régionales de déterminer les spécificités locales de la radicalisation et de mieux adapter leurs programmes à un territoire spécifique;
31. invite les États membres à lutter contre la radicalisation de manière globale, également en collaboration avec les administrations locales, et à compléter les approches en matière de sécurité par des stratégies d’inclusion sociale, économique et culturelle et par des politiques et des investissements à long terme dans les services publics et les infrastructures; invite instamment la Commission et les États membres à promouvoir des campagnes de lutte contre la discrimination;
32. insiste sur l’importance de mener des recherches spécifiques sur le rôle des femmes dans les régions, pays et communautés ciblés pour comprendre leur rôle et définir les domaines dans lesquels les organisations féminines pourraient contribuer à renforcer la résistance des femmes à la radicalisation;
33. demande la création d’un prix européen de la résilience, qui serait décerné chaque année par le Parlement européen, éventuellement en étroite consultation avec le centre d’excellence européen pour la prévention de la radicalisation, au meilleur projet social et culturel mené au niveau local dans l’Union, favorisant ainsi l’engagement social, dans le plein respect de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme, et en vue de bâtir des sociétés résilientes à la radicalisation;
34. invite Eurojust à poursuivre son travail de suivi de la jurisprudence des États membres en matière de radicalisation conduisant au terrorisme, y compris l’utilisation d’alternatives aux poursuites et à la détention, et à en faire rapport régulièrement dans son Terrorism Conviction Monitor (TCM); invite, à cette fin, les États membres à transmettre à Eurojust toutes les informations pertinentes sur les poursuites et les condamnations pour des infractions terroristes qui affectent ou peuvent affecter deux ou plusieurs États membres;
Extrémisme religieux
35. invite instamment les États membres à garantir la liberté de religion et le droit de l’exercer librement, tels qu’ils sont consacrés par la charte des droits fondamentaux, et, dans ce contexte en particulier, à n’encourager et à ne tolérer que les pratiques religieuses qui sont pleinement conformes à la démocratie, à l’état de droit, aux droits de l’homme et aux lois en vigueur dans les États membres; se félicite des initiatives prises par les communautés religieuses dans toute l’Europe pour lutter contre les discours dangereux au sein de leurs communautés; souligne qu’il faut encourager le dialogue interreligieux et interculturel ainsi que la coopération avec les communautés religieuses et les autorités locales pour prévenir la radicalisation;
36. invite les États membres à procéder à des contrôles préalables des aumôniers et à placer systématiquement, au cas par cas, les prédicateurs de haine sur liste noire; invite la Commission à mettre en place une liste de surveillance européenne afin de mieux échanger des informations sur les aumôniers extrémistes dans les limites autorisées par la loi; encourage les États membres à trouver une entente commune et à élaborer des orientations en fonction desquelles ces aumôniers pourraient être sélectionnés;
37. invite les États membres à accroître l’offre de cursus d’enseignement supérieur à l’intention des aumôniers en Europe, moyennant un contrôle transparent et accréditation des seuls programmes d’enseignement théologique qui respectent pleinement la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme ainsi que la neutralité et la laïcité démocratique des pays européens, et en retirant aux enseignants leur autorisation en cas d’acte délictueux;
Agir contre les discours de haine et les groupes extrémistes
38. invite les États membres à appliquer la directive sur la lutte contre le terrorisme et la décision-cadre sur le racisme et la xénophobie en vertu desquelles l’incitation à commettre un acte terroriste ou un crime de haine constitue une infraction pénale, afin d’exclure les prédicateurs de haine de toute activité publique en recourant à toutes les mesures juridiques disponibles, y compris au refus de visa ou à l’expulsion du territoire de l’Union, et d’engager des procédures judiciaires à l’encontre de ces prédicateurs ainsi que de tout agent de prosélytisme extrémiste et terroriste;
39. invite instamment les États membres à fermer les lieux de culte et à interdire les associations qui ne respectent pas pleinement le droit de l’Union et le droit national applicable, la démocratie, l’état de droit et les droits de l’homme et qui incitent à des infractions terroristes, à la haine, à la discrimination ou à la violence;
40. invite les États membres à se pencher sur les moyens de faire en sorte que les lieux de culte, les établissements d’enseignement religieux, les organisations caritatives, les associations culturelles et autres entités similaires transmettent des informations détaillées sur la provenance de leurs fonds et leur répartition, tant au sein de l’Union qu’en dehors, ainsi que sur la manière dont les données concernant ces entités, lorsqu’il existe des soupçons ou des motifs raisonnables de soupçonner des liens avec des groupes terroristes, pourraient être enregistrées et analysées par les autorités compétentes conformément au cadre juridique de l’Union et aux règles de protection des données; demande aux États membres de refuser tout financement par un pays tiers s’opposant à la démocratie, à l’état de droit ou aux droits de l’homme;
41. demande aux États membres de prendre rapidement des mesures juridiques pour interdire et éliminer, dans la mesure du possible, sur leur territoire, toute propagande imprimée et en ligne qui incite explicitement à l’extrémisme violent et aux actes terroristes, y compris tout contenu produit ou diffusé par des groupes et individus sanctionnés par l’Union européenne ou les Nations unies; demande que ces contenus à caractère propagandiste soient retirés de la vente en magasins et des plateformes en ligne dans le cadre des renvois par l’unité de l’UE chargée du signalement des contenus sur Internet, qui pourrait, si nécessaire, renforcer ses ressources et capacités humaines; demande que tous les efforts soient déployés pour repérer et/ou identifier les sources de ces contenus;
42. invite les États membres à prendre des mesures contre les chaînes de télévision par satellite qui propagent la violence, des discours de haine et incitent au terrorisme, conformément à la directive «Services de médias audiovisuels»; invite les États membres à mettre pleinement et rapidement en œuvre la directive afin que l’article 6 sur la prévention de l’incitation à la violence et à la haine soit en vigueur dans toute l’Union; demande à la Commission d’élaborer une analyse des éventuelles modifications législatives de la directive afin d’accroître l’efficacité du blocage de ces chaînes qui diffusent à partir de pays tiers;
Éducation
43. souligne que les États membres doivent veiller à ce que tous les établissements scolaires dispensent un enseignement conforme à la convention européenne des droits de l’homme, au moyen de contrôles des programmes, d’inspections régulières et de sanctions en cas de non-respect et que les fanatiques religieux ne doivent pas avoir accès aux écoles;
44. est d’avis que l’éducation, en tant que processus de découverte, d’exploration, de dialogue et de confrontation avec l’histoire, les civilisations, les cultures, les idéologies et les religions, doit devenir un instrument à part entière dans la lutte contre tous les processus de violence extrémiste et de radicalisation violente ; insiste sur l’importance de l’enseignement de la non-discrimination et du respect des convictions d’autrui et de la promotion de l’inclusion sociale de tous les enfants, conformément à la charte des droits fondamentaux de l’Union et à la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant;
45. invite les États membres à mettre en place des politiques de prévention de la radicalisation, à la fois spécifiques (groupes vulnérables) et non spécifiques (en général); est d’avis que les rencontres dans les écoles avec les victimes, les personnes rapatriées et leurs familles ainsi que des personnes qui échappé aux griffes de la radicalisation pourraient être un instrument efficace pour prévenir et lutter contre la radicalisation; encourage la formation à la sensibilisation des praticiens qui peuvent interagir avec les enfants rapatriés; observe que les meilleurs résultats sont souvent obtenus en partenariat avec les communautés locales, ce qui remet en cause les principales communications des groupes terroristes étayées par leur contre-discours;
46. encourage les États membres à intégrer l’éducation aux médias et à l’information et l’utilisation de l’Internet dans les systèmes éducatifs nationaux afin de doter les jeunes citoyens des moyens de comprendre et d’évaluer les informations souvent non filtrées qui circulent en ligne et d’utiliser l’internet de manière responsable, afin d’éviter tout risque de radicalisation;
47. recommande aux États membres d’établir des lignes directrices à l’intention des écoles pour lutter contre la radicalisation éventuelle des élèves et d’élaborer des procédures simples et claires sur la manière d’y faire face; insiste sur la nécessité d’associer les services de protection de l’enfance et les services sociaux, avec une meilleure coopération avec les unités compétentes des services répressifs et judiciaires, aux initiatives de lutte contre les cas de radicalisation les plus graves;
Internet
48. insiste sur la nécessité de parvenir à la détection automatique et à la suppression systématique, rapide, permanente et complète des contenus terroristes en ligne fondées sur des dispositions juridiques claires, y compris des garanties et un contrôle humain; insiste en outre sur la nécessité d’empêcher le rechargement de contenus déjà supprimés; se félicite de la proposition législative de la Commission visant à empêcher la diffusion de contenus terroristes en ligne par l’obligation faite aux plateformes de les supprimer complètement; invite les colégislateurs à engager rapidement les travaux sur cette proposition; invite les États membres à mettre en place des mesures nationales si l’adoption de la législation en la matière est retardée;
49. estime que les rapports devraient inclure des descriptions et des statistiques sur les contenus qui ont été supprimés et sur les raisons de leur suppression, sur le nombre de consultations du contenu enregistrées avant sa suppression, sur la durée pendant laquelle le contenu est resté en ligne avant sa suppression et sur la suppression éventuelle du compte associé au contenu incriminé et, le cas échéant, sur le moment de sa suppression; souligne qu’il est nécessaire d’établir des rapports transparents appropriés pour évaluer si les autorités nationales jouent un rôle approprié dans les enquêtes et les poursuites relatives aux infractions lorsque des contenus illicites sont signalés;
50. se félicite des travaux du Forum mondial de l’internet pour la lutte contre le terrorisme (GIFCT) et invite les entreprises fondatrices du GIFCT à intensifier également leurs efforts concernant la base de données de hachage distribuée de l’industrie en partageant les connaissances avec les plus petites entreprises technologie; invite les entreprises technologiques à accroître leurs efforts et leur financement pour le développement de méthodes permettant de supprimer rapidement les contenus à caractère terroriste, mais sans mettre en danger la liberté d’expression;
51. se félicite du travail accompli par l’unité de l’UE chargée du signalement des contenus sur Internet d’Europol; invite chaque État membre à mettre en place une unité spéciale chargée de signaler les contenus illicites qui pourrait coopérer avec l’unité de l’UE chargée du signalement des contenus sur Internet pour assurer la complémentarité et éviter les doubles emplois dans la transmission de contenus terroristes aux sociétés informatiques; demande que l’unité de l’UE chargée du signalement des contenus sur Internet soit renforcée afin de faciliter et de coordonner les efforts des États membres pour intercepter, signaler et supprimer les contenus terroristes en ligne; estime, en outre, qu’il est crucial de recueillir les informations sur les contenus et comptes terroristes en ligne supprimés auprès d’Europol, afin d’éviter qu’ils ne soient à nouveau téléchargés vers un serveur et de faciliter l’analyse et les enquêtes pénales;
52. invite la Commission à créer une plateforme européenne en ligne que les citoyens pourraient utiliser pour signaler les contenus terroristes en ligne, et demande aux entreprises de se doter des capacités suffisantes pour recevoir, réviser, traiter et répondre aux contenus signalés;
53. demande une approche de partenariat efficace entre les services répressifs, les services répressifs, les autorités judiciaires; l’industrie des technologies de l’information, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI), les fournisseurs d’hébergement Internet (PHI), les entreprises de médias sociaux et les organisations de la société civile à l’élaboration et à la diffusion de contre-discours efficaces, dans lesquels interviendraient également, le cas échéant, les victimes et d’anciens extrémistes violents, et pour garantir que les moteurs de recherche mettent ces contre-discours en évidence; encourage la Commission et les autorités nationales à redoubler d’efforts pour élaborer des contre-discours et d’autres instruments de communication stratégiques efficaces;
Prisons
54. invite les États membres à garantir dans leurs prisons des conditions de sécurité et d’ordre, tant pour les détenus que pour le personnel, et à mettre en place des procédures spécifiques et des indicateurs pour identifier et prendre en charge les détenus radicalisés en vue d’empêcher la radicalisation d’autres détenus, ainsi qu’à garantir des mesures de suivi et de désengagement ciblées, et à former le personnel pénitentiaire en conséquence;
55. invite instamment les États membres à garantir la sécurité et l’intégrité physique et psychologique du personnel pénitentiaire et à lui fournir un soutien psychologique; invite les États membres à fournir des ressources suffisantes et une formation ciblée aux autorités pénitentiaires, ainsi qu’à assurer le contrôle de ces derniers à tous les niveaux, en particulier celle du personnel de première ligne travaillant en contact étroit avec les délinquants mineurs et les détenus radicalisés; insiste notamment sur le fait que le personnel doit être correctement formé à la détection précoce des signes de radicalisation; encourage les États membres à faire le point sur les formations élaborés grâce aux fonds de l’Union par la Confédération européenne de la probation (CEP), EuroPris et le réseau européen des centres de formation des personnels pénitentiaires (EPTA); invite l’Union à continuer à contribuer au renforcement de la formation des agents pénitentiaires sur les questions liées à la radicalisation et aux menaces terroristes potentielles;
56. souligne que les autorités pénitentiaires doivent mettre au point des outils et des méthodes spécifiques afin de recenser et de surveiller les détenus radicalisés en fonction de leur degré de radicalisation ainsi qu’en vue de leur évaluation obligatoire avant libération; invite la Commission à promouvoir les bonnes pratiques en matière de méthodes d’évaluation des risques relatifs aux détenus radicalisés qui sont développées par les différents États membres; estime que les détenus considérés comme les plus dangereux doivent être signalés aux autorités judiciaires et/ou aux autorités nationales et extérieures chargées de la lutte contre le terrorisme, avec des exigences effectives de libération conditionnelle pour ceux qui sont susceptibles de menacer la sécurité publique; invite instamment les États membres à renforcer la collecte de renseignements sur les détenus radicalisés et leur suivi, en s’appuyant sur les bonnes pratiques en vigueur dans les États membres, telles que la mise en place de procédures de renseignement dans les prisons; souligne que la nomination d’une personne de contact responsable de la lutte contre la radicalisation dans le système pénitentiaire peut s’avérer utile;
57. souligne que la détention devrait permettre la réhabilitation et la réinsertion plutôt que la promotion de la radicalisation; invite les États membres à mettre en place des programmes multidisciplinaires de désengagement dans les prisons; est d’avis que les mesures de réinsertion devraient être internalisées à la détention afin de préparer la sortie de ces détenus; estime que le centre d’excellence européen pour la prévention de la radicalisation pourrait effectuer un suivi des plans d’action contre la radicalisation dans les prisons et durant la transition après la prison;
58. souligne que les conditions de détention inhumaines, la surpopulation et les mauvais traitements sont contre-productifs en ce qui concerne l’objectif de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent; souligne que, pour prévenir la radicalisation dans les prisons, il est essentiel de mettre en place des régimes de détention différenciés en fonction de la dangerosité des détenus; souligne à cet égard que tout programme spécifique consacré à un groupe particulier de détenus doit respecter les mêmes droits de l’homme et obligations internationales que pour tout détenu;
59. invite la Commission à lancer un forum européen sur les conditions carcérales, afin d’encourager le partage de bonnes pratiques entre les experts et les professionnels de tous les États membres;
60. attire l’attention sur les différents trafics de biens illégaux dans les prisons et notamment le trafic de téléphones portables qui permet aux détenus incarcérés de rester en contact avec des réseaux terroristes extérieurs;
61. invite instamment les États membres à faciliter l’accès aux aumôniers véritables, car cela réduit les risques de l’auto-organisation des cellules religieuses radicales; propose la mise en place d’un système de licences fondé sur la vérification des antécédents des aumôniers accédant aux prisons afin de prévenir la diffusion des opinions extrémistes parmi les populations à haut risque, et invite le Conseil à élaborer, avec le soutien de la Commission, des lignes directrices en la matière fondées sur les bonnes pratiques; invite les États membres à évaluer et à surveiller régulièrement les aumôniers qui ont accès aux prisons; invite les États membres à exiger des aumôniers travaillant dans les prisons une formation standard fondée sur les bonnes pratiques élaborées par les autorités pénitentiaires des États membres, également en coopération avec des pays tiers;
Coopération et échange d’informations
Questions horizontales
62. invite instamment les États membres à appliquer, intégralement et en temps voulu, la législation existante et invite la Commission à apporter le soutien nécessaire; invite la Commission à analyser les lacunes dans la transposition, la mise en œuvre et l’application de la législation existante, et à user de ses pouvoirs pour engager des procédures d’infraction lorsque les États membres n’appliquent pas correctement la législation;
63. invite instamment les États membres à s’assurer qu’ils disposent de l’équipement technique nécessaire, des logiciels, des systèmes de sécurité et des ressources humaines qualifiées pour tirer pleinement parti des systèmes d’information et des mécanismes de coopération existants; rappelle qu’il importe de veiller à ce que le personnel ayant accès à ces équipements ait reçu une formation appropriée en ce qui concerne les données;
64. constate le caractère insuffisant de la recherche en matière de sécurité menée par les institutions publiques; demande que soient définis en amont les besoins (par ex. le renforcement du réseau européen des services technologiques de police (ENLETS), qui définit les besoins technologiques des services répressifs); invite à soutenir des projets pilotes d’intelligence artificielle et de technologie des chaînes de blocs (transferts de fonds); demande que les agences de l’Union telles qu’Europol et le CEPOL soient activement associées aux projets de recherche de l’Union sur la sécurité; invite les États membres à organiser régulièrement des exercices de prospective sur les scénarios de menaces futures; soutient la poursuite du financement par la Commission de la mise en place de bases de données modernisées, de la mise à disposition d’équipements techniques modernes et de la formation du personnel, et réclame une démarche plus ambitieuse à cet égard;
65. invite instamment les États membres à mettre au point la normalisation technique nécessaire, les améliorations en ce qui concerne la qualité des données et le cadre juridique en vue d’une future approche de «partage d’informations par défaut» lorsqu’il s’agit de partager des informations relatives à la lutte contre le terrorisme avec les autres États membres et les agences et organes de l’Union compétents sur la base des dispositions légales applicables régissant chaque système d’information, en pratiquant l’échange de ces informations par défaut et en ne s’abstenant d’un tel échange que dans les cas spécifiques où les circonstances l’exigent, à savoir lorsque l’échange d’informations compromettrait des enquêtes en cours ou la sécurité d’une personne ou serait bien contraire aux intérêts essentiels de la sécurité de l’État membre concerné; demande à la Commission de recueillir des données concernant la mise en œuvre des obligations existant en matière d’échange automatique de données;
66. invite les États membres à respecter l’obligation qui leur incombe, en vertu de la directive relative à la lutte contre le terrorisme et à la décision 2005/671/JAI, d’échanger dès que possible les informations pertinentes relatives aux infractions terroristes avec les autorités compétentes des autres États membres; est d’avis que les services répressifs compétents devraient, sans qu’aucune demande préalable ne soit nécessaire, fournir aux services répressifs compétents d’autres États membres des informations et des renseignements lorsqu’il existe des raisons tangibles de croire que ces informations et renseignements pourraient aider à détecter ou à prévenir des infractions ou à mener des enquêtes à cet égard;
67. souligne que les dérogations existantes, dont jouissent certains États membres, aux mesures de coopération policière et judiciaire en matière de prévention, de détection, d’enquête et de poursuites en matière d’infractions terroristes et de financement du terrorisme pourraient compromettre la rapidité et l’efficacité des enquêtes sur le terrorisme et avoir des effets néfastes; invite les États membres à tenir compte de cet aspect et à bien peser les coûts et bénéfices des dérogations dans ce domaine crucial;
68. fait remarquer que l’existence actuelle de 28 régimes juridiques différents pour la conservation des données, ce qui pourrait être contre-productif pour la coopération et l’échange d’informations; invite instamment la Commission à évaluer une proposition législative sur la conservation des données qui respecte les principes de limitation de la finalité, de proportionnalité et de nécessité, tenant compte des besoins des autorités compétentes et des spécificités du domaine de la lutte contre le terrorisme, en abordant, entre autres mesures, les nouvelles formes de communication, en mettant en place de solides garanties concernant le stockage des données par les fournisseurs de services ainsi que l’accès aux données pour les enquêtes pénales, les possibilités de pseudonymisation, en déterminant les catégories de données particulièrement pertinentes pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité grave, en prévoyant un personnel spécialement formé et supervisé qui se chargerait de l’accès aux données ou en instaurant des évaluations ponctuelles des risques comme fondement des délais de conservation;
Systèmes d’information
69. invite instamment les États membres à assurer la mise en œuvre intégrale et à vérifier systématiquement les bases de données et systèmes d’information pertinents, conformément à leurs droits d’accès définis dans les bases juridiques sous-jacentes, et à introduire toutes les données utiles dans les délais requis, en respectant les exigences de qualité des systèmes d’information respectifs;
70. invite instamment les États membres à veiller à ce que les informations pertinentes disponibles au niveau local ou régional et dans leurs bases de données soient automatiquement enregistrées, dans la mesure du possible, au moyen de solutions techniques intelligentes, dans les systèmes nationaux et, le cas échéant, dans les bases de données européennes pertinentes afin d’éviter la perte d’informations due à la fragmentation des juridictions, tout en garantissant que les normes européennes de qualité, de sécurité et de protection des données soient respectées;
71. invite les États membres à utiliser, dans la mesure du possible, toutes les catégories de liens et à mettre en œuvre toutes les combinaisons de recherche prévues dans le SIS, et à garantir aux bureaux Sirene des niveaux de personnel adéquats et une assistance technique suffisante;
72. se félicite de la révision du système d’information Schengen II (SIS II), qui impose aux services répressifs d’enregistrer également les contrôles effectués sur un objectif enregistré dans le SIS II et établit une utilisation uniforme du SIS II en ce qui concerne le terrorisme; invite les États membres à veiller à ce que les informations relatives aux infractions terroristes soient téléchargées de manière cohérente et systématique dans les systèmes et plateformes européens, en particulier en cas d’’alerte visée à l’article 36 du règlement SIS II, et synchronisées si possible en appliquant une approche cohérente à trois niveaux en matière de partage des informations, en utilisant de manière optimale et cohérente les données du SIS et d’Europol; se félicite du nouveau type d’alerte, un «contrôle d’investigation» au titre de l’article 36 du règlement SIS II et la nouvelle obligation de réponse immédiate du bureau Sirene en cas d’alerte liée au terrorisme; invite par ailleurs la Commission à établir, avec la participation active et l’accord des experts issus des États membres, des bonnes pratiques en matière de procédures de suivi des réponses positives concernant des personnes impliquées dans des activités terroristes ou liées au terrorisme, conformément à l’article 36;
73. invite la Commission à mettre en œuvre un mécanisme d’échange d’informations «post-signalement» qui permettra à tous les États membres, ou au moins aux États membres concernés, d’être informés des signalements générés par les mouvements de personnes impliquées dans le terrorisme ou dans des activités liées au terrorisme; insiste sur la nécessité de cartographier les voyages des combattants terroristes étrangers, des personnes rapatriées et des personnes impliquées dans des activités terroristes à partir des signalements du SIS pour établir un panorama clair et exhaustif qui puisse servir de base aux fins de l’adoption de mesures supplémentaires;
74. invite la Commission à évaluer dans quelles circonstances les services de renseignement nationaux peuvent continuer à avoir un accès direct aux systèmes d’information pertinents de l’Union, en particulier le SIS dans le cadre de son nouveau régime juridique, afin d’éviter de nouvelles lacunes en matière de sécurité et d’échange d’informations;
75. se félicite de l’introduction d’un système automatisé d’identification des empreintes digitales (AFIS) au sein du SIS permettant aux utilisateurs finaux d’effectuer des recherches dans le SIS sur la base des données dactyloscopiques; demande que le système soit déployé d’ici 2019; invite instamment tous les États membres à mettre en œuvre immédiatement la fonctionnalité AFIS du SIS; observe que, en dépit la base juridique du SIS II autorisant le stockage des empreintes digitales, ces données biométriques n’ont été utilisées jusqu’à présent que pour confirmer l’identité d’une personne à la suite d’une vérification de son nom ou de sa date de naissance; est d’avis qu’identifier une personne sur la seule base de ses empreintes digitales offrirait une valeur ajoutée importante;
76. invite les États membres à veiller à ce que leurs autorités compétentes en matière de lutte contre le terrorisme aient accès au VIS et à simplifier la procédure d’accès au VIS;
77. se félicite de la création du système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS) qui sera appliqué aux ressortissants de pays tiers exemptés de visa;
78. invite la Commission à proposer une législation établissant un système ECRIS centralisé, permettant l’échange d’informations sur les casiers judiciaires tant des ressortissants de l’Union européenne que des ressortissants de pays tiers;
79. demande que les aéronefs privés soient couverts par la directive PNR européenne et que les transporteurs aériens soient tenus de recueillir les données PNR; invite la Commission à évaluer les procédures de sûreté mises en œuvre dans les aérodromes et les petits aéroports des États membres;
80. invite instamment tous les États membres à mettre pleinement en œuvre et sans délai la directive PNR et invite la Commission à engager rapidement des procédures d’infraction contre les États membres qui ne l’ont pas encore fait; invite les États membres à interconnecter leurs UIP afin de faciliter l’échange de données PNR; invite la Commission à proposer des solutions technologiques pour rendre l’échange de données PNR ainsi que leur intégration dans différents systèmes moins chronophages et moins fastidieux sur le plan des ressources humaines en automatisant le traitement des demandes d’une UIP à une autre; encourage, par conséquent, des projets tels que le projet FSI mené sous la houlette des Pays-Bas visant à mettre au point un PIU.net fondé sur le FIU.net existant; demande à la Commission de soutenir, en collaboration avec Europol, l’élaboration de règles communes de ciblage et d’évaluations des risques applicables par les États membres;
81. invite les États membres à rendre leurs unités PIU pluridisciplinaires, y compris le personnel des douanes, des services répressifs et des services de renseignement, afin que les autorités compétentes puissent mieux partager les informations;
82. constate que le délai imparti pour la mise en œuvre des décisions Prüm(19) du 23 juin 2008 a expiré au 26 août 2011 et que tous les États membres n’ont pas encore pleinement mis en œuvre ces décisions; invite par conséquent ces États membres à remplir enfin les obligations qui leur incombe en vertu du droit de l’Union et à mettre pleinement en œuvre les décisions Prüm et à renforcer le réseau Prüm en modernisant leurs systèmes informatiques nationaux afin de les adapter aux technologies modernes; invite instamment la Commission et le Conseil à moderniser et à améliorer les décisions Prüm de 2008 de manière à mieux relier les systèmes nationaux
Interopérabilité
83. se félicite de la proposition de règlement sur l’interopérabilité; invite la Commission à évaluer le potentiel et la valeur ajoutée éventuelle de systèmes d’information supplémentaires à inclure à l’avenir et à faire rapport au Parlement européen; est d’avis que l’interopérabilité contribue à rassembler les informations pertinentes et nécessaires; souligne qu’une telle solution doit trouver le juste équilibre entre les besoins légitimes des autorités en termes d’informations pertinentes fournies en temps opportun et de façon efficiente conformément à leurs droits d’accès et de limitation de la finalité au titre des bases juridiques sous-jacentes et les droits fondamentaux des personnes concernées;
84. insiste sur la nécessité d’instaurer un service d’établissement de correspondances biométriques qui permette d’interroger plusieurs systèmes d’information de l’Union à propos de données biométriques aux fins de la lutte contre la fraude à l’identité et d’empêcher les personnes d’utiliser plusieurs identités; insiste sur la nécessité d’alimenter les bases de données pertinentes à l’aide de données biométriques; souligne qu’il convient également de renforcer constamment les capacités permettant de détecter l’utilisation abusive de documents d’identification authentiques, partiellement falsifiés ou entièrement falsifiés;
85. demande instamment que les travaux relatifs à l’évolution future de la norme UMF soient entamés immédiatement, avec la participation étroite de l’eu-LISA, afin de s’assurer que la norme réponde aux besoins des futurs systèmes informatiques interopérables et puisse s’inscrire dans les travaux coordonnés visant à améliorer la qualité des données dans les systèmes informatiques à grande échelle;
86. demande que des normes minimales harmonisées en matière de qualité des données pour la saisie des données soient définies au niveau de l’Union, conformément aux critères du train de l’acquis communautaire en matière de protection des données, et appliquées à l’ensemble des systèmes informatiques afin d’assurer une qualité cohérente des données qu’elles contiennent; invite instamment l’eu-LISA à mettre au point des indicateurs et des contrôles communs ainsi qu’à mettre sur pied une capacité centrale de contrôle de la qualité des données pour tous les systèmes relevant de sa compétence; recommande en outre que, lorsque l’eu-LISA constate des irrégularités dans ses rapports de qualité destinés aux États membres, l’État membre concerné soit tenu de corriger les données ou de justifier l’absence de correction;
87. critique le manque de financement et de personnel dont pâtit l’eu-LISA, alors que ses responsabilités vont croissantes; demande que l’eu-LISA soit renforcée par les capacités et les ressources supplémentaires qui lui sont nécessaires pour mener à bien ses nouvelles missions et que ce renforcement soit reflété dans le nouveau CFP;
Coopération et échange d’informations au sein des États membres et entre ces derniers
88. invite les États membres qui ne l’ont pas encore fait à mettre sur pied des «centres de fusion» ou unités de coordination en matière de lutte contre le terrorisme au niveau national, ainsi que des bases de données coordonnées, afin de centraliser et de faciliter la recherche, l’identification et l’échange d’informations et de renseignements relatifs au terrorisme que détiennent toutes les autorités nationales concernées; estime, en outre, qu’une politique de sécurité nationale intégrée doit nécessairement reposer sur une politique proactive aux niveaux local et, le cas échéant, régional; invite les États membres à partager les bonnes pratiques à cet égard, telles que la «Lokale integrale voiligheidscellen» belge, qui associe les acteurs de la société civile tels que les services sociaux, l’administration locale et les responsables politiques locaux à la discussion de tous les signes de radicalisation, et avec un secret professionnel partagé permettant en outre la contribution des acteurs soumis à un devoir professionnel de discrétion;
89. invite les États membres à explorer de nouvelles approches pour améliorer la coopération et l’échange d’informations entre les services répressifs et les services de renseignement au niveau national, en préservant la nécessaire séparation entre le travail des services répressifs et de renseignement et les principes requis en matière de propriété des informations et de protection des sources et ceux liés à l’admissibilité des preuves dans les procédures pénales;
90. invite les États membres à établir des bonnes pratiques en renforçant la coopération au cas par cas et l’échange de renseignements entre le parquet et les services du renseignement dans le cadre des enquêtes pénales liées au terrorisme;
91. recommande aux États membres d’indiquer dans des orientations ou par voie législative les cas où il est permis d’échanger des informations entre les services de police et de renseignement et les autorités compétentes d’autres États membres et les agences de l’Union, et est d’avis que l’harmonisation des normes nationales en la matière contribuerait à une réponse européenne à la question des circonstances dans lesquelles ces informations peuvent être utilisées et partagées;
92. invite les États membres à garantir que toute évaluation, vérification ou procédure juridique ou politique et tout procès assurent, le cas échéant, un certain degré de protection des renseignements, et que la protection de la vie privée et de l’intégrité des sources de renseignement et des agents soit respectée pour ne pas compromettre le travail et la sécurité des sources, des informateurs et des agents des services du renseignement;
93. appelle à l’instauration dans l’Union d’une académie conjointe du renseignement pour conjuguer les ressources et développer les synergies, la confiance et une culture commune du renseignement;
94. recommande aux États membres d’étudier l’opportunité d’améliorer la coordination et la coopération entre les services de renseignement et les services répressifs au niveau de l’Union, par exemple en envoyant davantage d’experts du renseignement, en sus du personnel des services répressifs, aux réunions de l’équipe conjointe de liaison antiterroriste (CTJLT) d’Europol; invite la Commission à renforcer le soutien au CTJLT, y compris au moyen d’un financement suffisant;
95. invite les États membres à optimiser la collaboration par l’intermédiaire du groupe de lutte contre le terrorisme, à le consolider encore en tant que plateforme commune de coopération et de communication entre les services nationaux du renseignement, et à fournir le financement nécessaire à cet effet; se félicite de la création d’un conseil consultatif du GAT pour accroître la visibilité et la transparence et s’exprimer publiquement dans les relations entre le GAT et les institutions et organes de l’Union compétents et pour garantir que le Parlement européen soit constamment informé;
96. demande aux États membres de programmer des réunions d’échange régulières entre les juges et les représentants de la communauté du renseignement/des services répressifs afin de partager des connaissances sur l’évolution de la situation et sur les avancées en matière d’enquête et de techniques dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de permettre ainsi à la justice de se faire une vision d’ensemble pour sa juridiction et d’assurer de futures actions de formation;
97. invite les États membres à poursuivre le développement de la coopération policière transfrontière par une approche commune en matière d’évaluation de la menace, d’analyse des risques et de patrouilles;
98. invite les États membres et les parties prenantes européennes à se doter de capacités opérationnelles suffisantes et à renforcer au maximum l’efficacité de la coopération dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité intérieure de l’Union, notamment au moyen d’une budgétisation adéquate afin d’entretenir une culture nationale de la sécurité permettant de faire face à la menace à moyen terme;
99. se félicite des orientations du Conseil européen du 23 mars 2018 (Art. 50) sur le cadre des futures relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, dans lesquelles il déclare que l’Union est «déterminée à avoir un partenariat aussi étroit que possible avec le Royaume-Uni à l’avenir, […] notamment [dans] la lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale [...]»; est d’avis qu’il est essentiel de garantir la continuité de la coopération mutuelle et de l’échange de renseignements en matière de sécurité entre l’Union et le Royaume-Uni après sa sortie de l’Union;
100. reconnaît l’étroite collaboration professionnelle entre les pays européens en matière de lutte contre le terrorisme et, le cas échéant, avec les autorités antiterroristes étrangères, et demande que cette collaboration soit renforcée par des missions opérationnelles, des analyses de données, un échange plus rapide des renseignements et le partage des bonnes pratiques;
Coopération et échange d’informations avec les agences de l’Union
101. appelle à une coopération plus systématique entre les agences de la justice et des affaires intérieures chargées de la lutte contre le terrorisme pour développer des approches communes et des synergies, compte tenu du rôle croissant des agences en la matière; est d’avis que l’organisation régulière de réunions conjointes de toutes les agences clés permettrait de consolider les travaux communs dans ce domaine et de renforcer les synergies avec leurs agents de liaison au sein des délégations;
102. invite les États membres à augmenter le nombre d’experts nationaux détachés ayant de l’expérience dans la lutte contre le terrorisme dans les agences pour garantir la représentation des besoins des États membres et pour que les agences bénéficient des connaissances nécessaires dans ce domaine, dans le cadre de leurs mandats;
103. demande qu’Europol devienne une véritable plateforme d’échange d’informations et de coopération des services répressifs dans le domaine de la lutte contre le terrorisme dans l’Union européenne; invite la Commission à suivre de près ce processus et à évaluer la nécessité d’une éventuelle adaptation législative;
104. invite Europol à utiliser pleinement le droit dont il dispose actuellement d’accéder au SIS, au VIS et à Eurodac, afin de renforcer l’interopérabilité, tout en respectant les droits fondamentaux et la législation en matière de protection des données;
105. invite Europol à faire en sorte que QUEST soit à la disposition des États membres en temps utile, afin de renforcer l’interopérabilité;
106. demande qu’Europol et Eurojust soient dotés d’un financement et d’un personnel suffisants, compte tenu de leurs responsabilités accrues et de leur rôle essentiel dans le renforcement de la coopération policière et judiciaire européenne et dans le soutien à la lutte contre le terrorisme;
107. invite instamment les États membres à garantir une exploitation totale des contacts entre Europol et les autorités compétentes lorsqu’il s’agit d’infractions terroristes, étant donné que, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la rapidité est souvent primordiale; encourage les États membres à recourir à des «déploiements sur place» de spécialistes d’Europol, car cela renforce la confiance et réduit les charges administratives; invite les États membres à garantir aux services répressifs de lutte contre le terrorisme des États membres (pas uniquement au niveau central/fédéral) l’accès direct aux services d’Europol;
108. invite les États membres à mettre en place l’infrastructure nationale de communication sécurisée nécessaire pour les services répressifs et à promouvoir la connectivité directe et décentralisée des services de lutte contre le terrorisme au SIENA et au SIE, ce qui permettrait de meilleures recherches et correspondances croisées;
109. invite instamment la Commission et les États membres à mettre à disposition des ressources financières et humaines accrues, y compris des spécialistes et de grands analystes de données, afin de mettre au point des solutions techniques pour traiter le volume élevé de données à analyser; demande qu’Europol soit chargé d’autres projets de recherche et développement (R&D) dans ce domaine au profit des États membres dans le cadre de son mandat;
110. condamne les politiques conduisant à la surveillance de masse; préconise à la place une «surveillance ciblée» reposant sur des soupçons individuels préalables, ce qui pourrait davantage permettre aux services répressifs et aux services de renseignement d’accéder aux informations spécifiques dont ils ont besoin, et donc de réduire les coûts et d’accroître leur efficacité; rappelle que la surveillance ciblée doit être associée à des garanties adéquates de protection des droits fondamentaux, dont le droit à l’intimité de la vie privée, tout en assurant la sécurité;
111. invite les États membres à recourir pleinement aux solutions techniques visant à améliorer le partage d’informations avec Europol, notamment en automatisant le processus de téléchargement des données dans le système d’information d’Europol à des fins de contrôle croisé, par exemple en utilisant les «chargeurs de données» mis au point par Europol;
112. salue la nouvelle disposition du futur SIS II qui permettra à Europol, à moins que des raisons juridiques ou opérationnelles n’exigent le contraire, d’être informé de toute alerte et de tout signalement liés au terrorisme émis dans le cadre du SIS; constate que cela permettra d’effectuer des recoupements et, s’il est jugé opportun de le faire, une analyse opérationnelle et/ou thématique, afin de procéder à la cartographie des profils de déplacement et/ou d’analyser les liens éventuels de la ou des personnes localisées; invite la Commission à mettre en œuvre de façon rapide cette nouvelle possibilité;
113. invite Europol à publier un rapport annuel sur la quantité et le type d’informations partagées par les États membres au moyen des systèmes d’information de l’Union concernés et avec Europol dans l’objectif d’identifier les lacunes et de promouvoir l’échange d’informations;
114. invite Europol à développer pleinement les capacités en termes de biométrie dans les plus brefs délais car il serait primordial que les États membres partagent davantage de données biométriques avec Europol;
115. insiste sur le fait que l’état de la technique du cryptage de bout en bout des communications est un outil essentiel à la sauvegarde de la confidentialité des communications et qu’il garantit des transactions légales entre les consommateurs; invite les États membres à assurer la coopération entre toutes les parties prenantes concernées en vue d’accroître les capacités de décryptage des autorités compétentes et de mettre à niveau ces capacités en vue de poursuites judiciaires; se félicite du fait qu’Europol développe des outils et des compétences en matière de décryptage afin de devenir un centre de décryptage des informations obtenues légalement dans le cadre d’enquêtes pénales et de mieux soutenir les États membres; constate en outre que la Commission a augmenté le budget d’Europol pour l’exercice 2018 de 5 millions d’euros afin qu’Europol soit mieux à même de décrypter ces informations et d’élaborer une panoplie de techniques d’enquête alternatives à la disposition des États membres;
116. se félicite de la déclaration de Paris du 5 novembre 2018 sur la création d’un registre judiciaire européen antiterroriste auprès d’Eurojust; demande la création immédiate d’un tel registre auprès d’Eurojust sur la base de la décision 2005/671/JAI du Conseil, modifiée par la directive (UE) 2017/541 relative à la lutte contre le terrorisme(20), doté des ressources financières et humaines suffisantes;
117. invite les États membres à associer systématiquement Eurojust aux enquêtes et aux poursuites liées à la lutte contre le terrorisme qui présentent une dimension transfrontière et à faire un usage efficient des instruments de coordination d’Eurojust;
118. est d’avis que les accords opérationnels avec les pays tiers peuvent être utiles au travail d’Europol et constate que la Commission négocie actuellement des accords opérationnels avec huit pays de la région MENA; demande la renégociation d’accords opérationnels avec des partenaires particulièrement proches, tels que les pays de l’AELE;
119. invite Eurojust à continuer d’étendre son réseau de points de contact dans les pays tiers et encourage le détachement à Eurojust d’un plus grand nombre de procureurs de liaison, issus par exemple en provenance des Balkans occidentaux;
120. s’inquiète de l’utilisation des notices Interpol, et en particulier de notices rouges, par certains pays tiers qui en font un usage politique et nuisent de ce fait à la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme;
121. insiste sur la nécessité d’accroître le financement de CEPOL et d’accélérer l’élaboration et la fourniture d’une formation innovante en informatique;
122. invite le CEPOL à continuer d’élaborer des programmes de formation à l’intention des utilisateurs finals du SIS, sur la base du manuel et du catalogue des bonnes pratiques SIRENE, portant sur la question des personnes impliquées dans des activités terroristes ou liées au terrorisme, y compris les combattants étrangers, qui font l’objet de signalements SIS;
123. demande un échange permanent d’informations stratégiques sur la lutte contre le terrorisme entre les services de sécurité nationaux et les institutions de l’Union par l’intermédiaire de l’EU INTCEN; invite instamment les États membres à continuer à soutenir l’échange de renseignements par le truchement de l’EU INTCEN et à optimiser ses travaux, afin d’accroître son efficacité dans la lutte contre le terrorisme;
Reconnaissance mutuelle et entraide judiciaire
124. attend des États membres qu’ils éduquent et forment davantage le personnel judiciaire sur la décision d’enquête européenne afin d’en assurer une application complète;
125. demande que les ECE soient utilisés en cas d’attentats terroristes; est d’avis que les ECE renforcent l’efficacité de la coopération et des enquêtes sur les infractions transfrontières; demande en outre qu’Europol et Eurojust participent à ces équipes communes d’enquête, ce qui implique une meilleure utilisation des ressources et des capacités mises à disposition par les agences de l’Union; exige qu’un financement plus important et facilement accessible soit mis à la disposition de ces ECE; appelle en outre à l’établissement d’un programme spécial «Erasmus pour les agents de police» sur le terrain, idéalement à l’intention des agents débutants ou peu gradés, pour les encourager à intégrer des ECE dans d’autres États membres au moins une fois dans leur carrière afin de permettre à ceux qui n’ont pas forcément d’expérience de collaborer avec leurs homologues dans d’autres États membres en vue d’acquérir de l’expérience et d’observer les bonnes pratiques en termes de lutte efficace contre la criminalité transfrontière; encourage l’étendue de ce programme à d’autres agents de sécurité et agents pénitentiaires à l’avenir;
126. invite les États membres à tirer pleinement parti des connaissances et des instruments offerts par Eurojust et le Réseau judiciaire européen (RJE), notamment en proposant des informations pratiques et juridiques et en offrant un soutien lorsqu’il s’agit de demandes d’entraide judiciaire et d’assistance en matière de demandes de reconnaissance mutuelle, de coordination des enquêtes et des poursuites, de décisions quant à la juridiction la mieux placée pour engager les poursuites et de coordination des saisies et confiscations de biens;
127. invite les fournisseurs de services en ligne et les plateformes de communication à mettre en œuvre efficacement les décisions judiciaires en matière de lutte contre le terrorisme; invite la Commission à étudier l’opportunité d’une proposition législative qui oblige les plateformes de communication présentes sur le marché de l’Union européenne à coopérer lorsqu’il s’agit de communications cryptées, si une décision judiciaire est prise à cet effet; souligne qu’une telle coopération ne doit pas affaiblir la sûreté de leurs réseaux et services, notamment en créant ou en facilitant les «portes dérobées»;
Frontières extérieures
128. invite instamment les États membres à investir dans des équipements de technologies de l’information et de la communication (TIC) de qualité supérieure et ce à tous les postes-frontière afin de permettre des contrôles appropriés à l’aide de toutes les bases de données pertinentes; demande à la Commission de fixer une référence pour les normes techniques de ces équipements TIC, après consultation de l’eu-LISA; estime que les travaux sur les propositions d’interopérabilité des systèmes d’information doivent être l’occasion d’améliorer et d’harmoniser en partie les systèmes informatiques nationaux et les infrastructures nationales aux points de passages frontaliers; salue la proposition de la Commission visant à renforcer l’appui aux États membres dans la protection des frontières extérieures communes de l’Union en multipliant au moins par trois le budget alloué au Fonds pour la gestion intégrée des frontières dans le cadre du prochain CFP 2021-2027;
129. salue l’adoption des réformes récentes engagées pour renforcer les frontières extérieures de l’Union au niveau européen, notamment l’adoption des systèmes EES et ETIAS et de la réforme du SIS; invite les États membres à mettre pleinement en œuvre ces mesures et, en coopération avec Europol, à soutenir, tout en y contribuant, à la liste de surveillance pour l’ETIAS et le VIS; demande à la Commission de suivre avec attention la mise en œuvre du nouveau règlement (UE) 2017/458 qui prévoit la vérification systématique de toutes les personnes qui franchissent les frontières extérieures, en particulier le recours aux dérogations aux vérifications systématiques;
130. demande aux États membres d’aligner leur gestion des frontières avec le concept de gestion intégrée des frontières (GIF); insiste sur la nécessité de veiller à la mise en œuvre intégrale de la stratégie de gestion intégrée des frontières à l’échelon européen et à l’échelon national et, partant, de renforcer la gestion des frontières extérieures;
131. se félicite de la proposition de la Commission visant à inclure, pour les ressortissants de pays tiers, dans le VIS toute information concernant les visas et titres de long séjour, y compris les données biométriques;
132. invite instamment les États membres à abandonner la vente de permis de séjour et de la nationalité au moyen de programmes de «visas dorés» et d’investissement au regard du risque élevé de corruption et d’utilisation abusive ou frauduleuse de l’espace Schengen à des fins criminelles; demande à la Commission d’agir avec fermeté et rapidement en exigeant des États membres tous les données et contrôles pertinents pour garantir l’intégrité et la sécurité du système de Schengen;
133. encourage la Commission à poursuivre les négociations avec les pays tiers sur le retour et la réadmission et à évaluer si la directive sur le retour (directive 2008/115/CE) offre un cadre juridique adéquat pour le retour des extrémistes violents qui exploitent les lois nationales pour poursuivre des objectifs terroristes et représentent un risque évident pour la sécurité publique;
134. encourage les États membres à recourir au mécanisme révisé de suspension de l’exemption de visa, en notifiant effectivement les circonstances susceptibles d’entraîner la suspension de l’exemption de visa d’un pays tiers, telles qu’un risque largement accru pour l’ordre public ou la sécurité intérieure;
135. invite la Commission à élaborer une évaluation des options et des incidences connexes d’une éventuelle proposition législative obligeant les transporteurs aériens et les exploitants d’aéroports, de bus internationaux et de trains à grande vitesse la réalisation de contrôles de conformité lorsque les passagers montent à bord d’un avion afin de garantir que l’identité indiquée sur le billet correspond à celle que renseigne la carte d’identité ou le passeport que détient le passager; insiste sur la nécessité de veiller à ce que les opérateurs de transport ne soient pas chargés de tâches qui ne concernent que les autorités de police, véritables contrôles d’identité ou vérification effective de l’authenticité des documents d’identité et de voyage;
Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex)
136. invite les colégislateurs à envisager de confier à Frontex un mandat spécifique pour le traitement de données opérationnelles à caractère personnel adapté à son rôle opérationnel, y compris dans la prévention et la détection de la criminalité et du terrorisme transfrontières aux frontières extérieures de l’Union; est d’avis qu’un tel mandat devrait permettre les garanties nécessaires avec des pays tiers;
137. constate que les suspects dont les données personnelles ont été précédemment traitées par Frontex disparaissent du système d’analyse après 90 jours et sont présentés comme des suspects inconnus/nouveaux suspects; demande par conséquent que la période de conservation des données à caractère personnel gérées par Frontex pour les personnes soupçonnées de criminalité et de terrorisme transfrontières soit prolongée jusqu’à trois ans, conformément à la période de conservation d’Europol et d’Eurojust;
138. estime qu’il est important que Frontex ait accès à toutes les bases de données et systèmes d’information pertinents, en particulier le SIS, mais aussi l’EES, le VIS, Eurodac et le système d’information d’Europol, non seulement pour le travail des équipes de gestion des frontières, mais aussi à des fins analytiques liées aux nouveaux phénomènes aux frontières extérieures ou à l’évolution des mouvements frontaliers ou des modes opératoires;
139. invite les colégislateurs à imposer à Frontex de partager les informations urgentes avec les États membres;
140. invite instamment les États membres et les organes de l’Union, notamment Europol et l’INTCEN, à fournir régulièrement à Frontex des informations stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme qui concernent les frontières, et à déterminer si un échange automatique, avec Frontex, d’informations (de contexte) importantes provenant d’enquêtes nationales sur les incidents et les activités illégales aux points de passage des frontières et sur les mouvements irréguliers d’entrée/de sortie, en recourant à des systèmes TIC intelligents, peut apporter une valeur ajoutée afin de dresser un tableau complet de la situation, notamment à la lumière des effectifs requis pour analyser les données; estime que ces informations doivent également inclure une rétroaction suite aux vérifications de sécurité en deuxième ligne et des informations relatives à la fraude aux documents;
141. invite Frontex à mettre au point des programmes de formation et à dispenser des cours de formation aux garde-frontières en mettant l’accent sur le renforcement des vérifications au moyen des bases de données pertinentes aux frontières extérieures et en soutenant la mise en œuvre des indicateurs de risque communs;
Informations collectées sur le théâtre des opérations
142. se félicite de la participation d’Europol à la cellule répressive de l’opération Gallant Phoenix (OGP) dirigée par les États-Unis en Jordanie, qui traite les informations obtenues sur le théâtre des opérations (et qui contribue, si possible, à identifier les victimes) et les échange par les voies et procédures établies avec les services répressifs des États membres par le truchement des unités nationales d’Europol; appelle à permettre l’accès complet d’Europol à OGP;
143. encourage tous les acteurs concernés à élaborer des approches permettant de transmettre et de partager les informations sur les champs de bataille, dans les limites autorisées par la loi et avec les garanties nécessaires, telles que la protection des sources dans le domaine civil, et de saisir ces informations dans les bases de données pertinentes afin qu’elles parviennent aux contrôles aux frontières extérieures de l’Union dans les temps; demande également que ces informations fassent l’objet d’un partage à des fins d’enquête et de poursuites;
Opération Sophia
144. salue la mise en place, au sein de l’opération EUNAVFOR MED Sophia, d’un projet pilote de cellule d’information sur la criminalité composée de membres du personnel des services répressifs compétents des États membres, de Frontex et d’Europol, afin d’améliorer l’échange d’informations entre eux;
Financement du terrorisme
145. se félicite des mesures législatives récemment adoptées au niveau européen dans la lutte contre le financement du terrorisme ; demande aux États membres de mettre pleinement en œuvre l’ensemble des directives anti-blanchiment et instruments européens relatifs à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme; invite instamment la Commission à veiller à ce que ces instruments soient transposés et fonctionnent correctement;
146. encourage les États membres et les pays tiers à mettre en œuvre de manière effective et complète, sans délai, les conclusions de la conférence « No money for terror » qui s’est tenue à Paris en avril 2018 ainsi que les recommandations du GAFI et les normes internationales sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération adoptées par le GAFI en février 2012 (les «recommandations révisées du GAFI»); invite la Commission et les États membres à soutenir les pays tiers dans la mise en œuvre de ces recommandations en apportant une assistance technique et en partageant les bonnes pratiques;
147. invite les États membres qui n’ont pas encore ratifié la convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme à la ratifier et à la transposer;
148. salue la méthodologie présentée par la Commission concernant les pays tiers à haut risque qui représentent une menace pour le système financier de l’Union; invite la Commission à appliquer cette méthodologie, et en particulier à établir une liste de l’Union des pays tiers à haut risque dans le cadre de la directive anti-blanchiment, au moyen d’une évaluation indépendante, objective et transparente, et à effectuer cette évaluation dès que possible
149. invite les États membres à renforcer le contrôle des organisations soupçonnées de se livrer au commerce illicite, à la contrebande, à la contrefaçon et aux pratiques frauduleuses par la mise en place d’ECE avec Europol;
150. est vivement préoccupé par l’ampleur des marchés illicites du tabac dans l’Union européenne, dont le produit peut être utilisé pour financer le terrorisme, notamment par la fraude aux droits d’accises; invite les États membres à envisager de ratifier et de mettre en œuvre le protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac à la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT de l’OMS);
151. salue la proposition de règlement concernant les importations de biens culturels; invite la Commission à proposer une loi aux fins d’un système fiable de traçabilité pour les objets d’art et les antiquités qui entrent sur le marché de l’Union, en particulier pour les objets provenant de pays touchés par des conflits et de pays à haut risque, tels qu’énumérés par la Commission, ou d’organisations, de groupes ou de personnes inscrits sur la liste des organisations terroristes établie par l’Union; est d’avis que cette initiative devrait être soutenue par la création d’un permis normalisé, sans lequel le commerce de ces biens serait illicite, et d’un passeport pour l’exportation de chaque bien; est d’avis que des outils numériques devraient être mis au point pour vérifier l’authenticité des documents concernés; estime qu’un registre exhaustif des antiquités à la vente devrait être systématiquement mis à jour par les commerçants d’œuvres d’art;
152. préconise que les États membres imposent aux entreprises du marché de l’art et de l’entreposage d’antiquités (c’est-à-dire les «ports francs») de déclarer toute transaction suspecte et de frapper les responsables d’entreprises qui font du commerce et de l’entreposage d’objets d’art et d’antiquités impliqués dans le trafic de ce type de biens de sanctions effectives, proportionnées et dissuasives, voire de sanctions pénales le cas échéant;
153. salue l’adoption de nouvelles règles pour le contrôle de l’argent liquide entrant dans l’Union européenne ou en sortant(21), et demande qu’elles soient rapidement appliquées; invite la Commission à déterminer si d’autres actifs doivent être inclus dans le champ d’application du présent règlement, si la procédure d’information relative à l’argent liquide non accompagné remplit l’objectif fixé et si le seuil fixé pour l’argent liquide non accompagné devra être modifié;
154. invite les États membres à coopérer davantage avec Europol AP FURTUM et, comme le demande la résolution 2347 (2017) du 24 mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations unies, à doter l’administration des douanes et la police, ainsi que les représentants du ministère public, de moyens efficaces et d’une formation adéquate, en coopération avec l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et Interpol;
155. invite la Commission à mettre au point, en collaboration avec les États membres et des partenaires internationaux, un contrôle ciblé des flux financiers et d’identifier les utilisateurs de portefeuilles électroniques, de monnaies virtuelles et de cartes prépayées, de plateformes de financement participatif et de systèmes de paiement en ligne et mobiles dans le cadre des enquêtes policières ou judiciaires; invite les États membres à réglementer les services informels de transfert de fonds, étant entendu qu’il ne s’agit pas d’engager des poursuites au regard des virements effectués au moyen de ce système traditionnel dans le cadre familial, mais bien des agissements des organisations criminelles et terroristes ainsi que des retombées industrielles et commerciales de l’argent sale; demande que l’accent soit mis sur les monnaies virtuelles et FinTech et que l’on étudie la possibilité d’étendre les sanctions à ceux qui abusent et détournent les collectes de fonds sur les médias sociaux à des fins terroristes; invite les États membres à encourager les entreprises de cryptomonnaies à utiliser des outils d’analyse pour évaluer les éventuelles activités criminelles liées aux adresses des destinataires et de destination et à veiller à ce qu’elles appliquent pleinement la législation en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux lorsque les utilisateurs convertissent les cryptomonnaies en monnaies réelles;
156. invite la Commission à avancer un projet de loi qui oblige l’enregistrement et l’identification lorsque des transactions financières sont réalisées par l’intermédiaire de sociétés de transfert de fonds;
157. invite la Commission à examiner la possibilité de réguler les systèmes alternatifs de transfert de fonds, notamment en introduisant un enregistrement obligatoire ou un régime de licence des agents de change et une obligation de tenir des registres clairs et précis;
158. est préoccupé par les résultats d’enquêtes récentes qui révèlent le développement d’activités de blanchiment d’argent à grande échelle aux fins du financement du terrorisme(22) par le biais de certaines institutions bancaires de la zone Euro; demande que soit mis en place un système européen de surveillance du financement du terrorisme (TFTS) ciblant les transactions réalisées par des personnes ayant des liens avec le terrorisme et son financement dans l’espace unique de paiement en euros, qui garantirait un équilibre entre sécurité et libertés individuelles; rappelle que les normes européennes en matière de protection des données à caractère personnel seraient applicables dans le cadre de ce système européen;
159. réclame une meilleure coopération et un meilleur échange d’informations entre les entités soumises à obligation, les CRF et les autorités compétentes en ce qui concerne les activités de financement du terrorisme; invite les États membres à veiller à ce que leurs CRF, quelle que soit leur nature, disposent d’un accès illimité aux informations financières pour lutter efficacement contre le financement du terrorisme; appelle à une harmonisation renforcée du statut et du fonctionnement des CRF européennes; se félicite de la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil fixant les règles facilitant l’utilisation d’informations financières et d’autre nature aux fins de la prévention et de la détection de certaines infractions pénales, et des enquêtes et des poursuites en la matière(23); appelle à un échange d’informations et à une coopération plus efficaces et larges entre Europol, Eurojust et les pays tiers en matière de financement du terrorisme; appelle à l’adoption rapide du projet de directive sur l’accès des services répressifs aux informations financières et aux échanges d’informations entre les CRF;
160. invite instamment les États membres à allouer davantage de ressources aux CRF nationales; invite les États membres à mieux utiliser le réseau informel des cellules européennes de renseignement financier (FIU.net) et à développer davantage les capacités de ce réseau par l’intermédiaire d’Europol, afin qu’il puisse être utilisé à son plein potentiel et pour surmonter les difficultés actuelles de coopération et faciliter le traitement manuel des demandes bilatérales, tout en garantissant l’autonomie et l’indépendance des CRF; est d’avis qu’une CRF de l’Union pourrait être nécessaire pour coordonner, assister et soutenir les CRF des États membres en cas de litige transfrontière si le renforcement de FIU.net semble insuffisant;
161. souligne qu’il est essentiel de renforcer l’interaction et l’échange d’informations entre les autorités d’enquête et le secteur privé, plus précisément les entités soumises à obligations en vertu de la directive relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (directive LBC/FT), afin de remédier aux lacunes des informations séparées ou incomplètes soumises par le biais de notifications de transferts suspects; invite la Commission et les États membres à créer une instance dédiée au partage d’informations financières, concernant notamment l’usage des monnaies virtuelles, qui inclue le secteur privé, par des moyens sûrs et moyennant le respect des normes européennes de protection des données; observe qu’Europol pourrait jouer un rôle important à cet égard;
162. demande l’organisation de formations spécialisées à l’intention des services répressifs et des autorités judiciaires des États membres sur les méthodes et l’évolution du financement du terrorisme, afin de renforcer la capacité des États membres à enquêter sur les activités illicites, y compris sur les monnaies virtuelles; souligne que ces formations devraient garantir un niveau normalisé de compétence en matière de répression à travers l’Union, de sorte qu’aucun État membre n’aura de retard en la matière; souligne qu’il importe de mener à l’échelle de l’Union des évaluations du risque associé aux activités liées aux monnaies virtuelles et de coordonner les initiatives d’enquête en vue d’utiliser les résultats de ces évaluations dans l’élaboration de stratégies aux fins d’approches réglementaires et répressives à court, moyen et long termes;
163. insiste sur l’importance cruciale du renseignement fiscal et financier dans la lutte contre le terrorisme; déplore que dans de nombreux États membres les agences de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme soient parmi les activités les moins bien financées des services de renseignement; demande à ce que les États membres renforcent significativement leur moyens humains et financiers en matière d’enquête et de répression afin de lutter contre l’évasion et la fraude fiscale pouvant financer des activité criminelles ou terroristes;
Protection des infrastructures critiques (PIC)
164. invite les États membres qui ne l’ont pas encore fait à mettre sur pied des programmes nationaux de PIC pour remédier aux problèmes identifiés par la Commission dans sa communication de 2006 sur un programme européen de protection des infrastructures critiques (EPCIP), notamment en ce qui concerne les vulnérabilités potentielles; est d’avis que l’EPCIP devrait être révisé et mis à jour;
165. rappelle que les données sensibles et les systèmes qu’elles sous-tendent font également partie des infrastructures critiques des États membres et devraient donc être correctement protégées contre les cyberattaques(24);
166. salue le plan d’action de la Commission visant à appuyer la protection des espaces publics et encourage les États membres à échanger les bonnes pratiques et à instaurer des réseaux de collaboration entre les acteurs des secteurs public et privé au besoin;
167. demande instamment que les colégislateurs mettent en place un successeur à la police FSI pour la nouvelle période du CFP, doté d’un financement au moins équivalent;
168. demande que le rôle du réseau d’alerte concernant les infrastructures critiques (CIWIN) soit renforcé;
169. exige que la désignation d’infrastructures critiques européennes (ICE) ayant une incidence sur plus d’un État membre suive un processus multilatéral associant tous les États membres potentiellement concernés;
170. invite les États membres à mettre sur pied des centres nationaux multidisciplinaires d’intervention en cas de crise pour la coordination et l’intervention d’urgence en cas d’attentat ou d’incident; invite ces centres à recourir au dispositif intégré de l’UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (IPCR) contribuant à trois instruments clés, à savoir le point de contact central IPCR 24/7, la plate-forme web IPCR et le rapport intégré d’analyse et de situation (ISAA);
171. demande à la Commission d’établir une cartographie des centres de crise nationaux ou des mécanismes nationaux de réponse aux crises;
172. encourage la Commission à continuer d’élaborer et de diffuser des orientations à l’intention des États membres en vue d’accroître la protection des espaces publics, comme annoncé dans son plan d’action visant à améliorer la protection des espaces publics;
173. demande que la directive 2008/114/CE soit révisée afin: de prévoir des règles et procédures similaires à celles de la directive SRI pour les «opérateurs de services essentiels»; de veiller à ce que la désignation des ICE s’opère en fonction d’une analyse des systèmes soutenant les services vitaux et transfrontières plutôt que d’une approche sectorielle, en tenant dûment compte de l’importance de la cybersécurité; de permettre à la Commission de désigner des actifs de services paneuropéens en tant qu’ICE; de tenir dûment compte des interdépendances existantes; d’instaurer une obligation pour les opérateurs publics et privés d’infrastructures critiques de signaler les incidents, d’effectuer des tests de résistance, de dispenser une formation appropriée aux points de contact désignés et d’établir des exigences de qualité en ce qui concerne les plans de continuité de l’activité, y compris les plans opérationnels, en cas d’incident ou d’attentat;
174. recommande que le secteur privé soit associé à l’élaboration des programmes de protection des infrastructures critiques et des cibles faciles, y compris dans le contexte de la cybersécurité; insiste sur la nécessité de développer le dialogue public-privé à cet effet et de développer la résilience nationale et locale;
175. invite la Commission à proposer une initiative européenne de certification des sociétés de sécurité privées, visant à préciser les exigences et les conditions au titre desquelles elles peuvent opérer dans l’environnement des infrastructures critiques;
176. insiste sur la nécessité de mettre en place des stratégies de réponse efficaces, y compris des lignes de communication claires en cas d’attentat, notamment en ce qui concerne les équipes de réaction immédiate, afin de limiter le nombre de victimes et d’améliorer la gestion de la situation afin de minimiser l’incidence sur le public; invite instamment les États membres à renforcer leur collaboration avec les mécanismes déjà mis en place au niveau européen;
177. demande l’adoption rapide du mécanisme de protection civile de l’Union révisé afin de renforcer la prévention et la préparation, l’échange d’informations au niveau de l’Union européenne et la capacité des États membres à faire face à différents types de catastrophes;
178. invite la Commission à procéder à une évaluation des options et des incidences connexes en vue de la création d’un système permettant de vérifier l’identité des personnes qui louent des véhicules, des aéronefs et des embarcations;
179. se félicite de l’exercice transfrontière visant à améliorer la protection des cibles faciles contre les attentats terroristes mené par la Belgique et les Pays-Bas en juin 2017; constate que l’exercice a été financé par la Commission et visait à évaluer les fonctions de préparation et de gestion des crises dans une situation où deux attentats ont lieu simultanément dans des pays différents; préconise le déroulement d’exercices similaires associant les États membres; est d’avis que l’Union peut offrir un cadre d’appui à cette coopération, notamment dans des domaines tels que les soins médicaux (Corps médical européen), la sûreté publique (Comité de sécurité sanitaire), ou en décontaminant les protocoles et en coordonnant les unités spéciales d’intervention des forces policières et de protection civile nationales;
180. demande que la législation dans le domaine du terrorisme et les stratégies nationales, régionales et locales de protection, de résilience et d’intervention en cas d’attentat tiennent compte des besoins et de la situation spécifiques des personnes vulnérables telles que les personnes handicapées et les mineurs; demande en outre que les personnes handicapées et leurs organisations représentatives soient associées à la prise de décision qui les concerne;
Précurseurs d’explosifs
181. observe que les terroristes sont en mesure de se procurer des précurseurs d’explosifs réglementés et des mélanges d’explosifs; se félicite dès lors de la proposition de règlement sur la commercialisation et l’utilisation des précurseurs d’explosifs présentée en avril 2018;
182. demande l’instauration d’un système européen de licences pour les acquéreurs spécialisés, différent de celui applicable au grand public, qui exige que les opérateurs économiques soient enregistrés pour pouvoir être autorisés à fabriquer, distribuer ou vendre légalement des substances énumérées dans les annexes ou impliquant des mélanges ou des substances qui en contiennent; invite les États membres à mettre en place des systèmes d’inspection pour identifier les cas de non-respect du règlement par les opérateurs économiques;
183. se félicite de l’analyse d’impact du règlement (UE) n° 98/2013 sur les précurseurs d’explosifs et encourage les colégislateurs, pour la proposition de règlement 2018/0103(COD), à évaluer le processus obligatoire d’échange d’informations; demande que les autorités de surveillance du marché renforcent leurs activités de surveillance pour les précurseurs d’explosifs, car ils peuvent potentiellement porter gravement atteinte à la sûreté publique;
184. invite les autorités douanières, en coopération avec les services répressifs et sur la base des informations d’Europol et d’autres systèmes d’analyse de données, à affiner le ciblage des achats illicites en ligne de précurseurs d’explosifs en procédant à un filtrage sur la base des informations sur la cargaison présentées par les négociants avant l’arrivée ou le départ des marchandises au sein ou en provenance de l’Union européenne, en recourant également au système de gestion des risques en matière douanière (CRMS);
185. invite la Commission à collaborer avec les entreprises à la promotion de lignes directrices pour les marchés en ligne sur la sécurité des ventes de précurseurs d’explosifs, à limiter l’achat de certaines substances aux utilisateurs professionnels et à étoffer leur politique de produits restreints en déterminant les niveaux autorisés de quantité et de pureté;
186. demande l’utilisation uniforme de certaines conventions d’appellation normalisées qui permettraient aux opérateurs économiques et aux marchés en ligne d’identifier les produits chimiques mis en vente sur leurs sites; invite les marchés en ligne à vérifier ensuite les affichages par rapport aux listes de mots clés normalisés afin de surveiller les listes des articles réglementés;
187. invite la Commission à envisager d’instaurer des critères communs pour les licences en harmonisant les conditions d’octroi et de refus des demandes et en facilitant la reconnaissance mutuelle entre les États membres;
Armes illicites
188. demande la mise en œuvre rapide et efficace de la directive sur le contrôle de l’acquisition et de la détention d’armes à feu afin de contrôler au mieux leur vente et leur utilisation et d’éviter que les armes à feu et les équipements et outils connexes fassent l’objet d’un trafic illicite tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union; demande que les lacunes du cadre réglementaire existant sur les armes à feu soient comblées, par exemple au moyen de mesures pour mettre un terme à la circulation des pistolets à blanc aisément convertibles, des pistolets Flobert, des pistolets d’alarme et d’autres armes semblables;
189. invite les États membres à adopter des programmes de remise d’armes à feu et de munitions adaptés au contexte spécifique des marchés illicites d’armes à feu; réclame la pénalisation effective de la possession et du trafic illicites d’armes à feu; appelle à l’application stricte et rigoureuse par les États membres de la position commune 2008/944/CFSP du Conseil du 8 décembre 2008, qui définit des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologies et d’équipements militaires;
190. soutient la révision de la stratégie de lutte contre l’accumulation illicite et le trafic d’armes légères et de petit calibre (ALPC) de l’Union en tenant compte d du nouveau contexte de sécurité et de la politique de sécurité et des évolutions de la conception/des technologies des ALPC qui affectent par conséquent la capacité à affronter cette menace;
191. estime que les États membres devraient adopter une approche fondée sur l’enquête sur les armes à feu, en recourant aux cellules spécialisées chargées de l’application de la loi et conçues pour identifier les acteurs et les réseaux impliqués dans ce type de trafic et en consultant les différentes bases de données balistiques nationales;
192. rappelle que la Commission a adopté un rapport sur l’évaluation du règlement (UE) nº 258/2012 qui instaure des règles pour l’autorisation des exportations, des importations et du transit d’armes à feu de chasse, dont la conclusion est que le règlement est encore nécessaire, mais que son efficacité est limitée par le manque de précision de certaines de ses dispositions et par la complexité de l’interaction avec d’autres instruments législatifs de l’Union; encourage les services répressifs des États membres à constituer des équipes de police spécialisées pour lutter contre le trafic illicite d’armes à feu, dotées du personnel, des connaissances et des équipements suffisants;
193. encourage les États membres à évaluer les éventuelles restrictions au port de couteaux sans raison valable, l’interdiction des couteaux particulièrement dangereux tels que les couteaux zombies ou papillons, et l’application de ces mesures en ligne;
Dimension extérieure
194. invite instamment les États membres à mener des actions globales sur la scène internationale pour résoudre les conflits de longue durée qui déstabilisent des régions entières, qui alimentent le cycle des violences et de la souffrance et qui fournissent malheureusement de la matière à bon nombre de raisonnements terroristes;
195. demande que soit renforcée la coopération de l’Union européenne avec les pays de son voisinage, et notamment avec les pays de transit et de destination des combattants étrangers, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme; estime que l’Union doit maintenir une approche globale en matière de lutte contre le terrorisme, plus particulièrement axée sur la coopération avec les principaux pays tiers en fonction de priorités clairement définies;
196. estime que la lutte contre le terrorisme est un domaine qui requiert des connaissances de terrain; réclame dès lors une professionnalisation accrue du réseau européen dans ce domaine, notamment par une meilleure et plus longue intégration dans la structure de l’Union, au-delà d’une seule mission au sein d’une délégation de l’Union européenne, du personnel chargé de lutter contre le terrorisme issu des différents États membres; estime que des détachements au sein des institutions de l’Union européenne permettraient de mieux tirer profit des connaissances et des compétences dans le domaine de la lutte contre le terrorisme;
197. invite la Commission à soutenir davantage les efforts déployés par les pays tiers, en particulier les pays du voisinage, pour lutter contre la criminalité et la traite des êtres humains, qui permettent de financer le terrorisme, et à renforcer les liens qu’elle entretient avec eux afin d’accélérer le gel des avoirs; s’inquiète néanmoins du champ d’application excessivement large de la législation antiterroriste dans certains des pays partenaires de l’Union européenne et de l’usage abusif qui est fait de cette législation pour réprimer la contestation pacifique; signale que la criminalisation de l’expression pacifique de griefs légitimes peut engendrer la radicalisation; est d’avis que l’Union devrait investir activement dans des actions qui remédient aux causes profondes du terrorisme dans les pays tiers; soutient fermement les programmes extérieurs de lutte contre l’extrémisme dans les prisons, les programmes de coopération avec les dirigeants et les communautés religieux, les dialogues et les instances interconfessionnels et, de façon générale, tous les types de programmes de réconciliation qui apaisent les tensions entre les communautés et qui évitent l’adoption de mesures sectaires, en particulier par des moyens économiques, sociaux et éducatifs;
198. demande aux États membres de faire pleinement usage des analyses de renseignements fournies par le Centre de situation et du renseignement de l’Union européenne (INTCEN) en matière de lutte contre le terrorisme; demande à la Commission d’assigner sans ambiguïté à l’INTCEN la mission de contacter directement les analystes au sein des délégations de l’Union afin d’accroître le flux d’informations pertinentes vers le système central de renseignement de l’Union;
199. appelle de ses vœux des avancées en matière de coordination et de définition de synergies entre les missions et les opérations relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et les activités du Conseil «Justice et affaires intérieures» (JAI);
200. réclame la simplification du système de mesures restrictives de l’Union européenne afin d’en faire un instrument efficace dans le domaine de la lutte contre le terrorisme;
Victimes du terrorisme
201. invite la Commission à mettre en place un centre de coordination de l’Union européenne pour les victimes du terrorisme (CCVT), qui apporterait un soutien rapide et adéquat en cas de crise lors d’attentats dans un ou plusieurs États membres; estime que le rôle du CCVT devrait entre autres être de fournir une assistance d’urgence aux victimes provenant d’un autre État membre ainsi que d’assurer la diffusion de connaissances spécialisées au niveau de l’Union en promouvant l’échange des connaissances, des protocoles et des bonnes pratiques; insiste sur la nécessité d’étendre les mesures de soutien et de protection aux victimes indirectes, telles que les familles des victimes, les témoins et les premiers intervenants;
202. estime qu’une fois mis en place, le CCVT pourrait recueillir des statistiques et aider et coordonner la mise en place de registres des victimes du terrorisme dans les États membres et au niveau européen, dans le plein respect de la législation en matière de protection des données, notamment en ce qui concerne les droits des personnes concernées et le principe de limitation de la finalité; estime qu’il pourrait également étudier et promouvoir les bonnes pratiques – comme la création de protocoles – afin: 1) d’assurer le premier soutien émotionnel aux victimes du terrorisme; 2) de leur fournir un soutien psychologique et émotionnel par la suite; 3) d’éviter les préjudices secondaires pour les victimes durant la procédure judiciaire ou dans les interactions avec l’administration; 4) de garantir un accès effectif à la justice, en particulier en cas d’attentats ayant fait des victimes transnationales; 5) de promouvoir les bonnes pratiques dans les médias sur des sujets sensibles pour les victimes du terrorisme et pour leurs familles; estime que le CCVT pourrait également mettre sur pied un registre public des organisations accréditées d’aide aux victimes, qui serait disponible à des fins de consultation et d’amélioration des protocoles mis en place; invite instamment les États membres à désigner autorité unique chargée d’agir en tant que point de contact national du CCVT;
203. invite la Commission à mettre en place une plateforme en ligne unique dans toutes les langues de l’Union européenne couvrant les droits et le soutien aux victimes du terrorisme, laquelle serait gérée par le CCVT et disposerait d’un point de contact unique au niveau national dans chaque État membre, y compris d’une ligne d’assistance téléphonique;
204. invite la Commission à présenter une proposition législative sur les victimes du terrorisme qui réponde effectivement aux besoins des victimes à court et à long terme, y compris une définition commune du statut de victime du terrorisme et des droits des victimes, ainsi qu’un formulaire standardisé de demande d’indemnisation, définissant clairement les obligations incombant aux assureurs et les délais qui leur sont imposés; estime qu’il devrait exister une procédure simplifiée au niveau national pour l’octroi automatique d’une indemnisation aux victimes du terrorisme peu de temps après un attentat afin de répondre à leurs besoins immédiats, et que la question de l’indemnisation complémentaire devrait être réexaminée à intervalles réguliers en fonction d’une évaluation de la situation de la victime;
205. est d’avis que le champ d’application de la définition commune des victimes du terrorisme doit pour le moins comprendre: 1) les personnes décédées; 2) les personnes ayant subi des lésions physiques ou psychologiques; 3) les personnes ayant subi un enlèvement ou des menaces; 4) les époux des personnes décédées ou les personnes liées à celles-ci par la même relation d’affection, y compris les parents, les enfants, les grands-parents et les frères et sœurs;
206. invite les États membres à charger les centres pluridisciplinaires pour la coordination et les interventions d’urgence de la mise en œuvre des protocoles nationaux et locaux relatifs à l’identification rapide et prioritaire des victimes, de leur prise en charge et de leur orientation immédiate vers les services compétents;
207. invite les États membres à veiller à ce qu’une réponse globale aux besoins spécifiques des victimes du terrorisme immédiatement après un attentat terroriste et aussi longtemps que nécessaire soit fournie dans le cadre de leurs infrastructures nationales de réponse d’urgence; considère qu’à cette fin, les États membres devraient mettre en place un site internet unique et actualisé comportant toutes les informations utiles, ainsi qu’un centre d’aide d’urgence pour les victimes et les membres de leur famille afin de leur apporter une première aide psychologique et un soutien émotionnel, conformément à la directive (UE) 2017/541;
208. souligne que les familles des victimes devraient être informés par des professionnels spécialement formés, d’une manière digne, humaine et appropriée, en veillant à ce que les médias ne révèlent pas leur identité sans leur consentement préalable, et qu’une attention, un respect et une priorité particuliers devraient s’appliquer à la prise en charge des enfants;
209. demande de procéder à la mise en œuvre complète et effective de la directive (UE) 2015/637(25) afin d’assurer la protection consulaire des citoyens de l’Union dans les pays tiers où leur État membre n’est pas représenté; insiste sur le nombre croissant de citoyens de l’Union qui subissent des attentats terroristes dans un pays qui n’est pas le leur et, par conséquent, demande instamment que des protocoles soient mis en place dans les États membres afin d’aider les Européens non ressortissants du pays concerné dans le cas d’un attentat terroriste conformément à la directive (UE) 2017/541;
210. invite les États membres à veiller à ce que la nécessaire assistance aux victimes du terrorisme comprenne également des mesures telles que les premiers secours, le soutien psychologique, la protection à l’égard des préjudices secondaires, l’aide juridique, l’accès effectif à la justice, les avances en espèces pour aider à couvrir les dépenses immédiates, la garde d’enfants et l’aide à domicile certifiées, les régimes d’allégement fiscal et l’aide au transport, en cas de handicap temporaire ou permanent;
211. invite les États membres à veiller, avec le soutien de la Commission, à ce que les professionnels de tous les services nationaux concernés, en particulier les premiers intervenants, reçoivent une formation adéquate sur les besoins spécifiques des victimes du terrorisme; souligne que le CCVT apportera une contribution en matière de formation des professionnels, y compris des policiers, des juristes et des autres professionnels qui prennent en charge les victimes, et dans le cadre des relations avec les sociétés d’assurance et les autorités chargées de l’indemnisation;
212. invite les États membres à mettre en place des mécanismes juridiques visant à criminaliser la glorification d’un acte terroriste spécifique car celle-ci humilie les victimes et occasionne un préjudice secondaire à leur encontre en portant atteinte à leur dignité et leur rétablissement;
213. invite les institutions concernées à prévoir des garde-fous pour éviter les préjudices secondaires subis par les victimes du fait des humiliations et des atteintes portées à leur image par des secteurs sociaux liés aux agresseurs;
214. demande aux États membres d’interdire les hommages aux personnes reconnues coupables d’activités terroristes par un jugement devenu définitif;
215. demande aux États membres d’accorder une attention particulière aux victimes lorsqu’elles sont exposées à un harcèlement ou lorsqu’elles craignent d’être à nouveau attaquées par l’entourage des agresseurs;
216. invite les États membres à veiller à ce que les victimes de violences sexuelles et autres formes graves de violences perpétrées par des terroristes de l’EIIL/Daech en dehors de l’Union soient en sécurité et sans crainte dans l’Union; invite les États membres à porter de telles affaires devant les tribunaux, même si les crimes ont été commis en dehors de l’Union, et à y associer les victimes comme témoins précieux dans la procédure judiciaire;
217. invite la Commission à modifier les dispositions relatives au Fonds de solidarité de l’Union européenne afin d’y inclure l’indemnisation des victimes en cas d’attentats terroristes à grande échelle, l’objectif étant de venir en aide aux États membres en cas de besoin et dans les situations transfrontières;
218. invite la Commission à entamer un dialogue avec les États membres afin de réduire les fortes disparités existant dans les niveaux d’indemnisation financière octroyés au niveau national par les États membres aux victimes d’attentats terroristes;
219. invite les États membres à veiller à ce que toutes les victimes du terrorisme aient le droit d’être partie à une procédure judiciaire relative à un attentat terroriste les concernant et à tenir compte de la situation spécifique des victimes transfrontières; demande aux États membres de veiller à éviter les contacts dégradants ou humiliants entre les victimes et leurs agresseurs ou leur entourage au cours des procédures pénales;
220. demande que soit renforcée la promotion de la Journée européenne en mémoire des victimes du terrorisme (11 mars);
Droits fondamentaux
221. souligne que les mesures de sécurité, y compris les mesures de lutte contre le terrorisme, doivent être mises en œuvre dans le cadre de l’état de droit, doivent respecter les droits fondamentaux et doivent être adoptées dans un cadre juridique clair; invite, par conséquent, les États membres et les institutions de l’Union, lorsqu’ils adoptent et appliquent des mesures de lutte contre le terrorisme, à respecter les droits fondamentaux, y compris ceux relatifs à la vie privée et à la protection des données, à la liberté de pensée et d’expression et à la non-discrimination, ainsi que les garanties juridictionnelles, notamment la présomption d’innocence, le droit à un procès équitable, le droit à l’information et le contrôle par une autorité judiciaire, et à garantir aux individus des recours effectifs pour contester les violations de leurs droits fondamentaux, notamment la possibilité de recours judiciaires;
222. invite les États membres et les institutions de l’Union européenne à trouver, lorsqu’ils adoptent et appliquent des mesures de lutte contre le terrorisme, un juste équilibre entre les différents droits fondamentaux concernés et les impératifs de sécurité; considère à cet égard que la première priorité devrait être la protection des droits fondamentaux des personnes à la vie et à la sécurité;
223. rappelle que le droit international et régional relatif aux droits de l’homme établit clairement que les États ont à la fois le droit et le devoir de protéger les personnes sous leur juridiction contre les attaques terroristes afin de garantir le respect du droit à la vie et du droit à la sécurité; rappelle que la coopération de l’Union avec les pays tiers dans le domaine du terrorisme doit être fondée sur le respect du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire, notamment l’interdiction de la torture;
224. demande aux États membres de faire cesser avec rigueur et par tous les moyens légaux disponibles toute pratique religieuse ou politique qui circonscrit les droits fondamentaux, engendre l’oppression, incite à la violence sexuelle et à d’autres crimes violents graves ou promeut l’extrémisme, car de telles pratiques ne relèvent pas de la liberté religieuse ou de la liberté d’opinion; attend des États membres qu’ils adoptent des cadres juridiques empêchant explicitement les juges d’accorder une «circonstance atténuante culturelle» dans le cas d’actes de violence graves ou même de torture et d’homicide;
225. invite la Commission et l’Agence des droits fondamentaux à analyser les problèmes qui existent dans le domaine des politiques de lutte contre le terrorisme et à identifier au sein des États membres les bonnes pratiques, y compris celles qui tiennent compte de la situation spécifique des personnes vulnérables telles que les personnes handicapées et les mineurs; invite la Commission à encourager l’échange des bonnes pratiques et à formuler des orientations à cet égard; rappelle également que le Parlement, le Conseil et la Commission peuvent demander à l’Agence des droits fondamentaux des avis, dans le cadre de son cadre pluriannuel, sur les mesures de lutte contre le terrorisme;
226. invite les États membres à veiller à la mise en place, conformément à la législation de l’Union en vigueur, des garanties nécessaires en matière de protection des données, y compris des mesures techniques et organisationnelles appropriées pour protéger la sécurité et la confidentialité des données à caractère personnel; invite instamment les États membres à établir clairement qui peut accéder à quelles données dans les systèmes et qui peut les consulter, à tenir des registres de consultation et de divulgation, et à garantir des droits d’accès, de rectification, d’effacement et de restriction, ainsi que des droits d’indemnisation et de recours judiciaire; invite la Commission et le Contrôleur européen de la protection des données à poursuivre l’élaboration de solutions novatrices prenant en compte le respect de la vie privée dès la conception;
227. est d’avis que des politiques saines lutte contre le terrorisme nécessitent des mandats solides pour les organismes publics associés à la lutte contre le terrorisme, ainsi qu’un degré élevé de soutien public à l’égard de ces autorités; relève le rôle important que le contrôle peut jouer pour renforcer la confiance et le soutien du public; invite les États membres à prévoir des mécanismes de contrôle des mesures de lutte contre le terrorisme afin d’évaluer leur incidence; invite en outre les États membres à garantir le contrôle démocratique et la responsabilité publique de tous les services de sécurité et du renseignement, tout en préservant le degré nécessaire de confidentialité;
o o o
228. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission.
Étude intitulée «The European Union’s Policies on Counter-Terrorism: Relevance, Coherence and Effectiveness», commandée par le Département thématique des droits des citoyens et des affaires constitutionnelles, http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2017/583124/IPOL_STU(2017)583124_EN.pdf
On entend par radicalisation un processus complexe par lequel une personne ou un groupe s’engage à adopter des idées/opinions religieuses et/ou politiques de plus en plus extrêmes susceptibles de les amener à perpétrer des actes de violence, y des actes terroristes. Conformément aux documents stratégiques de la Commission, toute référence à la «radicalisation» s’entend comme une «radicalisation conduisant à l’extrémisme violent et au terrorisme».
Discours de la commissaire Jourová, responsable pour la justice, les consommateurs et l’égalité des genres, à la conférence sur la radicalisation dans les prisons, à Bruxelles, le 27 février 2018, http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-18-1221_fr.htm
Règlement (UE) 2017/458 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2017 modifiant le règlement (UE) 2016/399 en ce qui concerne le renforcement des vérifications dans les bases de données pertinentes aux frontières extérieures, JO L 74 du 18.3.2017, p. 1.
Directive 2012/29/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité et remplaçant la décision-cadre 2001/220/JAI du Conseil (JO L 315 du 14.11.2012, p. 57).
Rapport du Conseil de l’Europe du 22 septembre 2017 intitulé «Poursuivre et punir les crimes contre l’humanité voire l’éventuel génocide commis par Daech».
Décision 2008/615/JAI du Conseil du 23 juin 2008 relative à l’approfondissement de la coopération transfrontalière, notamment en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière et (JO L 210 du 6.8.2008, p. 1); décision 2008/616/JAI du Conseil du 23 juin 2008 concernant la mise en œuvre de la décision 2008/615/JAI relative à l’approfondissement de la coopération transfrontalière, notamment en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière (JO L 210 du 6.8.2008, p. 12.).
Règlement (UE) 2018/1672 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2018 relatif aux contrôles d’argent liquide entrant dans l’Union ou sortant de l’Union et abrogeant le règlement (CE) nº 1889/2005 (JO L 284 du 12.11.2018, p. 6).
Directive (UE) 2016/1148 du Parlement européen et du Conseil du 6 juillet 2016 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de sécurité des réseaux et des systèmes d’information dans l’Union (JO L 194 du 19.7.2016, p. 1).
Directive (UE) 2015/637 du Conseil du 20 avril 2015 établissant les mesures de coordination et de coopération nécessaires pour faciliter la protection consulaire des citoyens de l’Union non représentés dans les pays tiers et abrogeant la décision 95/553/CE (JO L 106 du 24.4.2015, p. 1).
Rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune
144k
61k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune (2018/2097(INI))
– vu le rapport annuel du Conseil au Parlement européen sur la politique étrangère et de sécurité commune,
– vu les articles 21 et 36 du traité sur l’Union européenne (traité UE),
– vu la charte des Nations unies,
– vu l’acte final d’Helsinki de 1975 publié par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE),
– vu le traité de l’Atlantique Nord,
– vu la déclaration conjointe sur la coopération UE‑OTAN du 10 juillet 2018,
– vu la déclaration de la vice‑présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (VP/HR) sur la responsabilité politique(1),
– vu la stratégie globale 2016 pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne,
– vu la communication conjointe de la Commission et de la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité du 7 juin 2017 intitulée «Une approche stratégique de la résilience dans l’action extérieure de l’UE» (JOIN(2017)0021),
– vu l’article 52 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des affaires étrangères (A8‑0392/2018),
A. considérant que jamais depuis la fin de la guerre froide les conditions de sécurité dans l’Union n’ont été plus instables, imprévisibles, complexes et ambiguës qu’aujourd’hui au regard des conflits interétatiques, et qu’elle est confrontée aux catastrophes naturelles, au terrorisme, aux États défaillants, aux cyberattaques et à la guerre hybride; que les politiques actuellement menées par l’Union européenne pourraient se révéler insuffisantes pour favoriser un voisinage stable et prospère; qu’il appartient de plus en plus à l’Union d’assumer la responsabilité de garantir sa propre sécurité et, ce faisant, de défendre ses intérêts et ses valeurs;
B. considérant que l’action extérieure de l’Union a une incidence directe sur la vie de nos concitoyens, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union, qu’il s’agisse de soutenir la paix, la coopération économique, la sécurité et la stabilité à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières, d’anticiper les crises ou de les maîtriser afin d’éviter les retombées négatives ou de faciliter la résolution pacifique des conflits;
C. considérant que l’Union connaît un déclin démographique et que l’on estime que sa population représentera à peine 5 % de la population mondiale vers 2050 contre 13 % en 1960;
D. considérant que plus de la moitié de la croissance démographique mondiale d’ici 2050 devrait concerner l’Afrique, ce qui représentera, selon les prévisions, 1,3 milliard sur les 2,4 milliards d’habitants supplémentaires que comptera notre planète; que la concentration de cette croissance dans quelques‑uns des pays les plus pauvres donnera lieu à de nouveaux défis qui, s’ils ne sont pas relevés dès maintenant, auront des effets dévastateurs tant sur ces pays que sur l’Union;
E. considérant que d’ici 2050, la Chine, les États‑Unis et l’Inde pourraient devenir les plus grandes puissances économiques dans le monde et jouir d’une influence politique encore plus grande et, dans un contexte de redistribution à long terme du poids économique et politique, aucun État membre de l’Union ne figurera parmi les plus grandes économies mondiales et que cette dernière sera ainsi confrontée à une profonde mutation des équilibres mondiaux, d’où l’exigence de redoubler d’efforts pour améliorer les institutions de gouvernance mondiale en place;
F. considérant que le nouvel ordre mondial se caractérise de plus en plus par une asymétrie, comme en attestent les nombreux acteurs non étatiques qui ont gagné en influence au cours de la dernière décennie, tels que les organisations non gouvernementales engagées dans les droits de l’homme, le commerce équitable et la gestion durable des ressources naturelles, ou les sociétés transnationales influençant les politiques gouvernementales ou encore les militants dans les médias sociaux préconisant un changement démocratique; que des organisations criminelles ou terroristes d’envergure internationale cherchent à saper les principes démocratiques; que, néanmoins, le multilatéralisme auquel l’Europe est profondément attachée est de plus en plus contesté, mais qu’aucun État émergent ni aucun acteur non étatique n’est en position d’imposer une véritable vision du monde;
G. considérant que la mondialisation a amplifié l’interdépendance et qu’il s’ensuit que des décisions prises à Pékin ou à Washington ont des retombées directes sur notre vie; que l’interdépendance a par ailleurs conduit à une prise de conscience de l’opinion publique mondiale, à savoir qu’il faut répondre aux problèmes transnationaux par des solutions transnationales et disposer d’organisations multilatérales en vue d’améliorer la gouvernance mondiale;
H. considérant que près d’un quart de la population mondiale vit dans des États ou des sociétés en situation de fragilité; que ces derniers sont de plus en plus le terreau des inégalités socio‑économiques qui, associées au changement climatique, constituent des menaces immédiates pour la stabilité, la démocratie et la paix;
I. considérant que le rôle d’impulsion et d’influence sur la scène internationale auquel aspire l’Union a été écorné en raison de la crise financière, de sa gestion de la crise inédite des migrants et des réfugiés, de l’euroscepticisme grandissant, de la multiplication des crises aux portes de l’Union, d’un manque de cohérence dans sa politique étrangère, d’une opinion publique européenne de plus en plus dubitative quant au déploiement de la force à l’étranger et à l’absence d’une réelle autonomie stratégique de l’Union, d’où une tendance à réagir aux événements plutôt qu’à les influencer; que l’Union conserve toutefois la première place mondiale en matière de normes réglementaires;
J. considérant que certaines démocraties occidentales sont devenues plus vulnérables, protectionnistes et repliées sur elles‑mêmes, et qu’elles basculent vers les positions extrêmes, à l’heure où la coopération multilatérale est la seule option pour relever efficacement les défis mondiaux; que certaines puissances telles que la Chine et la Russie tentent de combler ce vide et cherchent à remettre en cause, plutôt qu’à adopter, le système actuel de gouvernance mondiale fondé sur le droit international; que ces États ont une conception différente de la coopération au développement, laquelle ne comprend ni l’amélioration de l’état de droit ni d’autres réformes démocratiques;
K. considérant que le plan d’action global commun avec l’Iran est un succès multilatéral de taille dans la voie vers un Moyen‑Orient stable et pacifique; que la décision du président Trump de se retirer de ce plan d’action et d’infliger des sanctions secondaires aux entreprises européennes ayant des activités légitimes en Iran est profondément regrettable et porte un coup à la souveraineté économique européenne, mettant ainsi en évidence la dépendance problématique de l’Union à l’égard du système d’échanges en dollars; que l’Union européenne et les États membres ont réaffirmé leur engagement au plan d’action global commun et qu’ils ont adopté des mesures visant à protéger les intérêts économiques légitimes de l’Europe;
L. considérant que l’EIIL/Daech, Al‑Qaida et d’autres organisations terroristes internationales continuent de faire peser une lourde menace sur l’Europe et les nations du monde;
M. considérant que la sécurité européenne repose sur l’ambition d’une autonomie stratégique commune, telle que soulignée dans la stratégie globale de l’Union européenne; considérant qu’une politique étrangère commune ambitieuse, crédible et efficace doit être soutenue par des ressources financières suffisantes et qu’elle doit se fonder sur une stratégie cohérente, opportune et uniforme des États membres;
1. souligne qu’il est temps pour l’Union européenne de prendre son destin en main; estime que l’Union européenne devrait assumer son rôle en tant que puissance politique et économique à part entière et souveraine dans les relations internationales qui contribue à résoudre les conflits dans le monde et influence la gouvernance mondiale; souligne dès lors qu’une véritable politique étrangère et de sécurité commune européenne, fondée sur l’autonomie stratégique et son intégration, notamment sur le plan des capacités, dans les domaines industriel et opérationnel, est nécessaire pour promouvoir nos intérêts communs ainsi que les principes et les valeurs que nous défendons;
2. est convaincu qu’aucun État membre de l’Union n’est capable à lui seul de relever efficacement les défis mondiaux de notre temps; est d’avis qu’en pesant de tout leur poids au sein de l’Union, les États membres peuvent exercer une influence sur la scène internationale qu’ils n’auraient pas autrement; est persuadé que 28 États membres agissant de concert en vue d’adopter des positions cohérentes et communes et représentant 500 millions de citoyens, pèsent davantage dans les négociations internationales, pour promouvoir les droits de l’homme et la responsabilité, et établir les règles internationales et les normes politiques, démocratiques, environnementales, sociales et économiques; estime, en outre, que grâce à la protection du modèle social de l’Union, la mondialisation représente plutôt une chance qu’une menace pour les citoyens européens et qu’il appartient aux dirigeants européens et nationaux de communiquer de manière claire et positive sur ces perspectives;
3. regrette que, trop souvent, les États membres défendent en priorité leurs intérêts nationaux sans se préoccuper des conséquences éventuelles en Europe, ce qui nuit à l’unité, à la cohérence et à l’efficacité de l’Union et, par conséquent, à sa crédibilité en tant qu’acteur mondial; demande une meilleure répartition des responsabilités, une plus grande solidarité et une coordination renforcée entre l’Union et ses États membres; rappelle qu’il faut que les politiques extérieures de l’Union soient cohérentes entre elles et avec les autres politiques présentant une dimension extérieure ainsi que coordonnées avec les partenaires internationaux; considère qu’une bonne coopération entre les États membres est primordiale pour protéger notre démocratie, nos valeurs communes, notre liberté et nos normes sociales et environnementales; souligne qu’il est indispensable d’étendre la coopération entre les États membres, les pays partenaires et les organisations internationales;
4. rappelle que l’Union européenne, avec ses 28 États membres, est la première économie dans le monde et compte plus d’un demi‑milliard d’habitants, et que l’euro est la deuxième monnaie de réserve la plus importante; met l’accent sur le fait que grâce à la contribution collective des institutions de l’Union et de chacun des États membres, l’Union est également le premier pourvoyeur d’aide au développement au monde;
5. souligne que la stratégie européenne dans le domaine des relations extérieures se caractérise par les éléments suivants:
–
la promotion et la défense de valeurs universelles, telles que la paix, la démocratie, l’égalité, l’état de droit et le respect des droits de l’homme et des droits fondamentaux, y compris des droits des minorités;
–
l’engagement au multilatéralisme et à l’ordre international fondé sur des règles avec le soutien du système des Nations unies et d’organisations régionales telles que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE);
–
l’accent mis sur la prévention et la gestion des conflits, la médiation, le règlement pacifique des conflits, la consolidation de la paix et le renforcement des institutions;
–
la promotion du développement durable, de l’aide et de la coopération économique, du commerce équitable, d’accords respectueux du climat et d’autres sources d’énergie propre;
6. met l’accent sur le fait que l’Union devrait rester fidèle à ses principes, à savoir la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit qui sont consacrés par les traités; insiste sur l’importance de vérifier si l’action des pays tiers en faveur de ces principes a été concluante et d’évaluer s’il y a encore matière à amélioration; souligne que l’Union ne pourra conserver sa réputation de promoteur de ces principes, qu’à condition que ces principes mêmes soient protégés et respectés dans l’ensemble de ses États membres;
7. préconise en outre d’envisager une politique de «moins pour moins» pour ces pays dont la gouvernance, la démocratie et les droits de l’homme connaissent une régression; estime que l’Union devrait s’appuyer davantage sur ses instruments de politique étrangère, y compris sur ceux relatifs au commerce et au développement tels que les accords bilatéraux conclus avec des pays tiers en cas de violations des normes démocratiques et des droits de l’homme, en subordonnant notamment la ratification d’un accord au respect des critères relatifs aux droits de l’homme; demande à l’Union et aux États membres d’adopter des ordonnances en cas de richesse inexpliquée pour combattre la corruption dans les pays tiers; rappelle que les sanctions économiques constituent un puissant outil de diplomatie coercitive; observe que dans certains cas, les positions en matière de politique étrangère adoptées par le Parlement ne sont pas suivies d’effets au niveau de l’Union, et insiste auprès du Conseil et du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) pour qu’elles soient davantage prises en compte;
8. engage le SEAE, la Commission, le Conseil et les États membres à agir de manière stratégique en poursuivant une approche intégrée et en mettant à profit tous les moyens à leur disposition, y compris les échanges, le développement et les instruments diplomatiques, civils et militaires de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), ainsi que la communication stratégique et la diplomatie publique, afin de renforcer l’influence géopolitique de l’Union et son image dans le monde et de protéger ses intérêts, notamment en renforçant la souveraineté économique et l’autonomie stratégique de l’Union; met l’accent sur le caractère complémentaire que peuvent jouer, dans ce cadre, la diplomatie environnementale, culturelle et universitaire ainsi que d’autres formes de diplomatie;
9. recommande que l’action extérieure de l’Union soit dotée de ressources financières suffisantes au titre du prochain cadre financier pluriannuel (CFP 2021‑2027) et que l’Union axe ces ressources sur les priorités stratégiques; rappelle que les instruments de financement extérieur de l’Union sont essentiels pour servir ses intérêts en matière de politique étrangère; souligne qu’il importe de renforcer la cohérence, l’efficacité, la réactivité et la flexibilité des instruments de financement extérieur; insiste sur la nécessité d’associer, comme il se doit, le Parlement au contrôle et au pilotage stratégique de ces instruments; est d’avis que la multiplication des problèmes dans le voisinage de l’Union et au‑delà suppose un net accroissement des crédits en faveur de l’action extérieure et un renforcement notable des missions civiles relevant de la PSDC;
10. invite le SEAE à créer des coalitions thématiques entre pays partageant les mêmes valeurs, afin de soutenir et de favoriser un ordre international fondé sur des règles, le multilatéralisme et le commerce libre et équitable, et à rechercher des solutions concertées pour répondre aux problèmes mondiaux, y compris à l’évolution des rapports de force; demande au SEAE d’instaurer un dialogue avec les puissances émergentes afin de garantir les biens publics mondiaux que sont la paix et la sécurité, notamment grâce à une action commune en ce qui concerne les opérations de prévention et de gestion des crises dans le monde entier, l’atténuation des effets du changement climatique, y compris la gestion durable des ressources naturelles, la qualité de l’air et de l’eau, la non‑pollution des sols, tout comme la défense et la promotion des droits de l’homme et la stabilité financière; rappelle l’importance des relations interparlementaires pour soutenir ces objectifs;
11. condamne l’utilisation répétée par la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies et estime qu’elle sape les efforts internationaux déployés en faveur de la paix et pour régler les conflits; constate que les blocages au sein du Conseil de sécurité des Nations unies entravent l’action de la communauté internationale et empêchent la résolution des crises; demande à nouveau aux États membres de soutenir une réforme de la composition et du fonctionnement du Conseil de sécurité; souligne, à ce titre, que l’Union s’est engagée à renforcer le rôle des Nations unies sur la scène internationale;
12. constate que l’Union a joué un rôle important en contribuant à désamorcer et résoudre des crises de politique étrangère, notamment lorsque quelques États membres ont pris l’initiative, sous l’égide de l’Union globalement, comme dans le cas du format Normandie ou des négociations E3/UE‑3 avec l’Iran; est d’avis que, conjointement au renforcement à long terme de la coopération en matière de sécurité et de défense, s’il y a lieu, l’établissement de coalitions ad hoc d’États membres capables de répondre rapidement à des crises internationales pourrait rendre l’action extérieure de l’Union plus flexible et plus réactive à court terme, au gré de l’évolution des situations, en réduisant la pression que crée la nécessité de parvenir à un consensus universel des États membres;
13. se félicite du rôle croissant de l’Union, notamment de ses missions civiles et militaires relevant de la PSDC en matière de maintien de la paix, de prévention des conflits, de renforcement de la sécurité internationale et de reconstruction post‑conflit dans l’optique de garantir une paix durable; rappelle que le règlement des conflits a plus de chances d’aboutir lorsque les femmes y sont officiellement associées et plaide en faveur d’une plus grande participation de leur part;
14. comprend que les priorités politiques sont dictées par la proximité des menaces; invite, néanmoins, tous les États membres à respecter le principe de solidarité consacré par les traités (article 80 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) et à prendre les mesures qui s’imposent pour faire face à la crise migratoire, à l’instar de la solidarité dont ont fait preuve tous les États membres face aux défis que représentaient une Russie résolue et la Chine sur les plans économique et de la sécurité; est également convaincu que les crises actuelles mettent à l’épreuve la volonté des États membres de coopérer plus efficacement pour faire face aux défis communs; demande la poursuite de l’aide humanitaire et de l’assistance en faveur des populations touchées par des conflits;
15. constate que la sécurité intérieure et la sécurité extérieure sont de plus en plus inextricablement liées; souligne la nécessité de renforcer la résilience intérieure de l’Union face à l’ingérence extérieure et de définir une stratégie commune avec ses partenaires internationaux, lorsqu’il s’agit de protéger tant les infrastructures critiques que les institutions que les caractéristiques fondamentales de nos démocraties; soutient l’action de la Commission et de la HR/VP menée dans le cadre de la stratégie de réduction des risques dans l’optique de renforcer la résilience de l’Union aux attaques terroristes, notamment au terrorisme djihadiste, l’un des principaux défis à relever en matière de sécurité publique dans l’Union d’aujourd’hui, à la radicalisation, à la migration illégale, à l’utilisation répétée d’armes chimiques, à la propagande, aux campagnes de désinformation en ligne et hors ligne, aux cyberattaques, aux campagnes de propagande et de désinformation, aux tentatives de la Russie de se livrer à des cyberattaques et à s’ingérer dans les campagnes électorales et référendaires, et aux autres menaces hybrides qu’il faut contrecarrer dans leur ensemble de manière rapide, résolue et coordonnée; souligne qu’il est souhaitable d’adopter toutes les mesures qui s’imposent pour éviter toute ingérence dans les élections du Parlement européen de 2019;
16. relève que le partenariat transatlantique traverse pour l’heure de multiples difficultés et turbulences à court terme; il n’en reste pas moins indispensable pour la sécurité et la prospérité des deux côtés de l’Atlantique; regrette le désengagement progressif des États‑Unis vis‑à‑vis de l’ordre mondial multilatéral et fondé sur des règles, à savoir leur retrait de l’accord de Paris, du plan d’action global commun (JCPOA), de l’accord de partenariat transpacifique (PTP) et du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, leur décision de suspendre les financements accordés à l’Office de secours et aux travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche‑Orient (UNRWA) et à diverses agences des Nations unies et enceintes multilatérales, ainsi qu’à des opérations de maintien de la paix, et leurs critiques contre la Cour pénale internationale (CPI); demande à l’Union de faire preuve d’unité, de fermeté et de proportionnalité dans ses réponses à ces décisions pour réaffirmer son plein soutien au plan d’action global commun conclu avec l’Iran, afin de garantir des résultats économiques visibles avec l’Iran et de protéger les investissements des entreprises européennes dans ce pays contre les sanctions des États‑Unis; exhorte en outre l’Union à intensifier ses efforts en matière de diplomatie climatique et à conditionner tout accord commercial et d’investissement au respect de l’accord de Paris;
17. souligne qu’investir dans la stabilité et la prospérité des Balkans occidentaux doit rester l’une des grandes priorités de l’Union européenne; réaffirme que la perspective européenne pour les pays des Balkans occidentaux doit conduire à leur adhésion à part entière, pour autant qu’ils satisfassent à l’ensemble des critères; souligne que le processus d’élargissement fondé sur le mérite et une conditionnalité stricte mais équitable en vertu de la application rigoureuse des critères de Copenhague doit dépendre exclusivement des résultats concrets obtenus par chaque pays, notamment dans les domaines suivants: la corruption, les pratiques de blanchiment d’argent, la transparence et l’indépendance de la justice; insiste sur l’importance de la promotion des réformes nécessaires en faveur d’un ordre politique et économique international fondé sur des règles et la coopération, l’accent devant être mis sur l’état de droit, le respect des droits de l’homme, en particulier des droits des minorités, la réconciliation et les rapports de bon voisinage, la sécurité et la migration, le développement socio‑économique et durable, la connectivité en matière de transport et d’énergie, la protection de l’environnement et la stratégie numérique;
18. prend acte du fait que la stabilité dans le voisinage oriental est essentielle à la stabilité de l’Union elle‑même, et encourage le resserrement des relations dans le cadre du partenariat oriental; invite la commission et le SEAE à continuer de mobiliser le pouvoir de transformation de l’Union à ses frontières orientales, en renforçant les liens économiques et de connectivité grâce aux accords commerciaux et d’association, à l’accès au marché unique et aux contacts interpersonnels plus étroits, y compris par la facilitation et libéralisation en matière de délivrance de visas, lorsque toutes les exigences sont remplies, autant de mesures de nature à favoriser les réformes démocratiques et l’adoption des règles et normes européennes; demande en outre au SEAE de surveiller les processus démocratiques à l’œuvre dans le voisinage direct de l’Union et d’éviter toute stagnation, voire régression, dans les avancées démocratiques;
19. réaffirme aussi sa détermination à soutenir la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de ses partenaires; souligne qu’il est nécessaire d’agir à l’égard des conflits gelés, conformément au droit, aux normes et aux principes internationaux, de renforcer le soutien aux personnes touchées par les conflits, aux déplacés internes et aux réfugiés, et de contrecarrer les tentatives de déstabilisation opérées par des pays tiers, en particulier la Russie; condamne à nouveau l’annexion illégale de la Crimée par la Russie et l’intervention militaire de cette dernière dans l’est de l’Ukraine; invite l’Union à poursuivre ses efforts pour assurer la mise en œuvre des accords de Minsk et demande que les sanctions infligées à la Russie soient prolongées aussi longtemps que celle‑ci ne s’y conforme pas; condamne, en outre, la poursuite de la militarisation et la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans les territoires géorgiens occupés, à savoir en Abkhazie, dans la région de Tskhinvali et en Ossétie du Sud et demande à la Russie de se conformer à ses obligations au titre de l’accord de cessez‑le‑feu conclu en 2008 par l’entremise de l’Union européenne;
20. rappelle que la Méditerranée est l’une des frontières où se manifestent les plus grandes inégalités dans le monde; rappelle qu’il est urgent de promouvoir le développement économique et social de la rive sud du bassin méditerranéen méridional et de l’Afrique subsaharienne pour aider les pays à lutter contre les causes profondes de l’instabilité, telles que les conflits armés, une gouvernance inefficace et non démocratique, la corruption et le changement climatique, en développant le potentiel économique au niveau local, en particulier en faveur des jeunes et des femmes et notamment dans les pays d’origine des migrants, grâce au dialogue avec les acteurs de terrain concernés et à la participation des communautés locales; prend acte de la proposition du président de la Commission, Jean‑Claude Juncker, d’élaborer une nouvelle alliance pour des investissements et des emplois durables entre l’Afrique et l’Europe, son initiative visant à faire évoluer les divers accords commerciaux entre l’Afrique et l’Union européenne vers un accord de libre‑échange de continent à continent, qui devra, pour être à la hauteur de ses ambitions, être présentée comme un partenariat économique entre partenaires égaux et prévoir un environnement réellement favorable au commerce et aux investissements; invite instamment l’Union à utiliser d’autres instruments de la politique de voisinage pour intensifier la coopération entre l’Union et les États partenaires du voisinage méridional et les acteurs régionaux clés sur les enjeux régionaux, tels que la bonne gouvernance, la sécurité, l’énergie et la lutte contre le changement climatique; réaffirme son soutien à la zone de stabilisation de la PSDC de l’Union et demande son renforcement;
21. souligne que l’Union doit jouer un rôle de premier plan au Moyen‑Orient et dans le Golfe persique grâce à son pouvoir d’influence décisif et à la pleine application de tous les accords d’association existants; regrette profondément la décision du gouvernement américain de déplacer son ambassade de Tel‑Aviv à Jérusalem; exhorte l’Union à jouer un rôle moteur en ce qui concerne la relance d’un réel processus de paix au Proche‑Orient qui vise à la mise en place d’une solution à deux États; réaffirme, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, la primauté du processus de Genève sous la direction des Nations unies dans le règlement du conflit syrien; condamne le soutien apporté par la Russie et l’Iran au régime du président Assad, à ses crimes de guerre et contre l’humanité, et demande à l’Union et à ses États membres de tout mettre en œuvre pour faire cesser les crimes et surtout l’utilisation d’armes chimiques contre le peuple syrien;
22. condamne les graves violations du droit humanitaire international et du droit international relatif aux droits de l'homme par toutes les parties au conflit au Yémen, y compris les attaques aveugles contre des civils perpétrées par la coalition menée par l’Arabie saoudite et par les rebelles houthistes; exige la levée immédiate du blocus qui frappe le Yémen et demande à toutes les parties au conflit de reprendre le dialogue sous les auspices des Nations unies et de chercher à établir un cessez-le-feu durable; salue la décision des gouvernements de l’Allemagne, du Danemark et de la Finlande de cesser les ventes d’armes à l’Arabie saoudite; demande des sanctions à l'échelle de l’Union contre les responsables du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi;
23. souligne que le renforcement de la sécurité régionale dans la région indo‑pacifique est crucial pour les intérêts de l’Union et de ses États membres; invite toutes les parties concernées dans la région à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques et à s’abstenir de prendre des mesures unilatérales visant à modifier le statu quo, y compris en mer de Chine orientale et méridionale, afin de préserver la sécurité régionale; encourage la reprise rapide des négociations bilatérales entre la Chine et Taïwan et réaffirme son soutien à une participation notable de Taïwan aux organisations, activités et mécanismes internationaux; soutient les mesures en faveur du renforcement des relations entre l’Union européenne et ses États membres et leurs partenaires asiatiques, et encourage la coopération économique, diplomatique et en matière de sécurité;
24. réaffirme, dans le sillage des élections présidentielles et législatives qui se sont déroulées dans la région, sa volonté de continuer à tisser des liens solides avec les pays d’Amérique latine, à promouvoir la défense de la démocratie, l’état de droit et les droits de l’homme, des aspects fondamentaux pour une intégration et une coopération plus poussée; fait part de sa profonde préoccupation quant au non‑respect de la démocratie et de l’état de droit, en particulier à Cuba, au Nicaragua et au Venezuela; s’inquiète des résultats électoraux au Brésil et espère que le nouveau gouvernement restera respectueux de l’orientation démocratique et de l’état droit; salue les efforts déployés par toutes les parties concernées dans le processus de paix en Colombie; réaffirme son plein soutien au processus de paix et à sa mise en œuvre effective;
25. estime que, en dépit de leur importance, le pouvoir d’influence et le renforcement des institutions ne sauraient suffire à eux seuls, dans un monde où la politique d’intimidation et le pouvoir coercitif jouent un rôle de plus en plus notable; est d’avis que l’efficacité de la politique étrangère de l’Union dépendra en définitive, dans une large mesure, d’une combinaison efficace des pouvoirs d’influence et de coercition, y compris un dialogue ouvert, de son aptitude à montrer l’exemple et des ressources et des capacités investies pour la soutenir, y compris des ressources financières suffisantes, un véritable multilatéralisme, une combinaison des pouvoirs d’influence et de coercition, une mutualisation des capacités militaires, et la volonté des États membres de renoncer à leur pouvoir décisionnel dans ce contexte, ainsi que de coopérer avec l’OTAN et d’autres pays partageant les mêmes valeurs;
26. se félicite du renforcement de la coopération en matière de défense entre les États membres de l’Union et des mesures prises afin d’accroître l’autonomie militaire de l’Union, à savoir l’établissement d’un centre de commandement européen unique, situé à Bruxelles, chargé des missions de formation militaire européennes, et l’élimination des obstacles au déploiement de groupements tactiques de l’Union; considère que la mise en place d’une coopération structurée permanente (CSP) dans le cadre de projets de défense et l’examen annuel coordonné en matière de défense (EACD) contribueront à renforcer la coopération en matière de défense et à optimiser les dépenses budgétaires en matière de défense; salue la proposition de la VP/HR relative à la facilité européenne pour la paix et le nouveau cadre des missions civiles de la PSDC ainsi que l’engagement d’aller de l’avant en matière de mobilité militaire afin de renforcer l’autonomie stratégique européenne, y compris par l’intermédiaire de l’initiative européenne d’intervention; estime qu’une industrie de la défense forte consolide l’indépendance technologique de l’Union, y compris par la promotion d’un marché unique des produits de cybersécurité, pour lesquels un renforcement des capacités de l’Union s’avère nécessaire;
27. considère que la capacité de déployer des experts civils et des forces armées dans des conflits partout dans le monde dans le but de promouvoir la paix et la stabilité est une condition préalable pour devenir une puissance politique crédible capable d’organiser la prévention de conflits armés, l’application des accords de paix ainsi que la stabilisation des situations fragiles d’après‑conflit; engage le SEAE et les États membres à développer suffisamment de capacités militaires et civiles, couvrant tout l’éventail des capacités terrestres, aériennes, spatiales, maritimes et informatiques, et d’œuvrer en faveur d’un instrument juridiquement contraignant sur les systèmes d’armes entièrement autonomes, afin de défendre les objectifs du traité; souligne l’importance d’une coopération bilatérale continue entre l’Union européenne et l’OTAN, un élément également mis en avant dans la stratégie globale de l’Union européenne et la déclaration conjointe UE-OTAN; attire l’attention sur le fait que la poursuite du développement de l’union de la défense devrait venir en complément des objectifs définis dans le cadre des relations extérieures de l’Union;
28. fait valoir que la mise sur pied de nouveaux formats, tels qu’un Conseil de sécurité de l’Union, comme le préconise la chancelière Merkel et le président Macron, et de nouvelles méthodes de coordination plus poussées au sein de l’Union et avec les instances internationales pourrait rendre le processus décisionnel plus efficace dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité (PESC); estime que conjointement à la mise en place de ces formats, de nouveaux mécanismes seraient souhaitables afin de veiller au contrôle démocratique;
29. est favorable au débat européen sur de nouveaux formats, y compris à la proposition avancée par le président de la Commission, Jean‑Claude Juncker, lors de son discours du 12 septembre 2018 sur l’état de l’Union, à savoir de passer au vote à la majorité qualifiée dans certains domaines de la PESC, qui sont pour l’heure soumis à l’unanimité, en vertu des traités, notamment en ce qui concerne les questions relatives aux droits de l’homme, les sanctions et les missions civiles; encourage les États membres à envisager des moyens d’action plus efficaces dans le cadre de la PESC et de la PSDC; estime que le vote à la majorité qualifiée permettrait à l’Union d’agir de manière plus résolue, rapide et efficace; engage le Conseil européen à lancer cette initiative en recourant à la clause passerelle (article 31, paragraphe 3, du traité UE); encourage le Conseil européen à envisager d’étendre le vote à la majorité qualifiée à d’autres domaines de la PESC dans le cadre d’un débat plus large sur le recours au vote à la majorité dans les politiques de l’Union; reconnaît qu’il convient de se mettre en quête de solutions créatives pour la future coopération entre l’Union européenne et le Royaume‑Uni s’agissant de la PESC et de la PSDC, compte tenu des principes énoncés dans sa résolution du 14 mars 2018 sur le cadre des futures relations entre l’Union et le Royaume‑Uni;
30. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice‑présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi qu’aux États membres.
Rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune
165k
65k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense communes (2018/2099(INI))
– vu la position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008 définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires(1),
– vu les conclusions du Conseil européen du 20 décembre 2013, du 26 juin 2015, du 15 décembre 2016, du 22 juin 2017 et du 28 juin 2018,
– vu le rapport annuel du Conseil au Parlement européen sur la politique étrangère et de sécurité commune,
– vu sa résolution du 12 décembre 2018 sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune(2),
– vu les conclusions du Conseil du 25 novembre 2013, du 18 novembre 2014, du 18 mai 2015, du 27 juin 2016, du 14 novembre 2016, du 18 mai 2017, du 17 juillet 2017 et du 25 juin 2018 sur la politique de sécurité et de défense commune,
– vu le document intitulé «Vision partagée, action commune: une Europe plus forte — Une stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne», présenté par la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne (HR/VP) le 28 juin 2016,
– vu les déclarations conjointes du 8 juillet 2016 et du 10 juillet 2018 des présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, ainsi que du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN),
– vu l’ensemble commun de 42 propositions approuvé par le Conseil de l’Union européenne et le Conseil de l’Atlantique Nord le 6 décembre 2016 et les rapports du 14 juin et du 5 décembre 2017 sur l’état d’avancement de la mise en œuvre desdites propositions, ainsi que le nouvel ensemble de 32 propositions approuvé par les deux Conseils le 5 décembre 2017,
– vu le document de réflexion sur l’avenir de la défense européenne du 7 juin 2017,
– vu sa résolution du 12 septembre 2013 intitulée «Structures militaires de l’UE: situation et perspectives d’avenir»(3),
– vu sa résolution du 12 septembre 2017 sur une stratégie spatiale pour l’Europe(4),
– vu sa résolution du 22 novembre 2016 sur l’Union européenne de la défense(5),
– vu ses résolutions du 23 novembre 2016 sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune (selon le rapport annuel du Conseil au Parlement européen sur la politique étrangère et de sécurité commune)(6) et du 13 décembre 2017 sur le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune(7),
– vu sa résolution du 16 mars 2017 intitulée «Conséquences constitutionnelles, juridiques et institutionnelles de la politique de sécurité et de défense commune: possibilités offertes par le traité de Lisbonne»(8),
– vu sa résolution du 5 juillet 2017 sur le mandat pour le trilogue sur le projet de budget 2018(9),
– vu le concept relatif au renforcement des capacités de l’Union dans le domaine de la médiation et du dialogue adopté le 10 novembre 2009,
– vu le document intitulé «Plan de mise en œuvre en matière de sécurité et de défense» et présenté par la HR/VP le 14 novembre 2016,
– vu sa résolution du 13 juin 2018 sur les relations UE-OTAN(10),
– vu la communication de la Commission du 30 novembre 2016 sur le plan d’action européen de la défense (COM(2016)0950),
– vu le nouveau train de mesures présenté le 7 juin 2017 par la Commission dans son communiqué de presse intitulé «Une Europe qui défend: la Commission lance le débat sur l’évolution vers une union de la sécurité et de la défense»,
– vu son rapport sur la deuxième année de mise en œuvre de la stratégie globale de l’Union européenne intitulé «Implementing the EU Global Strategy — Year 2»,
– vu ses résolutions du 14 décembre 2016 sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune(11) et du 13 décembre 2017 sur le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune(12),
– vu le plan d’action de l’Union sur la mobilité militaire publié le 28 mars 2018,
– vu les conclusions du Conseil sur le «Renforcement du partenariat stratégique entre les Nations unies et l’UE concernant les opérations de paix et la gestion de crise: priorités pour 2019-2021» adoptées le 18 septembre 2018,
– vu le prix Nobel de la paix décerné à l’Union européenne en 2012 pour avoir contribué pendant plus de soixante ans à faire avancer la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l’homme,
– vu l’article 52 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des affaires étrangères et l’avis de la commission des affaires constitutionnelles (A8-0375/2018),
A. considérant que les États membres sont résolus à définir progressivement une politique de défense commune, qui pourrait conduire à une défense commune, conformément aux dispositions de l’article 42 du traité UE, renforçant ainsi l’identité de l’Europe et son indépendance afin de promouvoir la paix, la sécurité et le progrès en Europe et dans le monde;
Le contexte stratégique de l’Union
1. observe que l’ordre mondial fondé sur des règles est de plus en plus contesté, dans le voisinage de l’Union et au-delà, au niveau tant politico-militaire que, plus récemment, niveau commercial et économique; fait valoir que ces remises en cause systémiques s’accompagnent d’une détérioration continue de l’environnement international stratégique, lequel est confronté à des conflits et à des violences interétatiques et intraétatiques, au terrorisme, à la déliquescence de l’État, aux cyberattaques et agressions hybrides contre les piliers fondamentaux de nos sociétés, aux effets du changement climatique et aux catastrophes naturelles; reconnaît que la protection de l’ordre international fondé sur des règles, du droit international et des valeurs défendues par les démocraties libérales devrait être la priorité absolue et ne devrait pas faire l’objet de compromis;
2. souligne que ces enjeux sont trop vastes pour qu’un État réussisse à les relever seul; souligne qu’il est essentiel que l’Union y réponde rapidement, de manière cohérente et efficace, d’une seule voix, de concert avec ses alliés et partenaires ainsi qu’avec les autres organisations internationales; constate que la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) compte parmi les instruments utiles pour relever bon nombre de ces enjeux mais qu’elle devrait être utilisée de manière plus efficace et en cohérence avec d’autres instruments externes et internes afin de permettre à l’Union d’apporter une contribution décisive à la gestion des crises internationales et d’exercer son autonomie stratégique; fait remarquer que les institutions de la PSDC ainsi que ses nombreux instruments ont été établis, et exhorte les États membres à en faire usage sans plus tarder;
3. rappelle que la sécurité des États membres de l’Union est profondément interconnectée; insiste sur la nécessité d’élaborer une définition des menaces commune à l’ensemble des États membres de l’Union; fait valoir qu’au vu de la nature complexe de ces enjeux, laquelle se reflète par l’existence de plusieurs menaces pesant sur différents États membres à divers degrés, il est nécessaire de s’accorder sur la façon d’y faire face collectivement, en faisant preuve de solidarité;
4. met l’accent sur le fait que le terrorisme djihadiste, qui affecte déjà le Moyen-Orient, le Sahel et la corne de l’Afrique, se propage vers l’Afrique de l’Ouest, l’Asie centrale et l’Asie du Sud-Est; souligne que cette menace constante requiert une stratégie soutenue et bien coordonnée au niveau de l’Union afin de protéger ses citoyens et ses intérêts ainsi que de soutenir les régions touchées;
5. fait observer que les actions et les politiques récentes menées par la Russie ont ébranlé la stabilité et modifié l’environnement de sécurité, et insiste sur le fait que l’Union et les États membres doivent adopter une approche stratégique plus commune à l’égard de la Russie;
6. remarque avec inquiétude que l’utilisation de l’agent neurotoxique Novitchok à Salisbury en mars 2018 a constitué la première attaque de ce type sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale, et qu’elle s’est soldée par la mort d’un citoyen de l’Union; prie instamment le Conseil européen d’adopter des mesures restrictives contre les personnes responsables de l’utilisation et de la prolifération des armes chimiques;
7. souligne que la Russie continue d’occuper l’Ukraine, que les accords de Minsk (sans lesquels aucune solution au conflit ne saurait être envisagée) n’ont pas été appliqués et que l’annexion et la militarisation illégales de la Crimée se poursuivent; se montre particulièrement inquiet que les exercices et activités militaires excessifs de la Russie ainsi que ses tactiques hybrides, y compris le cyberterrorisme, les fausses déclarations et campagnes de désinformation ainsi que le chantage économique et énergétique, déstabilisent les pays du partenariat oriental et les Balkans occidentaux et visent également les démocraties occidentales et contribuent à accroître les tensions en leur sein; s’inquiète que l’environnement de sécurité qui entoure l’Union demeurera fortement instable dans les années à venir; réaffirme l’importance stratégique des Balkans occidentaux pour la sécurité et la stabilité de l’Union ainsi que la nécessité d’orienter et de renforcer l’engagement politique de l’Union envers cette région, y compris en élargissant le mandat des missions PSDC de l’Union; est fermement convaincu qu’il y a lieu, pour réduire la vulnérabilité de l’Union, de renforcer l’intégration et la coordination;
8. relève qu’au cours des dernières années, ce besoin de coopération a été de plus en plus pris en compte et se félicite des progrès accomplis en ce sens, tels que la mise en place de la coopération structurée permanente (CSP), même si ses résultats concrets doivent encore être dûment évalués; considère que l’Union devrait également renforcer le dialogue et la coopération avec les pays tiers dans la région ainsi qu’avec les organisations régionales et sous-régionales;
9. souligne toutefois qu’à ce jour, la coopération en est encore à ses balbutiements et qu’il reste encore beaucoup à faire pour que l’Union et ses États membres récoltent les fruits d’une coopération approfondie et soutenue à long terme dans le domaine de la défense;
10. insiste sur l’existence d’avantages pratiques et financiers à une plus grande intégration des capacités européennes de défense; souligne qu’au moyen d’efforts exhaustifs et sérieux de la part de toutes les parties prenantes, il est possible d’accroître la portée et l’efficacité des dépenses de défense sans augmenter ces dépenses elles-mêmes;
11. fait observer que la défense des États membres de l’Union européenne repose avant tout sur leur volonté politique et leur capacité militaire à assumer leurs responsabilités dans un environnement stratégique incertain; insiste sur l’importance de la relation transatlantique pour la sécurité et la défense des démocraties européennes et nord-américaines; se déclare néanmoins préoccupé par l’état actuel de cette relation et invite toutes les forces politiques et sociétales responsables, de part et d’autre de l’Atlantique, à renforcer davantage, plutôt qu’à affaiblir, cette relation fondamentale; insiste sur la nécessité d’éviter que certaines difficultés rencontrées récemment dans la relation commerciale ne se répercutent sur la relation transatlantique établie en matière de sécurité; souligne qu’une autonomie stratégique bien définie favorisera la sécurité européenne ainsi que les relations entre l’Union et l’OTAN; réaffirme que, dans ce contexte, il est de plus en plus nécessaire d’établir une coopération en matière de défense au niveau européen et de concentrer les ressources sur des priorités essentielles;
12. souligne que le multilatéralisme auquel l’Europe est profondément attachée est de plus en plus remis en cause par les comportements adoptés par les États-Unis et d’autres puissances mondiales; rappelle à quel point le multilatéralisme joue un rôle important dans le maintien de la paix et de la stabilité, en tant que moteur de la promotion des valeurs de l’état de droit, ainsi que dans la résolution des problèmes mondiaux;
Politique de sécurité et de défense commune – la voie à suivre
13. estime que les États membres et l’Union doivent de toute urgence investir davantage dans la sécurité et la défense, et que la solidarité et la coopération en matière de défense devraient devenir la norme, comme souligné dans la stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne (SGUE); se félicite des progrès réalisés jusqu’à présent dans la mise en œuvre des dispositions relatives à la sécurité et à la défense de la SGUE; estime que ces avancées ouvrent la voie à d’importants changements structurels à l’avenir;
14. invite les États membres à s’efforcer de parvenir à l’objectif de 2 % du PIB consacré à la défense, et à affecter 20 % de leurs budgets de défense aux équipements de l’Agence européenne de défense (AED) répertoriés comme nécessaires, y compris ceux liés à la recherche et au développement;
15. se félicite de la création d’une rubrique consacrée à la défense au sein de la proposition de cadre financier pluriannuel (CFP) de la Commission, notamment de l’établissement d’une ligne budgétaire destinée à financer le Fonds européen de la défense et les projets de mobilité militaire; estime que la concrétisation de ces décisions nécessitera très probablement une gestion centralisée de la défense au niveau de la Commission; souligne que les financements alloués au titre de cette ligne budgétaire devraient être exclusivement consacrés à la défense, hors de toute ingérence politique, étant donné que la sécurité forme un tout, et qu’ils devraient s’adapter aux capacités des États membres et à leurs besoins en infrastructures et être conformes aux aspirations de l’Union en matière d’autonomie stratégique;
16. constate que la mobilité militaire occupe une place grandissante dans le programme de défense européen; souligne que la mobilité militaire est un instrument stratégique central dans la gestion des menaces actuelles, essentielle dans le cadre de la PSDC et à l’égard des autres obligations multilatérales des États membres, y compris celles de l’OTAN; insiste sur l’importance d’adapter les réseaux existants aux besoins de la mobilité militaire; se félicite dès lors qu’elle fasse partie non seulement de la proposition en faveur d’un nouveau mécanisme pour l’interconnexion en Europe, mais aussi de la coopération structurée permanente (CSP), et salue le rôle de premier plan qu’elle joue dans la coopération UE-OTAN; souligne que ces divers projets doivent être correctement coordonnés, y compris avec des alliés, pour produire les effets escomptés; salue la proposition de la Commission d’allouer 6,5 milliards d’euros aux projets de mobilité militaire au moyen du mécanisme pour l’interconnexion en Europe dans le prochain CFP (2021-2027);
17. relève toutefois que, pour que tous ces différents éléments s’articulent correctement les uns par rapport aux autres, il est absolument essentiel d’élaborer une approche stratégique globale clairement définie en matière de défense européenne, qui pourrait être définie au mieux par un livre blanc sur la sécurité et la défense de l’Union européenne;
18. demande que soient établies des lignes directrices précises pour mettre en place un cadre bien défini afin d’activer et de mettre en œuvre l’article 42, paragraphe 7, du traité UE; demande la conceptualisation et l’adoption d’un livre blanc de l’Union sur la sécurité et la défense qui garantira que les processus actuels et futurs de renforcement des capacités reposent sur les intérêts de l’Union en matière de sécurité;
19. salue également la proposition de la VP/HR, soutenue par la Commission, de créer une facilité européenne pour la paix, laquelle financera en partie les coûts des activités de défense de l’Union, tels que les coûts des missions de maintien de la paix de l’Union africaine, les coûts communs des opérations militaires de la PSDC et ceux liés au renforcement des capacités militaires de partenaires, qui sont exclus de l’enveloppe budgétaire au titre de l’article 41, paragraphe 2, du traité UE; réaffirme qu’il importe d’éviter les doublons avec d’autres instruments existants; prend notamment acte de l’intégration et de l’expansion ambitieuses du mécanisme Athena pour le financement commun des missions et des opérations de la PSDC, que le Parlement appelait de ses vœux de longue date déjà; demande un meilleur contrôle financier de toutes les missions futures ainsi que des analyses d’impact opportunes;
Capacités de l’Union en matière de sécurité et de défense
20. souligne que l’Union doit appliquer l’ensemble de la panoplie d’instruments politiques dont elle dispose, des mesures douces jusqu’aux mesures de contrainte, et des actions à court terme jusqu’aux politiques à long terme; rappelle combien il importe de développer les capacités militaires nécessaires, y compris par la mise en commun et le partage, pour relever les enjeux globaux qui se présentent en matière de sécurité dans et autour de l’Europe et dans sa périphérie, tel qu’exposé dans la SGUE; rappelle que la SGUE encourage une coopération en profondeur dans le domaine de la défense au sein de l’Union;
21. estime que les États membres de l’Union doivent aspirer à améliorer leurs capacités militaires en vue de couvrir toutes les capacités terrestres, aériennes, spatiales, maritimes et informatiques, y compris celles des catalyseurs stratégiques pour faire de la PSDC de l’Union une force crédible; insiste sur la nécessité d’investir dans le renseignement, la surveillance et la reconnaissance, les communications par satellite et l’accès autonome à l’espace et à l’observation permanente de la Terre pour mieux évaluer les menaces internes et externes;
22. réaffirme le rôle de l’Union en tant que pourvoyeur de la sécurité maritime au niveau mondial, et souligne combien il importe de développer les capacités militaires et civiles nécessaires à cette fin; salue à cet égard la révision, en juin 2018, du plan d’action pour la stratégie de sûreté maritime de l’Union européenne;
23. considère qu’il est essentiel que l’Union et l’OTAN intensifient le partage des renseignements afin de permettre l’identification formelle des responsables de cyberattaques et, en conséquence, l’application de sanctions restrictives à ces derniers;
24. prend acte de la dimension stratégique du secteur spatial pour l’Europe et de la nécessité d’améliorer les synergies entre ses aspects civils et ses aspects liés à la sécurité/défense; insiste sur la nécessité de recourir aux capacités spatiales, en tenant également compte à la fois de l’environnement géopolitique au sens large et de la PSDC, tout en soulignant que les programmes spatiaux de l’Union sont de nature civile;
25. salue les mesures prises par l’Union en vue de consolider sa cyberrésilience par l’établissement d’un cadre commun de certification de cybersécurité, par le renforcement de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA), ainsi que par la mise en œuvre rapide de la directive (UE) 2016/1148 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de sécurité des réseaux et des systèmes d’information dans l’Union(13) (la directive SRI);
26. considère que l’ingérence dans les élections organisées dans d’autres pays au moyen d’opérations informatiques compromet ou enfreint le droit qu’ont les citoyens de prendre part au gouvernement de leur pays, directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis, comme le prévoit la déclaration universelle des droits de l’homme, et que cette ingérence d’autres États constitue une violation du droit international, même en l’absence de recours à la force militaire, de menace pour l’intégrité territoriale ou de menace pour l’indépendance politique;
27. estime qu’il serait possible de renforcer les capacités de l’Union en matière de sécurité et de défense en faisant un meilleur usage des cadres de défense et de coopération militaire existants, tels que les quartiers généraux européens des corps multinationaux à déploiement rapide ainsi que les groupements tactiques de l’Union, en renforçant et non en dupliquant des initiatives similaires au sein de l’OTAN; est d’avis qu’un meilleur usage des cadres susmentionnés contribuera à la poursuite de la transformation des forces armées nationales ainsi qu’à l’amélioration continue de l’interopérabilité, de la viabilité et de la souplesse de ces forces ainsi que de leur capacité à être déployées;
28. se félicite de l’établissement du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP), qui vise à soutenir la compétitivité et la capacité d’innovation de l’Union dans ce domaine grâce aux 500 millions d’euros qui lui ont été alloués jusqu’à 2020; demande qu’il soit mis en œuvre rapidement;
29. est d’avis que l’EDIDP contribuera à la promotion de la compétitivité, de l’efficience et de la capacité d’innovation de l’industrie de la défense de l’Union, notamment par l’élaboration, le prototypage, l’évaluation, la qualification et la certification de produits de défense ainsi que l’élaboration de technologies au sein d’un consortium associant des petites et moyennes entreprises et des sociétés à moyenne capitalisation, des centres de recherche et des universités, ainsi qu’une collaboration entre les États membres, qui contribueront tous à l’autonomie stratégique de l’Union et renforcera la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE); souligne que les dimensions intérieure et extérieure de la PSDC de l’Union peuvent toutes deux tirer parti du développement d’un marché unique de la défense;
30. salue la proposition de règlement établissant un Fonds européen de la défense (FED) et l’important financement proposé par la Commission pour le prochain CFP; demande que soient pris en compte les premiers enseignements tirés de la mise en œuvre de l’EDIDP, du projet pilote et de l’action préparatoire de l’Union concernant la recherche en matière de défense; souligne que les résultats de l’EDIDP devraient être dûment pris en compte et espère qu’il sera possible de parvenir à un accord sur la proposition y afférente dans les plus brefs délais de manière à améliorer l’industrie européenne de la défense ainsi que sa capacité à coopérer avec ses partenaires;
31. souligne que la seule façon d’atteindre les objectifs stratégiques de l’Union en matière de sécurité et de défense est de coordonner le plus étroitement possible les besoins et les exigences en matière de renforcement des capacités à long terme tant des forces armées que des industries de la défense des États membres; relève que le plan de développement des capacités et l’examen annuel coordonné en matière de défense (EACD) peuvent apporter un concours non négligeable à la réalisation de ces objectifs;
32. souligne à nouveau que l’Agence européenne de défense (AED) devrait être l’agence de mise en œuvre des actions de l’Union au titre de la politique européenne des capacités et de l’armement, là où l’envisage le traité de Lisbonne; insiste sur le fait que les dépenses administratives et opérationnelles de l’AED devraient être financées au titre du budget de l’Union; se félicite des légers ajustements qui ont été apportés au budget de l’AED, mais souligne que des financements adéquats sont requis au vu des responsabilités nouvelles de l’AED dans le contexte, entre autres, de la CSP et de l’EACD;
33. rappelle combien il importe de faciliter l’organisation d’un plus grand nombre d’entraînements et d’exercices conjoints entre les forces armées européennes, en promouvant ainsi l’interopérabilité, la normalisation et la préparation en vue d’affronter un large éventail de menaces, aussi bien conventionnelles que non conventionnelles;
34. salue les récentes mesures adoptées afin de consolider la PSDC civile, qui sont essentielles dans le cadre de l’approche conjointe de l’Union, notamment le développement des capacités et de la réactivité des missions civiles de la PSDC ainsi que l’accent mis sur une gestion plus efficace des défis ayant trait au lien entre sécurité intérieure et extérieure; souligne que le Conseil et la Commission devraient accroître, dans le prochain CFP, les investissements en matière de prévention civile des conflits, ce qui contribue à accroître le rôle de l’Union en tant qu’acteur international; demande une adaptation des structures et des procédures de la PSDC en vue de déployer et d’orienter les missions et les opérations civiles et militaires plus rapidement, plus efficacement et de façon plus cohérente;
35. invite l’Union et les États membres à invariablement donner la priorité à la médiation comme premier outil de réaction à des crises émergentes ainsi qu’à soutenir les efforts de médiation déployés par d’autres partenaires; souligne qu’il est nécessaire que l’Union encourage activement les négociations pacifiques et la prévention des conflits auprès de ses partenaires internationaux;
Coopération structurée permanente
36. se félicite de la mise en œuvre d’une CSP ouverte, étape fondamentale sur la voie d’une coopération renforcée en matière de sécurité et de défense entre les États membres; constate que la CSP est un projet à long terme juridiquement contraignant qui comprend un ensemble d’engagements extrêmement ambitieux ainsi qu’un vaste éventail de projets coopératifs; souligne qu’il convient que les activités de la CSP et les autres activités de la PSDC soient parfaitement harmonisées, en particulier avec les objectifs de la PSDC tels que définis par le traité UE, et les activités menées avec l’OTAN; estime que la CSP devrait jouer un rôle moteur dans le renforcement des capacités des deux organisations;
37. invite les États membres participants à présenter des projets revêtant une dimension européenne stratégique, qui répondent aux lacunes en matière de capacités recensées au niveau de l’Union et renforcent la BITDE; invite les États membres participant à la CSP à faire preuve de davantage d’ambition et à tenir pleinement compte de la portée de la valeur ajoutée européenne lorsqu’ils présentent des propositions de projets relevant de la CSP;
38. insiste sur le lien étroit de la CSP avec l’EACD et le FED pour renforcer les capacités de défense des États membres;
39. salue la décision du Conseil établissant un ensemble de règles de gouvernance pour les projets de CSP, qui apporte des précisions sur de nombreux points de détail de l’application de la CSP qui étaient jusqu’alors restés en suspens; relève toutefois que d’éventuelles dotations budgétaires supplémentaires seront nécessaires pour couvrir les dépenses administratives nécessaires au Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et à l’AED pour leur permettre de s’acquitter de leurs fonctions de secrétariat de la CSP;
Missions et opérations de la politique de sécurité et de défense commune
40. constate la contribution des missions et opérations de la PSDC à la paix et à la stabilité internationales mais regrette que l’efficacité de ces missions puisse tout de même être compromise par des faiblesses structurelles, par l’inégalité des contributions des États membres et par leur inadéquation à l’environnement opérationnel; relève que le développement de la PSDC dépend avant tout d’une volonté politique des États membres fondée sur une communauté d’intérêts et de priorités, ainsi que de la mise en place de structures de coopération institutionnelles; est convaincu que la plus ancienne opération de l’Union, à savoir l’opération militaire de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine (EUFOR ALTHEA), continue de jouer un rôle dissuasif en ce qu’elle constitue un signe visible de l’engagement de l’Union à l’égard de ce pays et de l’ensemble de la région des Balkans occidentaux; estime dès lors qu’il est essentiel de préserver le mandat avec pouvoirs d’exécution de cette mission et de maintenir ses effectifs actuels (600 hommes), étant donné que l’environnement sûr et sécurisé actuel risque toujours d’être déstabilisé en raison de tensions croissantes et de la politique actuelle centrée sur l’ethnonationalisme;
41. réaffirme l’importance stratégique du partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique au vu des liens historiques, culturels et géographiques étroits qu’elles entretiennent; souligne qu’il convient d’intensifier la coopération, y compris dans le domaine de la sécurité; met notamment en avant l’importance du processus de régionalisation de l’action de la PSDC dans le Sahel, lequel combine des activités militaires et civiles de l’Union dans le but de renforcer les capacités de coopération du groupe des cinq pays du Sahel (G5);
42. fait remarquer que la corne de l’Afrique est une région de plus en plus convoitée au niveau géopolitique en raison de son importance pour les échanges commerciaux mondiaux et pour la stabilité régionale; se félicite, par conséquent, que les opérations ATALANTA, EUCAP Somalia et EUTM Somalia soient toujours déployées sur le terrain en ce qu’elles contribuent à la stabilisation de la région; souligne toutefois que la PSDC ne peut être qu’un élément de toute solution aux multiples problèmes auxquels la région est confrontée et fait remarquer qu’il convient de continuer à adopter une approche globale
43. se félicite également des activités menées par les missions et opérations de l’Union dans la région du Sahel, à savoir l’EUCAP Sahel Mali, l’EUCAP Sahel Niger et l’EUTM Mali, et de leur participation à la stabilisation de la région, à la lutte contre le terrorisme et la traite des êtres humains ainsi qu’à la sécurité de la population locale;
44. prend note des conclusions du récent rapport de la Cour des comptes européenne sur l’EUCAP Sahel Niger et l’EUCAP Sahel Mali, dans lequel elle a repéré des problèmes relatifs à la formation du personnel, aux postes à pourvoir et aux indicateurs de performance et de durabilité, autant de problèmes qui sont également susceptibles d’entacher d’autres missions civiles; salue la réaction rapide du SEAE, lequel a abordé les problèmes ainsi soulevés afin d’améliorer l’efficacité de la PSDC civile; se félicite que la Cour des comptes européenne soit associée à l’analyse des missions et opérations de la PSDC, et l’encourage à élaborer d’autres rapports spéciaux portant sur d’autres missions et opérations;
45. met en relief la contribution continue de l’EUNAVFOR MED opération SOPHIA aux efforts déployés au niveau de l’Union afin de lutter contre le modèle économique de trafic et de traite d’êtres humains dans la partie sud de la Méditerranée centrale et d’empêcher que d’autres personnes ne trouvent la mort en mer;
46. se félicite de l’établissement et de la capacité opérationnelle totale de la capacité militaire de planification et de conduite (MPCC) pour les missions et opérations de l’Union à mandat non exécutif (missions d’entraînement); insiste sur la nécessité de donner rapidement à la MPCC le mandat de planifier et de mener toutes les opérations militaires de la PSDC à l’avenir, ainsi que sur la nécessité de lever certains obstacles au déploiement des groupements tactiques de l’Union; demande que soient renforcées la coopération entre la MPCC et la capacité civile de planification et de conduite, notamment dans le contexte de la cellule commune de coordination en matière de soutien, afin de maximiser la coordination des synergies civiles et militaires et le partage d’expertise dans le cadre d’une approche plus intégrée et globale des crises et des conflits; demande le renforcement de la MPCC en vue d’accroître ses capacités de commandement et de contrôle des opérations avec pouvoirs d’exécution et d’accroître les synergies avec les missions civiles;
47. insiste sur la nécessité d’inclure une perspective sexospécifique dans les actions de la PSDC de l’Union au vu du rôle joué par les femmes dans les guerres, dans la stabilisation à la suite de conflits et dans les processus de consolidation de la paix; souligne combien il importe de lutter contre la violence sexiste en tant qu’instrument de guerre dans les régions touchées par des conflits; insiste sur le fait que les femmes sont affectées plus négativement que les hommes par la guerre; invite l’Union et ses partenaires internationaux à activement associer les femmes aux processus de paix et de stabilisation et à prendre en compte leurs besoins spécifiques en matière de sécurité;
48. demande une mise en œuvre rapide de l’initiative de renforcement des capacités à l’appui de la sécurité et du développement (RCSD) afin d’améliorer l’efficacité et la viabilité des missions et des opérations de la PSDC et de permettre à l’Union de renforcer les capacités de ses pays partenaires en matière de sécurité et de défense;
49. exhorte le SEAE et le Conseil à accroître leurs efforts actuels pour améliorer la cybersécurité, en particulier pour les missions de la PSDC, entre autres en prenant des mesures au niveau de l’Union et des États membres destinées à tempérer les menaces auxquelles est confrontée la PSDC, en renforçant par exemple la résilience grâce à l’éducation, à la formation et à des exercices, ainsi qu’en réorganisant le paysage de l’enseignement et de la formation de l’Union en matière de cyberdéfense;
50. estime que l’Union et ses États membres sont confrontés à une menace sans précédent prenant la forme de cyberattaques et d’agressions soutenues par des États ainsi que de la cybercriminalité et du terrorisme; est convaincu que la nature des cyberattaques fait de celles-ci une menace qui appelle une réponse au niveau de l’Union; encourage les États membres à se porter mutuellement assistance en cas de cyberattaque menée contre l’un d’entre eux;
Relations UE-OTAN
51. souligne que le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’OTAN est fondamental pour relever les défis en matière de sécurité auxquels l’Union et son voisinage sont confrontés; souligne, en gardant à l’esprit que 22 des 28 États membres de l’Union appartiennent également à l’OTAN, que la coopération entre l’Union et l’OTAN devrait être complémentaire et respectueuse des spécificités et des rôles de chacune de ces deux institutions; souligne que les deux organisations ont des caractéristiques bien distinctes et que leur coopération doit être menée dans le plein respect de l’autonomie et des procédures décisionnelles de l’autre, en se fondant sur les principes de la réciprocité, sans préjudice du caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense des États membres; est convaincu que si elles sont plus fortes, l’Union et l’OTAN se renforceraient mutuellement, en créant de nouvelles synergies et en gagnant en efficacité dans l’intérêt de la sécurité et de la défense de tous les partenaires; met en évidence que le partenariat stratégique entre l’Union et l’OTAN est tout aussi fondamental pour l’évolution de la PSDC de l’Union que pour l’avenir de l’Alliance, ainsi que pour les relations entre l’Union et le Royaume-Uni après le Brexit;
52. se félicite des principaux piliers de la nouvelle déclaration UE-OTAN adoptée lors du sommet l’OTAN qui s’est tenu à Bruxelles le 12 juillet 2018, et souligne que le succès de la mise en œuvre de la déclaration commune dépend de la volonté politique de tous les États membres tout au long du processus; estime, tout en prenant acte des résultats tangibles obtenus dans l’application des 74 actions communes, qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts pour ce qui est de la concrétisation de nombre des engagements déjà pris, notamment en matière de lutte contre les menaces hybrides, de cybersécurité et d’exercices conjoints; relève en particulier la participation active de l’AED dans la mise en œuvre de 30 actions;
53. souligne que les efforts en matière de mobilité militaire devraient être une priorité et contribuer à la mise en œuvre effective des missions et opérations de la PSDC et à la posture de défense de l’Alliance; encourage dès lors les deux organisations à continuer d’œuvrer ensemble en faveur de la mobilité militaire de la manière la plus étroite possible, notamment par l’élaboration d’exigences communes visant à faciliter la circulation rapide des forces et des équipements dans toute l’Europe, en gardant à l’esprit les défis multidirectionnels provenant principalement du Sud et de l’Est; invite la Commission à soutenir ces efforts en y allouant les investissements nécessaires et, le cas échéant, en adoptant une législation adaptée; souligne qu’il convient de faciliter les procédures administratives concernant les mouvements transfrontaliers des forces de réaction rapide à l’intérieur de l’Union;
54. insiste, dans ce contexte, sur la complémentarité de l’Union et de l’OTAN ainsi que sur la nécessité de veiller à ce que les initiatives multinationales de développement des capacités de l’Union et de l’OTAN soient complémentaires et se renforcement mutuellement;
55. insiste sur l’importance de la coopération et de l’intégration dans le domaine de la cybersécurité, non seulement au niveau des États membres, des principaux partenaires et de l’OTAN, mais aussi au niveau des différents acteurs de la société;
Partenariats PSDC
56. souligne que les partenariats et la coopération avec des pays et des organisations partageant les valeurs de l’Union renforcent l’efficacité de la PSDC; se félicite des contributions que les partenaires de la PSDC apportent aux missions et opérations de l’Union en cours et qui contribuent à l’amélioration de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales;
57. estime qu’il est essentiel de renforcer davantage encore la coopération avec des partenaires institutionnels, y compris les Nations unies, l’OTAN, l’Union africaine et l’OSCE, ainsi qu’avec des partenaires bilatéraux stratégiques, tels que les États-Unis; recommande de faire progresser les partenariats conclus dans le domaine de la PSDC, en matière de résilience des partenaires et de réforme du secteur de la sécurité;
58. souligne combien le partenariat entre l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies (ONU) est important dans la résolution des conflits internationaux et dans les activités de consolidation de la paix; invite l’Union européenne et l’ONU à consolider le mécanisme de consultation conjoint du Comité directeur ONU-UE pour la gestion des crises et à exploiter le plein potentiel de leur partenariat en mutualisant leur légitimité politique et leurs capacités opérationnelles;
59. est intiment convaincu qu’après le Brexit, le partenariat en matière de sécurité et de défense entre l’Union et le Royaume-Uni devrait demeurer le plus étroit possible;
Dimension parlementaire
60. insiste sur l’importance primordiale que revêt le contrôle parlementaire des questions de sécurité et de défense au niveau national et européen en tant qu’élément constitutif de toute nouvelle avancée dans ce domaine d’action et, dans ce contexte, encourage les acteurs parlementaires à coopérer plus étroitement, éventuellement à rechercher des formes de coopération nouvelles ou améliorées, afin d’assurer un contrôle parlementaire continu à tous les niveaux; rappelle à quel point il est important d’associer la société civile et les citoyens aux prochains débats sur la sécurité européenne;
61. relève, tout en saluant les progrès généraux accomplis dans le domaine de la PSDC depuis la présentation de la SGUE, que les structures parlementaires au niveau de l’Union, créées à une époque où l’ambition et les activités de l’Union en matière de sécurité et de défense étaient plutôt limitées, ne sont plus adaptées au contrôle parlementaire nécessaire dans un domaine d’action en évolution rapide et exigeant une capacité de réaction rapide; demande, une fois encore, que la sous-commission «sécurité et défense» devienne une commission à part entière et qu’elle soit dotée des compétences nécessaires pour contribuer à un contrôle parlementaire global de la PSDC, en ce compris la CSP, l’AED et toute autre action de la PSDC envisagée dans les traités; est d’avis que cette évolution devrait résulter du remplacement de la gestion ad hoc de la défense et de la sécurité au niveau de la Commission par un modèle plus spécialisé qui tienne compte de la complexité croissante des efforts à gérer;
62. rappelle que plusieurs États membres ont récemment demandé la création d’un Conseil de sécurité de l’Union européenne et estime que le concept doit être défini plus précisément avant que sa valeur ajoutée ne puisse être évaluée;
63. réitère son appel en faveur de l’organisation de réunions des ministres de la défense au sein du Conseil, présidées par le vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité; reconnaît qu’une intégration européenne renforcée devrait également impliquer un contrôle démocratique plus important grâce au contrôle parlementaire; insiste dès lors sur la nécessité de renforcer le rôle du Parlement européen dans ce domaine, notamment par le biais d’une commission de sécurité et de défense à part entière, complétée par des réunions interparlementaires entre les représentants des parlements nationaux et les députés au Parlement européen;
64. souligne que toute future convention ou conférence intergouvernementale préparant une modification des traités devrait envisager la mise en place de forces armées européennes capables d’intervenir efficacement sur le plan de la défense pour le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale, conformément à la charte des Nations unies et conformément aux tâches qui lui sont dévolues en vertu de l’article 43, paragraphe 1, du traité UE;
o o o
65. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil européen, au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au secrétaire général des Nations unies, au secrétaire général de l’OTAN, aux agences de l’Union européenne œuvrant dans les domaines de l’espace, de la sécurité et de la défense, et aux parlements des États membres.
Rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde 2017 et sur la politique de l’Union européenne en la matière
200k
77k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 concernant le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde 2017 et sur la politique de l’Union européenne en la matière (2018/2098(INI))
– vu la déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que les autres traités et instruments des Nations unies en faveur des droits de l’homme, et notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), adoptés tous deux le 16 décembre 1966 par l'Assemblée générale des Nations unies à New York,
– vu la convention européenne des droits de l’homme,
– vu la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne,
– vu la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant,
– vu les articles 2, 3, 8, 21 et 23 du traité sur l’Union européenne (traité UE),
– vu l’article 207 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu le plan d’action en faveur des droits de l’homme et de la démocratie pour la période 2015-2019, adopté par le Conseil le 20 juillet 2015, et son examen à mi-parcours en juin 2017,
– vu les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU et le programme de développement durable à l’horizon 2030,
– vu les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme,
– vu les principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’intention des entreprises multinationales, adoptés en 1976 et révisés en 2011,
– vu la convention du Conseil de l’Europe du 11 mai 2011 sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (convention d’Istanbul), qui a été signée par l’Union européenne le 13 juin 2017,
– vu la convention des Nations unies du 18 décembre 1979 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF),
– vu le protocole facultatif à la convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, entré en vigueur le 18 janvier 2002,
– vu le document de travail conjoint de la Commission et de la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité intitulé «Égalité entre les hommes et les femmes et émancipation des femmes: transformer la vie des jeunes filles et des femmes dans le contexte des relations extérieures de l’UE (2016-2020)», adopté en 2015 (SWD(2015)0182),
– vu la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées,
– vu les résolutions 1325 (2000), 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009), 1960 (2010), 2106 (2013), 2122 (2013) et 2242 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité,
– vu les résolutions 2250 (2015) et 2419 (2018) du Conseil de sécurité des Nations unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité,
– vu la convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale,
– vu la résolution 1820 (2008) du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui aborde la violence sexuelle en termes de crimes de guerre,
– vu la stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne présentée par Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission européenne/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le 28 juin 2016, ainsi que le premier rapport sur sa mise en œuvre intitulé «De la vision partagée à l’action commune: mise en œuvre de la stratégie globale de l’UE», publié en 2017,
– vu les conclusions du Conseil sur les peuples autochtones adoptées le 15 mai 2017,
– vu la décision 2011/168/PESC du Conseil du 21 mars 2011 concernant la Cour pénale internationale et abrogeant la position commune 2003/444/PESC(1),
– vu la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et le document final daté du 25 septembre 2014 de la réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale, dite conférence mondiale sur les peuples autochtones,
– vu la déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 19 septembre 2016,
– vu la résolution 69/167 de l’Assemblée générale des Nations unies du 18 décembre 2014, qui réaffirme la nécessité de protéger et de promouvoir les droits de l’homme et des libertés fondamentales de tous les migrants, quel que soit leur statut, et la convention internationale de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille,
– vu la résolution 67/139 de l’Assemblée générale des Nations unies du 20 décembre 2012 portant création du groupe de travail à composition non limitée sur le vieillissement chargé d’examiner les propositions relatives à un instrument juridique international visant à promouvoir et protéger les droits et la dignité des personnes âgées,
– vu le rapport présenté par l’experte indépendante chargée de promouvoir l’exercice par les personnes âgées de tous les droits de l’homme lors de la 33e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies du 8 juillet 2016(2),
– vu le rapport du groupe de travail à composition non limitée sur le vieillissement concernant sa huitième session de travail, tenue le 28 juillet 2017(3),
– vu la déclaration ministérielle de Lisbonne de 2017 intitulée «Une société durable pour tous les âges: profiter des perspectives offertes par l’allongement de la durée de vie», adoptée lors de la quatrième conférence ministérielle sur le vieillissement, organisée le 22 septembre 2017 par la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU),
– vu l’Agenda européen en matière de migration du 13 mai 2015 (COM(2015)0240) et la communication de la Commission du 7 juin 2016 relative à la mise en place d’un nouveau cadre de partenariat avec les pays tiers dans le cadre de l’Agenda européen en matière de migration (COM(2016)0385),
– vu l’ensemble d’orientations thématiques de l’Union européenne concernant les droits de l’homme, y compris les défenseurs des droits de l’homme,
– vu les orientations de l’Union européenne dans le domaine des droits de l’homme relatives à la liberté d’expression en ligne et hors ligne, adoptées par le Conseil en 2014,
– vu les lignes directrices de l’Union européenne concernant la promotion du droit humanitaire international, adoptées en 2005 et révisées en 2009(4),
– vu les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme,
– vu les orientations de l’Union européenne pour la promotion et la protection des droits de l’enfant, adoptées en 2007 et révisées en 2017, ainsi que le manuel sur les droits de l’enfant mis au point par l’Union et l’UNICEF: Intégrer les droits de l’enfant dans la coopération pour le développement,
– vu les lignes directrices de l’Union européenne visant à promouvoir et à garantir le respect de tous les droits fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), adoptées par le Conseil en 2013,
– vu les principes de Jogjakarta («principes et obligations des États concernant l’application de la législation internationale des droits de l’homme en matière d’orientation sexuelle, d’identité de genre, d’expression du genre et de caractéristiques sexuelles»), adoptés en novembre 2006, et les dix principes complémentaires («plus dix»), adoptés le 10 novembre 2017,
– vu les orientations de l’Union européenne relatives à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction, adoptées par le Conseil en 2013,
– vu la déclaration conjointe du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres réunis au sein du Conseil, du Parlement européen et de la Commission européenne sur le nouveau consensus européen pour le développement: «Notre monde, notre dignité, notre avenir», adoptée par le Conseil, le Parlement et la Commission le 7 juin 2017,
– vu les orientations de l'Union européenne concernant la peine de mort, adoptées par le Conseil en 2013,
– vu les orientations pour la politique de l’Union européenne à l’égard des pays tiers en ce qui concerne la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, adoptées en 2001 et révisées en 2012,
– vu sa résolution du 4 juillet 2018 intitulée «Vers une stratégie extérieure de l’Union de lutte contre les mariages précoces et forcés - prochaines étapes»(5),
– vu la communication de la Commission du 4 décembre 2017 sur le suivi donné à la stratégie de l’Union européenne en vue de l’éradication de la traite des êtres humains (COM(2017)0728),
– vu sa résolution du 3 mai 2018 sur la protection des enfants migrants(6),
– vu la déclaration des Nations unies de décembre 1998 sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus (déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme),
– vu le règlement (UE) 2017/821 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 fixant des obligations liées au devoir de diligence à l’égard de la chaîne d’approvisionnement pour les importateurs de l’Union qui importent de l’étain, du tantale et du tungstène, leurs minerais et de l’or provenant de zones de conflit ou à haut risque(7),
– vu la convention nº 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les peuples indigènes et tribaux, adoptée le 27 juin 1989,
– vu sa résolution du 4 juillet 2013 intitulée «Exportations d’armements: mise en œuvre de la position commune 2008/944/PESC du Conseil»(8),
– vu sa résolution du 10 octobre 2013 sur la discrimination fondée sur la caste(9), le rapport du 28 janvier 2016 relatif aux minorités et aux discriminations fondées sur les castes de la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les questions relatives aux minorités et l’outil d’orientation des Nations unies sur la discrimination fondée sur l’ascendance,
– vu le rapport annuel de l’Union européenne sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde en 2017,
– vu sa résolution du 13 décembre 2017 concernant le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde en 2016 et sur la politique de l’Union européenne en la matière(10), et les résolutions antérieures sur les rapports annuels précédents,
– vu ses résolutions d’urgence sur des cas de violation des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit en 2017,
– vu son prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, qui a été décerné en 2017 à l’Opposition démocratique au Venezuela: l’Assemblée nationale (Julio Borges) et tous les prisonniers politiques dont les noms ont été communiqués par le Foro Penal Venezolano, représentés par Leopoldo López, Antonio Ledezma, Daniel Ceballos, Yon Goicoechea, Lorent Saleh, Alfredo Ramos et Andrea González,
– vu le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données)(11),
– vu la directive (UE) 2017/541 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2017 relative à la lutte contre le terrorisme et remplaçant la décision-cadre 2002/475/JAI du Conseil et modifiant la décision 2005/671/JAI du Conseil(12), vu les travaux de la commission spéciale sur le terrorisme (TERR), que le Parlement européen a décidé de constituer le 6 juillet 2017 et dont les membres ont été désignés le 14 septembre 2017,
– vu l’article 52 de son règlement intérieur,
– vu le rapport de la commission des affaires étrangères et l’avis de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (A8-0373/2018),
A. considérant que le respect, la promotion, l’indivisibilité et la sauvegarde de l’universalité des droits de l’homme ainsi que la promotion des principes et valeurs démocratiques tels que l’état de droit, le respect de la dignité humaine et les principes d’égalité et de solidarité sont les pierres angulaires de l’acquis éthique et juridique de l’Union européenne et de sa politique étrangère et de sécurité commune (PESC) ainsi que de son action extérieure; que l’Union européenne devrait poursuivre ses efforts afin de devenir le principal acteur mondial de la promotion et la protection universelles des droits de l’homme, y compris au niveau de la coopération multilatérale, en jouant un rôle actif et constructif dans les divers organes des Nations unies et en respectant la charte des Nations unies, la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et le droit international, ainsi que des obligations en matière de droits de l'homme et des engagements adoptés dans le programme de développement durable à l'horizon 2030 et les objectifs de développement durable;
B. considérant que la société civile joue un rôle important dans l’instauration et la consolidation de la démocratie, la surveillance du pouvoir de l’État et l’action en faveur de la bonne gouvernance, de la transparence et de la responsabilité; que les organisations de la société civile ont un rôle crucial à jouer en tant que force vitale de la société; qu’il existe une corrélation entre l’affaiblissement de la société civile, la contraction de l’espace politique et citoyen, la progression de la corruption ainsi que des inégalités sociales et des inégalités entre hommes et femmes, la faiblesse du développement humain et socio-économique et l’existence de conflits sociaux; qu’il convient de dégager les ressources appropriées et de les déployer le plus efficacement possible pour promouvoir davantage les droits de l’homme et la démocratie dans les pays tiers et que les actions des organisations de la société civile ne devraient pas être entravées par des lois restrictives, des entraves à leur financement, des procédures restrictives en matière d’octroi de licences ou des impôts prohibitifs;
C. considérant que, dans le monde, de nombreux pays doivent faire face à l’impunité et à l’injustice et offrent un traitement effectif, des services d’aide aux victimes et une aide financière aux victimes du terrorisme d’un niveau insuffisant, en particulier dans les pays où une grande proportion de citoyens est confrontée au terrorisme;
D. considérant qu’en 2017, un très grand nombre d'acteurs de la société civile, dont des avocats, des intellectuels, des journalistes, des personnalités religieuses et des défenseurs des droits de l’homme, dont des défenseurs de l’environnement, ont été confrontés dans le monde à une contraction de l’espace citoyen et ont fait l’objet d’attaques de plus en plus nombreuses, de persécutions, de harcèlement, d’arrestations ou de détentions arbitraires, ou ont été assassinés; que ProtectDefenders.eu, le mécanisme des défenseurs des droits humains de l’Union européenne, a fourni une aide efficace à des centaines d’activistes et qu’il doit répondre à des besoins grandissants; que l’Union européenne et ses États membres doivent allouer davantage de ressources financières afin de favoriser la participation de la société civile et renforcer leur action en faveur de la protection et du soutien des défenseurs des droits humains en danger;
E. considérant que les politiques en faveur des droits de l’homme et de la démocratie doivent être intégrées au sein de toute autre politique de l’Union ayant une dimension extérieure, telle que le développement, la migration, la sécurité, la lutte contre le terrorisme, le droit des femmes et l’égalité hommes-femmes, l’élargissement et le commerce, notamment en mettant en application la conditionnalité en matière de droits de l’homme; qu’une cohérence accrue entre les politiques interne et externe de l’Union, ainsi qu’entre les politiques extérieures elles-mêmes, est une condition sine qua non à la mise en place par l’Union d’une politique en matière de droit de l’homme qui soit réussie et efficace;
F. considérant que l’occupation illégale d’un territoire ou d’une partie d’un territoire constitue une violation récurrente du droit international, qui engage la responsabilité de la puissance occupante envers les civils conformément au droit humanitaire international;
Considérations générales
1. exprime sa vive préoccupation devant la tendance mondiale au rejet de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit en 2017 et prie instamment l’Union européenne et ses États membres d’œuvrer sans réserve à l’intégration des normes européennes et internationales relatives aux droits de l’homme, à l’état de droit, à la démocratie et aux droits des minorités auxquelles ils sont tenus de se conformer, et d'assurer davantage de cohérence entre ses politiques internes et externes relatives aux droits de l’homme et une meilleure coordination entre les politiques extérieures des États membres dans des domaines tels que la migration, la lutte contre le terrorisme et le commerce, étant donné que l’influence de l’Union européenne en tant qu’acteur international crédible et légitime est largement déterminée par sa capacité à promouvoir le respect des droits de l’homme et de la démocratie à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières;
2. réaffirme que les États sont, en dernier ressort, responsables de protéger tous les droits de l’homme par l’adoption et l’application des traités et conventions internationaux relatifs aux droits de l’homme, la surveillance des violations des droits de l’homme et la mise à disposition de voies de recours effectives pour les victimes; souligne que la paix, la sécurité et le développement se renforcent mutuellement et dépendent de la capacité à faire face aux abus, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et au génocide; met en garde contre les restrictions à la liberté de circulation, à la liberté de réunion et à la liberté d’expression;
3. rappelle que l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe fondamental de l’Union européenne et de ses États membres, tel qu’établi à l’article 3 paragraphe 3, du traité UE, et que sa promotion, à l’aide de l’intégration de la dimension de l’égalité des sexes, y compris dans d’autres pays du monde au moyen de ses politiques externes, constitue l’un des principaux objectifs de l’Union;
4. insiste sur le fait que l’Union s’est engagée à promouvoir l’égalité des genres et à garantir l’intégration de la dimension de genre dans toutes ses actions, ce à quoi elle est tenue en vertu des traités, afin que l’égalité des genres deviennent une priorité essentielle de toutes les orientations, relations de travail, politiques et actions, y compris extérieures, de l’Union; soutient par conséquent les efforts coordonnés en la matière dans le cadre des dialogues et des activités multilatéraux des délégations de l’Union, comme les missions d’observation électorale; souligne la nécessité de renforcer le travail, dans les pays tiers, de la conseillère principale du SEAE sur les questions liées au genre afin de promouvoir la paix, la sécurité et les libertés fondamentales, en prévoyant un budget spécifiquement consacré à son domaine de compétence;
5. estime qu’une société civile véritablement indépendante, pluraliste et dynamique contribue au développement et à la stabilité, garantit la consolidation de la démocratie, dont la séparation des pouvoirs, la justice sociale et le respect des droits de l’homme, et encourage la transparence, la responsabilisation et la bonne gouvernance, notamment par des mesures de lutte contre la corruption et l’extrémisme; souligne le rôle essentiel et central joué par les défenseurs des droits de l’homme et les organisations non gouvernementales (ONG) pour encourager et soutenir l’application des droits consacrés dans les principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment par la mise en œuvre de programmes d’éducation et par la sensibilisation à l’action des organisations internationales; souligne l’importance de la mise en œuvre des orientations de l'Union européenne concernant les défenseurs des droits de l'homme et de sa capacité à garantir, par le biais de l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme (IEDDH), un appui suffisant aux défenseurs des droits de l’homme et aux ONG dans les situations les plus à risque, notamment en garantissant une plus grande capacité d'action du mécanisme ProtectDefenders.eu;
6. souligne qu’il importe d’apporter d’urgence un soutien aux défenseurs des droits de l’homme et que le traitement de tous les prisonniers doit respecter les normes internationales; se dit préoccupé par la sécurité des défenseurs des droits de l’homme et insiste pour que les criminels soient traduits en justice; se félicite des efforts systématiques du Fonds européen pour la démocratie pour promouvoir la démocratie et le respect des libertés et droits fondamentaux dans le voisinage oriental et méridional de l’Union; reconnaît les risques que courent les défenseurs des droits de l’homme, dont les femmes qui défendent ces droits, lesquelles sont en proie à des risques et à des menaces spécifiques en raison de leur genre, tout comme les défenseurs de l’environnement, et exhorte le SEAE et les États membres à accorder une attention particulière à ces personnes dans les orientations de l'Union européenne concernant les défenseurs des droits de l'homme; souligne que l’Union doit faire preuve d’une étroite coordination dans ses relations avec les autorités des pays tiers en ce qui concerne les défenseurs des droits de l’homme et la société civile et salue les initiatives individuelles des États membres qui s'ajoutent à l’action de l’Union;
7. se félicite de la participation active de l’Union européenne au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui l’a invitée à proposer et à coproposer des résolutions, à publier des déclarations, à intervenir dans les discussions et les débats interactifs et à mettre en place des sessions extraordinaires sur la situation des droits de l’homme; reconnaît les engagements de l’Union pour faire face aux situations des différents pays au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations unies; souligne l’importance de l’engagement de l’Union européenne dans les dialogues et la coopération en matière de droits de l’homme dans le cadre d’une approche multilatérale; soutient pleinement les activités et l’engagement du Conseil des droits de l’homme des Nations unies en faveur de la défense de droits de l’homme partout dans le monde; salue le travail accompli par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sous la direction de Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein; se réjouit à la perspective d’un dialogue rapproché et d’une coopération active avec la nouvelle Haute-Commissaire, Michelle Bachelet; invite la Commission et les États membres à renforcer leur soutien au fonctionnement du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et des procédures spéciales;
8. salue le travail accompli par les services des droits de l’homme de la Commission et par le Service européen pour l’action extérieure, au siège et dans les délégations de l’Union européenne, ainsi que par le représentant spécial de l’Union européenne pour les droits de l’homme (RSUE), Stavros Lambrinidis, en vue de renforcer l’efficacité, la cohésion et la visibilité des droits de l’homme dans la politique étrangère de l’Union européenne, et demande à nouveau que ce mandat devienne permanent et que le RSUE ait davantage à rendre compte de son action; se félicite de la récente initiative de l’Union européenne intitulée «Good Human Rights Stories», qui met l’accent sur les meilleures pratiques mises en œuvre par les différents pays; demande une nouvelle fois une révision du mandat en vue d’accorder au RSUE des pouvoirs d’initiative, des ressources adéquates et la possibilité de s’exprimer publiquement pour rendre compte des résultats des visites effectuées dans des pays tiers et communiquer les positions de l’Union sur les questions relatives aux droits de l’homme;
9. se félicite du rapport annuel de l’Union européenne sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde en 2017 et fait observer qu’il a été adopté plus tôt cette année, conformément aux demandes du Parlement exprimées dans ses rapports précédents; demande au Conseil de poursuivre ses efforts pour finaliser ces rapports annuels plus tôt dans l’année; encourage le Conseil à s’assurer que l’adoption du prochain rapport annuel repose sur un processus de consultation adéquat; estime que le rapport annuel est indispensable pour surveiller et diffuser la politique de l’Union en matière de droits de l’homme et de démocratie dans le monde ainsi que pour en débattre et demande qu’il soit publiquement promu dans le monde entier;
10. reconnaît les progrès accomplis concernant la procédure et le format du rapport, mais invite le Conseil et la vice-présidente/haute représentante à prendre davantage en compte les positions exposées dans les résolutions ou les recommandations afférentes du Parlement afin de garantir une interaction approfondie et plus efficace entre les institutions de l’Union sur les questions relatives aux droits de l’homme;
11. réaffirme l’importance de présenter les principales tendances positives et négatives afin d’évaluer l’efficacité des actions menées par l’Union européenne; estime, en ce sens, que des comptes rendus publics plus approfondis, fondés notamment, le cas échéant, sur les priorités et les indicateurs définis entre autres dans les stratégies par pays de l’Union en matière de droits de l’homme, encourageraient une plus grande cohérence dans l’application des clauses de conditionnalité aux droits de l’homme ou dans l’évaluation et l’ajustement des retombées des politiques de l’Union sur les droits de l’homme; souligne qu’il convient de suivre et d’appliquer pleinement les lignes directrices qui ont été émises par l’Union;
12. reconnaît que les dialogues de l’Union sur les droits de l’homme constituent un précieux outil diplomatique mixte pour la promotion des droits de l’homme et de la démocratie dans les relations bilatérales avec les pays tiers; observe cependant la persistance des obstacles à la réalisation de résultats concrets par l’intermédiaire des dialogues sur les droits de l’homme, tels que la prévalence de normes à deux vitesses, et demande, à cet égard, une position plus unifiée entre les États membres; invite la Commission et le SEAE à réfléchir aux moyens de rendre ces dialogues plus efficaces et pertinents, à réagir plus vite et à les compléter lorsqu’ils ne sont pas constructifs au moyen du dialogue politique ou de la diplomatie publique; encourage la Commission et le SEAE à accroître la transparence des dialogues, notamment par une participation accrue des acteurs de la société civile, et à évaluer la réussite de chacun de ces dialogues sur la base de critères bien définis; souligne qu’il importe que l’Union européenne évoque, dans les dialogues sur les droits de l’homme, les cas des défenseurs des droits de l’homme en danger et qu’elle fasse pression pour que les défenseurs emprisonnés soient libérés et pour que les défenseurs menacés soient protégés; recommande aux institutions de l’Union, en outre, de fournir des moyens suffisants et une formation appropriée en matière de droits de l’homme et de démocratie aux fonctionnaires et au personnel des délégations de l’Union européenne à tous les niveaux;
13. rappelle que le plan d’action de l’Union européenne en faveur des droits de l’homme et de la démocratie 2015-2019 et son examen à mi-parcours en 2017 doivent servir de guides pour toute action relative aux droits de l’homme, et souligne, à cet égard, la nécessité de prévoir les ressources et les compétences suffisantes pour mettre correctement en œuvre les priorités clés de l’Union; demande aux institutions de l’Union européenne et aux États membres de veiller à une application efficace et cohérente de l’actuel plan d’action, y compris grâce à une véritable collaboration avec les organisations de la société civile;
14. demande à l’Union de renforcer ses politiques et ses instruments relatifs au développement institutionnel et à l’état de droit et d’inclure des critères de référence en matière de responsabilisation et de lutte contre l’impunité des violations des droits de l’homme; appelle à déployer les ressources appropriées de manière efficace pour promouvoir davantage les droits de l’homme et la démocratie;
15. rappelle, à cet égard, le soutien fondamental apporté par l’IEDDH dans la mise en œuvre du cadre stratégique et du plan d’action de l’Union européenne en faveur des droits de l’homme et de la démocratie, ses orientations dans le domaine des droits de l’homme et ses stratégies par pays, ce qui a permis à l’Union d’agir de manière plus stratégique dans ce domaine et a constitué un gage de responsabilité, de visibilité et d’efficacité; demande instamment l’inscription de l’IEDDH dans l'architecture du cadre financier pluriannuel 2021-2027 sous la forme d’un instrument distinct et indépendant afin de ne pas diluer sa diversité évidente dans un Fonds plus large consacré à l'action extérieure; encourage vivement les synergies entre les instruments de financement extérieur de l’Union afin d’éviter les redondances et les chevauchements et de contribuer à déterminer d’éventuels déficits et besoins de financement;
16. rappelle que l’expérience acquise et les leçons tirées des processus de passage à la démocratie dans le cadre des politiques d’élargissement et de voisinage pourraient contribuer de manière positive à l’identification de bonnes pratiques susceptibles d’aider à consolider d’autres processus de démocratisation dans le monde; se dit convaincu que la politique européenne de voisinage révisée doit soutenir les réformes économiques, sociales et politiques, protéger les droits de l'homme et accompagner l'instauration de l'état de droit tout en poursuivant les engagements de l’Union auprès de ses partenaires; rappelle que la promotion des droits de l’homme et de la démocratie présente un intérêt aussi bien pour les pays partenaires que pour l’Union; rappelle la nécessité de développer les relations interparlementaires entre l'Union et ses partenaires dans le cadre d'un dialogue franc et fondé sur la compréhension et la confiance mutuelles, dans le souci de promouvoir efficacement les droits de l'homme;
17. attire l’attention sur les travaux de sa sous-commission «droits de l’homme» (DROI), qui entretient des relations de travail étroites avec d’autres institutions de l’Union, le RSUE, le SEAE, la société civile, y compris les organisations non gouvernementales, et les institutions multilatérales consacrées aux droits de l’homme; observe qu’en 2017, la sous-commission DROI a rédigé trois projets de rapports, adoptés sous la forme de résolutions en session plénière, concernant l’apatridie en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est(13), l’appréhension des violations des droits de l’homme dans le contexte des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, dont le génocide(14), et la corruption et les droits de l’homme dans les pays tiers(15);
18. propose de lancer, au cours du premier trimestre de 2019, un groupe de travail interne chargé de procéder à un examen de la promotion et de l’intégration des droits de l’homme par ses commissions ayant un mandat extérieur et par ses délégations pour les relations avec les pays tiers pendant la période 2014-2019; compte tirer des recommandations de cet examen en vue d’améliorer l’action parlementaire dans le domaine des droits de l’homme au cours de la prochaine législature, notamment en ce qui concerne le contrôle des activités du SEAE et de la Commission, la structure institutionnelle interne et l’intégration des droits de l’homme dans ses organes;
19. estime que le rôle des résolutions d’urgence, fondées sur l’article 135 du règlement intérieur, peut être développé davantage pour renforcer les droits de l’homme et la démocratie par une réflexion, une action ciblée et une efficacité accrues en temps utile;
Défis spécifiques en matière de droits de l’homme
20. exprime sa vive préoccupation face à la diminution progressive de la place de la société civile en 2017 et déplore le fait que les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les ONG sont trop souvent la cible de harcèlement, d’intimidations et de violences, voire d'assassinats; s’inquiète du maintien des interdictions de pénétrer sur le territoire assignées aux militants des droits de l’homme qui souhaitent assister aux sessions du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève ou d’autres institutions internationales et condamne fermement ces interdictions, invitant les gouvernements concernés à les lever; souligne que le fait d’empêcher des représentants de la société civile et des médias de participer aux travaux d’organes internationaux est inacceptable, et insiste pour que les droits de l’homme et les droits politiques fondamentaux des représentants de la société civile soient respectés; s’inquiète de l’arrestation de militants des droits de l’homme à leur retour dans leur pays après avoir été entendus par des institutions internationales;
21. regrette que le phénomène de plus en plus répandu de restriction de l’espace accordé à la société civile puisse également s’observer dans des démocraties établies ainsi que dans des pays à revenu intermédiaire ou élevé; exhorte l’Union et ses États membres à montrer l’exemple; condamne les lois qui restreignent les activités de la société civile, comme la fermeture d’ONG ou le gel de leurs avoirs; demande l’abrogation des lois obligeant les ONG à se plier à des exigences arbitraires ou intrusives, y compris des dispositions entravant le financement étranger; condamne la diffusion de discours publics qui sapent de plus en plus le rôle des organisations de la société civile; encourage les délégations de l’Union européenne et les représentations diplomatiques des États membres à continuer de surveiller et de dénoncer systématiquement toute violation de la liberté de réunion et d’association, notamment en cas d’interdictions ou de limitations imposées aux organisations de la société civile et à leurs activités ou d’appui apporté par certains gouvernements à de fausses ONG; encourage celles-ci à continuer d’apporter un soutien actif aux défenseurs des droits de l’homme en suivant systématiquement les procès, en rendant visite aux militants incarcérés et en publiant, le cas échéant, des déclarations sur des affaires spécifiques;
22. dénonce le fait que la liberté des médias a été largement menacée en 2017, les attaques contre la presse ayant atteint, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières, un niveau record en 2017; souligne la nécessité de respecter les principes de liberté d’expression et d’opinion, tels qu’énoncés à l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme; rappelle l’importance de la liberté d’expression, à la fois en ligne et hors ligne, en ce qu’elle constitue une composante essentielle au bon fonctionnement des communautés démocratiques, car elle favorise une culture du pluralisme qui encourage la société civile et les citoyens à demander des comptes à leurs autorités et à leurs dirigeants tout en contribuant au respect de l’état de droit; condamne vigoureusement les menaces, les intimidations et les attaques dirigées contre les journalistes, les médias indépendants, les blogueurs et les lanceurs d’alerte, ainsi que les discours de haine, les lois sur la diffamation et les incitations à la violence, car ils constituent une menace pour l’état de droit et les valeurs incarnées par les droits de l’homme; souligne qu’en 2017, des centaines de manifestants et de journalistes pacifiques ont été arrêtés, dont beaucoup ont subi des mauvais traitements et des détentions arbitraires et ont dû payer de lourdes amendes dans des procès où les normes procédurales minimales n'étaient pas garanties; invite instamment l’Union à redoubler d’efforts pour protéger le droit à la liberté d’opinion et d’expression dans toutes ses relations avec les pays tiers; souligne qu’il importe de veiller à l’application effective et systématique des orientations de l’Union européenne dans le domaine des droits de l’homme relatives à la liberté d’expression en ligne et hors ligne et de suivre régulièrement leur incidence;
23. souligne l’importance fondamentale de la liberté académique, qui est un droit de l’homme protégé par les traités internationaux; condamne fermement toute atteinte à la liberté académique, que ce soit sous la forme d’assassinat, de disparition forcée, de violence, d’emprisonnement, de licenciement, d’atteintes à la réputation ou de poursuites injustifiées; souligne la gravité des atteintes à la liberté académique, car elle est essentielle à la création d’une société pluraliste et démocratique;
24. condamne fermement le fait qu’un grand nombre de défenseurs des droits de l’homme ont été exposés à des menaces numériques en 2017, notamment par compromission de données au moyen de la confiscation d’équipements, de la télésurveillance et de fuites de données; condamne le recours à la surveillance en ligne et au piratage informatique aux fins de recueillir des informations pouvant être utilisées dans des affaires judiciaires ou dans des campagnes de diffamation; exprime sa profonde préoccupation face à l’utilisation de plus en plus répandue de certaines technologies de cybersurveillance à double usage à l’encontre de responsables politiques, de militants, de blogueurs et de journalistes; prie instamment, à cet égard, les institutions de l’Union de mettre à jour en urgence et efficacement la réglementation sur le contrôle des exportations de technologies à double usage;
25. rappelle que l’indépendance de la magistrature et la transparence d’un système d’administration de la justice dans lequel tous les acteurs sont en mesure de remplir leur propre rôle de façon indépendante et directe sont des conditions essentielles au développement de la démocratie et à la protection judiciaire des droits de l’homme; condamne sans équivoque toute tentative visant à restreindre la liberté des juges, des procureurs et des avocats ainsi que toute forme de violence directe et indirecte exercée contre ceux-ci; demande à l’Union d’accorder une attention particulière à cet aspect dans le cadre des relations diplomatiques qu’elle développe avec les pays tiers;
26. reconnaît que l’internet ouvert et les avancées technologiques ont permis de signaler plus rapidement les violations des droits de l’homme; critique les efforts déployés par certains gouvernements pour maîtriser les outils de communication de masse, y compris l’internet; s’inquiète de la prévalence des fausses informations et de la désinformation générées par les acteurs étatiques et non étatiques en 2017, ce qui a contribué à la progression de discours contraires aux droits de l’homme, limité l’accès à une information gratuite, correcte et impartiale, incité à la violence, à la haine ou à la discrimination de certains groupes ou individus, voire faussé les résultats d’élections, sapant ainsi les démocraties; souligne à cet égard qu’il faut que l’Union européenne adopte un discours positif plus fort sur les droits de l’homme, qu’elle reste ferme face aux gouvernements qui soutiennent la désinformation ou qui contestent l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme et qu’elle redouble d’efforts pour soutenir des médias libres et indépendants dans le monde; insiste sur le caractère essentiel de l’éducation, de la culture, du savoir et de l’esprit critique pour lutter contre les fausses informations et leur diffusion;
27. demande que la vice-présidente/haute représentante nomme un envoyé spécial de l’Union chargé des questions de cybersécurité, qui coordonnerait les efforts diplomatiques de l’Union pour promouvoir, dans ses politiques extérieures, un internet ouvert, interopérable, sûr et fiable respectant les droits de l’homme et promouvant des normes en matière de comportement responsable en ligne de la part des gouvernements;
28. réaffirme que les libertés de pensée, de conscience, de religion et de conviction, qui comprennent la liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou non la religion de son choix, d'abandonner ou de changer de religion ainsi que les droits à l'apostasie et à l’athéisme, doivent être renforcées sans condition au moyen du dialogue interreligieux et interculturel; condamne les discriminations fondées sur la pensée, la conscience, la religion ou les convictions ainsi que les persécutions et les attaques qui ont eu lieu contre des groupes ethniques et religieux en 2017; demande à ce qu’on évite d’instrumentaliser la religion à des fins politiques; déplore les efforts déployés par certains acteurs étatiques et non étatiques pour limiter la liberté de pensée, de conscience, de religion et de conviction ainsi que la liberté de réunion et la liberté d’expression en adoptant et en appliquant des lois interdisant le blasphème, entre autres moyens; réclame des actions supplémentaires pour protéger les minorités religieuses, les non-croyants et les athées, y compris les victimes des lois interdisant le blasphème; invite l’Union européenne et ses États membres à renforcer leur engagement dans les discussions politiques pour demander l’abrogation de ces lois et à intensifier leur action pour améliorer le respect de la liberté de pensée, de conscience, de religion et de conviction et encourager le dialogue interculturel et interreligieux lorsqu’ils coopèrent avec les pays tiers; invite la Commission et le SEAE à jouer un rôle actif en contribuant au retour volontaire, en toute sécurité, des personnes qui ont dû fuir leurs foyers en raison de persécutions fondées sur la religion ou les convictions; réclame des actions concrètes pour la mise en œuvre effective des orientations de l’Union relatives à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction; soutient l’usage suivi par l’Union européenne, consistant à prendre l’initiative de déposer des résolutions thématiques sur la liberté de pensée, de conscience, de religion et de conviction au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et à l’Assemblée générale des Nations unies; soutient les travaux de M. Ján Figel, envoyé spécial de l’Union pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l’Union européenne;
29. estime qu’il est profondément regrettable que la torture, les traitements inhumains ou dégradants et la peine de mort continuent d’être appliqués dans de nombreux pays, et demande à l’Union d’intensifier ses efforts en vue d’éradiquer ces pratiques; estime que les conditions d’incarcération, dont l’accès aux soins et aux médicaments, et l’état des prisons dans un certain nombre de pays sont extrêmement préoccupantes; se félicite du lancement officiel de l’Alliance pour un commerce sans torture, le 18 septembre 2017, et de la création du groupe de coordination contre la torture au sein de l’Union européenne, chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre de l’Alliance; salue à cet égard la mise à jour de la législation de l’Union concernant le commerce de certains biens pouvant être utilisés pour l’exécution de la peine capitale, pour la torture ou dans le cadre d’autres peines et traitements inhumains; observe que le nombre d’exécutions dans le monde a diminué de 4 % en 2017 par rapport à l’année précédente; invite les pays qui ne l’ont pas encore fait à instaurer immédiatement un moratoire sur la peine de mort en vue de son abolition; juge indispensable de lutter contre toutes les formes de torture et de mauvais traitements des personnes incarcérées, y compris la torture psychologique, et d’intensifier les efforts pour faire respecter le droit international en la matière et assurer l’indemnisation des victimes;
30. condamne fermement l’ensemble des crimes haineux et des violations des droits de l’homme commis par des acteurs étatiques et non étatiques, notamment contre des citoyens exerçant pacifiquement leurs droits fondamentaux; est horrifié par la multitude des crimes commis, parmi lesquels le meurtre, la torture, le viol, la réduction en esclavage et l’asservissement sexuel, le recrutement d’enfants-soldats, la conversion religieuse forcée et l’assassinat systématique de minorités religieuses et ethniques; prie instamment l’Union européenne et ses États membres de lutter contre les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et de veiller à ce que leurs auteurs soient traduits en justice; invite l’Union européenne à soutenir les organismes et les équipes d’enquête des Nations unies procédant à la collecte, à la conservation et à la protection des éléments de preuve (numériques ou non) des crimes commis par l’une ou l’autre des parties au conflit afin de faciliter leur traitement judiciaire au niveau international; constate que des plateformes internet ont effacé des preuves vidéo relatives à de possibles crimes de guerre dans le cadre de leur action de suppression de contenus et de propagande terroristes;
31. soutient le rôle fondamental joué par la Cour pénale internationale (CPI) dans les cas où les États membres concernés ne peuvent pas ou ne veulent pas exercer leur compétence judiciaire; demande à l’Union européenne et à ses États membres d’apporter un soutien diplomatique et financier à la CPI; demande à l'Union européenne et à ses États membres d'encourager l'ensemble des États membres de l'ONU à ratifier et à appliquer le statut de Rome de la CPI et se dit consterné par les pays qui se retirent de ce statut ou qui menacent de le faire; demande également à tous les signataires du statut de Rome de se coordonner et de coopérer avec la CPI; invite les États membres à ratifier les amendements de Kampala sur le crime d’agression et à ajouter les «atrocités criminelles» à la liste des crimes pour lesquels l’Union est compétente; réaffirme l’importance d’autres mécanismes clés visant à mettre fin à l’impunité, y compris le recours à la compétence universelle, et invite les États membres à adopter la législation nécessaire; rappelle à cet égard que les droits des victimes doivent être au cœur de toute action; invite la vice-présidente/haute représentante à nommer un représentant spécial de l’Union européenne pour le droit humanitaire international et pour la justice internationale ayant pour mandat de promouvoir, d’intégrer pleinement et de représenter l’attachement de l’Union à la lutte contre l’impunité;
32. se félicite des efforts déployés par l’Union pour soutenir le mécanisme international, impartial et indépendant (MIII) mis en place par les Nations unies en Syrie pour faciliter les enquêtes sur les crimes les plus graves; souligne la nécessité d’instaurer un mécanisme indépendant similaire dans d’autres pays; demande à l’Union et à ses États membres ne l’ayant pas encore fait d’apporter leur contribution financière au MIII;
33. réaffirme que les États peuvent attaquer d’autres États devant la Cour internationale de justice pour violations de traités internationaux, tels que la convention des Nations unies contre la torture, afin d’établir la responsabilité de cet État, ce qui servira indirectement, à un stade ultérieur, à la détermination par la justice de responsabilités pénales individuelles;
34. déplore vivement le manque de respect du DIH et condamne fermement la progression alarmante des attaques meurtrières perpétrées contre des hôpitaux, des écoles et d’autres cibles civiles partout dans le monde, dans le cadre de conflits armés en 2017; estime que les condamnations prononcées au niveau international doivent être appuyées par des enquêtes indépendantes, de sorte que les responsables répondent de leurs actes; se félicite du travail accompli par les travailleurs humanitaires lors de la fourniture de l’aide humanitaire; invite les États membres, les institutions de l’Union et la vice-présidente/haute représentante à s’assurer que les politiques et les actions relatives au droit international humanitaire soient établies de manière cohérente et efficace et à utiliser tous les instruments dont ils disposent à cet égard; conclut que l’Union européenne et ses États membres auraient dû mettre à disposition des comptes rendus plus détaillés sur la mise en œuvre des lignes directrices concernant la promotion du droit international humanitaire dans certaines situations de conflit, en particulier le rapport annuel de l’Union européenne sur les droits de l’homme et la démocratie; demande à la communauté internationale de mettre sur pied des instruments visant à réduire au minimum l’intervalle de temps entre l’alerte et la réaction afin de prévenir l’apparition, la réapparition et l’intensification de conflits violents, à l’instar du système d’alerte précoce de l’Union; demande à l’Union européenne et à ses États membres d’accroitre leur soutien financier à l’aide humanitaire et à l’aide au développement; relève que l’aide publique au développement (APD) a diminué de 2,4 % entre 2016 et 2017 et qu’elle n’atteint pas l’objectif de 0,7 % du PIB;
35. rappelle sa résolution du 27 février 2014 sur l’utilisation de drones armés(16); se dit gravement préoccupé par l’utilisation de drones armés en dehors du cadre juridique international; demande une fois encore à l’Union d’élaborer de manière urgente un cadre juridique contraignant relatif à l’utilisation de drones armés afin de garantir que les États membres, conformément à leurs obligations légales, ne commettent pas d’assassinats ciblés contraires à la loi ou ne facilitent pas l’exécution de ces assassinats par d’autres pays; demande à la Commission de le tenir dûment informé de l’affectation de crédits de l’Union à tous les projets de recherche et de développement portant sur la construction de drones; demande que des évaluations des incidences en termes de droits de l’homme aient lieu à l’occasion de futurs projets de mise au point de drones;
36. invite la vice-présidente/haute représentante et les États membres à élargir le régime européen de mesures restrictives pour y inclure un régime européen de sanctions concernant les droits de l’homme en vertu duquel les sanctions décidées dans le cadre de la PESC pourraient se fonder sur des violations graves des droits de l’homme, à l’instar de la loi Magnitsky;
37. invite instamment la vice-présidente/haute représentante et les États membres à œuvrer en faveur d’une interdiction internationale des systèmes d’armes échappant à tout contrôle humain sur le recours à la force, comme l’a demandé le Parlement à diverses occasions et, en préparation des réunions correspondantes au niveau des Nations unies, à élaborer et à adopter d’urgence une position commune sur les systèmes d’armes autonomes, à s’exprimer d’une seule voix dans les enceintes pertinentes et à agir en conséquence;
38. souligne que la corruption détruit l’état de droit, la démocratie et la compétitivité de l’économie et menace les droits de l’homme; souligne qu’il faut soutenir les défenseurs des droits de l’homme et les lanceurs d’alerte qui luttent contre la corruption; demande l’amélioration des mécanismes et des pratiques de lutte contre la corruption, tels que l’imposition de sanctions aux individus ou aux pays qui commettent de graves délits de corruption; invite le SEAE et la Commission à élaborer des programmes couvrant à la fois les droits de l’homme et la lutte contre la corruption, en particulier des projets visant à améliorer la transparence, à lutter contre l’impunité, à renforcer les agences de lutte contre la corruption et à améliorer la transparence et la traçabilité de l’utilisation des fonds européens; appelle la Commission à négocier des dispositions de lutte contre la corruption dans les futurs accords commerciaux; souligne à nouveau les recommandations sur la corruption et les droits de l’homme formulées dans sa résolution du 13 septembre 2017 sur la corruption et les droits de l’homme dans les pays tiers(17) et invite les institutions de l’Union et les États membres à y donner suite;
39. se dit préoccupé par la destruction, le pillage illicite et le vandalisme visant les sites du patrimoine culturel et soutient résolument les initiatives d’enquête à cet égard ainsi que les mesures de protection et de sauvetage du patrimoine;
40. insiste sur l’importance de la tenue d’élections libres et régulières pour les processus démocratiques et s’inquiète du nombre croissant d’élections illégitimes dans le monde; rappelle que les médias indépendants et la diversité des opinions sont essentiels à l’organisation d’élections libres et régulières; invite l’Union européenne à ne pas reconnaître les résultats des élections truquées ou falsifiées et à utiliser tous les instruments diplomatiques, économiques et politiques dont elle dispose pour préserver la crédibilité des élections dans le monde et contraindre les pays à respecter les critères qui caractérisent des élections libres et régulières; estime que le soutien apporté par l’Union en faveur des processus électoraux et de la démocratie dans le monde entier (à travers ses missions électorales et leur suivi ultérieur, son assistance électorale et, en particulier, le rôle actif joué par le Parlement à cet égard) est de la plus haute importance; souligne l’importance d’observer les élections dans le cadre d’une transition démocratique pacifique, de renforcer l’état de droit, de respecter le pluralisme politique et d’accroître la participation des femmes dans les processus électoraux, et de veiller à la transparence et au respect des droits de l’homme; rappelle l’importance de la participation des organisations locales de la société civile au processus d’observation électorale et à la mise en œuvre des recommandations formulées par les missions d’observation électorale; considère que l’ingérence dans les élections organisées dans d’autres pays au moyen d’opérations informatiques enfreint le droit qu’ont les citoyens d’élire librement leurs représentants;
41. se félicite de la signature de la convention d’Istanbul par l’Union et souligne la nécessité de prévenir et de combattre par tous les moyens les violences dirigées contre les femmes, y compris la violence domestique; demande aux États membres qui ne l’ont pas encore fait de ratifier et de mettre en œuvre cette convention dans les plus brefs délais; soutient, à cet égard, l’initiative Spotlight menée conjointement par l’Union et les Nations unies; invite instamment les pays à renforcer leur législation afin de remédier le plus rapidement possible aux violences fondées sur le sexe, aux mutilations génitales féminines et à la violence sexuelle; rappelle que la violence à l’égard des femmes est profondément enracinée dans l’inégalité des genres et qu’elle doit donc être abordée de manière globale et souligne l’importance des services sociaux et de la protection sociale; souligne qu’il est essentiel de disposer de statistiques fiables sur la prévalence, les causes et les conséquences de tous les types de violence à l’égard des femmes pour élaborer des lois et des stratégies efficaces de lutte contre les violences sexistes; invite donc l’Union européenne à aider les pays à améliorer la collecte de données dans ce domaine et à respecter les obligations juridiques internationales; demande à l’Union européenne de collaborer avec d’autres pays pour accroître le financement et la programmation en matière de prévention et de réponse à la violence sexuelle et sexiste dans le monde; condamne toutes les formes de violence physique, sexuelle et psychologique ainsi que l’exploitation, les viols de masse, la traite des êtres humains et la violation des droits sexuels et génésiques des femmes; insiste sur la nécessité de garantir à toutes les femmes l’accès à des soins de santé de qualité et abordables ainsi qu’un accès universel aux droits sexuels et génésiques et à l’éducation, et de veiller au respect de ces droits, et souligne que les femmes devraient avoir la possibilité de prendre des décisions libres et responsables concernant leur santé, leur corps ainsi que leurs droits sexuels et génésiques; souligne que l’éducation est un outil essentiel pour lutter contre la discrimination et la violence à l’encontre des femmes et des enfants; condamne le rétablissement de la règle du «bâillon mondial»;
42. souligne qu’il est nécessaire pour l’Union de demeurer engagée à mettre pleinement en œuvre les obligations et les engagements en matière de droits des femmes découlant de la CEDEF, du programme d’action de Beijing et du programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, et de respecter les conclusions de leurs conférences de révision;
43. souligne à nouveau la publication, en août 2017, du premier rapport annuel sur la mise en œuvre du plan d’action sur l’égalité des sexes 2016-2020 (GAP II), qui relève un certain nombre de tendances positives dans la transformation de la vie des filles et des femmes grâce à des mesures garantissant leur intégrité physique et psychologique, favorisant leurs droits économiques et sociaux et renforçant leur voix et leur participation; estime que l’Union devrait continuer d’inclure le soutien aux femmes dans les opérations relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), la prévention des conflits et la reconstruction après un conflit; insiste à nouveau sur l’importance de la résolution 1325 (2000) du 31 octobre 2000 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité; rappelle qu’une participation accrue des secteurs public et privé est indispensable afin de faire progresser les droits des femmes et leur participation au sein des institutions publiques et privées, au processus de décision politique, à la vie économique et aux processus de paix; souligne que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la défense des droits des femmes; invite instamment la Commission à jouer un rôle moteur dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels dans les secteurs de l’aide humanitaire et de l’aide au développement, étant donné que les acteurs œuvrant dans ces secteurs devraient être soumis aux normes les plus élevées en matière de responsabilité et d’obligation de rendre compte de leur travail; souligne l’importance de revoir et de renforcer les procédures de sauvegarde et les règles d’engagement;
44. demande au SEAE de veiller à ce que les conclusions de la 62e session de la Commission de la condition de la femme soient intégrées à toutes ses politiques et redonnent un nouvel élan à la réalisation de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes et des filles des zones rurales;
45. souligne l’importance de rendre l’éducation et la formation dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que des humanités, accessibles aux femmes et aux filles, en mettant tout particulièrement l’accent sur le développement de leurs talents et de leurs compétences et en renforçant leur participation aux domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques;
46. invite la Commission à étudier les moyens qui permettraient à l’Union d’adhérer unilatéralement à la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, étant donné que tous les États membres l’ont ratifiée et que le droit primaire et le droit dérivé de l’Union contiennent des dispositions de fond concernant la protection des droits de l’enfant; invite les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier d’urgence la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant; salue l’adoption de la version révisée des orientations de l’Union européenne pour la promotion et la protection des droits de l’enfant et souligne qu’il convient de veiller à ce que tous les enfants soient couverts par ces orientations, y compris les plus marginalisés et ceux qui se trouvent dans des situations vulnérables; souligne que les enfants sont souvent exposés à des violations spécifiques, parmi lesquelles les mariages précoces, la prostitution enfantine, le recours aux enfants-soldats, les mutilations génitales, le travail des enfants et le trafic d’enfants, en particulier dans des contextes de crises humanitaires ou de conflits armés, et nécessitent par conséquent une protection renforcée; demande à l’Union de coopérer avec les pays tiers pour mettre un terme aux mariages précoces, aux mariages d’enfants et aux mariages forcés en fixant à 18 ans l'âge minimum légal du mariage, ce qui passe par la vérification de l’âge des deux conjoints et leur libre et entier consentement, la tenue d'actes de mariage obligatoires et le contrôle du respect de ces règles; souligne la nécessité d’intensifier l’engagement de l’Union européenne en matière de protection des enfants, et plus précisément des mineurs non accompagnés, et de prêter une attention particulière à l’éducation et au soutien psycho-social; demande la mise en œuvre adéquate des lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés; demande qu’une solution conforme au droit international soit trouvée d’urgence à la question des enfants apatrides, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne, en particulier ceux qui sont nés en dehors du pays d’origine de leurs parents, et aux enfants migrants; exhorte l’Union et ses États membres à élaborer un plan d’action visant à mettre fin à la rétention d’enfants en raison de leur statut migratoire, comme le prévoit la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants; rappelle le droit à une protection particulière dans l’intérêt supérieur de l’enfant;
47. demande à l’Union et à ses États membres d’être transparents à l’égard de l’allocation des fonds destinés aux pays tiers pour la coopération sur les questions migratoires, d’en garantir le suivi et de s’assurer qu’une telle coopération ne bénéficie pas, directement ou indirectement, à des systèmes de sécurité, de police ou de justice impliqués dans des violations des droits de l’homme dans ce contexte; insiste sur la possibilité de séparer la coopération au développement de la coopération en matière de réadmission et de gestion des migrations; se dit préoccupé par l’instrumentalisation de la politique étrangère de l’Union comme «gestion des migrations» et souligne que toutes les tentatives de collaboration avec les pays tiers, y compris les pays d’origine et de transit, en matière de migration doivent aller de pair avec l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans ces pays et respecter le droit international relatif aux droits de l’homme et aux réfugiés; exprime sa profonde inquiétude et sa solidarité avec le grand nombre de réfugiés, de migrants et de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays qui subissent des violations graves des droits de l’homme en tant que victimes des conflits, des persécutions, des échecs des gouvernements et des réseaux de traite des êtres humains et de trafic de migrants; souligne qu’il est urgent de s’attaquer aux causes profondes des flux migratoires et, dès lors, de s’intéresser à la dimension extérieure du phénomène migratoire, notamment en trouvant des solutions durables aux conflits et au sous-développement économique, dans notre voisinage et dans le monde, en mettant en place, avec les pays tiers concernés, une coopération et des partenariats qui respectent le droit international, qui garantissent le respect des droits de l’homme et qui préservent la crédibilité de l’Union en son sein et à l’extérieur; demande à l’Union et à ses États membres de fournir une assistance humanitaire dans les domaines de l’éducation, du logement, de la santé et d’autres domaines où les migrants et les réfugiés ont besoin d'aide, et demande une application correcte des politiques de retour; rappelle qu’il est important que l’Union encourage ces pays à adhérer au protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer; prend note du fait que les Nations unies ont relevé que quelque 258 millions de personnes vivaient dans un pays autre que leur pays de naissance en 2017; invite la Commission à maintenir la protection et la promotion des droits des migrants et des réfugiés parmi ses priorités politiques; insiste sur la nécessité de définir des cadres pour la protection des migrants et des réfugiés, notamment par l’ouverture de voies sûres et légales pour les migrants et de l’attribution de visas humanitaires, et de mieux les appliquer; invite le Parlement à surveiller les accords relatifs aux migrations; déplore toute tentative visant à entraver, à ternir ou même à criminaliser l’aide humanitaire et insiste sur la nécessité de renforcer les capacités en matière de recherche et de sauvetage des personnes en détresse en mer et sur terre afin de remplir nos obligations fondamentales en vertu du droit international; souligne que le nombre de personnes résidant dans un État membre et possédant la nationalité d’un pays tiers était, au 1er janvier 2017, de 21,6 millions, soit 4,2 % de la population de l’Union à 28 États membres; invite les États membres à engager un dialogue sérieux afin d’établir une conception commune et inclusive, des responsabilités partagées et une unité dans la définition des objectifs concernant les migrations; salue l’initiative des Nations unies relative au pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le pacte mondial sur les réfugiés du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ainsi que le rôle central que ces pactes attribuent aux droits de l’homme;
48. déplore la persistance de la traite des êtres humains; souligne le fait que la traite des êtres humains assimile les personnes à des marchandises et représente l’une des pires formes de violation des droits de l’homme; souligne, à cet égard, l’importance d’une approche cohérente à l’égard des dimensions internes et externes des politiques de l’Union destinées à lutter contre la traite des êtres humains à tous les niveaux; invite l’Union européenne et ses États membres à renforcer la coopération avec les pays tiers dans le but d’enquêter sur toutes les étapes de la traite des êtres humains, et notamment toutes les formes d’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants, telles que le trafic d’organes, le travail forcé et l'exploitation sexuelle, ainsi que de coopérer avec les Nations unies et la société civile en la matière; demande l’élaboration de principes clairs et d’instruments juridiques pour lutter contre les violations des droits de l’homme liées à la maternité de substitution; exprime sa vive inquiétude devant l’extrême vulnérabilité des migrants et des réfugiés, en particulier des femmes et des enfants, face à l’exploitation, au trafic de migrants et à la traite des êtres humains, notamment aux points d'accès pour les migrants; souligne qu’il faut promouvoir les politiques d'aide aux victimes, s’atteler à la prévention et à la réduction de ce type de crime et sévir contre les profits découlant de la traite des êtres humains;
49. encourage tous les pays, notamment l’Union européenne et ses États membres, à engager des négociations en vue de l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant pour les sociétés transnationales et les autres entreprises en participant activement au groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée créé au sein des Nations unies; insiste une fois de plus sur la nécessité d’appliquer rapidement les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, notamment en ce qui concerne le troisième pilier, qui porte sur l’accès à des voies de recours; reconnaît l’importance essentielle du pacte mondial des Nations unies et des plans d’action nationaux pour la mise en œuvre de ces principes directeurs; insiste sur l’importance d’un plan d’action de l’Union sur les entreprises et les droits de l’homme et prie instamment la Commission d’accélérer son élaboration afin de parvenir à l’application intégrale des principes directeurs des Nations unies en la matière; encourage toutes les entreprises, y compris celles qui sont établies dans l’Union, à faire preuve de la vigilance appropriée en la matière et réaffirme qu’il importe d’encourager la responsabilité sociale des entreprises et d’inciter les entreprises européennes à jouer un rôle de premier plan dans la promotion des normes internationales relatives aux entreprises et aux droits de l’homme; invite tous les pays à mettre en œuvre rapidement et efficacement les principes directeurs des Nations unies et à s’assurer que les entreprises relevant de leur compétence respectent les droits de l’homme et les normes sociales du travail; encourage tous les pays à lutter contre les entreprises qui utilisent des matières premières ou d’autres ressources provenant de zones de conflit; demande une nouvelle que des règles sur la responsabilité des entreprises pour les violations des droits de l’homme figurent dans les accords conclus entre l’Union et les pays tiers; souligne qu’il convient de garantir un accès effectif et approprié aux voies de recours pour les victimes de violations des droits de l’homme liées aux entreprises; réaffirme qu’il est urgent de s’attaquer aux violations des droits de l’homme et à la corruption des entreprises lorsqu’elles se produisent, mais aussi de veiller à ce que les entreprises puissent être tenues responsables; regrette que la Commission n'ait pas agi conformément à l’appel lancé par le Parlement dans sa résolution du 25 octobre 2016 sur la responsabilité des entreprises dans les violations graves des droits de l’homme dans les pays tiers(18). appelle de ses vœux l’adoption de mesures contraignantes pour le secteur industriel afin d’éradiquer le travail des enfants et de prévenir toute violation des droits de l’homme; demande à la Commission d’instaurer un groupe de travail interinstitutionnel sur les entreprises et les droits de l’homme et d’envisager des initiatives relatives au devoir de diligence à l’échelle de l’Union;
50. rappelle que l’Union s’est engagée à placer les droits de l’homme et la démocratie au centre de ses relations avec les pays tiers; souligne par conséquent que la promotion des droits de l’homme et des principes démocratiques, dont la mise en œuvre de clauses de conditionnalité relatives aux droits de l’homme dans les accords internationaux, doit recevoir l’appui de toutes les politiques de l’Union présentant une dimension extérieure, y compris la politique commerciale; souligne le rôle que peuvent jouer les relations commerciales dans la croissance des pays en développement et la préservation de leurs marchés locaux; indique que l’appui apporté aux systèmes démocratiques et aux aspirations de liberté des peuples doit continuer d’être un principe directeur qui doit servir les intérêts économiques de l’Union; rappelle l’obligation de cohérence des politiques en matière de développement et souligne à quel point il est important d’intégrer les droits de l’homme dans les politiques commerciales et de développement à toutes les étapes de celles-ci; demande à l’Union de veiller à ce que les marchandises circulant sur son territoire dans le cadre de régimes de certification éthique ne soient pas le produit de travail forcé ou du travail d’enfants; demande qu’un mécanisme explicite soit créé afin de suivre et de renforcer la politique de genre des accords commerciaux; salue les programmes, les projets et le financement de l’Union dans les pays tiers et souligne qu’il faut évaluer et prévenir tous les types de violations en instaurant un mécanisme de traitement des plaintes pour les personnes et les groupes;
51. estime que les régimes commerciaux du développement durable et de la bonne gouvernance (SPG+) constituent l’un des principaux instruments de politique commerciale de l’Union pour la promotion de la démocratie, des droits de l’homme, du développement durable et des normes environnementales avec les pays tiers; invite la Commission à revoir et à mieux contrôler les régimes du SPG+ afin de garantir le respect des normes relatives aux droits de l’homme par les pays bénéficiaires; souligne que, dans le cadre d’un SPG+ révisé, la Commission devrait viser à accroître la transparence et la responsabilité de ce mécanisme en mettant en place des procédures claires pour une participation significative et accrue des organisations de la société civile et en effectuant des analyses d’impact efficaces sur les droits de l’homme avant l’octroi des préférences commerciales et pendant leur mise en œuvre; demande que le statut de Rome de la CPI puisse être inclus dans la liste des conventions requises pour pouvoir prétendre au SPG+; prie instamment la Commission de continuer à financer les initiatives de la société civile qui contrôlent la mise en place de ce régime; souligne qu’il importe de mettre en place des formes de coopération permettant le développement économique et social des pays tiers et d’y accorder une attention particulière aux besoins de leurs populations;
52. invite tous les États membres à respecter strictement le code de conduite de l’Union européenne en matière d’exportation d’armements, et en particulier à stopper tous les transferts d’armes, d’équipements et de matériel de surveillance et de renseignement susceptibles d’être utilisés par les gouvernements pour réprimer les droits de l’homme et attaquer des civils; souligne que le commerce des armes et du matériel de guerre à l’échelon mondial contribue à leur utilisation dans de nombreux conflits dans les pays tiers; souligne que les États membres de l’Union sont parmi les plus grands exportateurs mondiaux d’armement et estime que l’application et le renforcement des normes internationales en matière de vente d’armes sont indispensables à l’échelon mondial;
53. condamne fermement toutes les formes de discrimination, y compris celles fondées sur la race, la religion, la caste ou les systèmes similaires de statut héréditaire, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, le handicap ou toute autre condition; s’inquiète des nombreuses manifestations de racisme, de xénophobie et d’autres formes d’intolérance ainsi que du manque de représentation politique des groupes les plus vulnérables, tels que les minorités ethniques, linguistiques et religieuses, les personnes handicapées, la communauté LGBTI, les femmes et les enfants; invite l’Union européenne à intensifier ses efforts d’éradication de toutes les formes de discrimination, sans distinction, et à favoriser une prise de conscience, une culture de tolérance et d’inclusion et une protection particulière envers les groupes les plus vulnérables au moyen de dialogues politiques, de dialogues sur les droits de l’homme et du travail des délégations de l’Union et de la diplomatie publique; invite tous les pays à s’assurer que leurs institutions respectives fournissent une protection juridique efficace sur leur territoire; souligne qu’il importe de définir des stratégies d’éducation dans les écoles afin de sensibiliser les enfants et de leur fournir les outils dont ils ont besoin pour reconnaître toutes les formes de discrimination;
54. souligne la nécessité d’intégrer de façon crédible le principe d’accessibilité universelle et les droits des personnes handicapées dans toutes les politiques pertinentes de l’Union, y compris dans le domaine de la coopération au développement, et insiste sur le caractère impératif et transversal de ce thème; plaide pour que l’Union européenne intègre la lutte contre la discrimination fondée sur le handicap dans son action extérieure et ses politiques d’aide au développement; invite les gouvernements des pays tiers à réviser l’ensemble de leur législation afin de l’harmoniser pour qu’elle respecte la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées; invite tous les pays à ratifier la convention relative aux droits des personnes handicapées et rappelle l’importance de sa bonne mise en œuvre;
55. se félicite de la participation de l’Union et de ses États membres à la 8e session du groupe de travail des Nations unies à composition non limitée sur le vieillissement, et notamment de leurs contributions et déclarations communes sur l’égalité, la non-discrimination, la violence, les abus et la négligence à l’égard des personnes âgées; continue de s’inquiéter de la prévalence de «l’âgisme» et des autres obstacles au respect des droits fondamentaux des personnes âgées; invite l’Union et ses États membres à soutenir pleinement le fonctionnement du groupe de travail, notamment en lui allouant les ressources adéquates et/ou en soutenant l’allocation de ressources adéquates à son fonctionnement, ainsi qu’à répondre aux appels à contributions à venir, à consulter et à associer des personnes âgées à leur préparation et à inclure des personnes âgées dans leurs délégations respectives;
56. se félicite de la participation active de l’Union à la réunion d’examen de la stratégie régionale d’exécution pour l’Europe du plan d’action international de Madrid sur le vieillissement (MIPAA) qui a eu lieu à Lisbonne en 2017; souligne que le MIPAA peut apporter une contribution considérable à l’amélioration de l’application des droits des personnes âgées;
57. condamne la détention arbitraire, la torture, les persécutions et les assassinats de personnes LGBTI; reconnaît que l’orientation sexuelle et l’identité de genre peuvent accroître le risque de discrimination, de violence et de persécution; fait observer que, dans un certain nombre de pays à travers le monde, les personnes LGBTI sont toujours confrontées à des persécutions et à des violences fondées sur leur orientation sexuelle; condamne les atteintes qui constituent des violations du droit fondamental à l’intégrité physique et à l’identité dont les femmes et les groupes minoritaires sont victimes, comme les mutilations sexuelles féminines et les mutilations sexuelles des personnes intersexuées; note que 72 pays continuent de criminaliser les relations homosexuelles, dont 13 par la peine de mort; prie instamment les États concernés de modifier sans plus attendre leur législation; se félicite des efforts déployés par l’Union pour améliorer les droits et la protection juridique des personnes LGBTI; prie instamment les délégations de l’Union et les ambassades des États membres d’appliquer pleinement les lignes directrices de l’Union relatives aux personnes LGBTI; invite la Commission à établir un rapport annuel sur la mise en application des conclusions du Conseil à cette fin; observe que, d’après l’évaluation de la première année de mise en œuvre du plan d’action de l’Union sur l’égalité des sexes pour la période 2016-2020 (GAP II), un tiers des délégations promeuvent les droits fondamentaux des personnes LGBTI;
58. condamne les violations persistantes des droits de l’homme commises à l’encontre des personnes victimes de hiérarchies de caste et de discrimination fondée sur la caste, de ségrégation et d’obstacles fondés sur la caste, y compris le déni d’accès à l’emploi, au système judiciaire et aux autres droits fondamentaux; se déclare profondément préoccupé par la discrimination institutionnalisée qui en découle et par le taux alarmant d’attaques violentes fondées sur la caste; invite l’Union et ses États membres à intensifier leurs efforts et à soutenir les initiatives au niveau des Nations unies comme au niveau des délégations en vue d’éradiquer les discriminations fondées sur la caste;
59. insiste sur l’importance de mener des politiques d’égalité qui permettent à l’ensemble des minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi qu’aux peuples autochtones de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux; salue la résolution 71/178 de l’Assemblée générale des Nations unies du 19 décembre 2016 sur les droits des peuples autochtones, qui proclame 2019 «Année internationale des langues autochtones»; rappelle que, selon le rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, ces dernières années, il y a eu une augmentation inquiétante de la discrimination, des attaques et des menaces à l’encontre des peuples autochtones ainsi que de la criminalisation et du meurtre des personnes qui défendent leurs terres, leurs territoires et leurs ressources, en particulier les femmes; souligne que l’Union européenne doit assurer la protection de ces défenseurs et veiller à ce que toute infraction fasse l’objet d’enquêtes et de poursuites; demande instamment à l'Union européenne et à ses États membres d’agir pour la pleine reconnaissance, protection et promotion des droits des peuples autochtones; invite les pays à ratifier les dispositions de la convention nº 169 de l’OIT sur les peuples indigènes et tribaux;
60. prend acte des multiples avantages de l’internet; s’inquiète cependant du fait que les grands opérateurs commerciaux procèdent à la collecte massive des données à caractère personnel des utilisateurs à des fins commerciales sans que ces derniers en soient pleinement informés ou aient donné leur accord, avec le risque que leur usage ait un effet nuisible, notamment en participant à la répression des défenseurs des droits de l’homme, en portant atteinte à la liberté d’expression et en affectant les résultats des élections et la prise de décisions politiques; invite les entreprises spécialisées dans la gestion des données à procéder à des évaluations relatives aux droits de l’homme; déplore les modèles économiques fondés sur des violations des droits de l’homme et demande que les données à caractère personnel soient collectées conformément aux règles de protection des données et des droits de l’homme; invite la communauté internationale, y compris l'Union européenne et ses États membres, à améliorer d’urgence leur législation en la matière et à l'appliquer efficacement;
61. reconnaît que le terrorisme et la radicalisation font peser des menaces aiguës sur la démocratie et les droits de l’homme et, de ce fait, affectent la société toute entière, et déplore le fait que les attaques perpétrées en 2017 ciblaient très souvent les individus ou les groupes qui incarnent ces valeurs; condamne fermement le fait que plus de 1 000 attentats terroristes ont eu lieu dans le monde en 2017, provoquant la mort de quelque 6 123 personnes; soutient les efforts de l’Union pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation et prévenir ces phénomènes, notamment les initiatives et les réseaux déployés à l’échelle de toute l’Europe, tels que le réseau européen de sensibilisation à la radicalisation, mais rappelle que tous ces efforts doivent respecter le droit international en matière de droits de l’homme; rappelle que l’éducation est un instrument privilégié pour lutter contre la radicalisation; souligne la nécessité d’accorder une attention particulière et un soutien aux victimes du terrorisme, y compris en fournissant une aide psychologique, une évaluation personnelle de chaque victime, un soutien juridique, l’accès à la justice, des services de traduction et d’interprétation et des services efficaces d’aide aux victimes en général; souligne que les stratégies de lutte contre le terrorisme doivent respecter l’état de droit et garantir le respect des droits de l’homme; recommande que la coopération avec les pays tiers en matière de lutte contre le terrorisme intègre des évaluations approfondies des risques pour les libertés fondamentales et les droits de l’homme ainsi que des garanties en cas de violation; invite la Commission à améliorer l’échange et la coordination des informations par l’intermédiaire de ses canaux et de ses agences afin d’intervenir rapidement pour empêcher, détecter les menaces terroristes et traduire en justice leurs auteurs;
62. rappelle que les sanctions constituent un instrument essentiel de la PESC; prie instamment le Conseil d’adopter les sanctions prévues par la législation européenne lorsqu’elles sont jugées nécessaires pour atteindre les objectifs de la PESC, notamment pour protéger les droits de l’homme et pour renforcer et soutenir la démocratie, tout en veillant à ce qu’elles n’aient pas de répercussions sur la population civile; demande que ces sanctions visent les dirigeants reconnus comme responsables des violations des droits de l’homme afin de punir les infractions et les abus dont ils sont les auteurs;
63. est d’avis que le sport peut jouer un rôle positif dans la promotion des droits de l’homme; déplore cependant la corrélation particulière qui existe entre certaines violations des droits de l’homme et de grands événements sportifs organisés dans des pays qui accueillent ou souhaitent accueillir de tels événements; rappelle que ces violations comprennent notamment les expulsions forcées, le musèlement de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme et l’exploitation des travailleurs lors de la construction de grandes installations sportives; invite l’Union à élaborer un cadre stratégique européen sur le sport et les droits de l’homme et à examiner, conjointement avec les fédérations sportives nationales, les entreprises et les organisations de la société civile, les modalités de leur participation à de tels événements; invite les organismes sportifs internationaux et nationaux ainsi que les pays qui accueillent de grands événements à adopter des principes de bonne gouvernance et à veiller au respect des droits de l’homme, y compris les droits du travail, à la liberté des médias et à la protection de l’environnement, à mettre en place des mesures de lutte contre la corruption avant et pendant les grands événements sportifs ainsi qu’à mettre en place des mécanisme de réparation pour toutes les violations des droits de l’homme; se félicite de la décision prise en novembre 2017 par l’Organisation internationale du travail de clore une procédure concernant le traitement des travailleurs migrants dans le cadre des préparatifs de la Coupe du monde de la FIFA 2022; prend acte de la conclusion d’un accord sur des réformes qui, s’il est effectivement mis en œuvre, permettra d'assurer une meilleure protection des travailleurs;
64. invite instamment l’Union à mettre en œuvre des politiques efficaces et durables contre les changements climatiques mondiaux; souligne que ces derniers sont l’une des principales causes de l’augmentation des déplacements internes et des migrations forcées; invite la communauté internationale à définir des mesures de lutte contre ce phénomène et à protéger les personnes qui en sont victimes; fait observer que, dans le cadre de sa politique étrangère, l’Union devrait développer des capacités permettant de contrôler les risques liés au changement climatique, notamment pour ce qui est de la prévention des crises et de la sensibilité aux conflits; estime qu’une action climatique rapide et de grande ampleur contribue de manière essentielle à la prévention des risques sociaux et économiques, mais aussi sécuritaires, à la prévention des conflits et des instabilités, et, enfin, permet d’éviter des coûts majeurs sur le plan politique, social et économique; insiste dès lors sur le fait qu’il est essentiel d’intégrer la diplomatie climatique dans les politiques de l’Union en vue de la prévention des conflits en élargissant et en adaptant le champ d’application des missions et des programmes de l’Union dans les pays tiers et dans les zones de conflit; insiste donc sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement les politiques permettant de réduire les impacts du changement climatique conformément à l’accord de Paris;
o o o
65. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au représentant spécial de l’Union européenne pour les droits de l’homme, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au Conseil de sécurité des Nations unies, au Secrétaire général des Nations unies, au président de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies, au président du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme ainsi qu’aux chefs des délégations de l’Union européenne.
Amendements du Parlement européen, adoptés le 12 décembre 2018, à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant le Fonds européen de la défense (COM(2018)0476 – C8-0268/2018 – 2018/0254(COD))(1)
Proposition de RÈGLEMENT DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL établissant le Fonds européen de la défense
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 173, paragraphe 3, son article 182, paragraphe 4, son article 183 et son article 188, deuxième alinéa,
vu la proposition de la Commission européenne,
après transmission du projet d’acte législatif aux parlements nationaux,
vu l’avis du Comité économique et social européen,
statuant conformément à la procédure législative ordinaire,
considérant ce qui suit:
(-1 bis) La défense illustre clairement qu’une plus grande efficacité pourrait être atteinte par le transfert, à l’échelon européen, de certaines compétences et de certaines actions qui relèvent actuellement des États membres ainsi que des crédits y afférents, ce qui permettrait de démontrer la valeur ajoutée européenne et de limiter le poids global de la dépense publique dans l’Union.
(-1 ter) Le contexte géopolitique de l’Union a évolué de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie. La situation dans les régions voisines de l’Europe est instable et l’Union doit faire face à un environnement complexe et exigeant, qui combine l’émergence de nouvelles menaces, telles que les attaques hybrides et informatiques, et le retour de dangers plus conventionnels. Dans ce contexte, les citoyens européens et leurs dirigeants politiques s’accordent à dire que nous devons faire plus, collectivement, pour notre défense. 75 % des Européens sont favorables à une politique de défense et de sécurité commune. La déclaration de Rome des dirigeants de 27 États membres et du Conseil européen, du Parlement européen et de la Commission du 25 mars 2017 indique que l’Union va renforcer sa sécurité et sa défense communes et œuvrer en faveur d’une industrie de la défense plus compétitive et plus intégrée.
(1) Dans sa communication du 30 novembre 2016 sur le plan d’action européen de la défense, adopté le 30 novembre 2016, la Commission s’est engagée à compléter les efforts de collaboration déployés par les États membres pour développer des capacités industrielles et technologiques dans le domaine de la défense, à donner un effet de levier à ces efforts et à les consolider, afin de relever les défis en matière de sécurité et de favoriser l’émergence d’une industrie européenne de la défense qui soit compétitive, innovante et efficace ainsi que d’établir un marché de la défense plus intégré dans l’ensemble de l’Union. Ce plan proposait notamment de lancer un Fonds européen de la défense (ci-après le «Fonds») pour soutenir les investissements dans la recherche et le développement conjoints de produits et de technologies se rapportant à la défense, ce qui encouragerait les synergies et les bons rapports coût-efficacité, et pour promouvoir l’acquisition conjointe d’équipements de défense par les États membres, de même que leur maintenance en commun. Ce fonds viendrait compléter les financements nationaux déjà utilisés à cette fin et devrait inciter les États membres à coopérer entre eux et à investir davantage dans le domaine de la défense. Le Fonds favoriserait la coopération pendant toute la durée du cycle des produits et des technologies se rapportant à la défense.
(1 bis) Le 7 juin 2017, la Commission a adopté une communication lançant le Fonds européen de la défense. Une approche en deux étapes a été proposée: en premier lieu, à titre d’essai, un financement initial destiné à la fois à la recherche et au développement a été mis à disposition au titre du cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020 par l’adoption du règlement (UE) 2018/1092 du Parlement européen et du Conseil2; en second lieu, un fonds spécifique devait être établi au titre du CFP 2021-2027 renforçant le financement pour la recherche collaborative en matière de produits et de technologies de défense innovants et pour les étapes ultérieures du cycle de développement, y compris le développement de prototypes. L’approche devrait être cohérente et en continuité entre ces deux étapes.
(1 ter) Le secteur de la défense se caractérise par une croissance du coût des équipements de défense et par des coûts de recherche et de développement (R&D) élevés, qui restreignent le lancement de nouveaux programmes dans le domaine et ont des répercussions directes sur la compétitivité et la capacité d’innovation de l’industrie de l’Union. Compte tenu de l’envolée des coûts, de l’ampleur des dépenses de R&D non renouvelables et du fait qu’au niveau national, l'acquisition ne peut se faire qu’en petites séries, le développement d’une nouvelle génération de systèmes de défense majeurs et de nouvelles technologies de défense est de moins en moins à la portée des États membres isolément.
(1 quater) Dans sa résolution du 14 mars 2018 sur le prochain cadre financier pluriannuel:préparation de la position du Parlement sur le CFP post-2020, le Parlement européenréaffirme son soutien à la mise en place d’une Union européenne de la défense, comprenant un programme spécifique de recherche de l’Union en matière de défense et un programme de développement industriel dans lesquels les États membres investissent, ce afin d’éliminer les doublons et d’accroître l’autonomie stratégique et l’efficacité de l’industrie européenne de la défense; Il rappelleaussi que l’Union ne sera plus forte et plus ambitieuse que si elle dispose de moyens financiers supplémentaires etréclame dès lors qu’un soutien continu soit accordé dans le cadre des politiques en place afin d'accroître les moyens destinés aux programmes phares de l’Union et que les responsabilités supplémentaires bénéficient de moyens financiers supplémentaires.
(1 quinquies) La situation du secteur de la défense a encore été aggravée par d’importantes restrictions dans les budgets de défense de toute l’Europe au cours des dix dernières années, qui ont touché en particulier les dépenses de R&D et d’équipement. Entre 2006 et 2013, le niveau réel des dépenses pour la défense dans les États membres participant à l’Agence européenne de défense a été réduit de 12 %. Attendu que la R&D dans le domaine de la défense forme le socle du développement des futures technologies de pointe en matière de défense, ces tendances sont des plus préoccupantes et hypothèquent dangereusement la capacité de maintien de la compétitivité de l’industrie de la défense de l’Union sur le long terme.
(1 sexies) Malgré la conjonction de la hausse des coûts et de la baisse des dépenses, la planification et les dépenses de R&D en matière de défense ainsi que l’acquisition des équipements sont restées des responsabilités relevant en grande partie des États membres, avec très peu de coopération entre ces derniers en matière d’investissements dans les équipements de défense. En outre, au moment de la mise en œuvre, seuls quelques programmes sont également liés aux priorités en matière de capacités de l’Union – en 2015, seuls 16 % des équipements ont été achetés par l’intermédiaire de marchés européens collaboratifs, loin du critère de référence collectif de 35 %.
(2) Le Fonds contribuerait à la mise en place d’une base forte, compétitive et innovante dans le secteur des industries et des technologies de défense et irait de pair avec les initiatives de l’Union visant à une plus grande intégration du marché européen de la défense, notamment les deux directives(3) sur la passation de marchés et sur les transferts dans le domaine de la défense au sein de l’UE, adoptées en 2009. Il est dès lors essentiel que les conditions préalables en matière de réglementation soient réunies, notamment la mise en œuvre intégrale de ces directives. Le Fonds est destiné à devenir la pierre angulaire d’une politique industrielle européenne de défense solide.
(3) Afin de contribuer à l’amélioration de la compétitivité et de la capacité d’innovation de l’industrie de la défense de l’Union, il convient de mettre en place un Fonds européen de la défense en adoptant une approche intégrée. Le Fonds devrait avoir pour but de renforcer la compétitivité, l’innovation, l’efficacité et l’autonomie industrielle et technologique de l’industrie de la défense de l’Union, contribuant ainsi à l’autonomie stratégique de l’Union, en soutenant la coopération transfrontière entre les États membres et entre les entreprises, les centres de recherche, les administrations nationales, les organisations internationales et les universités de toute l’Union, durant la phase de recherche et la phase de développement de produits et de technologies se rapportant à la défense. Pour parvenir à des solutions plus innovantes et à un marché intérieur ouvert, le Fonds devrait soutenir la participation transfrontière des PME et des entreprises à moyenne capitalisation dans le domaine de la défense. Afin de favoriser un marché intérieur ouvert, le Fonds devrait faciliter l’élargissement de la collaboration transfrontalière entre les entités juridiques, et en particulier la participation transfrontière des PME et des entreprises à moyenne capitalisation.
(3 bis) La sécurité européenne dépend de relations fortes et solides avec des partenaires stratégiques dans le monde entier et le programme devrait stimuler la compétitivité du marché européen de l’industrie de la défense en renforçant davantage les partenariats à travers la R&D, favorisant ainsi les capacités et moyens stratégiques européens.
(4) La phase de recherche est essentielle dans la mesure où elle conditionne la capacité de l’industrie européenne et son autonomie lorsqu’il s’agit de développer des produits, et l’indépendance des États membres en tant qu’utilisateurs finaux dans le domaine de la défense. La phase de recherche liée au développement de capacités de défense peut comporter des risques importants, résultant en particulier du faible niveau de maturité des technologies et des ruptures que celles-ci peuvent induire. La phase de développement, qui suit la phase «recherche et technologie», comporte aussi des risques importants et génère des coûts élevés qui entravent la poursuite de l'exploitation des résultats de la recherche et qui ont une incidence négative sur la compétitivité et la capacité d’innovation de l'industrie de la défense de l'Union. Le Fonds devrait encourager le lien entre la phase de recherche et la phase de développement des produits et des technologies se rapportant à la défense afin de surmonter la phase de la «vallée de la mort».
(5) Le Fonds ne devrait pas soutenir la recherche fondamentale pure, laquelle devrait être appuyée en fait par d’autres dispositifs, mais il peut apporter son concours à des travaux de recherche fondamentale axés sur la défense propres à servir de base aux solutions à apporter aux problèmes et aux possibilités actuels et futurs.
(6) Le Fonds pourrait soutenir des actions portant aussi bien sur de nouveaux produits et technologies que sur l’amélioration de produits et de technologies existants, lorsque l’utilisation d’informations préexistantes nécessaires pour exécuter l’action d’amélioration ne fait pas l’objet d’une restriction imposée par des pays tiers non associés ou des entités de pays tiers non associés. Lorsqu’elles demandent un financement de l’Union, les entités juridiques devraient être tenues de fournir les informations pertinentes établissant l’absence de restrictions. En l’absence de ces informations, le financement par l’Union ne devrait pas être possible.
(6 bis) Le Fonds devrait apporter un soutien suffisant aux actions de R&D dans le domaine des technologies de rupture se rapportant à la défense. Comme les technologies de rupture se fondent parfois sur des concepts ou des idées émanant d’acteurs non conventionnels de la R&D se rapportant à la défense, le Fonds devrait permettre de disposer d’une flexibilité suffisante pour consulter des parties prenantes ainsi que pour financer et gérer des actions.
(7) Afin de garantir que l’Union et ses États membres respectent leurs obligations internationales lors de la mise en œuvre du présent règlement, les actions relatives aux produits ou aux technologies dont l’utilisation, le développement ou la production sont interdits par le droit international ne devraient pas bénéficier d’un financement au titre du Fonds. À cet égard, l’éligibilité des actions liées à de nouveaux produits ou technologies se rapportant à la défense, tels que ceux qui sont spécialement conçus pour effectuer des frappes mortelles sans aucun contrôle humain sur les décisions d’engager le combat, devrait également être subordonnée à l’évolution du droit international.
(7 bis) En ce qui concerne les exportations de produits qui seraient issus d’actions de R&D du programme, il convient d’accorder une attention particulière à l’article 7, paragraphe 1, du traité des Nations unies sur le commerce des armes, qui prévoit que, même si l’exportation n’est pas interdite, chaque État partie exportateur évalue, de manière objective et non discriminatoire et en tenant compte de tout élément utile, si l’exportation des armes ou biens classiques: a) contribuerait ou porterait atteinte à la paix et à la sécurité; b) pourrait servir à: i) commettre une violation grave du droit international humanitaire ou à en faciliter la commission; ii) commettre une violation grave du droit international des droits de l’homme ou à en faciliter la commission; iii) commettre un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme auxquels l’État exportateur est partie, ou à en faciliter la commission; ou iv) commettre un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs à la criminalité transnationale organisée auxquels l’État exportateur est partie, ou à en faciliter la commission.
(8) La difficulté de se mettre d’accord sur des besoins consolidés en matière de capacités de défense ou sur des spécifications ou normes techniques communes entrave la coopération transfrontière entre les États membres et entre les entités juridiques établies dans différents États membres. L’absence de ces besoins, spécifications et normes a conduit à une fragmentation accrue du secteur de la défense, à des complexités techniques, à des retards, ▌à des coûts excessifs, à des doubles emplois inutiles au niveau des capacités, ainsi qu’à une diminution de l’interopérabilité. L’adoption de spécifications techniques communes devrait constituer une condition préalable des actions impliquant un degré plus élevé de maturité technologique. Les activités des États membres visant à favoriser l’interopérabilité qui sont liées aux besoins communs en matière de capacités de défense et aux études connexes ainsi que les actions visant à soutenir l’établissement d’une définition commune des spécifications ou des normes techniques devraient également être éligibles à un soutien au titre du Fonds afin d’éviter que des spécifications ou normes concurrentes n’affectent l’interopérabilité.
(9) Étant donné que l’objectif du Fonds est de soutenir la compétitivité, l'efficacité, l’autonomie industrielle et l’innovation de l’industrie de la défense de l’Union en donnant un effet de levier aux activités collaboratives de recherche et de développement en matière de défense et en les consolidant, ainsi qu’en réduisant les risques inhérents à la phase de développement des projets de coopération, les actions liées à la R&D d’un produit ou d’une technologie se rapportant à la défense devraient être éligibles au bénéfice du Fonds. Cela vaudra également pour l’amélioration, y compris en termes d’interopérabilité, de produits et de technologies existants se rapportant à la défense.
(10) Étant donné que le Fonds vise plus particulièrement à renforcer la coopération entre les entités juridiques établies dans toute l’Europe et les États membres, une action ne devrait pouvoir bénéficier d'un financement que si elle est menée dans le cadre d’une coopération d’un groupement composé d’au moins trois entités juridiques établies dans au moins trois États membres ▌différents. Toute entité juridique supplémentaire participant au groupement devrait être autorisée à être établie dans un pays associé.Dans tous les types de coopération, les entités juridiques établies dans les États membres devraient constituer une majorité du groupement. Au moins trois de ces entités juridiques éligibles établies dans au moins deux États membres et/ou pays associés différents ne devraient pas être ▌contrôlées, de manière directe ou indirecte, par la même entité ou ne devraient pas se contrôler mutuellement. Afin de stimuler la coopération entre les États membres, le Fonds peut soutenir des achats publics avant commercialisation conjoints.
(11) En vertu de [référence à actualiser en fonction d’une nouvelle décision sur les PTOM: l’article 94 de la décision 2013/755/UE du Conseil(4)], les entités établies dans un pays et territoire d’outre-mer (PTOM) remplissent les conditions pour bénéficier d’un financement, sous réserve des règles et des objectifs relatifs au Fonds ainsi que des dispositions susceptibles de s’appliquer à l’État membre dont relève le PTOM.
(12) Étant donné que le Fonds vise à améliorer la compétitivité, l’efficacité et l’autonomie de l’industrie de la défense de l’Union, seules les entités qui sont établies dans l’Union ou dans des pays associés et qui ne sont pas contrôlées par des pays tiers non associés ou des entités de pays tiers non associés devraient – en principe – pouvoir bénéficier d’une aide. En outre, afin d’assurer la sauvegarde des intérêts essentiels de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité et de défense, les infrastructures, les installations, les biens et les ressources utilisés par les destinataires et leurs sous-traitants dans le cadre des actions soutenues au titre du Fonds ▌devraient ▌être situés sur le territoire de l’Union ou de pays tiers ▌associés.
(13) Dans certaines circonstances, si cela est nécessaire pour réaliser les objectifs de l’action, il devrait être possible de déroger au principe selon lequel les destinataires et leurs sous-traitants ne devraient pas être contrôlés par des pays tiers non associés ou des entités de pays tiers non associés. Dans cette perspective, les entités juridiques établies dans l’Union qui sont contrôlées par un pays tiers non associé ou une entité de pays tiers non associé peuvent être éligibles si des conditions strictes et pertinentes relatives à la sécurité et à la défense des intérêts de l’Union et de ses États membres sont remplies. La participation de ces entités ne devrait pas être contraire aux objectifs du Fonds. Les demandeurs devraient fournir toutes les informations pertinentes sur les infrastructures, les installations, les biens et les ressources devant être utilisés durant l’exécution de l’action. En tout état de cause, aucune dérogation ne devrait être accordée aux demandeurs contrôlés par un pays tiers non associé faisant l’objet de mesures restrictives de l’Union ou par une entité de pays non associé faisant l’objet de mesures restrictives de l’Union.
(14) Lorsqu’un groupement souhaite participer à une action éligible et que l’aide financière de l’Union prend la forme d’une subvention, ledit groupement devrait désigner l’un de ses membres en tant que coordinateur, pour faire office de principal point de contact.
(15) Dans le cas où une action de développement soutenue par le Fonds est gérée par un gestionnaire de projet désigné par des États membres ou des pays associés, la Commission devrait consulter ledit gestionnaire de projet avant de procéder au paiement en faveur du destinataire afin qu’il puisse s’assurer que le destinataire respecte les délais. ▌Le gestionnaire de projet devrait faire part à la Commission de ses observations sur l’état d’avancement de l’action afin qu’elle puisse vérifier si les conditions pour procéder au paiement sont remplies.
(16) Afin de garantir que les actions financées soient viables du point de vue financier, il est nécessaire que les bénéficiaires démontrent que les coûts de l’action qui ne sont pas couverts par le financement de l’Union sont couverts par d’autres sources de financement.
(17) Différents types de dispositifs financiers devraient être à la disposition des États membres pour le développement et l’acquisition de capacités de défense. La boîte à outils financiers élaborée par la Commission devrait proposer différents types de dispositifs auxquels les États membres pourront recourir pour remédier aux difficultés d’ordre financier rencontrées dans le cadre du développement et de l’acquisition collaboratifs. L’utilisation de ces dispositifs financiers pourrait en outre favoriser le lancement de projets de défense collaboratifs transfrontières, permettre d’éviter les doubles emplois et accroître l’efficacité des dépenses de défense, y compris pour les projets financés au titre du Fonds européen de la défense.
(18) Compte tenu des spécificités du secteur de la défense, où la demande provient presque exclusivement d’États membres et de pays associés qui contrôlent aussi l’ensemble de l’acquisition de produits et de technologies se rapportant à la défense, y compris les exportations, le fonctionnement du secteur de la défense est unique et ne suit pas les règles et les modèles économiques régissant habituellement des marchés plus traditionnels. Le secteur ne peut donc pas auto-financer d'importants projets de R&D et les États membres ainsi que les pays associés financent en principe intégralement tous les coûts de R&D. Pour atteindre les objectifs du Fonds, notamment pour favoriser la coopération entre des sociétés de différents États membres et pays associés, et en tenant compte des spécificités du secteur de la défense, il conviendrait de couvrir la totalité des coûts éligibles pour les actions ayant lieu en amont de la phase de développement de prototypes.
(19) La phase du prototype est une phase cruciale durant laquelle les États membres ou pays associés décident en général de leurs investissements consolidés et entament le processus d’acquisition de leurs futurs produits ou technologies se rapportant à la défense. C’est la raison pour laquelle, à ce stade précis, les États membres et les pays associés s’accordent sur les engagements nécessaires, y compris en ce qui concerne la répartition des coûts et la propriété du projet. Afin de garantir la crédibilité de son engagement, l’aide financière de l’Union au titre du Fonds ne devrait normalement pas dépasser 20 % des coûts éligibles.
(20) Pour des actions portant sur des phases ultérieures à celle du prototype, il convient de prévoir un financement jusqu’à 80 %. Ces actions, qui sont plus proches de la finalisation du produit et de la technologie, sont encore susceptibles d’entraîner des coûts élevés.
(21) Les parties prenantes dans le secteur de la défense doivent supporter des coûts indirects spécifiques, tels que les coûts liés à la sécurité. De plus, les parties prenantes travaillent sur un marché particulier, dans le cadre duquel, en l’absence de toute demande de la part des acheteurs, ils ne peuvent récupérer les coûts de R&D comme dans le secteur civil. Il est par conséquent justifié d’autoriser un taux forfaitaire de 25 % et de permettre ▌la déclaration des coûts indirects calculés conformément aux pratiques comptables habituelles des bénéficiaires, si ces pratiques sont acceptées par leurs autorités nationales dans le cadre de systèmes de financement nationaux comparables et ont été communiquées à la Commission. ▌
(21 bis) Les projets auxquels participent des PME et des entreprises à moyenne capitalisation transfrontières permettent d’ouvrir les chaînes d’approvisionnement et contribuent à la réalisation des objectifs du Fonds. Ces actions devraient donc pouvoir profiter d’un taux de financement plus élevé qui bénéficie à toutes les entités du groupement.
(22) Afin que les actions financées contribuent à la compétitivité et à l’efficacité de l’industrie européenne de la défense, il importe que les États membres envisagent d’ores et déjà d’acquérir conjointement le produit final ou d’utiliser conjointement la technologie, notamment grâce à la passation conjointe de marchés publics transfrontières, dans le cadre de laquelle les États membres organisent ensemble leurs procédures de passation de marchés, en recourant notamment à une centrale d’achat. Étant donné que les ministères de la défense des États membres sont les seuls clients et que les industries de la défense sont les seuls fournisseurs de produits de défense, il convient que les ministères de la défense des États membres soient associés à toutes les étapes du projet, depuis les spécifications techniques jusqu’à son achèvement, si l’on veut faciliter la passation des marchés.
(22 bis) Afin de faire face à l’instabilité de plus en plus grande de leur voisinage et aux conflits qui s’y déroulent et de répondre aux nouvelles menaces qui se font jour sur le plan géopolitique et en termes de sécurité, les États membres et l’Union doivent coordonner leurs décisions d’investissements et doivent donc disposer d’une définition commune des menaces, des besoins et des priorités, dont les besoins prévisionnels en capacités militaires, qui pourraient être déterminés par des procédures telles que le plan de développement des capacités (PDC).
(23) La promotion de l’innovation et du développement technologique dans l’industrie de la défense de l’Union devrait se dérouler en parfaite cohérence avec les intérêts de l’Union en matière de sécurité et de défense. En conséquence, la contribution de l’action aux intérêts en question et aux priorités en matière de recherche et de capacités dans le domaine de la défense définies d’un commun accord par les États membres devrait faire partie des critères d’attribution. Au sein de l’Union, les insuffisances en matière de recherche et de capacités sont identifiées dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), notamment grâce à l’agenda de recherche stratégique général (OSRA) et au PDC, y compris les cas contextuels stratégiques du PDC. D’autres procédures de l’Union, telles que l’examen annuel coordonné en matière de défense et la coopération structurée permanente, soutiendront la mise en œuvre des priorités pertinentes en cernant et en stimulant les possibilités de coopération renforcée afin d’atteindre le niveau d’ambition de l’UE en matière de sécurité et de défense. S’il y a lieu, des priorités régionales et internationales, y compris dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, devraient également être prises en considération si elles sont conformes aux priorités de l’Union et qu’elles n’empêchent aucun État membre ou pays associé de participer, tout en tenant également compte du fait que les redondances doivent être évitées.
(24) Les actions éligibles mises en place au titre de la coopération structurée permanente (CSP) s’inscrivant dans le cadre institutionnel de l'Union devraient garantir une coopération renforcée entre les entités juridiques dans les différents États membres sur une base continue et, partant, contribuer directement à la réalisation des objectifs du Fonds. Le cas échéant, ce type de projets devrait donc pouvoir bénéficier d'un taux de financement majoré.
(24 bis) Le Fonds devrait tenir compte du plan d’action sur la mobilité militaire dans le cadre du prochain mécanisme pour l’interconnexion en Europe et de la facilité européenne pour la paix afin de soutenir, notamment, les missions de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et les missions de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ainsi que des actions de lutte contre les menaces hybrides qui, avec le PDC, l’EADC et la CSP, permettent de coordonner la planification des capacités, leur développement, la passation des marchés et les opérations.
(25) La Commission tiendra compte des autres activités financées au titre du programme-cadre Horizon Europe afin d’éviter les redondances et de garantir un enrichissement réciproque et une synergie entre la recherche civile et la recherche dans le domaine de la défense et de faire en sorte qu’Horizon Europe reste un programme de recherche purement civil.
(26) La cybersécurité et la cyberdéfense sont des enjeux de plus en plus importants, et la Commission et la haute représentante ont reconnu la nécessité d’établir des synergies entre les actions de cyberdéfense menées dans le cadre du Fonds et les initiatives de l’Union dans le domaine de la cybersécurité, telles que celles annoncées dans la communication conjointe sur la cybersécurité. En particulier, le centre européen de compétences industrielles, technologiques et de recherche en matière de cybersécurité devrait chercher des synergies entre les dimensions civile et de défense de la cybersécurité. Il pourrait soutenir activement les États membres et les autres acteurs concernés en fournissant des conseils, en permettant le partage d’expertise et en facilitant la collaboration pour des projets et des actions, et pourrait agir, à la demande des États membres, en tant que gestionnaire de projet dans le cadre du Fonds européen de la défense.
(27) Une approche intégrée devrait être assurée en regroupant les activités couvertes par l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense lancée par la Commission, au sens de l’article [58, paragraphe 2, point b)], du règlement (UE, Euratom) 2018/… du Parlement européen et du Conseil (ci-après le «règlement financier»), et par le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense établi par le règlement (CE) nº … du Parlement européen et du Conseil, en vue d’harmoniser les conditions de participation, de créer un ensemble d’instruments plus cohérent, de renforcer les incidences sur l’innovation, la collaboration et l’économie, tout en évitant les redondances et la fragmentation. Grâce à cette approche intégrée, le Fonds contribuerait également à une meilleure exploitation des résultats de la recherche en matière de défense en couvrant l’écart entre la recherche et le développement, en tenant compte des spécificités du secteur de la défense et en favorisant la promotion de toutes les formes d’innovation, et dans la mesure où l’on peut s’attendre le cas échéant à des retombées positives dans le domaine civil, y compris l’innovation de rupture qui implique l’acceptation du risque d’échec.
(28) Les objectifs stratégiques du présent Fonds seront également mis en œuvre au moyen d’instruments financiers et de garanties budgétaires au titre du ou des volets thématiques [...] du Fonds InvestEU.
(29) Un appui financier devrait être utilisé pour remédier aux défaillances du marché ou à des situations d’investissement non optimales, de manière proportionnée, et les actions ne devraient pas dupliquer ni exclure le financement privé, ni fausser la concurrence sur le marché intérieur. Les actions devraient avoir une valeur ajoutée européenne claire.
(30) Les types de financement et les modes d’exécution prévus par le présent règlement devraient être choisis en fonction de leur capacité d’atteindre les objectifs spécifiques des actions et de leur aptitude à produire des résultats, compte tenu notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque prévu de non-respect des règles. Il conviendrait d’envisager le recours aux montants forfaitaires, aux taux forfaitaires et aux coûts unitaires, ainsi qu’au financement non lié aux coûts prévu à l’article [125, paragraphe 1], du règlement financier.
(31) La Commission devrait établir des programmes de travail annuels ou pluriannuels qui soient conformes aux objectifs du Fonds. Les programmes de travail devraient tenir compte des premières leçons tirées du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense, du projet pilote et de l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense. ▌
(32) Afin de garantir des conditions uniformes de mise en œuvre du présent règlement, des compétences d'exécution devraient être conférées à la Commission pour l'adoption du programme de travail et pour l'octroi des fonds aux actions de développement sélectionnées. Lors de la mise en œuvre d’actions de développement, il convient en particulier de prendre en considération les spécificités du secteur de la défense, notamment pour ce qui est de la responsabilité des États membres et/ou des pays associés dans la procédure de planification et d’acquisition. Ces compétences d'exécution devraient être exercées conformément au règlement (UE) [nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil](5).
(33) Afin de promouvoir un marché intérieur ouvert, il convient aussi d’encourager la participation de PME et d’entreprises à moyenne capitalisation transfrontières, soit en tant que membres d'un groupement soit en tant que sous-traitants. Le programme de travail devrait garantir qu’une proportion appropriée de l’enveloppe globale est affectée à des actions favorisant la participation transfrontière des PME et des entreprises à capitalisation moyenne.
(34) La Commission devrait s’employer à maintenir un dialogue avec le Parlement européen, les États membres et les entreprises afin d’assurer la réussite du Fonds par les répercussions qu’il a sur le secteur de la défense.
(35) Le présent règlement établit l'enveloppe financière du Fonds européen de la défense, qui doit constituer le montant de référence privilégié, au sens du [nouvel accord interinstitutionnel] entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière(6), pour le Parlement européen et le Conseil au cours de la procédure budgétaire annuelle. La Commission devrait veiller à ce que les procédures administratives demeurent aussi simples que possible et engendrent un montant peu élevé de dépenses supplémentaires.
(36) Le règlement financier s'applique au Fonds, sauf indication contraire. Il énonce les règles relatives à l'exécution du budget de l'Union, y compris celles sur les subventions, les prix, les marchés, l'assistance financière, les instruments financiers et les garanties budgétaires.
(37) Les règles financières horizontales adoptées par le Parlement européen et le Conseil sur la base de l’article 322 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne s’appliquent au présent règlement. Ces règles sont énoncées dans le règlement financier et fixent notamment les modalités d’établissement et d’exécution du budget au moyen de subventions, de marchés, de prix et d’exécution indirecte et organisent le contrôle de la responsabilité des acteurs financiers. Les règles adoptées sur la base de l’article 322 du TFUE concernent également la protection du budget de l’Union en cas de défaillance généralisée de l’état de droit dans les États membres, étant donné que le respect de l’état de droit est une condition préalable essentielle à la bonne gestion financière et à un financement efficace de l’UE.
(38) Conformément au règlement financier, au règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil(7), au règlement (CE, Euratom) nº 2988/95 du Conseil(8), au règlement (Euratom, CE) nº 2185/96 du Conseil(9) et au règlement (UE) 2017/1939 du Conseil(10), les intérêts financiers de l'Union doivent être protégés au moyen de mesures proportionnées, notamment par la prévention, la détection et la correction des irrégularités et de la fraude, ainsi que les enquêtes en la matière, par le recouvrement des fonds perdus, indûment versés ou mal employés et, si nécessaire, par l’application de sanctions administratives. En particulier, conformément au règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 et au règlement (Euratom, CE) nº 2185/96, l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) peut effectuer des enquêtes administratives, y compris des contrôles et vérifications sur place, en vue d'établir l'existence éventuelle d'une fraude, d'un acte de corruption ou de toute autre activité illégale portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union. Conformément au règlement (UE) 2017/1939, le Parquet européen peut mener des enquêtes et engager des poursuites dans le cadre de la lutte contre la fraude et les autres infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union, comme prévu par la directive (UE) 2017/1371 du Parlement européen et du Conseil(11). Conformément au règlement financier, toute personne ou entité qui reçoit des fonds de l’Union doit coopérer pleinement à la protection des intérêts financiers de l’Union et accorder les droits et les accès nécessaires à la Commission, à l'OLAF, au Parquet européen et à la Cour des comptes européenne et veiller à ce que tout tiers participant à l'exécution des fonds de l'Union accorde des droits équivalents.
(39) Les pays tiers qui sont membres de l’Espace économique européen (EEE) peuvent participer aux programmes de l’Union dans le cadre de la coopération établie au titre de l’accord EEE, qui prévoit la mise en œuvre de ces programmes au moyen d'une décision adoptée au titre de cet accord. Il convient d’introduire dans le présent règlement une disposition spécifique en vue d’accorder les droits et les accès nécessaires permettant à l’ordonnateur compétent, à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et à la Cour des comptes européenne d’exercer pleinement leurs compétences respectives.
(40) Conformément aux paragraphes 22 et 23 de l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016, il y a lieu d’évaluer le présent règlement sur la base des informations collectées en application des exigences spécifiques de suivi, tout en évitant une réglementation excessive et des lourdeurs administratives, en particulier pour les États membres. Ces exigences, le cas échéant, peuvent inclure des indicateurs mesurables, servant de base à l’évaluation des effets du règlement sur le terrain. La Commission devrait procéder à une évaluation intermédiaire au plus tard quatre ans après le début de la mise en œuvre du Fonds, ainsi qu’à une évaluation finale à la fin de la période de mise en œuvre du Fonds, dans le cadre desquelles elle examinera les activités financières sous l’angle des résultats de l’exécution financière et, dans la mesure du possible à ce moment-là, de leurs incidences. Ces rapports devraient également analyser la participation transfrontière des PME et des entreprises à moyenne capitalisation aux projets soutenus au titre du Fonds, de même que la participation des PME et des entreprises à moyenne capitalisation à la chaîne de valeur mondiale et devraient également comporter des informations sur le pays d’origine des destinataires, sur le nombre de pays impliqués dans chaque projet et, si possible, sur l’attribution des droits de propriété intellectuelle créés. La Commission peut aussi proposer des modifications à apporter au présent règlement en vue de réagir aux évolutions possibles au cours de la mise en œuvre du Fonds.
(41) Afin de tenir compte de l’importance de lutter contre le changement climatique conformément aux engagements pris par l’Union en matière de mise en œuvre de l’accord de Paris et des objectifs de développement durable des Nations unies, le présent Fonds contribuera à la prise en considération de l’action en faveur du climat dans les politiques de l’Union et à la réalisation de l'objectif global consistant à consacrer 25 % des dépenses du budget de l’UE au soutien des objectifs climatiques. Les actions concernées seront recensées au cours de l’élaboration et de la mise en œuvre du Fonds, et réévaluées dans le cadre de son évaluation à mi-parcours.
(42) Étant donné que le Fonds n’apporte son soutien que dans les phases de R & D concernant des produits et des technologies se rapportant à la défense, l’Union ne devrait ▌ pas avoir la propriété des produits ou des technologies résultant des actions financées, ni détenir de droits de propriété intellectuelle sur les produits et les technologies en question, à moins que l’assistance de l’Union soit fournie au moyen de marchés. Toutefois, pour les actions de recherche, les États membres et les pays associés intéressés devraient avoir la possibilité d’utiliser les résultats des actions financées et de participer au développement coopératif ultérieur, et des dérogations à ce principe devraient donc être autorisées.
(43) Le soutien financier de l’Union ▌devrait s’accompagner de la mise en œuvre intégrale et correcte de la directive 2009/43/CE du Parlement européen et du Conseil(12)sur le transfert, au sein de l’Union, de produits liés à la défense, et ne devrait pas avoir d’incidence sur l’exportation de produits, d’équipements ou de technologies.
(43 bis) Les entités qui ont été reconnues coupables par un tribunal d’une infraction pénale telle que, notamment, la corruption de fonctionnaires ou la violation de mesures restrictives de l’Union, ne devraient pas pouvoir bénéficier d’un financement. La Commission peut décider qu’une telle entité, ou une entité dont des cadres supérieurs ont été reconnus coupables d’une infraction pénale de cette sorte, ne peut demander de financement pendant une période d’au moins 36 mois suivant la condamnation. La Commission tient à jour une base de données accessible au public concernant toutes les entreprises qui ne peuvent présenter de demande. Lorsqu’une entité fait l’objet d’une enquête crédible et pertinente pour une infraction pénale, la Commission devrait se réserver le droit d’attendre le résultat de l’enquête avant d’octroyer un financement. [Am. 4]
(43 ter) Le Fonds devrait soutenir les bonnes pratiques du secteur dans le domaine de la gouvernance d’entreprise et des marchés publics. Cela devrait inclure la possibilité de lancer des alertes de manière anonyme et confidentielle, au moyen de lignes directes gérées par des tiers et de procédures de prévention des représailles. La procédure d’attribution devrait refléter ces normes de gouvernance d’entreprise afin de renforcer les normes relatives à la responsabilité des entreprises dans le secteur européen de la défense. [Am. 5]
(44) L’utilisation d’informations préexistantes sensibles ou l’accès par des personnes non autorisées à des résultats sensibles de projets de recherche peut avoir une incidence négative sur les intérêts de l’Union ou sur ceux d’un ou de plusieurs de ses États membres. Le traitement des données confidentielles et des informations classifiées devrait donc être régi par l'ensemble de la réglementation pertinente de l'Union, y compris le règlement intérieur des institutions, notamment la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission(13).
(45) Afin de pouvoir compléter ou modifier le présent règlement, il convient de déléguer à la Commission le pouvoir d’adopter des actes conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne eu égard à l’attribution de fonds à des actions de développement, à l’adoption des programmes de travail et aux indicateurs de chemins d’impact. Il importe en particulier que la Commission procède aux consultations appropriées durant ses travaux préparatoires, y compris au niveau des experts, et que ces consultations soient menées conformément aux principes définis dans l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016. En particulier, pour assurer leur égale participation à la préparation des actes délégués, le Parlement européen et le Conseil reçoivent tous les documents au même moment que les experts des États membres, et leurs experts ont systématiquement accès aux réunions des groupes d’experts de la Commission traitant de la préparation des actes délégués.
(46) Il convient que la Commission gère le Fonds dans le respect des exigences de confidentialité et de sécurité, en particulier en ce qui concerne les informations classifiées et les données sensibles.
(46 bis) Lorsqu’elles proposent de nouveaux produits ou de nouvelles technologies de défense ou qu’elles proposent d’adapter des produits ou technologies existants, les entreprises sont liées par la législation applicable. Lorsqu’il n’existe pas de législation spécifique applicable, elles devraient s’engager à respecter un ensemble de principes éthiques universels relatifs aux droits fondamentaux et au bien-être des êtres humains, à la protection du génome humain, au traitement des animaux, à la préservation de l’environnement naturel, à la protection du patrimoine culturel et à l’accès équitable aux biens communs mondiaux, y compris l’espace et le cyberespace. La Commission devrait veiller à ce que les propositions soient systématiquement examinées afin de détecter les actions qui soulèvent de graves questions d’éthique et de les soumettre à une évaluation en matière d’éthique. Les actions qui ne sont pas acceptables d’un point de vue éthique ne devraient pas bénéficier d’un financement de l’Union.
(46 ter) Le Conseil devrait s’efforcer d’élaborer une décision sur l’utilisation de véhicules aériens sans pilote armés avant le [31 décembre 2020]. Aucun financement ne devrait être mis à disposition pour le développement de véhicules aériens sans pilote armés avant l’entrée en vigueur de cette décision,
ONT ADOPTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:
TITRE I
DISPOSITIONS COMMUNES APPLICABLES À LA RECHERCHE ET AU DÉVELOPPEMENT
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article premier
Objet
Le présent règlement établit le Fonds européen de la défense (ci-après dénommé le «Fonds»).
Il fixe les objectifs du Fonds et arrête le budget pour la période 2021-2027, ainsi que les formes du financement de l’Union et les règles relatives à l’octroi d’un tel financement.
Article 2
Définitions
Aux fins du présent règlement, on entend par:
▌
2) «contrôle»: la capacité d’exercer une influence déterminante sur une entité juridique, directement ou indirectement par le biais d’une ou de plusieurs entités juridiques intermédiaires;
3) «action de développement»: toute action consistant principalement en des activités liées à la défense dans leur phase de développement, portant sur de nouveaux produits ou technologies ou sur l’amélioration de produits ou technologies existants, à l’exclusion de la fabrication ou de l’utilisation d’armes;
4) «technologie de rupture en matière de défense»: une technologie dont l’application peut radicalement changer les concepts dans le domaine de la défense et la manière de conduire des opérations de défense;
5) «structures de direction»: un ou plusieurs organes, désignés conformément au droit national, qui sont habilités à définir la stratégie, les objectifs et l’orientation générale de l’entité juridique et qui assurent la supervision et le suivi des décisions prises en matière de gestion;
6) «entité juridique»: toute personne physique ou toute personne morale constituée et reconnue comme telle en vertu du droit national, du droit de l’Union ou du droit international, dotée de la personnalité juridique et qui peut, agissant en son nom propre, exercer des droits et être soumise à des obligations, ou une entité dépourvue de personnalité juridique, conformément à l’article [197, paragraphe 2, point c)], du règlement financier;
7) «entreprise à moyenne capitalisation»: une entreprise qui n’est pas une micro, petite et moyenne entreprise (PME) au sens de la recommandation 2003/361/CE de la Commission(14) et qui occupe jusqu’à 3 000 personnes, lorsque l’effectif est calculé conformément à l’annexe, titre I, articles 3, 4, 5 et 6, de ladite recommandation;
8) «achat public avant commercialisation»: l'achat de services de recherche et de développement impliquant un partage des risques et des bénéfices aux conditions du marché et un développement concurrentiel par phases, les services de recherche et de développement obtenus à l'occasion du déploiement des produits finis à l'échelle commerciale étant clairement dissociés;
9) «gestionnaire de projet»: tout pouvoir adjudicateur établi dans un État membre ou un pays associé, mis sur pied par un État membre ou un pays associé ou un groupe d’États membres et/ou de pays associés pour gérer des projets d’armement multinationaux de façon permanente ou sur une base ad hoc;
10) «destinataire»: toute entité juridique recevant un financement au titre du Fonds;
11) «action de recherche»: toute action consistant en des activités de recherche axées exclusivement sur des applications dans le domaine de la défense;
12) «résultat»: tout effet matériel ou immatériel de l’action, tel que des données, du savoir-faire ou des informations, quelle que soit sa forme ou sa nature, qu’il puisse ou non être protégé, ainsi que tous les droits qui y sont attachés, y compris les droits de propriété intellectuelle;
13) «rapport spécial» :un élément livrable spécifique d’une action de recherche récapitulant les résultats de celle-ci, fournissant des informations détaillées sur les principes de base, les objectifs poursuivis, les aboutissements effectifs, les propriétés de base, les tests effectués, les avantages potentiels, les éventuelles applications dans le domaine de la défense et la direction qu’est censée prendre l’exploitation de la recherche;
14) «prototype de système»: un modèle de produit ou de technologie propre à démontrer les performances dans un environnement opérationnel;
15) «pays tiers»: un pays qui n'est pas membre de l’Union;
16) «pays tiers non associé»: un pays tiers qui n’est pas un pays associé au sens de l’article 5;
17) «entité de pays tiers non associé»: une entité juridique établie dans un pays tiers non associé ou ayant ses structures de direction dans un pays tiers non associé;
17 bis) «qualification» l'ensemble du processus permettant de démontrer que la conception d'un produit, d'un composant matériel ou immatériel ou d'une technologie se rapportant à la défense répond aux exigences établies. Ce processus apporte des éléments de preuve objectifs attestant que la conception est conforme aux exigences spécifiques;
17 ter) «groupement»: un groupe collaboratif d’entités juridiques constitué pour réaliser une action au titre du Fonds;
17 quater) «certification»: la procédure par laquelle une autorité nationale certifie que le produit, le composant matériel ou immatériel ou la technologie se rapportant à la défense est conforme aux réglementations applicables;
17 quinquies) «coordinateur»: une entité juridique qui appartient à un groupement et qui est désignée par tous les membres du groupement pour faire office de principal point de contact avec la Commission en ce qui concerne la convention de subvention.
Article 3
Objectifs du Fonds
1. L’objectif général du Fonds est de renforcer la compétitivité, l’efficacité et la capacité d’innovation de l’industrie européenne de la défense, en soutenant des actions collaboratives et la coopération transfrontière entre les entités juridiques de toute l’Union, y compris les PME et les entreprises à moyenne capitalisation, ainsi qu’en renforçant et en améliorant la souplesse de la chaîne d’approvisionnement et des chaînes de valeur de la défense, en élargissant la coopération transfrontière entre les entités juridiques et en favorisant une meilleure exploitation du potentiel industriel de l’innovation, de la recherche et du développement technologique à chaque étape du cycle de vie des produits et des technologies se rapportant à la défense. Le Fonds contribue à la liberté d’action et à l’autonomie stratégique de l’Union, notamment sur le plan technologique et industriel.
2. Les objectifs spécifiques du Fonds sont les suivants:
a) soutenir des projets collaboratifs de recherche extrêmement efficaces qui pourraient nettement améliorer les performances de futures capacités européennes, visant à maximiser l’innovation et à introduire de nouveaux produits et technologies se rapportant à la défense, y compris des produits et technologies de rupture;
b) soutenir des projets collaboratifs européens de développement de produits et de technologies se rapportant à la défense compatibles avec les priorités en matière de capacités de défense définies d’un commun accord par les États membres dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune, notamment dans le cadre du plan de développement des capacités de la politique de sécurité et de défense commune, permettant ainsi de contribuer à une utilisation plus rationnelle des dépenses consacrées à la défense au sein de l’Union, de réaliser de plus grandes économies d’échelle, de réduire le risque de redondances, de réduire la dépendance excessive à l’égard des importations de pays tiers et, partant, d’augmenter l’acquisition d’équipements européens par les États membres et ainsi réduire la fragmentation du marché des produits et des technologies se rapportant à la défense à travers l’Union, ainsi que de rechercher la normalisation des systèmes de défense et l’interopérabilité entre les capacités des États membres.
Article 4
Budget
1. L’enveloppe financière pour la mise en œuvre du Fonds européen de la défense pour la période 2021-2027 s’établit à 11 453 260 000 EUR en prix de 2018 (13 000 000 000 EUR en prix courants).
2. La répartition ▌du montant mentionné au paragraphe 1 est la suivante:
a) 3 612 182 000 EURen prix de 2018(4 100 000 000 EUR pour les «actions de recherche» en prix courants;
b) 7 841 078 000 EUR en prix de 2018(8 900 000 000 EUR en prix courants) pour les «actions de développement».
2 bis. Pour faire face aux situations imprévues ou aux évolutions et aux besoins nouveaux, la Commission peut, dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle, s’écarter des montants visés au paragraphe 2 de 10 % au maximum.
3. Le montant mentionné au paragraphe 1 peut être consacré à l'assistance technique et administrative apportée à la mise en œuvre du Fonds, sous la forme notamment d’activités de préparation, de suivi, de contrôle, d’audit et d’évaluation, y compris de systèmes internes de technologies de l’information. Le montant alloué à ces fins ne dépasse pas 5 % de la valeur de l’enveloppe financière prévue au paragraphe 1.
4. Au moins 5 % et jusqu’à 10 % de l’enveloppe financière prévue au paragraphe 1 sont consacrés au soutien à des technologies de rupture en matière de défense.
▌
Article 5
Pays associés
Le Fonds est accessible aux membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui sont membres de l'Espace économique européen (EEE), conformément aux conditions énoncées dans l'accord EEE. Toute contribution financière au Fonds au titre du présent article constitue une recette affectée conformément à l’article [21, paragraphe 5], du règlement financier.
Article 6
Soutien à des technologies de rupture en matière de défense
1. La Commission octroie un financement par l’intermédiaire de consultations ouvertes et publiques sur des technologies de rupture axées exclusivement sur des applications en matière de défense dans les domaines d'intervention définis dans les programmes de travail conformément à la procédure visée à l’article 27.
2. La Commission trouve, au cas par cas, ▌la forme de financement la plus adaptée à des technologies de rupture.
Article 7
Éthique
1. Les actions menées au titre du Fonds respectent :
– les principes éthiques et les réglementations nationales, européennes et internationales en la matière, dont la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et ses protocoles additionnels et le droit international humanitaire;
– les règles et initiatives en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux. [Am. 6 rev et 13]
2. Les propositions sont systématiquement examinées ex ante par la Commission afin de détecter les actions qui soulèvent des questions éthiques complexes ou graves et de les soumettre, le cas échéant, à une évaluation éthique. Les examens et les évaluations éthiques sont réalisés par la Commission, avec le concours d’experts indépendants d’horizons divers. La Commission veille autant que possible à la transparence des procédures en matière d’éthique et fait rapport à ce sujet dans le cadre de ses obligations de rapport et d’évaluation au titre des articles 31 et 32. Tous les experts sont citoyens de l’Union et ressortissants d’un éventail d’États membres le plus large possible.
3. Les entités participant à l’action obtiennent toutes les autorisations ou tout autre document obligatoire auprès des comités d’éthique nationaux ou locaux compétents, ou auprès d’autres organismes tels que les autorités chargées de la protection des données, avant le début des activités concernées. Ces documents sont conservés dans le dossier et transmis à la Commission.
▌
5. Les actions qui ne sont pas acceptables d’un point de vue éthique sont rejetées ▌.
CHAPITRE II
DISPOSITIONS FINANCIÈRES
Article 8
Mise en œuvre et formes du financement de l’UE
1. Le Fonds est mis en œuvre par la Commission en gestion directe, conformément au règlement financier.
2. Le Fonds peut allouer un financement sous l'une ou l’autre forme prévue dans le règlement financier, en particulier des subventions, des prix et des marchés. ▌
Article 9
Financement cumulé, complémentaire et combiné
1. Une action ayant reçu une contribution d'un autre programme de l'Union peut également recevoir une contribution au titre du Fonds, pour autant que les contributions ne couvrent pas les mêmes coûts. Les règles de chaque programme/Fonds de l’Union concerné s’appliquent à la contribution qu’il apporte à l’action. Le financement cumulé ne dépasse pas le montant total des coûts éligibles de l'action, et le soutien apporté par les différents programmes de l'Union peut être calculé au prorata conformément aux documents fixant les conditions dudit soutien.
▌
CHAPITRE III
CONDITIONS D’ÉLIGIBIITÉ, CRITÈRES D’ATTRIBUTION ET FINANCEMENT
Article 10
Entités éligibles
1. Les demandeurs et leurs sous-traitants participant à l’action sont éligibles à un financement à condition qu’ils soient établis dans l’Union ou dans un pays associé visé à l’article 5, qu’ils aient leurs structures de direction dans l’Union ou dans un pays associé et qu’ils ne soient pas contrôlés par un pays tiers non associé ou par une entité de pays tiers non associé.
2. Par dérogation au paragraphe 1, un demandeur ou un sous-traitant participant à l’action établi dans l’Union ou dans un pays associé et contrôlé par un pays tiers non associé ou une entité de pays tiers non associé est en mesure de constituer une entité éligible à un financement si cela est nécessaire pour réaliser les objectifs de l’action et à condition que sa participation ne compromette pas les intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité et de défense ou les objectifs visés à l’article 3. Afin de garantir la protection des intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité, l’appel à propositions requiert du demandeur qu’il s’engage à mettre en œuvre les mesures appropriées avant le début de l’action, de sorte que:
a) le contrôle sur le demandeur n’est pas exercé d’une façon qui limite de quelque manière sa capacité à réaliser l’action et à obtenir des résultats, qui impose des restrictions concernant les infrastructures, les installations, les biens, les ressources, la propriété intellectuelle ou le savoir-faire dont l’entreprise a besoin aux fins de l’action, ou qui porte atteinte aux capacités et normes qui lui sont nécessaires pour réaliser l’action;
b) l’accès par des pays tiers non associés ou par des entités de pays tiers non associés aux informations sensibles classifiées et non classifiés concernant l’action est évité; et les salariés ou les autres personnes participant à l’action sont titulaires d’une habilitation de sécurité nationale délivrée par un État membre ou un pays associé;
c) les droits de propriété intellectuelle découlant de l’action, ainsi que les résultats de cette action, restent acquis au bénéficiaire et ne sont soumis à aucun contrôle ou restriction de la part de pays tiers non associés ou d’autres entités de pays tiers non associés, et ne sont pas exportés vers un pays tiers ou une entité d’un pays tiers, ni accessibles depuis un pays tiers ou une entité d’un pays tiers sans l’approbation des États membres dans lesquels l’entreprise est établie et conformément aux objectifs visés à l’article 3, pendant l’exécution de l’action et pendant une période déterminée après son achèvement, cette période étant stipulée dans la convention de subvention.
Un demandeur ou un sous-traitant participant à l’action dont la structure exécutive de gestion se trouve dans l’Union ou dans un pays tiers associé et qui est contrôlé par un pays tiers non associé faisant l’objet de mesures restrictives de l’Union ou par une entité de pays tiers non associé faisant l’objet de mesures restrictives de l’Union ne bénéficie pas d’une dérogation en vertu du présent paragraphe.
3. L’ensemble des infrastructures, installations, biens et ressources utilisés dans le cadre des actions financées au titre du Fonds sont situés sur le territoire de l’Union ou de pays associés et ne sont soumis à aucun contrôle ni aucune restriction de la part d’un pays tiers non associé ou d’une entité d’un pays tiers non associé. En outre, lorsqu’ils exécutent une action éligible, les bénéficiaires et leurs sous-traitants participant à l’action coopèrent uniquement avec des entités juridiques qui sont établies dans l’Union ou dans un pays associé et qui ne sont pas contrôlées par des pays tiers non associés ou des entités de pays tiers non associés.
4. Par dérogation au paragraphe 3, lorsqu’il n’existe pas de solutions de substitution concurrentielles facilement disponibles dans l’Union, les bénéficiaires et les sous-traitants participant à l’action peuvent utiliser leurs biens, infrastructures, installations et ressources situés ou détenus sur le territoire d’un pays tiers non associé à condition qu’une telle utilisation soit nécessaire pour réaliser les objectifs d’une action et qu’elle ne compromette ni les intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité et de défense ni les objectifs visés à l’article 3. Dans les mêmes conditions, lorsqu’ils exécutent une action éligible, les bénéficiaires et leurs sous-traitants participant à l’action peuvent coopérer avec une entité établie dans un pays tiers non associé. Les coûts liés à l’utilisation de ce type d’infrastructures, d’installations, de biens ou de ressources et au recours à ce type de coopération ne peuvent pas bénéficier d’un financement au titre du Fonds. En tout état de cause, cette dérogation n’est pas accordée si les biens, infrastructures, installations et ressources sont situés sur le territoire d’un pays tiers non associé faisant l’objet de mesures restrictives de l’Union.
5. Afin de garantir la protection des intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité, l’appel à propositions ou la convention de subvention spécifient toutes les conditions, y compris celles qui sont visées au point 2 du présent article. relatives en particulier aux dispositions sur la propriété des résultats de l’action et sur l’accès aux informations sensibles classifiées et non classifiées, ainsi qu’aux garanties en matière de sécurité d’approvisionnement.
6. Les demandeurs fournissent toutes les informations pertinentes nécessaires à l’évaluation des critères d’éligibilité et des conditions mentionnées aux paragraphes 1 à 4.
7. Les demandes exigeant la réalisation des vérifications visées au paragraphe 2 ou au paragraphe 4 peuvent uniquement être soumises avec l’accord de l’État membre ou du pays associé dans lequel le demandeur est établi.
8. En cas de survenue d’un changement au cours de l’exécution d’une action susceptible de remettre en cause le respect de ces critères et conditions, le bénéficiaire informe la Commission, qui évalue si lesdits critères et conditions sont toujours remplis et examine quelles peuvent être les incidences (suspension, annulation) sur le financement de l’action.
9. Aux fins du présent article, on entend par «sous-traitants» les sous-traitants ayant une relation contractuelle directe avec un bénéficiaire, les autres sous-traitants auxquels sont alloués au moins 10 % du montant total des coûts éligibles de l’action et les sous-traitants qui peuvent avoir besoin d’accéder à des informations classifiées, conformément à la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, pour exécuter l’action.
Article 11
Actions éligibles
1. Seules les actions mettant en œuvre les objectifs mentionnés à l’article 3 remplissent les conditions pour bénéficier d’un financement.
2. Le Fonds soutient des actions portant aussi bien sur de nouveaux produits et technologies que sur l’amélioration de produits et de technologies existants, lorsque l’utilisation d’informations préexistantes nécessaires pour réaliser l’amélioration ne fait pas l’objet, directement ou indirectement, d’une restriction imposée par des pays tiers non associés ou des entités de pays tiers non associés.
3. Une action éligible porte sur un ou plusieurs des éléments suivants:
a) des activités visant à produire, soutenir et améliorer les connaissances et les produits ou technologies en matière de défense, y compris les technologies de rupture dans le domaine de la défense, susceptibles d’avoir des incidences importantes dans le domaine de la défense;
b) des activités visant à accroître l’interopérabilité et la résilience, y compris la production et l’échange sécurisés de données, à maîtriser des technologies critiques pour la défense, à renforcer la sécurité d’approvisionnement ou à permettre l’exploitation efficace des résultats aux fins de produits et de technologies se rapportant à la défense;
c) des études, telles que des études de faisabilité visant à étudier la faisabilité d’un nouveau produit, technologie, processus, service ou solution, ou la faisabilité de l’amélioration d’un produit, technologie, processus, service ou solution▌;
d) la conception d'un produit, d'un composant matériel ou immatériel ou d'une technologie se rapportant à la défense, ainsi que la définition des spécifications techniques à la base d'une telle conception, ce qui peut englober des essais partiels en vue de réduire les risques dans un environnement industriel ou représentatif;
e) le développement d’un modèle de produit, de composant matériel ou immatériel ou de technologie se rapportant à la défense propre à démontrer les performances de l’élément dans un environnement opérationnel (prototype de système);
f) les essais menés sur un produit, un composant matériel ou immatériel ou une technologie se rapportant à la défense;
g) la qualification d’un produit, d’un composant matériel ou immatériel ou d’une technologie se rapportant à la défense▌;
h) la certification d'un produit, d'un composant matériel ou immatériel ou d'une technologie se rapportant à la défense▌;
i) le développement de technologies ou de biens augmentant l'efficacité tout au long du cycle de vie des produits et technologies se rapportant à la défense;
▌
4. ▌L’action est réalisée dans le cadre d’une coopération d’un groupement composé d’au moins trois entités juridiques établies dans au moins trois États membres et/ou pays associés différents. Toute entité juridique supplémentaire participant au groupement peut être établie dans un pays associé visé à l’article 5. Au moins trois de ces entités éligibles établies dans au moins deux États membres et/ou pays associés ne sont pas, pendant toute la durée d’exécution de l’action, ▌contrôlées, de manière directe ou indirecte, par la même entité et ne se contrôlent pas mutuellement.
5. Le paragraphe 4 ne s’applique pas aux actions relevant du paragraphe 3, point c)▌, et aux actions relevant de l’article 6.
6. Les actions visant au développement de produits et de technologies dont l'utilisation, le développement ou la production sont interdits par le droit international applicable ne peuvent pas bénéficier d’un financement. En particulier, le programme ne finance pas les armes incendiaires, y compris le phosphore blanc, les munitions à l’uranium appauvri, les armes autonomes létales, y compris les véhicules aériens sans pilote, sans véritable contrôle humain des fonctions critiques de sélection et d’attaque des cibles individuelles, les armes légères et de petit calibre principalement développées à des fins d’exportation, c’est-à-dire lorsqu’aucun État membre n’a exprimé la nécessité d’une action à mener. [Am. 29 rev]
6 bis. Les actions visant à développer des produits et des technologies qui peuvent servir à commettre ou à faciliter la commission des actes ou violations suivants ne peuvent pas bénéficier d'un financement au titre du programme:
i) une violation grave du droit international humanitaire;
ii) une violation grave du droit international relatif aux droits de l’homme;
iii) un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme;
iv) un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs à la criminalité organisée transnationale ou en faciliter la commission.
6 ter. Les actions qui contribuent, en partie ou totalement, directement ou indirectement, au développement d’armes de destruction massive et des technologies connexes d’ogives et de missiles ne sont pas éligibles. [Am. 21]
Article 12
Procédure de sélection et d’attribution
▌ [Am. 30]
2. La Commission attribue les fonds aux actions sélectionnées au terme de chaque appel à propositions ou en application de l’article [195, point e)], du règlement financier.
3. Pour l’attribution de fonds à des actions de développement, la Commission procède par voie d’actes délégués, conformément à la procédure prévue à l’article 28 bis.
Article 13
Critères d’attribution
1. Chaque proposition est évaluée sur la base des critères suivants:
a) contribution à l’excellence ou potentiel de rupture dans le domaine de la défense, établis en particulier par la mise en avant des avantages significatifs de l’action proposée par rapport aux technologies ou produits existants;
b) contribution à l’innovation et au développement technologique de l’industrie européenne de la défense, établie en particulier par la démonstration que les actions proposées comprennent des approches et des concepts novateurs ou inédits, de nouvelles améliorations technologiques prometteuses pour l’avenir ou l’utilisation de technologies ou de concepts qui n’ont pas été utilisés auparavant dans le secteur de la défense;
c) contribution à la compétitivité de l'industrie européenne de la défense, en particulier par la création de nouveaux débouchés commerciaux et par l'accélération de la croissance des entreprises dans l'ensemble de l'Union;
c bis) contribution à l’autonomie industrielle et technologique de l’Union par le renforcement des technologies ou produits se rapportant à la défense conformément aux priorités en matière de capacités de défense convenues par les États membres dans le cadre de la PESC et notamment dans le cadre du PDC de la PSDC;
d) contribution à la sauvegarde des intérêts de l’Union en matière de sécurité et de défense, conformément aux priorités établies à l’article3, paragraphe 2, et, le cas échéant, aux accords de coopération régionaux et internationaux;
e) contribution à la mise sur pied de nouvelles coopérations transfrontières entre entités juridiques, en particulier à l’intention des PME et des entreprises à moyenne capitalisation qui sont établies dans des États membres et/ou des pays associés autres que ceux dans lesquels sont établies les entités du groupement qui ne sont ni des PME ni des entreprises à moyenne capitalisation;
f) qualité et efficacité de l’exécution de l’action.
2. Au titre du paragraphe 1, point d), des priorités régionales et internationales peuvent être prises en considération, notamment afin d’éviter les redondances, à condition qu’elles servent les intérêts de l’Union en matière de sécurité et de défense et n’excluent la participation d’aucun État membre.
Article 14
Taux de cofinancement
1. Le Fonds finance 100 % des coûts éligibles d’une action sans préjudice du principe de cofinancement.
2. Par dérogation au paragraphe 1:
a) pour les actions relevant de l’article 11, paragraphe 3, point e), l’assistance financière du Fonds ne dépasse pas 20 % des coûts éligibles de l’action;
b) pour les actions relevant de l’article 11, paragraphe 3, points f) à h), l’assistance financière du Fonds ne dépasse pas 80 % des coûts éligibles de l’action.
3. Pour les actions de développement, le taux de financement est majoré sans qu'il puisse dépasser le cout total éligible dans les cas suivants:
a) une action mise en œuvre dans le cadre de la coopération structurée permanente établie par la décision (PESC) 2017/2315 du Conseil du 11 décembre 2017 bénéficie d’un taux de financement majoré de dix points de pourcentage;
b) une action bénéficie d’un taux de financement majoré d’un nombre de points de pourcentage équivalent au pourcentage du montant total des coûts éligibles alloué aux PME établies dans des États membres ou des pays associés autres que ceux dans lesquels sont établis les membres du groupement qui ne sont ni des PME ni des entreprises à moyenne capitalisation;
c) une action bénéficie d’un taux de financement majoré d’un nombre de points de pourcentage équivalent au quart du pourcentage du montant total des coûts éligibles alloué aux entreprises à moyenne capitalisation établies dans des États membres ou des pays associés autres que ceux dans lesquels sont établis les autres membres du groupement qui ne sont ni des PME ni des entreprises à moyenne capitalisation;
d) la majoration globale du taux de financement d’une action n’excède pas trente points de pourcentage.
Article 15
Capacité financière
Par dérogation à l’article [198] du règlement financier:
a) la capacité financière est vérifiée uniquement pour le coordinateur et uniquement si le financement demandé à l’Union est égal ou supérieur à 500 000 EUR. Toutefois, s’il existe des raisons de douter de la capacité financière, la Commission vérifie également la capacité financière d’autres demandeurs ou de coordinateurs lorsque le financement demandé est inférieur au seuil mentionné dans la première phrase;
b) la capacité financière n’est pas vérifiée dans le cas d’entités juridiques dont la viabilité est garantie par un État membre, ni dans le cas d’universités ou de centres publics de recherche;
c) si la capacité financière est structurellement garantie par une autre entité juridique, la capacité financière de cette dernière est vérifiée.
Article 16
Coûts indirects
1. Les coûts indirects éligibles sont déterminés par l’application d’un taux forfaitaire de 25 % du total des coûts directs éligibles, à l’exclusion des coûts directs éligibles de sous-traitance, du soutien financier à des tiers et des éventuels coûts unitaires ou montants forfaitaires incluant des coûts indirects.
2. Selon une autre formule, les coûts indirects éligibles ▌peuvent être déterminés conformément aux pratiques habituelles du bénéficiaire en matière de comptabilité analytique sur la base des coûts indirects réels, à condition que ces pratiques en matière de comptabilité analytique soient acceptées par les autorités nationales dans le cadre de systèmes de financement comparables, conformément à l’article [185] du règlement financier, et soient communiquées à la Commission.
Article 17
Recours à un montant forfaitaire unique ou à une contribution non liée aux coûts
1. Pour les subventions octroyées aux actions relevant de l’article 11, paragraphe 3, point e), et à d’autres actions dans lesquelles des États membres et/ou des pays associés financent plus de 50 % du budget, la Commission peut avoir recours à:
a) une contribution non liée aux coûts visée à l’article [180, paragraphe 3], du règlement financier et fondée sur l’obtention de résultats mesurés en fonction des valeurs intermédiaires préalablement fixées ou par l'intermédiaire d'indicateurs de performance; ou
b) un montant forfaitaire unique prévu à l’article [182] du règlement financier et fondé sur le budget prévisionnel de l’action déjà approuvé par les autorités nationales des États membres et des pays associés qui cofinancent.
2. Les coûts indirects sont inclus dans le montant forfaitaire.
Article 18
Achats publics avant commercialisation
1. L’Union peut soutenir les achats publics avant commercialisation en octroyant une subvention à des pouvoirs adjudicateurs ou à des entités adjudicatrices au sens des directives 2014/24/UE(15), 2014/25/UE(16) et 2009/81/CE(17) du Parlement européen et du Conseil qui achètent conjointement des services de recherche et de développement dans le domaine de la défense ou coordonnent leurs procédures de passation de marchés.
2. Les procédures de passation des marchés:
a) sont conformes aux dispositions du présent règlement;
b) peuvent autoriser l’attribution de plusieurs marchés dans le cadre d’une même procédure («multiple sourcing»);
c) prévoient l'attribution des marchés à l’offre ou aux offres économiquement les plus avantageuses.
Article 19
Fonds de garantie
Les contributions à un mécanisme d’assurance mutuelle peuvent couvrir le risque lié au recouvrement des fonds dus par les bénéficiaires et sont considérées comme une garantie suffisante au regard du règlement financier. Les dispositions [de l’article X] du règlement XXX [successeur du règlement relatif au Fonds de garantie] s’appliquent.
▌
Article 21
Accès aux instruments financiers
Les bénéficiaires du Fonds sont éligibles pour accéder aux produits financiers spécifiques déployés dans le cadre d’InvestEU, conformément au titre X du règlement financier
TITRE II
DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES APPLICABLES À LA RECHERCHE
Article 22
Propriété des résultats
1. Les résultats des actions sont la propriété des bénéficiaires qui les ont générés. Lorsque des entités juridiques produisent conjointement des résultats et que leur contribution respective ne peut pas être établie, ou lorsqu’il n’est pas possible de dissocier ces résultats obtenus conjointement, lesdits résultats sont leur propriété commune. Les copropriétaires concluent un accord quant à la répartition et aux conditions d’exercice de la propriété commune en question, conformément aux obligations qui leur incombent au titre de la convention de subvention.
2. Si l’assistance de l’Union est fournie sous la forme d’un marché public, les résultats sont la propriété de l’Union. Les États membres et les pays associés jouissent de droits d’accès aux résultats, gratuitement, à leur demande formulée par écrit.
3. ▌Les résultats des actions bénéficiant d’un soutien du Fonds ne font l’objet d’aucun contrôle ni restriction de la part d'un pays tiers non associé ou d'une entité de pays tiers non associé, directement ou indirectement par le biais d’une ou de plusieurs entités juridiques intermédiaires, y compris en matière de transfert de technologies.
4. Si cela se justifie, la convention de subvention consacre le droit de la Commission d’être informée du transfert de la propriété des résultats ou de la concession d’une licence en ce qui concerne les résultats à un pays tiers non associé ou à une entité de pays tiers non associé, et de s’y opposer. Ces types de transfert ne sont contraires ni aux intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité et de défense, ni aux objectifs du présent règlement mentionnés à l’article 3.
5. Les autorités nationales des États membres et des pays associés jouissent de droits d’accès au rapport spécial d’une action ayant bénéficié d’un financement de l’Union. La Commission concède ces droits d’accès en exemption de redevances et les transfère aux États membres et aux pays associés après s’être assurée que les obligations de confidentialité appropriées sont en place. Dans tous les cas, les participants ne sont pas tenus de fournir des données ou des informations figurant dans le rapport spécial qui sont protégées par la propriété intellectuelle.
6. Les autorités nationales des États membres et des pays associés utilisent le rapport spécial uniquement à des fins liées à l’utilisation par ou pour leurs forces armées, ou leurs forces de sécurité ou de renseignement, y compris dans le cadre de leurs programmes de coopération. Une telle utilisation inclut, sans s’y limiter, l’étude, l’évaluation, l’analyse, la recherche, la conception, le développement, la fabrication, l’amélioration, la modification, la maintenance, la réparation, la rénovation, l’acceptation et la certification du produit, le fonctionnement, la formation, l’élimination, d’autres services de conception et le déploiement du produit, ainsi que l’évaluation et la rédaction des prescriptions techniques pour le marché.
7. Les bénéficiaires concèdent des droits d’accès à leurs résultats, en exemption de redevance, aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux fins dûment justifiées du développement, de la mise en œuvre et du suivi de politiques ou de programmes de l’Union. Ces droits d'accès sont limités à des usages non commerciaux et non concurrentiels.
8. Des dispositions particulières en matière de propriété, de droits d'accès et de concession de licences sont insérées dans les conventions de subvention et les contrats relatifs aux achats publics avant commercialisation pour garantir une assimilation maximale des résultats et éviter tout avantage indu. ▌Si, au terme d'une période donnée suivant l'achat public avant commercialisation, un contractant n'est pas parvenu à exploiter commercialement les résultats comme prévu dans le contrat, il en transfère, dans la mesure du possible, la propriété aux pouvoirs adjudicateurs.
8 bis. Au moins trois États membres ou pays associés qui, multilatéralement ou dans le cadre d’une organisation de l’Union, ont conjointement conclu un ou plusieurs contrats avec un ou plusieurs participants pour développer ensemble les résultats obtenus dans le cadre d’une action spécifique qui a reçu un financement au titre d’une convention de subvention pour une action de recherche dans le domaine de la défense, jouissent de droits d’accès aux résultats de l’action qui sont détenus par ce et sont nécessaires pour l’exécution du contrat. Ces droits d'accès sont concédés en exemption de redevances et en vertu de conditions particulières visant à garantir que ces droits sont utilisés uniquement aux fins prévues par le contrat et que des obligations adéquates en matière de confidentialité sont prévues.
TITRE III
DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES APPLICABLES AU DÉVELOPPEMENT
Article 23
Critères d'éligibilité supplémentaires
1. S’il y a lieu, le groupement démontre que les coûts d’une action éligible qui ne sont pas couverts par le financement de l’Union seront couverts par d’autres sources de financement, telles que des contributions d’États membres et/ou de pays associés ou un cofinancement par des entités juridiques.
2. Les actions relevant de l’article 11, paragraphe 3, point d), reposent sur des besoins harmonisés en matière de capacités convenus conjointement par les États membres et/ou les pays associés concernés.
3. Pour les actions relevant de l’article 11, paragraphe 3, points e) à h), le groupement démontre au moyen de documents délivrés par les autorités nationales:
a) qu’au moins deux États membres ▌ou au moins un État membre avec des pays associés fournissent des garanties quant à l’achat du produit final ou l’utilisation de la technologie de manière coordonnée, notamment par des acquisitions conjointes;
b) que l’action repose sur des spécifications techniques communes convenues conjointement par les États membres et/ou les pays associés qui cofinancent l’action.
Article 24
Critères d'attribution supplémentaires
Outre les critères d’attribution énumérés à l’article 13, le programme de travail peut également prendre en considération:
a) la contribution à une efficacité plus grande des produits et des technologies se rapportant à la défense tout au long de leur cycle de vie, y compris le rapport coût-efficacité et les possibilités de synergies dans les processus d'acquisition, de maintenance et d’élimination;
b) le degré de coopération entre les États membres participant à l’action éligible.
b bis) le volume du marché prévu et l’effet attendu sur les capacités et les dépenses des États membres en matière de défense, et sur l’autonomie stratégique européenne.
Article 25
Propriété des résultats
1. L'Union n'est pas propriétaire des produits ou des technologies résultant des actions de développement et n'est titulaire d'aucun droit de propriété intellectuelle concernant les résultats des actions.
1 bis. Les résultats des actions sont la propriété des bénéficiaires qui les ont générés. Lorsque des entités juridiques produisent conjointement des résultats et que leur contribution respective ne peut pas être établie, ou lorsqu’il n’est pas possible de dissocier ces résultats obtenus conjointement, lesdits résultats sont leur propriété commune. Les copropriétaires concluent un accord quant à la répartition et aux conditions d’exercice de la propriété commune en question, conformément aux obligations qui leur incombent au titre de la convention de subvention.
2. Les résultats des actions bénéficiant d’un soutien du Fonds ne font l’objet d’aucun contrôle ni restriction de la part de pays tiers non associés ou d’entités de pays tiers non associés, directement ou indirectement par le biais d’une ou de plusieurs entités juridiques intermédiaires, y compris en matière de transfert de technologies.
3. En ce qui concerne les résultats produits par les destinataires au titredu présent règlement et sans préjudice du paragraphe 2 du présent article, la Commission est informée ex ante, au moins six semaines à l’avance, de tout transfert de propriété ou de toute concession de licence à des pays tiers non associés ou à des entités de pays tiers non associés. Si ce type de transfert de propriété ou de concession de licence ▌est contraire ▌aux intérêts de l’Union et de ses États membres en matière de sécurité et de défense ou aux objectifs du présent règlement mentionnés à l’article 3, ▌le financement accordé au titre du Fonds est remboursé.
4. Par dérogation au paragraphe 1, lorsque l’assistance de l’Union est fournie sous la forme d’un marché public, l’Union est propriétaire des résultats et les États membres et/ou les pays associés ont le droit d’obtenir gratuitement, sur demande écrite, une licence non exclusive pour l’utilisation des résultats.
Article 26
Information du gestionnaire de projet
Si les États membres et les pays associés désignent un gestionnaire de projet, la Commission consulte le gestionnaire de projet sur l’état d’avancement de l’action avant d’exécuter le paiement au bénéficiaire de l’action éligible.
TITRE IV
GOUVERNANCE, SUIVI, ÉVALUATION ET CONTRÔLE
Article 27
Programmes de travail
1. Le Fonds est mis en œuvre au moyen de programmes de travail annuels ou pluriannuels établis conformément à l’article [110] du règlement financier. ▌
1 bis. Les programmes de travail peuvent, en particulier, tenir compte des stratégies élaborées dans l’agenda de recherche stratégique général (OSRA) et les cas contextuels stratégiques du plan de développement des capacités.
1 ter. La Commission veille à la cohérence des programmes de travail tout au long de la gestion du cycle de vie des produits et technologies en matière de défense.
2. La Commission adopte les programmes de travail par voie d’actes délégués, conformément à la procédure visée à l’article 28 bis.
2 bis. Les programmes de travail précisent les catégories de projets à financer au titre du Fonds. Ces programmes de travail sont conformes aux objectifs énoncés à l’article 3.
2 ter. Sur la base du processus d’élaboration des programmes de travail, la Commission procède à une évaluation initiale des éventuels cas de double emploi avec des capacités existantes ou des projets de recherche et de développement déjà financés au sein de l’Union.
▌
Article 28 bis
Exercice de la délégation
1. Le pouvoir d’adopter des actes délégués conféré à la Commission est soumis aux conditions fixées au présent article.
2. Le pouvoir d'adopter les actes délégués visé à l'article 27 est conféré à la Commission pour une période de sept ans à compter du [date d'entrée en vigueur].
3. La délégation de pouvoir visée à l’article 27 peut être révoquée à tout moment par le Parlement européen ou le Conseil. La décision de révocation met fin à la délégation de pouvoir qui y est précisée. La révocation prend effet le jour suivant celui de la publication de ladite décision au Journal officiel de l’Union européenne ou à une date ultérieure qui est précisée dans ladite décision. Elle ne porte pas atteinte à la validité des actes délégués déjà en vigueur.
4. Avant l’adoption d’un acte délégué, la Commission consulte les experts désignés par chaque État membre, conformément aux principes définis dans l’accord interinstitutionnel du 13 avril 2016 «Mieux légiférer(18)».
Article 29
Experts indépendants
1. La Commission nomme des experts indépendants pour l’assister dans l’évaluation des propositions, conformément à l’article [237] du règlement financier. ▌
2. Les experts indépendants sont des citoyens de l’Union provenant d’un éventail d’États membres aussi large que possible et répertoriés et sélectionnés sur la base d’appels à manifestation d’intérêt ▌aux fins de l’établissement d’une liste d’experts. Par dérogation à l’article [237] du règlement financier, cette liste n’est pas rendue publique, que ce soit complètement ou partiellement, lorsque des motifs liés à la protection de la sécurité publique le requièrent.
3. Les experts indépendants sont titulaires de l’habilitation de sécurité appropriée délivrée par un État membre.
▌
5. Les experts indépendants sont choisis en fonction de leurs compétences, de leur expérience et des connaissances requises pour mener à bien les tâches qui leur sont confiées.
5 bis. La Commission s’assure qu’un expert confronté à un conflit d’intérêts en ce qui concerne une question sur laquelle il est invité à se prononcer ne soit pas amené à évaluer cette question, ou à fournir des conseils ou de l’assistance sur cette question spécifique.
Article 30
Application de la réglementation en matière d’informations classifiées
1. Dans les limites du présent règlement:
a) chaque État membre ou pays associé veille à ce que sa réglementation nationale en matière de sécurité offre un niveau de protection des informations classifiées de l'Union européenne équivalent à celui qui est prévu par les règles de sécurité qui figurent dans la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission du 13 mars 2015 concernant les règles de sécurité aux fins de la protection des informations classifiées de l’Union européenne(19) et par les règles de sécurité du Conseil qui figurent dans les annexes de la décision 2013/488/UE(20);
b) les États membres et les pays associés informent sans délai la Commission de leur réglementation nationale en matière de sécurité visée au point a);
c) les personnes physiques résidant dans des pays tiers non associés et les personnes morales établies dans des pays tiers non associés ne sont autorisées à traiter des informations classifiées de l’UE relatives au Fonds que si elles sont soumises dans les pays en question à une réglementation en matière de sécurité assurant un niveau de protection au moins équivalent à celui qui est garanti par les règles de la Commission en matière de sécurité figurant dans la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission et par les règles de sécurité du Conseil figurant dans les annexes de la décision 2013/488/UE. L’équivalence de la réglementation en matière de sécurité appliquée dans un pays tiers ou une organisation internationale est définie par un accord sur la sécurité des informations, y compris les questions relatives à la sécurité industrielle le cas échéant, conclu entre l’Union et ce pays tiers ou cette organisation internationale conformément à la procédure prévue à l’article 218 du TFUE et en tenant compte de l’article 13 de la décision 2013/488/UE;
d) sans préjudice de l’article 13 de la décision 2013/488/UE et des règles qui régissent le domaine de la sécurité industrielle telles qu’elles sont énoncées dans la décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission, une personne physique ou une personne morale, un pays tiers ou une organisation internationale peuvent accéder à des informations classifiées de l’Union européenne, si cela est jugé nécessaire au cas par cas, en fonction de la nature et du contenu de ces informations, du besoin d’en connaître du destinataire et d’une appréciation des avantages que l’Union peut en retirer.
2. Lorsqu’il s’agit d’actions qui font intervenir, nécessitent et/ou comportent des informations classifiées, l’organisme de financement compétent précise, dans les documents relatifs aux appels à propositions/appels d’offres, les mesures et les exigences nécessaires pour assurer la sécurité de ces informations au niveau requis.
3. Afin de faciliter l’échange d’informations sensibles entre la Commission, les bénéficiaires et, s’il y a lieu, les États membres, la Commission met en place un système d’échange électronique sécurisé.
Article 31
Suivi et rapports
1. Les indicateurs servant à suivre la mise en œuvre et l'état d'avancement du Fonds au regard de la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3 sont définis dans l’annexe.
2. Afin de garantir une évaluation efficace de l’état d’avancement du Fonds au regard de la réalisation de ses objectifs, la Commission est habilitée à adopter des actes délégués, conformément à l'article 36, afin de modifier l’annexe pour réviser ou compléter les indicateurs lorsque cela est jugé nécessaire et de compléter le présent règlement avec des dispositions sur la mise en place d’un cadre de suivi et d’évaluation.
3. La Commission assure un suivi et une évaluation réguliers de la mise en œuvre du Fonds et rend compte annuellement au Parlement européen et au Conseil des progrès accomplis. Ce rapport annuel comporte une section relative à la mise en œuvre de l’article 7.La Commission met en place à cette fin les modalités de suivi nécessaires.
4. Le système de déclaration de performance garantit que les données permettant de suivre la mise en œuvre et les résultats du Fonds sont collectées de manière efficiente, efficace et rapide. Pour ce faire, des obligations de déclaration proportionnées sont imposées aux bénéficiaires de fonds de l'Union.
Article 32
Évaluation du Fonds
1. Les évaluations sont réalisées en temps utile pour permettre leur prise en considération dans le cadre du processus décisionnel.
2. L’évaluation intermédiaire du Fonds est effectuée dès lors qu’il existe suffisamment d’informations sur sa mise en œuvre, et au plus tard quatre ans après le début de celle-ci. Le rapport d’évaluation intermédiaire, établi au plus tard le 31 juillet 2024, comprend notamment une évaluation de la gouvernance du Fonds, les enseignements tirés du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense et de l'action préparatoire sur la recherche en matière de défense, la mise en œuvre de la procédure en matière d’éthique visée à l’article 7, les taux d’exécution, les résultats en matière d’attribution des projets, y compris la participation des PME et des entreprises à moyenne capitalisation et leur niveau de participation transfrontière, la répartition du financement entre les différentes catégories de «sous-traitants» selon la définition visée à l’article 10, paragraphe 9, le budget alloué aux technologies de rupture et le financement accordé au titre de l’article [195] du règlement financier. L’évaluation intermédiaire contient en outre des informations sur les pays d’origine des destinataires, le nombre de pays impliqués dans chaque projet et, si possible, l’attribution des droits de propriété intellectuelle créés. La Commission peut présenter des propositions de modifications appropriées du présent règlement.
3. À la fin de la période de mise en œuvre, et au plus tard quatre ans après le 31 décembre 2027, la Commission procède à une évaluation finale de la mise en œuvre du Fonds. Le rapport d’évaluation final comprend les résultats de la mise en œuvre et, dans la mesure du possible compte tenu du calendrier, l’incidence du Fonds. Ledit rapport, fondé sur des consultations appropriées des États membres et des pays associés, ainsi que des principales parties intéressées, évalue notamment les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs énoncés à l’article 3. Il analyse également la participation transfrontière, notamment des PME et des entreprises à moyenne capitalisation, aux projets réalisés au titre du Fonds ainsi que l’intégration des PME et des entreprises à moyenne capitalisation dans la chaîne de valeur mondiale. L’évaluation contient en outre des informations sur les pays d’origine des destinataires et, si possible, l’attribution des droits de propriété intellectuelle créés.
4. La Commission communique les conclusions des évaluations, accompagnées de ses observations, au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions.
Article 33
Audits
Les audits sur l'utilisation de la contribution de l'Union réalisés par des personnes ou des entités, y compris par d’autres que celles mandatées par les institutions ou organismes de l'Union, constituent la base de l'assurance globale, conformément à l’article [127] du règlement financier. La Cour des comptes examine les comptes de la totalité des recettes et dépenses de l’Union, conformément à l’article 287 du TFUE.
Article 34
Protection des intérêts financiers de l’Union
Lorsqu’un pays tiers participe au Fonds en vertu d'une décision prise au titre d’un accord international ou de tout autre instrument juridique, ce pays tiers accorde les droits et les accès nécessaires permettant à l’ordonnateur compétent, à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et à la Cour des comptes européenne d'exercer pleinement leurs compétences respectives. Dans le cas de l'OLAF, ces droits incluent le droit d'effectuer des enquêtes, y compris des contrôles et des vérifications sur place, comme le prévoit le règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil relatif aux enquêtes effectuées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF).
Article 35
Information, communication et publicité
1. Les destinataires de financements de l’Union sont tenus de faire état de l’origine de ces derniers (en particulier lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions et leurs résultats) et d’en assurer la visibilité en fournissant des informations ciblées, cohérentes, efficaces et proportionnées à divers groupes, notamment aux médias et au grand public.
2. La Commission met en œuvre des actions d'information et de communication relatives au Fonds, à ses actions et à ses résultats. Les ressources financières allouées au Fonds contribuent également à la communication de la Commission sur les priorités politiques de l’Union, dans la mesure où celles-ci concernent les objectifs mentionnés à l’article 3. Ces ressources financières peuvent être utilisées pour des projets concernant des statistiques sur l’industrie de la défense et des projets visant à organiser la collecte de données.
TITRE V
ACTES DÉLÉGUÉS, DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 36
Actes délégués
1. Le pouvoir d’adopter les actes délégués visés à l’article 31 est conféré à la Commission pour une durée indéterminée à compter de la date d’entrée en vigueur du présent règlement.
2. La délégation de pouvoir visée à l’article 31 peut être révoquée à tout moment par le Parlement européen ou le Conseil. La décision de révocation met fin à la délégation de pouvoir qui y est précisée. La révocation prend effet le jour suivant celui de la publication de ladite décision au Journal officiel de l’Union européenne ou à une date ultérieure qui est précisée dans ladite décision. Elle ne porte pas atteinte à la validité des actes délégués déjà en vigueur.
3. Avant l'adoption d'un acte délégué, la Commission consulte les experts désignés par chaque État membre, conformément aux principes définis dans l'accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016.
4. Aussitôt qu'elle adopte un acte délégué, la Commission le notifie simultanément au Parlement européen et au Conseil.
5. Un acte délégué adopté en vertu de l'article 31 n’entre en vigueur que si le Parlement européen ou le Conseil n'a pas exprimé d'objections dans un délai de deux mois à compter de la notification de cet acte au Parlement européen et au Conseil ou si, avant l'expiration de ce délai, le Parlement européen et le Conseil ont tous deux informé la Commission de leur intention de ne pas exprimer d'objections. Ce délai est prolongé de deux mois à l’initiative du Parlement européen ou du Conseil.
Article 37
Abrogation
Le règlement (UE) nº …/…. (programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense) est abrogé avec effet au 1er janvier 2021.
Article 38
Dispositions transitoires
1. Le présent règlement ne porte pas atteinte à la poursuite ni à la modification des actions concernées jusqu’à leur clôture, au titre du [règlement établissant le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense] et de l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense, qui continuent de s’appliquer aux actions concernées jusqu’à leur clôture.
2. L'enveloppe financière du Fonds peut également couvrir les dépenses d'assistance technique et administrative qui sont nécessaires pour assurer la transition entre le Fonds et les mesures adoptées en vertu de ses prédécesseurs, le [règlement établissant le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense] et l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense.
3. Si nécessaire, des crédits peuvent être inscrits au budget au-delà de 2027 pour couvrir les dépenses prévues à l’article 4, paragraphe 4, et permettre la gestion des actions qui n'auront pas été achevées au 31 décembre 2027.
Article 39
Entrée en vigueur
Le présent règlement entre en vigueur le troisième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l’Union européenne. Il est applicable à partir du 1er janvier 2021.
Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.
La question a été renvoyée à la commission compétente, aux fins de négociations interinstitutionnelles, conformément à l'article 59, paragraphe 4, quatrième alinéa, du règlement (A8-0412/2018).
Directive 2009/43/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 simplifiant les conditions des transferts de produits liés à la défense dans la Communauté (JO L 146 du 10.6.2009, p. 1); directive 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux, de fournitures et de services par des pouvoirs adjudicateurs ou entités adjudicatrices dans les domaines de la défense et de la sécurité, et modifiant les directives 2004/17/CE et 2004/18/CE (JO L 216 du 20.8.2009, p. 76).2 Règlement (UE) 2018/1092 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 établissant le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense visant à soutenir la compétitivité et la capacité d’innovation de l’industrie de la défense de l’Union (JO L 200 du 7.8.2018, p. 30).
Décision 2013/755/UE du Conseil du 25 novembre 2013 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre-mer») (JO L 344 du 19.12.2013, p. 1).
Règlement (UE) nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 établissant les règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l'exercice des compétences d'exécution par la Commission (JO L 55 du 28.2.2011, p. 13).
Référence à mettre à jour: JO C 373 du 20.12.2013, p. 1. Le texte de l’accord peut être consulté à l’adresse suivante: http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:OJ.C_.2013.373.01.0001.01.FRA&toc=OJ:C:2013:373:TOC
Règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 septembre 2013 relatif aux enquêtes effectuées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) et abrogeant le règlement (CE) nº 1073/1999 du Parlement européen et du Conseil et le règlement (Euratom) nº 1074/1999 du Conseil (JO L 248 du 18.9.2013, p. 1).
Règlement (CE, Euratom) nº 2988/95 du Conseil du 18 décembre 1995 relatif à la protection des intérêts financiers des Communautés européennes (JO L 312 du 23.12.1995, p. 1).
Règlement (Euratom, CE) nº 2185/96 du Conseil du 11 novembre 1996 relatif aux contrôles et vérifications sur place effectués par la Commission pour la protection des intérêts financiers des Communautés européennes contre les fraudes et autres irrégularités (JO L 292 du 15.11.1996, p. 2).
Règlement (UE) 2017/1939 du Conseil du 12 octobre 2017 mettant en œuvre une coopération renforcée concernant la création du Parquet européen (JO L 283 du 31.10.2017, p. 1).
Directive (UE) 2017/1371 du Parlement européen et du Conseil du 5 juillet 2017 relative à la lutte contre la fraude portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union au moyen du droit pénal (JO L 198 du 28.7.2017, p. 29).
Directive 2009/43/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 simplifiant les conditions des transferts de produits liés à la défense dans la Communauté (JO L 146 du 10.6.2009, p. 1).
Décision (UE, Euratom) 2015/444 de la Commission du 13 mars 2015 concernant les règles de sécurité aux fins de la protection des informations classifiées de l'Union européenne (JO L 72 du 17.3.2015, p. 53).
Recommandation 2003/361/CE de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micro, petites et moyennes entreprises (JO L 124 du 20.5.2003, p. 36).
Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65).
Directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 243).
Directive 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux, de fournitures et de services par des pouvoirs adjudicateurs ou entités adjudicatrices dans les domaines de la défense et de la sécurité, et modifiant les directives 2004/17/CE et 2004/18/CE (JO L 216 du 20.8.2009, p. 76).
Amendements du Parlement européen, adoptés le 12 décembre 2018, à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant le mécanisme pour l’interconnexion en Europe et abrogeant les règlements (UE) no 1316/2013 et (UE) no 283/2014 (COM(2018)0438 – C8-0255/2018 – 2018/0228(COD))(1)
Proposition de RÈGLEMENT UE .../... DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du établissant le mécanisme pour l’interconnexion en Europe et abrogeant les règlements (UE) n° 1316/2013 et (UE) n° 283/2014
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment ses articles 172 et 194,
vu la proposition de la Commission européenne,
après transmission du projet d’acte législatif aux parlements nationaux,
vu l’avis du Comité économique et social européen(3),
statuant conformément à la procédure législative ordinaire,
considérant ce qui suit:
(1) Afin de parvenir à une croissance intelligente, durable et inclusive, de stimuler la création d’emplois et de respecter les engagements à long terme de décarbonation, l’Union européenne a besoin d’infrastructures modernes, multimodales et hautement performantes qui contribuent à l’interconnexion et à l’intégration de l’Union et de toutes ses régions, notamment les régions reculées, ultrapériphériques, insulaires, périphériques et montagneuses, dans les secteurs des transports, du numérique et de l’énergie. Ces interconnexions devraient permettre d’améliorer la libre circulation des personnes, y compris des personnes à mobilité réduite, des biens, des capitaux et des services. Les réseaux transeuropéens devraient faciliter les connexions transfrontalières, favoriser une plus grande cohésion économique, sociale et territoriale et contribuer à une économie sociale de marché plus compétitive et plus durable et à la lutte contre le changement climatique.
(2) Le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (le «programme») vise à accélérer l’investissement dans le domaine des réseaux transeuropéens et à mobiliser les financements provenant tant du secteur public que du secteur privé, tout en renforçant la sécurité juridique et en respectant le principe de neutralité technologique. Le programme devrait permettre d’exploiter au mieux les synergies entre les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique, renforçant ainsi l’efficacité de l’intervention de l’Union et permettant une optimisation des coûts de mise en œuvre.
(2 bis) Le programme doit contribuer à favoriser l’accessibilité territoriale et la connectivité de toutes les régions de l’Union, notamment des régions reculées, ultrapériphériques, insulaires, périphériques, montagneuses et transfrontalières, ainsi que des zones dépeuplées et à faible densité de population.
(3) Le programme devrait contribuer également aux mesure prises par l’Union pour lutter contre le changement climatique et soutenir des projets durables sur les plans environnemental et social et, le cas échéant, des actions d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets. En particulier, la contribution du programme aux objectifs de l’accord de Paris ainsi qu’aux objectifs proposés sur l’énergie et le climat à l’horizon 2030 et la décarbonation à long terme devrait être renforcée.
(3 bis) Le programme devrait garantir un niveau élevé de transparence, en donnant accès aux documents pertinents en particulier lorsque des projets affectent l’environnement et la santé humaine. La procédure d’évaluation des projets devrait prendre en considération les critères sociaux et de cohésion, et notamment leur acceptation par les populations locales. [Am. 82]
(4) Témoignant de l’importance de la lutte contre le changement climatique conformément aux engagements de l’Union à mettre en œuvre l’accord de Paris, et à l’engagement en faveur des 17 objectifs de développement durable des Nations unies, le présent règlement devrait par conséquent intégrer l’action pour le climat et permettre d’atteindre un objectif global de 25 % de dépenses du budget de l’UE contribuant aux objectifs sur le climat(5). Les actions mises en place au titre du programme devraient contribuer pour 60 % de l’enveloppe financière globale du programme aux objectifs climatiques, sur la base, entre autres, des marqueurs de Rio: ▌ Les dépenses relatives aux infrastructures ferroviaires et fluviales, aux infrastructures de recharge, aux carburants alternatifs et durablespour tous les moyens de transport, à l’efficacité énergétique, aux transports urbains propres, au transport et au stockage d’électricité, aux réseaux intelligents, au transport de CO2, aux énergies renouvelables, ▌ au transport multimodal et par voie navigable intérieure et aux infrastructures gazières devraient être conformes aux objectifs en matière de climat. Les actions pertinentes seront définies lors de la préparation et de la mise en œuvre du programme, et réexaminées dans le cadre des procédures d’évaluation et d’examen. Afin d’éviter que les infrastructures ne soient vulnérables à l’incidence potentielle du changement climatique à long terme et de veiller à ce que le coût des émissions de gaz à effet de serre résultant du projet soit inclus dans l’évaluation économique du projet, les projets soutenus par le programme devraient être résilients au changement climatique conformément aux lignes directrices qui devraient être définies par la Commission en accord avec les lignes directrices établies pour d’autres programmes de l’Union, le cas échéant. Conformément aux objectifs et aux engagements de l’Union en matière d’atténuation des effets du changement climatique, le programme encourage la transition vers des modes de transport plus durables, comme le transport ferroviaire, le transport urbain propre, le transport maritime et les voies de navigation intérieure.
(5) Afin de satisfaire aux obligations de rapport prévues par l’article 11, point c), de la directive 2016/2284/CE concernant la réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques, modifiant la directive 2003/35/CE et abrogeant la directive 2001/81/CE, en ce qui concerne le recours aux fonds de l'Union pour soutenir les mesures prises en vue de se conformer aux objectifs de ladite directive, les dépenses liées à la réduction des émissions de polluants atmosphériques en vertu de cette même directive font l’objet d’un suivi.
(6) L’un des principaux objectifs du présent programme est de renforcer les synergies et la complémentarité entre les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique. À cette fin, il convient que les programmes de travailpuissent aborder efficacement des domaines d’intervention spécifiques, par exemple la mobilité connectée et automatisée, les carburants alternatifs durables,notamment les infrastructures utilesà tous les modes de transport ou aux infrastructures transfrontières, et qu’ils prévoient une souplesse accrue pour fusionner le soutien financier apporté à ces secteurs. La facilitation de la communication numérique pourrait faire partie intégrante d’un projet d’intérêt commun dans les domaines de l’énergie et des transports. Le programme devrait prévoir, au sein de chaque secteur, la possibilité de considérer comme éligibles certains composants synergétiques relevant des autres secteurs, lorsqu’une telle approche accroît le bénéfice socio-économique de l’investissement. Les synergies entre les secteurs devraient être encouragées par l’intermédiaire des critères d’attribution présidant à la sélection des actions et grâce à l’augmentation du cofinancement.
(7) Les orientations pour le réseau transeuropéen de transport RTE-T telles que définies par le règlement (UE) nº 1315/2013 du Parlement européen et du Conseil(6) (ci-après les «orientations RTE-T») recensent les infrastructures du RTE-T, précisent les exigences à satisfaire dans ce cadre et définissent des mesures pour leur mise en œuvre. Ces orientations prévoient notamment l’achèvement du réseau central pour 2030 par la création d’infrastructures nouvelles ainsi que par la revitalisation et la modernisation et la rénovation des infrastructures existantes.
(7 bis) Les actions contribuant au développement de projets d’intérêt commun dans le secteur des transports, financés par le programme, devraient s’appuyer sur la complémentarité de tous les modes de transport pour fournir des réseaux efficaces, interconnectés et multimodaux, afin de garantir la connectivité dans toute l’Union;
(8) Afin d’atteindre les objectifs fixés dans les orientations RTE-T, il est nécessaire de soutenir en priorité les projets RTE-T en cours ainsi que les chaînons transfrontaliers, les goulets d’étranglement, les priorités horizontales, les liaisons manquantes et les nœuds urbains, et de garantir, le cas échéant, la cohérence des actions soutenues avec les plans de travail des corridors établis conformément à l’article 47 du règlement (UE) nº 1315/2013 et avec le développement global du réseau en ce qui concerne la performance et l’interopérabilité.
(8 bis) Dans certains cas, les projets réalisés sur le territoire d’un État membre ont une incidence transfrontalière significative et créent de la valeur qui dépasse les frontières nationales, en renforçant la connectivité transfrontalière sur le littoral ou en améliorant la connectivité avec l’économie de l’arrière-pays dans son ensemble au-delà des frontières nationales. Les projets ayant une telle incidence devraient donc être considérés comme des projets transfrontaliers.
(8 ter) Afin de tenir compte des circonstances exceptionnelles que présente le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire de prévoir la connectivité de l’Irlande à l’Europe continentale par la modification du tracé et de la composition des corridors RTE-T en vue d’y intégrer des liaisons maritimes entre ports irlandais et continentaux du réseau central et du réseau global.
(9) Afin de tenir compte de l’augmentation des flux de transport et de l’évolution du réseau, il convient d’adapter l’alignement des corridors du réseau central, leurs tronçons présélectionnés et leur capacité. Ces adaptations du réseau central ne devraient pas compromettre son achèvement d’ici 2030, devraient améliorer la couverture des corridors sur le territoire de l’Union et devraient être proportionnées afin de préserver la cohérence et l’efficacité de la mise en place et de la coordination des corridors. C’est la raison pour laquelle la longueur des corridors du réseau central ne devrait pas augmenter de plus de 15 %. L’évolution du réseau dans sa globalité doit être suivie et évaluée afin de garantir la pertinence des tronçons.
(10) Il est nécessaire de promouvoir les investissements publics et privés en faveur d’une mobilité intelligente, interopérable, durable, multimodale, inclusive, accessible aux personnes à mobilité réduite, et répondant aux impératifs de sûreté et de sécurité dans l’ensemble de l’Union pour tous les modes de transport. En 2017, la Commission a présenté(7) sa communication «L’Europe en mouvement», une vaste série d’initiatives visant à rendre la circulation plus sûre, encourager une tarification routière intelligente, réduire les émissions de CO2, la pollution atmosphérique et la congestion, promouvoir la mobilité connectée et autonome, et garantir de bonnes conditions de transport et de repos des travailleurs. Ces initiatives devraient s’accompagner d’un soutien financier de l’Union, le cas échéant par le biais de ce programme, par exemple, pour accélérer la mise en place du tachygraphe intelligent et le post-équipement des véhicules avec celui-ci.
(11) Les orientations RTE-T exigent, en ce qui concerne les nouvelles technologies et l’innovation, que le RTE-T permette la décarbonation de tous les modes de transport en encourageant l’efficacité énergétique et l’utilisation de carburants alternatifs, tout en respectant le principe de neutralité technologique. La directive 2014/94/UE du Parlement européen et du Conseil(8) établit un cadre commun de mesures pour le déploiement d’infrastructures de carburants alternatifs pour tous les modes de transport dans l’Union afin de réduire autant que possible la dépendance des transports à l’égard des énergies fossiles et d’atténuer leur impact sur l’environnement et le climat, et impose aux États membres de veiller à ce que des points de recharge ou de ravitaillement soient accessibles au public d’ici au 31 décembre 2025. Comme indiqué dans les propositions de la Commission(9) de novembre 2017, un ensemble complet de mesures visant à promouvoir une mobilité à faible taux d’émissions est nécessaire, notamment sur le plan financier, dans le cas où les conditions du marché ne permettent pas de fournir une incitation suffisante.
(12) Dans sa communication «Une mobilité durable pour l’Europe: sûre, connectée et propre»(10), la Commission souligne que les véhicules automatisés et les systèmes de connectivité avancés rendront les véhicules plus sûrs, plus facilement partageables et plus accessibles pour tous les citoyens, y compris ceux qui sont parfois coupés des services de mobilité aujourd’hui, comme les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite. Dans cette perspective, la Commission a proposé un «plan d’action stratégique de l’UE sur la sécurité routière» et une révision de la directive 2008/96/CE concernant la gestion de la sécurité des infrastructures routières. Dans le même esprit, d’autres réglementations, comme la directive 2004/54/CE du Parlement européen et du Conseil concernant les exigences de sécurité minimales applicables aux tunnels du réseau routier transeuropéen, doivent être adaptées aux nouvelles normes relatives à la sécurité et à la numérisation du secteur des transports. Concernant la sécurité, son amélioration doit également constituer une priorité dans le secteur ferroviaire. Il importe en particulier d’investir dans la sécurité aux intersections (par exemple, aux fins de la signalisation et de l’amélioration des infrastructures). En 2012, certains des 114 000 passages à niveau existant dans l’Union ont été le théâtre de 573 accidents graves, qui ont coûté la vie à 369 personnes et ont fait 339 blessés graves (rapport de 2014 de l’Agence ferroviaire européenne). Par conséquent, il convient de recenser, à l’échelle de l’Union, les passages à niveau qui présentent un risque élevé pour la sécurité afin d’investir dans l’amélioration de ces infrastructures, qui devront à long terme être remplacées par des ponts et des passages souterrains.
(13) Afin d’améliorer la réalisation des projets de transport dans les parties moins développées du réseau, une dotation du Fonds de cohésion devrait être transférée au programme pour financer des projets de transports dans les États membres susceptibles de bénéficier de financements au titre du Fonds de cohésion. Dans une première phase ▌, la sélection des projets éligibles au financement devrait respecter les dotations nationales dans le cadre du Fonds de cohésion. À la fin de la première phase, les ressources transférées au programme qui n’ont pas été attribuées à une infrastructure de transport devraient être allouées sur une base concurrentielle aux projets situés dans les États membres éligibles au Fonds de cohésion et en accordant la priorité aux chaînons transfrontaliers et aux liaisons manquantes. La Commission devrait soutenir les États membres susceptibles de bénéficier de financements du Fonds de cohésion dans leurs efforts en vue de constituer une réserve appropriée de projets, en particulier en renforçant les capacités institutionnelles des administrations publiques concernées.
(14) À la suite de la communication conjointe sur l’amélioration de la double mobilité dans l’Union européenne de novembre 2017(11), le plan d’action sur la mobilité militaire adopté le 28 mars 2018 par la Commission et la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité(12) a souligné que la politique en matière d’infrastructures de transport offre une excellente occasion d’accroître les synergies entre les besoins en matière de défense et le RTE-T, dans l’optique générale d’améliorer la mobilité dans toute l’Union. Le plan d’action indique que le Conseil est invité à examiner et valider les exigences militaires concernant les infrastructures de transport d’ici la mi-2018, et que les services de la Commission recenseront, d’ici 2019, les parties du réseau transeuropéen de transport également adaptées à un double usage (civil et militaire) des infrastructures, compte étant tenu des possibilités de moderniser les infrastructures existantes. L’infrastructure sera toujours à double usage. Un financement de l’Union pour la mise en œuvre des projets à double usage devrait être mis en œuvre par l’intermédiaire du programme, sur la base des programmes de travail et au moyen d’actions mesurables respectant les exigences applicables, telles que définies dans le cadre du plan d’action.
(14 bis) L’établissement du plan d’action sur la double mobilité (civile et militaire) au sein de l’Union s’inscrit dans le cadre de l’objectif principal d’améliorer la mobilité dans l’Union tout en répondant aux défis logistiques et de mobilité énoncés dans la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union. À cette fin, il est essentiel d’harmoniser les normes et les réglementations transfrontalières et douanières, ainsi que les procédures administratives et législatives. Les entreprises communes de l’Union ont, entre autres, un rôle essentiel à jouer en ce qu’elle contribue à l’harmonisation des procédures administratives et législatives, tant en ce qui concerne le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) que le plan d’action sur la double mobilité (civile et militaire). La double mobilité (civile et militaire) contribuera au développement du MIE, essentiellement du point de vue budgétaire, et en répondant aux besoins émergents ainsi qu’aux nécessités futures.
(15) Dans sa communication «Un partenariat stratégique renouvelé et renforcé avec les régions ultrapériphériques de l’Union européenne»(13), la Commission souligne les besoins spécifiques des régions ultrapériphériques en matière de transports, d’énergie et de numérique et la nécessité pour l’Union d’apporter un financement approprié répondant à ces besoins, notamment par l’application de taux de cofinancement jusqu’à un maximum de 85 %.
(16) Compte tenu de l’importance des besoins en investissement pour achever le réseau central du RTE-T d’ici à 2030 (estimés à 350 milliards d’EUR pour la période 2021-2027), le réseau global du RTE-T d’ici à 2050, et des investissements dans la décarbonation, la numérisation et les transports urbains (estimés à 700 milliards d’EUR pour la période 2021-2027), il convient de conserver un budget suffisant pour le secteur des transports, conformément à celui prévu au début de la période de programmation 2014-2020, et de faire l’usage le plus efficace des différents programmes et instruments de financement de l’UE, de sorte à maximiser la valeur ajoutée des investissements soutenus par l’Union. Cette efficacité serait obtenue par la rationalisation du processus d’investissement, qui permettra une visibilité sur la réserve de projets en matière de transport et une cohérence entre tous les programmes de l’Union concernés, notamment le mécanisme pour l’interconnexion en Europe, le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds de cohésion et InvestEU. En particulier, les conditions favorisantes décrites dans l’annexe IV du règlement (UE) XXX [règlement du Parlement européen et du Conseil portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen plus, au Fonds de cohésion et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, et établissant les règles financières applicables à ces Fonds et au Fonds «Asile et migration», au Fonds pour la sécurité intérieure et à l’instrument relatif à la gestion des frontières et aux visas («RDC»)] devraient être prises en compte le cas échéant.
(17) Le règlement (UE) nº 347/2013 du Parlement européen et du Conseil(14) recense les priorités en matière d’infrastructures énergétiques transeuropéennes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de l’Union en matière de politique de l’énergie et du climat. Il recense les projets d’intérêt commun nécessaires à la mise en œuvre de ces priorités et établit des mesures dans le domaine de l’octroi des autorisations, de la participation du secteur public et de la réglementation pour accélérer et/ou faciliter la réalisation de ces projets. La liste des projets d’intérêt commun et des orientations RTE-E devrait être révisée pour tenir compte des buts et objectifs de l’accord de Paris ainsi que des objectifs climatiques et énergétiques de l’Union pour 2030 et au-delà;
(18) Il prévoit également des critères d’éligibilité de ces projets en vue d’un concours financier de l’Union. La directive [directive refondue sur les énergies renouvelables] souligne la nécessité de créer un cadre favorable intégrant l’utilisation renforcée des fonds européens, et faisant explicitement référence à des actions permettant de soutenir la coopération transfrontière en matière d’énergies renouvelables.
(19) Tandis que l’achèvement des infrastructures du réseau demeure prioritaire pour finaliser le développement des énergies renouvelables, l’intégration de la coopération transfrontière dans ce domaine et l’élaboration d’un système énergétique intelligent et efficace, comprenant des solutions de stockage et de modulation de la consommation qui contribuent à équilibrer le réseau, traduisent l’approche adoptée au titre de l’initiative «Une énergie propre pour tous les Européens», avec un engagement collectif à atteindre un objectif ambitieux en matière d’énergies renouvelables d’ici à 2030 et la modification du cadre d’action, la garantie de parvenir à une transition sociale équitable et adaptée, avec des objectifs de décarbonation à long terme ambitieux.
(20) Des technologies innovantes en matière d’infrastructures, permettant d’évoluer vers des systèmes énergétiques et de mobilité à faibles émissions ▌ et améliorant la sécurité des approvisionnements en les orientant vers une plus grande indépendance énergétique de l’Union, sont essentielles au regard de l’agenda de décarbonation de l’Union. En particulier, dans sa communication du 23 novembre 2017 «Renforcer les réseaux énergétiques de l’Europe»(15), la Commission a souligné que le rôle du secteur de l’électricité, dans lequel les énergies renouvelables représenteront la moitié de la production d’ici à 2030, permettra progressivement de décarboner des secteurs dans lesquels les combustibles fossiles ont dominé jusqu’à présent, notamment les transports, l’industrie et le chauffage/refroidissement et que, en conséquence, la politique en matière d’infrastructures énergétiques transeuropéennes ▌ doit être axée sur des projets d’interconnexions électriques, de stockage de l’électricité ▌, de réseaux intelligents et d’investissement dans les infrastructures gazières. Afin de contribuer aux objectifs de décarbonation de l’Union, d’intégration du marché intérieur et de sécurité des approvisionnements, il convient d’accorder aux technologies et projets favorisant le passage à une économie à faible taux d’émissions ▌ toute l’attention et la priorité qui leur reviennent. La Commission s’emploiera à faire progresser le nombre de projets de réseaux intelligents transfrontaliers, de stockage innovant ainsi que de transport du dioxyde de carbone à financer au titre du programme.
(20 bis) Il est nécessaire de soutenir les projets de réseaux intelligents, lorsqu’ils intègrent la génération, la distribution ou la consommation électrique en utilisant un système de gestion en temps réel et en influant sur les flux énergétiques transfrontaliers. Les projets énergétiques devraient mieux refléter le rôle central des réseaux intelligents dans la transition énergétique, et le soutien du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) devrait aider à surmonter les déficits de financement qui entravent actuellement les investissements dans l’utilisation à grande échelle de la technologie des réseaux intelligents.
(20 ter) En ce qui concerne l’interconnexion électrique, le règlement (UE) 2018/... du Parlement européen et du Conseil [sur la gouvernance de l’union de l’énergie] fixe un objectif d’interconnexion électrique de 15 % entre les États membres pour 2030. Il convient que le programme contribue à la réalisation de cet objectif.
(21) L’achèvement du marché unique numérique repose sur les infrastructures de connectivité numérique sous-jacentes. La transformation numérique des entreprises européennes et la modernisation de secteurs tels que les transports, l’énergie, la santé et l’administration publique sont tributaires d’un accès universel à des réseaux à haute et très haute capacités, économiques et fiables. Soutenant la modernisation des économies locales et la diversification des activités économiques, la connectivité numérique est devenue l’un des facteurs décisifs pour réduire les fractures économiques, sociales et territoriales. Le champ d’intervention du programme dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique devrait être ajusté afin de refléter leur importance croissante pour l’économie et la société dans son ensemble. Il convient par conséquent de définir les projets d’intérêt commun en matière d’infrastructures de connectivité numérique nécessaires pour atteindre les objectifs de l’UE concernant le marché unique numérique, et d’abroger le règlement (UE) nº 283/2014 du Parlement européen et du Conseil(16).
(22) La communication «Connectivité pour un marché unique numérique compétitif – Vers une société européenne du gigabit»(17) (la stratégie en faveur de la société du gigabit) définit les objectifs stratégiques à l’horizon 2025, en vue d’optimiser l’investissement dans les infrastructures de connectivité numérique. La directive (UE) 2018/XXX [code des communications électroniques européen] vise entre autres à créer un cadre réglementaire favorisant les investissements privés dans les réseaux de connectivité numérique. Il n’en reste pas moins qu’il faudra d’urgence accorder une plus grande attention au déploiement indispensable des réseaux, en raison de leur rentabilité limitée dans toute l’Union, due à divers facteurs tels que l’éloignement et les spécificités territoriales/géographiques, la faible densité démographique et différents facteurs socio-économiques. Il convient par conséquent que le programme vise également à contribuer à un équilibre entre la zone rurale et la zone urbaine, de façon à contribuer à ces objectifs stratégiques définis dans la stratégie en faveur de la société du gigabit, en complétant le soutien apporté au déploiement des réseaux à très haute capacité par d’autres programmes, en particulier le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds de cohésion et le Fonds InvestEU.
(23) Alors que tous les réseaux de connectivité numérique reliés à l’internet sont intrinsèquement transeuropéens, en raison essentiellement du fonctionnement des applications et des services qu’ils permettent, une priorité au soutien via le programme devrait être accordée aux actions présentant l’incidence la plus forte attendue sur le marché unique numérique, entre autres par leur cohérence avec les objectifs de la communication sur la stratégie en faveur de la société du gigabit, ainsi que sur la transformation numérique de l’économie et de la société, compte tenu des défaillances du marché et des obstacles à la mise en œuvre observés.
(24) Les établissements scolaires, les universités, les bibliothèques, les administrations locales, provinciales, régionales et nationales, les principaux prestataires de services publics, les hôpitaux et centres médicaux, les plateformes de transport et les entreprises à forte intensité numérique constituent des entités et des lieux qui peuvent susciter d’importantes évolutions socio-économiques dans les zones où ils se trouvent, y compris dans le milieu rural et les zones faiblement peuplées. Ces acteurs socio-économiques doivent être à la pointe de la connectivité en gigabit pour que les citoyens, entreprises et communautés locales européennes puissent accéder aux meilleurs services et applications. Le programme devrait soutenir l’accès de ces acteurs socio-économiques à la connectivité en gigabit, à la connectivité à haut débit, notamment à la connectivité mobile de dernière génération afin de maximiser leurs répercussions positives sur l’ensemble de l’économie et de la société, y compris par l’accroissement de la demande de connectivité et de services.
(25) De plus, en s’appuyant sur la réussite de l’initiative WiFi4EU, le programme devrait continuer à soutenir l’accès à une connectivité locale sans fil, gratuite, sûre et de haute qualité dans les centres de la vie publique locale, notamment les entités investies d’une mission de service public telles que les administrations publiques et les prestataires de services publics ainsi que dans les espaces extérieurs accessibles au public, afin de promouvoir la vision numérique de l’UE dans les communautés locales.
(25 bis) Les infrastructures numériques constituent une base importante pour les innovations. Pour maximiser son impact, le programme devrait se concentrer sur le financement de l’infrastructure. Les services et applications numériques individuels, tels que ceux qui impliquent diverses technologies des registres distribués ou l’intelligence artificielle, devraient donc être exclus du champ d’application du programme et, le cas échéant, relever d’autres instruments tels que le programme pour une Europe numérique. Il est également important de maximiser les synergies entre les différents programmes.
(26) La viabilité des services numériques de nouvelle génération attendus, tels que les services et applications de l’internet des objets dont on escompte des avantages importants dans différents secteurs et pour la société dans son ensemble, nécessitera une couverture transnationale ininterrompue par les réseaux 5G, afin notamment que les utilisateurs et les objets demeurent connectés lors des déplacements. Toutefois les scénarios de partage des coûts du déploiement de la 5G dans ces secteurs restent incertains et les risques du déploiement commercial dans certaines zones vitales sont perçus comme très élevés. Les corridors routiers et les liaisons ferroviaires devraient être déterminants pour la première phase des nouvelles applications dans le domaine de la mobilité connectée et constituent par conséquent des projets transfrontaliers essentiels destinés à être financés au titre du présent programme.
(27) Les territoires non connectés dans les différentes zones de l’Union, y compris les zones centrales, représentent des goulets d’étranglement et des potentiels inexploités pour le marché unique numérique. Dans la plupart des zones rurales et éloignées, la connectivité internet de haute qualité peut jouer un rôle essentiel pour prévenir la fracture numérique, l’isolement et le dépeuplement en réduisant les coûts de fourniture des biens et services et en compensant partiellement l’éloignement. Une connectivité internet de haute qualité est nécessaire pour créer de nouvelles perspectives économiques, telles que l’agriculture de précision ou le développement d’une bioéconomie dans les zones rurales. Le programme devrait contribuer à assurer à tous les ménages européens, ruraux ou urbains, une connectivité fixe ou sans fil à très haute capacité, en se concentrant sur les déploiements pour lesquels des défaillances du marché ont été constatées et pour lesquels des subventions de faible intensité peuvent être utilisées. Ce faisant, le programme devrait viser la couverture intégrale des ménages et des territoires, la correction ultérieure des écarts dans des zones déjà couvertes n’étant pas rentable.
(28) Le déploiement de réseaux dorsaux de communications électroniques, incluant les câbles sous-marins reliant les territoires européens à des pays tiers sur d’autres continents ou reliant les îles européennes ou les territoires d’outre-mer au continent, est nécessaire pour fournir la redondance requise par ces infrastructures d’importance vitale, et augmenter la capacité et la résilience des réseaux numériques de l’Union. Cependant, ces projets sont souvent non viables commercialement sans soutien financier public.
(29) Les actions contribuant à des projets d’intérêt commun dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique déploient la meilleure technologie disponible et adaptée ▌ , tout en proposant le meilleur équilibre entre les technologies de pointe en termes de capacités de flux de données, de sécurité de la transmission, de résilience des réseaux, de cybersécurité et de rentabilité, et devraient être hiérarchisées au moyen de programmes de travail prenant en compte les critères prévus par le présent règlement. Les déploiements de réseaux à très haute capacité peuvent inclure des infrastructures passives, en vue de maximiser les avantages socio-économiques et environnementaux. Enfin, dans le cadre de la hiérarchisation des actions, les éventuelles retombées positives en matière de connectivité sont prises en compte, par exemple lorsqu’un projet déployé peut améliorer la rentabilité de futurs déploiements aboutissant à une couverture élargie des territoires et des populations dans les zones non couvertes jusqu’alors.
(30) L’Union a développé sa propre technologie de positionnement, navigation et datation (PNT) par satellite (EGNOS/Galileo) et son propre système d’observation de la Terre (Copernicus). Tant EGNOS/Galileo que Copernicus offrent des services avancés qui procurent d’importants avantages économiques aux utilisateurs publics et privés. Par conséquent, toute infrastructure de transport, d’énergie ou numérique financée par le programme – utilisant le PNT ou les services d’observation de la Terre – devrait être techniquement compatible avec EGNOS/Galileo et Copernicus.
(31) Les résultats positifs du premier appel à propositions au titre de financements mixtes lancé en 2017 dans le cadre du programme actuel ont confirmé la pertinence et la valeur ajoutée de l’utilisation de subventions de l’UE en combinaison avec des financements provenant de la Banque européenne d’investissement, de banques de développement nationales ou d’autres institutions de financement du développement ou d’institutions financières publiques, ainsi que d’institutions financières du secteur privé et d’investisseurs du secteur privé, y compris par l’intermédiaire de partenariats public-privé. Le financement mixte devrait contribuer à attirer les investissements privés et à impulser un effet de levier favorisant la contribution globale du secteur public conformément aux objectifs du programme InvestEU. Le programme devrait dès lors continuer à soutenir les actions ▌ permettant de combiner des subventions de l’UE et d’autres sources de financement. Dans le domaine des transports, les opérations de financement mixte ne dépassent pas 10 % des enveloppes y afférentes.
(31 bis) Dans le secteur des transports, les opérations de financement mixte devraient avant tout être consacrées à des projets visant à numériser le secteur, en particulier les systèmes SESAR et ERTMS, qui devraient être rentables sur le plan financier.
(32) Les objectifs stratégiques du présent programme seront également mis en œuvre au moyen d’instruments financiers et de garanties budgétaires au titre des possibilités offertes [...] par le Fonds InvestEU. Les actions du programme devraient être utilisées pour stimuler l’investissement en remédiant aux défaillances du marché ou à une situation d’investissement non optimale, de manière proportionnée et appropriée, sans faire double emploi ni entraîner l’éviction du financement privé, et devrait avoir clairement une valeur ajoutée européenne.
(33) Afin de favoriser un développement intégré du cycle d’innovation, il convient d’assurer la complémentarité entre les solutions innovantes développées dans le contexte des programmes-cadres de l’Union pour la recherche et l’innovation et les solutions innovantes déployées avec le soutien du mécanisme pour l’interconnexion en Europe. À cette fin, les synergies avec Horizon Europe garantiront que: a) les besoins en matière de recherche et d’innovation dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique au sein de l’UE sont recensés et établis pendant le processus de planification stratégique d’Horizon Europe; b) le mécanisme pour l’interconnexion en Europe coopère étroitement avec Horizon Europe à la mise en place et au déploiement à grande échelle des technologies et solutions innovantes concernant les infrastructures dans les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique, et les synergies entre ces domaines, en particulier celles issues d’Horizon Europe; c) l’échange d’informations et de données entre Horizon Europe et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe sera facilité, par exemple en mettant en avant les technologies issues d’Horizon Europe fortement disponibles sur le marché et dont le déploiement pourrait être renforcé grâce au mécanisme pour l’interconnexion en Europe;
(34) Le présent règlement établit une enveloppe financière pour l’ensemble de la période 2021-2027, qui constitue le montant de référence privilégié, au sens de [référence à mettre à jour, le cas échéant, conformément au nouvel accord interinstitutionnel: point 17 de l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière31 , pour le Parlement européen et le Conseil au cours de la procédure budgétaire annuelle]. Cette enveloppe financière devrait être préservée durant toute la durée du programme et ne faire l'objet d'aucune coupe ou réaffectation à d'autres programmes, ceci afin de préserver l'équilibre initial mais aussi les arbitrages et les répartitions thématiques et territoriales tout au long de la durée de ce programme.
(35) Au niveau de l’Union, le Semestre européen de coordination des politiques économiques constitue le cadre permettant d'établir les priorités nationales en matière de réformes et de surveiller leur mise en œuvre. Les États membres élaborent leurs propres stratégies nationales pluriannuelles d’investissement à l’appui de ces priorités de réforme. Ces stratégies devraient être présentées en même temps que les programmes nationaux de réforme annuels de manière à définir et coordonner des projets d’investissement prioritaires devant être soutenus par un financement national et/ou de l’Union. Elles devraient également servir à utiliser les financements de l’Union de manière cohérente et maximiser la valeur ajoutée du soutien financier provenant notamment du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds de cohésion, du mécanisme européen de stabilisation des investissements, d’InvestEU et du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, le cas échéant. Le soutien financier devrait également être utilisé d’une manière compatible avec l’Union et les plans nationaux en matière d’énergie et de climat, le cas échéant.
▌ [vote séparé]
(37) Les types de financement et les modes d’exécution prévus par le présent règlement devraient être choisis en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs spécifiques des actions et à produire des résultats, compte tenu notamment des coûts liés aux contrôles, de la charge administrative et du risque attendu de non-respect des règles. Ceci devrait tenir compte du recours à des montants forfaitaires, à des taux forfaitaires et à des coûts unitaires, ainsi qu’à des financements non liés aux coûts visés à l’article 125, paragraphe 1, du règlement financier.
(38) Les pays tiers qui sont membres de l’Espace économique européen (EEE) peuvent participer aux programmes de l’Union dans le cadre de la coopération établie au titre de l’accord EEE, qui prévoit la mise en œuvre de ces programmes au moyen d'une décision prise au titre de cet accord. Les pays tiers peuvent également participer sur la base d’autres instruments juridiques. Il convient d'introduire dans le présent règlement une disposition spécifique pour accorder les droits et accès nécessaires permettant à l’ordonnateur compétent, à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et à la Cour des comptes européenne d'exercer pleinement leurs compétences respectives.
(39) Le règlement financier définit les règles concernant l’octroi de subventions. Afin de tenir compte de la spécificité des actions soutenues par le programme et assurer une mise en œuvre cohérente entre les secteurs couverts par le programme, il y a lieu de fournir des indications supplémentaires en ce qui concerne les critères d’éligibilité et d’attribution. La Commission et/ou les agences exécutives chargées de la mise en œuvre du programme ne sont en outre pas habilitées à créer des obligations complémentaires non prévues dans le présent règlement en ce qui concerne la sélection des opérations et leur financement. Sans déroger au règlement financier, les programmes de travail peuvent prévoir des procédures simplifiées dans certains cas, lorsque les objectifs des appels à propositions n’ont pas d’incidences stratégiques.
(39 bis) Conformément au règlement financier, les critères de sélection et d’attribution sont définis dans les programmes de travail. Dans le secteur des transports, la qualité et la pertinence d’un projet devraient être évaluées moyennant également la prise en considération de son incidence escomptée sur la connectivité de l’Union européenne, de son respect des exigences en matière d’accessibilité et de sa stratégie concernant les futurs besoins d’entretien.
(40) Conformément au règlement financier, au règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil(18), au règlement (CE, Euratom) nº 2988/95 du Conseil(19), au règlement (Euratom, CE) nº 2185/96 du Conseil(20) et au règlement (UE) 2017/193 du Conseil(21), les intérêts financiers de l’Union doivent être protégés au moyen de mesures proportionnées, notamment par la prévention, la détection et la correction des irrégularités et de la fraude, ainsi que les enquêtes en la matière, par le recouvrement des fonds perdus, indûment versés ou mal employés et, si nécessaire, par l’application de sanctions administratives. En particulier, conformément au règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 et au règlement (Euratom, CE) n° 2185/96, l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) peut effectuer des enquêtes administratives, y compris des contrôles et vérifications sur place, en vue d'établir l'existence éventuelle d'une fraude, d'un acte de corruption ou de toute autre activité illégale portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union. Conformément au règlement (UE) 2017/1939, le Parquet européen peut mener des enquêtes et engager des poursuites dans le cadre de la lutte contre la fraude et les autres infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union, comme prévu par la directive (UE) 2017/1371 du Parlement européen et du Conseil(22). Conformément au règlement financier, toute personne ou entité qui reçoit des fonds de l’Union doit coopérer pleinement à la protection des intérêts financiers de l’Union et accorder les droits et accès nécessaires à la Commission, à l'OLAF, au Parquet européen et à la Cour des comptes européenne et veiller à ce que tout tiers participant à l’exécution des fonds de l’Union accorde des droits équivalents.
(40 bis) Le succès de la mise en œuvre du programme dépend, dans une large mesure, du niveau de coopération entre les entités participant à un projet commun. La création d’une structure d’entreprise commune devrait donc être encouragée, y compris en rehaussant le niveau de cofinancement.
(41) En vertu de [référence à actualiser en fonction de la nouvelle décision sur les PTOM: article 94 de la décision 2013/755/UE du Conseil(23), les personnes et les entités établies dans des pays et territoires d’outre-mer remplissent les conditions pour bénéficier d’un financement, sous réserve des règles et des objectifs relatifs à ce programme ainsi que des dispositions susceptibles de s’appliquer à l’État membre dont relève le PTOM en question.
(42) L’Union devrait rechercher une cohérence et des synergies avec les programmes de l’Union en matière de politique extérieure, notamment l'aide de préadhésion, conformément aux engagements pris dans le cadre de la communication «Une perspective d’élargissement crédible ainsi qu’un engagement de l’Union européenne renforcé pour les Balkans occidentaux»(24).
(43) Lorsque des pays tiers ou des entités établies dans des pays tiers participent à des actions qui contribuent à des projets d’intérêt commun ou à des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables, un concours financier ne devrait être accordé que s’il est indispensable à la réalisation des objectifs de ces projets.
(43 bis) Conformément à l’article 85 de la directive 2014/25/UE, et dans le cas de pays tiers avec lesquels l’Union n’a pas conclu, dans un cadre multilatéral ou bilatéral, un accord assurant un accès comparable et effectif des entreprises de l’Union aux marchés publics de ces pays tiers, toute offre présentée pour l’attribution d’un marché public de fournitures dans le cadre d’un projet cofinancé par le MIE peut être rejetée lorsque la part des produits originaires des pays tiers excède 50 % de la valeur totale des produits composant cette offre.
(44) Conformément aux paragraphes 22 et 23 de l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016(25), il y a lieu d’évaluer ce programme sur la base des informations collectées en application des exigences spécifiques de suivi, telles que la résilience au changement climatique, tout en évitant une réglementation excessive et des lourdeurs administratives, en particulier pour les États membres. Des évaluations devraient être réalisées par la Commission et communiquées au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, afin d’apprécier l’efficacité et l’efficience du financement et son incidence sur les objectifs globaux du programme, et de procéder aux ajustements nécessaires.
(45) Des mesures transparentes, comptableset adéquates de suivi et d’établissement de rapports incluant des indicateurs mesurables devraient être mises en œuvre afin d’évaluer l’état d’avancement du programme au regard des objectifs généraux et spécifiques établis par le présent règlement, d’en rendre compte et de promouvoir les réalisations du programme. Ce système de déclaration de performance devrait garantir que les données servant au suivi de la mise en œuvre et des résultats du programme permettent une analyse approfondie des progrès réalisés et des difficultés rencontrées le long des corridors du réseau central, et que ces données et résultats sont recueillis de manière efficiente, efficace et rapide. Il convient d’imposer des obligations de déclaration proportionnées aux destinataires des fonds de l’Union de manière à recueillir des données pertinentes pour le programme.
(45 bis) Le programme devrait être exécuté au moyen de programmes de travail. La Commission devrait élaborer d’ici à fin mars 2021 un programme-cadre qui inclura le calendrier prévu pour les programmes de travail, les appels à propositions, leurs sujets et les fonds alloués, ainsi que d’autres informations nécessaires pour assurer la transparence et la prévisibilité durant toute la période du programme et améliorer la qualité des projets.
(45 ter) Une évaluation complète du programme devrait être réalisée afin de garantir la cohérence des ▌ priorités d’investissement du programme ▌ avec les engagements de l’Union en matière de lutte contre le changement climatique;
(46) Afin de compléter le présent règlement, il convient de déléguer à la Commission le pouvoir d’adopter des actes conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenneeu égard à l’adoption des programmes de travail et du programme-cadre. ▌
(47) Afin d’adapter, si nécessaire, les indicateurs de suivi du programme ▌et la définition des corridors de réseau central de transport, il convient de déléguer à la Commission le pouvoir d’adopter des actes conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne pour modifier les parties I, II et III de l’annexe du présent règlement ainsi que des exigences militaires, afin d’établir ou de modifier la liste des parties du réseau transeuropéen de transport susceptibles de bénéficier des transports militaires, d’établir ou de modifier la liste des projets prioritaires en matière d’ infrastructures à double usage et la procédure d’évaluation de l’éligibilité des actions liées à la mobilité militaire. Il importe particulièrement que la Commission procède aux consultations appropriées durant son travail préparatoire, y compris au niveau des experts, et que ces consultations soient menées conformément aux principes définis par l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016. En particulier, pour assurer leur égale participation à la préparation des actes délégués, le Parlement européen et le Conseil reçoivent tous les documents au même moment que les experts des États membres, et leurs experts ont systématiquement accès aux réunions des groupes d’experts de la Commission traitant de la préparation des actes délégués.
(48) Il convient, dans un souci de clarté, d’abroger les règlements (UE) nº 1316/2013 et (UE) nº 283/2014. Toutefois, les effets de l’article 29 du règlement (UE) nº 1316/2013 modifiant l’annexe du règlement (UE) nº 913/2010 du Parlement européen et du Conseil(26) en ce qui concerne la liste des corridors de fret devraient être préservés.
(49) Afin de permettre l’adoption en temps utile des actes d’exécution visés par le présent règlement, il est nécessaire qu’il entre en vigueur dès sa publication,
ONT ADOPTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:
CHAPITRE PREMIER
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article premier
Objet
Le présent règlement établit le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (le «programme»).
Il fixe les objectifs du programme et arrête le budget pour la période 2021-2027, ainsi que les formes de financement de l’Union et les règles relatives à l’octroi d’un tel financement.
Article 2
Définitions
Aux fins du présent règlement, on entend par:
a) «action», toute activité qui a été identifiée comme étant financièrement et techniquement indépendante, qui a été délimitée dans le temps et qui est nécessaire à la mise en œuvre d’un projet;
b) «carburants alternatifs», les carburants alternatifs pour tous les modes de transport au sens de l’article 2, paragraphe 1, de la directive 2014/94/UE;
c) «pays associé», un pays tiers partie à un accord avec l’Union qui prévoit sa participation au programme conformément à l’article 5;
c bis) «bénéficiaire», une entité ayant été retenue pour bénéficier d’une aide financière de l’Union en vertu des critères d’éligibilité énoncés à l’article 11 du présent règlement et conformément à l’article [197] du règlement financier;
d) «opération de financement mixte»: une action soutenue par le budget de l’Union, y compris dans le cadre de mécanismes de financement mixte conformément à l’article [2, paragraphe 6] du règlement (UE, Euratom) 2018/XXX (le «règlement financier»), associant des formes d’aide non remboursable et/ou des instruments financiers et/ou des garanties budgétaires issus du budget de l’UE et des formes d’aide remboursable d’institutions financières de développement ou d’autres institutions financières publiques, ainsi que d’institutions financières et d’investisseurs commerciaux;
d bis) «goulet d’étranglement», un obstacle physique, technique ou fonctionnel entraînant une défaillance du système qui compromet la continuité des flux de longue distance ou transfrontaliers et qui peut être surmonté par la construction de nouvelles infrastructures ou une modernisation substantielle des infrastructures existantes qui pourrait se traduire par des améliorations notables propres à résoudre les problèmes du goulet d’étranglement;
e) «réseau global», les infrastructures de transport définies conformément au chapitre II du règlement (UE) nº 1315/2013;
f) «réseau central»: les infrastructures de transport définies conformément au chapitre III du règlement (UE) nº 1315/2013;
g) «corridors de réseau central», les instruments facilitant la mise en place coordonnée du réseau central tel que visé au chapitre IV du règlement (UE) nº 1315/2013 et figurant dans la partie III de l’annexe du présent règlement;
g bis) «chaînon transfrontalier», dans le secteur des infrastructures de transports, les projets qui couvrent un tronçon ferroviaire, routier ou maritime ou une voie de navigation intérieure entre des États membres ou entre un État membre et un pays tiers, ou un projet, relatif à tout mode de transport, exécuté dans un État membre et présentant une incidence transfrontalière notable en améliorant les flux transfrontaliers entre deux États membres;
h) «projet transfrontalier dans le domaine de l’énergie renouvelable», un projet sélectionné ou susceptible d’être retenu dans le cadre d’un accord de coopération ou de tout autre type d’accord entre des États membres ou entre des États membres et des pays tiers, définis [à l’article 8, 9, 11ou 13 ] dela directive (UE) 2018/... du Parlement européen et du Conseil1(27) en matière de planification ou de déploiement des sources d’énergie renouvelables, conformément aux critères énoncés dans la partie IV de l’annexe du présent règlement;
h bis) «principe de primauté de l’efficacité énergétique», le fait de prendre le plus grand compte, lors de la planification énergétique et des décisions concernant la politique et les investissements en matière d’énergie, des mesures d’efficacité énergétique à moindre coût visant à rendre l’offre et la demande d’énergie plus efficientes, en particulier moyennant des économies d’énergie rentables au stade final, des initiatives de participation active de la demande et une conversion, un acheminement et une distribution plus efficientes de l’énergie, qui permettent tout de même d’atteindre les objectifs des décisions respectives;
i) «infrastructure de connectivité numérique», les réseaux à très haute capacité, systèmes 5G, connectivité sans fil locale de très haute qualité, réseaux dorsaux, et plateformes numériques opérationnelles directement associées aux infrastructures de transport et énergétiques;
j) «systèmes 5G», un ensemble d’éléments d’infrastructure numérique fondés sur des standards de technologie de communication sans fil et mobile reconnus au niveau international, utilisés pour la connectivité et des services à valeur ajoutée et offrant des performances avancées telles que des capacités et des vitesses de débit très élevées, des temps de latence faibles, une excellente fiabilité, ou supportant un nombre élevé d’appareils connectés;
k) «corridor 5G», un axe de transport, routier ou ferroviaire, ou une voie de navigation intérieure, entièrement couvert par une infrastructure de connectivité numérique et en particulier les systèmes 5G, autorisant la fourniture ininterrompue de services numériques opérant en synergie, comme la mobilité connectée et automatisée▌, des services de mobilité intelligente similaires sur les réseaux ferrés ou la connectivité numérique sur les voies de navigation intérieures;
k bis) «liaison manquante», un tronçon d’un corridor du RTE-T qui recouvre tous les modes de transport ou un tronçon de transport reliant les réseaux central ou global aux corridors RTE-T, qui fait défaut et comprend un ou plusieurs goulets d’étranglement qui nuisent à la continuité du corridor RTE-T;
l) «plateformes numériques opérationnelles directement associées aux infrastructures de transport et énergétiques», les ressources physiques et virtuelles de technologies de l’information et de la communication (TIC), opérant au sommet de l’infrastructure de communication, et supportant les flux, le stockage, le traitement et l’analyse des données des infrastructures de transport et/ou énergétiques;
m) «projet d’intérêt commun», tout projet défini dans le règlement (UE) nº 1315/2013 ou le règlement (UE) nº 347/2013 ou à l’article 8 du présent règlement,
n) «études», les activités nécessaires à la préparation de la mise en œuvre d’un projet, telles que les études préparatoires, la cartographie, les études de faisabilité, d’évaluation, d’essais et de validation, y compris sous la forme de logiciels, et toute autre mesure d’appui technique, y compris les actions préalables nécessaires à la définition et au développement d’un projet ainsi qu’à la prise de décision quant à son financement, telles que les actions de reconnaissance sur les sites concernés et la préparation du montage financier;
o) «acteurs socio-économiques», les entités qui, de par leur mission, leur nature ou leur localisation, peuvent, directement ou indirectement, générer des avantages socio-économiques importants pour les citoyens, les entreprises et les communautés locales de leur territoire environnant ou dans leur zone d’influence;
p) «pays tiers», un pays qui n’est pas membre de l’Union;
q) «réseaux à très haute capacité», les réseaux à très haute capacité au sens de l’article [2, paragraphe 2], de la directive (UE) 2018/XXX [le code des communications électroniques européen];
r) «travaux»: l’achat, la fourniture et le déploiement des composants, des systèmes et des services, y compris des logiciels, la réalisation des activités de développement, de construction et d’installation relatives à un projet, la réception des installations et le lancement d’un projet.
r bis) «infrastructure à double usage civil et militaire», toute infrastructure utilisée principalement à des fins civiles, mais qui revêt également une importance stratégique pour la gestion de la défense et des crises et qui pourrait être adaptée aux besoins à double usage, civil et militaire.
Article 3
Objectifs
1. Le programme a pour objectif général de construire, de développer et de moderniser les réseaux transeuropéens dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique et de faciliter la coopération transfrontière dans le domaine des énergies renouvelables afin de contribuer au renforcement de la compétitivité européenne et de l’accès au marché intérieur, à une croissance intelligente, durable et inclusive, et à la cohésion territoriale, sociale et économique, en contribuant aux engagements de décarbonation à long terme et en mettant pleinement l’accent sur les synergies entre les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique.
2. Le programme poursuit les objectifs spécifiques suivants:
a) Dans le secteur des transports:
i) contribuer au développement de projets d’intérêt commun relatifs aux réseaux et infrastructures interconnectés, interopérables et multimodaux efficaces favorisant une mobilité intelligente, durable, inclusive, accessible et répondant aux impératifs de sécurité et de sûreté, ainsi qu’un secteur européen des transports;
ii) adapter les tronçons du réseau transeuropéen de transport utilisables pour le transport militaire aux besoins en matière de double mobilité (civile et militaire);
b) Dans le secteur de l’énergie, contribuer au développement de projets d’intérêt commun relatifs au renforcement de ▌l’intégration d’un marché intérieur de l’énergie efficace et compétitif, de l’interopérabilité transfrontalière et intersectorielle des réseaux, favoriser la décarbonation de l’économie et garantir la sécurité de l’approvisionnement ainsi que l’indépendance énergétique de l’Union, faciliter la coopération transfrontière dans le domaine de l’énergie, y compris les énergies renouvelables et stimuler l’efficacité énergétique;
c) Dans le secteur du numérique, favoriser le développement de projets d’intérêt commun relatifs au déploiement de réseaux numériques sûrs et sans risque, à très haute capacité et des systèmes 5G, au renforcement de la résilience et des capacités des réseaux numériques dorsaux dans les territoires de l’UE en les reliant aux territoires voisins, et à la numérisation des réseaux de transport et d’énergie.
Article 4
Budget
1. L’enveloppe financière pour l’exécution du programme, pour la période 2021-2027, est établie à 43 850 768 000 EUR en prix constants (XXX EUR en prix courants). .
2. La répartition de cette enveloppe est la suivante:
a) 33 513 524 000 EUR en prix constants(XXX EUR en prix courants) pour les objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point a), dont:
i) 17 746 000 000 EUR en prix constants(XXX EUR en prix courants)du pôle d’activités Investissements stratégiques européens;
ii) 10 000 000 000 EUR en prix constants (11 285 493 000 EUR en prix courants) transférés à partir du Fonds de cohésion pour être dépensés conformément au présent règlement exclusivement dans les États membres susceptibles de bénéficier d’un financement au titre du Fonds de cohésion,
iii) 5 767 524 000 EUR en prix constants (6 500 000 000 EUR en prix courants) de la rubrique Sécurité et défense pour l’objectif spécifique visé à l’article 3, paragraphe 2, point a) ii);
b) jusqu’à 8 650 000 000 EUR pour les objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point b), dont jusqu’à 20 % pour les projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables; [Am. 9]
c) 2 662 000 000 EURen prix constants (3 000 000 000 EUR en prix courants) pour les objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point c).
3. La Commission ne s’écarte pas du montant visé à l’alinéa 2 a) ii).
4. Jusqu’à 3 % du montant mentionné au paragraphe 1 peut être également consacré à l’aide technique et administrative apportée à l’exécution du programme et des orientations spécifiques aux secteurs, sous la forme notamment d’activités de préparation, de suivi, de contrôle, d’audit et d’évaluation y compris les systèmes internes de technologies de l’information. Ce montant peut également être utilisé pour financer des mesures d’accompagnement visant à soutenir la préparation des projets.
5. Les engagements budgétaires contractés pour des actions dont la réalisation s’étend sur plus d’un exercice peuvent être fractionnés sur plusieurs exercices en tranches annuelles.
5 bis. La transparence et la participation des citoyens sont garanties pour les projets importants, depuis leur planification jusqu’à leur réalisation. [Am. 27]
6. Sans préjudice du règlement financier, les dépenses afférentes aux actions résultant de projets figurant dans le premier programme de travail peuvent être éligibles à partir du 1er janvier 2021.
7. Le montant transféré du Fonds de cohésion est mis en œuvre conformément au présent règlement, sous réserve des dispositions du paragraphe 8 et sans préjudice de l’article 14, paragraphe 2, point b).
8. En ce qui concerne les montants transférés à partir du Fonds de cohésion, jusqu’au 31 décembre 2022, la sélection des projets éligibles au financement est menée dans le respect des dotations nationales dans le cadre du Fonds de cohésion ▌. À compter du 1er janvier 2023, les ressources transférées au titre du programme et non engagées dans un projet d’infrastructure de transport, sont mises à la disposition, dans des conditions de concurrence, de tous les États membres susceptibles de bénéficier d’un financement au titre du Fonds de cohésion, pour financer des projets d’infrastructure de transport au titre du présent règlement.
9. Les ressources allouées à un État membre dans le cadre de la gestion partagée peuvent, à la demande de celui-ciet en accord avec l’autorité de gestion compétente, être transférées au programme afin d’être utilisées dans le cadre d’une opération de financement mixte ou d’une action de synergie avec d’autres programmes de l’Union incluse dans une proposition présentée par l’État membre concerné et déclarée éligible par la Commission dans le cadre d’une procédure de programme de travail. La Commission exécute ces ressources en mode direct, conformément à l’[article 62, paragraphe 1, point a),], du règlement financier, ou en mode indirect, conformément au point c) dudit article. ▌
Article 5
Participation des pays tiers au programme
1. Le programme est ouvert à la participation des pays tiers suivants:
a) les membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui sont membres de l'Espace économique européen (EEE), conformément aux conditions énoncées dans l'accord EEE;
b) les pays en voie d'adhésion, les pays candidats et les candidats potentiels, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à leur participation aux programmes de l'Union, établis dans les accords-cadres, les décisions de conseil d'association ou les accords similaires les concernant, et conformément aux conditions prévues dans les accords conclus avec l’Union;
c) les pays couverts par la politique européenne de voisinage, conformément aux principes généraux et aux modalités et conditions générales applicables à la participation de ces pays aux programmes de l'Union établis dans les accords-cadres, les décisions des conseils d'association ou les accords similaires respectifs, et conformément aux conditions prévues dans les accords entre l’Union et ces pays;
d) les autres pays tiers, conformément aux conditions établies dans un accord spécifique, couvrant la participation du pays tiers à tout programme de l’Union, pour autant que l’accord:
– assure un juste équilibre en ce qui concerne les contributions du pays participant aux programmes de l’Union et les bénéfices qu’il en retire;
– établisse les conditions de participation aux programmes, y compris le calcul des contributions financières aux différents programmes et de leurs coûts administratifs. Ces contributions constituent des recettes affectées conformément à l'article [21, paragraphe 5,] du règlement financier;
– ne confère pas au pays tiers un pouvoir de décision sur le programme;
– garantisse les droits dont dispose l’Union de veiller à la bonne gestion financière et de protéger ses intérêts financiers.
— garantir la réciprocité de l’accès à des programmes similaires dans le pays tiers, en particulier les marchés publics;
2. Les pays tiers visés au paragraphe 1 et les entités qui sont établies dans ces pays ne peuvent pas bénéficier d’un concours financier au titre du présent règlement sauf si cela est indispensable à la réalisation des objectifs d’un projet d’intérêt commun donné, dans les conditions prévues dans les programmes de travail visés à l’article 19 et conformément aux dispositions énoncées à l’article 8 du règlement (UE) nº 1315/2013.
Article 6
Mise en œuvre et formes de financement de l’UE
1. Le programme est mis en œuvre en gestion directe, conformément au règlement financier, ou en gestion indirecte avec les organismes visés à l’article [61, paragraphe 1, point c)] du règlement financier.
2. Le programme peut apporter un financement sous la forme de subventions et de marchés, comme prévu dans le règlement financier ▌. Le financement octroyé au titre du programme peut être utilisé dans le cadre d’opérations de financement mixte, y compris au moyen de fonds, ainsi que le prévoit l’article 3, paragraphe 2, point a), du règlement InvestEU. Dans le secteur des transports, les opérations de financement mixte ne dépassent pas 10 % de l’enveloppe y afférente et sont avant tout destinées aux priorités horizontales énumérées à l’annexe – partie III – point -1(nouveau). Les opérations de financement mixte décidées au titre du présent programme sont mises en œuvre conformément au règlement InvestEU et au titre X du règlement financier.
3. La Commission peut déléguer une partie de la mise en œuvre du programme à des agences exécutives en conformité avec l’article [69] du règlement financier afin de satisfaire aux exigences de gestion optimale et efficace du programme dans les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique.
4. Les contributions à un mécanisme d’assurance mutuelle peuvent couvrir le risque lié au recouvrement des fonds dus par les bénéficiaires et sont considérées comme une garantie suffisante au regard du règlement financier. Les dispositions [de l’article X] du règlement XXX [successeur du règlement sur le Fonds de garantie] s’appliquent.
Article 6 bis
Adaptation des réseaux RTE-T au double usage civil et militaire
1. Les projets d'intérêt commun contribuent à l'adaptation des réseaux RTE-T tels que définis par le règlement (UE) n °1315/2013, afin de permettre un double usage des infrastructures, civil et militaire, conformément aux exigences en matière de double mobilité (civile et militaire), ci-après les «exigences de double mobilité», et aux projets prioritaires d'infrastructures à double usage visés au paragraphe 2 du présent article.
2. La Commission adopte, au plus tard le 31 décembre 2019, des actes délégués conformément à l’article 24 du présent règlement afin de préciser les besoins de double mobilité, la liste des parties du réseau transeuropéen de transport adaptées au transport militaire, la liste des projets prioritaires d’infrastructures à double usage et la procédure d’évaluation concernant l’éligibilité des actions liées aux infrastructures à double usage, civil et militaire. La spécification des projets prioritaires reflète la situation des États membres à l'Est et au Sud de l'Union.
3. Les études visant à élaborer et à déterminer des projets d’intérêt commun sur les parties du réseau transeuropéen de transport adaptées au transport militaire, qui se fonderont toujours sur les études de faisabilité, les projets et la mise en œuvre du RTE-T existants, comprennent également les actions nécessaires pour satisfaire aux exigences de double mobilité validées par le Conseil et donner suite aux projets prioritaires d’infrastructures à double usage.
Tous les projets proposés comprennent des actions mesurables visant à intégrer les exigences de double mobilité validées par le Conseil.
Les propositions ne comportant que des actions liées à la mobilité militaire sont éligibles uniquement lorsqu’elles viennent s’ajouter à une infrastructure civile existante.
Toutes les actions liées au respect des exigences en matière de double mobilité sont financées par les fonds prévus à l'article 4, paragraphe 2, point a) iii), et permettent le double usage civil et militaire des infrastructures.
4. D’ici au 31 décembre 2025, la Commission réalisera une évaluation du montant déjà dépensé et des perspectives de dépenses du montant spécifié à l’article 4, paragraphe 2, point a) iii). Selon le résultat de cette évaluation, la Commission décide de transférer les montants qui n’ont pas été engagés de l’article 4, paragraphe 2, point a) iii) à l’article 4, paragraphe 2, point a) i).
Article 6 ter
Projets transfrontaliers dans le domaine des transports
1. Les États membres, les autorités régionales ou autres entités participant à un projet de transport transfrontalier peuvent créer un organisme commun (guichet unique) pour la gestion des projets. Ces entités communes disposent d’une grande capacité de coordination, dans lesquelles prévalent les normes établies à l’échelle de l’Union, qui permet de gérer toutes les évaluations environnementales au niveau des projets, les permis d’aménagement du territoire et les permis de construire.
2. Pour résoudre les difficultés liées à la coordination des procédures de concession des projets d’infrastructures transfrontaliers du réseau RTE-T, les coordinateurs européens contrôlent la coordination des projets et proposent des procédures pour faciliter leur synchronisation et leur réalisation.
3. En ce qui concerne la coordination et la coopération des États membres par l’intermédiaire de l’autorité compétente unique désignée, ainsi que la nécessité de fixer des délais communs pour les procédures d’octroi des autorisations transfrontalières et le lancement des appels d’offre pour les marchés publics relatifs aux projets transfrontaliers communs, il convient de se conformer au règlement du Parlement européen et du Conseil concernant des mesures de rationalisation en vue de progresser dans la réalisation du réseau transeuropéen de transport (COM(2018)0277).
Article 7
Projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables
1. Les projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables contribuent à la décarbonation, à l'achèvement du marché intérieur de l'énergie et au renforcement de la sécurité d'approvisionnement; ils associent au moins deux États membres et sont inclus dans un accord de coopération ou tout autre type d’accord entre des États membres, y compris, le cas échéant, au niveau régional, ou entre des États membres et des pays tiers visés à l’article 8, 9, 11 ou 13 de la directive (UE) 2018/... du Parlement européen et du Conseil1(28); Ces projets sont définis conformément aux critères généraux et ▌ au processus visés à la partie IV de l’annexe du présent règlement.
2. La Commission adopte, au plus tard le 31 décembre 2019, un acte délégué en conformité avec l’article 23, point d), du présent règlement pour préciser, sans préjudice des critères d’attribution fixés à l’article 13, les critères et le processus de sélection spécifiques des projets et publie les méthodologies applicables à l’évaluation de la conformité des projets aux critères généraux et à l’analyse coûts-avantages visés à l’annexe, partie IV.
3. Les études visant l’élaboration et la sélection de projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables sont éligibles au financement au titre du présent règlement
4. Les projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables sont éligibles à une aide de l’Union pour le financement de travaux s’ils satisfont aux critères supplémentaires suivants:
a) l’analyse coûts-avantages spécifique du projet conformément au point 3 de la partie IV de l’annexe est obligatoire pour tous les projets financés, est réalisée de manière transparente, globale et complète et apporte des éléments prouvant l’existence d’importantes économies de coûts et/ou d’avantages en termes de durabilité, d’intégration des systèmes, de sécurité d’approvisionnement ou d’innovation, et;
b) le demandeur apporte la preuve que le projet ne pourrait être réalisé en l’absence de la subvention, ou que le projet ne peut pas être commercialement viable en l’absence de la subvention. Cette analyse prend en compte toutes les recettes résultant des régimes de soutien.
5. Le montant de la subvention pour des travaux est proportionné aux économies de coût et/ou aux avantages visés au point 2, b) de la partie IV de l’annexe ▌, n’excède pas le montant nécessaire pour garantir la réalisation du projet ou sa viabilité commerciale et respecte les dispositions de l’article 14, paragraphe 3.
Article 8
Projets d’intérêt commun dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique
1. Les projets d’intérêt commun dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique sont ceux qui apportent une contribution significative:
a) à l’achèvement du marché unique numérique européen;
b) à la réalisation des objectifs stratégiques de l’Union en matière de connectivité; et
c) à la mise en place de l’infrastructure de réseau sous-tendant la transformation numérique de l’économie et de la société.
1 bis. Les projets d’intérêt commun dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique répondent aux critères suivants:
a) ils contribuent à la réalisation de l’objectif spécifique visé à l’article 3, paragraphe 2, point c);
b) ils déploient la meilleure technologie disponible et, dans le même temps, proposent le meilleur équilibre possible du point de vue de la capacité de flux de données, de la sécurité de la transmission, de la résilience des réseaux, de la cybersécurité et de la rentabilité;
2. Les études visant l’élaboration et la sélection de projets d’intérêt commun dans le domaine des infrastructures de connectivité numérique sont éligibles au financement au titre du présent règlement.
3. Sans préjudice des critères d’attribution énoncés à l’article 13, une priorité au financement est déterminée sur la base des critères suivants:
a) les actions contribuant à l’accès aux réseaux à très haute capacité capables de fournir une connectivité gigabit, notamment la 5G ou d’autre technologies de pointe en matière de connectivité mobile, aux acteurs socio-économiques sont hiérarchisées. La compétitivité mondiale de l’Union et la capacité de cette dernière à absorber les investissements prend en considération, outre les acteurs socio-économiques, la pertinence des services et des applications numériques permis par la fourniture de la connectivité sous-jacente, et les avantages socio-économiques potentiels pour les citoyens, les entreprises et les communautés locales, notamment les effets d’entraînement positifs potentiels en matière de connectivité 5G, conformément à la partie V de l’annexe;
b) les actions contribuant à la fourniture d’une connectivité sans fil locale de très haute qualité dans les communautés locales, conformément à la partie V de l’annexe;
c) en ce qui concerne les actions contribuant au déploiement de systèmes 5G, la priorité est donnée au déploiement des corridors 5G le long des principaux axes de transport terrestre, notamment les réseaux transeuropéens de transport, ainsi qu’aux plateformes socioéconomiques. La mesure dans laquelle l’action contribue à la couverture le long des principaux axes de transport permettant la fourniture ininterrompue de services numériques opérant en synergie, et à la maximisation des retombées bénéfiques potentielles pour les territoires et les populations du voisinage de la zone de déploiement du projet est également prise en compte. Une liste indicative de projets susceptibles de bénéficier d’un soutien financier figure à l’annexe, partie V;
d) les projets visant le déploiement de réseaux transfrontaliers à très haute capacité reliant l’Union à des pays tiers et renforçant les liaisons au sein du territoire de l’Union, y compris les câbles sous-marins, sont hiérarchisés en fonction de l’importance de leur contribution à l’augmentation de la résilience et de la capacité des réseaux de communications électroniques sur le territoire de l’Union;
e) en ce qui concerne la couverture par les réseaux de très haute capacité, la priorité est donnée aux actions contribuant à la couverture de territoires et populations, en proportion inverse de l’intensité de l’aide financière qui serait nécessaire pour permettre la réalisation du projet, par rapport aux taux de cofinancement maximum applicables prévus à l’article 14. La mesure dans laquelle l’action contribue à la couverture globale du territoire et de la population au sein d’une certaine zone de déploiement du projet et à la maximisation des retombées bénéfiques potentielles pour les territoires et les populations au voisinage de la zone de déploiement du projet est également prise en compte;
f) en ce qui concerne les projets déployant des plateformes numériques opérationnelles, la priorité est donnée aux actions fondées sur les technologies les plus avancées, en tenant compte d’aspects tels que l’interopérabilité, la cybersécurité, la protection des données et la réutilisation;
▌
Article 8 bis
Attribution de marchés publics et/ou de contrats de fournitures
1. Lors de l’attribution des marchés avec l’appui du programme, les bénéficiaires ne devraient pas exclusivement baser l’attribution de ces marchés sur l’offre économiquement la plus avantageuse, mais devraient prendre en compte également une approche coût-efficacité en se concentrant sur des données qualitatives, sociales et environnementales.
2. Toute soumission présentée dans le cadre de l’attribution d’un marché public et/ou d’un marché de fournitures et bénéficiant du programme est considérée comme admissible dès lors que la part des produits originaires des pays tiers avec lesquels l’Union n’a pas conclu d’accord garantissant aux entreprises de l’Union un accès comparable et effectif aux marchés de ces pays tiers n’excède pas 50 % de la valeur totale des produits constituant la soumission. [Am. 35]
CHAPITRE II
ÉLIGIBILITÉ
Article 9
Actions éligibles
1. Seules les actions qui contribuent à la réalisation des objectifs visés à l’article 3 et qui ont été soumises à une évaluation concernant leur résilience au changement climatique sont susceptibles de bénéficier d’un financement. Ces actions incluent en particulier les études, travaux et autres mesures d’accompagnement nécessaires à la gestion et à la mise en œuvre du programme et aux orientations spécifiques aux secteurs. Seules les études en lien avec des projets éligibles au présent programme et incluses dans un appel à propositions dans le cadre des programmes de travail sont susceptibles d’être retenues. La sélection des opérations et leur financement dans le cadre de ce règlement ne peuvent être assortis d’aucune obligation complémentaire qui ne soit établie dans le présent règlement.
2. Dans le secteur des transports, les actions suivantes peuvent bénéficier d’une aide financière de l’Union au titre du présent règlement:
(a) Actions relatives à des réseaux efficaces, interconnectés, interopérables et multimodaux:
i) les actions mettant en œuvre le réseau central conformément au chapitre III du règlement (UE) nº 1315/2013, y compris les actions concernant les nœuds urbains, l’interopérabilité ferroviaire, les plateformes logistiques multimodales, les aéroports, les ports maritimes et fluviaux, les voies de navigation intérieures, les ports intérieurs et les terminaux rail-route du réseau central visés à l’annexe II du règlement (UE) nº 1315/2013, soit principalement les actions énumérées dans la partie III, titre 1, de l’annexe du présent règlement, ainsi que les interconnexions entre les réseaux. Les actions mettant en œuvre le réseau central peuvent inclure des éléments connexes situés sur le réseau global lorsque cela est nécessaire pour optimiser l’investissement et conformément aux modalités précisées dans les programmes de travail visés à l’article 19 du présent règlement;
ii) les actions mettant en œuvre et dynamisant les liaisons transfrontalières du réseau global conformément au chapitre II du règlement (UE) nº 1315/2013, notamment les tronçons énumérés à la partie III, paragraphe 2, de l’annexe du présent règlement;
ii bis) les actions en soutien à l’harmonisation des réglementations transfrontalières et douanières, ainsi qu’aux procédures administratives et législatives visant à élaborer un cadre réglementaire sur la double mobilité (civile et militaire) à l’échelle de l’Union;
ii ter) les actions en faveur du rétablissement des connexions ferroviaires transfrontalières régionales manquantes qui ont été abandonnées ou démantelées;
iii) les actions mettant en œuvre des tronçons du réseau global situés dans les régions ultrapériphériques conformément au chapitre II du règlement (UE) nº 1315/2013, y compris les actions concernant les nœuds urbains, les aéroports, les plateformes logistiques multimodales, les ports maritimes, les ports intérieurs et les terminaux rail-route du réseau global visés à l’annexe II du règlement (UE) nº 1315/2013;
iii bis) les actions d’élimination des obstacles à l’interopérabilité, en particulier lorsqu’elles produisent des effets de corridors/réseaux, notamment pour favoriser l’augmentation du trafic de fret ferroviaire; [Am. 33]
iv) les actions en soutien aux projets d’intérêt commun visant à connecter le réseau transeuropéen aux réseaux d’infrastructures des pays voisins visés à l’article 8, paragraphe 1, du règlement (UE) nº 1315/2013;
(b) Actions relatives à la mobilité intelligente, interopérable, durable, multimodale, inclusive, accessible et répondant aux impératifs de sûreté et de sécurité:
i) les actions en soutien aux autoroutes de la mer conformément à l’article 21 du règlement (UE) nº 1315/2013, mettant l’accent sur le transport maritime transfrontalier à courte distance;
ii) les actions en soutien aux systèmes d’applications télématiques, entre autres les projets ERTMS et SESAR, y compris à des fins de sécurité, conformément à l’article 31 du règlement (UE) nº 1315/2013;
iii) les actions en soutien aux services de fret conformément à l’article 32 du règlement (UE) nº 1315/2013;
iv) les actions en soutien aux nouvelles technologies et à l’innovation, y compris l’automatisation, le renforcement des services de transport, l’intégration modale, les infrastructures de carburants alternatifs pour tous les modes de transport et la décarbonation du secteur des transports, conformément à l’article 33 du règlement (UE) nº 1315/2013;
v) les actions d’élimination des obstacles à l’interopérabilité, notamment dans les nœuds urbains tels que définis à l’article 30 du règlement (UE) nº 1315/2013 et en particulier lorsqu’elles entraînent des effets de corridors/réseaux;
vi) les actions mettant en œuvre des infrastructures et une mobilité répondant aux impératifs de sûreté et de sécurité, y compris de sécurité routière, conformément à l’article 34 du règlement (UE) nº 1315/2013;
vii) les actions améliorant la résilience des infrastructures de transport au changement climatique et aux catastrophes naturelles;
viii) les actions améliorant l’accessibilité des infrastructures de transport pour tous les modes et utilisateurs, en particulier pour les utilisateurs à mobilité réduite, conformément à l’article 37 du règlement (UE) nº 1315/2013;
ix) les actions améliorant l’accessibilité et la disponibilité des infrastructures de transport à des fins de sécurité ou de protection civile;
ix bis) les actions visant à réduire les nuisances sonores causées par le fret ferroviaire.
(c) Au titre de l’objectif spécifique visé à l’article 3, paragraphe 2, point a) ii), et conformément à l’article 6 bis:
i) les ▌activités spécifiques au sein d’une action, en soutien à différentes parties, neuves ou existantes, du réseau de transport transeuropéen adapté au transport militaire, afin de l’adapter aux exigences de double mobilité ▌pour permettre un double usage civil et militaire de l’infrastructure;
i bis) les actions améliorant l’accessibilité et la disponibilité des infrastructures de transport à des fins de sécurité ou de protection civile;
i ter) les actions renforçant la résilience aux menaces en matière de cybersécurité.
3. Dans le secteur de l’énergie, les actions suivantes peuvent bénéficier d’une aide financière de l’Union au titre du présent règlement:
(a) les actions en lien avec les projets d’intérêt commun visées à l’article 14 du règlement (UE) nº 347/2013;
(b) les actions en soutien aux projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables, y compris leur conception, définies dans la partie IV de l’annexe du présent règlement, sous réserve du respect des conditions prévues à l’article 7 du présent règlement.
4. Dans le secteur du numérique, les actions suivantes peuvent bénéficier d’une aide financière de l’Union au titre du présent règlement:
(a) les actions en soutien à la connectivité gigabit et 5G des acteurs socio-économiques;
(b) les actions en soutien à la fourniture d’une connectivité sans fil locale de très haute qualité gratuite et sans conditions discriminatoires dans les communautés locales;
(c) les actions mettant en œuvre la couverture ininterrompue par des systèmes 5G de tous les principaux axes de transport terrestre, notamment les réseaux transeuropéens de transport;
(d) les actions en soutien au déploiement et à l’intégration de réseaux dorsaux nouveaux ou existants, y compris par câbles sous-marins, dans les États membres et entre l’Union et des pays tiers;
(e) les actions en soutien à l’accès des ménages européens aux réseaux de très haute capacité et mettant en œuvre les objectifs de connectivité stratégiques de l’Union;
(f) les actions mettant en œuvre les exigences en matière d’infrastructures de connectivité numérique en lien avec des projets transfrontaliers dans les domaines du transport ou de l’énergie et/ou en soutien aux plateformes numériques opérationnelles directement associées aux infrastructures de transport ou d’énergie.
Une liste indicative de projets pouvant bénéficier d’un financement dans le secteur du numérique est fournie dans la partie V de l’annexe.
Article 10
Synergies entre les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique
1. Les actions contribuant simultanément à la réalisation d’un ou plusieurs objectifs d’au moins deux secteurs, tels que définis à l’article 3, paragraphe 2, points a), b) et c), peuvent bénéficier d’une aide financière de l’Union au titre du présent règlement ainsi que d’un taux de cofinancement plus élevé, conformément à l’article 14. Ces actions sont mises en œuvre par l’intermédiaire de programmes de travail ▌portant sur au moins deux secteurs, comportant des critères d’attribution spécifiques et financés par des contributions budgétaires des secteurs concernés.
2. Dans chacun des secteurs des transports, de l’énergie ou du numérique, les actions susceptibles de bénéficier d’un financement conformément à l’article 9 peuvent inclure des éléments synergétiques en lien avec tout autre secteur, ne relevant pas des actions susceptibles de bénéficier d’un financement prévues à l’article 9, paragraphes 2, 3 ou 4 respectivement, dès lors qu’elles satisfont aux conditions suivantes:
(a) le coût de ces éléments synergétiques n’excède pas 20 % des coûts totaux éligibles de l’action; et
(b) ces éléments synergétiques relèvent du secteur des transports, de l’énergie ou du numérique; et
(c) ces éléments synergétiques permettent d’améliorer de manière significative les bénéfices socio-économiques, climatiques ou environnementaux de l’action.
Article 11
Entités éligibles
1. Les critères d’éligibilité énoncés au présent article s’appliquent, en plus des critères énoncés à l’article [197] du règlement financier.
2. Les entités suivantes sont éligibles:
(a) les entités juridiques, y compris les entreprises communes, établies dans un État membre;
(b) les entités juridiques établies dans un pays tiers associé au programme;
(c) les entités juridiques constituées en vertu du droit de l’Union et les organisations internationales dans les cas prévus par les programmes de travail.
3. Les personnes physiques ne sont pas éligibles.
4. Les entités juridiques établies dans un pays tiers qui n’est pas associé au programme sont exceptionnellement éligibles pour recevoir un soutien dans le cadre du programme lorsque cela s’avère indispensable pour atteindre les objectifs d’un projet d’intérêt commun donné dans le domaine du transport, de l’énergie ou du numérique, ou d’un projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables.
5. Les programmes de travail visés à l’article 19 peuvent prévoir que seules les propositions soumises par un ou plusieurs États membres, par des entreprises communes ou, après consultation des États membres concernés, par des autorités régionales ou locales, des organisations internationales, ▌ou des entreprises ou des organismes publics ou privés sont éligibles.
CHAPITRE III
SUBVENTIONS
Article 12
Subventions
Les subventions au titre du programme sont octroyées et gérées conformément au titre [VIII] du règlement financier.
Article 13
Critères d’attribution
1. Les critères d’attribution sont définis dans les programmes de travail visés à l’article 19 et dans les appels à propositions et comprennent, dans la mesure où ils s’appliquent, les éléments suivants:
(a) incidences économiques, sociales et environnementales (avantages et coûts), ainsi que solidité, exhaustivité et transparence de l’analyse;
(a bis) respect des dispositions des articles 82 et 85 de la directive 2014/25/UE;
(b) l’innovation, la sécurité, la numérisation, l’interopérabilité et l’accessibilité;
(c) la dimension transfrontalière et l’interconnexion;
(c bis) la connectivité et l’accessibilité territoriale, y compris dans les régions ultrapériphériques et les îles;
(c ter) une valeur ajoutée européenne;
(d) les synergies entre les secteurs des transports, de l’énergie et du numérique;
(e) le degré de maturité de l’action dans l’évolution du projet;
(e bis) le cycle de vie des projets et la solidité de la stratégie de maintenance proposée pour le projet achevé;
(f) la solidité du plan de mise en œuvre proposé;
(g) l’effet catalyseur de l’aide financière de l’Union sur l’investissement;
(h) la nécessité de surmonter les obstacles financiers tels qu’une viabilité commerciale insuffisante, des coûts initiaux élevés ou l’absence de financement par le marché;
(h bis) la contribution à l’intégration des besoins en matière de double mobilité (civile et militaire);
(h ter) l’accessibilité des personnes à mobilité réduite;
(i) la contribution aux plans nationaux et de l’Union sur l’énergie et le climat.
(i bis) la décarbonation obtenue par les projets;
(i ter) la contribution au principe de primauté de l’efficacité énergétique.
2. L’évaluation des propositions au regard des critères d’attribution tient compte, le cas échéant, de la résilience aux effets néfastes du changement climatique au moyen d’une évaluation des risques et de la vulnérabilité climatique, y compris les mesures d’adaptation requises.
3. L’évaluation des propositions au regard des critères d’attribution veille, si nécessaire suivant ce que les programmes de travail précisent, à ce que les actions soutenues par le programme incluant la technologie de positionnement, navigation et datation (PNT) soient techniquement compatibles avec EGNOS/Galileo et Copernicus.
4. Dans le secteur des transports, l’évaluation des propositions au regard des critères d’attribution visés au paragraphe 1 veille, le cas échéant, à la cohérence des actions proposées avec les plans travail et les actes d’exécution des corridors conformément à l’article 47 du règlement (UE) nº 1315/2013 et prend en compte l’avis du coordonnateur européen responsable en vertu de l’article 45, paragraphe 8, dudit règlement. Elle évalue également le risque que l’exécution des actions financées par le MIE interrompe le flux de marchandises ou de passagers sur le tronçon concerné par le projet et propose si nécessaire des solutions.
5. En ce qui concerne les actions relevant des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables, les critères d’attribution définis dans les programmes de travail et les appels à propositions prennent en compte les conditions prévues à l’article 7, paragraphe 4.
6. En ce qui concerne les actions relevant des projets d’intérêt commun en matière d’infrastructures de connectivité numérique, les critères d’attribution définis dans les programmes de travail et les appels à propositions prennent en compte les conditions prévues à l’article 8, paragraphe 3.
Article 14
Taux de cofinancement
1. Pour les études, le montant du concours financier de l’Union n’excède pas 50 % du coût total éligible. Pour les études financées grâce à des montants transférés à partir du Fonds de cohésion, les taux de cofinancement maximum sont ceux applicables au Fonds de cohésion comme précisé au paragraphe 2, point b).
2. Pour les travaux dans le secteur des transports, les taux de cofinancement maximum suivants s’appliquent:
(a) pour les travaux relevant des objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point a), le montant du concours financier de l’Union n’excède pas 30 % du coût total éligible. Les taux de cofinancement peuvent être portés à un maximum de 50 % pour des actions relatives aux tronçons transfrontaliers de tout mode de transport dans les conditions précisées au point c) du présent paragraphe, pour des actions en soutien aux systèmes d’applications télématiques, des actions en soutien aux voies navigables intérieures, aux voies ferrées ou aux autoroutes de la mer, des actions en soutien aux nouvelles technologies et à l’innovation, des actions en soutien à l’amélioration de la sécurité des infrastructures conformément à la législation de l’Union applicable, des actions localisées dans les régions ultrapériphériques et des actions en soutien à l’amélioration de l’accessibilité territoriale et de la connectivité.Pour les travaux dans les régions ultrapériphériques, les taux de cofinancement n’excèdent pas 85 %;
(b) en ce qui concerne les montants transférés à partir du Fonds de cohésion, les taux de cofinancement maximum sont ceux applicables au Fonds de cohésion visés par le règlement (UE) XXX (RDC). Ces taux de cofinancement peuvent être portés à un maximum de 85 % pour des actions relatives aux liaisons transfrontalières et manquantes dans les conditions précisées au point c) du présent paragraphe et des actions liées à l’amélioration de la connectivité et de l’accessibilité territoriales;
(c) en ce qui concerne les actions relatives aux liaisons transfrontalières, l’augmentation des taux de cofinancement maximaux prévue aux points a) et b) ne peut s’appliquer qu’aux actions présentant un niveau d’intégration particulièrement élevé sur le plan de la planification et de la mise en œuvre de l’action aux fins du critère d’attribution visé à l’article 13, paragraphe 1, point c) ou c bis), notamment par l’établissement d’une entreprise unique dédiée au projet, une structure de gouvernance commune et un cadre juridique bilatéral ou un acte d’exécution conformément à l’article 47 du règlement (UE) nº 1315/2013 ou par un accord écrit entre les États membres ou les autorités régionales concernées. En outre, le taux de cofinancement applicable aux projets réalisés par une entreprise commune, conformément à l’article 11, paragraphe 2, point a), peut être majoré de 10 %. Toutefois, ce taux ne dépasse pas 90 % du coût total éligible;
(c bis) en ce qui concerne les actions relatives à l’objectif spécifique visé à l’article 3, paragraphe 2, point a) ii), les taux de cofinancement peuvent être portés à un maximum de 85 % pour des actions relatives aux liaisons transfrontalières dans les conditions précisées au point c) du présent paragraphe.
3. Pour les travaux dans le secteur de l’énergie, les taux de cofinancement maximum suivants s’appliquent:
(a) pour les travaux relevant des objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point b), le montant du concours financier de l’Union n’excède pas 50 % du coût total éligible. Pour les travaux dans les régions ultrapériphériques, les taux de cofinancement n’excèdent pas 85 %;
(b) les taux de cofinancement peuvent être portés à un maximum de 75 % pour des actions contribuant à la mise en œuvre de projets d’intérêt commun qui ont une incidence considérable sur la réduction des émissions de CO2 ou qui, sur la base des éléments de preuve visés à l’article 14, paragraphe 2, du règlement (UE) nº 347/2013, garantissent un degré élevé de sécurité d’approvisionnement à l’échelle régionale ou de l’Union, renforcent la solidarité de l’Union ou proposent des solutions hautement innovantes.
4. Pour les travaux dans le secteur du numérique, les taux de cofinancement maximum suivants s’appliquent: pour les travaux relevant des objectifs spécifiques visés à l’article 3, paragraphe 2, point c), le montant du concours financier de l’Union n’excède pas 30 % du coût total éligible. Pour les travaux dans les régions ultrapériphériques, les taux de cofinancement n’excèdent pas 85 %. Les taux de cofinancement peuvent être augmentés jusqu’à 50 % pour des actions présentant une dimension transfrontalière forte, telle que la couverture ininterrompue par des systèmes 5G le long des principaux axes de transport ou le déploiement de réseaux dorsaux entre des États membres et entre l’Union et des pays tiers, et jusqu’à 75 % pour des actions mettant en œuvre la connectivité en gigabit des acteurs socio-économiques. Les actions dans le domaine de la fourniture d’une connectivité sans fil locale dans les communautés locales sont financées par un concours financier de l’Union couvrant jusqu’à 100 % des coûts éligibles, sans préjudice du principe de cofinancement.
5. Le taux de cofinancement maximum applicable aux actions ▌visées à l’article 10 correspond au taux de cofinancement maximum le plus élevé applicable aux secteurs concernés. En outre, le taux de cofinancement applicable à ces actions peut être majoré de 10 %. Toutefois, ce taux ne dépasse pas 90 % du coût total éligible.
5 bis. Au moment de l’attribution et après décision du taux de cofinancement applicable, la Commission fournit aux promoteurs du projet une liste de toutes les possibilités et de tous les moyens disponibles pour garantir en temps utile le reste de la participation financière.
Article 15
Coûts éligibles
Les critères suivants d’éligibilité des coûts s’appliquent, en plus des critères énoncés à l’article [186] du règlement financier:
(a) seules les dépenses exposées dans les États membres peuvent être éligibles, sauf dans les cas où le projet d’intérêt commun ou le projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables concerne le territoire d’un ou de plusieurs pays tiers visés à l’article 5 ou à l’article 11, paragraphe 4, du présent règlement ou les eaux internationales, et où l’action est indispensable à la réalisation des objectifs du projet en question;
(b) le coût des équipements, des installations et des infrastructures qui est considéré comme une dépense en capital par le bénéficiaire peut être éligible jusqu’à son intégralité;
(c) les dépenses afférentes à l’achat de terrains sont un coût non éligible;
(d) les coûts éligibles n’incluent pas la taxe sur la valeur ajoutée («TVA»);
(d bis) les dépenses liées aux exigences militaires sont éligibles à compter de la date de début d’éligibilité des actions, quelle que soit la date d’entrée en vigueur des actes délégués visés à l’article 6 bis, paragraphe 2.
Article 16
Combinaison de subventions avec d’autres sources de financement
1. Les subventions peuvent être utilisées en combinaison avec des financements provenant de la Banque européenne d’investissement, de banques nationales de développement ou d’autres institutions financières publiques et de développement ainsi que d’institutions financières du secteur privé et d’investisseurs du secteur privé, y compris par l’intermédiaire de partenariats public-privé.
2. L’utilisation de subventions visées au paragraphe 1 peut être mise en œuvre par l’intermédiaire d’appels à propositions dédiés.
Article 17
Réduction ou suppression des subventions
1. Outre les motifs précisés à [l’article 131, paragraphe 4,] du règlement financier, le montant de la subvention peut être, sauf dans les cas dûment justifiés, réduit pour les motifs suivants:
(a) l’action n’a pas démarré dans l’année suivant la date de démarrage indiquée dans la convention de subvention dans le cas d’études ou dans un délai de deux ans pour toute autre action éligible au concours financier au titre du présent règlement;
(b) consécutivement à l’examen de l’état d’avancement de l’action, il est établi que la mise en œuvre de celle-ci a dépassé les échéances fixées pour les différentes étapes définies à l’article 6 du [règlement nº XXX - RTE-T intelligent] ou pris un retard tel qu’il est probable que les objectifs de l’action ne soient pas atteints;
2. La convention de subvention peut être résiliée pour les motifs précisés au paragraphe 1.
2 bis. Le montant résultant de l’application du paragraphe 1 ou du paragraphe 2 est réparti entre les autres programmes de travail proposés au titre de l’enveloppe financière correspondante au sens de l’article 4, paragraphe 2.
Article 18
Synergies avec d’autres programmes de l’Union
1. Une action ayant reçu une contribution au titre du programme peut aussi recevoir une contribution de tout autre programme de l’Union, y compris les Fonds en gestion partagée, pour autant que les contributions ne couvrent pas les mêmes coûts. La mise en œuvre respecte les règles définies dans l’article [xxx] du règlement financier. Le financement cumulé n’excède pas les coûts totaux éligibles de l’action et le soutien au titre des différents programmes de l’Union peut être calculé au prorata, conformément aux documents établissant les conditions du soutien.
2. Actions qui respectent toutes les conditions cumulatives suivantes:
(a) elles ont fait l’objet d’une évaluation dans le cadre d’un appel à propositions au titre du programme;
(b) elles satisfont aux exigences minimales de qualité dudit appel à propositions;
(c) elles ne peuvent être financées au titre de cet appel à propositions en raison de contraintes budgétaires;
elles peuvent recevoir un soutien au titre du Fonds européen de développement régional ou du Fonds de cohésion conformément à [l’article 67, paragraphe 5], du règlement (UE) XXX (RDC), sans autre évaluation, à condition que ces actions soient compatibles avec les objectifs du programme concerné. Les règles du Fonds dont provient le soutien s’appliquent.
CHAPITRE IV
PROGRAMMATION, SUIVI, ÉVALUATION ET CONTRÔLE
Article 19
Programmes de travail
1. Le programme est mis en œuvre au moyen de programmes de travail visés à l’article 110 du règlement financier. ▌.
1 bis. La Commission prépare, avant la fin du mois de mars 2021, un programme-cadre qui inclura le calendrier des programmes de travail et des appels, leurs thèmes et le financement qui leur est attribué ainsi que toute autre information nécessaire en vue de garantir la transparence et la prévisibilité pendant toute la durée du programme et d’améliorer la qualité des projets. Le programme-cadre sera adopté au moyen d’un acte délégué, conformément à l’article 24.
1 ter. Lors de la publication d’un programme de travail, la Commission publie un avis communiquant les appels à propositions prévus au titre du programme de travail. Cet avis contient au moins, conformément à l’article 194 du règlement financier, pour chacun des appels recensés, les informations suivantes:
(a) les priorités;
(b) la date d’ouverture indicative;
(c) la date de clôture indicative;
(d) le budget estimé.
2. Les programmes de travail sont adoptés par la Commission par voie d’acte délégué conformément à ▌l’article 24 du présent règlement.
2 bis. Conformément à l’article 200, paragraphe 2, du règlement (UE, Euratom) 2018/1046, tous les appels comportent une procédure de sélection en deux étapes et sont exécutés comme suit:
(a) les demandeurs soumettent un dossier simplifié rassemblant des informations relativement synthétiques de manière à pouvoir déterminer l’éligibilité des projets;
(b) les demandeurs présélectionnés à la première étape soumettent un dossier complet suivant la clôture de la première étape;
(c) la Commission publie les appels à propositions au moins trois mois avant leur ouverture.
Article 20
Contrôle et rapports
-1. La Commission définit une méthodologie visant à fournir des indicateurs qualitatifs permettant une évaluation précise des progrès accomplis projet par projet le long du réseau RTE-T et en vue de la réalisation des objectifs énoncés à l’article 3 dans le cadre du programme. Sur la base de cette méthodologie, la Commission complète la partie I de l’annexe, au plus tard le 1er janvier 2021, et au moyen d’un acte délégué, conformément à l’article 24.
1. Les indicateurs servant à rendre compte de l’état d’avancement du programme en ce qui concerne la réalisation des objectifs généraux et spécifiques énoncés à l’article 3 sont définis dans la partie I de l’annexe.
2. Afin de garantir une évaluation efficace de l’état d’avancement du programme au regard de ses objectifs, la Commission est habilitée à adopter des actes délégués, en conformité avec l’article 24, afin de modifier la partie I de l’annexe pour réviser ou compléter les indicateurs, lorsque cela est jugé nécessaire, et afin de compléter le présent règlement par des dispositions sur l’établissement d’un cadre en matière de suivi et d’évaluation.
3. Le système de déclaration de performance garantit que les données permettant de suivre la mise en œuvre et les résultats du programme sont adaptées à une analyse approfondie des progrès réalisés et des difficultés rencontrées le long des corridors du réseau central, et sont collectées de manière efficiente, efficace et rapide. Pour ce faire, des obligations de déclaration proportionnées sont imposées aux bénéficiaires des fonds de l’Union et, si nécessaire, aux États membres.
3 bis. La Commission crée un site internet dédié en vue de publier en temps réel une carte sur laquelle figurent les projets en cours d’exécution accompagnés des informations pertinentes (évaluations des incidences, valeur, bénéficiaire, entité chargée de la mise en œuvre, état des lieux).
Article 21
Évaluation et révision
1. Les évaluations sont réalisées en temps utile, et au moins tous les deux ans, pour permettre leur prise en considération dans le cadre du processus décisionnel.
1 bis. Les évaluations examinent la mise en œuvre du programme conformément aux objectifs généraux et sectoriels de celui-ci énoncés à l’article 3, précisant si les différents secteurs sont sur la bonne voie, si l’engagement budgétaire total est cohérent avec le montant total du financement, si les projets en cours ont atteint un degré suffisant d’exhaustivité et s’ils sont toujours réalisables et utiles.
2. L’évaluation intermédiaire du programme est effectuée dès lors qu’il existe suffisamment d’informations sur sa mise en œuvre, sur la base du suivi effectué conformément à l’article 20, et au plus tard quatre ans après le début de celle-ci. Elle comprend également une évaluation approfondie de l’adéquation des procédures, des objectifs et des critères d’éligibilité pour la réalisation des objectifs généraux et sectoriels énoncés à l’article 3.À partir des résultats de cette évaluation intermédiaire, des recommandations en vue d’une révision du programme sont proposées.
3. À la fin de la mise en œuvre du programme, et au plus tard deux ans après la fin de la période visée à l’article 1er, la Commission procède à une évaluation finale du programme.
4. La Commission communique les conclusions des évaluations, accompagnées de ses observations, au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions.
Article 22
Procédure de comité
1. La Commission est assistée par le comité de coordination du MIE. Ledit comité est un comité au sens du règlement (UE) nº 182/2011.
2. Lorsqu’il est fait référence au présent paragraphe, l’article 5 du règlement (UE) nº 182/2011 s’applique.
Article 23
Actes délégués
Le pouvoir d’adopter des actes délégués est conféré à la Commission conformément à l’article 24 du présent règlement pour:
(a) modifier la partie I de l’annexe relative aux indicateurs et établir un cadre en matière de suivi et d’évaluation;
▌
(c) modifier la partie III de l’annexe relative à la définition des corridors du réseau central de transport et les tronçons présélectionnés; et les tronçons présélectionnés du réseau global;
(d) modifier la Partie IV de l’annexe relative à la sélection des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables;
(e) modifier la Partie V de l’annexe relative à la sélection des projets d’intérêt commun en matière de connectivité numérique;
(e bis) adopter le programme de travail;
(e ter) adopter le programme-cadre;
(e quater) préciser ou modifier les exigences militaires, établir ou modifier la liste des parties du réseau de transport transeuropéen adaptées au transport militaire, établir ou modifier la liste des infrastructures à double usage des projets prioritaires et la procédure d’évaluation concernant l’éligibilité des actions liées à la mobilité militaire visées à l’article 6 bis;
(e quinquies) définir la méthodologie visant à fournir des indicateurs qualitatifs permettant une évaluation précise des progrès accomplis projet par projet le long du réseau RTE-T dans le cadre du programme.
Article 24
Exercice de la délégation
1. Le pouvoir d’adopter des actes délégués conféré à la Commission est soumis aux conditions fixées au présent article.
2. Le pouvoir d’adopter des actes délégués visé à l’article 23 est conféré à la Commission jusqu’au 31 décembre 2028.
3. La délégation de pouvoir visée à l’article 23 peut être révoquée à tout moment par le Parlement européen ou le Conseil. La décision de révocation met fin à la délégation de pouvoir qui y est précisée. La révocation prend effet le jour suivant celui de la publication de ladite décision au Journal officiel de l’Union européenne ou à une date ultérieure qui est précisée dans ladite décision. Elle ne porte pas atteinte à la validité des actes délégués déjà en vigueur.
4. Avant l’adoption d’un acte délégué, la Commission consulte les experts désignés par chaque État membre, conformément aux principes définis dans l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016.
5. Aussitôt qu’elle adopte un acte délégué, la Commission le notifie au Parlement européen et au Conseil simultanément.
6. Un acte délégué adopté en vertu de l’article 23 n’entre en vigueur que si le Parlement européen ou le Conseil n’a pas exprimé d’objections dans un délai de deux mois à compter de la notification de cet acte au Parlement européen et au Conseil ou si, avant l’expiration de ce délai, le Parlement européen et le Conseil ont tous deux informé la Commission de leur intention de ne pas exprimer d’objections. Ce délai est prolongé de deux mois à l’initiative du Parlement européen ou du Conseil.
Article 25
Information, communication et publicité
1. Les destinataires de financements de l’Union sont tenus de faire état de l’origine de ces derniers (en particulier lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions et leurs résultats) et d’en assurer la visibilité en fournissant des informations ciblées, cohérentes, efficaces et proportionnées à divers groupes, notamment aux médias et au grand public.
2. La Commission met en œuvre des actions d’information et de communication relatives au programme, à ses actions et à ses résultats. Les ressources financières allouées au programme contribuent également à la communication institutionnelle sur les priorités politiques de l’Union, dans la mesure où celles-ci concernent les objectifs mentionnés à l’article 3.
Article 26
Protection des intérêts financiers de l’Union européenne
Lorsqu’un pays tiers participe au programme en vertu d’une décision prise au titre d’un accord international ou de tout autre instrument juridique, le pays tiers accorde les droits et les accès nécessaires permettant à l’ordonnateur compétent, à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et à la Cour des comptes européenne d’exercer pleinement leurs compétences respectives. Dans le cas de l’OLAF, ces droits incluent le droit d’effectuer des enquêtes, y compris des contrôles et vérifications sur place, comme le prévoit le règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil relatif aux enquêtes effectués par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).
Conformément au règlement (UE) 2017/1939, le Parquet européen peut mener des enquêtes et engager des poursuites dans le cadre de la lutte contre la fraude et les autres infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union, comme prévu par la directive (UE) 2017/1371 du Parlement européen et du Conseil.
CHAPITRE VI
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 27
Abrogation et dispositions transitoires
1. Les règlements (UE) nº 1316/2013 et (UE) nº 283/2014 sont abrogés.
2. Sans préjudice du paragraphe 1, le présent règlement n’affecte pas la poursuite ni la modification des actions concernées, jusqu’à leur clôture, au titre du règlement (UE) nº 1316/2013, qui continue de s’appliquer aux actions concernées jusqu’à leur clôture.
2 bis. Le règlement (UE) nº 347/2013 est révisé à temps pour le prochain CFP, afin d’aligner les orientations sur les objectifs énergétiques et climatiques pour 2030 et sur les objectifs à long terme de décarbonation, et afin d’intégrer le principe de la primauté de l’efficacité énergétique. [Am. 10]
3. L’enveloppe financière du programme peut également couvrir les dépenses d’assistance technique et administrative qui sont nécessaires pour assurer la transition entre le programme et les mesures adoptées en vertu du programme précédent, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe au titre du règlement (UE) nº 1316/2013.
4. Si nécessaire, des crédits peuvent être inscrits au budget au-delà de 2027 pour couvrir les dépenses prévues à l’article 4, paragraphe 5, du présent règlement et permettre la gestion des actions qui n’auront pas été achevées au 31 décembre 2027.
Article 28
Entrée en vigueur
Le présent règlement entre en vigueur le jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l’Union européenne.
Il est applicable à partir du 1er janvier 2021.
Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.
Fait à Bruxelles, le
Par le Parlement européen Par le Conseil
Le président Le président
ANNEXE
PARTIE I – INDICATEURS
Le programme fera l’objet d’un suivi étroit sur la base d’une série d’indicateurs destinés à mesurer le degré de réalisation des objectifs généraux et spécifiques du programme et en vue de réduire les contraintes et les frais administratifs. À cette fin, des données seront collectées en ce qui concerne les indicateurs clés suivants:
Secteurs
Objectifs spécifiques
Indicateurs
Transports
Réseaux efficaces et interconnectés et infrastructures pour une mobilité intelligente, interopérable, durable, multimodale, inclusive et répondant aux impératifs de sûreté et de sécurité
Nombre de tronçons transfrontaliers et de liaisons manquantes objet d’actions soutenues par le MIE (y compris actions relatives aux nœuds urbains, aux connexions ferroviaires transfrontalières régionales, aux ports maritimes, aux ports intérieurs, aux aéroports et aux terminaux rail-route des réseaux central et global RTE-T)
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la numérisation du secteur des transports (ERTMS, SESAR)
Nombre de points de ravitaillement en carburants alternatifs construits ou modernisés avec le soutien du MIE
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la sécurité du secteur des transports
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à l’accessibilité des transports pour les personnes handicapées
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la réduction des nuisances sonores causées par le fret ferroviaire
Adaptation aux exigences de la double mobilité (civile et militaire)
Nombre de composants d’infrastructures de transport adaptés pour répondre aux exigences de la double mobilité (civile et militaire)
Énergie
Contribution à l’interconnectivité et à l’intégration des marchés
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la réalisation de projets d’interconnexion des réseaux des États membres et à la suppression des contraintes internes
Sécurité de l’approvisionnement énergétique
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la réalisation de projets visant à garantir la résilience du réseau de gaz
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant au déploiement de réseaux intelligents et numérisés et à l’augmentation de la capacité de stockage d’énergie
Développement durable grâce à la décarbonation
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la réalisation de projets renforçant la pénétration des énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la coopération transfrontalière dans le domaine des énergies renouvelables
Numérique
Contribution au déploiement d’infrastructures de connectivité numérique dans l’ensemble de l’Union européenne
Nouvelles connexions à des réseaux à très haute capacité pour les moteurs socio-économiques et connexions sans fil de très haute qualité pour les communautés locales
Nombre d’actions soutenues par le MIE permettant la connectivité 5G sur les axes de transport
Nombre d’actions soutenues par le MIE permettant le déploiement de nouvelles connexions à des réseaux à très haute capacité pour les ménages
Nombre d’actions soutenues par le MIE contribuant à la numérisation des secteurs de l’énergie et des transports
PARTIE II – POURCENTAGES INDICATIFS POUR LE SECTEUR DES TRANSPORTS
Les ressources budgétaires visées à l’article 4, paragraphe 2, points a) i) et ii), sont allouées comme suit:
— 60 % pour les actions énumérées à l’article 9, paragraphe 2, point a): «Actions relatives à des réseaux efficaces et interconnectés»;
— 40 % pour les actions énumérées à l’article 9, paragraphe 2, point b): «Actions relatives à la mobilité intelligente, durable, inclusive et répondant aux impératifs de sécurité et de sûreté».
Les ressources budgétaires utilisées pour financer les actions énumérées à l’article 9, paragraphe 2, point a), sont allouées comme suit: 75 % des ressources budgétaires ▌aux actions relatives aux corridors du réseau central, 10 % aux actions relatives au réseau central en dehors des corridors du réseau central et 15 % aux actions relatives au réseau global.
PARTIE III – PRIORITÉS HORIZONTALES, CORRIDORS DU RÉSEAU CENTRAL DE TRANSPORT ET TRONÇONS PRÉSÉLECTIONNÉS; TRONÇONS PRÉSÉLECTIONNÉS SUR LE RÉSEAU GLOBAL
Cartagena – Murcia – Valencia – Tarragona/Palma de Mallorca – Barcelona
Tarragona – Barcelona – Perpignan – Marseille – Genova/Lyon – La Spezia – Torino – Novara – Milano – Bologna/Verona – Padova – Venezia – Ravenna/Trieste/Koper – Ljubljana – Budapest
Toulouse – Narbonne
Ljubljana/Rijeka – Zagreb – Budapest – Frontière UA
Tronçons présélectionnés
Tronçons transfrontaliers
Lyon – Torino: tunnel de base et voies d’accès
Rail
Barcelona – Perpignan
Nice – Ventimiglia
Trieste – Divača
Ljubljana – Zagreb
Zagreb – Budapest
Budapest – Miskolc – Frontière UA
Lendava – Letenye
Route
Vásárosnamény – Frontière UA
Liaisons manquantes
Perpignan – Montpellier
Rail
Madrid – Zaragoza – Barcelona
Koper – Divača
Rijeka – Zagreb
Milano – Cremona – Mantova –Ferrara – Porto Levante/Venezia –Trieste/ Ravenna - Porto Garibaldi
Voies navigables
Corridor du réseau central «Mer du Nord – Baltique»
Tracé
Luleå – Helsinki – Tallinn – Riga
Ventspils – Riga
Riga – Kaunas
Klaipeda – Kaunas – Vilnius
Kaunas – Warszawa
Frontière BY – Warszawa – Łódź/ Poznań – Frankfurt/Oder – Berlin – Hamburg – Kiel
Livorno/La Spezia – Firenze – Roma – Napoli – Bari – Taranto – Valletta
Napoli – Cagliari /Gioia Tauro – Palermo/Augusta – Valletta – Marsaxlokk
Tronçons présélectionnés
Tronçons transfrontaliers
Frontière RU – Helsinki
Rail
København – Hamburg: voies d’accès de la liaison fixe du Fehmarn Belt
München – Wörgl – Innsbruck – Fortezza – Bolzano – Trento – Verona: tunnel de base du Brenner et ses voies d’accès
Trelleborg - Malmö – Göteborg – Frontière NO (transfrontière, rail)
Göteborg-Oslo
Helsingborg-Helsingør
Copenhagen-Malmö
København – Hamburg: liaison fixe du Fehrmarn Belt
Rail/Route
2. Tronçons présélectionnés sur le réseau global
Les éléments connexes situés sur le réseau global visés à l’article 9, paragraphe 2, point a) i), et les liaisons transfrontalières du réseau global visés à l’article 9, paragraphe 2, point a) ii), du présent règlement comprennent notamment les tronçons suivants:
Dublin – Strabane – Letterkenny
Route
Derry – Sligo – Galway
Rail
Pau – Huesca
Rail
Lyon – Frontière CH
Rail
Athus – Mont-Saint-Martin
Rail
▌
Rail
Mons – Valenciennes
Rail
Gent – Terneuzen
Rail
Heerlen – Aachen
Rail
Groningen – Bremen
Rail
Stuttgart – Frontière CH
Rail
Berlin – Rzepin/Horka – Wrocław
Rail
Prague – Linz
Rail
Villach – Ljubljana
Rail
Ancona – Foggia
Rail/Route
Pivka – Rijeka
Rail
Plzeň – České Budějovice – Wien
Rail
Wien – Gyor
Rail
Graz – Celldömölk – Gyor
Rail
Neumarkt-Kalham - Mühldorf
Rail
Corridor Amber PL-SK-HU
Rail
Corridor Via Carpathia, frontière BY/UA-PL-SK-HU-RO
Route
Budapest – Osijek – Svilaj (frontière BA)
Route
Timișoara – Moravița
Route
Faro – Huelva
Rail
Porto – Vigo
Rail
București – Giurgiu – Varna/Bourgas
Rail
Svilengrad – Pithio
Rail
Siret – Suceava
Route
Focșani – Albița
Route
München – Salzburg – Laibach
Rail
Gallarate/Sesto C. – Laveno/Luino
Rail
ANNEXE - PARTIE IV: Sélection des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables
1. Objectif des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables
Les projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables favorisent la coopération transfrontalière entre les États membres dans le domaine de la planification, du développement et de l’exploitation rentable des sources d’énergie renouvelables, dans le but de contribuer aux objectifs de décarbonation à long terme de l’Union.
2. Critères généraux
Pour obtenir le statut de projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables, un projet doit satisfaire à l’ensemble des critères généraux suivants:
(a) il s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération ou de toute autre forme d’accord entre des États membres et/ou entre des États membres et des pays tiers, conformément aux articles 6, 7, 9 ou 11 de la directive 2009/28/CE;
(b) il permet de réaliser des économies dans le déploiement des énergies renouvelables et/ou comporte des avantages du point de vue de l’intégration des systèmes, de la sécurité d’approvisionnement ou de l’innovation par rapport à un projet énergétique transfrontalier alternatif ou un projet d’énergie renouvelable mis en œuvre par l’un des États membres participants agissant seul;
(c) les avantages globaux potentiels de la coopération l’emportent sur les coûts, y compris sur le long terme, tels qu’évalués sur la base de l’analyse coûts-avantages visée au point 3 et en appliquant la méthodologie visée à l’article [7].
3. Analyse coûts-avantages
L’analyse coûts-avantages visée au point 2 c) ci-dessus tient compte, pour chacun des États membres ou des pays tiers participants, de l’incidence sur, entre autres, les aspects suivants:
(a) les coûts de production d’électricité;
(b) les coûts d’intégration des systèmes;
(c) les coûts de soutien;
(d) les émissions de gaz à effet de serre;
(e) la sécurité de l’approvisionnement;
(f) la pollution atmosphérique et autre pollution locale ou les effets sur la nature locale et l’environnement;
(g) l’innovation.
4. Procédure
Les promoteurs, y compris les États membres, d’un projet susceptible d’être sélectionné en tant que projet transfrontalier s’inscrivant dans le cadre d’un accord de coopération ou de toute autre forme d’accord dans le domaine des énergies renouvelables entre des États membres et/ou entre des États membres et des pays tiers, conformément aux articles 9 ou 11 de la directive (UE) 2018/... du Parlement européen et du Conseil1(29), présentent à la Commission une demande de sélection du projet en vue de l’obtention du statut de projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables. La demande contient les informations utiles permettant à la Commission d’évaluer le projet à l’aune des critères énoncés aux points 2 et 3, en conformité avec la méthodologie visée à l’article 7.
La Commission veille à ce que les promoteurs aient la possibilité de demander le statut de projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables au moins une fois par an.
La Commission procède à des consultations appropriées de la liste des projets soumis en vue de l’obtention du statut de projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables.
La Commission évalue les demandes à l’aune des critères énoncés aux points 2 et 3.
Lors de la sélection des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables, la Commission vise un nombre total de projets qui soit gérable. La Commission veille à assurer un équilibre géographique approprié lors de la sélection des projets transfrontaliers dans le domaine des énergies renouvelables. Les groupements régionaux peuvent être utilisés pour la sélection des projets.
Un projet ne peut pas être sélectionné en tant que projet transfrontalier dans le domaine des énergies renouvelables ou se voit retirer son statut si son évaluation était fondée sur des informations erronées qui constituaient un facteur déterminant dans l’évaluation ou si le projet ne respecte pas le droit de l’Union.
La Commission publie sur son site internet la liste des projets transfrontaliers sélectionnés dans le domaine des énergies renouvelables.
PARTIE V – PROJETS D’INTÉRÊT COMMUN PORTANT SUR LE DÉPLOIEMENT D’INFRASTRUCTURES DE CONNECTIVITÉ NUMÉRIQUE
1. Connectivité en gigabit et en 5G ou autre connectivité mobile de pointe pour les acteurs socio-économiques
Les actions sont classées par priorité en tenant compte de la fonction des acteurs socio-économiques, de la pertinence des services et des applications numériques rendus possibles grâce à la connectivité sous-jacente, des avantages socio-économiques potentiels pour les citoyens, les entreprises et les communautés locales, ainsi que des retombées potentielles sur le plan de la connectivité. Le budget disponible est attribué en veillant à assurer un équilibre géographique entre les États membres.
La priorité est accordée aux actions contribuant à:
— fournir une connectivité en gigabit aux hôpitaux et aux centres médicaux, dans le cadre des actions menées pour numériser les systèmes de santé aux fins d’améliorer le bien-être des citoyens de l’UE et de modifier la manière dont les services de santé et de soins sont dispensés aux patients(30);
— fournir une connectivité en gigabit aux centres d’éducation et de recherche, dans le cadre des actions menées en vue de faciliter l’utilisation des systèmes informatiques à haute performance, des applications en nuage et des mégadonnées, entre autres, de combler la fracture numérique, d’innover dans les systèmes d’éducation, d’améliorer les acquis d’apprentissage, de renforcer l’équité et d’accroître l’efficacité(31);
— fournir une connectivité haut débit sans fil en 5G ou de très haute capacité aux centres d’éducation et de recherche, aux hôpitaux et aux centres médicaux dans le cadre des actions menées en vue de fournir une couverture haut débit sans fil en 5G ininterrompue à tous les centres urbains d’ici 2025.
2. Connectivité sans fil dans les communautés locales
Les actions visant à fournir une connectivité sans fil locale gratuite et sans conditions discriminatoires dans les centres de la vie publique locale, y compris dans des espaces extérieurs accessibles au grand public qui jouent un rôle important dans la vie publique des communautés locales, bénéficient d’un financement si elles:
— sont mises en œuvre par un organisme du secteur public visé dans le paragraphe ci-dessous qui est capable de planifier et de superviser l’installation ainsi que d’assurer, pendant une durée minimale de trois ans, le financement des frais de fonctionnement de points d’accès sans fil locaux en intérieur ou en extérieur dans des espaces publics;
— s’appuient sur des réseaux numériques à haute capacité pouvant fournir aux utilisateurs une expérience internet de haute qualité qui:
— est gratuite et sans conditions discriminatoires, facile d’accès, sécurisée, et qui utilise les équipements disponibles les plus récents et les plus performants, capables de fournir une connectivité à haut débit à leurs utilisateurs; et
— permet l’égalité d’accès à des services numériques innovants;
— utilisent l’identité visuelle commune qui sera fournie par la Commission en plusieurs langues et comportent un ou des liens vers les outils en ligne associés;
— s’engagent à fournir les équipements nécessaires et/ou les services d’installation correspondants conformément à la législation applicable pour que ces projets n’entraînent pas de distorsion injustifiée de la concurrence.
Un concours financier est mis à la disposition des organismes du secteur public, au sens de l’article 3, point 1), de la directive (UE) 2016/2102 du Parlement européen et du Conseil(32) qui s’engagent à fournir, conformément au droit national, une connectivité sans fil locale gratuite et sans conditions discriminatoires en installant des points d’accès sans fil locaux.
Les actions financées ne peuvent faire double emploi avec des offres gratuites privées ou publiques existantes présentant des caractéristiques analogues, y compris en ce qui concerne la qualité, dans le même espace public.
Le budget disponible est attribué en veillant à assurer un équilibre géographique entre les États membres.
3. Liste indicative des corridors 5G et des connexions transfrontalières pouvant bénéficier d’un financement
Conformément aux objectifs fixés par la Commission visant à édifier une société du gigabit dans le but de garantir une couverture 5G ininterrompue le long des grands axes de transport terrestre d’ici à 2025(33), les actions menées dans le but de garantir une couverture ininterrompue avec des systèmes 5G, conformément à l’article 9, paragraphe 4, point c), comprennent, dans un premier temps, des actions sur des tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA(34), et, dans un second temps, des actions sur des tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA le long des corridors, comme indiqué dans le tableau ci-dessous (liste indicative). Les corridors RTE-T servent de base à cette fin, mais le déploiement de la 5G ne se limite pas nécessairement à ces corridors(35).
Corridor du réseau central «Atlantique»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Porto-Vigo et Merida-Evora
Açores et Madère – Lisbonne – Paris – Amsterdam – Francfort
Aveiro – Salamanque
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Metz – Paris – Bordeaux – Bilbao – Vigo – Porto – Lisbonne
– Bilbao – Madrid – Lisbonne
Corridor du réseau central «Baltique – Adriatique»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
-
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Gdansk – Varsovie – Brno – Vienne – Graz – Ljubljana – Trieste
Corridor du réseau central «Méditerranée»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
— Réseaux de câbles sous-marins Lisbonne – Marseille – Milan
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Budapest – Zagreb – Ljubljana / Rijeka / Split
Corridor du réseau central «Mer du Nord – Baltique»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Corridor baltique (à définir)
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Tallinn – Kaunas
Corridor du réseau central «Mer du Nord – Méditerranée»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Metz – Merzig – Luxembourg
Rotterdam – Anvers – Eindhoven
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Amsterdam – Rotterdam – Breda – Lille – Paris
Bruxelles – Metz – Bâle
Mulhouse – Lyon – Marseille
Corridor du réseau central «Orient/Méditerranée orientale»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Sofia – Thessalonique – Belgrade
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Berlin – Prague – Brno – Bratislava
Timisoara – Sofia – Frontière TR
Sofia – Thessalonique – Athènes
Corridor du réseau central «Rhin – Alpes»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Bologne – Innsbruck – Munich (corridor de Brenner)
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
Rotterdam – Oberhausen – Francfort (M)
Bâle – Milan – Gênes
Corridor du réseau central «Rhin – Danube»
Tronçons transfrontaliers en vue d’une expérimentation de la MCA
Munich – Salzbourg
Tronçons plus longs en vue d’un déploiement à plus grande échelle de la MCA
La question a été renvoyée à la commission compétente, aux fins de négociations interinstitutionnelles, conformément à l’article 59, paragraphe 4, quatrième alinéa, du règlement intérieur (A8-0409/2018).
Règlement (UE) nº 1315/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 sur les orientations de l’Union pour le développement du réseau transeuropéen de transport et abrogeant la décision nº 661/2010/UE (JO L 348 du 20.12.2013, p. 1).
Communication de la Commission «L’Europe en mouvement: «L’Europe en mouvement: Programme pour une transition socialement équitable vers une mobilité propre, compétitive et connectée pour tous» – COM(2017) 0283.
Directive 2014/94/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs (JO L 307 du 28.10.2014, p. 1). Communication de la Commission:
Communication de la Commission: «Réaliser les objectifs en matière de mobilité à faibles taux d’émissions - Une Union européenne qui protège la planète, donne les moyens d’agir à ses consommateurs et défend son industrie et ses travailleurs» – COM(2017) 0675.
Règlement (UE) nº 347/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2013 concernant des orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes, et abrogeant la décision nº 1364/2006/CE et modifiant les règlements (CE) nº 713/2009, (CE) nº 714/2009 et (CE) nº 715/2009 (JO L 115 du 25.4.2013, p. 39).
Règlement (UE) nº 283/2014 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2014 concernant des orientations pour les réseaux transeuropéens dans le domaine des infrastructures de télécommunications et abrogeant la décision nº 1336/97/CE (JO L 86 du 21.3.2014, p. 14).
Règlement (UE, Euratom) nº 883/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 septembre 2013 relatif aux enquêtes effectuées par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et abrogeant le règlement (CE) nº 1073/1999 du Parlement européen et du Conseil et le règlement (Euratom) nº 1074/1999 du Conseil (JO L 248 du 18.9.2013, p. 1).
Règlement (CE, Euratom) nº 2988/95 du Conseil, du 18 décembre 1995, relatif à la protection des intérêts financiers des Communautés européennes (JO L 312 du 23.12.1995, p. 1).
Règlement (Euratom, CE) nº 2185/96 du Conseil du 11 novembre 1996 relatif aux contrôles et vérifications sur place effectués par la Commission pour la protection des intérêts financiers des Communautés européennes contre les fraudes et autres irrégularités (JO L 292 du 15.11.1996, p. 2).
Règlement (UE) 2017/1939 du Conseil du 12 octobre 2017 mettant en œuvre une coopération renforcée concernant la création du Parquet européen (JO L 283 du 31.10.2017, p. 1).
Directive (UE) 2017/1371 du Parlement européen et du Conseil du 5 juillet 2017 relative à la lutte contre la fraude portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union au moyen du droit pénal (JO L 198 du 28.7.2017, p. 29).
Accord interinstitutionnel entre le Parlement européen, le Conseil de l'Union européenne et la Commission européenne «Mieux légiférer» du 13 avril 2016 (JO L 123 du 12.5.2016, p. 1).
Règlement (UE) nº 913/2010 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2010 relatif au réseau ferroviaire européen pour un fret compétitif (JO L 276 du 20.10.2010, p. 22).
+ JO: veuillez insérer dans le texte le numéro du règlement contenu dans le document PE-CONS 55/18 (2016/0375(COD)) et insérer le numéro, la date, le titre, et la référence de publication au JO de cette directive dans la note de bas de page.[1] JO ...+ JO, prière d’insérer le titre, le numéro et la référence JO correspondant à la procédure COD 2016/0382 (énergies renouvelables).
+ JO: veuillez insérer dans le texte le numéro du règlement contenu dans le document PE-CONS 55/18 (2016/0375(COD)) et insérer le numéro, la date, le titre, et la référence de publication au JO de cette directive dans la note de bas de page.[1] JO ...+ JO, prière d’insérer le titre, le numéro et la référence JO correspondant à la procédure COD 2016/0382 (énergies renouvelables).
Voir également COM(2018)0233 final – Communication de la Commission «Permettre la transformation numérique des services de santé et de soins dans le marché unique numérique; donner aux citoyens les moyens d’agir et construire une société plus saine».
Directive (UE) 2016/2102 du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2016 relative à l’accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes du secteur public (JO L 327 du 2.12.2016, p. 1).
Les tronçons en italique sont situés en dehors des corridors du réseau central RTE-T mais sont inclus dans les corridors 5G.
Accord d’association UE-Ukraine
179k
61k
Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2018 sur la mise en œuvre de l’accord d’association de l’Union européenne avec l’Ukraine (2017/2283(INI))
– vu l’article 8 et le titre V, notamment les articles 21, 22, 36 et 37, du traité sur l’Union européenne (traité UE), ainsi que la cinquième partie du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
– vu l’accord d’association entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et l’Ukraine, d’autre part, ainsi que le programme d’association UE-Ukraine,
– vu le document de travail conjoint des services de la Commission européenne et du Service européen d’action extérieure (SEAE) du 14 novembre 2017 concernant le rapport sur la mise en œuvre de l’accord d’association par l’Ukraine (SWD(2017)376 final),
– vu les résultats de la mission de la commission des affaires étrangères effectuée en Ukraine du 4 au 6 avril 2018,
– vu les études d’experts réalisées pour la commission des affaires étrangères, notamment l’étude intitulée «The electoral reforms in three association countries of the Eastern Neighbourhood – Ukraine, Georgia and Moldova and their impact on political developments in these countries» (Les réformes électorales menées dans trois pays du voisinage oriental parties à un accord d’association – l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie – et leurs conséquences sur les évolutions politiques dans ces pays), publiée le 26 octobre 2017, l’étude intitulée «Institutional Architecture for the Implementation Agreements in Georgia, Moldova and Ukraine» (L’architecture institutionnelle nécessaire à la mise en œuvre des accords en Géorgie, en Moldavie et en Ukraine), publiée en juin 2018, et l’étude comparative intitulée «The Development of an Institutional Framework for the Implementation of the Association Agreements in Georgia, Moldova and Ukraine» (Élaboration d’un cadre institutionnel pour la mise en œuvre des accords d’association en Géorgie, en Moldavie et en Ukraine), publiée en juillet 2018,
– vu l’article 52 de son règlement intérieur, ainsi que l’article 1er, paragraphe 1, point e), et l’annexe 3 de la décision de la conférence des présidents du 12 décembre 2002 concernant la procédure d’autorisation pour l’élaboration de rapports d’initiative,
– vu le rapport de la commission des affaires étrangères et l’avis de la commission du commerce international (A8-0369/2018),
— vu le document de travail conjoint des services de la Commission européenne et du service européen d’action extérieure (SEAE) du 7 novembre 2018 concernant le rapport de mise en œuvre relatif à l'association en ce qui concerne l'Ukraine (SWD(2018)0462),
Environnement général des réformes – la guerre et les menaces pour la sécurité et les défis nationaux
A. considérant que, si l’Ukraine a réalisé des progrès sur la voie de l’intégration européenne, avec des avancées importantes au cours de la première période électorale ouverte après la «révolution de la dignité», des tâches plus difficiles doivent encore être accomplies, et que le soutien public à la modernisation et aux réformes pâtit de la déception des citoyens devant la détérioration des conditions sociales, de l’incertitude quant à l’avenir, du mécontentement vis-à-vis de la politique de réforme du gouvernement, du maintien du pouvoir des oligarques et de la persistance d’une corruption endémique dans les institutions de l’État; considérant que le consentement du peuple ukrainien pour des relations plus étroites avec l’Union européenne demeure fort, mais qu’une grande partie de la population n’est toutefois pas satisfaite du développement global du pays;
B. considérant que près de cinq millions d’Ukrainiens travaillent actuellement à l’étranger, qu’il s’agisse de migrants de longue durée ou de travailleurs à court terme ou saisonniers, que la Russie et, de plus en plus, la Pologne sont les destinations les plus importantes, et que les envois de fonds des travailleurs émigrés constituent un facteur important de stabilité économique;
C. considérant que, dans ce contexte, les principales avancées dans le domaine des relations UE-Ukraine, telles que l’entrée en vigueur du régime d’exemption de visa le 11 juin 2017 et de l’accord d’association le 1er septembre 2017, doivent être saluées;
D. considérant que les réformes engagées par l’Ukraine dans les domaines de l’énergie, de la santé, des retraites, de l’éducation, de l’administration, de la décentralisation, des marchés publics, de la défense et de la sécurité et du secteur bancaire ainsi que la stabilisation macroéconomique du pays méritent particulièrement d’être saluées; considérant que ces réformes s’accompagnent d’augmentations drastiques des prix, de coupes dans les prestations sociales et d’une détérioration de l’accès aux systèmes de protection sociale; considérant que d’importants défis demeurent, notamment dans des domaines tels que la lutte contre la corruption, la privatisation et la réforme du système judiciaire; considérant que l’accord de libre-échange approfondi et complet s’inscrivant dans le cadre de l’accord d’association UE-Ukraine, qui est officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2016, jette des fondements solides pour le développement et la modernisation économiques de l’Ukraine; considérant qu’au cours des quatre dernières années, l’économie ukrainienne s’est non seulement stabilisée, mais a aussi montré des signes d’amélioration; considérant que l’Ukraine a procédé à davantage de réformes pro-européennes depuis la signature de l’accord d’association en 2014 qu’elle ne l’avait fait depuis sa déclaration d’indépendance;
E. considérant que les héritages du passé, à savoir l’incertitude juridique et un grand nombre de lois partiellement contradictoires, la résistance des oligarques et d’autres intérêts particuliers, la corruption, le népotisme, la faiblesse des institutions publiques, ainsi que l’absence de procédures claires et d’institutions de coordination pour l’application de l’accord d’association, entravent les réformes institutionnelles en Ukraine; que le programme de réforme de l’Ukraine devrait être axé sur les thèmes transversaux de la décentralisation, de la réforme de l’administration publique, de la déréglementation et de la «désoligarchisation»;
F. considérant que le renforcement des capacités administratives des institutions de l’État est essentiel à l’application de l’accord d’association/de la zone de libre-échange approfondi et complet (ALEAC), ainsi qu’à l’efficacité des réformes;
G. considérant que les efforts de communication sur le caractère vivant et dynamique de l’accord d’association ainsi que sur la nature, le contenu et les avantages, pour les citoyens, des réformes y afférentes doivent être améliorés et intensifiés, afin que le public accepte les mesures nécessaires à l’intégration européenne de l’Ukraine et ait confiance en celles-ci;
H. considérant que l’Union européenne maintient fermement son soutien et son engagement indéfectibles en faveur de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, ainsi que son appui à l’imposition coordonnée au niveau international de sanctions à l’encontre des gouvernements et des agents qui portent atteinte à l’intégrité territoriale du pays;
I. considérant que, tout en condamnant la poursuite de l’agression russe dans l’est de l’Ukraine, l’annexion illégale de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol, ainsi que l’occupation par la Russie de certaines régions des oblasts de Donetsk et de Louhansk, qui sont toutes contraires au droit international et aux engagements et obligations de la Russie dans le cadre de son adhésion aux organisations internationales, ainsi qu’à sa participation aux accords européens qu’elle et l’Ukraine ont signés, notamment la charte des Nations unies, l’acte final d’Helsinki et le mémorandum de Budapest et le traité d’amitié, de coopération et de partenariat de 1997 entre l’Ukraine et la Fédération de Russie, force est de reconnaître que l’Ukraine est confrontée à des défis de nature transformationnelle dans un contexte de guerre et de tentatives de déstabilisation;
J. considérant que, dans le contexte de l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, des mesures restrictives de l’Union à l’encontre de la Fédération de Russie ont été mises en place et régulièrement prolongées; considérant qu’un engagement plus large de l’Union pour la résolution du conflit est souhaitable, par exemple en désignant un envoyé spécial de l’Union pour le conflit dans l’est de l’Ukraine et en Crimée; appelle à nouveau à l’adoption d’un format international de négociations pour mettre fin à l’occupation de la péninsule de Crimée, avec la participation de l’Union; considérant que les sanctions à l’encontre de la Russie devraient être maintenues et étendues, en particulier aux personnes et aux entreprises qui tirent profit de situations illégales, jusqu’à ce que la Fédération de Russie permette à l’Ukraine de rétablir pleinement sa souveraineté et son intégrité territoriale;
K. considérant que, le 25 novembre 2018, trois navires de marine ukrainienne effectuant un transfert de routine d’Odessa vers Marioupol ont été bloqués et ont essuyé des tirs avant d’être arraisonnés dans les eaux internationales par les garde-côtes russes; considérant que plusieurs marins ukrainiens ont été blessés et que 24 ont été emprisonnés et que, du fait de ces agissements de la Russie, le 26 novembre 2018, l’Ukraine a introduit la loi martiale de manière limitée dans dix régions de l’Ukraine pour 30 jours; que la construction du pont sur le détroit de Kertch, reliant la péninsule de Crimée illégalement annexée avec la Russie continentale, qui a été entreprise sans le consentement de l’Ukraine et en violation flagrante de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, doit être condamnée; qu’il est déplorable que la Fédération de Russie mène des actions excessives en mer d’Azov, dans la mesure où elles constituent une violation du droit maritime international et bafouent les engagements internationaux pris par la Russie; que les immobilisations et les inspections excessives de navires commerciaux, tant ukrainiens que sous pavillons tiers, dont des navires battant pavillon de différents États membres de l’Union, sont condamnables;
L. considérant qu'il convient saluer la sagesse du parlement ukrainien dans le contexte de l’introduction de la loi martiale au regard du juste équilibre qu'il a su conserver entre le renforcement de la défense et le respect des normes démocratiques et de l’état de droit, ainsi que de la séparation des pouvoirs constitutionnels; que la loi martiale n’a été imposée que dans les régions d’Ukraine qui sont frontalières de la Russie, de la mer d’Azov, de la mer Noire et de la région moldave de Transnistrie, où des troupes russes sont stationnées; que la limitation des libertés fondamentales et des droits civils dans ces régions ne deviendra effective qu’en cas d’attaque des forces terrestres russes contre l’Ukraine; que la loi martiale prendra fin le 26 décembre 2018;
Cadre institutionnel mis en place pour appliquer les réformes
1. souligne cinq domaines majeurs sur lesquels l’Ukraine doit se concentrer pour renforcer le processus de mise en œuvre de l’accord d’association: coordination, adhésion, établissement des priorités, suivi et communication; se félicite, dans ce contexte, de la stratégie de communication récemment adoptée par le gouvernement et de la campagne de communication «Moving Forward Together» (Progresser ensemble) lancée par la délégation de l’Union européenne en Ukraine; rappelle que le Parlement européen plaide en faveur d’une politique de «Partenariat oriental renforcé» (EaP+) en vue d’ouvrir des perspectives supplémentaires;
2. souligne sa conviction que des progrès considérables dans la mise en œuvre de l’accord d’association et des réformes ne seront possibles que si le processus de désoligarchisation est poursuivi et qu’il met un terme une fois pour toutes au système bien établi dans lequel la puissance économique, politique et médiatique est concentrée dans les mains de quelques individus qui se soutiennent mutuellement, un problème qui continue d’exercer une grande influence sur l’état d’avancement des réformes et de les entraver de plus en plus; déplore le fait que la désoligarchisation ait, jusqu’à présent, essentiellement été exploitée aux fins de l’assainissement du marché et de la restauration de l’équilibre entre les différents groupes d’oligarques, qui a été fondamentalement perturbé en 2014; exprime sa préoccupation quant aux conflits d’intérêts qui persistent au sein des autorités de réglementation et de contrôle et qui ont pris l’ampleur d’une lutte ouverte entre les autorités;
3. insiste sur le fait qu’il est urgent de renforcer le contrôle politique, les synergies et la coordination du processus d’intégration européenne au plus haut niveau politique, ainsi que de mettre un accent plus prononcé sur les réformes qui apportent des avantages tangibles aux citoyens;
4. se félicite de la feuille de route législative conçue en réponse à la portée ambitieuse de l’accord d’association et souligne que tant la qualité de la législation que la volonté et la capacité constantes de mise en œuvre demeurent essentielles pour faire une réelle différence aux yeux des citoyens;
5. souligne que les progrès réalisés dans la mise en œuvre dépendent de la volonté des dirigeants politiques d’entreprendre des réformes, de l’engagement prioritaire des élites politiques en faveur de l’intégration européenne et des capacités des ministères, des agences exécutives et des régulateurs indépendants;
6. met l’accent sur la nécessité d’améliorer le processus interne de prise de décision au sein du Parlement ukrainien (la Rada) afin de donner la priorité à l’adoption de projets de loi liés à l’application de l’accord d’association et de simplifier cette adoption; estime, à cet égard, que le rôle de la commission de l’intégration européenne devrait être renforcé afin que celle-ci puisse suspendre l’application des lois qui sont en contradiction avec les engagements pris au titre de l’accord d’association; souligne que ces réformes devraient être mises en œuvre avant que la législature en cours ne parvienne à son terme;
7. s’inquiète du manque d’outils et de ressources alloués au Bureau gouvernemental pour l’intégration européenne et au Bureau gouvernemental pour l’intégration européenne et euro-atlantique, y compris l’absence de statut officiel et l’insuffisance des ressources humaines et budgétaires prévues pour mener à bien un mandat de cette ampleur et de cette complexité; met en évidence l’absence de critères permettant d’évaluer le degré de conformité des actes juridiques nationaux avec le droit de l’Union;
8. se félicite des efforts déployés par l’Ukraine pour mettre en place le système institutionnel et de contrôle de l’application de l’accord d’association, et notamment du plan d’action du gouvernement;
9. insiste sur le besoin urgent d’une assistance technique, spécialisée et financière accrue, axée sur le renforcement des capacités de la Rada et des principaux ministères; se félicite de la coopération entre le Parlement européen et la Rada en matière de renforcement des capacités ainsi que dans le cadre du dialogue Jean Monnet;
10. attire l’attention sur la persistance d’une «mentalité de cloisonnement» dans certains ministères, qui empêche l’adoption d’une position cohérente sur les questions relatives à l’intégration européenne; appelle de ses vœux, à cet égard, une coopération accrue, au sein du gouvernement et de la Rada, sur les questions liées à l’Union européenne;
11. est préoccupé par le fait que l’interaction entre le gouvernement et le parlement n’est réglementée par aucun mécanisme spécifique dans le contexte de la mise en œuvre de l’accord d’association (AA)/accord de libre-échange approfondi et complet (ALEAC);
12. se félicite de l’adoption d’un nouveau plan d’action pour la mise en œuvre de l’AA/ALEAC et des efforts visant à consolider les positions et la coopération entre le gouvernement et le Parlement sur la base de la feuille de route pour la mise en œuvre de l’accord d’association; souligne que l’efficacité du déploiement des réformes est directement liée aux étapes préliminaires de l’élaboration des politiques et de la législation; met l’accent sur le fait que le rapprochement législatif et réglementaire prévu en Ukraine doit être accéléré et amélioré, dans un souci de qualité de la législation; note que le cycle d’élaboration des politiques ne comprend pas les instruments essentiels que constituent la consultation publique, la prise de décisions éclairées par des études et les contrôles de la qualité de la législation; souligne que la campagne électorale ne doit pas nuire au processus de réforme en cours;
13. attire l’attention sur les recommandations relatives au rapprochement de la législation ukrainienne avec les acquis de l’Union qui sont formulées dans le rapport de la mission du Parlement européen sur la réforme interne et le renforcement des capacités pour la Rada d’Ukraine, et qui n’ont pas encore, pour la plupart d’entre elles, été mises en application;
14. encourage l’Ukraine à se concentrer sur trois grandes priorités dans son programme de réforme: i) la mise en place d’un cadre juridique efficace pour lutter contre la corruption, notamment vis-à-vis des institutions, de la transparence financière et des audits; ii) la réforme en faveur de la décentralisation; iii) les mesures visant à mettre un terme à l’oligarchie et les mesures de privatisation;
15. souligne que l’accord d’association ne constitue pas l’objectif final des relations UE-Ukraine et se félicite des aspirations européennes de l’Ukraine; soutient la mise au point de nouvelles formes de coopération renforcée avec l’UE, telles que le rapprochement progressif de l’Ukraine avec l’union douanière, l’union de l’énergie et le marché unique numérique;
16. fait valoir que l’article 49 du traité UE ouvre une perspective européenne à l’Ukraine, et que ce pays peut poser sa candidature pour devenir membre de l’Union européenne, à condition qu’il se conforme aux critères de Copenhague et aux principes de la démocratie, des libertés fondamentales, des droits des hommes et des droits des minorités, ainsi que de l’état de droit;
Dialogue politique
17. salue et soutient le dialogue intensif engagé entre l’Union et l’Ukraine à différents niveaux, notamment entre le Parlement européen et la Rada, par exemple, par l’intermédiaire de la commission parlementaire d’association UE-Ukraine, y compris sur de nombreuses questions controversées;
18. se félicite des premiers résultats du dialogue Jean Monnet entre le Parlement européen et la Rada, eu égard à la création d’un groupe de travail sur les réformes, à la concrétisation du renforcement des capacités institutionnelles et à l’adoption de la première législation axée sur les réformes institutionnelles;
19. se félicite de la création de l’assemblée interparlementaire de Géorgie, de Moldavie et d’Ukraine, ainsi que de sa première réunion, qui s’est tenue les 8 et 9 juin 2018 à Kiev; encourage cette assemblée à examiner l’application des accords d’association;
20. se félicite de la mise en place effective et sûre du régime d’exemption de visa avec l’Ukraine ainsi que de ses effets positifs pour les contacts entre les peuples de l’Ukraine et de l’Union;
21. souligne qu’il importe de continuer à progresser et d’approfondir une culture du dialogue parlementaire, étape capitale pour faire de la Rada un législateur plus efficace, plus transparent et plus efficient;
État de droit et bonne gouvernance
22. souligne que la lutte contre la corruption devrait rester une priorité et un objectif qui devrait être poursuivi de façon cohérente et crédible, non seulement pour la mise en œuvre de l’accord d’association, mais également pour l’apport de nouveaux investissements dans l’économie ukrainienne et pour sa stimulation, une condition préalable à la création d’emplois et de revenus pour les ménages;
23. accueille favorablement toutes les mesures et toutes les étapes portant leurs fruits pour ce qui est du colmatage des brèches par lesquelles s’engouffrent la corruption et l’enrichissement illicite, par exemple, dans le domaine des marchés publics et du commerce du gaz;
24. salue la réforme judiciaire globale en cours, mais regrette que le système judiciaire actuellement en place en Ukraine demeure inefficace, corrompu et dépendant de la sphère politique; souligne qu’il est important que la procédure d’agrément des juges se déroule conformément aux normes internationales les plus élevées, et qu’il convient de mettre en place une procédure de sélection transparente et très fiable qui renforcera l’intégrité et le professionnalisme des juges et des procureurs, ainsi que la confiance des citoyens dans le système judiciaire; demande que la haute cour anticorruption indépendante soit rapidement mise en place de manière transparente et digne de confiance; se félicite de la création de la nouvelle Cour suprême;
25. se félicite du travail déjà accompli par le bureau national de lutte contre la corruption (NABU), mais attire l’attention sur l’ingérence problématique du procureur général et sur les tentatives de compromettre le cadre juridique anticorruption; souligne qu’il est essentiel de préserver l’indépendance du NABU; souligne l’importance que revêt l’indépendance du procureur spécial anticorruption ainsi que l’allocation des moyens nécessaires et des ressources suffisantes pour garantir son fonctionnement; demande qu’une enquête efficace soit menée sur les allégations contre le procureur général en charge de la lutte contre la corruption concernant les obstructions faites aux enquêtes du NABU; invite les autorités ukrainiennes à redoubler d’efforts pour enquêter efficacement sur les cas de corruption, poursuivre en justice leurs auteurs et lutter contre ce fléau à tous les niveaux, et à produire des résultats solides à cet égard; appelle de ses vœux une réforme complète du ministère public afin de renforcer la capacité, l’efficacité, l’impartialité, l’objectivité et l’indépendance des procureurs vis-à-vis de leurs supérieurs hiérarchiques;
26. rappelle que le gouvernement s’est engagé à apporter de nouvelles modifications à la constitution conformément aux recommandations de la commission de Venise, notamment en ce qui concerne le respect des minorités; demande instamment l’adoption rapide du nouveau code électoral, qui doit garantir l’égalité des chances de représentation et d’éligibilité des candidats de toutes les nationalités représentées en Ukraine, et de la loi sur le financement des partis se félicite du renouvellement de la commission électorale centrale de l’Ukraine, qui est vitale pour la crédibilité du processus électoral ukrainien et les élections cruciales qui auront lieu en 2019; invite le gouvernement à mettre en place des dispositifs dans la perspective des élections afin d’éviter une distorsion de la concurrence politique et des manipulations par la concentration entre les mains d’un petit nombre de personnes du pouvoir politique, économique et médiatique;
27. demande à nouveau, en toute priorité, l’annulation des obligations de déclaration électronique pour les militants des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi qu’un contrôle effectif et transparent des déclarations des responsables politiques et des fonctionnaires; condamne fermement le nombre croissant d’agressions physiques commises à l’encontre de journalistes et de militants des droits civiques;
28. souligne avec préoccupation que le gouvernement n’a pas, pour l’heure, consenti suffisamment d’efforts pour désarmer les formations du «Secteur droit» et d’autres groupuscules d’extrême droite qui demeurent armés; invite instamment le gouvernement à mettre un terme au climat d’impunité qui règne eu égard aux actes de violences perpétrés par les groupuscules d’extrême droite envers les minorités et les dissidents, à l’intimidation des magistrats ou aux tentatives visant à influencer les élections, et à lutter résolument contre ce genre d’infractions; attend des juges et des procureurs qu’ils agissent de manière claire et autonome;
29. rappelle que le «Manifeste national» récemment promulgué par le parti Svoboda, le Secteur droit et de nombreux autres groupuscules d’extrême droite se prononce clairement contre l’association de l’Ukraine et de l’Union et «encourage une nouvelle orientation géopolitique contre l’Orient et l’Occident»; souligne que la position floue du gouvernement eu égard à ces tendances risque de nuire aux relations avec les États membres voisins concernés et avec l’Union dans sa globalité, ainsi qu’à la marge de manœuvre politique nécessaire pour remédier au clivage politique du pays et régler de manière constructive le conflit dans le Donbass;
30. demande qu’une plus grande attention soit accordée aux domaines touchant à l’espace dévolu à la société civile aux fins de l’élaboration et de la mise en œuvre de la législation, de manière à s’assurer que celle-ci n’entraîne pas de charges disproportionnées ou d’effets discriminatoires sur les organisations de la société civile et qu’elle ne diminue pas l’espace occupé par la société civile; souligne la nécessité de mettre des fonds publics à la disposition des OSC mobilisées dans le domaine des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit, notamment des petites organisations locales, des organisations de surveillance et de défense et des organisations qui travaillent avec des minorités ou des groupes marginalisés; estime que les OSC doivent être libres de recevoir des fonds d’autres bailleurs de fonds, tels que des bailleurs de fonds privés ou des organisations, organes ou organismes internationaux;
31. demande un engagement résolu envers la poursuite de la réforme en faveur de la décentralisation et l’accélération de la fusion des collectivités territoriales en vue des prochaines élections générales et locales;
32. estime que les nouvelles municipalités devraient pouvoir jouir d’une stabilité financière et d’un statut juridique solide et que les grandes villes devraient également pouvoir participer au processus de fusion; considère qu’il est important que la politique de l’Ukraine en matière de lutte contre la corruption s’applique également aux institutions régionales et locales; regrette l’annulation de la procédure de sélection ouverte et concurrentielle auparavant appliquée en vue du recrutement des responsables des administrations des raïons et des oblasts et de leurs adjoints en tant que fonctionnaires, ainsi que le pouvoir conféré au président de les nommer et de les destituer, car cette décision risque de compromettre sérieusement les résultats déjà obtenus grâce à la décentralisation politique et à la réforme en faveur de la décentralisation en général;
33. rappelle que, dans le cadre du chapitre 13 de l’accord d’association, le gouvernement ukrainien s’est engagé à appliquer efficacement les normes fondamentales du travail de l’Organisation internationale du travail (OIT) et à rapprocher sa législation de celle de l’Union en la matière; demande instamment que cet engagement soit respecté et souligne que l’obligation qu’ont les employeurs de dénoncer les grèves ou toute autre mesure collective au service de sécurité de l’État ou de placer les responsables syndicaux et les travailleurs activement syndiqués sous la surveillance de ce service n’est pas compatible avec la mise en œuvre de l’article 3, paragraphe 2, de la convention nº 87 de l’OIT; demande le renforcement des bases juridiques afin que les travailleurs puissent réclamer à l’employeur leurs créances de salaire pour le travail effectué de manière efficace sur le plan juridique;
34. recommande la reprise des travaux de 2017 sur la loi relative à l’inspection du travail dans le but d’améliorer notablement les normes de santé et de sécurité au travail, de garantir que les inspections du travail ne dépendent pas de l’autorisation de l’employeur et de prévoir suffisamment de ressources et un pouvoir exécutoire fort; souligne qu’il convient, à cet égard, d’impliquer activement les partenaires sociaux;
Respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales
35. reste profondément préoccupé par le nombre croissant de citoyens ukrainiens des territoires temporairement occupés qui ont été arrêtés, condamnés et emprisonnés illégalement par les autorités russes, et exige que la Fédération de Russie libère, immédiatement et de manière inconditionnelle, le lauréat du prix Sakharov 2018 Oleg Sentsov et tous les autres citoyens ukrainiens détenus illégalement, y compris les membres des minorités ethniques et religieuses, les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme; invite les autorités ukrainiennes et la communauté internationale à utiliser tous les moyens disponibles pour les libérer;
36. rappelle que la situation des droits de l’homme dans la péninsule de Crimée s’est considérablement détériorée, que la violation de la liberté d’expression, les abus dans les médias et l’imposition forcée de la citoyenneté russe sont devenus systématiques, et que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales n’est pas garanti en Crimée;
37. déplore l’absence d’enquêtes efficaces sur les attaques brutales à l’encontre de militants des droits de l’homme et de journalistes, comme en témoigne l’assassinat de la militante de la lutte contre la corruption, Mme Kateryna Handziuk, décédée le 4 novembre 2018 après une attaque à l’acide; invite les autorités à traduire en justice les instigateurs et les auteurs de ces attaques et à mettre fin à l’impunité de ces crimes;
38. demande que des efforts plus concertés soient consentis en vue d’appliquer la stratégie ukrainienne en matière de droits de l’homme, y compris les politiques visant à améliorer la situation de la minorité rom et d’autres groupes minoritaires;
39. regrette que l’enquête sur les décès survenus au cours des événements de Maidan et d’Odessa ainsi que sur les assassinats de journalistes ne progresse que lentement et n’ait produit, pour l’heure, aucun résultat tangible;
40. salue l’adoption de la loi sur le statut juridique des personnes disparues;
41. s’inquiète du nombre croissant de procédures pénales engagées à l’encontre de journalistes qui ont mis au jour des cas de corruption au sein de l’appareil étatique ou se sont montrés critiques envers la politique de réforme du gouvernement ou envers la politique menée dans l’est de l’Ukraine; rappelle au gouvernement qu’il s’est engagé à appliquer pleinement les droits de l’homme garantis au niveau international, comme la liberté d’expression et la libre diffusion des idées;
42. demande la ratification du statut de Rome sur la Cour pénale internationale et la réalisation de toutes les mesures requises pour son application;
43. demande la ratification de la convention d’Istanbul sur la violence à l’égard des femmes; relève à cet égard l’adoption de la loi visant à prévenir la violence conjugale et à lutter contre celle-ci; se félicite de la création du poste de commissaire du gouvernement en charge de la politique d’égalité entre les sexes;
44. invite les autorités ukrainiennes, tout en soulignant clairement la responsabilité première de la Fédération de Russie et de ses alliés, à déployer des efforts supplémentaires pour alléger les souffrances de la population lésée par le conflit, notamment en aidant les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les anciens combattants et en facilitant l’accès aux pensions de retraite et aux prestations et services sociaux pour les personnes qui vivent dans les territoires échappant à l’heure actuelle au contrôle du gouvernement;
45. souligne la nécessité de l’indépendance et du pluralisme des médias afin de garantir la sécurité des professionnels des médias et des journalistes; demande que les médias de langue minoritaire ne subissent pas de restriction de leurs possibilités, afin de garantir que les citoyens de tous les groupes ethniques puissent bénéficier de l’égalité d’accès à l’information;
46. demande que la stratégie pour la protection et l’intégration dans la société ukrainienne de la minorité nationale rom soit révisée de manière à inclure le suivi de la sécurité en tant que priorité essentielle et à ce qu’elle soit correctement mise en œuvre à tous les niveaux; demande la mise en place de programmes d’État visant à prévenir les crimes de haine et les autres formes de discrimination dans le cadre de l’exécution de la stratégie nationale en matière de droits de l’homme; condamne la stigmatisation et l’exclusion sociale des Roms, lesquelles sont profondément ancrées dans la société et découlent de l’antitsiganisme; est profondément préoccupé par les récents cas de violences commises à l’encontre des Roms et de la communauté des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, et demande que les autorités mènent immédiatement de véritables enquêtes et que le gouvernement condamne ouvertement et publiquement ces actes et leurs auteurs;
47. prend note de l’intention qu’a l’Ukraine de modifier la loi sur l’éducation conformément aux recommandations de la commission de Venise et demande que cette intention se traduise rapidement par des mesures concrètes; demande que la loi soit pleinement mise en œuvre sur la base d’un dialogue substantiel avec les représentants des personnes appartenant à des minorités nationales, y compris une législation qui prolonge la période de transition jusqu’en 2023 et réglemente l’exemption pour les écoles privées;
48. exprime son inquiétude face à la décision récemment rendue par un tribunal ukrainien autorisant l’accès aux données du téléphone portable d’un journaliste d’investigation de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), et insiste sur le fait que la liberté des médias et la protection des sources des journalistes revêtent une importance fondamentale, en particulier dans le cadre de la lutte contre la corruption;
49. demande la création de médias public qui soient politiquement et économiquement indépendants, ne soient pas liés à l’État et s’engagent à respecter la libre formation de l’opinion afin de contrer résolument et rapidement la prédominance du monopole oligarchique privé dans ce domaine;
50. condamne fermement l’enlèvement et l’extradition récents de citoyens turcs en raison de leurs liens présumés avec le mouvement Gülen, en violation du principe de l’état de droit et des droits de l’homme fondamentaux; prie instamment les autorités ukrainiennes de veiller à ce que toute demande d’extradition émanant de pays tiers soit traitée de manière transparente selon des procédures judiciaires pleinement conformes aux normes et aux principes européens, et à ce que toutes les mesures prises par les autorités locales le soient dans le plein respect de l’état de droit, des droits de l’homme et des libertés fondamentales; souligne que les procédures arbitraires d’arrestation, de détention ou d’extradition sont contraires à ces principes; invite les autorités ukrainiennes à protéger tous les demandeurs d’asile et à examiner leurs demandes conformément aux conventions internationales; exhorte l’Union à soutenir les pays du Partenariat oriental et à les aider à résister à la pression exercée par la Turquie;
51. exprime son inquiétude face à la réduction de l’espace dévolu à la société civile en Crimée, notamment la fermeture de médias, qui a entraîné des répercussions négatives disproportionnées sur la communauté tatare de Crimée, notamment sur son droit à l’information et sur son droit à préserver sa culture et son identité;
52. souligne que la liberté d’expression et la liberté de la presse en Ukraine doivent être garanties, et exprime son inquiétude face aux informations faisant état du harcèlement judiciaire et de la surveillance dont des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme feraient l’objet;
53. exprime son inquiétude face au nombre élevé d’enfants et d’adultes infectés par la rougeole en Ukraine; salue les mesures qui ont été prises en réponse au problème, mais souligne que de nombreux enfants et adultes restent exposés à cette maladie dans le pays; rappelle, à cet égard, la nécessité de consentir des efforts à l’échelle européenne pour accroître le nombre d’enfants et d’adultes vaccinés;
Commerce et coopération économique
54. se félicite de la stabilisation économique de l’Ukraine et des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’ALEAC; encourage la Commission à aider l’Ukraine à déterminer les domaines qui pourraient favoriser davantage la diversification économique et à les hiérarchiser au regard du processus de mise en œuvre de l’ALEAC;
55. se félicite de l’augmentation du volume des échanges entre l’Union européenne et l’Ukraine et de la diversification des exportations ukrainiennes vers l’Union; encourage la Commission à aider l’Ukraine à déterminer les domaines qui pourraient favoriser davantage la diversification économique et à les hiérarchiser au regard du processus de mise en œuvre de l’ALEAC; observe que, sur la même période, les exportations vers la Russie ont diminué;
56. rappelle l’importance de veiller à la bonne mise en œuvre ainsi qu’au respect des dispositions de l’ALEAC; appelle la Commission à contacter immédiatement la partie concernée en cas de non-respect d’une disposition et à utiliser les instruments à sa disposition afin de pallier tout dysfonctionnement;
57. invite l’Ukraine à désigner sans délai son groupe consultatif national afin de veiller à ce que les organisations de la société civile surveillent correctement la mise en œuvre de l’accord;
58. salue la croissance économique de l’Ukraine et l’introduction de réformes mais relève l’inquiétude croissante d’une grande partie de la population face à l’augmentation des prix à la consommation et des services publics, et encourage l’octroi d’un statut de priorité, dans le programme de réforme, aux domaines qui sont plus étroitement liés à la structure de production et aux possibilités d’exportation du pays, en vue de générer de la croissance économique et de créer des emplois et des revenus; exprime sa profonde inquiétude face au transfert continu des richesses vers les structures ou familles oligarchiques et à l’accroissement de la pauvreté d’une grande partie de la population; demande par conséquent qu’une plus grande attention soit accordée à la situation sociale du pays;
59. estime que la consolidation de l’économie ukrainienne et la résolution des problèmes sociaux urgents, tels que le chômage, le sous-emploi et l’économie souterraine, nécessiteront une augmentation significative des investissements; demande aux autorités ukrainiennes d’entreprendre les réformes qui s’imposent pour attirer de nouveaux investissements, en particulier des investissement étrangers directs; salue, dans ce contexte, l’adoption récente du contrat de réforme pour l’investissement et prie la Commission de redoubler d’efforts pour réduire les risques liés à l’investissement en Ukraine pour le secteur privé; invite, à cet égard, les États membres à unir leurs forces avec la Commission et à encourager leurs entreprises à investir en Ukraine;
60. invite la Commission à présenter au Parlement européen une évaluation détaillée de l’accord d’association sur la base des évolutions observées jusqu’à présent, étant donné que l’analyse d’impact de 2007, du fait des événements qui se sont déroulés depuis lors, est dépassée depuis longtemps; estime que cette évaluation devrait notamment couvrir les points suivants:
–
une représentation approfondie, ventilée par secteur et par région, de la balance commerciale de l’Ukraine;
–
une analyse du développement des petites et moyennes entreprises (PME) et une présentation des résultats de la facilité de prêt pour les PME prévue dans le cadre de la ZLEAC, créée en 2015 et dotée d’un budget de 200 millions d’euros afin d’aider les PME du voisinage oriental;
–
une présentation des parts de marché;
–
une présentation de la situation socio-économique;
–
une présentation de la situation sur le marché du travail, de l’économie parallèle et de l’emploi informel;
–
une analyse de la situation macrofinancière actuelle de l’Ukraine, y compris de ses recettes et dépenses fiscales, de l’évasion fiscale et de la fraude fiscale;
61. rappelle que le règlement (UE) 2017/1566 du Parlement européen et du Conseil relatif à l’introduction de mesures commerciales autonomes temporaires en faveur de l’Ukraine, en complément des concessions commerciales disponibles au titre de l’accord d’association, comporte une obligation juridique selon laquelle le rapport annuel de la Commission sur la mise en œuvre de la ZLEAC doit inclure une évaluation détaillée des mesures commerciales autonomes, y compris de leur incidence sociale;
62. considère le rapprochement des réglementations entre l’Union et l’Ukraine dans le cadre de la ZLEAC comme un instrument fondamental pour rapprocher l’Ukraine de l’Union et contribuer à la facilitation des échanges, à un meilleur climat des affaires et des investissements et au développement économique durable de l’Ukraine; estime qu’il convient de se pencher attentivement sur la question de la libéralisation des échanges en vue d’en réduire les coûts au maximum tout en optimisant les avantages pour les entreprises et la société ukrainiennes et encourage la Commission à envisager de nouvelles préférences commerciales autonomes et d’autres mesures; encourage l’Ukraine à accorder la priorité à la mise en œuvre du programme de réformes dans les domaines les plus étroitement liés à la structure de sa production et aux possibilités d’exportation vers l’Union de façon à réduire le plus possible les coûts de transition et à optimiser les avantages potentiels; invite l’Ukraine à désigner sans délai son groupe consultatif national afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre de l’accord par les organisations de la société civile; exprime sa préoccupation face à la pauvreté croissante de la population;
63. estime que le rapprochement des réglementations avec l’acquis de l’Union est l’aspect central de la ZLEAC, étant donné que l’accès effectif au marché de l’Union et les réformes dépendent fortement de la mise en œuvre et de l’exécution appropriées de la législation pertinente; reconnaît qu’il s’agit d’un défi de taille pour la gouvernance, les institutions et l’administration publique en Ukraine et encourage la Commission à apporter un soutien technique et financier adéquat; salue les activités du groupe de soutien à l’Ukraine et demande à ce dernier de transmettre davantage de rapports au Parlement au sujet du type de soutien qu’il apporte, notamment en ce qui concerne la transposition et l'application de l’acquis;
64. estime qu’il est utile de faire participer les autorités ukrainiennes dès le stade de rédaction de la législation pertinente afin de rendre le processus plus ouvert et de réduire les coûts de transition pour l’Ukraine, et invite la Commission à recourir pleinement aux mécanismes de partage d’informations ex ante;
65. salue l’adaptation de la stratégie nationale des transports et demande que soient menées les réformes juridiques et institutionnelles nécessaires à son application effective;
66. déplore l’absence de progrès dans le rapprochement avec les normes de l’Union en matière de bien-être des animaux et invite l’Ukraine à adopter sans délai une stratégie pour respecter cet engagement;
67. relève le taux élevé d’utilisation des préférences et se félicite de l’augmentation continue des lignes tarifaires où les préférences sont utilisées;
68. constate que l’évaluation de la mise en œuvre de la ZLEAC est fortement axée sur les flux commerciaux et les entraves aux échanges; invite la Commission à suivre et à évaluer correctement la mise en œuvre de la ZLEAC en accordant une attention particulière à la transposition et à l’application de l’acquis ainsi qu’aux incidences sur la société ukrainienne, et à produire chaque année un rapport public et complet, portant notamment sur le soutien technique et financier apporté par l’Union;
69. attend de l’Ukraine qu'elle nomme des arbitres pour le système de règlement des différends et qu'elle crée des organes et désigne des représentants au titre du chapitre sur le commerce et le développement durable;
70. salue l’adoption en première lecture par le Parlement ukrainien, le 20 mars 2018, de la loi nº 5495 sur la préservation des forêts ukrainiennes et la prévention de l’exportation illégale de bois non transformé; considère que toute libéralisation du commerce du bois doit être subordonnée à l’instauration d’un cadre juridique sur la prévention et l’interdiction des exportations illégales;
71. note que l’Ukraine s’est engagée, dans le cadre de l’accord d’association, à combattre et à prévenir le commerce illicite, et invite le pays à prendre des mesures pour le sanctionner pénalement;
72. souligne que, jusqu’à présent, le partenariat oriental s’est essentiellement concentré sur les échanges commerciaux bilatéraux et sur les investissements entre l’Union et les États participants; appelle de ses vœux l’adoption d’une approche plus uniforme envers tous les États du partenariat oriental et le renforcement de la coopération avec l’Union économique eurasiatique en vue de faciliter les échanges, d’accorder des dispenses de visa et d’élaborer des normes techniques;
Coopération dans les domaines de l’énergie, de la sécurité et de la défense
73. félicite l’Ukraine pour sa bonne coopération dans le secteur de l’énergie, en particulier pour les progrès réalisés en matière d’efficacité énergétique; souligne le rôle clé joué par l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables, qui sont également des vecteurs de croissance économique et de création d’emplois; insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes, et notamment de mener à bien la réforme des marchés du gaz et de l’électricité de manière à les intégrer complètement au marché de l’énergie de l’Union, et de mettre fin aux monopoles existants, ce qui procurera des avantages économiques à long terme aux entreprises et aux consommateurs; encourage la Commission à veiller à ce que tous les projets de gazoducs soient conformes à la réglementation de l’Union; demande que la coopération énergétique soit renforcée dans le cadre du partenariat oriental en vue de la mise en œuvre de l’accord de Paris de 2015 sur le changement climatique; souligne qu’il convient d’instaurer une autorité nationale indépendante de la sphère politique et des intérêts privés pour la régulation du marché de l’électricité et du gaz, et que cette autorité devra être tenue, lors de la fixation des prix, de respecter un juste équilibre social entre les intérêts du distributeur et ceux du consommateur final et de garantir la fixation de prix justifiés ;
74. salue le nombre élevé de lois adoptées dans le domaine de l’environnement, en particulier les lois sur l’évaluation environnementale stratégique et sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, et attire l’attention sur la nécessité de les appliquer et de lancer des campagnes essentielles de sensibilisation du public; se félicite des progrès réalisés en matière de politique climatique grâce à l’adoption de la stratégie de développement à faibles émissions de carbone et à la présentation de celle-ci à Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques; encourage l’adoption rapide de la stratégie nationale en matière d’environnement et de la nouvelle législation relative à la gestion des déchets et à la politique climatique, conformément aux acquis de l’Union;
75. rappelle que la gouvernance environnementale constitue l’une des exigences centrales de l’accord d’association; demande aux autorités de reconsidérer l’accord et tout projet futur concernant le complexe hydroélectrique du Dniestr, pour les mettre en conformité avec les conventions internationales et les normes de l’Union, en organisant une consultation publique de toutes les parties concernées de Moldavie et d’Ukraine, y compris la société civile, et de protéger l’écosystème et l’environnement du fleuve Dniestr;
76. déplore vivement la détérioration de la situation écologique dans l’est de l’Ukraine qui résulte du conflit, en particulier les problèmes liés à l’approvisionnement en eau, et qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour toute la région et entraîner une catastrophe irréversible; exhorte toutes les parties prenantes à empêcher que cela ne se produise et à recourir à tous les moyens possibles pour garantir un entretien adéquat et le pompage de l’eau, y compris dans les mines;
77. salue les efforts déployés par l’Ukraine pour mettre en place une véritable économie de marché numérique, y compris les progrès réalisés dans le développement de données ouvertes, l’élargissement de l’accès aux systèmes d’accès conditionnel pour la télévision numérique et les services de réseaux virtuels, l’augmentation du nombre de services de communications électroniques pour les citoyens et les registres publics tels que ProZorro; souligne que des efforts supplémentaires doivent être réalisés pour veiller à ce que les droits et les besoins des citoyens ukrainiens utilisant l’internet soient protégés et pour mettre pleinement en œuvre les exigences du marché unique du numérique;
78. salue l’adoption de la loi sur les services de confiance électroniques ainsi que la définition de priorités dans le concept de développement de l’économie et de la société numériques en Ukraine pour la période 2018-2020, qui constituent des étapes importantes sur la voie de l’intégration de l’Ukraine dans le marché unique numérique de l’Union;
79. réaffirme le rôle crucial que joue l’Ukraine dans le réseau européen d’approvisionnement énergétique; condamne la construction du gazoduc Nord Stream 2, car il s’agit d’un projet politique constituant une menace pour la sécurité énergétique européenne et les efforts de diversification des approvisionnements énergétiques; demande l’annulation du projet;
80. est préoccupé par l’existence de réseaux d’exploitation illégale des ressources naturelles, comme l’ambre, le charbon, le sable et le bois, qui sont souvent organisés avec l’aide des administrations locales ou régionales et des services répressifs et protégés par ces autorités, car ces réseaux endommagent et mettent en danger les paysages et les habitats, tels que les forêts et les rivières, et empêchent une gestion durable, sur le plan tant écologique qu’économique, des ressources du pays au profit de ses citoyens;
81. déplore l’appauvrissement des forêts ukrainiennes dû aux systèmes de corruption mis en place au profit d’intérêts particuliers en Ukraine et de certaines entreprises de l’Union; demande des réglementations efficaces ainsi que leur application et leur exécution rapides afin de prévenir l’abattage illégal et la corruption dans le secteur du bois en Ukraine, et de mettre en place une gestion forestière durable pour protéger et préserver les forêts et les ressources de l’Ukraine;
82. salue les efforts considérables déployés pour moderniser l’armée ukrainienne et les forces navales du pays dans la mer Noire et la mer d’Azov, en tant que garanties solides de la stabilité et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine; encourage néanmoins la réforme urgente de l’industrie de la défense;
83. condamne fermement l’agression délibérée de l’Ukraine par la Fédération de Russie, le 25 novembre 2018, dans le détroit de Kertch; exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les navires ukrainiens et de leur équipage, qu'il convient de traiter, entre-temps, comme des prisonniers de guerre; demande à l’Union et à ses États membres d’adopter des sanctions ciblées si les militaires ukrainiens ne sont pas libérés ou en cas de nouvelle escalade militaire; souligne que rien ne justifie l’utilisation de la force militaire par la Russie; est vivement préoccupé par le fait que les agissements russes pourraient constituer une tentative larvée de la Russie de s’arroger les droits souverains de l’Ukraine sur la mer d’Azov pour en faire un «lac intérieur» russe et une zone militaire exclusive, et d’asphyxier l’économie du sud-est de l’Ukraine; demande que la Russie respecte la liberté de navigation dans le détroit de Kertch et la mer d’Azov, laquelle est garantie par le droit international; presse l’OSCE et ses États membres d’étendre le mandat de la mission spéciale d'observation de l'OSCE à la mer d’Azov; demande à l’Union européenne et à ses États membres de fermer l’accès aux ports de l’Union pour les navires russes en provenance de la mer d’Azov si la Russie devait ne pas rétablir la liberté de navigation dans le détroit de Kertch et la mer d’Azov; plaide pour la mise en œuvre de tous les moyens diplomatiques envisageables pour apaiser la situation et salue la proposition d’assurer la médiation entre Kiev et Moscou;
84. rappelle qu’il importe de renforcer la coopération avec l’Ukraine à différents niveaux, y compris en matière de sécurité et de défense; se félicite, à cet égard, de l’intérêt manifesté par l’Ukraine pour poursuivre son engagement dans des projets de défense, notamment la coopération structurée permanente (CSP) en matière de sécurité et de défense;
85. encourage l’Ukraine et l’Union à poursuivre l’approfondissement de leur coopération dans les domaines de la justice, de la liberté et des affaires intérieures;
Dispositions institutionnelles
86. met en lumière l’importance d’une communication proactive avec les citoyens ukrainiens au sujet des avantages concrets et des objectifs du partenariat oriental;
87. souligne combien il importe de lutter contre l’infox et la propagande de la Russie, y compris contre l’ingérence attendue du pays dans les élections en Ukraine ainsi que dans l’ensemble de l’Union européenne; demande le renforcement de la coopération Ukraine-UE à ce sujet;
88. demande un meilleur suivi de la mise en œuvre des réformes, tant du côté ukrainien que du côté de l’Union, sur la base d’indicateurs cohérents et mesurables; invite à nouveau la Commission et le SEAE à présenter au Parlement et au Conseil des rapports écrits plus fréquents et détaillés sur la mise en œuvre des accords;
89. invite la Commission à suivre et à évaluer correctement la mise en œuvre de l’ALEAC en accordant une attention particulière à la transposition et à l’application de l’acquis, ainsi qu’à ses incidences sur la société ukrainienne, et à produire chaque année un rapport public et complet, portant notamment sur le soutien technique et financier apporté par l’Union;
90. estime et souligne que l’Ukraine (à l’instar d’autres États associés, tels que la Moldavie et la Géorgie), à condition qu’elle s’engage à appliquer l’accord d’association et à respecter les principes de la démocratie, de l’état de droit et des libertés fondamentales, devrait bénéficier de mécanismes de soutien spécifiques de l’Union, y compris au titre du cadre financier pluriannuel post-2020, conformément au modèle du «Partenariat oriental renforcé» prôné par le Parlement européen;
91. décide de rédiger des rapports annuels sur l’application des accords d’association;
o o o
92. charge son président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi qu’au président, au gouvernement et au parlement de l’Ukraine.