Roxana Mînzatu, candidate roumaine au poste de vice-présidente exécutive en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation, a été interrogée mardi par deux commissions.
Dans son discours introductif, Mme Mînzatu a déclaré que si elle était confirmée, elle se concentrerait sur la préparation, les emplois de qualité et l’équité sociale. Elle a déclaré qu’elle entendait lancer un dialogue européen afin de recueillir les attentes des citoyens relatives au travail et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi qu’un nouveau plan d’action sur la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux.
Mme Mînzatu a ajouté vouloir renforcer la préparation par des progrès en matière de mobilité de la main d’œuvre et des mesures telles que l’initiative sur la transférabilité des compétences, permettant de faciliter la reconnaissance des formations et des qualifications au niveau européen. Elle a également mentionné la nécessité de renforcer la qualité des formations au-delà des frontières et de garantir les compétences dans des domaines clés tels que les sciences, l’ingénierie et les mathématiques (STIM). Elle s’est par ailleurs engagée à contribuer au développement des talents, des compétences (notamment des compétences de base et numériques) et d’un marché du travail compétitif.
Afin de garantir des emplois de qualité, Mme Mînzatu a déclaré vouloir promouvoir une feuille de route pour des emplois de qualité, en veillant à ce que les législations sociales européennes et la législation sur le salaire minimum soient mises en œuvre. Elle souhaite également renforcer l’Autorité européenne du travail. Mme Mînzatu a souligné l’importance de salaires décents et de conditions de travail équitables pour tous, avec une attention particulière pour les personnes handicapées. Elle a mis l’accent sur l’importance de l’inclusion sur le marché du travail et de l’égalité des chances, notamment pour les jeunes, qui sera soutenue par la garantie pour la jeunesse.
Mentionnant qu’un quart des enfants dans l’UE vivaient au bord de la pauvreté et que l’Union comptait un million de sans-abri, Mme Mînzatu a souligné la nécessité de lutter contre la pauvreté et de garantir l’équité sociale. Pour ce faire, la vice-présidente exécutive désignée propose une politique européenne globale de lutte contre la pauvreté, allant du logement à l’énergie en passant par les transports, la santé, le climat et l’égalité des genres.
Un Erasmus+ plus complet
Interrogée par les eurodéputés de la commission de l’emploi et des affaires sociales et de la commission de la culture et de l’éducation, Mme Mînzatu a promis un financement renforcé d’Erasmus+ dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), qui devrait également être plus inclusif et toucher davantage de bénéficiaires issus de milieux économiques vulnérables, tout en renforçant l’enseignement et la formation professionnels (EFP). ‘‘Cette prochaine Commission sera une Commission d’investissement’’, a-t-elle déclaré, suggérant des synergies entre différents programmes de l’UE, tels qu’Erasmus+ et le Fonds social européen+ (FSE+).
Mme Mînzatu souhaite faire du diplôme européen une réalité en veillant à ce que l’Alliance des universités européennes obtienne un statut légal, en augmentant le nombre d’universités rejoignant l’initiative et en proposant un diplôme général reconnu. Les députés ont également interrogé Mme Mînzatu sur l’Agenda des enseignants et sur la relation entre les enfants et les nouvelles technologies.
Les présidentes des commissions ont exprimé leur mécontentement quant au titre du portefeuille, considérant qu’il ne reflétait pas la nécessité de se concentrer sur des emplois de qualité et qu’il ne mentionnait pas l’éducation.
Vous pouvez visionner l’audition dans son intégralité ici.
Point presse
Après l’audition, la présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales, Li Andersson (La Gauche, Finlande), et la présidente de la commission de la culture et de l’éducation, Nela Riehl (Verts/ALE, Allemagne), ont tenu un point presse à l’extérieur de la salle d’audition.
Prochaines étapes
Les présidents et les coordinateurs des groupes politiques des deux commissions se réuniront sans délai pour évaluer les performances et les qualifications de la vice-présidente désignée.
Sur la base des recommandations des commissions, la Conférence des présidents (composée de la Présidente du Parlement Roberta Metsola, et des présidents des groupes politiques) procèdera à l’évaluation finale et déclarera les auditions closes le 21 novembre. Une fois les auditions déclarées closes par la Conférence des présidents, les lettres d’évaluation seront publiées.
L’approbation par les députés de l’ensemble du collège des commissaires (à la majorité des suffrages exprimés, par appel nominal) est actuellement prévue lors de la session plénière du 25 au 28 novembre à Strasbourg.
Contacts:
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Raquel Ramalho LOPES
Attachée de presse -
Dana POPP
Attachée de presse