Argentine: entreprise minière canadienne accusée de violer des directrices de l’OCDE
Published on Fri, 2011-06-17 10:16
Source Le Forum citoyen de participation pour la justice et les droits de l’homme (FOCO), non gouvernemental, a accusé l’entreprise minière canadienne Barrick Gold de violer en Argentine des normes environnementales et de santé humaine de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La dénonciation a été présentée auprès du Point de contact national de l’OCDE en Argentine par FOCO, avec le soutien, entre autres institutions, de : l’Association écologiste Inti Chuteh (province de San Juan) ; l’Assemblée populaire pour l’eau (Mendoza) ; l’Assemblée permanente pour les droits de l’homme de La Matanza (dans la province de Buenos Aires) ; Bienaventurados los Pobres (Heureux les pauvres) (Catamarca) ; l’Organisation des Nations et des Peuples indigènes en Argentine et le Chapitre argentin de la Plateforme interaméricaine des Droits de l’Homme, de la démocratie et du développement et divers législateurs. Le Canada, où se trouve le siège de l’entreprise, fait partie de l’OCDE, de même que toutes les nations du Nord industriel. Les Directrices de l’organisation sont un ensemble de principes en matière de droits de l’Homme, de travail et environnementaux, entre autres, que les entreprises des pays membres se sont engagées à respecter dans les pays où elles ont des activités. Les deux mines qui ont été questionnées sont de type à ciel ouvert, une modalité interdite au Canada. En outre, elles affirment que les activités de Barrick Gold ont provoqué des dégâts aux glaciers et qu’elles ont même détruit en 2005 le glacier Conconta, qui alimentait la rivière Tudcum. Selon la dénonciation, l’entreprise canadienne a caché des données sur la présence d’autres corps de glace. Par ailleurs, elles ont affirmé que l’activité minière a touché la biodiversité, dans le cas de Pascua Lama-Veladero et a fait disparaître des ambiances humides, essentielles pour la survie des écosystèmes et des espèces. À cela s’ajoute l’impact économique dû à la perte de touristes à cause de la destruction de paysages naturels et des restrictions d’accès imposé par l’entreprise sur le territoire, la diminution de la quantité d’eau et d’électricité dont dispose la population et les pertes subies en matière de production de bétail caprin, d’olives et des graines et au niveau de la plantation des arbres. Les organisations ont accusé aussi l’entreprise minière de diffuser très peu d’information sur leurs activités ou bien de cacher carrément cette carrément à la population touchée. |