Photocomposition : une scène avec de nombreuses personnes en train de discuter, avec un arrière-plan dynamique et le logo de la CCNUCC en bas à droite.

COP26 : ensemble pour notre planète

 
La COP28 est la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2023.
Date : du 30 novembre au 12 décembre 2023
Lieu : à Dubaï, Emirats arabes unis

La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Glasgow (COP26) a réuni 120 dirigeants mondiaux et plus de 40 000 participants inscrits, dont 22 274 délégués de parties, 14 124 observateurs et 3 886 représentants des médias. Pendant deux semaines, le monde a fixé son attention sur toutes les facettes des changements climatiques : les aspects scientifiques, les solutions, la volonté politique d’agir et les indications claires de la lutte contre les changements climatiques.

Le résultat de la COP26, à savoir le pacte de Glasgow pour le climat, est le fruit de négociations intenses entre près de 200 pays au cours de ces deux semaines, d’un travail acharné, formel et informel, mené pendant de nombreux mois, ainsi que d’un engagement constant, en présentiel et de manière virtuelle, pendant près de deux ans.

« Les textes approuvés constituent un compromis », a déclaré António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies. « Ils reflètent les intérêts, les situations, les contradictions et le degré de volonté politique dans le monde d’aujourd’hui. Ils marquent des étapes importantes, mais malheureusement, la volonté politique collective n’a pas été suffisante pour surmonter certaines contradictions profondes. »

Les réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre ne sont toujours pas à la hauteur de ce qu’elles devraient être pour préserver un climat vivable et le soutien aux pays les plus vulnérables touchés par les effets des changements climatiques est encore très insuffisant. Toutefois, la COP26 a produit de nouveaux « éléments fondamentaux » pour faire progresser la mise en œuvre de l’Accord de Paris à travers des mesures qui peuvent amener le monde sur une voie plus durable et sobre en carbone.

 

Quels sont les points qui ont été approuvés ?

 

Reconnaître l’urgence 

Les pays ont réaffirmé l’objectif de l’Accord de Paris, qui est de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale à un niveau bien inférieur à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 °C. Ils sont d’ailleurs allés plus loin, jugeant « alarmant et extrêmement inquiétant que les activités humaines aient provoqué un réchauffement d’environ 1,1 °C à ce jour, que les effets se fassent déjà sentir dans toutes les régions et que les budgets carbone compatibles avec la réalisation de l’objectif de l’Accord de Paris en matière de température soient désormais minimes et s’épuisent rapidement ». Ils ont reconnu que les effets des changements climatiques seront bien moindres si la température augmente de 1,5 °C plutôt que de 2 °C. 

Accélérer l’action

Les pays ont souligné qu’il est urgent d’agir « en cette décennie critique », sachant que les émissions de dioxyde de carbone doivent impérativement être réduites de 45 % pour atteindre l’objectif de zéro émission nette vers le milieu du siècle. Or, comme les plans actuels pour le climat (autrement dit les contributions déterminées au niveau national, ou CDN) ne sont pas assez ambitieux, le pacte de Glasgow pour le climat engage tous les pays à présenter des plans d’action nationaux renforcés l’année prochaine, et non en 2025 comme prévu initialement. Les pays ont également demandé à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques d’établir un rapport de synthèse annuel sur les CDN, afin d’évaluer le niveau d’ambition actuel.

Abandonner les combustibles fossiles 

Dans la décision peut-être la plus contestée prise à Glasgow, les pays ont finalement accepté une disposition prévoyant une réduction progressive de l’électricité produite à partir du charbon et une suppression progressive des subventions « inefficaces » aux combustibles fossiles. Il s’agit là de deux questions essentielles qui n’avaient jamais été explicitement abordées dans les décisions résultant des pourparlers des Nations Unies sur le climat, alors que le charbon, le pétrole et le gaz constituent les principaux facteurs du réchauffement de la planète. De nombreux pays, ainsi que des organisations non gouvernementales, ont exprimé leur mécontentement quant au fait que le libellé relatif au charbon a été considérablement affaibli (mentionnant non plus une élimination progressive, mais une réduction progressive) et, par conséquent, n’est pas aussi ambitieux qu’il devrait l’être.

Assurer le financement en faveur de l’action climatique 

Les pays développés se sont présentés à Glasgow sans avoir tenu leur promesse visant à débloquer 100 milliards d’USD pour les pays en développement. Déplorant cet état de fait, le document final de Glasgow réaffirme l’engagement pris et exhorte les pays développés à honorer pleinement et de toute urgence l’objectif de 100 milliards d’USD. Dans un rapport, les pays développés se sont déclarés confiants quant à la réalisation de cet objectif en 2023. 

Renforcer le soutien à l’adaptation 

Le pacte de Glasgow préconise de doubler les financements destinés à aider les pays en développement à s’adapter aux effets des changements climatiques et à renforcer leur résilience. Cela ne suffira pas à fournir tous les fonds dont les pays les plus pauvres ont besoin, mais cela permettrait d’augmenter considérablement les financements destinés à protéger les vies et les moyens de subsistance, qui ne représentent jusqu’à présent qu’environ 25 % de l’ensemble des financements en faveur de l’action climatique (75 % étant consacrés aux technologies vertes visant à atténuer les émissions de gaz à effet de serre). En outre, à Glasgow, un programme de travail a été établi en vue de définir un objectif mondial en matière d’adaptation. Il s’agira de recenser les besoins collectifs et les solutions à la crise climatique qui touche déjà de nombreux pays.

Compléter le règlement de l’Accord de Paris 

Les pays se sont entendus sur les questions restantes concernant le « règlement » de l’Accord de Paris, c’est-à-dire les détails opérationnels de la mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris. Celles-ci portent notamment sur les normes relatives aux marchés de droits d’émission de carbone, qui permettront aux pays qui peinent à atteindre leurs objectifs en matière d’émissions d’acheter des réductions d’émissions auprès d’autres nations qui ont déjà dépassé leurs objectifs. Des négociations ont également été conclues sur un cadre de transparence renforcé, prévoyant des calendriers communs et des modalités de présentation convenues aux fins de l’établissement, par les pays, de rapports réguliers sur les progrès accomplis. L’objectif est d’instaurer la confiance dans le fait que tous les pays apportent leur contribution à l’effort mondial.

Se concentrer sur les pertes et dommages 

Constatant que les changements climatiques ont des répercussions de plus en plus importantes sur les populations, en particulier dans les pays en développement, les pays sont convenus de renforcer un réseau (connu sous le nom de réseau de Santiago) qui met les pays vulnérables en relation avec les prestataires d’assistance technique et les fournisseurs de connaissances et de ressources pour faire face aux risques climatiques. En outre, ils ont lancé un nouveau « dialogue de Glasgow » afin de discuter des modalités de financement des activités visant à éviter les pertes et les dommages liés aux effets néfastes des changements climatiques, à les réduire au minimum et à y remédier.  

 

Nouvelles ententes et annonces 

En dehors du pacte de Glasgow pour le climat, de nombreuses autres ententes et annonces importantes peuvent avoir des effets positifs majeurs si elles sont effectivement mises en œuvre. Elles concernent notamment les aspects suivants.    

 

Forêts 

137 pays ont fait un pas en avant historique en s’engageant à stopper et à inverser le recul des forêts et la dégradation des terres d’ici à 2030. Cet engagement est appuyé par des financements publics à hauteur de 12 milliards d’USD et par des financements privés à hauteur de 7,2 milliards d’USD. En outre, les directeurs généraux de plus de 30 institutions financières représentant plus de 8 700 milliards d’USD d’actifs mondiaux se sont engagés à supprimer les investissements dans les activités liées à la déforestation.   

Méthane 

103 pays, parmi lesquels 15 grands émetteurs, ont signé l’engagement mondial sur le méthane, qui vise à limiter les émissions de méthane de 30 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Le méthane, qui est l’un des gaz à effet de serre les plus puissants, est à l’origine d’un tiers du réchauffement actuel dû aux activités humaines.

Véhicules automobiles 

Plus de 30 pays, six grands constructeurs automobiles et d’autres acteurs, comme les villes, ont fait part de leur détermination à faire en sorte que toutes les nouvelles voitures et camionnettes vendues soient des véhicules à émission zéro d’ici à 2040 au niveau mondial et d’ici à 2035 sur les principaux marchés, de façon à accélérer la décarbonation du transport routier, actuellement responsable d’environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Charbon

Les dirigeants de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne et de l’Union européenne ont annoncé un partenariat novateur visant à apporter à l’Afrique du Sud (le producteur d’électricité qui génère le plus d’émissions de carbone au monde) un soutien de 8,5 milliards d’USD au cours des trois à cinq prochaines années, afin de lui permettre d’opérer une transition juste du charbon vers une économie sobre en carbone.

Financements privés 

Des institutions financières privées et des banques centrales ont annoncé des mesures visant à réorienter des milliers de milliards d’USD vers la réalisation de l’objectif de zéro émission nette au niveau mondial. Ainsi, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, qui rassemble plus de 450 entreprises réparties dans 45 pays et contrôlant 130 000 milliards d’USD d’actifs, exige de ses membres qu’ils fixent de solides objectifs à court terme fondés sur des données scientifiques.

 

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